FOI
ET PSYCHOLOGIE
Il y a en moi une source de vie perpétuelle.
Parfois on commence une chose, un travail, une vie de
couple et au bout d’un moment on perd l’enthousiasme du départ. Je choisis
alors de demander à Dieu de faire jaillir sa vie du fond de moi et supprimer
les obstacles, manipulations ou autres. La vie de Dieu ne se laisse pas
enfermer dans des jeux psychologiques, Jésus savait rebondir, rétorquer, il
voyait les stratégies des renards et n’était pas victime.
Pour retrouver l’élan de vie, il faut arrêter toute
complaisance avec des phrases négatives sur moi. L’humilité n’est pas avoir une
image négative de soi mais ne pas s’arrêter à soi.
Es-tu persuadé que Dieu t’habite, te crée et te recrée
sans cesse, que le fond de toi est positif puisque Dieu t’habite. Lorsque tu
dis je suis nul, mauvais, tu t’identifies aux poupées médianes et non à ta poupée centrale où Dieu t’habite.
Quand Jésus est apparu aux pélerins d’Emmaus, il leur a
dit « cœur sans intelligence ». Puis les pélerins vont dire
« notre cœur n’était-il pas brûlant d’amour ». C’est ce cœur brûlant d’amour
qui va m’amener à garder l’enthousiasme au quotidien.
Combien d’heures je passe chaque jour à penser. Je
compare, rouspète. Et si je reviens à mon cœur, là je vais sentir une vraie
chaleur. Ce n’est pas l’excitation-dépression mais la chaleur du cœur profond
Retrouver, conserver l’élan de vie.
Nos vies sont parfois difficile et nous avons pris de
mauvaises habitudes de comparer au lieu de rechercher notre être profond et
notre tête est pleine d’images fausses, parasites. La plus grande découverte que
nous avons à faire est que le plus grand amour est en nous. Nous recherchons à
l’extérieur ce que nous devons d’abord trouver à l’intérieur. Dieu qui n’est
qu’amour nous habite.
Le bonheur intérieur va nous donner un élan de vie
constant. Même si je vis des choses très difficiles, je vais découvrir qu’il y
a un endroit en moi où il y a constamment de l’amour, où je suis l’enfant de
Dieu.
Il ne faut pas s’arrêter au paraître, au psychisme, au
niveau blessé de notre personnalité mais découvrir le cadeau d’une vie
jaillissante où je vois les choses dans la bonté et la vérité de Dieu, une
vérité qui me fait du bien.
C’est parce que chaque jour, je vais me plonger dans
mon bien-être que je vais faire évoluer mes mal-êtres.
Si chaque jour j’alimente ce feu de Dieu, je vais voir
tout différemment.
Le témoignage de tous ceux qui ont vécu une mort
clinique est de dire qu’ils ont rencontré l’amour qu’ils avaient toujours
cherché.
Il n’y a pas besoin de mourir cliniquement pour cela,
quand je vais au fond de moi, est ce que je découvre cet amour qui m’habite. Il
n’y a pas besoin de le mériter, un arbre ne se demande pas pourquoi il est si
grand, Dieu m’habite et c’est comme cela, c’est le plus beau des cadeaux et je
le découvre chaque jour.
Lorsqu’il n’y a que de la psychologie sans
spiritualilté, on a tendance à tourner en rond et l’on ne voit pas des gens
vraiment heureux, il manque une lumière intérieure. Ceci dit, dans certains
milieux spirituels, il y a cette lumière intérieure mais on n’a souvent pas
fait le débroussaillage psychique nécessaire. C’est en entrant dans cette
lumière que je vais faire ce travail.
Ma liberté, c’est de retrouver la fraîcheur et pour
cela il faut abandonner des idées comme « je ne vaux rien »,
« je viellis » ce qui est faux car mon corps sprituel ne vieillit
pas, il y a la sagesse d’une vie qui amène à retrouver l’innocence, le bonheur
est devant moi. Si je comprends cela, alors chaque jour, j’ai l’élan pour la
journée.
Qu’est qui va me permettre de jaillir dans mes
journées ? Cela va être l’apprentissage que j’ai fait de me mettre en
contact avec mon être profond. C’est très important d’avoir une image de cela
comme une source qui jaillit, un feu qui ne s’éteint pas.
L’énergie des colères est au départ un élan de vie qui
se transforme en colère aussi si je réprime mes émotions, colère, pleurer,
rire, peur, joie, tristesse, je réprime l’élan de vie, la vie qui est à
l’origine de toutes mes émotions. L’eau qui jaillit à mon robinet,
l’électricité sont aussi l’image de la vie. Chaque fois que j’allume
l’électricité, au lieu de trouver cela normal, je devrais m’émerveiller pour ce
jaillissement, pour le travail qu’il a fallu pour dompter l’électricité.
Il faut allumer l’électricité. Quand on dit
« C’est Dieu qui fait tout », il faut quand même que j’appuie sur le
bouton. Combien de fois j’allume l’électricité dans la journée, de même combien
de fois j’allume l’électricité intérieure ? C’est là ma responsabilité. Si
je ne tourne pas ce bouton, je suis responsable de ne pas avoir de dynamisme,
de voir la vie en noir.
Il y a un bouton à fermer, celui de mes ruminations,
idées parasites et un bouton à ouvrir, celui de la vie divine.
Tout est analogie dans notre vie, tout pourrait nous
parler de Dieu, d’un mieux-être. Demandes-toi à chaque fois que tu allumes un
bouton si tu allumes le bouton de la vie divine alors que tu laisses couler
celui de la vie psychique et cela coûte cher.
De même que je dis merci à tous ceux qui ont permis
qu’il y ait de l’électricité, je dis merci à tous ceux qui prient pour moi et
au dessus de tout à Dieu.
Faire la différence entre le robinet psychique et celui
de la vie divine qui me traverse et après ouvrir chaque jour le robinet de la
vie divine.
Si je gardes en moi un bouchon de mes colères rentrées,
scénarios de victimes, moi qui suit dans les rapports de force, ce cérumen qui
bouche les oreilles et le cœur, ces détritus que je devrais faire partir en
tirant la chasse du cabinet, c’est ma responsabilité de retirer le bouchon.
C’est vrai que j’ai plein de circonstances atténuantes
mais Dieu nous donne à chacun une possibilité de tout transformer en bien,
l’élan de vie va transformer sans cesse le mal psychique, héréditaire.
Il y a un jour où je vais me dire « cela ne peut
continuer, je fais du mal autour de moi » et où je vais vouloir changer en
retirant le bouchon. Si on s’ouvre à la grâce qui nous habite en profondeur,
beaucoup de choses se passent mieux à l’extérieur. Il y a un courant de la
manifestation divine mais nous avons peur de ce courant en pensant que je vais
devenir un martyr, mais en fait Dieu veut notre bien ne veut pas que je renonce
à la joie profonde d’être enfant de Dieu, de voir du sens à ma vie mais enlever
tous les bouchons qui nous font du mal.
Le jour où je vais cesser de dire que c’est la faute de
mes parents, mon église, ma femme etc.. je vais commencer à avancer. C’est vrai
qu’il y a des choses qu’il faut que je change, il faut savoir dire non mais je
vais être plus libre en laissant couler la vie de Dieu en moi qui va m’amener à
un service. Chacun de nous a une vocation, une mission et tu sauras que tu es
sur ton chemin si tu es bien, tu verras que tu utilises tes compétences. Là où
nous avons souffert, nous pouvons accompagner d’autres sur le même chemin.
Si mon enfant est enciellé, il est vivant et je peux le
retrouver dans mon intérieur. C’est la chose la plus difficile, Dieu ne voulait
pas tout cela, le malin est à l’oeuvre mais l’élan de vie va revenir en moi et
je vais devenir un accomagnateur. J’aurai appris dans toutes ces souffrances à
ouvrir mon cœur. Etre un passeur, c’est impossible de le faire sans Dieu.
Quelque soit le nom que l’on lui donne, il y a en moi un élan de vie qui m’a
permis de traverser ces épreuves et grâce à cet élan, je donne ma vie à
d’autres pour les aider à traverser des épreuves.
Ce qui est la réussite d’une vie est d’avoir découvert
le trésor intérieur, la présence permanent, la source jaillissante de l'amour
de Dieu à l’intérieur de soi. Se brancher chaque jour sur la source divine,
c’est comme voir le ciel bleu à travers les nuages. Ainsi je n'aurais plus peur
de la mort car je sais que je vais vers la vie totale avec tous ceux qui m'ont
précédé, la vie va continuer à vivre en moi jusqu'au dernier moment. Plant de
tomates qui donne toute son énergie pour la dernière tomate de l’automne, c’est
beau comme des gens qui donnent à la fin de leur vie et qui donnent tout au
long de leur vie qui donnent leur dernière feuille à l’automne avec toute la
palette de couleur de leur vie. Comme ce serait bien pour ces personnes si
elles avaient conscience qu’elles donnent leur vie. Quand nous allons nous
retrouver devant l’amour infini de Dieu, nous dirons « nous voilà »,
« me voilà avec toutes ces couleurs, je te les donne Seigneur. Bien sûr, il
faudra une certaine purification mais déjà nous serons prêts parce que nous
aurons conscience de cette source divine en nous qui nous relie directement à
l’amour de Dieu. C’est dès maintenant que j’ai à découvrir le ciel, la vie
éternelle qui est en moi. Parfois l’on dit « il est formidable, quelle
énergie », c’est vrai parce qu’il est branché sur son être intérieur et ce
qui va faire la différence entre nous, c’est cette énergie là, ce branchement.
Ce branchement, je l’ai eu dans ma jeunesse mais j’avais aussi des illusions,
un idéal trop élevé et pas forcément incarné mais je peux être beaucoup plus
jeune maintenant à 65, 70, 75 ans, je peux être beaucoup plus jeune
intérieurement maintenant que je ne l’étais à 15 ans ou 18 ans. Quand j’entends
des personnes qui regrettent tellemetn leur jeunesse, c’est qu’ils ne sont pas
passé de la jeunesse extérieure à la jeunesse intérieure et j’entends et suis
heureux quand j’entend des personnes me dire qu’elles se sentent beaucoup plus
jeunes maintenant qu’il y a 30 ou 40 ans. Et cela devrait être vrai car si j’ai
accompli ma vie et me suis approfondi, c’est cela l’enfant de lumière et c’est
cet enfant qui va quitter au moment de la mort mon corps physique, mon cadavre
pour rentrer dans l’amour de Dieu. Mais cet amour de Dieu, je le connais déjà,
peut être pas dans la totalité, la plénitude que je vivrai après le départ de
mon corps physique mais je le vis déjà et le dépouillement nécessaire que l’on
appelle le purgatoire, je le vis déjà dans toutes les difficultés de la vie que
j’ai accepté et le travail sur mes réactions parce que je sens bien en fait ce
qui est juste et pas juste. Donc quand on parle du purgatoire et du ciel, c’est
déjà maintenant que cela se vit, le ciel est en moi, j’y apsire, j’y retourne
mais je sens qu’il y a des tas de blocages, d’habitudes, de conditionnements
que j’ai à nettoyer et je vais aider d’autres à le faire. Ainsi si j’ai des
parents harcelants, dominateurs, intrusifs, ce n’est pas les aimer que de céder
totalement. Je peux les comprendre mais il faut que je sache les remettre à
leur place car sinon ils auront à faire ce nettoyage après leur mort et c’est
plus difficile. Donc nettoyons-nous déjà dans l’amour les uns les autres et
nous finirons lorsque nous serons totalement dans l’amour de Dieu mais cela a
déjà commencé.
La vie est passionnante de ce point de vue là parce que
le ciel m’habite et j’ai un nettoyage à faire chaque jour. J’ai souvent dit en
parlant de l’émerveillement que j’ai vu dans tous les métiers des personnes qui
se contentent de leur travail et qui sourient.
Est-ce que je suis capable de garder cet élan de vie
qui me permet de regarder tout comme si c’était la première fois, je ne le
mérite pas mais je ne m’apesantis pas non plus, je ne le refuse pas, je suis
habité par la lumière de Dieu, sa vie et j’en suis heureux, cela irrigue toutes
mes actions. Tout est image. Quand on voit les agriculteurs irriguer leur
champ, comment j’irrigue mon champ intérieur. Il n’y en a pas deux comme moi,
alors je vais remplir ma vie de la vie de Dieu pour accomplir ce que moi seul
je peux faire, ce qui n’est pas un appel à l’orgueil mais trouver sa place dans
le royaume, le concert, le puzzle. Je suis à ma place. Voilà la vraie humilité,
être à sa place. Je peux passer toute ma vie à vouloir un autre corps ou autre
chose et si j’acceptais profondemment ce que je suis et que j’en fasse un bien
pour autrui. Voilà l’œuvre de Dieu en moi. Je décide chaque jour de me
rebrancher pour garder l’élan de vie et cet élan de vie est éternel.
Quelques soient les difficultés que nous avons traversé
et les blessures que nous avons, découvrir la faculté de s’émerveiller.
L’émerveillement, cela s’apprend, si on rénove sa
maison, beaucoup de choses ne vont pas dans une maison rénovée mais on peut
écrire ce qui nous émerveille. Le problème est de comparer la maison, non avec
celle qu’elle était avant mais avec l’idéal d’une maison parfaite. Du coup on
ne voit que les défauts, on est dans le souci et pas dans la paix. Voir au
moins 10 choses en quoi la maison rénovée est mieux que la précédentes.
Avoir de la gratitude pour une pièce pour soi, des
cartes postales. A partir du moment où je reçois une plénitude intérieure,
j’aurai envie d’en faire profiter les autres.
De même voir 10 choses que nous aimons au travail comme
une amélioration dans mes outils, un sourire aujourd’hui d’une personne au lieu
de me comparer à d’autres qui soi disant auraient un merveilleux métier.
De même trouver 10 choses que l’on aime dans le trajet
maison travail, un rayon de soleil, une personne et ainsi je vais exercer mon
regard à voir ce qui est beau autour de moi.
Cela s’apprend, pour perdre une habitude de pensée
victimaire, il faut que l’ancienne habitude décroisse et que la nouvelle
habitude prenne plus de place et c’est parce que la nouvelle habitude, le
nouvel homme va prendre plus de place que le viel homme va graduellement
décliner.
J’arrête cette approche négative qui m’attire des
choses négatives ainsi une dame qui se trouve très « méchante » va
être agressive, les autres vont mal réagir et elle aura encore plus le
sentiment d’être « méchante ».
Apprendre chaque jour 10 ou 15 raisons de
m’émerveiller. Cela va paraître beaucoup pour certains, peu pour d’autres. Si
je fais cela tous les jours, cela va devenir naturel et je vais ouvrir une
vision sur base de reconnaissance. Exemple de coïncidences, j’apprend que mon
collègue a un enfant qui aime les timbres poste et depuis des semaines, j'avais
gardé des timbres que maintenant je peux lui offrir.
Remercier mon corps, être dans l'émerveillement
vis-à-vis de ce corps bien qu'il ait certains maux, pour tout ce qu’il me
permet de vivre, il y a des centaines de merci dans tout ce que j’ai vu, senti,
savouré à condition que j’utilise mes sens pour voir, sentir, toucher, écouter
tout ce qui est bon et beau. C’est pourquoi il est important d’ouvrir nos sens.
Parfois, on dit "je ne mérite pas cela » par
rapport à un malheur mais je pourrais retourner cette phrase, je ne mérite pas
d’avoir un corps complet et des sens ne serait-ce par rapport à tous ceux à qui
il manque un organe des sens et qui sont plus heureux que moi. Je comprend que
je suis un profiteur si je regarde tous les objets autour de moi et me relie à
toutes les personnes qui ont permis qu’ils soient là et ainsi je peux bénir
tous ceux grâce à qui j’en profite.
L’émerveillement est une attitude, un objectif. A un
moment donné, je me rends compte que cela ne peut plus continuer comme cela. Si
je veux faire bouger l’hérédité pour ne pas transmettre à mes enfants le
dolorisme, les soucis permanents, je vais m'émerveiller. Je vais beaucoup mieux
aider mes enfants en étant dans la paix et la joie qu’en me faisant des soucis
pour eux. Je vais apprendre à être beaucoup plus léger comme une colombe que je
suis à l’intérieur, trouver des paroles pacifiantes, encourageantes,
attirantes. Louer, bénir, remercier, cela s’apprend.
Plus ma voiture sera bien révisée et en bon état, plus
elle pourra transporter d'autres personnes, plus je pourrai aller où je dois
aller et transporter d'autres personnes en faisant des révisions divines. Au
lieu d’être jaloux, je vais me sentir plein de ma voiture et me réjouir pour
les autres que leur voiture fonctionne bien.
En faisant un bilan de la journée, je vais voir toutes les
crasses que l’on m’a fait ou m’émerveiller de tout ce que j’ai reçu, qu’à tout
moment, je profite du travail d'autres personnes.
Je vais apprendre à voir le beau, me réjouir si un
autre a une belle chemise, je peux me réjouir de choses extérieures parce que
je reçois la lumière intérieure.
Il y a tellement de raisons de s’émerveiller tout au
long de l’année, c’est un exercice. S’émerveiller devant le don de la nature,
des arbres, tous les temps, voir les beautés de l’automne et de l’hiver, voir
la vie partout même dans les pierres.
Notre corps spirituel a d’autres sens intérieurs qui si
nous les écoutons, vont transfigurer toutes les visions terrestres, parfois
lourdes ou limitées. Se laisser irriguer par la vision, la façon d’entendre, le
cœur, la compassion de Dieu. Dieu ouvre tous mes sens vers le beau. En prenant
conscience de tous les trésors que Dieu a mis en moi, je vais être motivé pour
sortir mes poubelles psychologiques.
Il y a au moins 4 ou 500 raisons de s’émerveiller
chaque jour. J’ouvre mes yeux, mes sens et m’émerveille et remercie le Seigneur
pour tous ces cadeaux de la vie. Je vais faire un choix de tout ce que je
vis, je le change ou je l’accepte et l’offre. Bénir, louer, remercier,
offrir. Quand nous nous encielerons, nous nous aperceverons de tout ce que nous
devons à d'autres qui ont offert un moment difficile ou plus de leur vie.
Dans la Genèse, Adam et Eve sont là pour cultiver le
jardin, Marie-Madeleine prend Jésus pour le jardinier. Avons-nous compris que nous
pourrions être simplement un bon jardiner, par rapport à l’environnement mais
aussi par rapport à l’intérieur ?
Apprendre à être un bon jardinier pour ma terre
intérieure, pour qu’elle baigne un peu plus dans le ciel. Si je m’occupe bien
de ma terre, je le ferai avec autrui. Un bon jardinier est patient et
persévérant, prodigue des soins tous les jours, même dans un jardin ouvrier, il
y a les saisons, s’occuper de la terre, enlever les mauvaises herbes, faire un
bon compost, mettre bien les graines suivant le moment, au bon moment, mettre
un tuteur pour guider les plantes. C’est du tous les jours, il faut s’occuper
d’un terrain, des cycles lunaires. Dieu va s’occuper du soleil, de l’eau, du
vent et je redécouvre la terre, le feu du soleil, l’air, l’eau et m’occupe bien
de tous ces éléments. Selon l’âge le jardinier s’occupe différemment des
petites pousses, il ne faut pas les brusquer, des plantes qui grandissent.
Toute ma vie peut être comparable à celle d’un jardin
dont je m’occupe et tous ceux qui ont la possibilité d’avoir un jardin sur leur
terrasse. Vis-à-vis de mes erreurs, défauts, vieilles feuilles, je les retire
sans m’alourdir dessus, je n’y reviens pas, je m’allège pour pouvoir mieux
grandir et s’épanouir.
Prendre conscience de la portée des mots que nous
disons, gestes que nous faisons sur nos enfants, notre enfant intérieur et ceux
des autres.
Le bon amour de soi, c’est apprendre à découvrir les
plantes qui m’habitent et m’en occuper. Odeurs surnaturelles qui montrent
quelque chose du jardin de Dieu où nous allons aller.
Je ne pourrais pas m’occuper de mon jardin intérieur si
je suis absent, ai une spiritualité désincarnée. Je vais retirer les mauvaises
plantes de mon hérédité sans m’y apesantir et ruminer et semer les graines du
bonheur.
Une plante est fragile, une fleur est fragile, il y a
chez moi comme chez d’autres une plante qui est fragile et je peux contribuer à
être un bon jardinier parmi les autres. Un coquelicot est extrêmement fragile.
Est-ce que j’ai appris à faire les choses avec soin, délicatesse. Jésus a parlé
de la vigne. Il faut émonder une fois par an, pas tout le temps, pour redonner
de la vigueur puis voir apparaître tous ces raisins. Il faut s’occuper de la
terre et c’est émondé une seule fois. Il ne faut pas émonder tout le temps, il
faut laisser le temps par exemple le blé est semé en automne et récolté en
juillet. Il faut respecter des règles de croissance, de cycles comme la femme a
des cycles et est plus vulnérable avant les règles, les hommes ont aussi des
cycles émotionnels, intellectuels, physiques. Bien s’occuper des autres, c’est
aussi tenir compte du moment et de leur cycle.
Mieux je connaîtrai mes propres cycles, mieux je serai
un bon jardinier. Je ne serai pas tout le temps pareil, certains évènements vont
me toucher plus ou moins, le bon jardinier est un pédagogue. Parfois on dit
« il faut dire la vérité » mais la vérité est souvent ma vérité et il
faut écouter la vérité de l’autre et on ne peut s’adresser de la même façon à
une plante stoïque, sensible, rebelle, entrepreneuse etc.. Je vais riquer de noyer certains pots avec trop
d’eau comme les stoïques avec l’amour et d’autres ont plus besoin d’eau. Tout
devient intéressant et j’ai une prière au Seigneur, « Seigneur, fais de
moi un bon jardinier » et il est important de découvrir Dieu comme un bon
jardinier, tu ne me découpes pas, si il y a des changements, tu fais attention
à ce qu’il y ait de la terre ailleurs.
Dans l’Ancien Testament, les hommes vont à la
découverte de Dieu pour finalement découvrir un jardinier comme devaient être
Adam et Eve. Il y a des plantes qui ne vont pas ensemble de même que des
associations alimentaires qui sont nocives, cela devrait nous faire réfléchir
au niveau des couples, on met des fleurs ou plantes qui protègent de certains
insectes toxiques des arbres fruitiers ou vignes. Il faut aussi trouver le bon
produit pas trop fort et savoir à quel moment le donner, de même pour des
paroles de changement, reproche, il faut savoir comment et quand les donner. Il
faut mettre un produit plutôt que de ne rien mettre pour combattre les
parasites comme un parent qui ne sait pas dire non.
Il faut au minimum rappeler aux jeunes l’amour de Dieu,
la protection de Dieu pour qu’ils le découvrent à leur tour, il y a des cyles,
on s’en occupe suivant l’âge, ils sont dans des saisons différentes de leur
vie. Ce n’est pas facile d’être un bon jardinier, un bon pédagogue pour nos
enfants.
La poupée intérieure est mon jardin secret, l’endroit
où Dieu seul peut se promener et où se trouve un Adam, une Eve avant la chute.
J’ai à découvrir ce jardin et à apprendre cette relation du père à mon enfant
intérieur puis après monter dans les autres poupées psychiques et les mettre en
harmonie avec mon jardin intérieur. Prendre conscience de comment Dieu fait
avec moi va m’aider à avoir une pédagogie pour mon enfant intérieur.
Plus je vais découvrir l’amour de Dieu, plus je vais
devenir un bon jardinier. A l’origine des Agapethérapies (Cacuna au Canada), il
y a un père qui prend son petit garçon avec tellement d’amour.
Quelle merveille que font des personnes qui s’occupent
d’un jardin ou d’espaces verts publics ! En les regardant, nous
deviendrons un bon jardinier pour nos plantes intérieures et celles des autres.
La pédagogie est un équilibre entre les éléments, le
moment où il faut semer, la façon dont il faut le faire, les associations qu’il
faut faire, la place où il faut mettre les plantes etc.
Il faut réapprendre à vivre avec tous ces éléments en
harmonie, la bienveillance vis-à-vis de mes plantes intérieures, si je suis
déraciné, le Seigneur va m’aider à retrouver une bonne terre, ce qui prend du
temps. Dieu n’est pas dans les excès mais dans les bons soins donnés à ma
plante. Il y a en chacun de nous un enfant blessé qui demande de la délicatesse,
une plante fragile et il ne faut pas bétoner, mettre une carapace qui empêche
d’absorber la pluie. Il faut rendre vie à ma terre intérieure et Dieu va m’y
aider. Ce jardin, je vais m'en occuper chaque jour et être un meilleur
jardinier pour les autres.
Nous sommes comme un petit diapason qui fait vibrer les
autres diapasons et le moindre de nos petits actes fait du bien
Si je vis ma vie en communion avec les autres, elle
prends du sens. Offrir ses difficultés, frustrations, rouspétances n’est pas
quelque chose de masochiste mais c’est leur donner du sens.
Le sens a deux significations, c’est la direction que
je donne à ma vie pour la rapprocher de son axe profond et c’est aussi le sens
que je donne à chaque moment, aux activités qui à première vue peuvent paraître
petites. Rien n’est petit, dénué de sens, se lever, se laver, éteindre son
réveil n’est pas rien, cela a du sens. Il suffit de voir combien pour les
enfants, c’est dur d’aller à l’école, pour les adolescents dur de se lever après
une sortie, pour les adultes dur de se lever après une longue soirée télévisée.
Si je dévalorise toutes ces activités quotidiennes, je peux en arriver à penser
que ma vie est absurde et céder à la tentation du malin de supprimer ma vie. En
fait je ne la supprime pas parce qu’elle dure toujours mais je crée de la
souffrance et ai de la souffrance quand je prends conscience de l’autre côté de
mon geste.
Si je me lève
même en rouspétant, si j’offre ma rouspétance, cela va faire du bien.
Je me lève, le fait et c’est bien. Je le reconnais.
Dieu fait du bien de tout donc même si je le fais avec difficulté, je peux
l’offrir et Dieu transforme mes difficultés en bien. Faire les choses dans la
joie en comprenant que ce n’est pas rien et ensuite donner à Dieu tous mes
refus au lieu de les ruminer
L’attitude, l’offrande, la prière peut me faire
enrichir un moment passé dans un embouteillage.
Se donner des objectifs chaque jour, des petits et
comme je vais aller mieux pour sortir de la rumination, du regret, de la victimisation,
puis des plus grands et comme je vais aller mieux je vais me rapprocher de ce
qui donne du sens à ma vie. Chaque fois que l’un d’entre nous fait un petit
effort aidé par Dieu pour se relever, Tali Takum, lève-toi, il va aider
d’autres à se lever, la moindre réussite dans notre vie va aider d’autres. Même
si je rentre dans une spirale négative, à tout moment je peux donner mes
poubelles à Dieu et quand je le fais s’allument des tas de petites lumières
dans le monde, il n’est jamais trop tard.
Nous avons différents besoins. Il y a la pyramide de
Maslow, psychologue qui montrait que selon lui, il y avait 5 niveaux de
besoins. Les besoins physiologiques ensuite les besoins de sécurité, pas une
hypersécurité mais aussi savoir se protéger, s’affimer, dire non à des
manipulations. J’y arriverai d’autant mieux que j’aurai découvert en moi une
source jaillissante. Ensuite, besoin d’appartenance à des groupes sociaux,
professionnels, spirituels. Si nous ne sommes pas engagés dans des groupes,
nous pouvons au moins nous relier en faisant partie de tous ceux qui entrent
dans la louange, remercient et en offrant nos actions à l’humanité toute
entière, en nous reliant aux générations qui nous précédent auxquelles nous
devons beaucoup même si il faut faire un tri et combien notre action sur la
terre a fait du bien en disant oui à mes réussites comme mes échecs. Toute mon
expérience de vie peut aider d’autres à passer des épreuves, à voir la lumière.
Ensuite besoin d’estime mais la meilleure estime, c’est à moi de me la donner.
L’estime de soi n’a rien à voir avec l’orgueil mais reconnaître ses qualités en
voyant que l’on est quelqu’un qui a de l’importance, ni plus ni moins qu’un
autre mais quelqu’un qui a de l’importance. Le dernier degré, c’est la
réalisation de soi, trouver ma place et alors que je serai plus heureux.
Besoins physiologiques, de sécurité, appartenance,
estime, réalisation.
On peut réussir sa vie en tenant compte de son corps, en
réalisant que le Seigneur nous protège où que nous allions et nous donne la
sécurité, besoin d’appartenance en réalisant
même si je suis célibataire que je suis relié à l’humanité, besoin
d’estime même si je suis en prison parce que j’ai commis un acte parce que cet
acte ne dit pas tout de moi. Même seul dans ma cellule, ma vie peut avoir du
sens parce que je suis habité par Dieu en ma profondeur. Homme qui reste 30
secondes chaque jour dans une église à midi pour dire « Bonjour Jésus,
c’est Gilbert ».
Il a un accident et semble aller très bien à l’hôpital.
Il l’explique en disant j’ai quelqu’un qui vient me voir chaque jour à midi et
qui me dit « Bonjour Gilbert, c’est Jésus ».
Si je me souviens de quelqu’un qui m’a dit un mot
gentil ou souri quand je vais mal, je vais sortir dans la rue et sourire à
quelqu’un et cet acte va me faire aller mieux.
Je viens sur terre pour être avant d’avoir, de faire.
Toute ma journée peut être l’occasion de découvrir de plus en plus qui je suis,
réaliser mes qualités pour travailler mes défauts, être, il y a une place pour
moi, un service que je vais rendre et je vais découvrir petit à petit quel est
ce service qui me convient. Je suis
quelqu’un qui rend un service, qui a conscience de ce service et son utilité,
il y a un sens à ce que je fais. Si vraiment il n’y a aucun bien nulle part, ni
dans le projet de l’entreprise ni dans son action, je vais chercher autre
chose. Agir, aimer, être qui devrait être le centre de tout, donner et
recevoir, ces cinq mots vont me montrer que ma vie est pleine de sens.
Reprenons l’histoire de Gilbert. Quand Gilbert va tous
les jours à l’église, c’est parce que consciemment ou pas il a entendu une
petite voix intérieure qui dit « Bonjour Gilbert,c’est Jésus » et
c’est là la réalité de notre vie, il y a toujours Dieu au départ qui dit
« Bonjour Gilbert » mais le fait de dire « Bonjour Jésus, c’est
Gilbert » qui va lui faire prendre conscience de ce « Bonjour
Gilbert, c’est Jésus ».
Est-ce que j’ai entendu aujourd’hui, Bonjour Bernard,
c’est Jésus, tu es mon enfant bien aimé, merci, je suis là. Je vais apprendre à
dire merci aux autres parce que Jésus m’a dit merci, il me dit merci dans tous
mes efforts, mes intentions et parce que j’entends inconsciemment ce merci, je
vais dire merci aux autres. Trois phases, bonjour Gilbert, c’est Jésus dit de
façon inconsciente puis Gilbert dit Bonjour Jésus, c’est Gilbert, puis
consciemment Gilbert entenddit « Bonjour Gilbert, c’est Jésus »
Dieu qui vient dire pardon pour tous ceux qui n’ont pas
su dire pardon, pour ce qu’il n’a pas fait.
J’ai trop rouspété, mangé mais une fois que c’est fait,
cela va être la qualité de l’offrande à Dieu qui va transformer cela en bien,
cela permet de mieux comprendre tous ceux qui ont du mal dans leur vie ou
compensent et je peux le tourner en acceptant ces faiblesses ce qui ne veut pas
dire en les justifiant. A la fin de la journée, je vais voir qu’est ce que je
n’ai pas offert et quelle est la petite action de ma journée qui n’a pas été
vue comme ayant du sens et je vais travailler sur ce petit moment là, ce moment
où je me suis disputé, ce n’est pas juste en soi-même et je vais essayer de
comprendre de part et d’autre, je vois ce que cela m’apprend, cela a du sens,
si je l’offre en bénissant la personne, si je me dis la prochaine fois
j’essaierai de faire ceci ou cela, cela a du sens. Il s’agit de ne pas tourner
en rond mais de créer des ouvertures. Il y a un retournement, une métanoïa à
faire, une modification de notre façon de voir et agir. Je suis responsable de
la façon dont je vois mes journée, ma perception et dont je réagis. C’est là
que l’on peut changer, pas en changeant le monde autour de moi mais en
changeant ma perception de la journée.
Il y a aussi mes grands projets de vie. J’aurai
d’autant plus le sentiment que ma vie a du sens si chaque jour j’ai des
projets. Dans cette journée où je ne travaille pas, quel est mon projet, se
promener, faire des achats, répondre à telle personne et c’est parce que chaque
jour j’ai des petits projets que je réalise que je vais aller mieux. Puis il y
a les grands projets de la vie. Je ne vais pas aller bien si je n’ai pas une
action où j’ai l’impression de donner, que ce soit au niveau de la charité,
d’une action associative et je donnerai d’autant plus que je sais recevoir, me
ressourcer. Je reçois et je donne, je me ressource et je donne.
Si je suis en arrêt de travail, vis quelque chose de
difficile, un deuil, comment je vais donner du sens à tout cela, comment je
vais accepter ce qui est, me relier à Dieu et mes bien aimés même si ils ont
quitté leur corps physique, aider mes proches en m’aimant plus et mieux car je
dépendais d’une personne extérieur qui me permettait de ne pas être totalement
moi-même, peut être j’ai besoin d’être entouré par un groupe de personnes.
Quelles sont mes aspirations que je n’ai pas pu réaliser complétement à cause
de mes occupations, mon conjoint. Si je trouve ma place, tout va venir vers
moi, être facilité, les choses vont couler, il y a des obstacles mais un élan
de vie, un ressourcement un jaillissement qui permet d’avoir confiance et de
retourner tous les obstacles.
Alors aujourd’hui le Seigneur me dit merci pour ta vie,
elle a du sens, est précieuse, apprend à la voir autremement, reçois ce que je
te donne, donne à ton tour, sois toi-même, agis, tout ce que tu vas me donner,
j’en ferai un bien, offre, je ferai des pluies de roses là où tu ne peux pas
l’imaginer, là où tu voudrais sans pouvoir. Aujourd’hui ma vie a du sens et je
m’en réjouis.
Pourquoi je me sens en décalage et sur quels
plans ? Il y a une invitation dans l’entreprise, la société à
l’uniformisation or nous sommes originaux et je sens depuis que je suis tout
petit des décalages avec les autres et
passe par plusieurs phases, une où je subis, je me nie, me gomme, une phase de
rébellion où les contraintes que j’ai eues sont trop fortes et me rebelle.
Souvent nous sommes dans un mélange rébellion-soumission, soumission qui dans
le meilleur des cas s’appelle obéissance mais souvent est seulement une façon
de subir, rébellion qui dans le meilleur des cas serait action en faveur de
quelque chose mais qui est souvent révolte dans laquelle on jette le bébé avec
l’eau du bain.
En moi il y a un décalage entre mes différents niveaux,
entre l’enfant de lumière et les poupées de mon psychisme et physique. Il y a
un isolement quand on est petit et confronté à un monde qui nous paraît brutal.
Tu es tombé de haut d’un ciel intérieur à un réalisme beaucoup plus froid face
à un monde de mensonges découvert parfois dans nos familles mais aussi à
l’école et dans la société. Une coupure entre le haut et le bas.
Le Seigneur vient unir le ciel et la terre. Nous sommes
blessés et au niveau le plus intérieur, nous sommes aimés du Père. Mais chacun
de nous est original, spécifique et avons reçu des programmes de vie qui ne
sont pas forcément en correspondance avec notre être profond. Aussi il faut que
je redécouvre ces décalages. Si tout était possible, qu’est ce que j’aurai fait
de ma vie ? Il est important de faire le point et se préparer à se
rapprocher de son désir profond, important de travailler sur mes décalages.
Je vois où est le décalage dans ma vie. Au niveau
personnel, est-ce que mon célibat est choisi, ai-je vraiment dis oui à mon
conjoint, à mes enfants, si je me sens mal avec mes amis, j’ai deux options,
changer mon cercle d’amis ou affirmer ce que je suis et pourquoi je me sens
mal, prendre plus la parole. Ne pas dire que je ne peux rien faire.
Il faut voir à quel endroit je ne me sens pas de ce
monde, est-ce ce parti politique, cette église, cette entreprise, il s’agit de
devenir de plus en plus fidèle à ce que je pense vraiment. Devenir un
« Je » et un je peut rencontrer un autre Je.
Là où il y a des décalages perçus, mon enfant de
lumière doit faire le tri. Le changement peut se faire sur des années pour se
rapprocher de ses valeurs, professionnellement ou autre, par exemple en
enrichissant son travail par une vie spirituelle. Je peux faire quelque chose
pour modifier ma vie. Tout cela part de l’insatisfaction que j’ai à partir de
laquelle je mets en place des mesures pour un vrai changement mais on ne peut
dire simplement « c’est trop tard, je ne peux rien faire ».
Où sont mes décalages ? Manque de lieu pour se
ressourcer chez soi. Besoin d’un endroit de paix à soi.
C’est le moment de faire un bilan pour voir dans ma vie
ce qui me correspond vraiment et ce que je fais par obligation extérieure et
qui suscite un trop grand décalage.
Comment arriver à voir ces décalages : il faut à
un moment donné, et cela peut être sur des jours et des jours, marquer toutes
les possibilités d’amélioration, mes aspirations, valeurs profondes, ce que je
ferai sans contraintes financières, qu’est ce qui est essentiel pour moi, me
souvenir de moments où j’ai été bien quelques soient les circonstances et ceci
sans censure. Cela peut être le cas d’un personne qui faisait de la planche
dans un lac en Scandinavie et s'est dit "voilà ce que je veux", pas
de rester sur un lac mais cette atmosphère de paix qu'il a retrouvé dans le
renouveau charismatique.
Il faut savoir dire non, se désencombrer. Donner,
recevoir, dire non, les trois sont importants. Certains ne sont que oui et ne
savent pas dire non.
Lorsque j’aurai fait cela pendant un certain temps, je
vais pouvoir réfléchir sur ces idées et voir pour chaque idée si elle est
réalisable ou non et comment je vais faire. Si je fais cela, je vais me
rapprocher de mon être intérieur et faire un changement qui ne soit pas brutal.
Je peux être en décalage dans certains aspects mais pas
partout. Il faut qu’il y ait une branche de ma vie importante où je puisse dire
ça, c’est vraiment moi et j’y suis bien. Il vaut mieux que je reçoive une
reconnaissance intérieure que de la société qui ne valorise que des valeurs
extérieures.
En tant que veuve, tu peux vivre en communion
intérieure avec ton mari et découvrir tes ressources, retirer tout ce qui
recouvre le trésor de ta vie pour donner du sens à ta vie. Là où tu as
souffert, eu mal, tu peux aider les autres et être un passeur. Tout peut
conduire à ton bien et au bien des autres. Notre Père sait qui je suis et va
m'aider à me découvrir pour me déployer.
Qu’est ce qui me manque aujourd’hui pour être moi-même
à ma place en accomplissant ma mission sur terre. Cette mission correspond à là
où je suis le plus vulnérable.
Là où j’ai souffert là où était mon don. Touché par la violence extérieur, on s’est moqué de
moi parce que je pleurais. Si je réussis à révéler ce don, je vais pouvoir
aider d'autres dans le même domaine.
Là où sont mes blessures, là sont mes dons, là où sont
mes dons, là est ma vocation.
Ainsi les psys ont eu des problèmes et après les avoir
résolus sont devenus des passeurs dans le respect de la liberté de chacun car
chacun a un chemin différent.
Ainsi, il faut regarder notre vie d’une autre façon. Là
où on s’est moqué, il y a un don.
Si une personne dans une famille très intellectualisée
a très bon cœur, elle peut se dévaloriser, se gommer au lieu de découvrir
qu’elle a un coeur d'or. L'important est de réussir sa vie à partir de ses
vrais talents et ressources.
Un vilain petit canard est quelqu’un de différent qui
n’a pas encore compris son originalité parce qu'il a surtout vu ce qu'il ne
sait pas faire. Pour affirmer ce qu'on est, il faut se désencombrer de toutes
les images toutes faites pour découvrir sa vraie vocation.
C'est le secret du bonheur et cela part d'un décalage.
Il faut d’abord trouver son registre, un mystique ne sera pas forcément très à
l’aise lorsque l’on parle de voiture mais il faut d’abord qu’il reconnaisse en
lui son registre de prédilection, sa vocation et ensuite il pourra s’intéresser
ou pas à d’autres choses.
Découvrir ces décalages intérieurs qui correspondent à
notre mal-être. J’ai été programmé par ma famille, le milieu d’où je viens et
cela a causé un retrécissement dans ma vision et aujourd’hui nous devons faire
le tri, il y a des dépouillements, déprogrammations qui vont me permettre
d’accéder à mon être profond, Faire le tri ce n’est pas être un béni oui oui ou
tout refuser, c’est trouver là où est mon service, c’est passer de la servitude
au service, quelque chose où je me sens bien moi-même, en harmonie avec mes
valeurs, mon désir profond, peut-être ce n’est pas valorisé par la société mais
ce n’est pas là l’important. D’abord voir le décalage puis voir quels sont mes
objectifs, valeurs profondes, puis rencontrer d’autres personnes qui font la
même chose. Percevoir un objectif, par exemple les orphelins apprentis
d’Auteuil mais ce n’est pas le Nirvana, il faut voir et discerner à quoi
correspond cet objectif pour voir si cela est vraiment ce que l’on veut.
Ancrer réalistement son idéal. Il y a une période de
transition où l’on peut être aidé mais le but c’est se rapprocher de son être
profond tout en étant autonome financièrement. Cela peut être fait à tous les
âges.
Réfléchir à ses
décalages. Si chaque fois que je me sens mal, en dépression, je me demandais
« qu’est ce qui pousse en moi ? », je découvrirai ainsi la vie
toujours jaillissante de Dieu. On a rarement un père qui a la capacité de
découvrir ce que je suis en profondeur or Dieu le sait. Avec Dieu, je peux
trouver mon ancrage intérieur. Il faut découvrir le ciel maintenant en sachant
qui je suis et où je suis ancré. Ma maison est ancrée sur le roc, j’ai
découvert l’amour de Dieu et à l’intérieur de moi j’ai trouvé ma bonne
terre. Alors ma vie va commencé à partir
du moment où j’aurai trouvé mon vrai pays, ma vraie appartenance qui est
intérieure. Alors je peux dans un match me
réjouir du succès des autres car mon pays est international et je
l’emporte partout où je vais et Dieu est
toujours présent. C’est à partir des décalages de ma vie que je vais découvrir
tout cela.
