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Pic Jocelme – 19 Juin 2015
La
vallée du Valgaudémar est en pleine floraison en ce
début d’été, les torrents sont gonflés, la neige est tombée au dessus de 3000 m.
et nous montons doucement en cette fin d’après-midi vers le refuge de Chabournéou à partir du parking en dessous du Gioberney.
Traversée
du torrent et nous marchons sur la vallée à gauche le long du « sentier du
ministre ». Un raidillon final et nous arrivons au refuge au bout de 2
heures. Le refuge est calme et propre, peu de personnes, un couple qui va faire
le Jocelme comme nous le lendemain et deux dames qui
font de petites ballades autour du refuge.
Lever
à 3 heures et après une tasse de café, nous marchons silencieusement dans le
brouillard vers le glacier de Surette. Le sentier s’ouvre rapidement sur un
premier cirque entouré de névés et grimpe sur la gauche. Après une bonne heure,
nous mettons nos crampons pour marcher bien assuré sur un glacier sans
crevasses entouré de parois raides. Au bout du glacier, il faut tourner à
gauche à angle droit et prendre un couloir de neige durcie/glace qui monte
tranquillement à 35 degrés environ (évaluation personnelle).
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Le
Sirac vu du départ |
Nous mettons les crampons un peu
avant le glacier de Surette |
Le glacier de Surette |
Nous
nous encordons et commençons le couloir qui progressivement débouche sur le
glacier du Jocelme, vaste surface inclinée avec de la
neige fraîche dans sa partie supérieure. Mes crampons mordent bien dans la
neige et je fais des zig-zag pour moins me fatiguer.
Une fois arrivée dans la partie ensoleillée du glacier, mes pieds enfoncent un
peu dans la neige ramollie. Le Sirac vu de profil et
blanchi par la neige fraîche est assez impressionnant. Nous arrivons à un col
neigeux entre le Jocelme et un pic rocheux voisin et
nous offrons une petite pose. Belle vue sur la Vallouise, le Pelvoux, Pic sans
nom, Barre des Ecrins.
L’arête
finale est parfois couverte de neige et parfois les éboulis et rochers
apparaissent et ne paraît pas difficile. Nous décidons à tort ou à raison (je
me garderais bien de donner des conseils en la matière) de laisser nos piolets
et crampons au col et de nous désencorder. Au bout de
quelques dizaines de mètres, je me sens moins en sécurité et regrette d’avoir
laissé mes crampons mais ai la flemme de retourner au col. Ceci d’autant plus
que la neige molle glisse parfois mais c’est surtout une impression subjective
car l’arête monte doucement et la neige freine vite les petites glissades.
C’est le vide vers la Vallouise, la fatigue qui commence à se faire sentir et
la pente vers le glacier qui doivent m’influencer. La crête tourne à angle
droit vers la droite et nous voyons derrière quelques gendarmes, la vallée du Valgaudémar apparaître avec un vide nettement plus
impressionnant que du côté Vallouise. En face, les Rouies et autres sommets du Valgaudémar.
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Le
couloir vers le glacier du Jocelme |
Le
Sirac vu de côté |
Le
glacier de Jocelme |
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Le
col avec la Vallouise à gauche |
Ascension
vers le sommet avec vue sur les sommets des Ecrins |
Vue
vers les Rouies |
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A-pic
vers le Valgaudémar |
Repos
au sommet |
l’arête
sommitale avec vue vers l’ouest |
Je
réalise que l’itinéraire permet de monter en pente relativement douce en contournant
le sommet qui présente des faces très raides vers le Nord et l’Est. Nous mangeons au sommet abrité du vent par
un rocher. Le temps reste beau. Au
retour nous remettons nos crampons sur le glacier et descendons doucement
vers la vallée. Arrêt au chalet avec boissons. La marche vers le parking le
long du sentier du ministre me paraît interminable malgré la variété de
fleurs, les chamois qui jouent sur les névés, la douceur du soleil et les
torrents, mais au final, randonnée pas trop exigeante dans une atmosphère de
haute montagne. Sans doute, il vaut mieux faire cette randonnée en début
d’été quand le couloir est bien recouvert par la neige. Bernard Mitjavile |
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Chamois (mères avec petits) se
rafraîchissant sur la neige |