Nous ne sommes jamais seuls, nous pensons que les
autres se fichent de nous et nous projetons un monde d’égoïsme qui existe en
partie mais ce faisant, nous restons au niveau psychologique sans passer au
niveau spirituel, là où nous sommes tous des frères et sœurs, enfants de
lumière. Nous devons voir notre part de responsabilité dans la solitude vide,
où l’on est mal. Nous avons une responsabilité pour vivre l’apprentissage
d’une solitude habitée et en communion. Plus on se dit « tout le monde
s’en fout » plus on vit une solitude vide alors que nous sommes reliés les
uns aux autres dans une communion. Quand Thérèse disait je passerai mon ciel à
déverser des roses sur la terre, c’est des millions de gens qui en bénéficient,
quand une petite sœur offre sa vie, ses difficultés quotidiennes, elle ne sait
pas forcément qui va recevoir la manne céleste grâce à elle et pourtant elle le
fait. Il y a des gens qui offrent leurs échecs, souffrances, difficultés pour
toi car ils ont compris que l’offrande de nos difficultés, l’acceptation va en
aider d’autres. Il y a sur terre et dans le ciel des présences bénéfiques
bienfaisantes missionnées pour t’aider et l’essentiel est qu’ il y a à tout
moment l’amour de Dieu pour toi et avec toi qui ne te quitte jamais, qui
t’habite et t’aime à chaque instant, il y a les présences évangéliques, les
saints. Et si tu te disais je ne suis jamais seul, et si tu t’ouvrais à cet
amour qui vient vers toi.
Cela tu peux le concrétiser en te reliant consciemment
aux autres. Si d’autres peuvent t’offrir quelque chose de leur vie pour toi, au
moment des fêtes il y a des personnes qui sont mal à l’aise entre ceux qui ont
et qui n’ont pas et qui offrent ce moment sans parler de tous ceux qui servent.
Reçois la caresse de tous ceux qui viennent t’aider, ceux de ton hérédité qui
se sont purifiés et sont comme une présence pour toi et toi-même tu vas offrir
ta journée et recevoir cette manne divine et la partager avec tous ceux qui
sont seuls. Quand tu manges à table, tu peux mettre une assiette réelle ou
imaginaire pout tous ceux qui sont seuls. Ainsi ta vie commence à prendre du
sens parce que tu ne vis plus une solitude recroquevillée, vide mais en
communion. Jésus nous dit « Notre Père », il est notre père à tous
alors au lieu de projeter des dangers de toutes sortes si tu visionnais des
personnes délicates qui te respectent et t’aiment et te font chaud au cœur.
Voilà ce qui me fait dire « Nous ne sommes jamais seuls !».
La solitude est quelque chose que nous avons du mal à
vivre alors que l’œuvre de Dieu est de remplir notre solitude de sa présence et
de nous relier à chaque instant à nos frères et sœurs. Nous avons pris
l’habitude de vivre plus dans le psychisme, le marivaudage mental que dans
notre cœur profond. Nous tournons en rond dans le psychisme et ne nous sentons
ni aimé, ni aimable, utilisons notre mémoire pour nous dévaloriser et avons
l’impression d’être seul dans une solitude froide, aigrie qui est l’œuvre du
malin qui va nous faire repartir dans des fausses croyances. La réalité est
autre. Lorsque tu es seul chez toi, tu te dis que tu es seul car physiquement
tu ne vois personne mais qu’est ce qui te prouve qu’il n’y a personne. Nous
sommes reliés à tout instant, il y a des rapports avec des êtres humains à
distance. Quand tu dis « je suis seul », c’est ta tête qui parle, si
tu allais plus profond, tu verrais qu’il y a un océan d’amour, que tu es relié
aux autres. Lorsque nous voyons quelqu’un, c’est parce que nous la voyons,
l’entendons, qu’elle est présente pour nous, cela peut être aussi le cas par
email et téléphone mais lorsque nous quittons notre corps physique, ces
rencontres se font à un autre niveau.
Nous sentons la présence de l’Esprit Saint, de Dieu par
nos sens spirituels. L’habitude que je vais avoir de sentir autrement que par
mon corps physique va me faire comprendre que ce que je perds au niveau de
présence physique, je le gagne au niveau de la présence spirituelle constante
si je vais à un autre niveau.
A partir de ce moment là, je vais vivre toute ma vie
autrement, comprendre qu’il y a d’autres niveaux auxquels je peux me relier, me
rafraîchir à distance. Lorsque je vais me trouver à l’extérieur, je parle pour
toutes ces religieuses qui prient pour moi. Dernièrement je rencontre une
Carmélite qui me dit qu’elle prie pour moi. Elle me dit en été j’étouffe dans
la chapelle et c’est ce que j’offre pour toi. Je lui dis chaque fois que j’irai
dans ma piscine, je ferai « plouf » pour vous, pour vous rafraîchir
et ainsi de suite. Ce qui enrichit notre vie, c’est de recevoir ce que les
autres me donnent de bon mais c’est aussi de leur donner. Nous ne sommes jamais
seuls, nous sommes toujours reliés.
Je suis pour quelque chose pour être enfermé dans ma
prison intérieur mais en même temps si j’étais vraiment en prison, qu’est ce
que je ressentirais ? Alors je vais essayer d’ouvrir ma prison pour tous
les prisonniers pour qu’ils respirent un peu plus un air de liberté. Dieu
essaye de nous amener sans cesse à plus de solidarité, solidarité qui est dans
la communion avec les autres que nous expérimentons à chaque instant.
Je connais plusieurs personnes qui avaient de vraies
qualités humaines et qui se sont suicidées et qui ont vu dans les bras de Dieu
le désastre qu’elles ont pu commettre par le suicide et l’un des rattrapages
qu’ils ont demandé et qui leur a été proposé est d'éviter que d'autres fassent
la même chose. Je sens ces personnes, l’une proche, l’autre dont j’accompagne
l’épouse depuis le départ de son mari, une autre que j'avais vu en stage et
j’ai l’impression intérieurement qu’il y a toutes ces personnes qui voudraient
aider en me demandant de faire ces émissions sur l’élan de vie.
Ainsi j’ai connu un homme qui a poignardé sa femme la
nuit d’un geste de folie. Pendant trois ans, je n'ai pas eu de nouvelles de cet
homme. En ce mois de juin, quelque chose me dit que je devrais appeler Jean,
n’ayant pas son téléphone, je me mets en pensée en communion avec lui. Quelques
temps après je prends un journal dans une poubelle et tombe sur un article
disant qu’un homme qui avait poignardé sa femme et qui ne supportait plus
d’être en prison et a reçu 5 ans de prison ferme, au moment de la sentence a
pris un tube de produits et s’est suicidé au tribunal . Je ne me suis pas dit
c'est trop tard, il n'y a plus rien à faire, je me suis dit voilà pourquoi je
pense à lui, je fais prier pour Jean et une personne me téléphone me demandant
son nom de famille. Un réseau de personnes se met en place pour aider Jean lors
de son enciellement et puisque de tout Dieu essaye de faire un bien, l’aider à
faire du bien sur la terre.
Comme notre vie serait plus belle si nous accédions à
un niveau plus profond de nous-mêmes ! Plus nous allons aller dans notre
profondeur lumineuse, plus nous allons vivre reliés à tous nos frères et sœurs.
Notre famille, ce n’est pas notre famille physique, parfois nous avons dû quitter
notre famille physique. Comme dit Jésus quand on lui dit « ta mère et tes
frères t’attendent », il répond « qui sont ma mère et mes
frères ». J’ai eu une famille, je suis enfant unique ou j’ai été perdu
dans une famille nombreuse ou j’ai été dévalorisé par rapport à un autre enfant, ou j’ai eu un frère
handicapé qui a mobilisé toute l’attention des parents. Le Seigneur le sait et
va ouvrir ma vision, me donner une vraie famille qui est constitué de tous ceux
qui ont ouvert leur cœur, qui sont de bonne volonté, qui veulent contribuer
collectivement à un mieux être sur la terre. Pour chacun de nous il y a un
mélange, nous sommes parfois jamais satisfaits, nous dévalorisons,
survalorisons mais il y a aussi un endroit d’aspiration profonde à une harmonie
et complémentarité et à ce niveau nous avons des amis et combien d’amis. Enfant
qui avant de mourir dit à sa mère « maman, j’ai une mission à accomplir,
si tu savais combien j’ai d’amis » qui avait compris combien il avait
d’amis dans l’au-delà. Est-ce que nous nous ouvrons à cette grande fraternité,
cette grande amitié non seulement terrestre mais aussi céleste ?
Nous serons très étonné lorsque nous nous encielerons
de voir combien de personnes ont voulu nous aider, combien de personnes de
notre famille nous ont demandé pardon pour nous avoir transmis des lourdeurs et
nous verrons « ainsi, j’avais tant d’amis et je ne le savais pas ».
Ainsi quand d’autres s’encielerons et que nous verrons que c’est grâce à telle
personne dans un couvent que j’ai traversé ce moment difficile. Je regretterai
de ne pas avoir vu tant de beauté, tout ce que je dois aux autres parce que les
médias, la société insistent surtout sur ce qui ne va pas.
Donc je vais offrir toutes les difficultés de ma vie
pour d’autres et d’autres le feront pour moi, ainsi je ne serai jamais seul et
m’ouvrir et me relier. Ainsi on vit une autre dimension et entre ainsi dans
cette dimension céleste qui nous habite en profondeur. J’ai passé un Noël seul
au bord des plages où je me suis senti en communion avec toutes les personnes
que j’avais vu au cours de l’année. Ainsi je ne suis jamais seul.
Vous n’êtes et ne serez jamais seul. La vie de Dieu
coule entre nous à chaque instant et nous relie. S’il est vrai que nous avons
tous une part de responsabilité dans le mal ambiant et l’environnement, dans
l’autre sens, ce qui est la bonne nouvelle, nous pouvons contribuer à un bien
pour tous par nos pensées en arrêtant nos pensés parasites en entrant dans un
autre niveau d’amour.
Dans le psychisme, comme je me vois en négatif, je veux
voir tous les autres en négatif mais il y a une façon d’accéder à mon enfant de
lumière et voir le trésor que Dieu a mis en moi qui n’est pas mieux ou moins
bien que celui qui habite les autres mais m’ouvre au trésor qui habite les autres.
Dieu me donne un bien pour le déverser sur les autres. Tout ce que nous vivons
dans notre vie de tous les jours, nous le devons aux autres, quand nous
mangeons, pensons-nous à tous ceux qui ont contribué à ce que nous
mangeons ? Je peux me mettre en communion avec tous ceux qui mangent dans
la solitude, ceux qui n’ont pas à manger.
C’est notre psychisme qui nous fait voir que nous
sommes seuls et c’est vide mais il y a un autre niveau dans lequel je vais être
plein de reconnaissance pour tous ceux avec qui je vis, ceux qui m’ont précédé
et trouver petit à petit une paix avec eux, une communion plus intérieure et
permanente.
Est-ce que j’ai découvert ce qu’est vraiment la
communion ? A la messe je reçois la communion mais le Seigneur me donne
des frères et sœurs, il y a des services extérieurs dans notre métier, en
faisant ce que nous savons faire pour Dieu et pour les autres, et il y a des
services intérieurs qui sont d’une fécondité extraordinaire comme l’a fait la
petite Thérèse sans jamais quitter son couvent. Notre Père nous invite à
ressentir que nous sommes toujours en présence de la miséricorde, l’amour divin
et d’une grande fraternité humaine. Quand nous pensons à tous ceux qui ont
donné leur vie dans des guerres pour que nous soyons en paix, quand nous voyons
une basilique ou un grand ouvrage, des hommes sont morts dans sa construction.
Ai-je appris à recevoir et à donner extérieurement et intérieurement ? Se
relier pour recevoir et donner, nous ne sommes jamais seuls.
Quelle révolution que de découvrir la voix de l’enfance
spirituelle. Découvrir que nous sommes un petit frère universel que nous sommes
tous enfants du Père, avoir tous une totale confiance en son amour, que nous
repartons après chaque chute comme un enfant.
La voix de l’enfance spirituelle va être l’antidote à
l’orgueil spirituel.
Il y a des personnes dans les paroisses qui ont une
intransigeance, une fermeture à d’autres voix que la leur puis il y a tous les petits,
ceux qui ont été rabotés par l’existence, qui ont eu des déceptions mais ne
sont pas tombés dans la dévalorisation et disent me voilà, Seigneur, tu m’aimes
tel que je suis et je continue à aller
de l’avant. Alors où en sommes-nous par rapport à la voix de l’enfance
spirituelle ? Pour entendre cette voix, il suffit de regarder les visages
des enfants à Noël, de voir des films pour enfants, de lire de contes de fées
en en comprenant le sens qui est que c’est le tout petit, celle qui a un petit
pied, qui vit dans la cendre qui est une princesse. Savons-nous nous
émerveiller devant des petites choses. Percevons-nous la grâce de Noël devant
des petits enfants ? Il y a cela aussi en moi, je suis cette petite fille,
ce petit garçon. La vie m’a appelé à développer un lion ou une lionne mais je
me souviens qu’en profondeur il y a un petit enfant et ce petit enfant a une
clé d’or, il sait qu’il a un père et une mère qui l’aime à chaque instant et il
ne doute pas de ce père et cette mère.
Où en suis-je dans cette voie de l’enfance, comment
est-ce que je vis Noël, les fêtes, les réjouissances ? Trop souvent je les
vis avec un goût amer dans la bouche, une aspiration à d’autres fêtes plus
légères où chacun se sente libre. C’est normal, je ne suis pas obligé d’aller à
toutes les réjouissances mais il faut garder ce que Noël a de plus pur, subtil.
Etre dans la grâce de Noël tous les jours.
On peut être insatisfait car on peut se dire que les
objectifs que nous nous sommes donnés n’ont pas avancé suffisamment tous les
jours mais en se fermant sur cela, nous nous bloquons encore plus. Il n’y a
jamais deux jours de suite la même eau dans un fleuve, c’est la même chose en
moi, je ne peux en rester à mes catégories d’adulte, je dois prendre conscience
de cette vie toujours nouvelle. Je suis cet enfant qui reçoit chaque jour
l’amour de Dieu. Or il y a en moi un pollueur qui pollue l’eau pure que je
reçois. Au lieu de voir tout ce qui ne va pas, je bénis tous ceux qui ont
permis ces programmes de télévision, si ils ne me plaisent pas, je fais le tri
et en change mais je bénis tous ces équipements, entre dans la gratitude.
Nous sommes appelés à une nouvelle fraîcheur et à
épanouir le potentiel que Dieu a mis en nous. Développer l’adulte une
personnalité qui ne domine pas et qui n’est pas dominé mais qui sait dire
« Je « invitant les autres à en faire autant, un bon moi, un
moi fort comme celui de Jésus qui montrait une façon de ne pas rentrer dans les
jeux psychologiques, ne se laissant pas piéger et confondre par ses interlocuteurs.
J’ai souvent confondu l’égo psychique avec le bon moi
où je prends toute ma place dans la société.
En même temps, l’Esprit saint m’invite à entrer dans la
voix de l’enfance spirituelle, du non perfectionnisme, du relatif. Une des
caractéristiques d’un enfant, c’est qu’il tombe mais il se relève et il ne
tombe jamais de haut. Il faut ne pas monter plus haut que là d’où nous
tomberons sans nous faire mal. Or nous avons souvent un idéal très élevé, du
couple, des enfants et nous tombons de désillusions en désillusions et entrons
dans la rancœur, la frustration. Quelle horreur, au lieu d’accueillir mes
petitesses comme des imperfections que je donne à Dieu, comme quand je vais au
pot qui les reçoit comme un cadeau, je me culpabilise et me renferme. La voie
de l’enfance est une voie où je me sens aimé, accueilli, reçu dans tout ce que
je suis et toutes mes imperfections.
C’est le contraire du perfectionnisme, de l’exigence
vis-à-vis des autres et c’est comme cela que l’apprentissage se fait le mieux. L’enfant
ne se dit pas après être tombé deux ou trois fois « plus jamais je me
mettrai debout ». Mais chaque fois que l’on va lui mettre un doute, on va
créer une problématique chez l’enfant. Les apprentissages ne posent pas de
problème à condition que l’on laisse le temps à l’enfant et cela se fait bien
si de part et d’autre il y a de la confiance. Or nous sommes heurtés à un
manque de confiance ou une exigence trop rapide. Aucun de nous n’est totalement
bien éduqué, il est temps de rentrer dans la voie de l’enfance spirituelle,
dire papa et maman à Dieu car il est celui qui a une patience infinie, qui ne
me décourage jamais, et si je n’écoutais que lui, j’irais de victoire en
victoire, d’apprentissage en apprentissage. Je vais recevoir le merci de Dieu pour
tous mes petits essais, mes petits efforts et j’irai dans ces bras.
Le seigneur nous invite à nous affirmer plus, prendre
notre place dans la société et en même temps prendre conscience qu’il y a en
moi l’enfant de Dieu qui se laisser former par son père. Il y a tout un
apprentissage qui se fait intérieurement grâce à Dieu qui sait parfaitement
s’occuper de la plante que je suis et faire de moi un arbre qui prend sa force
dans le sol qui tire sa force de la décomposition des feuilles au niveau des
racines. La voie de l’enfance spirituelle, c’est « j’accepte que j’ai fait
des erreurs mais Dieu en fait un bon compost pour développer des racines et
ensuite, je vais m’envoler vers le haut » par les branches mais parce
qu’il y a des racines.
Quand nous voyons nos enfants à Noël jouer, nous
pouvons nous demander la question de ce que nous faisons de notre enfant
intérieur, est-ce que je le laisse jouer et ai une complicité joyeuse avec mon
Père qui fait que je suis dans la légèreté et reste frais, mais de la légèreté
dans mes appréciations et ne mets pas d’obstacles du genre « je ne le
mérite pas, ne le vaux pas ». Je m’ouvre à la réalité fraîche et belle de
ma relation avec Dieu, à la complicité avec celui qui m’aime depuis toujours.
Je quitte les conditionnements axés que sur les études, la cérébralité, les
réussites extérieures et comprend que la réussite est d’abord au niveau
intérieur, du cœur, en faisant bien ce que j’ai à faire.
C’est comme cela que je vais apprendre à dire chaque
jour « oui, je l’ai fait » et je me réjouis chaque soir d’avoir
réussi à faire mes petits pas d’enfant et je sais en même temps dire non quand
cela ne me convient pas. C’est important de redécouvrir ces intuitions que nous
avions en étant enfant, désir de joie, d’harmonie et donc notre désir
d’harmonie s’est vu alourdi et nous avons enveloppé d’une couche dure et
compliquée cette innocence qui nous habite. Au moment des fêtes de Noël,
retrouvons cette limpidité qui nous habite. Si nous sommes purs et petits, le
malin ne peux nous atteindre, ne voit pas ce qui est petit. Retrouver cela,
c’est rentrer dans la voie de l’enfance en acceptant de travailler mes
imperfections petit pas par petit pas.
Où en suis-je de ma renaissance intérieure pour devenir
enfin moi-même, petit parmi les petits, ai-je renoncé au perfectionnisme en
offrant mes imperfections. Quand Jésus nous dit de devenir un petit enfant,
c’est pour nous dire de devenir ce que nous aurions du vivre petits avec des
parents reflétant l’amour de Dieu et non un amour déformé. C’est retrouvé
l’éducation que Dieu aurait voulu me donner depuis toujours en m’aidant à
découvrir le petit prince en moi. Je vais me réveiller à la vraie vie et
comprendre une autre pédagogie que celle du jugement, vouloir être fort aux
yeux des autres etc. mais celle qui mène à un monde de l’amour et la
complémentarité. Je vais apprendre à prendre dans les bras et être pris dans
les bras en apprenant à toucher d’une manière légère et respectueuse,
redécouvrir les bras des autres et mes bras et qu’à tout moment, je peux me
jeter dans les bras de Dieu, dire mon amour, ce qui n’a pas marché en toute
confiance.
Noël, c’est le fait de savoir jouer, Dieu représenté
par quelqu’un qui donne des cadeaux et à côté de cela un monde lourd,
matérialiste, injuste avec de nombreuses complications psychologiques.
Noël est chaque année une occasion de rajeunir tout en
avançant en âge, d’apprendre à devenir léger dans la vie.
Est-ce que je profite de la venue de petits enfants, de
la vision d’enfants dans la rue, de ce qu’il vit dans leur petit corps de façon
souple, prenant à leur bouche toutes sortes de choses, sauterelles, etc.
résistant à toutes sortes de microbes. Nous avons plus de résistance que nous
croyons. Que je me souvienne que je suis ce petit enfant, que Dieu est avec moi
et en moi, que je suis irrigué par la vie, la santé de Dieu.
Apprendre à voir les choses autrement
Il y a des gens qui m’horripilent mais toi Seigneur, je
sais que tu les aimes aussi je te demande ton amour pour que je les aime comme
tu les aimes. Ainsi nous enjolivons ce qui est difficile à vivre.
Si je vois la publicité dans le métro, au delà de
l’aspect commercial, je vais voir la beauté d’un visage représenté et non
agglutiner toutes mes insatisfactions.
Je saurai si je suis dans la voix de l’enfance si j’ai
développé l’émerveillement, le contentement, si je sens dans ma poitrine mon
cœur. Que la vie est belle si elle est vécue à travers le cœur profond et non
les filtres du mental, alors je vais accepter le passé, je vais avoir confiance
dans l’avenir et je serai heureux de vieillir car je me sens jeune
intérieurement et je sais que le meilleur est devant moi lorsque je vais
quitter mon corps physique et avoir une action pour le mieux être qui dépassera
de beaucoup ma vie terrestre. La petite action que nous apprenons sur terre qui
est si importante, je vais pouvoir la développer autrement après ma mort et je
développerai la connaissance seulement pour le bien.
Alors la grâce de Noël, c’est un cœur d’enfant, une vulnérabilité
heureuse, pas plaignante ou masochiste, heureuse de ressentir et si je pleure
lorsque tu me parles de ta souffrance, ce n’est pas un pleur de fusion mais un
pleur de compassion où je suis proche tout en étant moi-même. Des parents
aimeraient mourir à la place de leurs petits enfants mais après, il faut
accepter les choix de mes enfants, ne pas vivre à leur place en fusion ou en
confusion. Dieu nous invite à la vraie liberté, la légèreté des enfants de
Dieu.
Etre dans la grâce de Noël, non pas des obligations
mais ce Noël de proximité avec ceux qui sont seuls ou dans la nature pour être
simplement au contact avec son créateur. Il n’y a rien de plus difficile que
cette voie de l’enfance, mais c’est pour cela que Jésus l’appelait la petite
porte. A la fois je suis adulte, j’organise, remplis ma mission sur terre mais
garde ce cœur d’enfant qui fait que chaque jour je suis touché, vulnérable.
Rouvrir nos sens. Le Seigneur nous dit de
redevenir comme des petits enfants, les
petits enfants découvrent avec leurs sens et s’émerveillent. Peut-être ce temps
privilégié où nous découvrons, sentons en tant qu’enfants s’est passé trop
rapidement mais le Seigneur nous invite à redécouvrir cette perception du monde
extérieur, du monde intérieur, développer cette capacité d’émerveillement.
Lorsque St François est obligé de renoncer à ses ambitions terrestres et
revient tout penaud et malade de sa tentative de croisade, on le voit petit à
petit rouvrir ses yeux avec lesquels il va voir le monde autrement sur la
création de Dieu, d’abord avec un petit oiseau qu’il va suivre sur le toit,
puis ses yeux s’ouvrent sur la nature, les coquelicots puis il va voir des
biches, lapins, s’émerveiller devant la nature qu’il voit pour la première
fois. Cette grâce, nous la recevons de Dieu mais nous pouvons aussi l’exercer
chaque jour. Assez des rouspétances, râleries, refus, ratages, ruminations, des
mauvais r. Nous avons à apprendre à recevoir. Est-ce que je sais recevoir les
cadeaux de la vie comme un petit enfant. Le premier cadeau, c’est notre corps,
un instrument extraordinaire de sensations, de capacité d’aimer et nous nous
adressons à lui en lui reprochant ses incapacités, ses limites auxquelles nous
avons contribué par nos excès.
Quand tu te promènes, dans quel état est-tu ?
Est-ce que tous nos sens sont ouverts pour recevoir la création de Dieu
avec reconnaissance et ressentir ainsi comme le Seigneur est bon et rendre
hommage à Dieu. Au cours d’une messe aussi tous nos sens sont invités à se
développer.
Il faut faire le tri dans notre éducation pour sortir
des blocs que nous avons mis autour de nos vulnérabilités et retrouver notre
capacité d'émerveillement, d'étonnement, ce n'est pas de l'infantilisme mais
réapprendre à voir les choses comme si je ne les avais jamais vu.
Nous devons nous exercer à réapprendre à voir avec des
yeux de lumière qui voient avec un regard neuf comme les personnes qui ont été
otages pendant une longue période et qui ont accédé à l’essentiel et ne se plaignent plus de petites choses.
Je vais redécouvrir mon cœur d’enfant et ressentir
vraiment. Beaucoup de personnes vont à la messe par fidélité. Mais est-ce une
fête de réjouissance plus que d’obligation parce qu’à l’église, au temple,
j’ouvre tous mes sens à Dieu.
Apprendre dans ma vie quotidienne à me souvenir de mes
5 sens, que j‘ai un corps qui voit, entend la beauté de la création, de sentir
de bonnes odeurs au lieu de me fixer sur ce qui sent mauvais et même ces
odeurs, je peux les vivre transfigurées si je ressens l’odeur céleste et même
devant une publicité, je vais choisir d’apprécier l’endroit de montagne ou le
visage qui s’affiche, je vais choisir des mets qui me font du bien et vais
remercier. Dans mes désirs corporels, je vais développer une légèreté dans une sensation
interne, avoir un toucher léger, délicat, raffiné, retrouver tous mes sens,
laisser mes sens physiques être traversés par mes sens spirituels pour voir la
vie autrement.
Faire bien la différence entre ce que notre psychisme
nous amène à percevoir et ce que l’enfant de lumière en nous ressent. Je peux
utiliser mon corps pour critique, ne pas être content ou pour découvrir avec
l’émerveillement de l’enfant une autre façon de regarder, d’entendre, de sentir
tout ce qui est beau et bon. Faire la
différence entre mes habitudes et mes sensations transfigurées venant de
l’intérieur qui me permettent de voir le royaume à l’intérieur de ma vie
terrestre en ouvrant mes sens de lumière. C’est cela apprendre à devenir un
enfant, avoir ce potentiel d’émerveillement qui nous permet d’utiliser
autrement tous nos sens dans la gratitude, la reconnaissance. Utiliser nos sens
pour râler, c’est une offense à Dieu. Des gens parlent avec désappointement de
leur corps, de leur poids, de tout ce qui est contraire à un modèle donné par
les média. C’est bien d’entretenir son corps mais être obsédé par son poids, me
fixer sur tout ce qui me désappointe en mon corps est un barrage à ma rencontre
avec Dieu. Il faut libérer mes sens pour goûter la vie de Dieu. Trop de
personnes sont découragées parce que tous leurs sens sont bouchés à la vie de
Dieu. Le Seigneur vient les libérer. Le monde est beau si l’on voit la création
de Dieu. C’est important de voir mon corps spirituel, intérieur qui anime mon
corps physique, ainsi nous quitterons d’autant plus facilement mon corps
physique si je réalise la réalité de ce corps spirituel qui anime le corps
physique. SI j’ai réouvert mes sens, je vais vivre la messe beaucoup plus
intensément, voir aussi ce qui est beau en toi. Parce que j’ai appris à voir
ces sens spirituels et cette beauté en moi, je vais apprendre à les voir en toi
et te voir autrement avec mes yeux de lumière en sentant l’amour de Dieu pour
toi et en voyant, savourant, entendant tout ce qu’il y a de bon chez toi.
Noël nous dit « redevenez des petits
enfants ! Vous pouvez renaître chaque jour ». Sommes-nous d’accord
pour recevoir cette grâce de Noël qui nous est proposée tous les jours. Si je
veux traverser des passages difficiles, il faut que je me sois d’abord ouvert à
la grâce de Noël. Chaque matin, est-ce que je me demande quels sont les cadeaux
de Dieu que je vais recevoir ?
Noël au lieu d’être vécu comme une fête de la légèreté
où nos sens se rouvrent, où la belle au bois dormant ouvre ses yeux et reçoit
le baiser du prince, ouvre ses oreilles pour entendre la musique, notre odorat,
cela peut devenir une fête de la lourdeur, des obligations.
A moi chaque jour à sentir dans ma poitrine mon cœur
ouvert, vulnérable que j’ai à protéger mais à ne pas entourer d’une cuirasse, un
cœur qui sait recevoir et donner, accueillir l’autre comme un cadeau dans ce
qu’il est, peut faire.
Retrouver l’enfant de lumière en moi qui a cinq sens
pour petit à petit faire le tri dans mes sens alourdis par mon corps, psychisme
et ainsi passer de la lourdeur à la légèreté, ce qui est la grâce de Noël.
Si on vit Noël uniquement sous l’aspect cadeaux
obligatoires etc, cela risque d’être lourd, si je le vis comme fête de la
lumière, de l’harmonie cela va être autrement. Je suis adulte mais avec un cœur
d’enfant, la grâce de Noël, c’est de garder ce cœur d’enfant, cette légèreté.
Est-ce que chaque jour j’ouvre mon cœur tout en sachant me protéger, dire non
mais en laissant la vie jaillir. Si je vois Noël comme une fête de la légèreté,
de la renaissance, je vais vivre Noël tous les jours et je ne vais pas me
laisser décourager en vivant chaque jour différemment éclairé par l’amour de
Dieu.
Nous sommes invités à accueillir ce don de
l’émerveillement que Dieu voudrait nous donner, cela est d’autant plus difficile
que nous sommes le nez dans toutes les difficultés quotidiennes, que notre
mémoire est encombrée de souvenirs douloureux et d’évènements mal digérés. Il
faut nous décharger et retrouver un cœur d’enfant.
Où en suis-je dans la réouverture de mes sens ?
Est-ce que j’utilise ma mémoire pour me souvenir de tous les mauvais coups, mon
intelligence pour critiquer, mon imagination pour partir dans tous les sens au
lieu de vivre la beauté de l’instant présent, me faire des films au lieu de
vivre ma vie à moi.
Je sais ce que c’est d’être privé de tout parce que
j’ai été à l’hôpital immobile, ai connu des relations toxiques et aujourd'hui
je jouis de la paix, cette attente au guichet de la poste va être l’occasion de
me dire que j’ai beaucoup de chance de pouvoir bouger, voir le ciel, vivre dans
un pays en paix et je vais remercier tous ceux qui ont donné leur vie pour que
le pays soit en paix.
Cette grâce de l’émerveillement va faire que je vais
utiliser mon corps, ma mémoire, mon imaginaire d’une autre façon, dans la
reconnaissance à Dieu de tous les cadeaux de la vie.
La vie de chacun peut être difficile mais nous avons à
vivre une renaissance, un allègement, une ouverture au ciel et nous avons à
transmettre cela à nos enfants. En effet comment vont-ils traverser les
difficultés de ma vie si ils n’ont pas un témoignage à travers moi que je les
ai traversées. Je devrais être plus léger, ne pas avoir besoin de les envahir
parce que je suis heureux d’avoir découvert
la vie en moi, ai une mission d’allégement. Me faire du souci va souvent
être quelque chose qui alourdi. L’action que je vais mettre en place est la
réponse aux difficultés, prier pour eux, les bénir et demander au Seigneur de
m’inspirer au moment juste pour lui parler ou simplement lui indiquer au moment
où il vit des choses difficiles que je suis avec lui et que Dieu l’aime et est
là pour l’aider à traverser ses difficultés. Nous pourrions être des porteurs
de lumière, la lumière de Dieu peut passer à travers nos blessures si nous
acceptons cette grâce de Noël, de la légèreté, de l’émerveillement tout en
gardant le discernement.
Une des façons dont nous créons obstacle à l’amour de
Dieu qui jaillit sans cesse, c’est l’insatisfaction sans action. Est-ce que je
pourrais entrevoir la possibilité de faire suivre chacune de mes
insatisfactions par une action ? Souvent je suis décourage, rumine mais ne
fais pas suivre cela par une action.
Il y a deux façons d’être insatisfait, une bonne, une
mauvaise.
L’une consiste à faire le point, à voir le décalage
entre ce que je porte à l’intérieur et suis amené à vivre extérieurement et
j’agis. Au lieu de m’en vouloir de ce décalage, de chercher des coupables, je
vais petit à petit aligner mes actions, comportements, pensées avec ce que je
suis vraiment.
L’autre consiste
à tourner en rond. L’insatisfaction sans action crée un mal-être et
affecte mes relations avec mon entourage.
Dans la première insatisfaction, des changements sont
nécessaires. J’aspire à une vie plus pleine, riche, féconde, altruiste. Si je
pense que mon travail n’est qu’alimentaire, au minimum je bénis les personnes
avec qui je travaille. Je peux me demander à quoi j’aspire et je vois comment
faire financièrement, prépare le changement et ne veux pas en rester à une vie
de plaintes, récriminations et rancœurs mais une vie beaucoup plus libre. Cela
m’oblige à certains changements mais le changement me fait peur. Il faut
définir un projet de vie réaliste.
Qu’est ce qui me manque aujourd’hui ? Souvent les
gens sont incapables de dire leurs manques, désirs, besoins. Il faut déjà que
j’arrive à mieux définir cela. Je vais demander au Seigneur de m’éclairer sur
ce que je veux vraiment. Intérieurement, j’ai des dons, je ne connais pas
vraiment ma vocation, il est important que je trouve ce qui me manque, un
métier plus humain, plus physique, plus spirituel. Une fois ces manques
identifiés, je vais voir comment les intégrer dans ma vie avec des
réajustements, plus de sport, plus de vie de famille, en faisant confiance en
la Providence que même si il y a des répercussions, ce sera un bien pour moi
qui peuvent passer par une formation, une période de chômage qui n’est pas un
tel drame.
Nous ne pouvons pas tout changer mais le Seigneur nous
aide à rééquilibrer notre vie, à nous approfondir et il n’est jamais trop tard.
Je vois dans les entreprises des personnes qui veulent
accéder au niveau cadre qui font plusieurs années d’étude pour y arriver.
D’autres travaillent plusieurs années dans une entreprise puis se décident
d’aller dans une communauté puis décident de redonner tout ce qu’ils ont reçu
dans cette communauté en quittant cette communauté sans clash mais de façon
positive.
Travaillant dans une société en tant que responsable de
la créativité, je me suis recentré sur la formation humaine et quand j’ai vu
que l’on me demandait de faire des choses qui ne me correspondaient pas, j’ai
petit à petit réduit mon travail dans la société, conseillé des personnes
extérieures puis me suis mis comme indépendant. Quand le Seigneur appelle, il
donne tout le reste, il t’a donné des enfants et il t’aidera pour les nourrir,
il t’a donné des dons et t’aidera à les développer. J’ai animé une
association à Paris où venaient toutes sortes de spiritualités et j’avais à la
fin la tête tellement pleine de discussions que j’ai décidé de me retirer dans
un petit village, ensuite une radio chrétienne m’a demandé de faire des
émissions et cela a commencé ces
émissions. Je lisais très peu et comme des personnes m’ont demandé d’écrire des
livres, je l’ai fait avec à chaque fois l’aide d’une personne pour la mise en
forme. Donc, le changement est possible.
Il y a parfois des transformations douloureuses
lorsqu’il s’agit d’une vie affective où j’entretiens des relations avec un
homme marié, là aussi, il y a des changements à apporter, je ne peux faire
dépendre ma vie des promesses de quelqu’un qui ne les tiendra sans doute pas.
Il y a tous ceux qui vivent des violences dans leur vie intime qui doivent se
faire accompagner et sortir de relations toxiques. Je ne veux plus être une
victime.
Il y a des personnes qui sont simplement mal dans une
région bien sûr on dit que l’on va transporter avec soi son insatisfaction mais
ce n’est pas la même chose de vivre à la ville ou la campagne.
Je vois beaucoup de personnes qui ont quitté la région
parisienne pour retrouver une région dans laquelle elles ont plus d’affinités
et que l’on voit après plus épanouies après être retournées dans un lieu de
leur enfance, dans le sud.
En fait on ne profite pas de Paris car on est obligé de
vivre en banlieue à cause du prix des locations, entre le travail, les
embouteillages et le reste, on ne profite pas de la ville.
Si j’aspire au changement, je prends le temps. Combien
de personnes j’ai vu changer de région. Si je suis mal dans une région, je peux
projeter un changement.
Cela peut être que je suis mal dans mon travail et je
projette un changement professionnel en me faisant accompagner, en faisant un
bilan de compétences.
Cela est possible. De l’insatisfaction à
l’action !
De l’insatisfaction à l’action, c’est l’histoire de
Christian Faisons pris d’affection par une prostituée dans son enfance puis un
prêtre et une religieuse qui ont crû en lui, qui lui ont permis de découvrir en
action l’amour de Dieu.
Le pire c’est le scénario de victime. Je sors de tous
les scénarios de victimes. Je reprends la responsabilité de ma vie, je ne dirai
plus c’est à cause de, c’est la faute de.
Célibataires, osez le mariage, pensez que c’est possible,
allez vers groupes ou associations. J’entends souvent des personnes qui vont à
des réunions pour un mariage et qui ne vont vers personne. L’Esprit Saint va
nous inspirer des actions nouvelles correctives. Si je suis croyant, j’ai
compris qu’être croyant, c’est un jaillissement de vie, l’Esprit Saint nous
conduit, on ne peut rester à rien faire, à passer des journées sur internet
sans mettre en place des actions qui vont m’aider à révolutionner ma vie. Rien
n’est impossible à Dieu à condition que nous acceptons de l’écouter, de me
mettre en mouvement.
Changement de trajectoire professionnelle, parti d’un
mal être un cadre dirigeant ne s’est pas dit je suis nul, ne s’est pas dit
c’est impossible en partant de son désir de soigner puis s’est mis à l’ostéopathie
sans se dire « c’est trop tard » mais « comment faire pour
réussir le changement », pris un plan de licenciement lui donnant argent
et fait études et devenu ostéopathe. Que de gens qui sont devenus
psychothérapeutes, coach etc à 40-50 ans. Vivre aujourd’hui, c’est apprendre à
rebondir. Si jamais nous n’arrivons pas à rester en couple, il faut repartir,
l’important, c’est d’apprendre à rebondir, à utiliser positivement les
évènements comme le surfeur utilise la vague comme un tremplin pour avancer.
Peut être que ma vie ou dès le début de ma vie, des
influences familiales m’a amené à faire
des choix qui m’ont éloigné de mon axe intérieur. Nous saurons que nous sommes
à notre place parce que nous serons plus heureux, en accord avec nous-mêmes.
Il est légitime de vouloir avoir assez d’argent mais
pas au prix de son être intérieur et il est faux de croire que si l'on fait des
changements en conformité avec notre être profond, Dieu nous abandonnera.
« Cherche le Royaume et sa justice et le reste te sera donné en
surplus » nous dit Jésus. Choisis de vivre la vie intérieure décidée avec
Dieu qui n’est pas une vie de résignation mais une vie de contemplation et
d’action, d’action qui fait du bien. J’ai vu des personnes devenir infirmière à
40-50 ans.
C’est possible, des changements sont possibles dans ma
vie y compris dans ma vie relationnelle, conjugale, avec mes enfants, à
condition de me faire aider.
Nous avons tous besoin d’un endroit neutre, extérieur
où nous pouvons parler de tout, avec un ami, un prêtre, un coach, quelqu’un qui
n’est pas impliqué dans ma vie, qui a du recul et peut m’aider à prendre du
recul. Les gens dont j’ai parlé qui ont fait des changements à 360° ont
toujours eu un accompagnement extérieur alors écoutons la voix du bien-aimé qui
nous dit « courage, vas-y, prends le temps mais va de l'avant!"
La seule chose que j’ai fait c’était d’agir, j’ai
quitté mon petit village et un projet s’est mis en place petit à petit, j'ai
parlé beaucoup avec les uns et les autres. Il y a un projet de vie qui nous
attend, faisons-nous aider, parlons, agissons et cela se mettra petit à petit
en place.
Nous avons souvent des expressions émotives souvent
disproportionnées par rapport aux situations et n’avons pas une vision
suffisamment large et complète.
Il faut m’exercer chaque jour à prendre plus de recul
par rapport aux situations, à ne pas confondre avec être enfermé dans un
scaphandre. Il y a une différence entre être cérébral et ne plus sentir et
prendre du recul avec mes émotions. Au lieu de me replier, d’avoir une colère
excessive, se demander si c’est si grave, est ce que ce qu’il m’a dit reflète
vraiment la réalité, n’ai-je pas interprété de façon négative une
situation ?
Je prends du recul par rapport à mes pensées parasites.
Nous changeons si rapidement émotionnellement, est ce que la situation vaut une
telle émotion ?
Je ne veux plus des retournements affectifs si rapides
et vise un meilleur contrôle de mes émotions, je cherche à dédramatiser,
prendre du recul et me rappelle à partir de cette situation l’amour de Dieu
pour moi, le fait que je puisse donner du sens à tout ce qui m’arrive et ainsi
réagir différemment. Prendre du recul, c’est aussi développer au niveau
spirituel l’aiglon qui prend de la hauteur par rapport aux situations pour les
situer dans leur relativité.
La vie devient très intéressante si j’ai des objectifs
de vie précis. Si je suis livré à mes émotions, les autres ne savent pas sur
quel pied danser avec moi. Le fait d’être plus stable, profond va me faire
prendre moins de temps à ressasser et garder plus d’énergie vitale pour faire
du bien pour moi et les autres.
La prochaine fois que j’entre en plein délire
émotionnellement, que je prenne du recul me demandant « est ce que c’est
si grave par rapport à l’éternité ? » et aille au-delà sans m’en
vouloir pour ma réaction émotionnelle car le perfectionnisme est un ennemi.
« j’en rirai dans 10 ans » disait une personne à propos d’une
situation pénible alors pourquoi ne pas prendre du recul ?
Si je baisse mon idéalisation, prends plus d’autonomie,
je vais mieux réagir par rapport aux autres, mon patron. Au lieu de me faire du
souci pour mes enfants, je vais prendre du recul et me dire quoi faire, me
remettre dans la confiance dans l'avenir et entrer dans la patience, la
persévérance et la confiance.
Prendre du recul, dédramatiser, voir si cela vaut la
peine de me mettre dans cet état. Cela va prendre du temps mais renaître, c’est
fonder sa maison sur le roc, la présence de Dieu en nous et prendre du recul
avec notre adulte.
Il y a des personnes qui sont enfermées dans un
contrôle d’elles mêmes très exagéré mais il y a une différence entre le
blindage, l’armure et le fait d’avoir un squelette bien solide qui supporte nos
centres de sensibilité. C’est parce que nous avons un squelette solide que nous
pouvons développer une grande sensibilité. Nous sommes appelés à être bien
charpenté en tant qu’enfants de Dieu.
Au départ, je vais continuer à réagir avec une émotion
forte mais au lieu d’avoir des paroles poison parce que je me sens blessé
(abandon, injustice, trahison ..) , je me rends compte que c’est moi qui
fait tout un plat à cause de mes blessures passées et je fais le point. De même
concernant les paroles poison des autres, rien ne me prouve que cette phrase
poison que cette personne m’a dit n’a pas dépassé sa pensée, je ne la prends
pas au pied de la lettre.
Nous rendons-nous compte combien en faisant ce travail
de recul, de reprise de contrôle de ce qui se passe en moi, combien nous allons
aller mieux.
Il ne s’agit pas de s’enfermer dans la froideur mais de
faire l’équilibre entre le contrôle et la sensibilité, l’objectivité et les
émotions, entre le recul et la sensibilité. J’ai des quantités d’occasion de
mettre en pratique cet équilibre quotidiennement.
Je peux prendre du recul, ne pas prendre tous les coups
de téléphone, les raccourcir, accepter et avoir confiance que Dieu va
transformer en bénédiction les petits inconvénients quotidiens.
Quand on voit tous les films avec toutes les
complications affectives, où l’on passe de l’un à l’autre, regrets, recherches,
ils renvoient à ma propre vie. Comment peut-on se compliquer la vie comme cela
en désirant tellement fort une relation qu’on a une idée fixe. C'est formidable
d’être croyant. Par contre, si on vit la vie quotidienne sans recul sans
quelqu’un qui ouvre ses mains en me disant « donne moi tout cela, je vais
en faire un bien » on a des théories fumeuses et on vit sans lumière alors
que l’on peut vivre avec la lumière. On appelle St Jean l’aigle mais l’aigle
c’est la partie en nous qui nous permet de prendre du recul et se rapprocher du
soleil divin. Ce soleil divin va nous permettre de vivre différemment toutes
les situations en y mettant du soleil.
Nous avons mal vécu le terme d’offrande en pensant à un
sacrifice subi mais il s’agit de la possibilité de rendre féconde chacune de
mes journées, toutes les situations sans exception. En revenant à la situation
elle-même, il n’y a pas de quoi fouetter un chat et pas besoin de rajouter
« je suis nul », en vouloir aux autres et rajouter tout un tas de
choses qui font la lourdeur de mes journées. Si je veux une autre organisation
dans la maison, je vais le dire. Le recul divin, l’offrande, cela va être
Seigneur, je tenais à cette assiette qui est tombée mais je te l’offres et tu
vas transformer cela en bénédiction pour d’autres qui en ont besoin. Chaque
fois que je vais en rester aux faits, « ce n’est qu’un automobiliste qui
m’a traité de couillon ») je vais aller mieux et sans émotion, je vais me
demander ce que cela me rappelle et ne plus aller dans ses inflations en
prenant du recul, allant plus haut avec mon aiglon et offrant. Prendre du
recul, c'est aussi mieux organiser, mieux dire les choses, tirer des leçons,
rester dans la paix, prendre des mesures correctives, décider sans ruminer. Le
temps que nous passons à ruminer des situations au lieu d’organiser et prendre
des décisions. La psychologie va être d’analyser, le spirituel va être d’offrir
les situations et ensemble elles vont transformer mes journées: je me
réjouis de ce qui se passe bien, je
prends des mesures correctives si cela s'est mal passé et j'offre ma journée.
Voilà pourquoi il est si important de voir ce qui s'est mal passé et de prendre
du recul.
Il y a des personnes qui ont beaucoup souffert mais qui
n’ont pas traversé la souffrance, qui en sont resté dans une position de
victime mais il y en a d’autres qui ont traversé la souffrance et ont vu la
lumière et sont devenu des passeurs. Comment comprendre cette différence, c’est
parce qu’il y a une capacité chez le deuxième type de personnes à prendre du
recul et analyser les situations, une capacité à se faire aider, une
capacité à ne pas se dire « je n’ai pas de chance (Sabine), je suis
victime ». Les personnes qui ont fait ce cheminement vont pouvoir
relativiser les petits évènements de la vie quotidienne.
C’est là ma responsabilité. Qu’avons-nous fait de notre
vie passé, quelles leçons en avons-nous tiré, nous rendons-nous compte que nous
nous sommes sortis d’évènements beaucoup plus graves dans le passé que les
difficultés quotidiennes. Il y a une façon de réagir aux évènements en faisant
résonnance avec le passé parce que nous n’avons pas traité notre passé, c’est
pourquoi il est important de renaître car l’enfant de Dieu en moi ne réagit pas
comme cela en rappelant le passé pour faire une résonnance négative. Il y
aurait beaucoup plus de paix si nous pouvions transformer en positif tout ce
que nous vivons. Plus je pense négativement plus je vais attirer les réflexions
que je crains. Stop, cessons d’interpréter, revenons-en aux faits et même si
quelqu’un se moque de moi dans mon dos, j’accepte et ne rentre pas là dedans et
offre cela à Dieu en lui demandant de transformer tout cela en amour.
En prenant du recul, je prends ma part de
responsabilité dans les relations humaines. En en restant aux faits tels qu’ils
se sont passés sans rien rajouter, c’est un travail quotidien. Je me donne
comme objectif de ne rien surajouter, surimposer aux évènements, de ne pas
dramatiser, faire des généralisations abusives et le premier point dans le
progrès c’est de prendre conscience quand je dérape, quand je suis pris dans
mes émotions. Je ne peux me contenter de phrases comme « je suis
entière », « c’est comme cela » qui me permettent de ne pas
changer du tout. Je sais que je vais être aidé à prendre les évènements avec du
recul et si je les compare, que je les compare à pire et non à un état
idyllique ou à d’autres choses de bien pire que j’ai ou que d’autres ont vécu. J’ai
une contravention parce que je n’ai pas fait le CT mais je ne suis pas en
prison, ce n’est pas un drame etc.. C’est parce que je vais faire cet exercice
quotidien dans les petites choses, quand il m’en arrivera de plus grandes, je
saurai mieux réagir. Plus je l’apprendrai à mes enfants mieux ils seront armés
dans la vie. Le point clé, c’est dans rester aux faits. J’ai une contravention
un point c’est tout.
La plupart du temps, nous ne faisons pas ce travail qui
consiste à ne pas sortir du fait réel et d’en tirer la leçon. Lorsqu’on me
demande des tas de services, il faut prendre du recul, ne pas se sentir obligé,
dire parfois oui parfois non « dites oui ou non, tout le reste vient du
malin » nous dit Jésus nous apprenons la liberté des enfants de Dieu.
Prendre du recul, ce n’est pas devenir froid, distant,
c’est aller dans ma profondeur où avec le Seigneur je vais voir les évènements
et décider avec lui. Si ce n’est pas clair, je ne décide pas tout de suite, il
y a des décisions qui nécessitent du temps.
Ainsi nous développons une fermeté intérieure sans
dureté, la solidité, la profondeur et l’équilibre et ainsi j’irai de progrès en
progrès.
Dans toute relation, il y a une partie qui vient de moi
et une de l’autre, il n’y a jamais quelqu’un qui a totalement raison et un
totalement tort, il y a des passés différents.
Si je fais une erreur et dis j’ai encore mal fait, je
suis dans le soumis, si j’en tiens compte pour mieux faire je suis dans
l’adulte. Trouver des solutions plus que des coupables, c’est être dans
l’adulte.
Je change la formulation, passe d’un « tu
es » à un « je ». L’adulte s’exprime en « je » et non
en « tu », en « c’est comme ça ». Dans toute relation, il y
a la partie de chacun.
Dans toute relation, après coup, il faut se demander
dans quoi était l’autre et dans quoi j’étais. Une personne me passe devant dans
une file. Si je n’ose pas m’adresser directement à une personne, je sors mes
plaintes, poubelles autour, une autre possibilité, c’est de me taire, une autre
de l’attaquer. Après coup je me demande comment j’aurai dû réagir
« Monsieur prenez votre place dans la queue » dire simplement ou
alors je le laisse passer que si je suis totalement d’accord avec le laisser
passer. Le pire, c’est de subir puis après de ruminer et de se révolter. Il a
le droit de me demander de passer mais j’ai le droit de dire non. La partie
adulte va décider de façon unifier et ne va pas y revenir par la suite en se
reprochant ou fulminant.
Il vaut mieux être
plus ferme que d’être soi disant charitable mais d’une fausse charité
car elle recouvre ma peur de dire non, de me positionner.
C’est intéressant quand quelqu’un me fait une queue de
poisson, un doigt d’honneur, de voir sa part ou ma part. Si je suis dans la
rébellion, je vais la poursuivre, dans le normatif je vais déclarer
« c’est inconcevable, ces jeunes ». Ce doigt d’honneur n’est sûrement
pas juste, pourquoi l’ai-je pris pour moi si cela n’a pas de sens pour moi.
Pourquoi cela me touche tant ? Si je n’étais pas dans une image auréolée
de moi-même ou manque d’estime en moi-même cela ne me toucherait absolument
pas, cela n’a pas de sens. Je vais travailler pour voir pourquoi je réagis si
fort car l’autre n’est pas responsable de mes réactions. Je ne suis pas
responsable du passé des autres et ils
ne sont pas responsables de mon passé.
Je reviens souvent sur mon passé parce que je n’ai pas
totalement compris ce qui s’était passé et ai eu une réaction affective
beaucoup trop forte, c’est pourquoi c’est important de revisiter mon passé en
développant plus le côté adulte, comprenant mieux la réaction, les
personnalités, circonstances.
Alors le pardon va pouvoir couler avec le côté adulte
qui analyse, le côté nourricier qui perçoit les blessures de l’autre. Tandis
que si je suis dans le soumis, rebelle ou normatif, je vais rester dans le
passé et projeter le passé dans l’avenir.
La miséricorde doit l’emporter sur la vigueur et la
partie fraîche, spontanée, joyeuse l’emporter sur la partie soumis-rebelle.
Il ne faut pas enfermer une personne dans ses défauts,
sa personnalité mais au moins constater ce qui était juste, pas juste par
rapport à moi.
Dans les réactions aux blessures d’enfant, il y a la
dureté, la carapace, l’intellect, la fuite, il faut aller au-delà de ces
attitudes.
Religieuse qui se dit « tu n’es vraiment pas
charitable, ma pauvre fille ». La charité est fondamentale mais aussi le
discernement et la sagesse ce qui va l’empêcher de se disperser. Cette phrase
explique pourquoi cette religieuse n’ose pas dire non, aussi je lui ai proposé
une autre phrase « soies ferme, soies déterminée ma chérie ». Quelle
est la parole du père ? Certainement pas « tu n’es vraiment pas
charitable, ma pauvre fille ». Dieu ne me dit pas « ma pauvre
fille ».
Nous irions beaucoup mieux si dans toute relation nous
arrivons à faire le tri sans être dans un jugement culpabilisant, en
voyant quelle est sa part et quelle est
la mienne. Après un adultère, il faut se demander ce qui s'est passé, comment
nous avons communiqué jusqu'à présent, je vais m'interroger sur nos valeurs
etc. Je vais regretter l'adultère, je prends ma part et vais ouvrir des niveaux
de communication qui n'étaient pas ouverts. Souvent les réactions sont
excessives, ou c'est toute ma faute ou c'est toute la sienne, sans idéaliser ni
diaboliser l'autre.
Je n'accepterai bien de voir mes défauts que si par
ailleurs je vois mes qualités. Il faut d’abord nous revaloriser, accepter nos
qualités avec reconnaissance avant d’accepter de voir ce qui gêne, mon intellect
dominateur ou autre. Et je vais faire la même chose avec l’autre même si il m’a
blessé, je ne vais pas oublier ses qualités et qu’en profondeur, il a un
potentiel de lumière.
Au jour le jour, je vais tirer les leçons de mes
communications réussies ou ratées et le terme réussi ou raté n’aura plus le
même sens mais il s’agira de leçons.
Selon certaines études, si pendant plusieurs
générations pas assez d’autorité structurante, si l’homme n’a pas pu prendre sa
place dans la relation parents-enfants, il y a plus de risque d’avoir un enfant
autiste. Si relation fusionnelle entre mère et sa fille, plus de risque
d’anorexie.
L’équilibre va permettre l’épanouissement de mon enfant
de lumière qui va pouvoir faire du bien autour de lui.
L’adulte ne va pas faire comme si le passé n’existait
pas et va comprendre la nécessité de trier, de faire la différence entre la
liberté de l'enfant de Dieu en lui et les défauts héréditaires qu'il a reçu.
L'adulte cherche des solutions, avance, s'améliore se disant qu'il peut sortir
de ce conditionnement.
Il y a une différence entre prendre conscience de
l’attitude de l’autre (il a parlé avec son aspect critique-normatif etc) et
reprocher à l’autre. Je peux dire dans une relation difficile "il me
semble que tu as une réaction excessive par rapport à la situation",
inviter l'autre à voir quelqu'un.
Face à un adolescent attardé de plus de 30 ans qui
attend tout comme un enfant, il est important de mettre des limites, de ne pas
entrer dans la culpabilité, il a sa responsabilité, je le responsabilise et la
solution est qu'il soit dans une structure extérieure où il y a des
responsabilités et des limites.
Lui dire « à la rentrée, tu ne pourras plus rester
là », l’inviter à voir quelqu'un mais il a sa responsabilité de prendre la
décision.
Pour faire la synthèse de toutes ces émissions, la vie
devient riche et intéressante si je vois la part de l'autre, la mienne, analyse
et vois comment améliorer mes réactions.
Chaque fois qu’il y aura des relations toxiques
(parents, patrons, conjoint, association), du terrorisme relationnel, la
réaction doit toujours être une réaction de liberté. J’accepte de mettre fin à
la relation, de ne plus voir tel contact pendant un certain temps ou
définitivement la séparation. En cas de violence conjugale, j’accepte de
remplir une main courante en cas de violence. Je retrouve une liberté de
réaction et sais qu'à l'impossible nul n'est tenu. Dans tous les cas, je prends
ma part de responsabilité, vois la tienne et décide.
Différentes parties : Parents (valeurs, croyances,
parent nourricier et normatif), adulte (organisateur), enfant (soumis et
rebelle, les deux étant liés). Rebelle : syndicat, grève des câlins dans
un couple etc. La soumission est vis-à-vis de Dieu et la rébellion est par
rapport à des gens à ce qui est en dehors de Dieu. Or nous nous soumettons à
des gens qui ne sont pas Dieu et nous rebellons aussi à tort.
Il y a aussi l’enfant créateur et l’enfant spontané
(franchise directe).
Si ces parties ne sont pas contrôlées par la partie
adulte, je risque de réagir trop fort.
Plus je serai dans l’adulte, plus j’invite l’autre à
entrer dans son adulte. La partie adulte va chercher à comprendre et ouvrir le
dialogue et comme elle ne réagit pas tout de suite affectivement, elle va
pousser les autres à aussi ne pas réagir uniquement affectivement. Il y a une différence
entre les émotions de surface et le cœur profond qui lui part d’une
synthèse entre les émotions et la rationalité et va être une ouverture profonde
à l’amour de Dieu. Cette partie ne va pas être dans l’excitation-dépression
mais dans la profondeur et dans le calme.
Si l’adulte n’est pas suffisamment fort, je suis ou
trop soumis ou rebelle, j’attire la partie normative de l’autre et entre ainsi
dans le triangle victime, sauveteur, persécuteur.
Plus je suis dans la partie victime, plus je vais
attirer des persécuteurs ou sauveteurs. Cela arrive souvent avec les
adolescents si on n’est pas unifié quand on donne des directives aux enfants.
Ou alors j’attire le côté trop nourricier de l’autre ce
qui m’amène à être rebelle et à une rupture de relation. On voit cela dans des
relations amicale où l'un en fait trop et l’autre un jour en a assez et devient
rebelle et il y a rupture de la relation. On peut éviter cela si il y a en nous
un chef d’orchestre, l’adulte.
Il faut comprendre que nous sommes faits avec plusieurs
niveaux de profondeur. Si j’ai compris que ma responsabilité, c’est de voir
quelle partie en moi réagi et me rendre compte que j’aurai pu réagir autrement
et que ma réaction affecte les autres.
La partie normative tend à écraser les autres avec ses
valeurs et jugements. La partie nourricière d'une mère sans partie normative du
père entraîne beaucoup de dégâts comme on le voit chez les enfants en banlieue.
Ce qui est important dans notre vie relationnelle,
c’est d’équilibrer les valeurs, l'organisation et la joie de vivre. Si
j'ai compris cela, je vais me demander qu'est ce qu'il faut développer chez moi
aujourd’hui, les valeurs, l’organisation ou la joie de vivre.
Beaucoup de personnes n’ont pas un adulte
(organisation, bon moi) assez fort.
Aussi il faut faire grandir partie adulte. Le fait qu’elle soit atrophiée est à l’origine de nombreux conflits. Il
ne s’agit pas d’avoir une hypertrophie de la raison mais notre côté affectif,
enfant, nourricier etc. doit être contrôlé par l’adulte. Il faut savoir
contrôler, équilibrer. Quand nous sommes mal, bien souvent il y a eu un petit
évènement dans la journée et nous faisons une inflation, généralisation par
rapport à cet évènement avec des phrases toute faite comme « personne ne
me comprend » à cause de l’inflation suite à un petit évènement. D’où
l’importance de l’adulte.
Pour revenir à Dieu, il y a deux parties très
importantes, l’adulte qui sait trier, qui n’idéalise personne, qui n’est ni
rebelle ni soumis à l’église et l’autre partie est le cœur, l’enfant créateur,
l’intuition.
Si tel prêtre a dit ceci, ce n’est pas forcément la
vérité entière, y compris à la confession. On va passer du soumis au rebelle.
De même les gens vont voir un médecin ou l’autre, chacun disant des choses
différentes et elles ne savent plus quoi faire.
La partie adulte va rationaliser à partir d’un senti,
du fait que le cœur a ressenti l’amour. Les personnes qui font fuir les gens de
l’église sont ou très soumises ou très légalistes au lieu de témoigner de
l’amour de Dieu. Il faut d’abord ressentir l’amour de Dieu pour en témoigner et
ensuite structurer tout cela, mettre des mots, prendre du recul, canaliser cet
amour tout en le gardant pour qu’il sorte chaque jour et non pas de façon
excitée puis dépressive.
Le côté adulte en nous ne doit pas avoir la
suprématie par rapport aux autres
parties mais être au service des autres pour les équilibrer. Ainsi plus je vais
comprendre les différentes parties de ma personnalité, plus je vais m'adapter
aux autres.
S’adapter ce n’est pas se soumettre mais comprendre les
autres. Les personnes dans l’adulte vont demander que les autres soient dans
l’adulte, devant un enfant, on peut être nourricier, pour une personne très
stoïque, il ne faudra pas lui donner trop d’affectif mais être d’abord dans
l’ordre et l’organisation pour qu’il puisse petit à petit s’ouvrir. Les
rebelles ont besoin de l’enfant spontanée, qui ne se prend pas trop au sérieux
pour s’ouvrir plutôt que le normatif qui va les faire se rebeller.
Le grand problème dans les relations, c’est quand on en
fait trop, trop de jugements, trop de spontané débordant, trop de
bienveillance, de normatif mais un équilibre.
Pour cela nous avons l’exemple de Jésus.
Jésus avait un côté soumis à la volonté de Dieu,
rebelle face aux manipulations des pharisiens, un côté créatif dans les
répliques qu’il trouvait face à eux, un côté spontané en sachant se ressourcer,
en n’étant pas corvéable à merci.
A part à la fin où il a choisi de donner sa vie pour
sauver le monde et où il s’est tu parfois laissant les gens libres de
l’accuser, la plupart du temps il a réagi dans sa vie publique renvoyant par
des questions, passant par le côté mais n’étant jamais victime soumise de ceux
qui cherchaient à le mettre à mal. Là est son côté adulte. De même dans son
côté adulte, il savait bien que la guérison a des obstacles en nous et
demandait aux gens « veux-tu guérir ? » ce qui semble surprenant
et pourtant les psychologues savent qu’il y a aussi en nous une volonté de ne
pas guérir.
Jésus est notre Maître et Seigneur, la seule loi était
la loi du cœur et d’un père tout aimant. Sa seule soumission était de faire la
volonté du père mais il militait pour une cause, savait avoir des réparties,
avait la joie de vivre, riait tout en percevant les intentions de l'autre, ses
phrases poison, perroquet, toutes faites et avec son côté adulte savait quoi
répondre.
Quand quelqu'un nie Dieu, dire simplement "c'est
ce que tu crois mais moi je crois que.." oser dire ce que l'on pense sans
penser avoir toujours raison mais le dire, il y a des paroles à dire qui vont
faire leur chemin. On revoit des gens au bout de 3, 4 ans et la réponse qu'on
leur a fait a fait son chemin à cause d'expériences qu'ils ont fait. L'adulte
est dans le gagnant gagnant, je te respectes alors respecte-moi.
Apprivoiser la mort, vivre déjà la vie avec un grand V,
la vie éternelle déjà présente.
Il est compréhensible d’avoir peur de la maladie et de
la souffrance mais pourquoi avoir peur de l’entrée dans la vie éternelle ?
Avons-nous bien réalisé qu’il va y avoir une naissance
au ciel, des retrouvailles avec Dieu, avec ceux qui nous ont accompagnés, la
découverte de quantités de personnes qui ont reçues des bénédictions par nos
efforts quotidiens, nos oui à la vie.
C’est vrai que nous parlons très peu de la vie après la
mort, c’est important d’avoir des images beaucoup plus concrètes et simples,
nous avons besoin de supports.
Quand je prie devant une image de Jésus, je sais que
c’est un support mais il va m’aider. Quel support j’ai pour me préparer à
l’enciellement ? D’abord je vais quitter ce corps, corps que je quitte
déjà en partie chaque nuit. Je vais sur un autre plan où Dieu m’habite et nous
rencontrons probablement ceux qui se sont enciellées. Je peux visualiser un
corps plus léger qui habite ce corps physique et se dégage, un corps virtuel
qui me permet de rencontrer ceux que j’aime, qui va me permettre de découvrir
une immensité car si la nature est sur terre, elle est aussi transfigurée comme elle est dans certaines images que
certains ont reçu d’une nature extraordinaire où il n’y a plus la souffrance
mais l’harmonie.
Est-ce que je peux à partir des moments
d’émerveillement que j’ai eu dans la nature continuer ce chemin intérieur, pour
percevoir une nature transfigurée, une adoration encore plus grande pour la
création de Dieu.
De même, à partir de toutes les amitiés, amours que
j’ai eues, est ce que je peux continuer pour découvrir un amour beaucoup plus
extraordinaire. J’aime Jésus, des êtres spirituels que je n’ai jamais vu, que
va-t-il se passer quand je les rencontrerai, que va-t-il se passer au moment de
notre mort sinon un amour plein de délicatesse où nous allons nous éveiller,
allons de lumière en lumière, de découverte en découverte.
Une maman disant à son petit garçon pour lui donner une
image du ciel, la semaine prochaine tu vas au bord de la mer et celle d’après
vers un lieu encore plus beau. C’est ce que nous allons faire, aller
progressivement de lieu en lieu. Il y
aura la transparence, plus de rapports de force, de persécuteur,
de victime alors pourquoi ne pas avoir peur, pourquoi ne pas lâcher
prise.
Pourquoi devons nous apprendre à lâcher prise sinon
pour lâcher prise pour passer de l’autre côté, cette autre côté proche et
présent.
Il nous reste beaucoup de peurs par rapport à la mort.
Quitter ce que l’on aime sur terre ? Mais nous allons en retrouver
d’autres sans quitter ceux que nous aimons. Est-ce que si tu mourrais
aujourd'hui, tu te désintéresserais de tes enfants, ceux que tu aimes sur
terre. Il y a une façon d’entrer dans la lumière éternelle et de rester présent
à ceux que l’on aime. Est-ce quitter nos occupations, mais nous nous plaignons
souvent de notre travail, est-ce la peur de voyager, de découvrir une autre
nature ? Apprivoiser la mort, c’est nous rendre compte que nous vivons
déjà sur des plans différents. A certains moments de ma vie, j'ai du aller plus
loin en moi pour rebondir, reconstruire, repartir et j'ai découvert un autre
niveau en moi. Tu as à prendre certaines décisions, pas psychiques mais plus
profondes et tu découvres que la volonté de Dieu est en harmonie parfaite avec
ta volonté à un niveau intérieur. Je décide avec Dieu sans que cela me soit
imposé, nous décidons ensemble car sinon ce serait un amour dominateur que Dieu
ne connaît pas, l'amour de Dieu est un amour qui partage, qui ne domine pas.
Plus j’ai eu l’habitude d’aller dans un niveau plus
profond de moi où déjà je perçois la vie éternelle, un sentiment d’admiration,
de communion, de béatitude, plus je saurai déjà ce que je vais vivre avec la
mort. C'est important de ne pas visionner le passage de la mort comme un
passage dans quelque chose de complètement inconnu car même si il y a une
différence de niveau, il y aura toujours l’amour et la loi de l’affinité
fera que les personnes se rencontreront. Il y a beaucoup de demeures dans
la maison du Père, une différence de degré entre la terre et le ciel mais une
parenté, il y aura une relation avec le Père, une accentuation de mes désirs
les plus fins, les plus beaux, une musique délicieuse, des parfums
extraordinaires. Même dans les nuits de Jean de la Croix, les nuits
d'Andalousie sont pleines de parfum. Nous avons vécu des moments divins aussi
même si il y a un passage définitif dans
un ’utre monde, toute ma vie m’y prépare, le sommeil, les voyages dans des
endroits que je ne connais pas. Je vais laisser mon corps physique pour un
corps plus subtil qui se déplace beaucoup mieux, mes proches, mais je ne vais
pas les laisser, une terre souvent
difficile à vivre pour des mondes beaucoup plus harmonieux sans vraiment
laisser la terre. Je vais découvrir un bain d’amour total dans lequel je vais
rentrer petit à petit en laissant tomber mes défenses pour rentrer dans cette
plénitude d’amour.
La mort est un passage de la vie à la Vie. Bien sûr on
peut avoir peur de la maladie, du vieillissement bien que cela nous prépare d'une
certaine façon. Avec l'âge certaines personnes deviennent plus transparentes,
d’autres se durcissent, qu’allons-nous choisir ? De toute façon, tôt ou
tard, nous devrons abandonner tout cela. Au moment de la mort, nous devrons
abandonner un certain nombre de prérogatives humaines, possessions, pouvoir
etc.. pour rentrer dans l’être, là où il y aura de la justice, rentrer dans
l’essentiel car toutes mes possessions, manipulations, d’où viennent-elles
sinon d’un manque d’amour et en rentrant dans l'amour, je vais les abandonner.
C'est le manque de tendresse qui va créer toutes sortes de difficultés or Dieu
est amour et nous allons rentrer dans ce que nous désirons le plus profondément
mais qui fait peur, l'amour véritable, là où je trouverai ma place sans
comparaison, toute ma place. Déjà sur terre chaque fois que j'acceptais de bien
faire ce que j’avais à faire, je prenais ma place. Comme c’est beau quelqu’un
qui fait son métier avec amour!
Il n’y a pas de beaux métiers et de vilains métiers,
comme c’est laid cette expression « il a bien réussi » alors que
quelqu’un qui fait bien son métier comme laver des carreaux, enlever des
poubelles, entre dans l’éternité s’il le fait le mieux possible, entre dans la
plénitude de l'instant et combien un instant peut être plein lorsque l'on le
vit pleinement. C'est pourquoi les chemins spirituels nous invitent au oui, un
oui qui n’est pas subir, un oui qui est acceptation, plénitude de l’instant. Je
me prépare à la mort en entrant dans l’être, en acceptant les possessions comme
un locataire et non comme un enfant exigeant, comme quelqu'un qui remercie pour
des cadeaux. Quel est mon roc, la force intérieure sur laquelle je m’appuie et
qui m’aide à repartir sinon l’amour, l’être et la vie éternelle. Et cette vie
éternelle, qu’est ce qui fait qu’elle ne me fait pas peur mais au contraire,
c’est que je la vis déjà dans ces
moments où je me pose, je m’émerveille,
je suis dans une relation d’amour sans mon psychisme. Toutes les relations
d’amour m’ouvrent à la vie éternelle et au lieu de dire que cette relation
était réussie ou pas, voir le sentiment profond qui m'habitait, et cela c'est
la vie éternelle qui m'habite.
Apprivoiser la mort en vivant autrement la vie, parce
que je vis en profondeur un autre espace, un autre temps et pas un endroit où
je me réfugie mais un endroit profond. C’est pourquoi il vaut mieux visionner
un endroit à l’intérieur et non dans le ciel, le corps spirituel est à
l’intérieur, mes bien aimés sont là où je suis, le Seigneur est là où je suis.
C’est à l’intérieur de moi que tout va se passer, « revenu à
lui-même », le fils prodigue retrouve son être après avoir perdu son
avoir. Dans ce que je suis profondément, il y a la communion des saints, de
tous ceux avec qui je suis relié.
Tout ce que je fais me relie avec d’autres, tout
mouvement que je fais, je poste une lettre, écris, marche, je peux faire cela
solitairement ou en communion. Je me relie sans cesse à toute la création et
deviens religieux parce que je suis relié, c’est cela la solitude habitée.
Trouver ma place dans le grand concert de l’amour universel, plus je trouve ma
place plus le passage de la mort sera facile.
A l’instant même, si j’arrête de comparer, je vais
sentir un amour profond et tout cela, c’est l’éternité qui m’habite, je sais
qu’il y a un espace temps parce que je le vis autrement. Quand on est tellement
concentré sur une activité, on oublie tout le reste, l’espace et le temps
terrestre. Idéalement, nous devrions vivre les deux, être déjà dans le temps
éternel tout en étant dans le temps terrestre. Mais le fait que nous nous
sentions pas à l’aise dans ce temps terrestre montre qu’il y a un autre temps
fait d’états intérieurs qui se mesure autrement et que nous avons parfois vécu.
La mort ne me fait plus peur, elle est déjà apprivoisée
car à cause d’évènements difficiles de ma vie, je suis passé de l’autre côté en
m’approfondissant lorsque ma femme ou mon mari ou mon enfant est parti, j’ai
connu les phases de révolte et ai découvert un autre niveau qui était en paix,
dans lequel il y avait de la présence et la joie. J’ai compris le combat
spirituel, qu’il y avait un état intérieur contre lequel il y avait un état
psychologique qui accusait,
culpabilisait. Je suis rentré dans une véritable autonomie, enfin je me découvre, je m’accepte, je n’ai plus
peur de la mort parce que je vis déjà dans une autre lumière, sur un autre
plan. Nous sommes des vitraux, la lumière passe à travers toute notre vie. Les
moments difficiles sont l’occasion d’un allégement, dépouillement qui nous allège.
Tous nous avons envie d’être en paix et nous le vivrons, tous nous avons envie
de la paix de Dieu et nous le vivrons.
Je ne vais plus avoir peur de la mort en tant que
passage parce que déjà j’aurai fait en partie ce passage, parce que j’aurai
déjà fait des passages difficiles qui m'ont fait découvrir d'autres valeurs et
comprendre que le sens de ma vie sur la terre est une préparation à la vie
éternelle.
Dans l'éternité, je ne vais pas dormir, je vais être
vibrant, découvrir de plus en plus, trouver des réponses à des questions sur le
monde, l'univers, les galaxies auxquelles mon intelligence terrestre ne me
permettait que d'avoir des réponses balbutiantes. Je verrai combien nous sommes
complémentaires, combien les différences sont enrichissantes et chacun va
développer de plus en plus ce qu'il est pour son bonheur et celui des autres.
La notion de service va m'aider à entrer dans la vie
éternelle, peu importe si certains valorisent certains métiers plutôt que
d'autres, je remets en cause tous ces jugements de valeurs qui comparent ce qui
est plus haut et plus bas et tous les évènements de ma vie comme une occasion
de passer un cap et c'est ce qui va m'aider à dire oui à ce que je ne voulais
pas. Parfois on dit "jamais je n'aurais voulu vivre ça" mais grâce à
ça j'ai pu mieux comprendre les autres, atteint la partie la plus profonde de
moi-même et ai compris ce que veut dire être bien en Dieu.
Notre vie est apprentissage, nous avançons par réussites et erreurs, le
tout c’est de l’accepter. Moments de la vie où l'on a l'impression de perdre
quelque chose d'essentiel mais où je gagne en vie et en croissance. Je vais
entrer de plus en plus dans l'amour et dans l'acceptation de la liberté. De ce
point de vue, le fait que toutes les familles vont être touchées par des
séparations, divorces, n'est pas qu'une mauvaise chose car cela va nous faire
réfléchir sur le respect du cheminement de chacun. Dieu va dessiner des lignes
droites avec toutes nos lignes courbes, nous qui avons été éduqués avec des
carcans nous rendons compte que tout est relatif et nous prions
« Seigneur, c’est sa vie, son choix, bénis-le ! » Combien de
parents ont été blessés parce que leur
enfant arrêtait la vie religieuse et même si notre enfant meurt d'une overdose,
d'un accident, nous aurons totalement confiance et saurons qu'à l'intérieur
même de leur drogue, il y avait le besoin d'une autre vie qu'ils finiront par
trouver, alors Seigneur j'ai confiance que tu veilles sur chacun. Ils sont là
avec nous et mois quand j’aurai passé le passage de la mort, je serai avec eux,
avec vous.
Dans des rencontres, je sens
tellement l’amour de Dieu pour chacun parce que nous sommes tous petits,
blessés et que nous avons un père très aimant et que souvent nous ne le
connaissons pas bien et le seul témoignage vis-à-vis des autres sera la qualité
d’amour que nous avons entre nous.
Seuls ceux qui ont rencontré
Dieu dans leur être leurs échecs vont témoigner de Dieu.
Il y a ceux qui pensent que
Dieu est inconnaissable et ils n’auront
aucun relais pour témoigner de Dieu, d’autres ont un vécu de Dieu imprégné du
psychisme blessé et projettent Dieu dans tous les relais humains et vont
témoigner d’un faux Dieu, reproduisant les erreurs de leurs parents ou
d’autres.
Il y a une voie du milieu qui
est de voir Dieu dans tous les moments de notre vie en filigrane.
Tu aimerais aider ta mère ou
tes enfants qu'ils aillent mieux alors qu’ils le refusent, as-tu déjà pensé
qu’il y a là en filigrane quelque chose de la relation à Dieu qui aimerait nous
aider et nous ne l’écoutons pas. L’amour de Dieu est limité par nos choix etc.
et souvent je barre l’accès à Dieu.
C’est bien moi qui m’éloigne,
qui dit non, j'attends tout et ne fais rien et ne me rends pas compte que je
refuse. Personne spirituelle qui ne tient pas compte de son aspect incarné,
physique, qui ne s'occupe pas de son corps. Si Dieu lui dit "ma chérie,
occupe-toi de ton corps », va-t-elle l’entendre? Nous avons charge d'un
corps, d'une âme et d'un esprit, cette personne est comme la mère âgée qui
refuse l'aide. C'est moi qui mets des limites à l’action de Dieu. Ainsi je
rencontre Dieu dans les limites de mon action. De même je vais comprendre mieux
Dieu en donnant des conseils à mes enfants pour conduire une voiture.
A travers tous les moments
d’amour, il y avait quelque chose de Dieu en filigrane que je n’ai pas reconnu
parce que Dieu ne fait pas sa publicité, chaque fois que je vois des limites à
mon action, je découvre quelque chose de Dieu et redécouvre ainsi le vrai Dieu.
Très souvent il y a notre vie
quotidienne d’un côté et notre spiritualité de l’autre, or Dieu va nous aider à
voir son action dans notre vie quotidienne et comment nous la gênons.
Les différentes couches psychiques
ont laissé une empreinte en nous que nous avons du mal à traverser pour
rencontrer Dieu mais Dieu est là à tout moment de notre vie. Dieu qui nous aime
nous veux plus heureux aussi lorsque l’on parle de sacrifice, de
renoncement, tout cela est fait pour accéder à un endroit profond de plus grand
bonheur et accéder au désir profond qui nous habite en se dépouillant de faux
désirs et accéder à la plénitude d’amour en se débarrassant de fausses
croyances.
Dieu ne fait pas sa publicité
et peut nous donner des grâces toute notre vie sans que nous nous en rendions
compte et même sans que nous croyons en Dieu.
C’est notre responsabilité de
découvrir celui qui était au-delà de ces grâces. Il faut développer cette
mémoire de tout ce que nous avons reçu, ce que nous avons au lieu de ce que
nous n’avons pas, la gratitude. Si nous vivons dans un pays en paix, avons un
logement, de l’eau au robinet et de la lumière, nous avons une chance
extraordinaire, nous en rendons-nous compte ?
Je vais développer petit à petit
cette capacité de voir l’action de Dieu.
Il y a en moi une partie
possessive mais il y a une autre partie qui sait qu’aimer cet ami qui
s’éloigne, cet époux, cet enfant qui s’éloigne, c’est accepter sa liberté tout
en désirant qu’il s’épanouisse, réussisse.
Le vrai père de mon enfant,
c’est Dieu aussi je ne veux pas l’empêcher d’aller vers son père si il a un
engagement religieux. Cette partie qui accepte me rapproche de Dieu qui ne
connaît pas la domination, le chantage mais connaît l’amour qui veut épanouir.
Ai-je compris que suivant
la partie de moi qui écoute, ou je vais rencontrer mon psychisme blessé ou je
vais rencontrer l’inspiration de Dieu ?
Est-ce que j’ai rencontré
Dieu à travers mon vécu ? Chaque jour je rencontres des limites par
rapport à la liberté des autres, j’aimerais bien que mes enfants se marient à
l’église, qu’ils vivent autrement etc..mais je respecte leur liberté, c'est la
même chose pour Dieu.
Jésus nous dit "est ce que vous
connaissez un père qui si son enfant lui demande à manger lui donne une pierre
au lieu d'un poisson".
Avec ma tête je vais me
souvenir que de mes échecs, ratages d’examen, sentimentaux au lieu de
comprendre ce qui s’est passé et d’en tirer des leçons positives et surtout au
lieu de comprendre que derrière tous les élans d’amour et de cœur que nous
avons, il y a l’amour de Dieu. Il faut savoir distinguer ce qui est déformé
dans cet amour mais aussi voir ce qui est originel.
De même si quelqu'un m’a aimé même
si cela n’a pas fonctionné, j’ai ressenti quelque chose de l’amour de Dieu.
Lorsque j’ai pris un petit enfant dans les bras, j'ai ressenti l’amour de
Dieu pour cet enfant mais aussi j’ai ressenti que j’étais un petit enfant dans
les bras de Dieu.
Chaque évènement de ma vie
peut être enrichi, trouver du sens dans la relation avec Dieu. En ressentant un
amour énorme pour un enfant que je porte dans un kangourou, je me suis dit si
moi petit humain, je ressens un tel amour, alors Dieu, quel amour a-t-il pour
moi. Cela va m’aider à renaître, je suis ce tout petit enfant totalement aimé
par Dieu. Tout parle, tout a du sens car tout me parle de Dieu.
Il faut voir au-delà, chaque
fois qu’il y a un bien, je vais remonter à la source et être ému car Dieu ne
fait pas sa publicité et être reconnaissant en percevant la sainteté de Dieu en
relativisant les autres, les relais.
Savoir distinguer entre la
voix des parents et la voix du Père qui m’aime qui me dit « tu es mon
enfant bien aimé, je t’aime, je suis là, je serai tout le temps là »,
cette voix n‘impose pas. Il y a en moi en profondeur un étalon du vrai amour,
c’est pour cela que je ne suis pas satisfait de mes relations amoureuses ou
amicales.
Quand je rencontre les limites
à mon amour envers mes enfants, je me rends compte combien je mets des limites
à l’amour de Dieu. Dans toute cette pédagogie de l'amour, je découvre l'amour
de Dieu, je suis cet adolescent révolté et à travers mes propres réactions
envers mon enfant je touche un peu de ce que Dieu vit dans sa pédagogie d’amour
avec moi.
Nous avons à apprendre la
logique des couleurs, la complémentarité entre les animaux et les fleurs mais
Dieu, le jardinier, s’occuper bien de chacune de nos fleurs intérieures.
Peut-être avons-nous le sentiment d’avoir été blessés, décapités par des
éducations trop rigides, aujourd’hui, l’important c’est de renaître, de
découvrir le cygne que je suis. C'est-à-dire retrouver en moi ce petit
enfant qui donne toute sa vie à Dieu, tout et lui dit tout ce qu’il a fait de
bien comme ce qui ne lui semblait pas bien.
Silence de l’agneau. Pourquoi n’as-tu pas dit ?
dit le responsable au professeur, « parce que je ne voulais pas qu’ils
soient punis », c’est aussi une manifestation de l’amour de Dieu. Il y a
un enthousiasme pour Dieu qui ne va pas éclabousser les autres mais qui se manifeste
dans le vécu. « L’amour n’est pas aimé » disait St François d’Assise,
nous aurons cet enthousiasme quand nous aurons découvert l’amour de Dieu en
filigrane dans tous les gestes, paroles, actes d’amour dans notre vie. Pour
cela, c’est vraiment important qu’à chaque instant je me souvienne de deux
dimensions, la dimension terrestre qui vient de mon hérédité et au-delà la
présence discrète et en profondeur de Dieu qui est mon père et ma mère, qui m’a
donné mon corps et j’aurai à tout moment deux dimensions, la dimension du fils
de l’homme et du fils de Dieu qui habite mon corps et parce que je découvre
cela, je vais apprendre à m’aimer, à aimer mon corps, je dirai « Seigneur,
tu habites mon corps, ce n’est pas toujours facile aussi je vais faciliter ta
tâche en m’en occupant bien ». Je vais apprendre à me connaître à travers
le regard de Dieu qui me rend à moi-même, me montre la beauté qui est en moi.
L’éternité est déjà commencée et ainsi de tous ceux qui ne m’ont pas
compris, m’ont blessé, je vais faire des
bûches que je vais mettre dans la cheminée de ton amour et ainsi tu vas faire descendre des
pluies de roses sur la terre..
Pour que notre réservoir intérieur soit mieux rempli.
Beaucoup de personnes oublient les grâces reçues, cela
devient du passé et du passé de plus en plus lointain, on va à Lourdes,
Monligeon, Paray Le Monial, on vit un temps fort puis après le retour et il
y a un tel décalage entre le vécu à ce moment là et le retour que beaucoup de
personnes se disputent dès le retour avec leur épouse, époux. Le retour dans
l’entreprise avec le stress, l’inquiétude fait que je vais me dire d’autant
plus de phrases poison que j’aurais vécu quelque chose de fort. Je suis repris
par mon psychisme, par cet endroit de moi qui voit les problèmes et pas les
solutions, endroit qui s’en veut. Comment éviter ce décalage ?
Il y a une pédagogie quotidienne pour tous les jours
revivre ces temps forts, réactiver la mémoire et revivre ces grâces reçues.
Moment au jardin des Oliviers. Comment revivre un moment et le faire durer.
J’avais acheté des cartes postales, je les ai agrandies et les ai mis dans mon
bureau, j’avais acheté quelques CD se rapprochant des messes que j’avais écouté
en terre sainte, je visualisais ces lieux et pendant plusieurs mois, j’ai vécu
les grâces reçues et étais baigné dedans. Il y avait une partie de moi qui
continuait à vivre à Jérusalem.
Nous savons utiliser notre mémoire pour nous souvenir des
coups durs, pour nous plaindre, ressasser, en vouloir à tel ou tel, il est
important de comprendre que cette mémoire, ces sens donnés par Dieu, extérieurs
et intérieurs me permettent de continuer à vivre les grâces reçues, des
moments où j’ai ressenti une dilatation du cœur, une effusion d’amour, senti ce
que je voudrais vivre toujours, en regardant le Mont Blanc, en voyant un champ
de coquelicots, mes enfants, un petit enfant, des moments d’amitié sincères et
profonds, des gestes d’amour. Tout cela, je vais faire en sorte que cela
m’habite de plus en plus.
C’est important que je vive en cet endroit de moi où
Dieu est présent sans cesse et continue à donner les grâces reçues. Alors
aujourd’hui, j’approfondis les grâces reçues et vais les faire fructifier.
Décalage entre les moments forts que j’oublie et la
difficulté de la vie quotidienne. Le chemin va être de mettre dans la vie
quotidienne la mémoire vécue des grâces reçues. Au lieu de rester dans la
périphérie de moi-même tiraillé de tout côté, dans mon psychisme (vache dans un
train, ruminant conditionné par les rails de l’habitude), aller en moi dans
cette partie où Dieu réside.
Est-ce que je me rends compte chaque jour que Dieu
m’habite et m’aime. Il y a une mémoire
du cœur, de tous les moments d’amour de ma vie même si ils ont été très
courts. Il suffit d’un mot de quelqu’un qui a reconnu une de mes qualités pour
reprendre confiance en moi. Je ne suis pas que victime, je suis responsable de
faire revivre cette mémoire du cœur.
Prier, c’est aller au-delà des mauvaises habitudes, du psychisme, des paroles
poison pour retrouver un endroit où jaillit la vie.
Quels sont les relais qui vont me permettre de
fructifier les grâces reçues ? Tout ce qui s’adresse au cinq sens. Prier,
ce n’est pas seulement réciter, demander mais vivre la relation d’amour avec
Dieu à l’aide de ses cinq sens en se souvenant de tous les moments clés forts
où j’ai eu conscience de recevoir l’amour divin.
Comment peut-on repartir? On a l’exemple de Tim
Guénard, Christian Feson (« j’ai choisi de vivre ») que j’ai incité à
écrire des livres. C’est en agissant et en faisant profiter à d’autres de son
vécu.
Si je veux faire fructifier les grâces reçues en
partageant les merveilles de Dieu dans ma vie, il faut que je prenne la décision
de ne jamais prendre une issue comme le meurtre, le suicide, la folie, la
dépression. Nous avons tous des scénarios négatifs que nous pouvons arrêter par
une décision et alors les forces de vie peuvent revenir. Dieu n'est que vie et
me remet en mémoire tous les moments de grâce et me montre qu'ils sont stockés
dans un endroit où je ne vais pas assez souvent.
Ma responsabilité va d’être de puiser au fond du puits. Les gens disent "je suis au fond du puits".
Si c'était vrai ils auraient trouvé un trésor, l'éternité qui déjà nous
habite, la présence de Dieu. Personne ne leur a appris d’aller tout au
fond, dans cet endroit tout simple où il y a une grande relation d'amour entre
Dieu et toi. Nous sommes responsables si nous continuons à ruminer des phrases
négatives au lieu de la parole de Dieu alors que Dieu ne veut que mon bien,
qu'il n'a que des paroles d'amour pour que je puisse développer mes talents et
ma mission. Nous devons apprendre à vivre dans cet intériorité lumineuse, plus
nous allons nous souvenir des grâces reçues, plus nous allons les ancrer. Je
sors mes poubelles mais je ne vais pas les farfouiller, nous allons aux
toilettes sans farfouiller dans les excréments, pourtant, c'est ce que nous
faisons dans notre psychisme.
La bonne nouvelle est qu’il y a au fond de nous un
endroit de mémoire intérieure où se trouve tous les bons moments de notre vie.
Tout ce que nous avons vécu est mémorisé mais la façon dont nous allons
utiliser notre mémoire est importante.
Il faut traiter avec quelqu’un les moments durs de
notre mémoire pour en tirer la leçon du passé mais le but n’est pas d’en
vouloir à différentes personnes. Je dis merci papa, maman, vous avez fait ce
que vous avez pu et je renonce à vous en vouloir mais je vois en face ces
moments où vous m’avez blessé, où je me suis blessé avec ce que vous m’avez
dit, je fais le tri dans l’héritage que vous m’avez laissé, vois en face les
mauvaises phrases pour en tire la leçon.
Je vais travailler sur ma mémoire négative pour en
tirer des leçons mais le plus important, c’est de développer ma mémoire
positive, de tous les moments de grâce, les mots valorisants que j’ai reçu. Je
vais renoncer à toutes les phrases péremptoires du genre « je n’ai jamais
été aimé », je ne m’enferme pas dans une image de victime malheureuse d’un
passé désastreux. Il y a eu des moments privilégiés avec mes parents, une
grand-mère, un grand père, les parents d’un camarade. Il y a des gens qui se
sont reconstruits grâce à la série « la petite maison dans la
prairie ». A la question « avez-vous connu un père
aimant ? » plusieurs personnes m’ont répondu celui de la série
« la petite maison dans la prairie ». Pourquoi pas, je me souviens de
tous ces moments.
Il y a des gens qui passent leur temps à aller à des
retraites, à des prières de délivrance et qui ne sont jamais délivrés mais il
ne faut pas laisser dans le passé les moments privilégiés de retraites
spirituelles. Il faut trouver en soi un trésor que l’on peut porter tout le
temps en soi et non chercher à l’extérieur ce que l’on peut trouver à
l’intérieur. Si on n’ancre pas suffisamment en soi les souvenirs
d’expériences extérieures, on en fait trop en allant à gauche et à droite.
Les pédophiles sont souvent des personnes qui ne
s’aiment pas assez et ont un désir de pureté qu’ils vont chercher à
l’extérieur. Le bon amour de soi, c’est l’acceptation de ses limites et la
découverte de mon identité de petit enfant de Dieu. Si j’aime en moi cet
enfant, je ne vais pas le chercher de façon détournée à l’extérieur. Dans le
trop d’amour et de domination des parents pour leurs enfants, il y a un amour
insuffisant pour soi-même, si on a découvert son enfant intérieur, on acceptera
le départ de ses enfants extérieurs. Cet enfant en toi sait qui est Dieu, est
dans la grâce, ne doute pas alors qu’en toi, le psychisme ne sait pas aimer. En
découvrant en moi l’enfant de Dieu, je vais faire jaillir cette source d’amour
et en découvrant cet endroit de paix et d’amour, je vais aller mieux. La
logique du cygne n’est pas du tout celle du vilain petit canard, or le vilain
petit canard n’a jamais existé, ce qui a existé, c’est le cygne qui ne savait
pas qu’il en était un. Aller mieux, c’est découvrir cet endroit qui n’est
pas le psychisme et où l’enfant de Dieu sait qu’il est aimé.
En nous éclairant sur les conséquences de nos actes,
nous allons éclairer nos enfants sur la conséquence de leurs actes.
Les tentations viennent souvent d’habitudes que nous
avons pris et dont nous avons beaucoup de
mal à sortir et dont nous ne voyons pas les conséquences, fumer, manger
trop, avoir une mauvaise hygiène de vie, habitudes de télévision, de soucis, de
rumination, de ne pas sortir nos poubelles, d’avoir des discussions le soir qui
vont affecter notre sommeil. Ces habitudes vont déclencher des maladies. A
hérédité égale, le seul point que nous pouvons faire, c’est de travailler sur
nos habitudes de vie.
Si nous nous faisons des soucis, entraînons de vieilles
culpabilités, cela aura des conséquences. Nous aurons beaucoup de mal à
éveiller nos enfants sur les conséquences de nos actes si nous ne l’avons pas
fait.
Comme ma vie devient extraordinaire si pour être en
transformation quotidienne, j’accepte de voir mes comportements quotidiens.
Ce dont je parle quand je rencontre d’autres personnes,
si je casse du sucre et mêmes nos pensées ont des conséquences, tout
cela a des effets. Nous ne pouvons empêcher l’apparition de telle ou telle
pensée mais nous pouvons ne pas nous y complaire. Si j’ai un jugement total sur
un tel du genre c’est un c. ma relation sera mauvaise et je ne verrai pas son
potentiel.
Nous avons à travailler sur nos pensées, nos habitudes
et voir leurs conséquences pour apprendre à nos enfants à voir les conséquences
de leurs actes.
C’est difficile pour des parents qui fument de regretter
que leurs parents le fassent, au moins, ils doivent évoluer dans leur habitude
avec leurs enfants. C’est vraiment important pour nos enfants adolescents
qu’ils voient les conséquences de leurs actes. Ne nous laissons pas intimider
par des expressions comme « je
gère.. » et les justifications comme « tu ne comprends pas, à ton
époque on ne se droguait pas », ce n’est pas parce qu’ils ont eu 30 leçons
de conduite pour qu’ils sachent conduire et malheureusement, il faudra des
incidents pour qu’ils réalisent le danger. Il faut au bon moment rappeler
certaines règles de sécurité. Au moment où nos enfants ont vécu quelque chose
de difficile ou que quelque chose de difficile est arrivé à un de leur
camarade, il faut parler avec eux pour mettre des sécurités en place.
Nous allons rappeler certaines valeurs par rapport à la
façon de conduire, la sexualité, la vie de couple et les conséquences et même
si notre enfant le prend de haut ou nous méprise ce qui montre que nous ne lui
avons pas montré la nécessité du respect, il en restera quelque chose.
Si nous avons intégré la sexualité dans l’intimité
d’amour entre deux personnes, nous saurons en parler tôt et bien mais si nous
en sommes restés à nos blocages, des attouchements dans notre enfance, comment
allons-nous communiquer la beauté de l’intimité et les risques d’autres
comportements. Cela n’empêchera pas
tout mais au moins nos enfants auront eu une certaine pédagogie
d’apprentissage. Pour la conduite accompagnée, je vais l’aider à réfléchir sur
sa conduite mais il faut que j’aie réfléchi sur ma façon de conduire.
Il faut être réaliste pour parler de certains sujets et
ne pas avoir peur ou avoir mal vécu en
tant que couple ou n’être pas d’accord en tant que couple sur des sujets comme
la sexualité ou la famille.
Il faut donner envie de ce que j’ai vécu pour mettre en
place un équilibre entre la liberté et la sécurité. Il y a des risques que je n’ai pas à dramatiser mais
à connaître. Si je suis un casse cou, il faut assumer le risque que je peux me
casser une jambe ou autre en faisant mon sport favori. Que ce soit par
rapport à la sexualité, les média, nos camarades, tout cela sera mieux intégré
par nos enfants si nous en avons parlé depuis longtemps. Certains parents ont
tellement peur par rapport à leurs enfants et les surveillent trop, d’autres
ont une confiance irréaliste et c’est difficile de trouver le juste milieu.
Etre réaliste, ce n’est pas facile pour les enfants
mais pas non plus pour les parents. Une personne me disait que les mamans qui
ont le dernier mot qui est de toujours finir par dire oui à leurs enfants,
c'est-à-dire que c’est les enfants qui ont le dernier mot. Au moins s’ils font
des erreurs, aidons-les à tirer la leçon, faisons le dans l’amour mais
faisons-le clairement.
Il faut éclairer sur les conséquences de nos actes
sans nous culpabiliser pour pouvoir éclairer nos enfants sur les
conséquences de leurs actes.
Quelles sont les conséquences que j’ai du mal à
assumer ? Les comportements quotidiens, le non dialogue, les rapports de
force, le fait de ne pas se dire assez de mots d’amour, tout cela va avoir des
conséquences. On ne peut se contenter de dire « il m’a trompé » sans
prendre en compte mes rigidités, le fait que je suis plus maman qu’épouse mais
de même pour la personne qui est passé à l’acte, a-t-elle conscience de tout ce
que cela va produire dans le couple ?
Si certains sont capables de se remettre en cause, de
voir la part de chacun, pour beaucoup, l’infidélité conjugale est
impardonnable, c'est-à-dire que je ne serai pas capable de le pardonner parce
que cela me fait trop tomber dans mon idéal de couple ou cela me renvoi à des
blessures de l’enfance d’abandon ou autres. Ce qui va rendre l’acte
impardonnable, c’est l’incapacité que je vais avoir de retourner vers lui. Donc
est-ce que moi, en rejetant mon conjoint, j’ai conscience des conséquences et
de même moi qui trompe mon conjoint ai-je conscience des conséquences ? L’œuvre
du malin, c’est de masquer les conséquences. Quand on a accompagné des
quantités de couples, on voit les mêmes processus se répéter mais pour
chaque personne qui le vit, c’est nouveau, les colères, blessures,
l’angoisse, la tristesse et tout cela parce qu’au départ, l’on n’a pas vu
les conséquences du manque de dialogue et de proximité dans un couple. Un
des risques, c’est d’être plus parent qu’époux, de ne pas avoir la relation
homme-femme.
Lorsque l’on flambe sa vie, cela a des conséquences et
l’œuvre du malin va être de masquer les conséquences. Est-ce que j’accepte de
voir les conséquences sans m'en vouloir de façon obsessionnelle ?
Si je fais une infidélité, si l’on se sépare, si l’on
veut changer, est ce que j’accepte de voir toutes les conséquences ? Je
vais rencontrer des personnes avec lesquelles j’aurai plus d'affinités qu'avec
mon mari/ma femme mais si il y a des enfants, même en allant au mieux, le fait
d'assumer autant d'enfants qui ne sont pas nos enfants devient une vraie voie
d’apprentissage de l’amour avec les réactions des enfants. Si certaines
recompositions peuvent bien se passer, pour beaucoup, elles sont extrêmement
difficiles. Il ne faut pas se voiler la face, si je le fais, alors que je
regarde clairement les conséquences.
Le côté adulte doit être fort pour choisir en fonction
des conséquences et savoir à quoi s’en tenir.
Chaque fois que c’est mon enfant soumis qui est dans
son désir d‘expansion ou mon enfant rebelle qui va casser la baraque, il va y
avoir des tas de conséquences non prévues et je ne vais pas savoir comment
revenir en arrière. Le Seigneur ne va pas nous obliger mais va nous éclairer.
Sans cesse la providence nous éclaire. Il faut suivre des règles de sécurité et
éduquer mes enfants au discernement. Ainsi ils sauront mieux être branchés sur
la providence car Dieu nous éclaire sur les conséquences. Nous savons qu’il y a
un risque lorsque nous avons bu, lorsqu’une jeune fille fait de l’auto-stop et
nous aiderons la Providence à protéger les enfants en leur apprenant les
risques. Dans quantité de fois la Providence heureusement protège mais nos
enfants se protégeront d’autant mieux qu'ils auront accepté les conséquences de
leurs actes et les dangers extérieurs.
Il faut réfléchir sur nos complaisances (on
parle de petite amie à la maternelle et les parents trouvent cela normal). On a
été formé à faire les choses vite mais s’il y a trop d'accélération, il faut
mettre des freins. Il faut valoriser le fait que l’enfant prenne du temps,
qu’il apprenne à être propre, parler lorsqu’il en a la capacité. On anticipe
sur la vie amoureuse. Il ne faut ni l’interdiction formelle ni la passivité
mais un dialogue qui doit exister depuis longtemps, des règles incarnées et
ainsi il y aura moins d'expérimentations. Comment aider nos enfants à réfléchir
à tout ce qu'ils entendent et voient et comment ’valoriser l’originalité, que
l’enfant comprenne qu’il a en lui un trésor qui est original et que le vrai
bonheur, c’est aussi de savoir se démarquer. Il faut un vrai apprentissage des
limites. Il n’est pas mieux d’aller vite que d’être lent. Le rythme de l’enfant
de lumière qui nous habite est lent, celui de notre psychisme est beaucoup plus
rapide.
Il est important que nous apprenions très tôt à
notre enfant les conséquences de ses actes. Heureusement qu’il y a la
police ou des juges sinon des enfants trouveraient naturel de voler dans des
supermarchés. Il s’agit de développer l’adulte chez l’enfant. Faire réfléchir
est fondamental. La pédagogie « Permettre, interdire, être proche,
faire réfléchir, savoir se retirer à bon escient quand l’enfant a
compris ».
C’est bien difficile aujourd’hui d’être parents. Le
premier message, c’est de ne pas être trop dur avec soi-même mais de voir ses
erreurs. Nous faisons tous des erreurs, aucun parent ne sort indemne de
l’enfance et l’adolescence de leurs enfants mais la seule question c’est
« qu’est ce que je vais faire aujourd’hui ? » que mon enfant
traverse une crise d’adolescence, qu’il soit adulte et me rejette.
Autrefois, au moins les rôles de père et mère étaient
tranchés mais aujourd’hui les enfants n’ont plus de repères, de valeurs.
Aujourd’hui, nous sommes obligés de réinventer des voies de communication avec
nos enfants qui sont bombardés, conditionnés par les média, la publicité.
Il y a un jeu de pouvoir qui s’est mis en place où ce
sont des groupes de pression extérieurs qui font l’éducation de l’enfant,
le structurent. Aussi assumer notre rôle de parent devient essentiel mais
bien difficile.
Nous n’avons pas à nous culpabiliser outre mesure des
erreurs éducatives car nous sommes dans une période intermédiaire où nous avons
eu trop d’autorité, où nous avons compris l’importance d’aimer nos enfants, de
les éveiller à l’autonomie mais par manque de valeurs, ils ne sont pas plus
libres qu’avant car ils sont soumis à des modes de vie extérieurs.
Il faut assumer notre rôle de parent. Plus tôt j’aurais
commencé une pédagogie juste, mieux l’adolescence se passera mais cela
supposerait que nous sachions et mettre de l’autorité, et donner de la
tendresse et éclairer sur les conséquences des actions etc.. en fait équilibrer
tous nos sept aspects enseignés par l’analyse transactionnelle. Aucun de nous
n’est parfait, il faut prendre conscience de nos forces et de nos failles et en
y travaillant au quotidien, nous allons modifier le mode d’éducation de nos
enfants.
On est vraiment adulte que lorsque l’on a un lieu à
soi et la capacité de faire face financièrement à ses besoins, de faire le tri
dans ce que nous avons reçu de nos parents.
Etre en parent, c’est être disponible mais savoir dire
non car l’on n’est pas corvéable à merci. On est parent pour la vie. Dans tout
ce cheminement, nous sommes des relais et avons une expérience que nous ne
pourrons partager que si nous avons établi une bonne relation avec nos enfants.
Etablir une bonne relation, ce n’est pas de dire toujours oui et ne pas savoir
dire non, c’est ne pas se faire manipuler mais rester sur une ligne. Cela je
l’assumerai d’autant plus que j’ai été guéri dans cette incapacité que j’ai de
dire non. Le non est aussi important que le oui. On est beaucoup trop
dans le oui, un oui de soumission, où l’on baisse les bras. Il faut dire
non à 100% pas à 99% pour laisser à l’enfant l’espace pour argumenter. La
charité n’est pas de dire toujours oui, il faut que j’apprenne à dire non
aux autres et à mes enfants.
La première chose, c’est d’assumer notre rôle de parent
et les aimer ce qui est savoir dire oui comme dire non et ne pas se laisser
prendre par des demandes urgentes. Avec leur portable, ils sont très
rapides alors que quand il s’agit de travailler ils sont plus lents, il faut
leur apprendre à savoir attendre, à prendre conscience du prix de l’argent, du
prix des choses, leur apprendre le non gaspillage.
Les aimer et en même temps, leur inculquer des valeurs
de respect, de charité, d’équilibre, de justesse.
Il faut regarder la vérité en face sans entrer dans des
culpabilités excessives, est-ce que j’assure mon rôle de parent, c'est-à-dire
faire preuve d’autorité, de fermeté sur un certain nombre de décisions, de
valeurs.
Il ne faut pas s’en vouloir de ses erreurs, la vie d’un
couple n’est pas facile et plus un couple est uni dans l’éducation, mieux cela
se passera. Souvent ils ne sont pas d’accord, c’est difficile d’être père
aujourd’hui, il y a des mères qui n’acceptent pas l’autorité du père et si nous
n’avons pas réglé notre passé, on aura beaucoup de mal à dire des choses justes
comme "tu vas dans ta chambre, on ne t'achètera pas cela".
Le succès de Super Nanny ou des émissions sur des
collèges éducatifs ou sur des enfants turbulents qui se retrouvent en Afrique
où il y a un plus grand respect pour les parents pour rééduquer les enfants
montre qu’il y a un besoin de repères.
Super Nanny invite les parents à donner une règle au
départ, quand les parents vont au supermarché, « on va acheter telle chose
et rien d’autre » et à la sortie si les enfants ont accepté le contrat de
départ, à féliciter les enfants. Elle va mettre un emploi du temps sur un mur
pour structurer les journées, ce qui va aider toute la famille car il y a un
espèce de flou. Elle met des règles anciennes dans des familles où l'un des
parents empêche l’autre à mettre son autorité ou tous les deux n'en ont pas. Il
faut des phrases courtes et une autorité qui se construit.
D’abord assurer son rôle de parent, nous sommes des
parents, pas des copains, enfants complices. Si le côté enfant des parents est
trop fort, ils risquent d’être des parents copains. Il faut être aussi parent,
un parent ferme, résolu qui met des limites car si il n’y a plus de valeurs, de
limites, de réflexion sur la conséquence des actes, comment notre enfant va
grandir ?
J’ai vu trop de parents qui lâchant prise n’éclairent
pas assez les enfants sur les conséquences. « Je gère » disent les
enfants or ils ne gèrent rien.
Il y a la voie de sainteté du couple et des parents
car les temps changent très vite, on est confronté à de nombreuses situations
que l’on n’avait pas prévu et le chemin est difficile. C’est la prise de
conscience et la transformation intérieure qui va petit à petit changer mon
comportement.
Il est intéressant à côté de toutes les valeurs
inversées que l’on voit dans les média de voir l’émergence d’une autorité
éducative, une valorisation des uniformes montrant qu’il y a un endroit où nous
sommes tous au même niveau. Il faudrait apprendre aussi bien les métiers
intellectuels que manuels pour qu’il y ait plus de respect et apprendre plus de
discipline, l’autorité, être éclairé sur les limites, le non et quelque soit
l’argumentation de nos enfants, nous serons tenir bon car nous savons que ces
limites sont nécessaire à leur évolution.
Les parents contrairement aux professeurs d’une classe,
sont amenés à balayer tous les âges d’un enfant et n’ont plus de règles trop
fortes comme "l’enfant crie la nuit, n’y allait pas », ils sont
coincés entre les parents de l’ancienne génération qui parfois ne sont jamais
présents ou sont envahissants et leurs enfants. Ils doivent ne pas reproduire
les excès de leurs parents et en tirer des leçons pour leurs enfants qui ont
des demandes souvent inverses, ce qui n'est pas facile. Parfois les
grands-parents veulent court-circuiter les enfants ce qui n’est pas leur place.
Aucun de nous au
départ ne se rend compte de ce qui va lui arriver en tant que parent. Cela est
vrai pour tous nos engagements mariés ou célibataires ou autre où nous sommes
confrontés à des tas de situations non prévues. En tant que parent, nous serons
toujours parents et la fuite ou la démission est quelque chose que nous
regretterons. La question n'est pas d'être des parents parfaits, nous avons tous
des failles et c'est encore plus vrai pour les parents seuls, les familles
recomposés. Mais en tant que parent, nous avons un engagement sur toute
notre vie et avons besoin de l'éclairage
de l'esprit saint. Nous ferons des erreurs mais nous pouvons sortir
des erreurs, nous pouvons demander pardon sans y revenir sans cesse sinon cela
devient de la manipulation de la part de nos enfants. Il faut trouver
l'équilibre entre l'amour et la sagesse et travailler sur la distance juste, ni
coupé ni être dans l'intrusion.
Seigneur, éclaire-nous sur tout cela !
Le reconnaître pour pouvoir agir et permettre au
Seigneur de nous guérir.
Nous avons tous un combat à mener, le combat spirituel et
le malin va toujours nous tenter en agissant sur nos blessures, nos failles.
Nous avons des types de personnalité dont la
compréhension peut nous aider à bien comprendre nos forces et nos faiblesses et
à bien voir en face nos failles par lesquelles peut s’infiltrer la tentation.
Il y a nos tendances excessives dans lesquelles nous
avons tendance à rentrer lorsque nous sommes fatigués, que nous n’avons pas
réussi à sortir nos poubelles. En comprenant nos disfonctionnements, nous
comprendrons comme l’ennemi joue pour arriver à la négation de soi, d’autrui,
l’autodestruction nous amenons à ne plus croire en moi et la vie et à
m’autodétruire.
Les personnes qui ont une dominante sensible,
affective, qui ont besoin d’être encouragées, rassurées demandent trop affectivement
et l’attaque maligne sera de leur faire croire qu’on ne les aime pas, les
amenant à leur scénario d’abandon, de rejet qui les amène à trop de demandes et
à envenimer la relation.
Au lieu d’apprendre à remplir mon réservoir d’amour par
des paroles qui viennent de Dieu, je vais quémander, reprocher, exploser, ce qui va produire le contraire et me mettre dans un
position de non amour et d’abandon. C’est la tentation des sensibles
La tentation des organisateurs, de ceux qui veulent
tout bien faire qui lorsqu’ils fonctionnent vont reprocher aux autres de mal
faire, vont être sur leur dos, ils vont avoir une demande de perfection sur eux
et les autres qui va en faire des persécuteurs, des gens durs, dominateurs
avec un jugement négatif et de doute car avec la tête, on peut toujours
douter. Si je veux arriver à la foi par la tête, les lectures et les
réflexions, il y aura toujours un doute, il faut que je remplace ce doute par
un point d’interrogation, au moins que je fasse l’hypothèse que c’est plutôt
que ce n’est pas pour permettre à Dieu d’ouvrir un chemin. La tentation du
perfectionniste sera le doute.
Les sensibles rencontrent Dieu par le cœur et sinon,
vont demander aux autres de remplacer Dieu, ils doivent apprendre à demander à
Dieu à remplir leur cœur, la tentation
des perfectionnistes sera de ne pas ouvrir leur cœur à Dieu et de vouloir être
parfait ou que les autres le soient, devenir pointilleux, perfectionniste.
Il y a les stoïques qui ont tendance à se fermer, à se
déconnecter car ils ont eu des blessures dans l’enfance ou un manque d’amour ou
que les élans d’amour de l’enfant ont été brisés. Ainsi l’enfant qui attendait
un gâteau pour le dessert, qui n’en reçoit pas et qui déclare « je n’aime
pas les gâteaux ».
Il faut rouvrir le cœur des stoïques et souvent
les sensibles sont attirés par les stoïques pensant qu’ils vont ouvrir leur
cœur.
Le stoïque va devoir réapprendre à aller vers les
autres, à retrouver la conscience de ce qu’ils ressentent vraiment, à guérir
ses fermetures par l’amour divin.
Les rebelles, par exemple les adolescents, ils
attendent la faute pour attaquer, ils attendent une autorité pour lui
rentrer dedans. Le rebelle est l’autre
côté du soumis aussi il attend de voir venir pour contre-attaquer car il a trop
entendu « peut mieux faire », il est comme les syndicats dans la
manifestation. Les rebelles vont devoir apprendre à reconnaître le bien-fondé
de certaines autorités et apprendre l’obéissance.
Le rebelle attend que l’on fasse une erreur pour
attaquer, il faut qu’il apprenne à proposer plutôt qu’être toujours dans le
refus, ce qui est un travail d’humilité. Le point commun des stoïques et
rebelles ou réactifs est d’attendre sans proposer.
Peut-être à côté d’autorités trop fortes, beaucoup de
personnes dans le domaine spirituel ont développé un côté soumis ou rebelle.
D’où l’importance du développement d’une rationalité plus adulte comme les
organisateurs et d’apprendre à sortir d’une dynamique de la faute, les il faut,
on doit et le malin nous enferme là dedans.
Il y a les entrepreneurs qui se mettent trop en avant
et vont écraser les autres et passer par des épreuves pour qu’ils laissent plus
de place aux autres et renoncent à arriver à leurs fins par des moyens pas très
catholiques.
Il y a encore les persévérants, les croyants qui
pensent que seule leur croyance est la bonne, qui sermonnent les autres
pour leur montrer qu’ils ont tort. Ils doivent apprendre à s’ouvrir aux
richesses des autres tout en défendant ce en quoi ils croient.
Quand l’église est attaquée, à gauche ou à droite, pour
être trop fermée ou ouverte, il serait intéressant de comprendre
psychologiquement nos réactions.
Concernant la pédophilie, si quelqu’un a un côté soumis
important, il va être concerné, triste, va attendre ce que « le pape
dit », cela manque de recul et de discernement personnel.
Les rebelles vont attaquer, les média pour généraliser
avec quelques cas ou l’église (« c’est bien la preuve que » et vont
avoir du mal à faire la part des choses.
Si j’ai développé un côté adulte et ai rencontré Dieu
dans mon cœur, je vais entendre tout cela avec recul, je vais voir ce qu’il y a
d’excessif dans les attaques mais ne vais pas simplement justifier mais dans
mon cœur profond, tout cela n’est absolument pas lié à ma foi car elle ne
dépend pas du comportement de tel ou tel, c’est une expérience intérieure de
l’amour divin qui me fait aller au-delà des erreurs de tel ou tel. Si je vais à
la messe, je vais au-delà de ce qui ne va pas car ma foi est enracinée sur un
roc d’amour.
Si j’arrive à faire le tri, j’ai bien équilibré la
dominante affective et organisatrice, si je suis contaminé, c’est que j’ai
encore trop un côté soumis ou rebelle.
Il est vrai que l’église n’est pas parfaite mais il y a
un mouvement de transparence qui peut être mal utilisé mais qui en révélant des
choses cachés va dans le bon sens. Si nous étions d’accord que Dieu seul est
parfait et pas nous. C’est vrai que des prêtres vont mal mais il y a des pères
de famille qui pratiquent l’inceste. La tentation va être de me décourager,
sortir de l’amour divin et ne plus croire en rien et j’ai ma responsabilité d’y
résister en me ressourçant chaque jour dans l’amour divin et en faisant le tri
de tout ce qui vient vers moi.
Après avoir guéri ses fermetures par l’amour divin, il
faut garder ses ouvertures en veillant à nos habitudes psychologiques
d’enfermement, de volonté d’endoctriner les autres, de perfectionnisme etc..
Quand une église est attaquée, est ce que je sais
rester ferme sur ce que je vis intérieurement qui n’est pas dans ma tête
seulement mais dans mon cœur profond et est-ce que je sais faire le tri.
Combien de personnes disent « j’ai rejeté la foi quand j’ai vu ce que les
prêtres sont capables de faire ou quand mon fils est mort dans un accident de
voiture » sans savoir le tri. La tentation est de dire « qu’est ce
que tu as fait mon Dieu ? » comme si Dieu avait voulu cet accident.
Je ferai mieux de me demander comment Dieu peut faire de ce mal un bien car il
peut transformer tout mal en bien, y compris nos blessures.
La meilleure résistance à la tentation, c’est de
reconnaître que nous sommes imparfaits
et que chaque jour nous faisons des erreurs et sans dramatiser avoir cet
habitude du regret et d’en tirer les leçons.
Une autre façon, c’est de voir les clins d’œil de Dieu.
L’hypersensible va voir Dieu comme quelqu’un de très vulnérable, bien sûr Dieu
est vulnérable à nos souffrances mais n’est pas perdu.
Jésus n’était pas rebelle, pas soumis, pas stoïque. Il
a su réagir face aux marchands du temple sans être rebelle, il disait
« que ta volonté soit faite » sans être soumis. A Gethsémani Jésus a
perçu toutes les erreurs qu’il y aurait en son nom, comment chacun chercherait
à tirer la couverture à soi en son nom et c’était une des raisons de sa
souffrance. Jésus était un entrepreneur mais n’a pas cherché à bâtir un système
qui serait le sien et dans lequel il enfermerait les autres.
Nous avons tous à apprendre à nous laisser rééquilibrer
par notre maître, rabbouni, Jésus. Le Seigneur vient nous libérer là où nous
sommes tentés et ne nous laisse pas succomber à la tentation.
Si j’ai perçu ne serait ce qu’une fois une plénitude du
cœur où je me suis senti comblé et que ce n’était pas lié à la personne, l’endroit
ou les circonstances, alors je saurai que je porte cette plénitude en moi et ne
la ferai plus dépendre de personnes, circonstances extérieures.
Je vivrai le renoncement comme un dépouillement
positif que si j’ai compris que les personnes, circonstances sont un relais
d’amour mais pas l’amour avec un A.
L’insatisfaction est partout mais si je suis persuadé
qu’aucun être humain ne comblera mon besoin d’amour, de reconnaissance, je vais
le chercher autrement, comprendre que c’est à moi de remplir mon réservoir
d’estime de soi et recevoir de Dieu l’amour dont j’ai besoin.
Je pourrais renoncer beaucoup plus volontiers que si
j’ai déjà touché cette plénitude.
Comment un sportif peut passer autant d’années de sa
vie en renonçant à beaucoup de choses pour être le premier ? Si je réfléchis à cela, moi aussi, mes
jeux olympiques seront d’être de plus en plus plein intérieurement, unifié
moi-même pour pouvoir encore plus répondre à l’amour de Dieu et faire du bien
autour de moi, et pour cela je vais renoncer à certaines choses qui
m’alourdissent.
Renoncer à produits laitiers pour ma voix à la radio.
Il nous est promis une joie extraordinaire mais il faut
quitter certaines habitudes, scénarios destructeurs, tout ce qui va nous alourdir
et c’est cela le renoncement, le dépouillement.
Quelqu’un qui fait de l’escalade va s’alléger et nous
nous sommes invités à nous alléger pour atteindre cette plénitude
intérieure par le renoncement.
Nous sommes très nombreux à vivre le renoncement, quand
on se marie, on choisit une femme, un mari et renonce à tous les autres,
quand on a des enfants, on les accepte sans les comparer à tous les autres,
quand on choisi un métier, on renonce à tous les autres. Si tous ces
renoncements sont vécus dans l’amour, ils sont fait dans la joie.
La famille, le couple, le travail si je fais ces
choix et les refais, alors il y aura de la joie.
Si ce n’est pas le cas, je vais me plaindre. Tout va dépendre si j’ai choisi et si je vais
m’unifier dans mon choix. C’est parce que j’ai choisi que je vais
trouver de la joie. Si j’accepte ce rôle que je crois le Seigneur m’a
inspiré, alors je vais avoir beaucoup plus d’énergie car je me souviendrai
pour qui et pour quoi je le fais. Si j’oublie cela, tout va devenir lourd.
Un sportif a un objectif et c’est cela qui l’amène à
faire des renoncements, si l’objectif est clair et net, nous vivrons
beaucoup plus la joie et les renoncements passeront beaucoup mieux.
Pour trouver ma joie dans ma vocation, il faut que je
perçoive que la plénitude est d’adhérer au réel pour remplir ma mission.
Si j’accepte ma mission de chauffeur de bus, je vivrai beaucoup mieux toutes
les difficultés parce que cela va faire partie du choix que j’aurai fait. Tout
métier est beau à partir du moment où on l’a choisi et les difficultés qui
sont dans tous les métiers seront acceptées. Si j’ai l’habitude de retourner
dans un endroit où se trouve la joie, la paix de Dieu, je les vivrais autrement.
C’est bien là, dans ce sentiment de plénitude, la
réussite d’une vie. Tout le monde a
vécu ces moments de plénitude à un moment mais au lieu de ne plus repenser à
cette relation d’amour parce que cela fait trop mal, il faut discerner entre
la situation qui était insuffisante et la révélation d’une plénitude.
L’autre a été un ambassadeur qui m’a rappelé qu’il y avait en moi un
sentiment de plénitude. La personne n’est qu’ambassadrice.
Le danger d’un médium est que s’il donne un avenir
négatif, cela va me conditionner et même si il donne un avenir positif, un
grand amour, il faut voir ce que la personne va fait de cette prédiction, elle
peut s’imaginer que la première personne qu’elle rencontre est la personne avec
qui elle doit vivre un grand amour.
Il y a une autre façon qui est de rentrer
intérieurement et mon enfant de lumière attirera d’autres enfants de lumière
sur le plan amical, sentimental, professionnel pour le plus grand bien,
ainsi je vais rentrer dans la plénitude et cette plénitude va m’amener à
renoncer à tout ce qui est compliqué.
Il faut se réconcilier avec des mots qui parfois
nous font peur comme renoncement, sacrifice, dépouillement alors que si
nous les comprenons bien, nous devrions en avoir envie. Quelqu’un qui fait
un régime renonce à de la nourriture pour se sentir mieux, une mère qui attend
un enfant renonce à différentes choses pour la joie d’un enfant. Mais si cette
mère passe sa grossesse à dire je ne l’ai pas voulu, il me l’a imposé et va
entrer en plein psychisme, alors il n’y aura pas de joie. Il ne faut pas subir
ces choix comme si on doit passer à la casserole mais les choisir librement,
« ma vie je la donne librement » dit Jésus.
Pour changer de trajectoire professionnelle, il faut se
préparer, renoncer à un certain confort (ce travail, je le connais comme ma
poche) pour aller plus dans l’ordre de ce pourquoi je suis fait. Bien sûr, il y
a un risque dans tout changement et c’est la peur de ce risque qui nous fait
subir.
Mais la réussite d’une vie, c’est de se dire, si
cela change ce n’est pas l’essentiel, l’essentiel c’est que je sois à ma place
et que je fasse du bien à ma place autour de moi et avec cet essentiel, je vais
m’alléger.
Etre adulte, c’est renoncer à trop de lectures, la
télévision sans que cela soit une amputation mais que ce soit un choix libre.
J’ai le droit d’avoir des relations mais est ce que je suis libre d’y
renoncer et d’en sortir. Il faut pour le renoncement se poser la question
de ce qui nous empêche d’être vraiment libres. Etre libre, ce n’est pas
faire n’importe quoi mais c’est un sentiment de légèreté intérieure car à tout
moment je me sens libre de dire oui ou non et que mon oui ou non soit un vrai
oui ou non. Si l’autre le comprend mal, je n’ai pas à fortifier les
défauts des autres, si quelqu’un me respecte, il respectera ma liberté de dire
non.
Il faut dire non à certaines tentations, demandes et
voir ce qui me détourne de ma mission et que je sache dire non à l’extérieur
mais aussi à l’intérieur, à tout ce qui va être de l’ordre des rapports
de force, de la gourmandise spirituelle ou physique. J’ai deux mains, une
pour aimer, l’autre pour discerner.
Plus je vais avoir en moi un endroit de plénitude, plus
je vais savoir renoncer à tout ce qui me gène et gène ma mission.
Pour me baigner, je vais me
dénuder sans avoir l’impression de me sacrifier car je serai mieux pour nager.
Pour la montagne aussi, je m’adapterai aux circonstances mais dans les deux
cas, je serai bien car j’ai envie de faire de la montagne ou d’aller sur la
plage sinon, cela va être une corvée. Le Seigneur nous invite à faire des choix
et nous unifier avec ces choix.
Tout ce que les sportifs,
chanteurs font, pourquoi je ne le ferai pas dans ma vie, c'est-à-dire renoncer
à des choses avec un objectif. Une des clés pour être mieux, c’est agir
dans un sens qui correspond à ma vocation. A 30 ans je me suis trouvé dans
un petit village qui s’appelait « Avançons », cette pédagogie du
changement, des petits pas, cela suppose que l’on ose au lieu de rester dans sa
tête en disant « il faudrait que » et chaque petit pas va attirer
un autre pas. Dieu fait sans cesse des pas, moi aussi j’ai à en
faire et c’est parce que chacun de nous fait des pas que nous réussirons.
Dans les renoncements, il faut
renoncer à se plaindre, à être insatisfait ou à dire oui tout le temps,
il faut renoncer à tous ces mauvais airs pour entrer dans le bon air de
l’Esprit Saint. Grâce à ce renoncement, je vais mieux respirer. A quoi ai-je
renoncé aujourd’hui pour mieux vivre ma vie ? Si tu n’y arrives pas
reconnais que tu as besoin de te faire accompagner. Quand j’ai perçu
l’essentiel, je vais mieux renoncer au reste, si je vois la beauté de la
fidélité conjugale, je vais renoncer au reste etc.. La tentation, c’est
de nous faire oublier l’objectif et ne voir que les inconvénients, l’action de
Dieu, c’est de nous faire voir les objectifs et ainsi accepter les
inconvénients.
Des termes comme sacrifice, renoncement, dépouillement
sont des termes positifs si ils sont tendus vers un objectif.
On a trop parlé à une époque des renoncements sans
mettre en valeur ce que cela donne. Cela risque de développer une vision de
dolorisme et masochisme. On ne parle pas suffisamment de la vision, la
perception d’une plénitude qui fait accepter autre chose.
L’important est de ne jamais perdre de vue la
lumière divine, d’où nous venons, ce que nous avons en profondeur et où nous
allons. Nous avons les signes du ciel, nous entraînons-nous chaque jour à
aller dans cet endroit de bonheur, d’amour total avec Dieu. Aucune situation,
aucun être humain ne nous donnera la plénitude, nous sommes des relais les
uns pour les autres, aucun n’est parfait, nous avons à nous améliorer,
c’est une aide pour les autres de le rappeler que nous sommes imparfaits mais
nous allons nous rendre compte que l’idéal que nous portons existe bien mais
pas incarné dans une femme ou un enfant mais qu’il y a un grand amour qui va me
donner la plénitude.
Si je réalise que Dieu a toujours été le père, mère,
l’enfant divin que je désirais, l’époux l’épouse bien aimé alors il sera
naturel pour moi de retourner dans cette eau de vie qu’est la présence de Dieu
en moi et de relativiser toutes mes relations.
Nous aspirons à une plénitude mais elle en sera pas
dans nos paquets de cigarettes, notre réfrigérateur bien rempli mais à cette
plénitude est en moi.
Dieu m’habite et l’enfant de lumière est recréé en moi
et je saurai que je vais à cet endroit si la vie coule abondamment en moi. Dans
mon psychisme, il y a la dépression, les rapports de force.
Il faut donc renoncer aux sirènes du psychisme comme
Ulysse et rester ferme accroché à mon mat, mon axe intérieur, ce que je suis
vraiment. C’est pourquoi il est important de s’aimer vraiment, ce
qui n’est pas aimer ses défauts mais aimer le trésor que Dieu a mis en moi et
c’est parce que chaque jour je vais retourner vers ce trésor dans la nature,
la contemplation que je vais renoncer à beaucoup de choses car chaque jour
je vivrai dans la plénitude de l’amour de Dieu. C’est parce que je vais vivre
tout cela que je vais renoncer et pourrai vivre pauvrement, non pas dans la
pauvreté mais en me contentant de peu.
Le renoncement est non pas pour nous faire mal mais
pour être plus heureux.
S’il y a combat spirituel et tentation, c’est qu’il y a
en nous tout un tas de failles que nous n’avons pas offertes au Seigneur. Le
travail des psychologues est d’aider à bien voir ses blessures et à prendre des
décisions progressives de nettoyage de notre inconscient.
Il n’est pas besoin de majorer le combat spirituel car
il y a suffisamment de problèmes que nous attirons par nos scénarios
destructeurs. Nous avons en nous une part victime mais aussi une part de
responsabilité. Des personnes subissant les mêmes épreuves vont avoir des
réactions extrêmement différentes. Si je ne me vois que comme victime, je
subis ma vie, si je ne vois que la responsabilité des autres, il n’y
aura plus de compassion, si je ne les vois que comme victimes, je ne les
aiderais pas à prendre responsabilité.
Il faut sortir des scénarios, des phrases
générales fondées sur des expériences anciennes dont nous n’avons pas vraiment
tiré la leçon, il y a une plus grande plénitude de vie qui cherche à jaillir en
nous, nous sommes trop enfermés dans l’enfant de l’hérédité en nous et n’avons
pas mis assez en lumière l’enfant de Dieu en nous.
En triant, je vais aligner petit à petit mon être
psychologique sur mon enfant de lumière et ainsi amoindrir les failles par
où entre la tentation.
Les personnes qui vont voir des médiums, ont recours à
l’astrologie prédictives ou qui vont à tout bout de champ demander au tarot des
réponses aux grandes questions de leur vie, montrent qu’elles n’ont pas
confiance dans l’existence, en Dieu et au lieu de savoir que Dieu ne veut
que mon bien et déroule ce qu’il faut pour que ma vie soit réussie, je doute de
lui, de moi, de ma capacité de ressentir sa providence et fais appel à
quelqu’un de l’extérieur, médium, amis, parents ou autre qui joue un rôle
trop important comme si c’était lui qui allait prendre mes décisions. Cette
personne va prendre la place de Dieu et toutes sortes de catastrophes vont
venir de cela.
Le Seigneur veut nous rendre à nous même, nous donner
une autonomie et nous parler à nous en profondeur. Au lieu de penser que nous
sommes incapables, il faut se dire que Dieu nous rend à nous-mêmes et nous
allons sentir un courant dans une certaine direction.
Alors je peux faire confirmer ce courant par des
personnes à l’extérieur mais il faut que j’aie d’abord discerné en moi que ces
personnes étaient crédibles.
Nous avons tous des baudruches à dégonfler, des
personnes qui sont devenues comme des idoles pour nous.
Il faut connaître nos blessures, les voir sans entrer
dans des ruminations excessives ou culpabilisations pour les soigner.
La première des choses est de reconnaître que la
source divine qui m’habite est plus forte que toutes les blessures que j’ai pu
connaître à condition que je les voie et que je comprenne que je peux guérir.
Le fait de recourir à quelque chose d’extérieur est
très dangereux car on va accorder une valeur de vérité à un médium ou
parfois à un groupe de prière, une parole de reconnaissance faisandée
psychologiquement qui peut amener à une catastrophe.
Ce que le Seigneur va faire est nous rendre à nous
même. Si nous ne nous aimons pas, nous dévalorisons, nous allons avoir à
faire à des autorités extérieures et cela va être une catastrophe. D’où l’importance
de se ressourcer chaque jour dans l’amour de Dieu et aller dans cet endroit
au fond de nous-mêmes où nous sentirons des impulsions pour agir. A ce
moment là, nous n’avons pas besoin d’aller chercher chez des idoles qui vont
se tromper même si parfois ils peuvent dire des choses justes.
Si nous croyons que Dieu nous aime, veut notre bien,
alors nous n’avons pas besoin de chercher à gauche et à droite vers des idoles.
Je sais que Dieu est comme le GPS, que ce que je désire le plus est
devant moi et que je vais participer en tant que pièce du puzzle à la
civilisation de l’amour.
Le manque de confiance en soi, la négation de soi-même, le gommage, le « je
n’ai rien à dire » est une grosse porte de la tentation car cela va
m’amener à me tourner vers d’autres qui si ils sont avisés m’inviteront à
éclairer moi-même ma décision, me donnant leur intuition mais de façon relative
en me laissant ma liberté de choix si ce n’est pas le cas il faut que je me
méfie.
Le malin va toujours appuyer sur des endroits que
nous avons gardés infecté. Dans des couples, le malin va déformer notre
vision, va nous faire regarder ce qui ne va pas, qui manque, va nous
rappeler un idéal de couple extraordinaire qui est éloigné de ce que nous
vivons, nous montrer le décalage entre cet idéal et ce que nous vivons pour
que nous soyons insatisfaits et commencions à tout reprocher, à ne plus
aller vers l’autre d’où les bagarres, le manque d’amour et tout ce qui va
détruire le couple.
Aussi il est important que nous apprenions à baisser
notre idéal, à aimer notre conjoint dans toutes ses forces, toutes ses
faiblesses, ses failles, à l’accepter, à voir que j’ai déjà de la chance
d’avoir ce couple, ces enfants. Ainsi les échanges éclairés par Dieu viendront
doucement, au bon moment et non pas comme la tentation qui vient
brutalement où je m’aveugle et m’obsède et vais sortir toutes mes poubelles
dans un conflit.
C’est au départ que nous avons tous à travailler la
pédagogie du bonheur. Quelle chance j’ai de voir cette lumière, imaginez ce
que serait un ciel complètement voilé par un volcan. Des gens se promènent dans
la nature en étant complètement dans leur tête, leurs conflits de bureau ou
autres. Ouvrir ses yeux est une parade à la tentation, quelque soit la
situation, je vais toujours chercher l’or.
La tentation au niveau des couples d’avoir un idéal
tellement élevé amène à me dévaloriser ou dévaloriser mon conjoint. De même
pour les célibataires, si quelqu’un joue sur les fausses notes, cela va
m’envenimer. Le malin sait très bien jouer de nos fausses notes.
Concernant la pédophilie, il y a des personnes qui sont
dans une cruauté, un aveuglement qui n’a pas de nom mais il y en a d’autres qui
cherchent extérieurement ce qu’ils devraient trouver intérieurement, un
besoin d’innocence, de pureté. Cela va donner une attirance pour des enfants,
des amours impossibles pour d’autres. Le fait de découvrir son enfant de
lumière est la meilleure façon d’éviter des dérives sexuelles.
Cela est vrai pour certaines formes d’homosexualité.
Il y a des personnes qui ayant du mal à trouver leur identité d’homme ou de
femme vont le chercher à l’extérieur, d’autres ayant souffert d’hommes
ou de femmes, vont avoir une fausse personnalité qui les empêchera d’aller vers
l’autre sexe. Travailler sur ses blessures va m’amener à fermer
certaines portes de la tentation, il en restera mais je comprendrai mieux
cette phrase « Seigneur, ne nous laisse pas succomber à la
tentation ».
Nous sommes faits pour l’infini, la plénitude,
quelque chose de grand, d’être déifié, pour que notre enfant de Dieu entre
petit à petit dans des chemins de ressemblance.
Si nous comprenons cela, nous allons sortir de notre
psychisme blessé, faire la différence entre ce que notre père nous dit et ce
que nous disent nos parents qui ne doivent pas devenir des idoles.
Si je ne me suis pas trouvé, l’orgueil n’est pas loin,
la domination, le fait de vouloir avoir toujours raison, l’étalage de ses
richesses, titres.
Cet orgueil, je peux le retrouver au niveau spirituel, rien
de pire que l’orgueil spirituel, que le pharisien qui « a eu sa
récompense ». Je peux retrouver sur le plan spirituel tout ce que
je n’ai pas nettoyé sur le plan physique, par exemple une gourmandise
spirituelle, le besoin d’aller à toutes sortes de rassemblement, demandant des
prières de libération à 10 endroits différents ce qui veut dire qu’ils
n’intériorisent pas ce qu’ils ont reçu. Il suffirait d’une parole « tu
es mon fils bien aimé » pour que toute ma vie soit changée si
j’intériorise cette parole pour toujours. Je ferais mieux de garder en moi et
faire remonter cette parole pour qu’elle guérisse mes blessures. C’est terrible
d’entendre « je suis plus avancé spirituellement que lui ». On
peut prendre tous nos défauts et les retrouver sous un habillage spirituel.
Aller de session en session, c’est très bien mais
qu’est ce que j’en fais, est ce qu’après je vais le faire fructifier.
Une des parades à la tentation, c’est de faire fructifier
toutes les paroles d’amour que j’ai reçu, tous les encouragements.
Comme nous sommes des Shadocks (pourquoi faire simple
quand on peut faire compliqué) nous accueillons les dévalorisations et
n’intégrons pas les paroles de valorisation.
Le Seigneur nous invite à valoriser les qualités qu’il
a mis en nous, à les reconnaître pour
pouvoir les amplifier. Accepter les valorisations, c’est rendre hommage à Dieu.
J’honore Dieu en développant ces qualités
et mon hérédité en les nettoyants. Si je connais mieux mes qualités,
j’accepterais mieux de voir mes défauts pourrais mieux les entendre et les
filtrer car cela ne mettra pas en cause mon identité profonde. Or la tentation
du malin, c’est de nous détruire et c’est pour cela qu’il faut valoriser nos
qualités pour nous aider à choisir la vie. Dieu nous invite à faire traverser
nos blessures par son amour pour qu’il en fasse un bien.
Si nous acceptons petit à petit de cheminer, de nous
donner des objectifs de progrès, nous pourrons mieux résister à la tentation.
Si nous avons une image plus positive de nous même, si
nous savons faire la différence entre notre enfant de lumière et notre
psychisme, nous pourrons mieux résister à la tentation.
C’est pourquoi il est important d’arrêter les phrases
poisons comme « je suis », « tu es » car elles semblent
parler de notre être intérieur alors qu’elles ne parlent que de parties de
notre psychisme.
Repousser la tentation, c’est rester dans l’axe de
notre enfant de lumière, de Dieu. Je me rends compte qu’à partir du moment où j’ai cherché Dieu, un
endroit d’amour entre les humains, tout a été donné, la radio, les livres, ma
vie, le fait d’être dans la confiance, tout se met en place et lorsque c’est
plus difficile, on sait que l’on va rebondir et on ne se laisse pas aller au
désespoir, au découragement.
Si je mange une tablette de chocolat et si juste après
j'enfle le problème avec des phrases comme "encore une fois j'ai mangé du
chocolat". Il faut développer le côté adulte qui doit être tout simple et
tout léger. A partir du moment où il y a une inflation, une
dramatisation, il y a tentation, dévalorisation.
Pour ne plus être dans des rapports de force avec
autrui, il faut découvrir le trésor qui m’habite et plus je le ferai plus je
voudrai faire du bien à autrui.
L’enfant de lumière, c’est le contraire de l’orgueil,
c’est déployer mon enfant lumineux pour mieux aimer. Beaucoup de déviations
sexuelles viennent de ce besoin de trouver en dehors de soi ce qui est en soi.
Il faut retrouver de façon beaucoup plus pure ce qui est à l'intérieur de soi.
Il y a une pédagogie du changement, ce dimanche je ne
sais pas quoi faire, pourquoi ne pas téléphoner à quelqu’un qui en a besoin,
pourquoi ne pas prier pour quelqu'un mais pour le faire il faut que je rentre
dans cet endroit lumineux en moi pour me ressourcer comme une voiture a besoin
d'essence pour avancer.
Au lieu d’entrer dans la léthargie, de dormir le jour,
même si nous avons été totalement victime, il faut voir que nous sommes
responsables de ce que nous faisons de notre passé.
Qu’est ce que j’en fais de ce passé et Dieu vient
m’aider.
Quelles sont les portes de la tentation que j’ai
laissées ouvertes ?
Quelle est la part dans nos combats qui revient aux blessures
psychologiques et celle qui revient au combat spirituel. La psychologie doit
être au service de la spiritualité.
Certaines personnes sont toujours dans le combat
spirituel et parlent sans cesse de combat spirituel, du malin, d’autres
refusent cette analyse et disent que cela ne vient que des blessures du passé.
Quelle est la part qui revient au combat spirituel et celle causée par les
blessures ?
La synthèse des deux serait de dire que nos blessures
non traitées, nos rébellions, soumissions négatives vont amener le malin à nous
tenter. Il faut donc travailler sur nos blessures.
Exemple du suicide qui touche tant de familles. Lorsque
quelqu’un se suicide, il y a à un moment donné une occultation, un aveuglement
une obsession qui envahit la personne par rapport à toute la beauté possible de
la vie, aveuglement qui ne vient pas de Dieu.
Ultimement tout bien vient de Dieu, cela veut dire que
je ne vais plus jamais idéaliser aucun relais humain, telle personne qui a été
mis sur ma route pour me faire du bien, qui n’est qu’un relais de l’amour de
Dieu, je sais donc dépasser cette personne et ne fais pas un transfert trop
positif sur elle, transfert qui serait mauvais pour moi comme peut-être pour
elle. Donc, cette aveuglement vient ultimement du malin, c’est ce qui permet de
pardonner plus facilement, du diviseur, du tentateur qui décourage, dévalorise,
fait voir tout en noir, me fait m’accuser ou accuser un proche dans le but de
me détruire ou que je reproche à mes proches quelque chose du passé, le but étant
toujours la division, la destruction et c’est ainsi que je vais apprendre à
discerner d’où viennent mes pensées parasites.
On voit trop de personnes qui s’empoisonnent la vie,
voient tout d’une façon négatives, ont des phrases complaisantes vis-à-vis du
mal qui ne viennent pas de Dieu. Dieu m’apporte une vision réaliste mais
beaucoup plus douce et encourageante.
Au lieu de croire que c’est moi tout seul qui les
produit, je vais dire « telle pensée me vient à l’esprit, d’où vient
elle ? Est ce que c’est la voix de mon père céleste si je me vois damné ou
pense qu’autrui l’est ? » C’est cela le discernement, savoir observer nos
idées pour pouvoir dire d’où cela vient-il ? Comprendre que les pensées
qui me traversent ne viennent pas forcément de moi, discerner d’où elles
viennent. Même si elles apparaissent à travers mes blessures, la conclusion que
j’en tire représente le combat spirituel. Qu’est ce que je vais choisir
maintenant, ce que Dieu me dit ou ce que me dit l’accusateur ? C’est là le
combat spirituel.
Si ces pensées viennent de Dieu, elles seront légères,
encourageantes, si elles viennent des forces malignes, il y aura un abattement,
du découragement, de la dépression, une lourdeur, une dramatisation et toujours
des coupables. Si nous comprenons que tout bien vient de Dieu nous allons
travailler sur nos blessures pour éviter les influences qui vont nous mener à
la destruction.
Si nous comprenons que tout bien vient de Dieu et tout
mal du malin et les hommes sont des relais qui choisissent ou le bien de Dieu
ou la division du tentateur. Nous allons travailler sur nos blessures pour
éviter les influences qui mènent à la destruction et nous centrer sur la
lumière de Dieu en évitant d’idéaliser certains relais ou d’en vouloir
absolument à telle ou telle personne parce qu’elles ne sont que des relais du
mal.
Ne pas ramener tout mal au malin car cela m’empêche de
regarder mes blessures. Si j’ai à travailler sur mes blessures, c’est pour
qu’il n’y ait plus d’éléments avariés qui attirent les parasites. Je mets tout
dans la lumière de Dieu au lieu de faire comme si j’étais bien ou parfait et
évite ainsi les fermentations négatives. Quand on suit une personne dont un
parent s’est suicidé, on voit la part des blessures et celle du combat
spirituel.
Je pense à une personne qui avait beaucoup travaillé,
donné aux autres s’est épuisée et à un moment donné une obsession a pu se
mettre en place. Il faut mettre des protections physiques, temps pour moi, me
ressourcer, me reposer, éviter les excès. Il faut aussi refermer les failles au
niveau relationnel. Si je n’ai pas des amis pour me ressourcer et ne suis que
dans l’action avec des personnes en difficulté et si je me débranche du cœur de
Dieu et entre dans une image déformée de Dieu, un Dieu lointain, vengeur, toutes
ces projections psychiques sur Dieu va faire que je ne serai plus dans une
relation ressourçante et m’épuiser.
Epuisement physique, relationnel et spirituel. Dieu est
en dehors de tout mal. Jésus avait tout un art pour contourner le mal, proposer
une autre voie.
Voyons-nous bien la préparation au découragement, aux
idées négatives dans notre vie ? Si nous nous accusons trop ou accusons
les autres, nous allons finir par vouloir arrêter cette vie, ce qui est le but
du malin. Si nous ne nous aimons pas assez, en faisons trop, nous éloignons de
la pratique religieuse ou de l’approfondissement dans le cœur de Dieu qui est
la source de tout, cela nous prépare à un aveuglement. Si j'ai un scénario de
sauveteur, cela fait que j'ai un beaucoup trop grand poids sur moi et si ce
poids, je ne le donne pas à Dieu, je vais devenir exsangue. Je vais avoir des
autoaccusations qui vont faire que je me croirai mauvais pour mon entourage et
penser qu’il faut débarrasser les autres de moi ou arrêter cette vie de
souffrance. D'où l'importance de s'aimer, de comprendre que tel que l'on est on
peut faire du bien autour de soi.
La meilleure parade, c’est d’apprendre à se ressourcer
par des petites choses, achats, films, d'avoir une autre hygiène de vie, faire
quelque chose qui m’allège pour que je ne soie pas tout le temps dans la
lourdeur. Un problème est le renfermement des personnes sur elles mêmes, sur
une image négative d’elle-même. Le fait de ne pas se réjouir du bien qui est en
elles, de ne prendre leur part dans le bien en le renvoyant à Dieu et en voyant
ce qui est formidable, que Dieu est passé par moi, ce fait là peut m’amener
dans une nuit totale. Si je ne vois plus personne ou que des psys qui n'ont pas
de dimension spirituelle, je vais rentrer dans la mélasse du retour sur
moi-même et c'est là où la tentation va prendre toute son ampleur.
Ainsi, sur quoi je vais travailler en moi pour que le
Seigneur triomphe? D'abord sur mes dévalorisations, plus aucune complaisance
avec cela, il n’y a aucune valeur à dire « je ne vaux rien ». Un père
ne dit pas "tu ne vaux rien" à ses enfants ni un bien aimé à sa bien
aimée et je vais travailler pour bien voir mes qualités, ce qui me permettra de
voir mes défauts sans les exagérer, l'orgueil, le perfectionnisme qui fait que
je ne suis jamais satisfait, le retour
sur moi.
Au niveau des couples, souvent des problèmes quand l’un
s’engage dans une voie spirituelle, écrit un livre, des proches réagissent mal,
il y a un trop, une dramatisation. On s’ancre sur un comportement négatif et il
faut apprendre à ne pas dramatiser, à relativiser et porter notre vision sur ce
qu’il y a de beau en l’autre pour que la tentation qui vient par la critique et
le jugement ne puisse s’installer.
Nos blessures non traitées vont permettre au malin de
nous tenter et ceci d’autant plus facilement que nous sommes dans le déni de
ces failles. Ainsi le malin va nous tenter par la destruction ou
l’autodestruction.
Si nous disons "plus jamais cela » en parlant
des camps de concentration, nous devrions voir qu’il faut commencer par
nous-mêmes.
Si je fume, mange trop, bois et n’arrive pas à
m’arrêter, dans tous ces excès, je vais prêter flanc au malin qui va m’accuser,
me décourager, me dire que je suis incapable. La parole de Dieu est toujours
bienveillante, il vient pour libérer les captifs.
L’action du malin, c’est au-delà de l’alcool, le tabac
de me faire arriver à ma perte, que je me perde dans des ruminations mentales
et dévalorisations, le but, c’est que je me détruise.
Il faut discerner que nos blessures peuvent être des
portes d’entrée à la tentation pour travailler mes blessures. Il faut les
travailler pour soi et tous ses proches, pour que la vie jaillisse. Si j’ai
appris à me me nier ou être dans l’agressivité, les rapports de force ou être
dans l’irréel, la folie, la fuite le malin va utiliser cela.
Toutes ces blessures non travaillées vont ouvrir la
porte au malin, le but du malin est toujours le découragement, de ne plus avoir
envie de rien, de ne plus avoir le cœur à l’ouvrage. Notre maître va nous dire
« tu es mon enfant bien aimé », je vais sentir le fait qu’il croit en
moi, va arroser mes talents pour que je m’en réjouisse et fasse du bien autour
de moi, il ne sera pas dans la condamnation, l’accusation. La parole de Dieu
est stimulante, ressourçante, elle ne peut être brutale que pour quelqu’un qui
va de mal en mal comme pour Paul qu’il désarçonne de son cheval, sinon elle
éclairante, douce et lumineuse.
C’est pourquoi j’ai à travailler sur mes phrases poison
ou perroquet pour désamorcer un certain nombre d’entrées au combat spirituel.
Dieu va nous donner la patience et la patience de Dieu
est infinie devant cet enfant qui ne pratique plus, ne va plus à l’école, se
drogue et je vais visionner plus loin, voir si je suis trop laxiste ou
autoritaire mais ce n’est pas de lui que va venir le découragement avec des
phrases comme « mon enfant est perdu, il ne va plus à l’église, je ne veux
plus le voir, comment j’ai pu faire une chose pareille », il va
toujours me donner du courage, patience, confiance et persévérance.
Pour faire face et ne pas être dans la tentation du
découragement, il faut que je me ressource dans le grand amour de Dieu en
faisant des choses toutes simples qui me font du bien. J’ai besoin de me ressourcer
sur le plan physique, psychologique et spirituel si je ne veux pas ouvrir la
porte aux papillons de nuit. Dans les personnes qui ont attenté à leur vie, il
y avait toujours un moment où ils ne se ressourçaient plus. Pour tout cela,
apprenons à être plus positif, à aimer ce que Dieu a mis en nous et à être plus
tolérant et aimant pour nos proches qui tous sont blessés comme nous.
Il faut travailler pour qu’il n’y ait plus rien de
caché en nous. Toute zone d’ombre est propice à la tentation. Le but de Dieu
est de nous faire revenir à nous même et prendre notre place dans la
civilisation de l’amour et il y a une place pour chacun d’entre nous, le but du
malin est de nous accuser, décourager pour finalement nous détruire.
Je peux quelque chose au quotidien pour choisir et
rechoisir la vie et ne pas laisser le malin m’entraîner sur les chemins de
mort.
Il y a une espèce de mauvaise joie à rester dans ce
dont j’ai l’habitude, c'est-à-dire le découragement, la mauvaise image de moi,
le vilain petit canard alors que Dieu veut que je découvre le cygne en moi en
utilisant mon expérience de vilain petit canard pour aider les autres.
Plus je ferai le tri entre ce que je dois garder et
rejeter dans mes habitudes mentales, plus je serai armé contre la tentation du
malin.
Il faut connaître ses fragilités et besoins pour
trouver l’équilibre, la mesure, les étapes et se réjouir des petites choses que
je fais.
Quand un bien passe à travers moi, je m’en réjouis et
le renvoie à Dieu et sais que j’y suis aussi pour quelque chose et serai
heureux d’avoir été un serviteur de Dieu. En progressant doucement par étapes,
la tentation sera moindre. Pour voyager en voiture, il faut qu’il y ait de
l’essence, de l’huile dans les rouages et tout cela je vais le faire pour mieux
servir Dieu.
Les failles de notre vie où j’ai appelé Dieu deviennent
comme des fenêtres où la lumière de Dieu passe mais si je n’appelle pas Dieu
dans ces failles, qui va s’y engouffrer ?
Ceci est un appel à être vrai, soyons dans la vérité
sur nous-mêmes, alors il y a un nettoyage et le combat est alors allégé.
Travaillons nos blessures pour mieux résister à la tentation.
En s’enfermant on se coupe des autres. S’il est vrai
que nous sommes en communion les uns avec les autres, nous pouvons donner à
tout moment du sens à nos actions en les offrant pour les autres. Cela est
délicat car certaines personnes se culpabilisent à cause de leurs pensées
négatives alors que c’est une bonne nouvelle, nous pouvons contribuer à faire
du bien à des personnes sur terre ou enciellées.
La ronde des élus de Fra Angélico montre une ronde de
personnes qui vont vers le ciel, chacun a quelque chose à apporter et à
recevoir.
Au lieu de m’empoisonner, je vais dire au contraire
« je me relie à tous les autres ». Chacun a le Christ en soi, il faut
voir le bien en chacun. Tout acte que je pose, je le fais avec les autres,
pense à tous ceux qui n’ont pas la possibilité de le faire, je souffre de
demandes d’efficacité, de rapidité, de stress, je trouve que mon travail ne
correspond pas à mon désir profond, est alimentaire, je l’offre. Si je connais
le monde du travail de l’intérieur pour comprendre les autres et ensuite se
souvenir de ce que les autres vivent ainsi au lieu de me plaindre, de râler, je
vais me sentir en communion. Même si tout cela est lourd, j’ai la chance
d’avoir un travail et me mets en communion avec tous ceux qui ne peuvent pas
travailler, qui sont malades, qui vivent mal la retraite, le chômage. Plus je
serai en communion, plus je verrai les possibilités de dialoguer et verrai
comment mettre plus de sens.
On nous a tellement dit « il faut offrir »
que on l’a vu comme quelque chose d’obligé dont on n’a pas envie alors qu’il
s’agit d’une extension de ce que nous faisons qui donne du sens. Quand je prends
un verre d’eau, je peux me réjouir d’avoir de l’eau et avoir une pensée d’amour
ou prière pour tous ceux qui n’ont pas d’eau, cela m’aidera à ne pas gaspiller.
A la fois savourer la vie et en même temps ne pas gaspiller est un acte de
charité. Cela peut m’amener à donner à des ONG qui vont s’occuper de ceux qui
meurent de soif. Mais il y a aussi d’autres extensions à boire un verre d’eau,
je peux me demander « quelle est l’eau dont j’ai besoin, quelle est l’eau
de vie ? », l’eau qui vient de Dieu, de la source profonde, ainsi au
moment où je bois, je vais me désaltérer plus profondément en Dieu.
Si je ne peux pas boire momentanément, je vais l’offrir
encore plus profondément pour ceux qui ne boivent pas. Au cours du carême, je
peux jeuner pour d’autres, comme si il y avait des vases communicants. Je peux
aussi apprendre à faire le jeûne des pensées négatives qui est complémentaire
et au moins aussi important que le jeûne physique. Arrêter les pensées
négatives sur autrui, sur soi, les on dit, voilà un jeûne qui aura de l’effet.
On peut contribuer à arrêter des chaînes destructrices. Toutes les chaînes par
courrier, mail, où l’on vous demande de rentrer, on vous l’impose, ne vient pas
de Dieu.
Si je bénis les personnes dans les administrations lors
d’une démarche difficile en me souvenant que ce sont des frères, des
serviteurs.
Il y a une ronde où nous nous tenons la main et chacun
a sa place.
Se sentir relié à un mouvement d’église ou autre, déjà
cela donne du sens. Je fais partie de la ronde des artisans parce que je le
suis, déjà mon métier me fait faire partie d’une ronde.
Il y a d’autres formes de ronde et d’abord la famille
d’origine qui est loin d’être une ronde parfaite. En rencontrant une famille
spirituelle, je vais être moins traumatisé par ma famille d’origine, je peux
être plus proche de certaines personnes que de ma famille d’origine ou de mon
conjoint et je peux leur demander de prier et les assurer de ma prière.
Prier, c’est se relier. Qui fait partie de mes
rondes ? Souvent il y a une appropriation qui se fait, la personne veut
m’approprier, me posséder et c’est dommage et réciproquement je peux vouloir
m’approprier un prêtre, un soignant. C’est là l’intérêt d’une ronde avec
plusieurs personnes.
Quelle joie de découvrir qu’il y a plusieurs personnes
dans ma ronde, personnes complémentaires qui peuvent prier les uns pour les
autres, une ronde c’est des personnes qui s’enrichissent, aucune ne peut tout
faire, tout ce que l’on ne peut faire, d’autres vont le faire pour moi et moi
autre chose pour eux.
Dernièrement, j’étais proche de Marie comme une
présence aimante, douce, maternelle et aurais bien aimé aller à Lourdes, une
religieuse que j’accompagne partait à Lourdes et j’ai eu le sentiment qu’elle y
allait pour moi. Il y a des choses que je ne peux pas faire, ainsi je ne peux
aller tous les jours au culte mais que je sais qu’un petit frère ou une petite
sœur y va, quel bonheur et je peux de même aller ailleurs pour lui ou elle si
c’est par exemple une personne cloitrée.
C’est cela la merveille, nous sommes en communion les
uns avec les autres. Si au lieu de dire
« ils en ont de la chance d’aller en terre sainte », je me dis qu’il
y a un peu de moi qui vais avec eux. C’est cela le quotidien avec Dieu, en
communion pour donner et recevoir un bien qui coule entre tous et pour tous.
Une des voies de la sainteté est de vivre autrement le
quotidien en entrant dans une autre dimension qui fait que je le vis pour et
avec et en sachant que je ne suis jamais seul. C’est moi qui choisis, d’être
toujours relié.
Etre toujours relié ne veut pas dire que je suis
parfait, l’important c’est l’intention mais j’aspire à être relié de plus en
plus car tous les efforts que je vais faire dans ma vie pour sortir de mes
compensations, cela va être beaucoup plus motivant. Tout ce que je peux donner
et offrir va faire du bien. Si je savais le nombre de personnes qui d’une façon
ou d’une autre sont reliées à moi, je serais beaucoup plus heureux et au lieu
de projeter des ennemis, je verrais un ami en chacun.
Vouloir arrêter la répétition du mal, sûrement mais que
l’autre paye comme un ennemi, est ce que cela va me rendre plus heureux.
J’avais un neveu atteint d’un cancer qui disait à sa
mère avant de mourir, « si tu savais combien j’ai d’amis sur la terre et
dans l’au-delà ».
Si tu savais toi, combien tu as d’amis et au lieu de te
dire je ne compte pour personne, tu devrais te dire « j’ai beaucoup
d’amis, je leur donne mon amitié et la reçois ». Certaines personnes sont
sauvées par Jésus mais aussi par d’autres personnes qui ne les connaissaient
pas avaient offert leur pauvre vie ou étaient allé vers quelqu’un de malade
l’aidant à s’encieler. Nous pouvons nous porter les uns les autres pas de façon
lourde mais en étant habité par le besoin que nous avons d’être relié.
Je
fais partie d’une ronde, j’ai des amis privilégiés, me relie à certaines
fraternités, et même si je n’en fais pas partie, je peux me relier
intérieurement, de quels mouvements religieux je me sens proche, je ne suis pas
obligé d’être bien dans ma paroisse mais il est important que je me relie à des
mouvements au moins intérieurement en contribuant par la prière, des dons.
L’ouverture vers les autres en apprenant à donner et à recevoir va me donner la
joie intérieure. Je ne vais pas hésiter à demander, recevoir c’est encore plus
donner car c’est permettre à l’autre de donner, je peux demander que l’on prie
pour moi (Béa quand Victoria était malade), je peux dire à quelqu’un qui va
dans un lieu de prière « pense à moi », si moi-même, je ne m’ouvre
pas, je ne vais rien ressentir, il y a une ouverture nécessaire. Dieu m’habite
sans cesse, c’est moi qui le quitte en allant vers mon psychisme blessé, de
même, c’est moi qui quitte les autres en projetant des ennemis. Je suis tout le
temps habité et relié et voilà la bonne nouvelle qui donne du sens à chacune de
mes activités quotidiennes.
Critique
des autres, réflexion du genre « tu es un incapable », je suis à tes
côtés pour t’aider je t’aime. Nos parents nous demandent pardon, nous invitent
à nous les libérer pour les libérer eux-mêmes et donc nous avons à faire le tri
dans ce qu’ils nous ont transmis.
Nous avons des qualités spécifiques. Es-tu capable de
décrire quelques unes de tes qualités. As-tu vu Jésus se dévaloriser. (mais il
n’avait pas de défaut).
Nous voyons bien que nous avons à passer de la vision
de Jésus sur la croix à Jésus les bras ouverts, désirant que nous allions tous
vers le centre de nous-mêmes pour trouver qui nous sommes. Pour traverser les
difficultés (croix) dans nos vies, nous avons besoin de mieux connaître notre
potentiel. Est-ce que tu sens parfois en toi de l’amour pour les autres, une
capacité à soulager, de la pétulance. Regarde bien pas seulement ce que tu as
fait mais ce à quoi tu aspires qui indique tes qualités en profondeur.
Au niveau de la psychologie, il faut que les
valorisations l’emportent sur les critiques, au moins trois valorisations pour
rattraper une ou deux critiques. Je n’ai pas le droit de me focaliser sur un
défaut et dire « tu es », la critique sur l’être n’est pas permise
car l’être est relié à Dieu.
Pourquoi je me focalise sur les défauts et pas les
qualités et ne vois pas ma vocation positive. Il faut ne plus se focaliser. Il
faut élargir son champ de conscience en voyant d’autres aspects chez l’autre
comme chez moi et ainsi je vais pouvoir parler justement. Sinon avec une fausse
idée de l’humilité, on est dans un incessant retour sur soi en se concentrant
sur ses défauts.
C’est parce que je vais sentir ce moteur profond
positif que je vais pouvoir changer. Je ne suis pas tout le temps patient,
persévérant, l’important c’est de ne pas placer le projecteur sur un défaut et
ainsi l’amplifier.
Est-ce que je me reconnais des qualités
intellectuelles, quel type de mémoire je me reconnais, je dis que je n’ai pas
de mémoire mais j’ai des rancœurs, c’est un défaut mais en même temps, cela
montre que j’ai de la mémoire.
Quelles sont les qualités que j’ai pu mettre en place
et dans quel domaine ? Je vais simplement apprendre à mieux me connaître.
Reconnaître ses qualités, c’est rendre grâce à Dieu et à son hérédité pour ce
qu’elle m’a transmis de positif.
Je n’ai à agrandir ou exagérer ni mes qualités ni mes
défauts mais à les voir. Il y a en moi un côté cassant ou dur mais « je ne
suis pas dur ou cassant », il n’y a en moi pas que cela, si je le
regrette, c’est qu’il y a en moi autre chose. C’est parce que je vais voir les
deux que je ne vais pas dramatiser et pouvoir me donner des objectifs de
changement. C’est bien de voir d’où vient ce défaut, cet aspect, que je répète
des scénarios, que j’ai intégré certains aspects et je veux me libérer et en
libérer mon hérédité, mes ancêtres. La prochaine fois, en de pareilles
circonstances, voilà mon objectif.
Cela suppose que j’ai avec moi une relation positive.
J’ai d’abord à me réconcilier avec moi-même, m’accepter, m’accueillir. Plus tu
t’occupes bien de ton enfant intérieur en te faisant plaisir, te détendant,
mieux tu t’occuperas de tes autres enfants.
La vraie humilité, c’est de reconnaître que j’ai
besoin de me remplir pour donner et je dis « merci, Seigneur », je
vais aussi bien reconnaître les qualités que j’ai que les qualités nécessaires
à ma vocation. Il y a en moi un nettoyeur, un pont pour permettre à des
personnes de se comprendre, pour permettre aux personnes de différentes
origines religieuses de se comprendre, pour permettre aux personnes sur terre
et dans l’au-delà de se comprendre. Ainsi, je vais identifier ce que mon enfant
de lumière peut faire. Toi, quelles qualités te vois-tu développer, il est
nécessaire de les identifier pour les développer davantage.
Découvrir un jour qu'une insatisfaction conjugale, générale,
l'obsession pour une personne tient en une seule chose, le besoin d'entrer dans
une autre dimension.
Aspiration à une plénitude d'amour que nous ne vivons
pas dans le couple ou ailleurs, à un grand amour qui était là depuis toujours.
Dualité entre cette autre dimension et le vécu de tous les jours, difficile,
terne ou violent.
A un moment donné, on peut faire un transfert sur
quelqu'un, notre besoin d'amour se fixe sur un proche, soignant dans lequel on
investit toute notre demande d'amour, on idéalise l'autre et s'aperçoit un jour
qu'il n'est pas si extraordinaire que cela. Cela peut être l'occasion de
découvrir "ce n'est pas cela que je cherchais car j'ai investi sur
quelqu'un un besoin d'absolu qui ne peut être satisfait qu'en moi-même.
Si on retire les notions de croyant pas croyant, on
peut se demander quelles sont les raisons de l'insatisfaction des personnes.
Derrière le militantisme, la revendication trop agressive, la déconnexion dans
le rêve d'une autre vie, il y un appel d'amour de Dieu qui est donné à chacun à
des moments différents, de façon différente et qui nous dit "tout ce que
tu désires est là, il y a un niveau de toi au delà des insatisfactions,
rancœurs, que tu as touché dans des moments de joie, où tu t'es senti inondé d'amour
et où tu as pleuré de repentance et de joie, un niveau au delà du
psychisme ». L'au delà, c'est ce que nous allons vivre mais c'est aussi ce
qui est au-delà dans les couches les plus profondes de notre être.
Même lorsque nous avons eu une éducation religieuse,
elle a été contaminée par des pédagogies accusatrices lourdes qui nous ont fait
mélanger la spiritualité avec la personnalité de ceux qui nous ont en parlé,
identifiant Dieu avec certains excès ou l'église au lieu de dépasser cela et
faire découvrir une autre dimension.
Le psychisme est très important mais il va nous
ramener si nous ne sommes pas suffisamment vigilants, à des scénarios
répétitifs (je ne vaux rien..)
Que de vagabondages mentaux que nous avons du mal à
arrêter, nous nous faisons du cinéma que nous prenons pour du vrai.
Il nous faut démonter ces mécanismes répétitifs.
Comment à 60 ans je peux encore croire que tout mon malheur vient d'autrui, je
vis des rapports de force dominant-dominé, je déclare "je suis tout amour,
je t'ai tout donné" en étant dans mon psychisme mais pas dans mon cœur
profond. Car sinon, je saurais que je ne suis pas tout amour mais j'aspire au
tout amour qui existe bien, qui est ma rencontre avec Dieu et c'est parce que
je vais accéder à ce tout amour que je vais t'accepter en tant qu'handicapé de
l'amour comme je le suis mais je baigne dans l'amour divin.
Le cœur profond n'est pas dans le jugement, la
culpabilité mais la reconnaissance pour cet amour qui m'inonde.
Quand je me réveille le matin, quelle est ma première
pensée, est ce de me tourner vers la personne à côté de moi et c'est bien mais
est ce que je me réveille immédiatement en rentrant dans cette dimension
intérieur où je me baigne dans l'amour de Dieu si elle n'est pas entachée de
fausses projections sur Dieu "Et voilà une journée avec toi!". Le
ciel est partout, de même l'amour de Dieu imprègne tout et nous ne le voyons
pas parce que nous n'avons pas été éduqués à cela. Qui a appris à l'école à
découvrir l'amour de Dieu dans lequel on baigne.
Cette dimension de l'amour de Dieu a été
psychologisée, c'est à dire qu'on la voit dans toutes les disputes entre
religions. Mais même si je suis catholique, protestant ou autre, il faut encore
que l'éducation que j'ai reçu m'ai permis de toucher l'amour véritable. Les
personnes les plus militantes anti-religieuses sont parfois des gens qui ont
reçu une formation religieuse et qui l'ont rejeté car il n'y a pas eu cette
découverte mais de mauvaises expériences.
Il faut souvent une rupture pour redécouvrir cette
réalité, une rupture affective ou autre qui après un cheminement de révolte me
permet de redécouvrir cette dimension d'amour, de redevenir un petit enfant
comme nous le demande Jésus.
Quand je dis Dieu, qu'est ce que je vois, sens, est ce
que je suis libéré de tout un tas de choses que l'on m'a dit, ai-je pu
rencontrer Dieu dans mon aspiration la plus profonde.
Heureux sommes-nous le jour où nous pourrons
dédouanner les autres d'une perfection qu'ils n'auront jamais.
Certains maîtres ou initiés apparaissent tellement
sages qu'ils prennent la place du soleil et les regards se fixent sur cette
personne au lieu d'aller au-delà. C'est vrai qu'il y eu des aveuglements dans
ma vie et du coup je me suis dit plus jamais mais j'aurais dû me dire
"j'ai raté la cible, je me suis trompé, j'ai attendu de quelqu'un quelque
chose qu'il ne pouvait pas me donner et je vais m'ouvrir à l'amour de Dieu,
baigner dans cet amour ». Le papa, la maman, le frère, conjoint que j'ai
toujours désiré existe bien en Dieu ce qui me permet d'accepter la relativité
de mes père, mère, ami, frère, conjoint.
Ce que je souhaite depuis toujours existe mais pour
découvrir l’absolu, la plénitude intérieure baignée dans l’amour véritable, il
va falloir faire le tri. J’ai eu des clins d’œil d’amour de personnes, ce qui
ne veut pas dire que ces personnes étaient parfaites.
Dire bonjour le matin à moi-même en m’acceptant, à mes
proches, puis entrant dans une dimension de communion avec tous ceux avec qui
je suis relié, bonjour aux vivants, aux morts, à Dieu.
Dire merci à moi-même, aux autres en acceptant que je
ne sois pas, qu’ils ne soient pas parfaits.
Est-ce que je sais recevoir le merci des autres
humblement et remercier tous ceux qui pensent à moi, prient pour moi, ceux qui
dans l’au-delà m’aident.
C’est vrai pour « s’il te plaît »,
« pardon » et « je t’aime ».
En entrant dans cette autre dimension, on dit
« je sens tout l’amour de Dieu pour toi » au lieu de « je t’ai
tout donné » ou « je suis tout amour ». J’accepte ta décision de
t’en aller mais je continue à sentir l’amour divin pour toi.
Seule la perception de l’amour divin peut me permettre
d’accepter positivement et non subir ce que j’appelle le sale caractère de mon
conjoint.
Je vais dédouanner l’autre d’une aspiration qu’il ne
pourra jamais combler que je vais pouvoir l’accepter.
Je percevrais cet amour en mettant à jour beaucoup
plus ce que je désirerai que ce qui ne me plaît pas, en me disant que c’est
possible que j’y arriverai.
Notre désir le plus profond est Dieu qui est une
personne que je vais découvrir et c’est dans la mesure où c’est une personne et
pas simplement un idéal, un sentiment de paix que je pourrai me libérer de ce
que j’ai projeté sur d’autres personnes.
Nous allons vers cet amour ineffable, cette vie éternelle
qui est déjà commencée.
Les gens soit rejettent cette dimension ou la
découvrent et fuient le réel mais il y aussi une troisième possibilité,
j’imprègne petit à petit toute ma vie de cette dimension et ainsi je vis des
choses difficiles tout en étant heureux
à l’intérieur. J’ai sans cesse une partie de moi qui vit et me rappelle cette
dimension intérieure où Dieu m’habite et m’aime.
Je peux avoir une très bonne hygiène de vie et en même
temps m'empoisonner par des attitudes doloristes, négatives qui empêchent la
vie de Dieu de couler à travers nous.
Notre trésor intérieur est enseveli sous des couches
psychiques protectrices suite à des blessures qu'il va falloir mettre à jour.
D'abord les masques sociaux puis le psychisme blessé et en profondeur l'enfant
de Dieu.
Je reconnais mes blessures et celles des autres dans
toutes les duretés, insensibilités.
Ainsi je peux m'inquiéter si je suis incapable d'être
ému ou de pleurer. Jésus a montré que dans certaines circonstances de la vie,
il est normal de pleurer. Il faut rouvrir mon cœur.
Il y a aussi le repli sur moi, la dévalorisation. Dieu
vient me libérer de cela.
Il y a dans l'autre sens des colères, des violences
rentrées, j'explose et le Seigneur va m'aider à transformer mes colères en
dynamisme mais pas en explosions ou ruminations.
Je peux reconnaître mes blessures par des réactions
disproportionnées, répétitives sur certains sujets. Je peux les reconnaître par
une attirance vers un monde imaginaire, romancé au lieu de vivre réellement ma
vie ou par une intellectualisation à outrance, des explications à n'en plus
finir ou par un besoin excessif d'amour.
Je peux les reconnaître par mes jeux psychologiques
(sauveteur, victime, persécuteur), par des fatigues brutales inexpliquées, je
me réfugie en moi même et suis en dehors du coup.
Je peux reconnaître mes blessures par mes transferts,
la façon d'idéaliser un prêtre, un patron, par toutes mes somatisations qui
manifestent un appel en moi, en m'empoisonnant la vie, je me fais mal au dos,
au ventre, cela me donne des boutons.
10 façons de m'empoisonner la vie.
1 Je suis constamment insatisfait et ne fais rien pour
que cela change
2 Je subis ma vie, me sens victime, me plains, rouspète.
Petit à petit je prends responsabilité de ma vie et avance des choix
3 J'alimente mes doutes, angoisses et culpabilités en
écoutant les mauvaises nouvelles, rumeurs, en restant dans un bain d'angoisse
au lieu de chercher ce que je pourrais faire pour aller mieux.
4 Je m'empêche d'être heureux car je ne crois pas que
j'ai le droit d'être plus heureux que mes parents ou autres et quand je vais
chez mes parents, je retrouve une ambiance lourde et négative et rentre dedans.
Or je suis amené à libérer l'hérédité de ce qui est de trop et à ouvrir une
nouvelle voie progressivement plus heureuse.
En terme d'analyse transactionnelle, j'ai sans doute
eu l'habitude qu'en moi le parent brime l'enfant, le côté il faut, on doit,
brime les sensations et je ne sais pas ce que je veux. Le Seigneur vient
libérer l'enfant en moi, le jaillissement de vie et j'ai à l'apprendre à
retrouver les sensations, le côté adulte doit accueillir les besoins sans les
brimer et les orienter de façon positive.
5 Une bonne façon de m'empoisonner la vie, c'est de
chercher à tout prix à être parfait. Il ne s'agit pas de justifier mais de
m'améliorer grâce à Dieu, à la perfection de Dieu, l'orgueil, c'est de vouloir
être immédiatement parfait au lieu de tout donner, nos angoisses et nos doutes
pour recevoir une richesse infinie et aller vers la perfection.
6 Ruminer, ne tirer aucune leçon positive du passé et
projeter un avenir négatif qui gêne l'expression du bonheur que Dieu voudrait
m'aider à découvrir et qui va transformer toutes mes erreurs en bien.
7 Je développe et accepte toutes mes pensées
négatives, toutes les phrases qui enferment de façon rigide dans des carcans.
Là je vais apprendre à voir ce que j'ai plutôt que ce
que je n'ai pas.
8 Refuser ou relativiser les compliments. Quand il y a
un compliment, le visage de la personne complimentée fait une grimace du genre
"on voit bien qu'il ne me connait pas" "s'il savait". Or
c'est important de l'accepter et de s'en souvenir. Ainsi je fais du bien à la
personne qui me fait un cadeau à travers le compliment. Comment entendre les
compliments de Dieu "tu es une merveille" si je n'arrive pas à
accepter ceux d'autrui. Je ne me prive pas des compliments qui pourraient me
faire du bien et qui sont souvent inspirés par Dieu. Est-ce que tu reçois
facilement les valorisations, compliments, sais-tu voir ces regards de lumière
sur toi, ces gestes d'amour. Sois vigilant, la prochaine fois qu'une personne
aura un regard, une parole, un geste positif dis "merci" et rien
d'autre.
Il vaut mieux accepter les compliments et relativiser
les critiques plutôt que le contraire. Au lieu de ne voir que ce qui ne va pas,
je vais apprendre à voir les semences qui sont en moi pour que le soleil divin
épanouisse ces qualités. Lorsqu'une personne m'exprime des qualités qu'elle
voit en moi, elle est un relais de Dieu pour m'aider à construire en me basant
sur ces qualités.
9 Dramatiser, exagérer le négatif de toutes les
situations et dévaloriser ma capacité à résoudre des problèmes. Tellement de
gens disent "y a un problème" ce qui est important pour eux c'est
qu'il y a un problème, pas une solution. Or tout problème est là pour que l'on
trouve une solution. La question est comment je vais faire maintenant et
l'Esprit Saint va m'aider à voir les solutions si je les accepte.
10 Rester seul chez soi en me déconnectant de la
réalité et en ne satisfaisant aucun désir "car je ne le mérite pas",
sans objectif pour la journée.
Changements à prendre
1 Le tu es tue, arrêter d'avoir des jugements
définitifs sur toi ou les autres
2 J'arrête de voir le négatif
3 J'apprends à dire les choses positivement, à les
recevoir positivement et à remettre les compteurs à zéro en faisant jaillir de
nouveau la vie pour me permettre de voir en moi ou en autrui des choses que je
n'avais pas vu jusqu'à présent.
Quel objectif de changement je peux me donner
aujourd'hui? Mieux écouter ce que les autres me disent? Apprendre à mieux
m'exprimer, plus positivement, savoir rétorquer, répondre, à régler les
problèmes au fur et à mesure et à me demander chaque fois quelle est la
solution. J'apprends à me libérer des conditionnements, à faire le tri en
toutes choses, dans tout ce que l'on me dit, les images que j'ai reçu, mon
hérédité, éducation.
Apprendre à mieux m'organiser. Apprendre à équilibrer
ma vie, ma vie de travail, personnelle, familiale, savoir me ressourcer.
Ce qui peut m'aider à la communion, c'est de voir
comment des personnes acceptent l'inacceptable, traversent tout cela, alors je ne
m'empoisonne plus la vie ne serait-ce que par respect pour eux.
Au lieu de me poser tout le temps des problèmes, je
vais me donner des objectifs de progrès.
D'abord en écoutant mieux, en écoutant Dieu
("Ecoute Israël"), en m'exprimant mieux pour vraiment dire ce que je
pense, régler les problèmes au fur et à mesure, m'organiser, me libérer de la
pensée des autres pour développer une pensée vraiment personnelle, équilibrer
ma vie, en apprenant à penser positivement, penser qu'il y a des solutions
constructives, à faire des propositions constructives plutôt que dire
"oui, mais", j'accepte les erreurs, je continue malgré les erreurs,
j'accepte les étapes et le temps, j'apprends à m'adapter aux autres, j'adapte
mon langage à la capacité actuelle de l'autre pour comprendre, pour certains,
il faut passer par l'intellect, d'autres le cœur, ainsi je donnerai mieux à
autrui et recevrai mieux à autrui.
Le plus important est que se transformer, c'est
rentrer petit à petit dans un endroit intérieur où le ciel est déjà là, il y a
un au-delà profond où se trouve un trésor de vie, de paix et d'amour total et
c'est parce que je vais tangenter ce lieu que je vais me transformer et aller
mieux.
Ce lieu existe, le ciel nous attend, nous est ouvert
et nous avons déjà à commencer à le vivre ici bas en étant reconnaissant à Dieu
pour tout ce qu'il a mis en nous. En négativisant, dramatisant, je m'éloigne de
Dieu, je dis "Dieu, où es-tu?" mais c'est moi qui m'éloigne de Dieu.
Quand on perd tout, que l'on vit une injustice apparente,
c'est vraiment la porte des agneaux, on peut arriver au tout qui nous habite,
découvrir la source comme Jean-Claude Kauffmann prisonnier. J'arrête de
m'empoisonner, remercie Dieu et reçois la vie de Dieu et la choisit.
Le vrai bonheur intérieur qui permet de mieux vivre
ses journées et de traverser des évènements compliqués et douloureux. La
solidarité dans les épreuves est belle mais nous surimposons à la réalité des
souffrances inutiles parce que nous ne savons pas vraiment être heureux. Nous
avons des projections du passé sur l'avenir alors que le Seigneur vient nous
donner un bonheur intérieur, non pas une jouissance temporaire mais nous faire
entrer dans un état intérieur où se trouve une joie céleste. Cela s'apprend
parce que nous sommes tellement conditionnés par la souffrance de nos parents,
proches, souffrances qui s'alimentent dans d'autres souffrances de sorte que
nous avons du mal à nous en libérer.
Le bonheur cela s'apprend, c'est recevoir le bonheur
que Dieu veut nous donner et le faire remonter de ma profondeur.
Chaque fois que nous allons aborder une façon plus
profonde d'être heureux, c'est contaminé par des phrases comme "que du
bonheur!" utilisées dans les émissions télé. Ce bonheur intérieur est
comme le ciel bleu au-delà des nuages et parce que je vais découvrir cet
endroit, je vais progresser car il y a une dynamique du bonheur qui n'est pas
excitation suivi de dépression "j'ai la tête dans le cul", il s'agit
d'un état permanent qui va m'aider à traverser toutes les épreuves, les
difficultés quotidiennes qui existent bien; Si j'ai cela je vivrai autrement
les pertes d'emploi, de facultés et je saurai que le meilleur est devant moi
car je percevrai le déploiement du prince ou de la princesse dans le royaume et
lorsque je quitterai mon corps physique, je remplirai ma vocation car dans le
ciel on est aussi dans l'action.
Ne plus être victime
Ne plus rester dans je n’y peux rien, je ne fais rien,
c'est trop tard mais entrer dans une dynamique de changement intérieur où je
vais changer de plan et au lieu de rester dans un psychisme compliqué, rentrer
dans mon être intérieur profond qui déjà vis dans le Royaume, est en paix.
Le jour où j'aurai compris que le vrai bonheur est un
apprentissage, je vais me mettre en action. Il y a une pédagogie du bonheur.
Mes proches ont bien souvent vécu des choses difficiles et lourdes et en ont
tiré des conclusions négatives sur l’existence. Si je veux libérer l'hérédité,
libérer les captifs, il faut que j'apprenne et découvre la petite poupée
centrale, celle qui est pleine de vie, en Dieu, l'enfant de Dieu en nous qui
est rayonnant de joie même quand je suis critiqué extérieurement, triste. Nous
pourrions tous avoir cette vision en relief où au-delà du paraître, il y a l’être
C'est dans l'être profond que je vais découvrir le
vrai bonheur et chaque jour je vais progresser vers un endroit en moi qui est
positif, qui remercie plein de gratitude, qui retourne la vision négative avec
des yeux de lumière, je te remercie Dieu de ma vie de pouvoir voir avec les
yeux que tu m’as donné ces nuages gris et de voir la lumière avec des yeux de
lumière.
Dieu veut nous donner le bonheur intérieur au-delà de
toutes les difficultés et souffrances.
1 J'apprends chaque jour à me rappeler qui je suis
vraiment, à m’émerveiller de qui je suis, c'est-à-dire pas un automate qui
répète des scénarios soumis-rebelle mais quelqu’un qui a découvert le trésor
qui l’habite. Pour le découvrir, je me répète chaque jour que je suis un enfant
de Dieu qui porte des merveilles, des talents que Dieu a mis en moi, je suis un
enfant de Dieu inondé par l'amour de Dieu qui fait du bien autour de moi. Je
m'émerveille de ce que je suis et de ce que j'ai grâce à Dieu. Au lieu de voir
tout ce que je n’ai pas et de me comparer, je rentre dans cette économie du
pauvre qui s'émerveille de la moindre chose et je développe le contentement.
2 Je regarde tout comme un enfant qui découvre. Joie,
spontanéité. Je m'émerveille de qui je suis et de ce qui m'environne. Décalage
entre l'enfant qui s'émerveille et l'adulte qui dit "ben ce n'est qu'une
limace" dévalorisant par un mot l'émerveillement de l'enfant.
3 J'accepte mes imperfections et suis réaliste me
donnant des objectifs de progrès tout en sachant que je ne serai parfait qu'en
Dieu et que je vais d'imperfection en imperfection tout en étant habité par la
perfection de Dieu comme un vitrail qui laisse passer la lumière de Dieu qui
lui donne toute sa couleur. Il n'y a plus de décalage énorme entre l'idéal que
je me donne et l'image négative que j'ai de moi qui fait que je suis tout le
temps mal et angoissé. Cela va me permettre d’entrer dans un vrai amour pour
moi, c'est-à-dire une acceptation humble de toutes les parties de moi en
reconnaissant toutes les zones d’ombres du psychisme qui diffère de l’être
intérieur.
4 Je développe la reconnaissance, le merci, je
développe ma mémoire affective pour tous les moments d'amour que j'ai reçu, je
reçois tout comme un cadeau, j'ai de la gratitude pour tout ce que je dois aux autres
et me mets en communion avec tous ceux grâce à qui j'ai une vie matérielle
confortable en relativisant les disfonctionnements. Nous sommes beaucoup plus
enclins à rouspéter devant les disfonctionnements de services plutôt que de
nous émerveiller qu’ils existent. Voir la beauté d'un enfant trisomique,
exemple d’un père qui rencontre Dieu dans son enfant trisomique, changer son
regard, avoir de la reconnaissance pour tout ce que je dois aux autres, alors
cela relativisera les disfonctionnements.
5 Je stoppe les pensées négatives, je ne me complais
pas dans des pensées négatives et les remplace par des pensées positives de
progrès. C'est extraordinaire de voir à quel point on peut s'empoisonner par
des pensées négatives, des injonctions négatives, en prendre conscience au jour
le jour et les stopper, les remplacer par des pensées, injonctions inverses en
valorisant les qualités que Dieu a mis en moi.
Je suis responsable de ma réaction à toutes ces
phrases négatives. Je vais mettre des années à arrêter les répétitions mentales
où je me dis des pensées négatives. Plus quelqu’un aura conscience des qualités
en lui, plus il stoppera les pensées négatives. Je les remplace par des pensées
positives de progrès : se dire que tout concourt au bien, que Dieu nous guide
vers un mieux quoique ce soit, le meilleur est devant moi, je reçois chaque
jour les cadeaux de Dieu, Dieu protège ma famille, je peux lui faire confiance.
Ainsi je ne m'enferme pas dans des phrases toute faites.
Beaucoup d'entre nous appréhendent au sens d'avoir
peur le bonheur parce que c'est quelque chose que nous ne connaissons pas,
pensons n'y avoir pas le droit, nous pensons aux difficultés de cette personne
qui est morte d’un cancer etc.. Mais comment recevoir les cadeaux de
l'existence au lieu de rester dans l'aigreur, la victimisation où je subis
négativement ma vie.
6 Face aux tragédies, je me dis "quel courage les
hommes ont pour reconstruire!", des villes entières ravagées, des forêts
qui brûlent en un instant, quel courage, "ce que j'ai fait aucune bête ne
l'aurait fait" St Exupéry. Comment les hommes font-ils, eux qu’on critique
tant, pour avoir le courage de reconstruire et repartir. Je suis admiratif
devant ces leçons de courage. Je me souviens de tous les moments de découragement
dans ma vie où j’ai finalement réussi. Se souvenir de la différence entre mes
angoisses, projections et le fait que cela s'est mieux passé que prévu. Voir
les réussites dans les échecs et ne pas voir que les moments où l'on a arrêté
tel travail. Voir nos réussites dans la patience, la persévérance et à côté des
échecs, visionner positivement toutes les fois où nous avons traversé des
déserts. Nous aiderons nos proches quand nous leur montrerons toutes les fois
où j'ai douté et rebondi. Marie à Bernardette « je ne vous promets pas le
bonheur terrestre, extérieur mais le bonheur intérieur » bonheur que nous
trouvons en nous en découvrant l’amour de Dieu pour nous et accomplissant la
mission que nous avons à accomplir.
7 Je bénis mon corps et remercie Dieu pour cette
merveille extraordinaire qu'est mon corps pour tout ce qu’il me permet de dire
et faire et non pour ce qu’il ne me permet plus de faire. J’apprends à revoir
autrement ma vie, la vie de Dieu qui m’habite et bénis mon corps.
Bénir, louer, remercier, sortir de l’air vicié des
ratages, rancunes, ressassement pour entrer dans l’air de l’Esprit Saint pour
remercier, rebondir, être dans la louange. Quel bel air! Cela me fera du bien.
8 Je me fais chaque jour des petits cadeaux, je me
donne des objectifs pour me ressourcer dans un cœur à cœur avec Dieu. Je ne
pourrai être utile et donner que si je m'alimente en m'occupant mieux de mon
corps, de mon psychisme en l'allégeant. Quand je vais mal, je peux me dire que
cette souffrance que j'ai me relie à tous ceux qui souffrent, que j'ai une aide
spirituelle si je vois tous ceux qui sont là pour m’aider spirituellement et
que c'est ma part d'humanité.
Quand cela va mal, je te comprends mieux, toi qui
souffre et je vais donner un petit quelque chose pour faire du bien à quelqu'un
d'autre (prière, offrande, coup de téléphone..). Chaque fois quand même dans la
plus grande difficulté, je vais donner un petit quelque chose.
9 J'apprends à me recentrer chaque jour sur ce que je
suis vraiment, un enfant de Dieu, Dieu est mon père e ma mère, c’est de lui que
la vie est passée à travers mes parents, du Père tendrement aimé par lui et
ainsi apprendre à m'aimer tel qu'il m'aime et ferai plus de bien. Je me
recentre sur l'amoureux en moi, nous avons tous un amoureux en nous et il y a
un amour total que je peux vivre et qui ne sera jamais retiré, un endroit où je
suis aimé par un Amoureux auquel répond au meilleur de moi un petit amoureux.
Si je me rencontre que je vis un grand amour intérieur et que jamais aucune
personne ne pourra me donner cet amour, j’irai beaucoup mieux. Il faut
relativiser tous mes échecs amoureux, ne plus idolâtrer une personne sur
laquelle on a tout mis et qui ne nous donnera jamais le bonheur alors qu'il y a
en moi un endroit profond où non seulement vis l’enfant du Père, un père que
j’ai allégé de toutes les projections mais où je reçois l'amour de Dieu.
Pourquoi Dieu voudrait-il détruire ce qu'il a fait avec tant d'amour disait St
François, c’est vrai pour toi, moi, la nature.
10 Tout donner. J'ai compris que tout ce que je vis
sans exception peut être transformer en bien par Dieu, le sang du Christ, le
cœs quelque chur et la main de Dieu transforment tout en bien et je comprend ce
qu'est la vraie offrande qui n'est pas pose de masochiste ou doloriste mais
j'offre tout ce que j'ai vécu, toutes mes réussites mais aussi tous mes échecs
pour que cela ne reste pas un échec dans lequel je m'enferme, je donne mes
poubelles, tout ce qui me fait honte, tout ce dont que ne suis pas content, Seigneur, je te le donne et tu
viens prendre mes poubelles et tout cela aussi tu en fais un bien, la cheminée
divine dans laquelle je mets tout, mes réussites et échecs que Dieu transforme.
Si je comprends que rien n'est inutile et ne peut être transformé par Dieu,
tout va prendre du sens dans ma vie. Thérèse de l’enfant Jésus disait "je
passerai mon ciel à faire du bien sur la terre" et verserai des pluies de
roses. Il faut offrir chaque jour les difficultés de la vie, mes problèmes avec
mes enfants, problèmes de santé pour que cela se transforme en pluie de roses
et ainsi Dieu met du sens dans mes actions. J’ai à voir comment je peux
résoudre mais aussi à accepter ce que je ne peux pas changer mais plus
qu’accepter, l’offrir à Dieu.
Des religieuses prient pour moi et offrent leur
journée pour que mon esprit soit plus clair et que cela fasse du bien et je
suis personnellement témoin de ce que l'offrande d'autres peut aider quelqu'un
dans son travail, sa mission et nous sommes tous comme cela, avons tous comme
des vases pour recevoir le bien donné par d’autres et Dieu transforme ce que
nous donnons pour d’autres que nous ne connaissons pas.
Toi qui dis "ma vie est inutile", ta vie est
formidable si tu la donnes pour les autres et un jour tu verras ce que Dieu a
fait de tout le bien que tu auras fait ou en offrant tes difficultés, tes
fleurs comme tes poubelles. Au lieu d'être boulot dodo, tu offres toutes tes
difficultés au travail.
Christian Faison, enfant pas reconnu par son père, son
beau père a essayé de le tuer, a vécu dans la rue. A écrit un livre "j'ai
dix ans et ma vie est un cauchemar". Comment il a fait pour choisir la
vie?
Il y a en nous un endroit où nous pouvons faire un
choix profond éclairé par Dieu.
Nous avons tous des proches qui n'ont pas pu résister
à une trop grande souffrance et se sont suicidé, ont sombré ans une dépression,
le meurtre etc. Il ne s'agit pas de jeter la pierre, nous ne sommes pas égaux
dans notre capacité de rebondir mais le message de Christian est qu'il y a une
possibilité de s'en sortir.
Ceux qui se sont suicidés disent "choisissez la
vie". Nous avons une part de responsabilité dans notre façon de réagir.
Christian avait une mère hystérique et pourtant il a choisi de vivre et ce de
plus en plus consciemment au fur et à mesure dans sa vie, il a vécu l'enfer
mais a choisi de vivre de plus en plus consciemment et il a rencontré des
relais d'amour au bon moment et a rebondi.
"J'ai
choisi de vivre". Chacun de nous a une part de responsabilité dans ses
conditions de vie et a donc une possibilité de changement, de transformation.
Il faut faire le tri et savoir comment repartir dans la vie.
Il y aurait en nous un endroit de choix. Si l'on dit
"je n'y suis pour rien", on subit la vie dans une soumission doloriste masochiste ou se révolter.
Eh pourtant il est vrai qu'il y a des évènements dans lesquels nous ne sommes
pour rien mais si j'en reste à une mentalité de victime, il n'y a pas de
possibilité de changement. Si c'est profondément injuste, il faut passer la
porte des agneaux, " j'ai dix ans ma vie est un cauchemar". Nous
avons vécu la violence, l'abandon, le rejet, une identité sexuelle difficile à
exprimer, le manque d'argent mais en même temps une partie de lui disait
"qu'est ce que je fais de tout cela?". Dieu est toujours présent dans
notre vie pour nous dire "voilà ce que tu peux en faire" et pour nous
protéger mettant des relais d'amour sur notre route.
Tu as le choix ou de te recroqueviller, de dire
"c'est trop tard" ou de dire "j'ai vécu cela, qu'est ce que j'en
fais maintenant et je me fais aider par Dieu". Je peux m'adresser à Dieu
"Toi que je ne connais pas, sauve-moi".
Cette rencontre avec Dieu est possible pour chacun de
nous.
Le scénario de victime est de dire "ce n'est pas
pour moi, je ne le mérite pas, c'est pour les autres" mais à partir du
moment où je renoncer à me sentir uniquement victime, je peux rebondir en
faisant appel à l'endroit de responsabilité en moi. Ainsi je peux découvrir la
capacité de pardon de Dieu, que de tout mal Dieu fait un bien.
Il faut d'abord se donner des petits objectifs pour
avoir envie de vivre, un morceau de pain à manger, et ainsi visionner quelque
chose de positif dans ma vie.
J'ai connu un enfant qui joue pendant des journées
entières avec une carte à jouer en inventant des tas de jeux, cette capacité de
faire un bien de rien du tout, de faire des avions, des feuilles avec sa carte,
cela nous montre qu'il est possible avec rien de faire beaucoup.
Dieu vient pour nous aider de faire un bien des
expériences douloureuses. Il y a un endroit profond en chacun de nous qui peut
choisir la vie, à la fois je peux recevoir l'amour de Dieu directement et à
travers des relais et je peux faire des actes qui vont me faire repartir au
lieu de ruminer, se recroqueviller et projeter un avenir négatif où Dieu n'a
plus sa place. A tout moment, Dieu nous montre le chemin et nous dit
"vas-y, lève toi et marche, donne-toi de petits objectifs".
Les clés pour choisir la vie sont de comprendre
d'abord que nous ne sommes pas faits que d'un psychisme blessé, notre être
profond s'est manifesté à des moments de ma vie, il faut l'écouter. Devant toi
la vie va mettre en place du bon à condition que tu arrêtes de te faire du mal,
de t'aut odétruire. Lâche prise et le mal que tu as fait comme le mal que tu as
subi, Dieu va en faire un bien. Tout ce que tu vas accepter de l'amour de Dieu
pour te remettre en selle va t'aider pour aider d'autres. Pour aider quelqu'un
à traverser un désert, il faut l'avoir traversé soi-même.
Il y a une forme de confort inconscient dans les
ruminations, le masochisme, dans le fait de dire "j'y arriverai pas, c'est
trop tard". Dieu veut me faire repartir même si ma vie a été labourée,
c'est grâce au fumier que la terre est enrichie. Le pire obstacle pour Dieu,
c'est toutes les pensées négatives que nous ressassons. Si je dis "j'en
suis incapable", cela justifie l'inaction.
Beaucoup de personnes vivent des situations de
rupture, d'abandon, de déracinement et cela ravive une des plus grandes
blessures comme le montre une des dernières paroles de Jésus "Eli, Eli,
lama sabachtani".
C'est à cet endroit de nous que Dieu va nous rejoindre
le plus.
Trois sens, je me sens abandonné, j'abandonne un
certain idéal, certaines personnes que j'avais abandonné, troisième sens, je m'abandonne
à Dieu sachant que le père souffre de la souffrance de son enfant et va mettre
en place quelque chose, des propositions de vie.
1 Je suis abandonné et revis tous les sentiments
d'abandon passé. 2 Au moment où je me sens abandonné, pour arriver à traverser
l'abandon et aller vers la lumière céleste car il y a toujours un cadeau après
l'abandon, c'est le moment où je vais pouvoir abandonner un certains nombres de
références dont j'étais devenu dépendant, l'abandon permet un dépouillement, un
approfondissement qui va me permettre à partir de mon centre profond mettre en
harmonie toutes les couches de ma personnalité. Dans cet abandon, j'ai aussi ma
part et même si je pense être victime, cela va me permettre de faire un travail
intérieur que je n'aurais jamais fait sans cela et c'est là où est la fécondité
de l'abandon, le troisième sens 3 Qu'est ce qu'est vraiment le sens de ma
vie. C'est recevoir l'amour de Dieu et m'en remplir pour le transmettre autour
de moi.
Réjouissez-vous nous dit la Bible, est ce que nous
avons vraiment vécu cela. Rappelons-nous des expériences de perte, j'ai douté
suite à une perte et suis reparti, Dieu va me faire rencontrer des personnes,
des lieux d'échanges, des rapports nouveaux, Dieu nous aime éperdument et ne
nous laissera jamais en chemin, il sait ce que nous vivons et nous aide à
progresser.
Le premier sens est cruel lorsque nous sentons
l'abandon, le deuxième est lorsque nous sentons que nous avons à abandonné
certaines prétentions, fausses croyances, idéalisation. Nous pouvons rapprocher
ces deux termes, il y a des abandons réels et des abandons ressentis. Il faut
que je travaille sur le sentiment d'abandon pour pouvoir dégager les fruits de
cette situation épouvantable pour moi, j'ai été abandonné. Tellement de personnes
vivent cette souffrance de l'abandon et nous devrions avoir beaucoup plus de
compassion. C'est le moment où Dieu est le plus présent. J'avais tellement prié
pour lui et il s'est suicidé et j'ai l'impression que tu n'as pas répondu et
pourtant Dieu était bien présent mais il n'oblige, n'impose pas et respecte la
liberté humaine. Dans cette souffrance de l'abandon, j'ai la possibilité de
rencontrer Dieu, de percevoir un autre regard sur moi-même quand je m'en veux
pour tellement de choses, je me sens vu pour la première fois de ma vie,
regardé au plus profond de moi-même.
Nous avons quitté nous aussi Dieu et l'abandon que
nous ressentons aujourd'hui est un écho de cet abandon. Si l'on dit que nous
sommes pécheurs, c'est que nous nous sommes coupés de Dieu à un moment donné et je peux me couper de Dieu
en allant à la messe tous les dimanches si je ferme mon cœur profond et reste
dans la tête.
Au moment de partir attiré par les sirènes
extérieures, j'ai vu le regard du Père qui n'était pas un regard de reproche
mais qui essayais de me montrer le danger, un regard de souffrance, de
compassion qui dit "mon enfant, tu vas souffrir" et c'est ce regard
que je retrouve au moment où je me sens abandonné.
Je peux vivre l'abandon comme une pauvre victime et
développer un scénario de victime qui n'est pas du tout la solution et
développer une tendance à subir "eh bien voilà, c'est ma croix".
L'autre façon c'est face à un abandon, de faire le choix d'abandonner à mon
tour consciemment et faire un dépouillement qu'aucun autre évènement n'aurait
réussi à faire. Ainsi lors d'un deuil, je dis que je perds ma moitié mais on
découvre en même temps que je n'étais qu'une moitié, je réalise que mon
conjoint en même temps prenait de la place et m'empêchait de faire d'autres choses,
d'exister par moi même et cet abandon va m'aider à découvrir qui je suis et à
développer les capacités qui sont en moi.
Il faut avoir vécu des abandons pour aider d'autres à le
vivre. Il faut réaliser chaque fois que je vis l'abandon, qu'au même moment
beaucoup d'autres personnes vivent la même chose.
Si à un moment donné, je perds mes illusions, mes
compensations, ma santé, à ce moment, je deviens un petit frère universel car
il y a beaucoup plus de personnes qui vivent l'abandon que de personnes
vraiment comblées, alors j'en fais un chemin.
Si les pharisiens avaient compris la parabole du fils
prodigue, Jésus aurait été accueilli parce qu'il est venu pour tous les
blessés. Dans cette parabole, c'est "revenu à lui-même" que le fils
prodigue retourne au père et donc dans les situations d'abandon, nous devons
nous découvrir, apprendre à nous aimer, découvrir qu'il y a en moi l'enfant de
Dieu et redécouvrir Dieu.
Je ne peux continuer à dire "je ne suis pas
aimable, .je suis abandonné..", c'est le scénario de victime mais je vais
comprendre que c'est l'occasion d'apprendre enfin à aimer, qu'il y a en moi
l'enfant de Dieu pour découvrir mes vrais désirs pour les réaliser pour les
autres et pour moi.
C'est en cela que le fait d'avoir été abandonné a
provoqué l'abandon de certaines illusions. Nous devrions être charitables et
compréhensifs envers tous ces couples qui se séparent car nous devons
comprendre qu'il y a l'abandon d'un certain idéal que nous avons tous, l’idéal
du couple pour la vie. Mais certains jeunes ont tellement plaqué l'idéal d'une
personne pour toujours sur une personne à qui cela ne convient pas.
Lorsqu'il y a une séparation affective, notre père va
mettre sur notre chemin plusieurs routes possibles pour que l'on ait le choix,
plusieurs possibilités et je vais apprendre à m'abandonner entre ses bras. Cela
ne veut pas dire que je ne fais rien ou que j'attends tout de lui mais que
j'avance dans la confiance. Mon père j'ai souffert, j'avance petit à petit mais
j'ai confiance que j'ai un cadeau qui m'attend et de l'abandon terrible que
j'ai vécu, j'entre dans le vrai abandon, la confiance dans l'amour de Dieu, la
providence, j’ai confiance que mon
bien aimé sait ce que j'ai vécu et me déroule une sorte de tapis rouge qui
n'est pas forcément ce que j'attends mais qui va profondément me satisfaire.
Après l'abandon, je me sens dépouillé et en même temps
c'est un cheminement vers l'intériorité car tant que je vivais avec ces autres,
il y avait des parties de moi qui ne vivaient pas.
Les gens qui s'abandonnent le plus sont les gens qui
ont traversé l'abandon mais n'ont pas eu de complaisance de victime avec des
phrases "il n'y aura plus rien", "j'ai tout raté", mais ont
rencontré le bien aimé qui leur dit "je sais ce que tu traverses, voilà ce que je mets en place pour que tu
aies le choix".
Même si après un abandon je ne retrouve pas une
situation meilleure, au moins que je voie que c'est l'occasion de vivre
l'éternité intérieurement, de vivre un état de plénitude qui ne dépend pas des
autres.
Il faut ressentir le regard de Dieu au moment où l'on
se sent le plus abandonné. Nous avons tellement de regards négatifs, critiques,
jugeants, sombres sur nous mais il y a un autre regard, le regard d'amour de
l'aigle divin qui voit la beauté en chacun et ce sera le ressort qui nous fait
repartir.
Si nous mettons ensemble tous les regards d'amour que
nous avons eu, nous allons avoir la perception d'un regard qui nous comprend,
aime totalement, qui voit ce qui gêne notre relation d'amour mais sans
réprimandes, qui a une certaine tristesse vis à vis de tout ce qui va nous
faire souffrir quand nous nous éloignons, c'est ce que le fils prodigue a vu
dans le regard du père, un regard totalement respectueux de notre liberté, qui
souffre de la séparation mais la permet.
Si nous avons cette compréhension, nous aurons une
autre attitude si l'autre nous quitte, celle de la partie intérieure qui sait
lâcher prise quand on a tout fait au lieu d'en vouloir, de manipuler. Voilà le
vrai amour dont nous sommes aimés par Dieu.
Dans chacun des
abandons de notre vie, n'oublions pas que nous sommes les premiers à
avoir abandonné Dieu et c'est cette marque là qui nous fait tant souffrir dans
les moments d'abandon car même si nous ne les avons pas "mérité",
quelque part nous savons que nous avons abandonné l'amour et si nous
entrons dans cette contrition, nous avons un étalon : "Quelle était ton
attitude lorsque je t'ai quitté?" qui va m'aider face à cette
entreprise, groupe religieux qui ne veut plus de moi, à ne pas prendre une
attitude de victime. Je vais me souvenir de ton attitude mon Dieu et cela
va me montrer le chemin. J'ai provoqué des abandons dans ma vie pour des
raisons psychologiques, parce que je ne me sens pas aimable etc. mais aussi pour
des raisons spirituelles car j'ai abandonné Dieu. La meilleure façon d'arrêter
ces abandons répétitifs, c'est de revenir vers celui qui n'a jamais cessé de
m'aimer, de revenir comme le fils prodigue. Dieu sait que nous avons besoin de
relais d'amour mais sait qu'ils sont relatifs. Dieu ne nous crée pas pour sa gloire comme si il était égoïste
mais pour être heureux. Il y a une relation d'amour qui ne s'arrête jamais
qu'il nous donne pour nous épanouir. Cet abandon que j'ai tellement mal vécu,
Dieu l'a retourné en bien. Pour entrer dans la petite porte de la légèreté, je
me souviens que tout abandon est suivi d'un approfondissement et de la
découverte de l'amour total intérieurement que j'ai toujours désiré.
De tout Dieu fait un bien et là où il y a la plus
profonde des blessures, l'abandon, Dieu va nous faire découvrir un cadeau.
Comment réagissons-nous face à l'abandon? Il y a ceux
qui se ferment, se bloquent, ceux qui se remettent trop en cause et qui disent
"je ne vaux plus rien", puis il y a la voie du milieu de Jésus qui
est d'accepter ce dépouillement qui va m'amener à découvrir ce trésor qui
m'habite.
Je vais
découvrir enfin le trésor qui m'habite dans ma profondeur si je me fais
accompagner lors d'un abandon, d'un deuil. Pour cela, il faut que je me
dépouille. Dieu n'a pas créé le mal mais voit que les conséquences des choix
des hommes font mal et nous accompagne dans toutes nos errances, blessures et
nous ramène en jouant le rôle d'un GPS intérieur.
Ceux qui ont découvert ce bonheur intérieur ont
toujours connu des abandons ou dépouillements.
Est-ce que nous connaissons vraiment Dieu? Certains théologiens disent que Dieu est
loin, qu'il est joie totale loin de notre souffrance, d'autres lui prêtent au
contraire des sentiments trop humains. En faisant l'expérience de l'abandon, je
découvre qui est Dieu, quelqu'un qui m'aime, qui est toujours là. Si nous
pouvions voir 30 secondes le regard du Christ, nous comprendrions tout, en
particulier pourquoi nous sommes insatisfaits : parce que nous n'avons jamais
été aimés ou aimé de cette façon là. Nous avons besoin de recevoir l'aide des
autres mais surtout l'aide de Dieu, "Au secours!".
Et c'est là où en un moment je peux me rendre compte
confusément que c'est moi qui me suis coupé de Dieu, que je suis le fils
prodigue ou Adam, je me suis coupé de la source jaillissante ou d'amour. Mais
pourquoi ai-je fait cela, quelles ont été les sirènes de ma vie, les parents,
cette personne, ce travail, ces possessions, cette fausse image de moi.
Heureusement qu'à un moment donné tout cela s'effondre pour que je sois tout nu
pour redevenir moi-même. Et pouvoir recevoir l'amour du papa ou de la maman
idéal sans harcèlement, intrusion, du bien aimé qui m'aime inconditionnellement,
me comprend et me laisse ma liberté, de l'ami parfait. Mais moi-même est ce que
je suis un père un mari un enfant idéal, un enfant idéal qui respecte ses
parents mais se pose dans sa liberté. Pour découvrir cela il faut se
dépouiller.
La vraie pédagogie du bonheur c'est lorsque l'on a été
abandonné et que l'on a abandonné toutes sortes de conditionnements et que l'on
se sent léger.
Il m'a quitté, elle est partie, la blessure d'abandon
est vraisemblablement la plus importante des cinq blessures principales. Jésus
sur la croix : "Pourquoi m'as tu abandonné ?"
Parfois on s'est trop impliqué, on a trop donné et
l'autre pas assez et l'édifice s'effondre et tout tombe. Nous avions un
projet important sentimental, conjugal, religieux et tout s'effondre, je suis
parti la nuit tout seul d'une communauté dans laquelle j'ai le sentiment
d'avoir été rejeté et je revis tous les moments de mon enfance où j'ai le
sentiment de ne pas avoir été désiré. Si j'arrive à traverser ce sentiment d'abandon,
j'arrive au noyau, le manque d'amour de moi-même parce que peut-être je n'ai
pas eu assez de valorisation, de signes de reconnaissance. Il y a l'abandon or,
c'est une dernière parole de Jésus en croix.
Nous n'avons pas à rentrer dans un scénario de victime
comme si nous n'y étions pour rien. Il ne s'agit ni de rejeter totalement
l'autre ni de me culpabiliser. Si je vois trop ce qui vient de moi, je vais
m'accuser, si je mets tout sur le dos de l'autre, je vais juger. Jésus offre la
voie du milieu, il vient réconcilier, harmoniser.
Dans le cas du deuil, il va falloir du temps pour
réaliser ma vocation qui n'est pas uniquement par rapport à un autre. Cela me
renvoie à ma fonction, ma vocation. Apprendre à m'aimer tel que Dieu m'aime
pour qu'en moi il puisse aimer les autres, apprendre à m'aimer pour qu'en moi
il puisse me donner l'énergie pour que je puisse remplir ma mission.
Dans abandonné, il y a le don d'Abba le père, sa
présence encore plus forte, c'est pourquoi il a vécu l'abandon de tous pour
pouvoir nous rejoindre dans l'abandon. L'autre sera toujours décevant, moi aussi, il ne
sera qu'un relais d'amour dans le meilleur des cas, personne autre que Dieu ne
remplira mon réservoir d'amour. C'est dans l'abandon que Dieu est le plus
présent et donne du sens dans ce que nous vivons de plus difficile même si ce
n'est pas ce qu'il a voulu, c'est le moment où il vient nous rejoindre, nous
combler le plus profondément.
Je suis seul, abandonné, j'ai raté ma vie, c'est trop
tard, toutes ces phrases qui vont venir m'encombrer, ce n'est pas ce que Dieu
veut pour nous, il ne veut pas toutes ces violences auxquelles nous avons
contribué par notre psychisme et qui finissent par nous faire en vouloir aux
autres et à nous.
Toutes les blessures se rouvrent par analogie à
l'occasion d'un abandon et c'est là où Dieu est le plus présent. De l'abandon
il faut rentrer dans le don d'Abba, Dieu vient encore plus donner son amour.
Si profondément nous sommes enfants de Dieu, nous
avons un psychisme blessé et contribuons à attirer ou à mal vivre des
occasions de rupture qui peuvent être une occasion de changement.
Il faut savoir recevoir mais aussi refuser ce qui
est trop, les relations qui vont me faire porter un poids trop lourd et ouvrir
la porte par la suite à un sentiment d'abandon.
Il y a une grande ronde fraternelle des enfants de
Dieu qui ont tous vécu l'abandon ou le rejet. Il y a une part d'injustice dans
ce que j'ai vécu et là Dieu peut se greffer, il y a une part que j'ai attiré à
cause de mes comportements, là il faut que j'y travaille.
Aime ton prochain comme toi-même ou comme Dieu
t'aime toi-même. Dieu va m'emplir d'amour pour que je puisse le déverser.
Nous avons tous une vocation d'amour et les déchirures
sont parfois nécessaires pour que nous puissions déverser l'amour de Dieu
autour de nous.
Chaque fois que je vis un abandon, je dois me dire
"cela me met en communion avec mes frères". "Tu sais Seigneur
combien j'avais misé sur cette relation, ce projet et je me sens abandonné, ne
comprenant pas ce qui se passe". Si nous vivons si douloureusement
l'abandon, c'est parce que la rentrée dans le royaume céleste passe par un
abandon avec une part d'injustice (personne accusée faussement d'injustice,
personnes dans des geôles au bord de la rupture intérieure qui rencontrent Dieu
parce que le premier abandonné est Dieu, nous avons tous abandonné Dieu,
Adam et Eve, c'est un peu chacun de nous et il y a un endroit de nous où nous
avons quitté Dieu, le fils prodigue, c'est chacun de nous.
Dans les moments d'abandon ou d'injustice, j'ai eu le
sentiment profond qu'il y avait en moi une partie de moi qui avait permis cela
en quittant Dieu pour aller vers d'autres relais que j'avais investi d'une
demande impossible. Je suis le premier à avoir abandonné Dieu et je vais
comprendre les abandons comme quelque chose que moi-même j'attire car je me
sens coupable d'avoir abandonné, coupable car coupé de Dieu.
Ce moment de l'abandon, c'est le moment des
retrouvailles,
où deux cœurs déchirés vont se rencontrer, celui de Dieu et le mien. Dieu est
ce cœur bien aimant, pensons à ce qu'il a pu vivre de notre éloignement. Dans
notre vie amoureuse, lors d'une séparation tout va me tomber dessus,
l'incompréhension des autres, les difficultés avec les enfants; dans tout cela
il y a quelqu'un qui me tend les bras et me déverse totalement son amour et qui
sait d'autant plus ce que nous vivons parce qu'il l'a vécu à travers Jésus.
Au moment de la rupture en amour est ce que j'ai
compris que Dieu est amoureux de moi sans être possessif, exigeant,
manipulateur, intrusif, est ce que je comprends que c'est le moment de
retrouver cet amour en disant "je sais Seigneur, que tu vas m'aider, là où
la blessure est plus grande, la guérison est plus grande, ce projet est tombé,
cette rupture m'a déchiré mais tu as un cadeau pour moi, tu me proposes un
bonheur profond qui ne dépend plus des autres et des circonstances" au
lieu de l'accuser pour des choses pour lesquelles il n'y est pour rien.
Ce que je dis, ce qui est le fond du fond, c'est que
dans les ruptures et abandons qui sont un fait et dans lesquels j'ai une part
de responsabilité parce que si je me dis complètement victime, je n'avancerai
pas et tournerai en rond dans le psychisme, dans ces abandons il y a beaucoup
de composantes, de résonnances qui ont produit cela, il y a plein de
résonnances, d'effets de miroir qui font que dans ces abandons, tous les
abandons de ma vie et ceux de l'hérédité vont se raviver mais il y a aussi
beaucoup plus profond au-delà du travail du psychologue ou sur l'hérédité comme
pour le peuple juif (il faut pour cela pardonner aux victimes présentes et
passées), au plus profond, il y a une part de moi dans ces abandons et dans
la résonnance trop grande que ces abandons ont, cette part fait que je m'en
veux et je ne m'aime pas parce que j'ai la mémoire profonde, inconsciente
d'avoir quitté Dieu. Cela est la dimension spirituelle au-delà de la composante
psychologique de l'abandon.
Nous avons tous à un niveau de nous-mêmes quitté Dieu
et nous avons la mémoire profonde de ce que nous avons vu dans son regard à ce
moment, pas un regard accusateur, pas de quelqu'un qui en veut mais de
quelqu'un qui souffre de parce que je vais souffrir par mon choix, pas qu'est
ce que tu m'as fait, tu es un ingrat mais "Dieu les larmes dans les yeux
disant vous connaitrez la souffrance" (Georgette Blaquière) et ce n'est
pas pour cela que je vous ai créé. En cela la parabole du fils prodigue nous
dit beaucoup de choses et en particulier la profonde contrition de "papa,
je t'ai quitté" et chez le père "mon bien-aimé, j'aurai voulu autre
chose pour toi".
Dans la chèvre de Monsieur Seguin, Monsieur Seguin
sait que si Blanchette s'éloigne, elle va rencontrer le loup, Dieu sait que le
mal rode et ne peut ni ne veut empêcher son fils de partir ni ne cherche à le
ramener en le manipulant ou le terrorisant. Il l'avertit mais pas plus, il y a
des règles et si tu ne les respectes pas, tu risques l'accident.
Dieu a pris un risque et nous savons profondément au
niveau spirituel que nous avons quitté Dieu et j'ai le souvenir de la pureté de
son regard et c'est aujourd'hui que je peux revenir en toute conscience. "Père,
je t'ai abandonné", je m'en veux de t'avoir quitté et je me le fais payer,
c'est pourquoi je provoque des ruptures dans ma vie sentimentale. Tous les
évènements ne sont pas de cette nature mais certains le sont, j'arrête de me
faire du mal et je choisis de revenir vers toi, j'entre dans une autre logique,
dans une confiance absolue en toi grâce à ce que j'ai vécu et même si j'ai ma
part dans l'abandon, je vais retrouver le don de ton amour, papa, mon
bien-aimé.
Dans toutes les périodes d'abandon, il y a des
résonnances psychologiques avec toutes les ruptures et abandons que nous avons
vécu et héréditaires mais il y a un au-delà qui est la rupture avec Dieu.
Qu’on le prenne
au niveau historique ou au niveau mythologique Adam et Eve représentent
quelque chose en nous et le péché originel est quelque chose que nous avons
chacun vécu à l'intérieur.
La question est qu'est ce que cela me dit sur moi
aujourd'hui? Je peux avoir vécu une situation où un père spirituel, une
personne en position d'autorité spirituelle, m'a demandé de faire des choses
auxquelles j'ai crû à cause de son autorité, cette personne m'a manipulé et
s'est effondrée par la suite mais au-delà de la manipulation, j'ai compris
que j'avais un scénario d'autopunition et même dans ce moment d'injustice
subie, d'abandon, de rejet, je suis confronté à quelque chose de profond en
moi, c'est le moment où j'ai abandonné Dieu. Je ne dois pas continuer à me
sentir coupable mais je dois regarder en face que j'ai été vers d'autres
sources, des idoles, la pensée négative, mes parents ou enfants ou d'autres que
j'ai idéalisé et qu'ainsi je me suis laissé ensevelir par des personnes qui
n'ont pas l'amour divin en eux. Après ces expériences, enfin je me tourne vers
la source toute pure qui n'est qu'amour pour trouver ce que j'ai cherché dans
des sources extérieures qui ne pouvaient pas me le donner et je reviens et me
voici.
Comme l'enfant prodigue, je dis "Père, j'ai péché
contre le ciel et contre toi, je suis parti et je reviens, tu peux me prendre
comme le dernier de tes serviteurs" et le père me dit "tu es mon
enfant bien aimé, je t'ai toujours aimé" et c'est la fête. Je comprends
que mes culpabilités sont de fausses culpabilités et je comprends la vraie
culpabilité qui est la coupure d'avec Dieu. Je sais que je suis totalement
aimé et je passerai les épreuves de la vie terrestre avec lui et en lui.
En tout sentiment d'abandon, il y a des résonnances
psychiques mais aussi spirituelles. Jésus dit dans son psychisme "Pourquoi
m'as-tu abandonné", mais Dieu a toujours été là. Dans l'abandon, il y a un
cadeau mais j'ai besoin de me faire accompagner pour vivre cette renaissance.
Cela pourrait être un temps béni dans nos vies. Force
est de constater que pour certains qui voient dans la retraite un espèce
d'aboutissement parce qu'ils ont en assez d'être "pressés comme un citron",
d'autres l'envisagent avec angoisse et il y a un pic de mortalité à ce moment,
des gens qui ont tout mis dans le travail et qui sont angoissés par l'idée de
la retraite, de se retrouver avec quelqu'un qu'ils ne connaissent pas bien,
leur conjoint.
C'est une réalisation de ne plus dépendre d'une
structure mais d'avoir moi-même à organiser mon temps. Certains ne vont plus se
lever, se sentir mal.
Faire une retraite, prendre un moment privilégié pour
se ressourcer, se retrouver, retraite de guérison. En fait on pourrait faire
une retraite pour se préparer à la retraite. Il serait légitime d'être heureux
d'arriver à la retraite. Le jour où j'aurais plus de temps, qu'est ce que je
ferai de ma vie. Pour rentrer dans la vie éternelle, il faut se préparer à la retraite
qui est une préparation à la vie éternelle, une plénitude totale, un
épanouissement de nous. Il est rare que tout nous s'investisse dans un travail.
La retraite représente la joie d'un allégement et l'envie enfin de.. de quoi?
De l'équilibre entre des temps de ressourcement et de dons. Il faut équilibrer
le don et le ressourcement.
Est-ce que ma vie était centrée sur mon enfant de
lumière? Si ce n'est pas le cas, la retraite est l'occasion de le faire, de se
ressourcer spirituellement, intellectuellement, physiquement.
Plus je donne, plus il faut que je sache recevoir. La
retraite est un temps d'équilibre. Souvent, on est phagocyté par le travail.
Jésus dans sa vie publique a été équilibré. La retraite devrait être un
printemps nouveau pour redévelopper des semences et en même temps un automne où
je donne mon expérience aux autres et aux générations suivantes. Au-delà de mon
métier, je peux transmettre mon expérience de vie. Je peux écrire un livre,
faire des articles, des émissions, parler de ce que j'ai appris, ou plus simplement m'occuper de mes enfants
ou petits enfants, il y a des quantités de façon de transmettre. Souvent on est
meilleurs grands-parents que parents car pour les parents, il y a toute la structuration
alors que grand parent, on est plus détaché, je peux m'occuper d'enfants qui ne
sont pas les miens. Quel type d'association peut m'aider à faire du bien à des
enfants en difficulté?
De même si la musique était fondamentale, j'accepte
d'apprendre et me former.
Qu'est ce que j'ai appris que je voudrais transmettre,
cela peut être ce que j'ai appris ou ce que j'ai vécu et que je regrette et je
veux aider d'autres à ne pas faire les mêmes erreurs. Cela peut être dans mes
rapports quotidiens avec autrui, je peux être une écoute pour des gens en
souffrance et je peux aussi dire. Parfois, il suffit d'une phrase bien pensée
que l'autre va retenir et qui sera un cadeau de Dieu. Pour pouvoir sortir ces
phrases, il faut que j'ai une vie intérieure riche. La retraite, c'est agir
mais aussi prendre du temps pour développer ma vie intérieure. Si quelqu'un n'a
pas de femme ou d'enfants, cela peut être une opportunité pour entrer dans la
vie monastique.
La retraite, c'est aussi choisir sa vie, avoir une
gestion du temps différente, il y a moins de contraintes de transport mais je
peux continuer à me plaindre du montant de ma retraite ou bien me prendre en
charge. Or quand j'irai dans la vie éternelle, je serai seul. Il y a un moment
où je dois entrer dans la joie de faire mes choix, voilà ce que je vais faire
pour moi et ce que je vais faire pour les autres. Tout ce que je vais libérer
en moi va être transmis à mes descendants, je vais me préparer à l'éternité en
ayant des objectifs de générosité et d'équilibre et en "défaisant des
nœuds" en moi, je vais contribuer à ce que d'autres le fassent. Histoire
du sage qui met de l'ordre dans un village en mettant de l'ordre dans sa
maison.
Prendre le temps de respirer, savourer la nature,
d'équilibrer ma journée et de ne pas être dans le stress, ne pas me nourrir de
mauvaises nouvelles à la télé. Faire le
tri dans les nouvelles, les emails etc..Le problème de beaucoup de personnes
est d'être impatient. Si je sais attendre le courant de l'amour divin va tout
remettre en place dans ma vie. Il faut entrer dans le temps plus long de
l'amour de Dieu. Nous sommes habités par un temps plus long alors que le temps
extérieur est souvent rapide.
Je ne peux me contenter de voyager, ma vie a besoin de
sens aussi je vais chercher à entrer dans ce pourquoi je suis fait et choisir.
Je vais voir, rencontrer, demande au Seigneur d'être inspiré et petit à petit
j'ai des engagements, je reçois, rencontre ou vais dans une association.
Tout peut servir, ma vie passée, mon expérience mais
aussi ma vie de prière.
La retraite est attrayante et
une préparation extraordinaire à notre entrée dans cet épanouissement total que
sera notre entrée dans le Royaume des Cieux.
Nous représentons des types d'animaux différents
Est ce que c'est le poids de mes culpabilités, mon passé, mon hérédité, mes
hontes? Choses faites en secret dont j'ai hérité. Quelles sont ces vies qui
m'habitent et ne sont pas moi. Il y a des descendants de personnes gazées pendant
la guerre qui ont des problèmes respiratoires comme de l'asthme. Qu'est ce que
j'essaie de combler à travers ce poids que je prends et garde. Est ce parce que
je ne pèse pas assez lourd dans les rapports humains?
J'ai pu être l'éponge de choses plus anciennes que je
n'ai pas évacué. La solution peut être de prendre conscience de ce que je porte
pour aujourd'hui m'alléger et faire des choix. Si le régime n'est pas associé à
une prise de conscience de mes lourdeurs héréditaires, cela peut faire un effet
yoyo. Pourquoi je n'arrive pas à m'arrêter? Cela peut être un refus des
limites, une volonté de dépassement. La première chose est d'apprendre à
m'aimer plus. Qu'est ce que je fais pour moi pour être plus léger? Quel tri je
fais pour être vraiment dans le sens de ma mission, ma vocation.
Il doit y avoir une raison inconsciente à trouver sur
pourquoi je reviens toujours à un poids trop lourd par rapport à ma structure
osseuse.
Si j'ai pris du poids à un moment de ma vie, je peux me
demander si une partie de moi ne bénéficie pas de cette prise de poids. Mères
dont le corps semple toujours enceint. Personnes éponges ou qui ont subi des
attouchements dont elles n'ont pu parler et qui suscite la boulimie ou
l'anorexie.
Mon corps parle. Je croule sous le poids etc. Jésus a
dit "mon fardeau est léger". Dieu se montre dans le souffle léger. Il
faut que j'évacue ce poids. L'allégement consiste à ne plus porter tout un
passé mal résolu pour pouvoir vivre plus légèrement.
C'est au niveau psychique que je suis lourd, ma poupée
centrale (l'enfant de Dieu en moi) est toute légère. Comment puis-je me
rapprocher de ce que je suis en profondeur.
Que je réalise bien que ce surpoids, ce n'est pas moi.
L'enfant de Dieu a comme caractéristique d'être sûr d'être aimable et aimé, il
sait que Dieu est amour, que Dieu est un papa totalement aimant. Tous les
doutes vont venir du psychisme qui a pris l'habitude de douter de l'amour parce
que nous n'avons pas été reçu inconditionnellement par des parents, nous avons
eu des expériences variés d'amour humain et nous avons un retour sur nous même
en prenant du poids parce que nous ne vivons pas totalement cet amour en Dieu.
Quel est ce poids que je porte?
Au lieu de donner l'apparence de personnes qui
réussissent tout dans leur vie ce qui dévalorise les autres, si l'on pouvait
reconnaître ses difficultés, handicaps, nous irions beaucoup mieux les uns et
les autres, on serait plus humble et on nous écouterait plus à l'extérieur.
Etre chrétien ce n'est pas être parfait. Je peux m'alourdir parce que je
n'accepte pas de ne pas être parfait, alors je prends pour répondre à mes
frustrations, pour m'occuper de moi.
Renaître, c'est découvrir en soi une autre réalité, un
endroit léger protégé par une rationalité adulte qui sait se positionner,
répondre quand on m'attaque, alors en grandissant, je peux faire mieux ressortir mon petit
agneau qui est plus léger. Est-ce que je vois en moi un agneau léger en Dieu et
pour l'éternité.
Savoir faire la différence entre mon être intérieur et
ce fatras qui m'habite et dans lequel je dois faire le tri. Mon but est d'être
totalement moi-même, pas la mère de mes enfants, la femme de mon mari mais de
découvrir l'enfant de Dieu et de l'intérieur rebâtir ma personnalité.
Problèmes familiaux, d'héritage mais je ne suis pas
d'abord enfant de ma famille d'origine mais d'abord enfant de Dieu et ainsi je
m'allégerai, me libérerai, ainsi je serai heureux de me dépouiller, de dire cela je n'en veux
plus et ainsi éviter cet envahissement de personnes qui prennent ma place.
Il faut mieux m'occuper de mon être profond ainsi je
ne chercherai plus un faux poids car cet être a son pesant d'or et j'irai vers
ma vraie identité, mon être intérieur.
Dieu veut nous aider à épanouir qui nous sommes et nos
dons. Si nos parents ont respecté cela comprenant qu'ils ne sont que des relais
mais que c'est Dieu notre vrai père et mère nous n'aurons pas besoin de prendre
un mauvais poids.
Mais comme souvent on nous a appris que n'être pas
égoïste signifiait renier ses désirs et finalement ne pas être soi-même, nous
avons frustré nos aspirations alors que Dieu ne coupe pas nos élans, il les
oriente comme le jardinier.
Aussi je vais vivre en prenant du poids, avec des
compensations qui traduisent malencontreusement ma recherche de Dieu. Si
j'étais plein de l'Esprit Saint, j'aurais beaucoup moins besoin de ce poids.
C'est pourquoi je vais apprendre à renaître pour pouvoir entrer dans la
légèreté de l'être intérieur.
Le dépouillement, renoncement a une connotation
difficile mais il s'agit de nous alléger car Dieu souhaite nous aider à devenir
nous-mêmes. Renaître, c'est passer d'une image lourde de moi dans la quelle je
me complais à l'image réjouie que je peux avoir en découvrant l'enfant de
lumière qui m'habite à l'intérieur et pour lui, son fardeau est léger. Rien
qu'en découvrant cet enfant de Dieu, je vais m'alléger, m'affiner. En allant
vers le sans limites, il faut d'abord respecter les limites de mon corps.
Nous aspirons au "sans limites" de Dieu mais
nous le plaçons mal dans la vie quotidienne en ayant 50 paires de chaussures,
en nous obsédons sur quelque chose, en visant une perfection inatteignable.
Tout ce qui m'obsède est le retournement négatif de ce
qui devrait être ma vraie obsession, mettre à jour qui je suis dans l'amour de
Dieu. Il faut mettre au jour mes soumissions, obsessions. L'attitude intérieure
de l'enfant de lumière va aider à surmonter les souffrances. Tout le monde ne
réagit pas de la même manière face aux mêmes difficultés.
Si je prends du poids, c'est souvent que je ne sais
pas dire non. Jésus a dit "que votre oui soit un oui, votre non soit un
non". Il savait se ressourcer en Dieu et savait qu'il était l'enfant de
Dieu, il savait accepter les limites de nourriture.
Je ne sais pas dire non et ai beaucoup de mal avec mes
enfants, me fais bouffer et comme je me fais bouffer, je bouffe, ils me
promettent une chose et ne le tiennent pas. J'ai un problème avec les règles et
les limites. J'apprends à me donner des limites comme j'en donne aux autres. Il
faut avoir un cheminement d'allégement pour apprendre à se limiter. Les cartes
de crédit sont un moyen terrible, si j'avais de l'argent liquide je saurais me
limiter. C'est vrai de tous les prêts. Il faut se décentrer de soi et prendre
du poids en ayant une action en correspondance avec mon être intérieur et
ressentir la joie de l'avoir accomplie et j'entends le merci de Dieu. Etre
moi-même et visionner la légèreté.
Est-ce que je comprends l'importance d'être léger,
légère.
Souvent la lourdeur physique s'accompagne d'une
lourdeur physique. Le problème des
limites se retrouve aussi bien dans la boulimie que l'anorexie. La voie du
milieu qui est d'accepter ma place dans la société, ma fonction, mon âge, plus
j'aurai trouvé ma place dans le concert de Dieu moins j'aurais besoin de
prendre de poids ou de lutter contre le poids. Cette voie, c'est être soi-même.
Seigneur montre moi qui je suis vraiment, montre moi où je vais pouvoir me
rééquilibrer. Il faut que je respecte l'enfant divin qui est en moi, que je l'aide
à faire du bien. Je trie et je vise la légèreté.
Profiter de cette habitude de l'enfant pour l'aider à
se contrôler. Ne jamais décourager l'enfant et lui montrer la possibilité de
s'en sortir, lui rappeler ses réussites. Lui proposer une image et une phrase,
qu'il ferme le robinet et une phrase positive, je dors au sec, un objectif
suffisamment loin pour qu'il ait le temps d'y rentrer et suffisamment proche
pour que cela ne soit pas renvoyé aux calendes grecques. De même avec un ado, on peut lui dire
"dans 6 mois tu t'arranges pour avoir trouvé un travail et quitté la
maison". Il ne s'agit pas d'avoir un objectif qui tue mais de donner un
objectif qui lui permette d'envoyer un message à son inconscient pour faire
monter une autre possibilité pour lui comme rester sec la nuit.
Il y a un dauphin qui prend ma place dit une petite
fille racontant un rêve. Il y a un désir d'avoir une relation particulière avec
sa mère. Il faut mettre en place une pédagogie de changement.
Il y a toute une pédagogie positive et progressive qui
fonctionne très bien. Il s'agit de contrebalancer les phrases négatives, poison
par des phrases positives. Les phrases positives sont là pour apprendre une autre
vision de l'existence, l'émerveillement, la gratitude, l'encouragement "je
ne me découragerai pas", et c'est cela renaître. Une fois que l'on a cette
nouvelle vision, ce n'est plus nécessaire de se répéter ces phrases. Plus j'y
arrive moi-même, plus je pourrais le transmettre à mes enfants,
particulièrement, ceux qui ont une mentalité de Tanguy, qui gardent chez eux
des enfants de tous les âges.
Nos enfants sont différents, il y a une voie de Dieu
spécifique pour chacun d'entre eux.
Ce qui se conçoit bien s'énonce clairement. Quelqu'un
qui se connaît mieux va repérer dans ses réactions au quotidien ce qui vient du
passé.
Aucun parent n'est parfait aussi ce n'est pas un crime
de faire le tri dans ce dont j'ai hérité de mes parents, au contraire, il faut
que personne ne prenne la place de l'Esprit Saint dans ma vie. Il faut que je
repère ce qui m'a été transmis.
S'il y a des périodes de ma vie dont je ne me souviens
pas, je peux être sûr qu'il y a eu des évènements qui m'ont marqué et c'est
pourquoi il est si important de faire une relecture de sa vie pour bien
comprendre d'où je viens.
Si j'ai pu faire une Agapè - thérapie, une thérapie
par l'amour de Dieu, j'ai revécu les moments clé de ma vie. Je suis venu sur
terre parce que j'ai à recevoir et à donner, à accomplir quelque chose sur
terre. La thérapie par l'amour de Dieu, c'est redonner du sens à ce que j'ai
vécu et voir pourquoi je me sens mal. Si j'ai des idées de mort, peut être
il y avait un désir d'avortement de mes parents qui explique pourquoi
aujourd'hui j'ai des obsessions.
Je vais me remémorer les paroles qui m'ont marquées
"tu es bête, méchant, sale", il faut les voir, les sortir car sinon
j'y crois et quand on me les dit à l'extérieur, j'ai une réaction beaucoup trop
forte.
Il y a des croyances où toute joie se paye. C'est
faux, j'ai le droit d'entrer dans un bonheur plus grand et c'est parce que
je me ressource dans le bonheur de l'amour divin que je vais pouvoir faire face
à toutes les difficultés de la vie.
Pouvoir parler simplement de ce que j'ai vécu parce
que je l'ai intégré pour que je prenne vraiment ma place et que j'entre dans ma
vocation.
Si je ne vois pas ce qui m'a formé et déformé, comment
puis-je demander à Dieu de me guérir.
Dans mon enfance, par rapport aux 5 grandes blessures,
quelles sont celles qui m'ont atteinte, par exemple l'abandon, pourquoi je vis
si mal l'éloignement des autres
Si j'ai entendu "je suis bête" au lieu de
découvrir mon type d'intelligence, j'en reste là au lieu de remettre en cause
les paroles que j'ai entendues. A force de ne pas remettre en question ces
paroles, on finit par se comporter de telle manière que cela justifie ces
paroles.
Il faut accueillir des paroles nouvelles, "dis
seulement une parole et je serai guéri". Je vais mettre des mots sur ce
que j'ai vécu pour me libérer. Ce que j'ai vécu à la puberté, au lieu de m'en
vouloir, il faut comprendre comment j'ai appris la vie relationnelle ou
sexuelle pour retrouver un comportement plus juste que j'aurai choisi.
Comme c'est beau de se souvenir de l'histoire d'une
vie non pas pour la ressasser mais au contraire pour que ce soit clair et
qu'aujourd'hui je sois libre de mes comportements.
Peut être que j'ai un problème avec le monde du
travail et je ne veux pas me mettre au travail, un problème de "semer la
merde autour de moi", de parler trop, pas assez, d'être isolé. Je vais
prendre conscience de ces comportements et me demander d'où cela vient, où
ai-je appris à faire cela. Il y a des enfants qui ont compris comment utiliser
les différences entre leurs parents, les monter l'un contre l'autre et après
vont continuer à semer la zizanie. Chaque fois que je me prends en flagrant
délit de sauveteur, de persécuté, persécuteur, je me rends compte que ce n'est
pas l'enfant de Dieu mais des scénarios et je vais revoir tous les moments de
ma vie pour les éclairer.
J'apprends à me libérer de ces scénarios connus, ces
moments de ma vie qui éclairent mon présent. Je peux me libérer de ma vie
sentimentale, est ce que je me suis gardé longtemps puis après n'ai plus su
m'ouvrir ou est ce qu'au contraire j'ai eu beaucoup d'aventures et compare mon
épouse à des personnes que j'ai connues.
Si je vis comme un abandon le fait que mon conjoint
ait des sorties, des centres d'intérêts en dehors de moi, il faut que je me
pose des questions sur le modèle de couple que j'ai. Souvent manque de liberté
derrière l'expression "ne faire qu'un" et le veuvage est l'occasion
de faire un en soi, de se réapproprier son individualité, mettre des mots sur
le fait que nous n'avons pas compté, que nous avons nié nos désirs. Il y a des
graines de désir et je dois voir qu'est ce que je peux faire de ma vie pour la
rendre heureuse et féconde. Je remercie d'avoir l'occasion d'être présente à un
enfant, trisomique même si je ne vois pas les résultats.
Il ne faut pas rester uniquement dans le cerveau
droit, la partie qui réagit affectivement sans comprendre, il faut développer
le cerveau gauche rationnel qui met des mots et chaque fois que j'aurai mis
des mots sur des circonstances de ma vie, je m'en libérerai.
Je ne peux dire "je suis comme cela, ne
changerais pas" comme si j'étais complètement conditionné par le passé or
je suis en mouvement. Pour cela, il est important que j'ai des objectifs de
changement et au lieu de justifier ce
qui me bloque, me met dans l'apathie, je me dis, c'est moi qui fait cela et je
travaille sur moi sans me culpabiliser.
Pourquoi je me suis énervé, pourquoi une telle
personne "me donne des boutons"? Si je n'avais pas de passé, je ne
réagirais pas comme cela, cette personne n'est pas responsable de mon passé
mais moi j'ai un passé et suis responsable de voir des analogies.
Tout est enregistré en nous et notre vie quotidienne serait
bien plus heureuse si chaque fois que je dramatise, que je dis rien ne change,
je n'ai pas de complaisance avec cette partie de moi qui réagit comme cela. Je
saurai que j'ai mis les mots justes sur mon passé si je suis en progression.
D'où viennent mes blocages, est ce que je me suis
écrasé, fermé?
Découvrir l'amour de Dieu, c'est découvrir une autre
pédagogie que celle à laquelle j'ai été soumis. Pour recevoir la pédagogie
d'amour de Dieu la première question est d'être certain d'être totalement aimable
et d'être aimé d'une façon unique, privilégié par Dieu. Si j'entre dans cet
amour, je serai beaucoup plus comblé et réagirais différemment parce que
j'aurai mon réservoir d'amour comblé.
Est ce que je sais que j'ai de la valeur? Dieu me dit "tu as du
prix" et me dit des paroles encourageantes qui me reconstruisent et
m'aident aujourd'hui à être moi-même et ainsi à trouver ma place dans la
société et à être dans l'amour de Dieu pour qu'il y ait plus d'amour de Dieu
sur terre.
Le secret du bonheur, c'est d'avoir mis des mots sur
ce que l'on a vécu pour comprendre d'où l'on vient et mettre au point avec Dieu
une pédagogie qui utilise les failles passées et au lieu d'être dans la
revendication ou la révolte, ces failles m'amène à une vraie humilité et charité.
L'intelligence intra-personnelle, quelqu'un qui
comprend ce qui se passe en lui comment il fonctionne, ses différentes couches,
va beaucoup mieux comprendre les autres. Ce n'est pas du nombrilisme mais pour
mieux servir les autres.
Le Seigneur vient nous donner cet éclairage sur tous
les âges de la vie pour que nous puissions mieux comprendre et servir les
autres. L'important pour moi, c'est de ne jamais m'enfermer dans une généralité
du genre "je suis un raté". Au lieu de ruminer "j'aurais dû si j'avais su" il faut
en tirer des leçons et ne pas généraliser sur "les femmes sont ceci"
à partir d'un seul exemple.
Toutes les femmes ne vont pas demander les mêmes
choses. Ou une relation se passe bien ou elle se passe mal et j'en tire des
leçons mais dans tous les cas, c'est une richesse.
Le bonheur, c'est d'abord quelque chose d'intérieur
qui ne dépend pas des circonstances extérieures, une plénitude dans la relation
avec Dieu, la certitude que Dieu nous aime et ainsi nous pouvons accueillir
toutes les circonstances de la vie même lorsque c'est le plus difficile.
Pour cela il faut mettre des mots sur pourquoi j'ai
tendance à me plaindre, à voir le verre à moitié vide, à être pessimiste,
découragé et ainsi je verrai les cadeaux de Dieu.
Je n'ai pas d'ambition démesurée mais je suis heureux
de progresser et ainsi tout devient intéressant dans mes journées. La vie
éternelle a déjà commencé au fond de nous-mêmes.
En comprenant mieux mon passé, je vais pouvoir ne plus
y revenir parce que j'ai fait le tri et je vais être plus dans le présent et
c'est dans le présent, en laissant le plus couler la vie de Dieu que je vais
préparer le mieux l'avenir.
Personnes qui me disent "j'en veux à tel
personne, il m'a vexé, critiqué et je n'ai pas su quoi dire, alors j'ai ruminé
et un jour j'ai explosé". Aussi il est important de trouver les paroles
justes au bon moment. C'est un apprentissage quotidien de la parole juste dans
toutes les situations d'autorité, affective, avec mes enfants, mes parents pour
être bien moi-même lorsque j'ai un sentiment d'injustice, de me faire avoir
pour que la prochaine fois, en de telles circonstances, je sache appliquer cet
apprentissage.
C'est fondamental car si je regarde le temps que je
passe à ruminer, je gagne du temps à faire cet apprentissage pour trouver les
mots justes dans une situation.
Par rapport à mes parents qui veulent me faire parler
de choses dont je ne veux pas parler mais au lieu de dire "c'est très
gentil, je comprends ta sollicitude à mon égard, mais je m'en occupe", je
cède. Si j'ai préparé une phrase pour toutes les fois où quelqu'un veut me
forcer de parler de quelque chose dont je ne veux pas parler ou cherche à
s'introduire dans ma vie privée, je saurai quoi dire à ce moment là.
Si mes parents me disent "tu n'es pas assez
autoritaire vis à vis de ton fils", il y a peut être du vrai mais comme je
ne suis pas assez unifié, je laisse les autres penser pour moi.
A partir de maintenant, je ne laisse personne penser
pour moi. C'est ce qu'on appelle les scénarios de victime. Il faut développer
le sens des mots justes "dans cette situation, qu'est ce que tu aurais
aimé dire?" Ton fils amène à la maison une compagne et tu n'en as pas
envie. Lui qui construit sa personnalité va essayer de s'imposer et toi comment
tu vas réagir. Situation extrêmement difficile de jouer à la fois le rôle de
l'autorité et de la tendresse.
Dame qui voit son fils s'installer à la maison et ne
contribuer en rien aux frais de téléphone, c'est difficile de s'ajuster. C'est
encore plus vrai pour un enfant adopté. Mais je peux travailler sur l'attitude
que j'aimerai avoir et comme je l'aurai préparé, je saurai dire une phrase
courte et simple qui me positionnera moi-même et même si mon enfant n'en tient
pas compte, il l'aura entendue.
Le fruit d'une éducation où il faut être gentil, poli,
donner aux autres est que souvent la personne a du mal à se positionner dans
une relation où l'autre abuse, où il y a une relation toxique. C'est souvent
avec les adolescents qui se font les dents dans une période entre l'enfance et
l'âge adulte et se cherchent et cherchent à tester vos limites.
Il faut apprendre comment réagir en repassant dans son
cœur ce qui s'est passé, qu'est ce que j'aurai pu dire lorsque cet ami m'a dit
"on ne peut jamais te faire confiance". J'aurais pu lui demander
"Pourquoi tu me dis cela, en quoi t'ai je blessé, on peut me faire
confiance dans certains domaines, pas d'autres". De même si l'on me dit
"tu ne me fais jamais confiance" je peux répondre "cela dépend
dans quels domaines". Il y a toujours moyen de répondre mais si je perds
tous mes moyens, c'est que cette personne abuse, a sur moi une empreinte. Il
faut lui dire "tu as le droit de penser sur moi ce que tu veux mais là, je
ne te l'ai pas demandé".
Exemple d'une jeune femme qui ne trouve pas de travail
en tant que psychologue à qui ses parents disent "tant que tu n'as pas
trouvé, ne prends pas un autre travail". Or il lui faut un objectif à long
terme qui ne l'empêche pas de développer une autonomie financière par des
petits travaux.
Dans le court terme, si elle vend du pain dans une
boulangerie, c'est magnifique au lieu d'être dans sa tête, elle serait dans le
monde du travail ce qui l'aidera à comprendre dans le futur des gens dans le monde
du travail. Il faut à la fois un travail à court terme et un projet à long
terme.
Il faut faire attention à tous les gens qui disent
"Dieu m'a dit pour toi ceci ou cela.." (dans ce cas "ne prends
pas de travail alimentaire" et surtout quand c'est dit par l'intermédiaire
d'une autre personne. On peut lui dire non, tu aurais pu me le dire directement
ou "Dieu ne me l'a pas dit à moi".
Dieu va nous aider à développer une autonomie et ne va
pas passer par quelqu'un d'extérieur sans qu'il y ait une résonnance en moi. Il
va d'abord me le dire à moi et le confirmer par d'autres personnes. Dieu veut
développer notre autonomie. Il faut reprendre notre liberté par rapport à tout
ce qu'on nous dit et voudrait nous faire faire.
Je ne subis plus ma vie, je ne suis plus victime
d'autres personnes qui en essayant de bien faire, vont penser pour moi,
vont dire qu'ils ont reçu une parole de Dieu pour moi et qui me laissent en
dépendance par rapport aux autres. Dieu, mon rabbouni, va m'apprendre à
croître, à être moi-même, à développer mon individualité ni en subissant ni en
me rebellant contre des personnalités qui cherchent à me dominer. Jésus est
notre étalon, soyez candides comme des colombes mais prudents comme des
serpents, je n'ai pas intérêt à dire certaines choses à des personnes qui
n'attendent que cela pour entrer dans ma vie privée.
Dieu seul me conduit, toute personne qui de
l'extérieur veut penser pour moi, n’est pas dans la justesse. Aujourd'hui, je
prends du recul. Plutôt que d'être mal, être toute ma vie dans cette tristesse
intérieure de non réaction, j'accepte de voir que l'attitude de l'autre, de mes
parents n'est pas juste et j'ai une phrase courte et simple comme "maman,
c'est ma vie, je m'en occupe, laisse mon couple tranquille". Je vais
travailler pour trouver la bonne forme. L'attitude de base, c'est "je te
remercie mais je ne te l'ai pas demandé". Beaucoup de personnes se
permettent de dire des choses qu'on ne leur a pas demandées. Le
Seigneur nous inspire mais nous laisse
libre. Je vais travailler sur moi, sur une meilleure affirmation, sur une
meilleure image de moi, je n'ai pas le droit de dévaloriser ce que Dieu a mis
en moi ou de permettre à d'autres de le faire.
Si il y a une violence verbale, j'ai le droit de m'en
aller, de ne plus voir pendant un certain temps une personne montrant que je
n'accepte pas certains propos. Pendant une période, il peut être nécessaire de
prendre un certain recul et l'amour vrai accepte cette prise de recul, parce
que la relation était une relation trop chargée de fusion ou de dépendance.
Le Seigneur va m'accompagner dans toutes ces
évolutions. Dans un couple ou une famille, on n'est pas obligé d'avoir toujours
les mêmes avis, de se retrouver tout le temps à Noël, dans un couple, on n'est
pas obligé d'avoir toujours les mêmes goûts. On peut évoluer et on n'est pas
obligé de tout faire ensemble. Lorsqu'il s'agit de dépenses qui concernent les
deux personnes du couple, alors forcément, il faut qu'il y ait dialogue et si
on n'y arrive pas, il faut faire appel à quelqu'un d'extérieur.
Si on a l'impression qu'il faut mettre de l'ordre
entre frères, on peut faire appel à un notaire, de même si mon enfant a du
shit plein les poches, alors l'intervention de la police est nécessaire mais
après, il faut me demander si une parole plus ferme n'aurait pas été nécessaire
pour montrer à mon enfant les conséquences de ses actes car souvent, à
l'adolescence, il ne les voit pas.
Je ne vais plus me sentir coupable de me poser voir de
m'opposer. Il faut travailler ces fausses culpabilités qui font que je me sens
mal quand je m'oppose à autrui.
C'est vrai par rapport aux parents mais aussi par
rapport aux enfants. S'il n'y a pas des paroles claires des parents, il y aura
des déviations mais même si ils ne les suivent pas tout de suite, ils les
entendent. A l'adolescence, c'est important que les parents sachent cadrer et
que si l'un le fait dans le couple, l'autre doit aller dans le même sens. Parce
que nous avons mal vécu l'autorité d'antan, nous avons des abus de faiblesse.
Il faut se demander si nous avons bien pris notre place de parents et je ne
fournis pas d'argent si tu ne mets pas ton casque pour ton scooter. Céder est
beaucoup plus facile que de mettre des limites justes. De même, toi qui cède à
tes parents, interroge-toi, c'est beaucoup plus facile de dire "oui, oui,
oui" que de dire "je ne veux pas". Il faut être ferme et
expliquer pourquoi il y a un danger. "Si tu veux que j'ai confiance,
montre-moi concrètement que je peux avoir confiance."
Cela peut être aussi mon patron, collègue, si je reste
avec un interdit "je n'ai pas le droit", alors je le ferai mal.
Certaines personnes sont en arrêts de travail répétés parce qu'elles n'ont pas
trouvé le bon positionnement par rapport à leur patron. La séparation est une
possibilité dans toutes les relations où il y a abus. Elle n'a pas à être
définitive mais elle doit se maintenir jusqu'à ce que l'on retrouve une vraie
liberté qui tienne compte des autres mais aussi de moi dans une relation
positive.
“Je n’ai pas su quoi dire puis après j’ai senti en moi
une colère contre moi et contre lui qui m’avait parlé de la sorte”.
Les personnes qui savent dire oui ou non, différer
leur réponse, savent se faire respecter, ont appris à le faire depuis longtemps
mais d’autres n’ont jamais appris à le faire parce que ce n’était pas permis de
répondre dans leur famille etc. Quand une critique vient, ils laissent entrer
cette critique à cause d’une habitude de subir, d’un côté soumis et d’un côté
rebelle parce qu’après je lui en veux et m’en veux.
Processus du passage du soumis/rebelle à l’adulte qui
va savoir se positionner. Le critère, c’est qu’à la sortie je me sente bien.
Une accompagnatrice agresse une maman qui ne veut pas
envoyer sa fille au camp disant « vous auriez dû dire depuis
longtemps » et la mère répond clairement mais fermement « et bien je
vous le dis maintenant » ce qui était la bonne réponse.
Je donne trop d’importance à ce que dit l’autre comme
si c’était une vérité, j’ai pris ces paroles comptant et me sens accablé et en
colère.
Cette monitrice a rappelé à cette mère toutes les
injustices que l’on lui avait faites, toutes les remarques de type dominateur,
des phrases trop générales qui dramatisaient. Si je n’analyse pas cette montée
d’adrénaline, je ne vais pas répondre de façon juste. Il faut apprendre
d’autres réactions. L’important, c’est de trouver une façon de répondre et de
me positionner sans rentrer dans un rapport de forces, me justifier, c’est
d’avoir une phrase passe-partout pour qu’à la sortie je me sente bien.
Si je veux m’aimer comme le Seigneur m’invite à le
faire, il est important que j’aie une bienveillance pour moi et que je sois
réaliste. Je ne réponds pas aujourd’hui de façon unifiée mais c’est mon
objectif et je m’exerce. Lors de dialogues qui se passent mal, il faut accepter
le fait et faire le bilan juste après « qu’est ce que j’aurais pu
dire » et trouver la réponse qui aurait été adaptée.
Si je me mets dans le côté adulte, ni carpette
(soumis), ni hérisson (rebelle). Le côté adulte va poser une question calme
« est ce que c’est si grave », ou donner une information brève
« je ne l’ai su qu’hier » ou se positionner, affirmer sans
justification. Ces réponses toute simple si elles viennent de mon côté adulte
vont faire que je ne me sentirais pas attaqué. C’est un exercice quotidien. Je
réponds plus calmement et fermement car je ne me sentirai pas vraiment agressé.
Le côté adulte va voir la situation parce qu’il a l’habitude de l’analyser.
Chaque fois après une situation qui ne m’a pas plu, j’analyse la situation et
vais voir que la plupart du temps, c’est que j’ai pris affectivement ce que m’a
dit l’autre, mon passé a réagi au lieu d’en rester au relatif de la situation.
Etre dans une position de recul, c’est tout un art et un exercice. J’ai réagi dans
mon côté soumis en m’excusant trop puis après je me suis centré trop sur
l’interlocuteur et pas sur ma liberté à moi. Le côté adulte, c’est quand j’ai
fermé en moi les portes de la culpabilisation, de la dramatisation, de
l’exagération mais c’est un travail pour y arriver qui prend des années.
Sans dramatiser, sans être dans un rapport de force,
se liquéfier sur place parce que l’on est devant un responsable hiérarchique.
Lorsque les personnes sont trop dans l’aspect soumis
ou rebelle et pas assez dans l’enfant créateur qui sait trouver des phrases
légères ou joyeuses ou dans l’adulte.
Je revois pourquoi j’ai si mal réagi, toutes les
phrases poison que j’ai reçu et l’adulte va me dire « c’est vrai que tu a
vécu cela mais ces personnes qui ont été dominantes, manipulatrices étaient
elles mêmes blessées mais aujourd'hui tu va réagir autrement ». Tu ne vas
pas te sentir agressé outre mesure par l’agression de l’autre car je me donne
le droit à l’erreur, si j’oublie souvent une chose, je dis « je vais
travailler la chose », si c’est une exagération, je vais répondre
légèrement en exagérant l’exagération, l’important, ce n’est pas tellement que
je m’aplatisse mais que je dise ce que je vais faire.
Lorsque l’autre m’attaque, j'ai le droit de dire
« je comprends votre opinion mais voilà mon opinion". Si c’est une
erreur, je ne me laisse pas dominer, si c’est une opinion, je donne la mienne.
Lorsque quelqu’un me harcèle de questions intrusives,
je fais un positionnement tout simple du genre disque rayé, hier « je n’étais
pas là » et je répète cette phrase. Ou « je te l'ai déjà dit »,
je me donne le droit d‘avoir fait ce choix et je donne une phrase courte pour
l’exprimer et ne rentre pas dans le jeu de l'autre.
L’invitation du Seigneur n’est jamais sur le passé
mais "et maintenant, qu’est ce que tu fais, décides ».
Premièrement, se rappeler que l’autre ne détient pas
la vérité quelque soit sa position dans l’église ou au travail. Il ou elle ne
dit pas forcément des choses justes, je lui donne le droit à l’erreur et me donne
le droit à l’erreur.
Si l’autre ironise, m’écrase, m'humilie, est
envahissant, intrusif, ce n'est pas juste.
J’apprends à trier dans ce que l’on me dit et à me
positionner. Le côté adulte est dans la paix et va se greffer sur la paix de
Dieu et saura comment répondre.
Parfois, il vaut mieux partir que rester dans une
situation où je suis mal allant vers la dépression, partir d’une entreprise,
d’une église.
Répondre court mais pas trop à un reproche.
"C'est juste je suis arrivé en retard".
Si quelqu’un exagère répondre avec humour :
« cela fait 100 fois que je te le dis » « non, cela fait 102, je
l’ai compté ».
C’est pourquoi, c'est si important de travailler sur
la confiance en soi, sur l’amour de Dieu car si j’ai plus confiance en moi, je
relativiserai l’attaque, dirais « Eh bien oui, je suis bête ».
Revenir aux faits, poser une question, accepter un
fait mais chaque fois qu’il y a une généralité dramatique, c’est une opinion,
dire alors « c’est une opinion, moi j’en ai une autre. »
Jésus avait du répondant, savait être normatif,
nourricier mais avait un adulte très fort, était soumis mais uniquement à la
volonté du père, savait être rebelle contre ceux qui le méritaient.
Il percevait immédiatement la raison des questions
tendancieuses, n'y répondait pas et renvoyait une autre question. Face à une
question où quelque soit la réponse, il serait attaqué derrière, il posait une
autre question. Suivre le Christ, c'est développer un côté adulte très fort, le
Christ savait trouver des parades face aux jeux psychologiques, parfois il faut
se taire, d'autres, relancer une question, d'autres il faisait une pirouette,
c'est ainsi qu'il restait toujours lui même dans ses réparties.
Nous avons à apprendre cela de Jésus. Aucun retour en
arrière mais un apprentissage de réponses courtes et fermes, utilisant le
disque rayé, sans être obligé de répondre. Préparer cela pour être prêt quand
je serai attaqué et n'aurai pas le temps de réfléchir. Il faut que je
redéveloppe le côté adulte en revenant sur des faits, parfois répondre dans le
sens de l'attaque (je ne peux avoir confiance en toi - Oui, c'est tout à fait
vrai, tu ne peux avoir confiance en moi, la réponse paradoxale).
Chaque fois j'essaye que ma réponse parte de ma paix
intérieure, pour cela il faut chaque jour prendre conscience de cet endroit
intérieur, profond, de saine confiance en moi, de paix et ainsi mieux je saurai
répondre. C'est pourquoi il est si important de ressentir l'amour de Dieu,
d'apprendre grâce à lui une plus grande confiance en moi, de reconnaître mes
qualités et partir de cet endroit de paix ayant toujours la possibilité de ne
pas répondre si l'autre est dans l'attaque ou dans l'intrusion.
Nous ne sommes pas appelés à être bien, parfait, sans
faille mais à laisser passer de la lumière de Dieu. Au lieu d’être déçu lorsque
je n’ai pas fait ce que j’avais décidé, ne suis pas content de moi, je vais
remettre les compteurs à zéro en laissant passer l’amour de Dieu. Si en tant
que professeur je me suis emporté, je me demande ce qui a fait cet emportement,
comment mieux faire mais aussitôt après, je me pardonne et dis « Mon
Seigneur et mon Dieu » et laisse l’amour de Dieu me traverser. Le bon
amour de soi n’est pas un retour sur soi, revenir sur mes erreurs mais me
laisser sans cesse traverser par la lumière et l’amour de Dieu.
Me reste-t-il de fausses images de Dieu, la notion de
Seigneur peut renvoyer à des seigneurs féodaux cruels, il faut s’en libérer.
Dire mon Seigneur et mon Dieu va me faire voir d’une autre façon la nature, les
autres et ainsi je vais me laisser traverser à l’amour de Dieu parce que je ne
m’arrête pas à mes défauts.
L’amour de Dieu constamment passe à travers nous.
L’amour guérissant de Dieu régénère et irradie toutes mes cellules. Nous sommes
invités à recevoir cette parole de vie qui va me relier à la source, au soleil,
à la lumière, à l’amour. Je ne suis jamais seul et vis dans la présence de mon
Seigneur et mon Dieu.
Ma vie manque de sens, je n’ai envie de rien, qu’est
qu’il manque, une occupation, un travail, des relations affectives, un
ressourcement ludique. Cela peut être mais il peut te manquer essentiellement
ce qui va donner du sens à chacune de tes actions « Mon Seigneur et mon
Dieu ».
Est ce que j’ai une parole intérieure qui me relie, qui
va me faire avancer. Tu as souffert d’être rejeté, abandonné, trahi, tu peux
continuer à en vouloir ou au contraire te baigner dans une plénitude de l’amour
de Dieu. « Mon Seigneur », cela veut dire que j’ai vraiment besoin de
toi, sois mon Seigneur, le Seigneur de chacun de mes instants, de chacune de
mes cellules et mon Dieu.
Qu'est qui pourrait aider une personne à remettre les
compteurs à zéro, ses culpabilisations, ses recherches de fautifs, à repartir
vierge à chaque instant et vivre le présent? Il y a une façon toute simple,
c'est d'avoir une parole (dis seulement une parole et je serai guéri).*
C'est parce que je vais la répéter dans les moments de
réjouissance et de souffrance. Cette parole peut être mon Seigneur et mon Dieu.
Difficultés matérielles, amicales, conjugales, travail et je m'arrête un
instant et dit "Mon Seigneur et mon Dieu". Je suis en train de me
dévalorise, ai un conflit avec mon enfant et je redis "Mon Seigneur et mon
Dieu" et me rebaigne dans l'amour de Dieu. C'est parce que je me remets
sans cesse dans ce courant d'amour que je repars. Ayant repris une force
intérieure, j'explique la situation et mets en place des limites, un contrat
avec mon enfant. J'ai passé mes limites ce qui m'a amené à une mauvaise
réaction. J'ai eu une nouvelle par téléphone, je dis "Mon Seigneur et mon
Dieu". Je me fais trop de soucis, le côté adulte replace les choses en
perspective, je me redis "Mon Seigneur et mon Dieu".
Si j'apprends tout au long de la journée à prendre des
petits temps où je me replonge dans mon cœur profond, je pourrais repartir sans
cesse. Je l'ai dit dans des moments forts où j'ai partagé un amour, devant la
beauté de la création, dans des moments de douleurs et maintenant chaque fois
que je le dis, je le dis du fond de ma poitrine.
Le psychologue invite à une remise des compteurs à
zéro mais cette remise je la ferais d'autant mieux que je suis dans un bain
spirituel, "Mon Seigneur et mon Dieu", quelque chose de très doux
comme un effleurement, la rosée du matin et me rendre compte que c'est cela le
commencement de la vie éternelle, une présence adoucissante, tout aimante.
Il nous est donné à chacun un grand amour et parce que
je vais prendre conscience de cet amour profond, je vais tout voir autrement et
ne plus m'arrêter aux petites choses de la vie qui font que je me plains.
Tout ce qui pour moi était blessures va être rempli
par l'amour de Dieu, mon Seigneur et mon Dieu.
Mon Seigneur et mon Dieu. Il faut me laisser pénétrer
par cette phrase. Je vais revenir au silence profond au lieu que ce soit ma
tête qui parle. Ce n’est pas en récompense, parce que je suis bien mais parce
que Dieu est, m’habite et m’aime et à travers toi, Dieu vient me rencontrer.
Lorsqu’un médecin soigne un malade, il y a quelque chose
de l’amour de Dieu qui passe à travers ce médecin mais est ce qu’il se rend
compte qu’il a devant lui quelqu’un dans lequel il y a en filigrane la présence
de Dieu.
Lorsque je rencontre quelqu’un, est ce qu’il y a un
moment où je ressens la présence de Dieu, la façon dont Dieu me rencontre à
travers lui ou elle. Il y a mon psychisme qui réagit agressivement ou en se
culpabilisant puis il y a au delà une autre présence. Pour que je puisse
changer de niveau, il faut que je m’ouvre le cœur en me rappelant les beaux
moments de ma vie ou en écrivant des beaux mots qui dilatent ma poitrine,
émerveillement, reconnaissance, joie, amour, beauté, tendresse, compassion,
miséricorde et quand j’en aurais besoin je relirais ces mots. Au lieu de rester
dans ma tête qui pense, je vais entrer dans mon cœur qui aime, Mon Seigneur et
mon Dieu. Tout au long de ma journée je peux avoir des petites pauses, silences
où je vais être habité par une parole qui va me reconnecter à l’amour de Dieu.
Je me demande à
quoi sert ma vie, je suis malade et en prison, je vais dire « Mon Seigneur
et mon Dieu » et Dieu va me donner une fécondité. Cette situation
acceptée, baignée dans l’amour de Dieu, même si je suis en partie responsable,
va aider quantité de personnes que je ne connais pas. Cela peut-être une autre
phrase, l’important c’est que quand je la dis, cela t’ouvre le touche le cœur.
Quelques soient tes aigreurs, si tu a ouvert en toi un
grand amour, tout cela va tomber.
Est-ce que tu es bien sûr que tu es totalement aimé,
choisi de façon qu’il n’y ait plus de place pour la jalousie ? As-tu une
vraie conception de Dieu ? Nous pouvons préférer un enfant parce qu’il est
plus intelligent mais cela n’existe pas en Dieu. Toutes les fois où tu as aimé,
cherché à aimer, tu as recherché vraiment quoi sinon à être rempli d’un
sentiment d’amour, or cela t’es donné aujourd’hui mais pour en prendre
conscience, tu as besoin du relais d’une icône ou d’une parole comme Mon
Seigneur et mon Dieu.
Tout au long de ma journée, je peux vivre en restant connecté
au cœur de Dieu. Pendant très longtemps, on nous a montré dans les églises une
croix, tout le mal s’est engouffré sur la croix en Jésus et comme il n’y avait
aucune négativité, il s’y est dissous, et beaucoup y ont vu une invitation
masochiste ou doloriste. Même si cette croix était merveilleuse, un moment de
passage mais la vraie dimension, c’est Jésus les bras grand ouvert avec un cœur
qui nourrit sans jamais faire mal. Parce que je l’ai rencontré, je vais pouvoir
dire Mon Seigneur et mon Dieu.
Je veux vivre dans le ciel sur la terre, le ciel est
sans cesse là, je veux vivre ciel et terre et dis Mon Seigneur et mon Dieu.
Les premiers mots d’un enfant sont souvent mama, papa.
Quand on aime quelqu’un son nom vient à notre esprit or il nous ai donné un nom
à travers qui il y a le papa, maman du bien aimé, celui de la bien aimée, de
l’enfant que je n’ai peut-être pas eu ou perdu, cela peut être Jésus, Amour ou
Mon Seigneur et mon Dieu.
C’est bien d’avoir une foi brute sans sentiment mais
pour certaines personnes on se demande « pourquoi cela ne s’est pas greffé
sur le cœur. Mon Seigneur et mon Dieu va m’ouvrir à une immensité.
Il y avait la pause cigarette, il faut faire la
« pause Dieu » dans ma journée. Toutes ces pauses vont tout modifier,
c’est de là que tout part, je vais parler autrement, je ne vais plus dire des
mots qui blessent, dépassent ma pensée car ils viennent de mon cœur profond et
tout va être plus clair dans ma tête, une présence intérieure va m’aider à
mettre de l’ordre dans ma vie. Je reviens à la source pour que des fleuves
d’eaux vives venant de Dieu me traversent. Comme c’est beau de voir des
cascades mais ce n’est qu’un pâle reflet des merveilles du ciel qui me
traversent comme les montagnes qui se reflètent dans l’eau. Ce ciel m’habite en
profondeur et je me rends compte qu’il y a en moi un panorama merveilleux, Dieu
qui m’habite en profondeur et je vais être un peu le relais de cette beauté par
ma façon de parler, de sourire.
Dire que Dieu est tout, ce n’est pas me mettre dans une
attitude soumise mais reconnaître ce qui est, la merveille d’un corps. Il faut
reconnaître nos failles et laisser l’amour de Dieu les traverser en nous aimant
les uns les autres.
Toute notre vie est apprentissage, passage vers la
lumière intérieure, le ciel qui nous habite et la mort est simplement un
passage où nous quitterons totalement notre corps physique et notre corps
spirituel ira vers Dieu, vers celui que nous avons toujours désiré souvent sans
que nous le sachions.
Il n’y a pas que les croyants et pratiquants qui ont
le désir de l’Amour, la Vérité, vers ce qui est le plus important pour nous que
nous avons toujours cherché dans nos lectures, nos recherches scientifiques,
nos compensations où par manque d’amour nous voulions du pouvoir, mangions,
buvions en cherchant une plénitude dans tout cela en trahissant quelque chose
de plus profond parce que ce n’est pas cela que nous voulons. Tout au long de
notre vie nous allons chercher ce que nous désirons vraiment, un Dieu qui veut
vraiment que nous soyons heureux. Dieu nous a créé pour une plénitude de joie,
de paix et une plénitude d’une fonction que nous avons à découvrir. Peut-être
nous ne l’avons pas découvert mais nous irons tous vers la découverte de notre
ministère et notre vocation. Au fond de nous il y a un endroit profond où nous
vivons vraiment préfigurant la vie du ciel c’est pourquoi nous sentons un
décalage avec ce que nous vivons tous les jours, c’est pourquoi nous avons du
mal à accepter notre vie.
Nous apprenons à aller au delà, plus profond, à voir
en filigrane et en relief au lieu de nous enfermer dans une réalité où nous ne
voyons qu’une toute petite partie du panorama, ce défaut chez moi, ce défaut
chez l’autre, cette expérience de vie qui est dure et que je n’accepte pas.
A moment donné nous nous fixons, bloquons sur une
blessure et la vie ne passe plus, c’est là l’œuvre du malin et le Seigneur nous
apprend à nous rouvrir. Notre vie est faite de passages parfois durs, elle nous
apprend un dépouillement vers une intériorité lumineuse, à descendre au fond de
nous-mêmes pour le déployer.
De tout, Dieu fait un bien même si ce n’était pas ce
qu’il voulait. Je ne peux plus me contenter de dire « c’est un
malheur », ce n’est pas qu’un malheur ou « je ne peux pas
l’accepter », eh si, je peux l’accepter.
En passant par la porte étroite, nous nous retrouvons,
renaissons et relions tous les niveaux à notre cœur profond. Toute notre vie
est un apprentissage et la mort sera le passage définitif vers le déploiement
et le grand amour que nous avons toujours désiré.
Toute notre vie est un apprentissage pour ne plus
avoir peur de la mort et entrer dans l’éternité, nous sommes faits pour une vie
abondante, éternelle, nous sommes faits pour un déploiement infini or nous nous
enfermons de part notre hérédité, nos peurs, dans un ego étriqué où nous sommes
d’autant plus centrés sur nous-mêmes que nous ne nous aimons pas et nous
luttons dans des rapports de force.
L’idéal que nous portons nous pousse au perfectionnisme
qui nous fatigue alors qu’en nous il y a l’image de ce que nous désirons
vraiment, d’une vie beaucoup plus complète dans la paix et la joie. Il y a en
moi une lutte entre l’ego étriqué, susceptible et le grand moi qui est en Dieu.
La façon d’atteindre cet idéal, c’est d’aller de plus
en plus au fond de nous même vers cet idéal que nous portons pour nous aligner
avec ce que nous portons en profondeur et de ce point de vue les deuils, les
souffrances physiques et psychologiques, le sentiment de vide, les passages
difficiles où nous perdons ce en quoi nous croyons, la perte d'un travail, les
séparations, quand nos enfants ont grandi et se sont éloignés, quand nous
perdons nos amis, notre région sont un apprentissage et aussi un apprentissage
de la mort, une façon d’entrer dans l’acceptation ce qui nous fait entrer dans
la profondeur de nous-mêmes où nous voyons que tout ce que nous vivons a du
sens parce que cela nous dépouille nous permettant d’aller vers l’essentiel.
Pensons à tous les otages qui lorsqu’ils sont libérés, quelle lumière, quelle
joie l’on voit sur leur visage, lumière qui quand ils reprennent leur métier,
lumière s’attenue. Quand on a vécu quelque chose de difficile et qu’on est
dépouillé, sur le moment, il y a cette lumière.
Si je vois la mort comme une continuation de toutes
les petites morts que j’ai eu dans ma vie, je n’en aurais plus peur, j’y serai
préparé. Ce qui me fait peur, c’est tous les refus que j’ai eu lors de
passages, lorsque j’ai dû changer de région, travail, que mes enfants se sont
éloignés.
Souvenons-nous de tous ces moments de vérité où nous
sommes allés plus au centre de nous-mêmes, des passages d’où nous sommes sortis
plus forts, épanouis et nous avons tiré la leçon.
Egalement, si nous avons du mal à nous endormir, à
abandonner nos soucis, nous devons apprendre à nous lâcher, toute ma vie je
vais apprendre à me lâcher avec confiance pour qu’au moment de la mort, nous
y allions en toute confiance. Il faut faire confiance lors de prières de
guérison où Dieu va guérir ou lorsque l’on fait des jeux de rôle où l’un doit
se laisser tomber en arrière et l’autre le rattrape ou quelqu’un se jette d’une
table vers le groupe. Mourir en paix, c’est lâcher prise, ne plus s’obnubiler
sur un problème en ayant confiance que l'Esprit Saint va m'aider. Même si je
suis trahi dans la confiance, il y a toujours un bien que Dieu me met ensuite.
Retrouver la confiance en Dieu, la confiance d’un enfant qui se jette dans les
bras de son père au moment de la mort.
La mort est une forme d’abandon et dans abandonner il
y a Abba et don, papa et le don du père. S’abandonner, c’est difficile et bien
sûr il ne faut pas faire aveuglement confiance dans le monde et Jésus nous dit
d'être prudents comme des serpents mais en Dieu nous pouvons avoir une confiance
totale.
Au lieu de dire ma vie est vide, n’a pas de sens,
allons vers ce à quoi nous aspirons, approfondissons nous et nous allons
découvrir en nous la lumière, découvrir un au delà au dedans de nous même,
irons de découverte en découverte.
Le don de Dieu est de nous combler et ainsi de nous
libérer des idolâtries vers lesquelles nous allons, aussi bien ceux que nous
idéalisons que ceux que nous considérons comme nos ennemis qui sont aussi des
idoles si nous y pensons tout le temps, idolâtries qui toujours nous déçoivent.
Avec la mort, je vais vers la plénitude, vers
l’accomplissement complet de ce que je désire au fond de moi, vers un service
heureux avec d’autres personnes qui vont contribuer à harmoniser la vie sur
terre, avec d’autres dans l’au delà de la vie sur terre, nous allons sortir de
nos limites, rencontrer des civilisations complètements différentes car il y a
bien des demeures dans la maison du père, vers la découverte d’autres que je
n’aurai pas compris sur terre et il y aura une complémentarité extraordinaire
entre nous. Nous allons vers des découvertes cosmiques, découvrir d’autres
civilisations anciennes et notre champ de vision va s’agrandir. Au lieu d’être
étriqués dans nos églises et de croire que nos formes de religion sont les seules,
nous devrions nous ouvrir à l'immensité de Dieu. Je n’ai pas à avoir peur. Bien
sûr, c’est des mondes inconnus mais j’en ai l’intuition et le cadeau de Dieu
qui m’attend est hors de proportion avec tout ce que je peux imaginer.
Les passages de notre vie sont non seulement des
moments douloureux mais aussi des moments de libération. Nous sommes tous
appelé à accepter, non pas à subir.
Lorsque nous avons traversé des moments difficiles, il
y a ce sentiment de paix, de lumière. Le ciel se trouve au fond de nous d’abord
et le sentiment d’abandon que nous ressentons est causé parce que nous
avons-nous même abandonné Dieu, quitté l’endroit profond où nous vivons en Dieu
et devons le retrouver et par autopunition, nous nous sentons abandonné.
Toute notre vie peut être vue de façon transfigurée.
Quand on jardine, se rend on compte que dans l’au delà
nous allons vivre dans une nature transfigurée avec des sensations dans notre
corps spirituel beaucoup plus affinées, comblantes. Nous allons tous aller vers
l’accomplissement le plus parfait de ce que nous aurions aimé vivre. Les
chercheurs vont trouver.
Dans les témoignages de Near Death Experience (NDE),
il y a un moment donné où les gens ont l’impression d’avoir une réponse à
toutes les questions, voyant les biens aimés venir vers eux, sentant que ce
n’était pas le moment de s’en aller et vision de la vie sans accusation mais
avec prise de conscience. Dans ce monde de l’au delà, il semble qu'il n'y a pas
de possibilité de se cacher et petit à petit on va vers la transparence et
c’est cela qui va faire le nettoyage, on n’aura plus à se cacher, on pourra
dire « me voici », se montrer soi-même dans son degré d’évolution et
évoluer petit à petit vers plus d’amour.
Nous ne nous rendons pas compte ou peu du cadeau que
nous allons avoir. Il y aura un dépouillement peut être difficile que tous les
passages de notre vie auront préparé.
Déjà dans notre vie, il y a eu plusieurs vies
professionnelles, géographiques, différentes cultures et même plusieurs vies
sentimentales, j’ai fait des passages quand j’étais au chômage, quand mes
enfants ont grandi, quand j'ai eu une blessure, un handicap. Sur terre, il y a une capacité de rebondissement
grâce à Dieu. Dieu fait de tout mal un bien, dans tous les passages. Il faut
trouver en Dieu une maman qui m’aide au cours du passage, pour certains cela va
être Marie, pour d’autres le St Esprit qui est vu d’une façon féminine, comme
une colombe, mais il y a un aspect maternel de Dieu qui m’aide au cours de ce
passage. Est-ce que dans ces passages, j’ai ressenti une mère aimante ?
Certaines personnes dans le coma ont ressenti quelque chose d’intense, de
profond dont ils ont gardé la trace. Nous allons vers une béatitude qui est beaucoup
plus que tous nos petits plaisirs, la joie profonde d’être nous-mêmes à notre
place dans un orchestre et nous nous émerveillerons devant la nature
transfigurée avec des relations avec des cultures que nous ne connaissons pas,
partout imprégné par l’amour et la présence de Dieu. Nous vivrons un grand
amour qui nous permettra de révéler ce que nous sommes.
Quand je dis le mot mort, je suis en paix parce que
j’ai confiance, que j’ai découvert l’amour de Dieu et sais que la mort viendra
comme une fleur en son temps et que je vivrai dans mon corps spirituel au
meilleur de moi-même dans un monde de complémentarité et pas de rapports de
force. Nos frères qui sont morts ne dorment pas mais vivent dans leur corps
spirituel, évoluent, apprennent et rentrent de plus en plus dans ce qu’ils sont
vraiment. C’est une éclosion à la vie réelle.
La vie sur terre qui est si dure est une
préfiguration, une préparation pour nous libérer de tout un tas de
conditionnement pour rentrer dans une autre vie. Une préfiguration parce que
nous sommes souvent dans l’envers sur terre, nous ne sommes pas satisfaits et
bien qu’est ce que nous voulons vraiment, nous le vivrons, nous avons des
problèmes avec nos parents, nous allons vers notre vrai père et mère etc. Nos
enfants sont en conflit avec nous, tout cela sera réparé dans le temps et
l’éternité. Nous allons vers la réalisation de nos désirs les plus profonds,
alors au lieu de voir tout à l’envers, apprenons à voir le verre à moitié
plein.
Ce n’est pas du positivisme superficiel mais apprendre
à nous réjouir de ce que nous avons, voir à l’envers en retournant toutes mes
insatisfactions et en trouvant ainsi ce que je désir depuis toujours. Tout sera
réparé dans le temps et dans l’éternité.
En retournant comme un gant toutes mes insatisfactions
et manques, je retrouverai ce que je désire depuis toujours. Lorsque
j'étais abandonné à la naissance, Dieu
était là. Dieu est là dans tous mes passages, mes manques.
Comme je n’ai plus avoir peur de la mort, je la
prépare pour que tout se passe bien pour mes descendants. Si le médecin me dit
qu’il ne me reste que 3 mois à vivre, cela me donne un temps pour m’y préparer
sans oublier que la vraie vie commence lorsque je vais quitter mon corps
physique. J’entre dans la vie avec un grand V.
J’ai à prendre conscience de tout cela, j’ai été mal
préparé à la mort alors que le Seigneur vient nous faire sentir le monde
nouveau vers lequel nous allons, le monde de l’accomplissement, de la
complémentarité où chacun est à sa place, le monde de la paix, du vrai, de la
beauté.
Tout sera transfiguré, la nature, la musique, les
recherches. Si j’ai conscience de cela, je vais mieux vivre sur terre.
Quand on sait que l’on va partir en vacances, on
s’imprègne et s’y prépare et ressent une
joie à l’avance. Cela m’aide à accepter les petites difficultés quotidiennes.
J’ai la joie au cœur et même dans les moments les plus dramatiques, je peux
être écartelé et vivre en même temps une joie profonde comme lors d’un deuil,
il y a des moments d’abattements, de colère et en même temps des moments de
paix, des moments où cela s’ouvre, où je vais sentir une tendresse, m’affiner.
Tous ces passages me préparent au grand passage. Je
n’ai pas tout accompli sur terre, pas tout réussi, fait comme j’ai pu, fait des
erreurs, j’ai blessé et ai été blessé, je reçois ton pardon et offre mon
pardon. Je suis libéré parce que je n’ai plus de liens compliqués avec telle ou
telle personne parce que je les allège au cours de mon existence mais j’ai fait
ce que j’ai pu et me libère et vais vers toi et en allant vers toi, je le fais
pour toute mon hérédité, je le fais pour mes proches et mes descendants.
Quelle merveille de vivre chaque jour le mieux
possible sur terre tout en étant dans la perspective de l’éternité sans en
douter car je la vis déjà si j’ai expérimenté une seule fois cette grâce de
l’Esprit Saint, cette grâce divine où je me sens rempli pour connaître un tout
petit peu la joie du ciel. Alors oui, le meilleur est devant nous, nous nous
réconcilions avec la mort, nous n’en avons plus peur et la mort devient
l’amour.
Nous avons tous été blessés parce qu’il nous a manqué
la sécurité, la liberté, qu’il y a eu trop de rapports de force de nos parents
ou entre eux. C’est important de bien connaître nos blessures non pas pour
ruminer ou chercher des coupables mais pour mieux comprendre les autres. S’il y
a en moi un enfant blessé, je comprendrai mieux les autres et serai en
communion avec les autres.
Beaucoup d’entre nous, nous faisons beaucoup de soucis
pour nous, pour les autres, pour nos enfants. Nous avons à passer du souci à la
bénédiction : Seigneur tu bénis mes enfants, ce travail, cette opération.
Il faut passer de la revendication, la rébellion à une
acceptation positive, une intégration.
Il faut passer de la culpabilité lancinante à la
réceptivité à l’amour de Dieu ce qui demande de modifier l’image que j’ai de
Dieu. Dieu n’est pas quelqu’un d’intransigeant mais quelqu’un de réceptif qui
veut guérir mes blessures mais c’est à moi de présenter mes blessures.
Passer de la lourdeur à la légèreté, il n’y a aucune
blessure que Dieu ne puisse guérir pour que ces blessures deviennent
compassion, proximité, amour.
Seigneur tu viens bénir toutes mes blessures, celles que
je connais et celles que j’ignore, viens visiter toutes mes blessures, je les
mets dans ton cœur, tu viens m’embrasser partout où j’ai eu mal.
Au lieu de m’enfermer, me bloquer, agresser, me
blottir, dominer ou manipuler, je vais me laisser guérir pour avoir de
meilleurs rapports avec moi-même et les autres sans domination, possession,
manipulation.
Je me suis senti humilié. Quand ? On s’est moqué
de moi à l’école, de ma taille, mon nom, ma maladresse, ailleurs en famille, en
groupe .
J’ai eu un profond sentiment d’injustice, quand,
comment ? Quelqu’un d’autres choisi pour avoir la promotion que
j’attendais, mis de côté, dans mon enfance, quand j’ai été accusé à tort.. Quel
mot fait remonter en moi ce sentiment ? Si je veux connaître mon passé, il
suffit de voir qu’est qui fait aujourd’hui remonter en moi des sentiments
d’injustice. Que je dise oui à ces blessures pour que je ne les subisse plus.
Quand est-ce que j’ai eu le sentiment d’être
trahi ? Sentiment de trahison qui fait qu’aujourd’hui je me méfie, je
regarde certaines personnes de travers.
Quand est-ce que j’ai eu un sentiment de rejet ?
Mauvais résultats scolaires...
Sentiment d’abandon. Quand ?
L’humiliation, le rejet, l’abandon, la trahison,
l’injustice font le mot trahi qui est symbolisé par Judas
Ce qui me fait honte, c’est. Au niveau de la
sexualité, de ma recherche de la sexualité, honte de paroles qui ont fait mal,
d’habitudes que j’ai en privée, de mauvaises hygiènes de vie, ce que je ne
ferais pas devant les autres. Comme c’est beau lorsque quelqu’un dit à un
prêtre ou psychologue ce qui lui a fait honte dans sa vie. C’est si important
de parler de ses hontes.
Sixièmement, ce qui me dégoute, c’est ?,
Certaines personnes sont mal à l’aise devant du vomi ou des excréments, devant
des animaux (peur des araignées) alors que d’autres sont tout naturel.
Qu’est ce qui est lourd en moi. L’amour de Dieu attend
que je reconnaisse ces blessures pour qu’il les embrasse, pour ce qui est lourd
devienne léger et le fruit de tout cela est que je devienne humble et
compréhensif. Dieu n’est pas quelqu’un qui vient nous reprocher nos blessures
mais les aimer, qui les connaît et nous embrasse avec des larmes.
Huitième question : je me sens coupable de.. J’ai
des tocs, je nettoie partout.
Neuvième question : quand je suis en colère,
quelles sont les phrases poisons que je dis. Je dramatise plus et dis des
choses qui dépassent de loin ce que je devrai dire. Quelles expressions
maladroite que j’utilise quand je suis en colère
Dixième question : Phrases poison que j’ai
entendues, est ce que l’on m’a empêché de parler, attitudes qui m’ont le plus
blessé.
Onzièmement : réaction émotive, disproportionnée
quand ? Je le regrette ensuite. Pourquoi cette susceptibilité ? Quel
est le complexe qui est touché lorsque j’ai une réaction disproportionnée.
Ouvrir nos blessures pour qu’une onction vienne là où j’ai été blessé.
Douzièmement J’ai été accusé à tort de quoi ?
Cela me greffe sur Jésus qui a choisi l’injustice suprême pour sauver les
hommes.
13. Je n’ai pas su me défendre quand ? Devant
quelle ironie, quel humour ? Cela m’invite à trouver une parade
Il faut apprendre à me défendre non en faisant du mal
mais en me faisant respecter ; Est ce que j’ai appris à me faire
respecter ?
Trouver une phrase courte, une parade face aux
manipulations, à la possession.
Quatorzième question : j’ai particulièrement peur
de.
Est ce que c’est de me faire avoir, du jugement des autres, de l’avenir et je projette un
avenir sombre alors que l’avenir sera toujours différent de ce que je projette.
Le Seigneur vient rassurer chacune de mes peurs, peurs que mon côté adulte ou
nourricier n’arrive pas à rassurer.
Quinzième question : quelle attitude me
bloque ? Quand est ce que je me bloquais déjà adolescent ou enfant,
réflexion, regard de ma mère..Ainsi je me fais du mal et fais du mal autour de
moi.
Seizième question : je ne me sens pas compris
quand ? En famille, à l’école, dans mon couple, au travail.
Dix septième question : j’ai l’impression de ne
pas être écouté, entendu quand ? Qui m’écoutait d’une oreille distraite,
mon père, ma mère..
Je ne trouve pas ma place quand ? Dans quelles
circonstances je ressens cela et l’ai vécu dans le passé. Est ce que je trouve
ma place dans mon travail, mon foyer, ma communauté. Certains prennent toute la
place, d’autre le moins de place possible, quelle place prendre, ni trop ni
trop peu. Il y a une place pour moi partout où c’est ma vocation, travail,
famille, communauté, c’est à moi de la prendre justement.
Je n’arrive pas à pardonner, qu’est ce que je n’arrive
pas à pardonner ? Qui fait que j’en veux à Dieu, aux autres. Ces non
pardons se retournent sans cesse contre moi comme un poison que je me donne
jour après jour. Pourquoi en voudrais-je à quelqu’un alors que Dieu m’a tout
pardonné. Ce venin que je ne peux pas sortir me revient vers moi. Le pardon
n’est jamais donné totalement, c’est comme les écorces de l’ognon.
Je n’arrive pas à me pardonner quoi ? Qu’est ce
que j’ai fait ou dit qui fait que je m’en veux, cela peut être un choix de vie.
Il faut se libérer de tous ces regrets, ruminations pour entrer totalement
aujourd’hui là où je suis. Qu’est ce que je ne me suis pas pardonné ? Il
faut le dire à quelqu’un qui va m’accueillir inconditionnellement.
Je vais apprendre à ne plus accuser personne, ni moi
ni les autres, aime ton prochain comme tu t’aimes toi-même. Il faut demander à
Dieu la grâce de m’ouvrir à son amour qui vient tout nettoyer. Tout ce qui
m’alourdit tant et je m’en veux, c’est comme du sable dans ses mains et il a
tout pardonné et m’aide à tirer une fécondité de toutes ces blessures.
L’amour de Dieu vient transformer ces blessures en
fécondité, là où j’ai été blessé se trouve ma plus grande fécondité et je vais
être humble à cause de cette fécondité.
Quelle merveille que Dieu m’aime autant et dans mon
expérience de parent, n’ai-je pas ressenti beaucoup d’amour pour nos enfants ce
qui est une icône de l’amour de Dieu.
Il faut sentir l’amour et la
compréhension de Dieu pour chacune de mes blessures, Dieu qui va m’aider à
sortir de mes blocages, réactivités émotionnelles. C’est là que je vais
rencontrer Dieu, quelqu’un qui m’aime infiniment et comprend tout ce qui m’a
marqué. M’amener à ne plus fuir, agresser, me blottir dans un trou. Dieu vient
remplir nos trous, nos vides. Si je présente un dé à coudre, c’est un dé à
coudre qui sera rempli, une citerne, c’est une citerne qui sera remplie.
.
Ce mot mort me fait-il encore peur.
Vivre chaque jour en sachant que je vais mourir un
jour et que ce n'est pas un drame. Peut-être que je vais souffrir, vivre des
moments difficiles, même sûrement, mais quelle lumière après.
Comme nous sommes discrets sur la vie et la mort en
tant que chrétiens qui avons une bonne nouvelle à annoncer. Nous avons peu
d'informations mais le Seigneur veille à nous donner quelques éclairages. Les
bouddhistes ont un livre des morts, de même dans des milieux ésotéristes, on va
parler de la vie après la mort mais chez les chrétiens, on reste dans le vague,
on parle d'aller vers l'amour de Dieu, on projette des mal vécus de l'enfance
sur Dieu comme si en allant vers Dieu, il n'y avait plus rien de nous qui ne
puisse s'épanouir. C'est important de comprendre ce qu'est un père.
D'abord il faut bien comprendre ce qu'est le jugement,
on voit un tribunal qui nous envoie dans tel ou tel endroit selon ce que nous
avons fait. Or Il y a la crainte du jugement mais le jugement, c'est un mot
français mais le jugement, c'est un discernement : quand nous arrivons devant
l'amour total de Dieu, d'u Dieu qui ne nous en veut pas et nous reconnaissons
ce que nous avons désiré toute notre vie et arrivons devant un amour total sans
possession ni manipulation.
Nous sentons de tout ce qui dans notre vie a été
manque à l'amour et une guérison doit commencer, nous rendons compte que nous
nous sommes trompés dans toutes nos manipulations, projections et nous nous
rendons compte de toutes les fois où nous avons manqué à l'amour, des moments où
nous avons eu du mal à recevoir comme à donner l'amour, c'est une guérison, et
nous regrettons le fait de ne pas rendre aux autres tout ce que nous avons
reçu, il faut réapprendre à revivifier nos muscles de l'amour, c'est comme une
salle de gymnastique et je vais voir en revisitant toute ma vie dans l'amour de
Dieu tous ces manques d'amour et ce qui me gêne pour entrer totalement dans
l'amour de Dieu et cela va être ce nettoyage vers la lumière totale, l'amour
total.
Avoir peur de la mort, c'est quoi? C'est d'abord
projeter une fausse image de Dieu, comme si un enfant devait avoir peur de son
père, comme si le père du fils prodigue disait "maintenant, c'est trop
tard, tu as dilapidé mon argent", or ce n'est pas ce qu'il fait mais il
embrasse son fils.
Je voudrais dire aux personnes qui ont un sentiment
d'abandon ravivé dans une errance sentimentale, dans des couples difficiles
qu'il y a une raison à trouver dans l'enfance au niveau psychologique, un vide
que je retrouve dans mes relations. Mais il y a une raison beaucoup plus
profonde qui est que chacun d'entre nous a en profondeur abandonné Dieu. Nous
ne savons pas ce qui se passe en nous dans les rêves mais tout ce passe comme
si nous avons abandonné Dieu. Ce n'est pas seulement nos parents, Adam et Eve
mais chacun de nous porte une responsabilité d'avoir abandonné Dieu, nous avons
une responsabilité personnelle et nous en avons une trace dans notre profondeur
et une responsabilité personnelle. Tout ce passe comme si ayant abandonné Dieu,
le tout aimant, nous culpabilisions d'une culpabilité spirituelle et nous
provoquions des abandons par certaines personnes, nous nous punissions en
suscitant des abandons. Je vois comment le sentiment d'abandon est lié à un
abandon profond de Dieu et nous allons le retrouver: Voilà ce que sera la mort,
des retrouvailles avec celui que nous avons quitté.
Nous pouvons avoir peur de la décrépitude, la
souffrance. Dieu, les larmes dans les yeux, voyant le choix d'Adam et Eve, dit
vous connaîtrez la souffrance.
Heureusement qu'il y a la mort pour me libérer de mes
habitudes, enfermements. Il y a tout ce qui va se passer dans ce passage vers
la lumière et l'amour. Si j'ai rencontré l'amour du Père, comment penser un
instant que je ne serai pas accueilli les bras ouverts.
Que je regarde bien ce qu'il me reste de fausse image
de Dieu. Comment un père pourrait-il ne pas recevoir son enfant. Il y a en moi
des refus mais aussi beaucoup de blessures. Pourquoi ai-je été blessé dans ma
vie, suis insatisfait, c'est qu'en filigrane de tout, j'ai pu être déçu car
j'ai un étalon de référence dont je n'ai pas conscience qui est le vrai amour,
l'amour total, un étalon de ce qu'aurait été vraiment un papa ou une maman
aimante.
Je ne vais pas précéder ou provoquer la mort mais je
serai heureux d'aller vers Dieu et je sais que j'aurai à nettoyer tout mes
manques d'amour car pour respirer l'air pur, j'ai à me déconditionner. Je
l'accepte parce que j'ai envie de vivre l'amour total, parce qu'il y a un but
et ce but, c'est ce que j'ai cherché toute ma vie, vivre le grand amour.
Notre enkystement à tous dans notre égo fait qu'il est
nécessaire de faire éclater cela par la mort qui est une libération. Bien sûr,
nous n'arriverons pas à nous libérer de toutes nos blessures. Ce sont nos
problèmes psychologiques et héréditaires qui causent la souffrance. Il y a une
partie de nous-mêmes qui désire positivement la mort. Il ne s'agit pas d'en
finir mais de retrouver toutes nos recherches du grand amour et la mort est un
passage vers cette libération, ce grand amour. Lors de l'éclatement de notre
égo, nous allons retrouver l'amour total et voir tous nos manques d'amour, de
charité mais aussi toutes les blessures qu'il y avait derrière et nous allons
commencer un nettoyage. Tous ces nettoyages que je fais à présent présagent ce
que je ferai en allant vers Dieu.
Les gens disent "mais mon mari, mes enfants ne
sont pas pratiquants". Dieu a bien des façons d'atteindre les personnes et
nous ne savons pas quelle est leur relation avec Dieu, ils ont refusé mais nous
n'avons pas donné une image juste de Dieu et ne pouvons juger de l'évolution
intérieure de la personne.
Ce ne sera pas seulement une rencontre d'amour mais
aussi l'épanouissement de tous nos dons, facultés que Dieu a mis en nous. Au
cours de notre vie, nous ne pouvons tous développer et beaucoup de nos peurs ou
autres obstacles nous empêchent d'être vraiment nous-mêmes.
Avec Dieu, il n'est jamais trop tard. Nous allons
regretter de ne pas avoir suffisamment mis ces talents au service d'autrui mais
le Seigneur va nous donner l'occasion de le faire alors. Nous aurons tous une
fonction au ciel et aller d'accroissement en accroissement, de libération en
libération, de découverte en découverte.
Jésus en ressuscitant nous a montré vers quoi nous
allons. En guérissant, il nous a montré que le Seigneur va nous aider à guérir
de toutes nos blessures. Nous allons retrouver ceux qui nous ont quitté, cette
petite fille qui est morte, je vais la retrouver comme une belle jeune fille,
mon enfant mongolien, handicapé sera à l'aise dans son corps.
Nous savons vers quoi nous allons parce que l'au delà
a déjà commencé dans ma profondeur et nous devons nous exercer à aller de plus
en plus souvent dans cette profondeur car là, nous savons ce qu'est l'au delà et
n'avons plus de peur de la mort.
Pouvoir préparer la mort pour mourir en paix. La mort
est nécessaire pour nous libérer de ce carcan dans lequel nous nous sommes
enfermés. Se préparer, c’est nettoyer nos liens, nettoyer l’idéalisation que
nous avons fait de certains, pardonner. La mort est un passage vers la
plénitude, vers le déploiement total des qualités que Dieu a mis en nous,
allons mieux découvrir notre fonction pour aider les êtres humains sur terre,
aider à la paix, inspirer certaines découvertes. Il y a une circulation entre
le ciel et la terre par l’inspiration. Dieu est à l’origine de tout cela mais
il passe par des relais.
Si nous percevons bien cet agrandissement qui va se
passer au moment de la mort, la mort est commue un sablier, il y a un
rétrécissement avant un élargissement, une vue panoramique dans l’amour, alors
nous allons préparer nos proches à cela, mettre nos affaires en ordre. Ainsi,
nous allons relativiser nos erreurs.
Dans l’émission « retour en terre
inconnue », on voit des artistes vivre une vie complètement différente et
cela m’a fait penser au passage de la mort. Ils en reviennent bouleversés car
ils ont vécu une autre fraternité qui a ouvert en eux des horizons, comme si
ils avaient touché quelque chose de leur être profond, ils sont plus vrais
comme ceux qui ont connu une NDE, tous n’ont plus peur de la mort et sont
renouvelés.
Dans cette émission, la transformation chez ces
artistes, on peut l’avoir en étant projeté dans un autre milieu, un village de
montage et cela nous donne un aperçu du ciel, une vraie vie naturelle, simple
où nous allons retrouver ce que nous avons cherché dans notre vie sur terre.
Lorsque l’on montre à ces civilisations quelques mois plus tard des images
d’eux mêmes, ils regardent avec l’émerveillement des enfants, c’est ce que nous
allons vivre, des découvertes où l’enfant va applaudir et laisser tomber ces
fausses responsabilités que nous nous sommes mis sur le dos. La vraie
responsabilité, c’est d’être nous mêmes en servant les autres.
Tout notre perfectionnisme, nos idéalisations toujours
déçues s’expliquent par une recherche de l’image de Dieu et à la mort nous
rentrons dans un monde en harmonie avec nos désirs de paix, de communion. En
rentrons dans ce grand courant de l’amour, nous n’aurons plus peur de la mort
et pourrons faire de la mort une fête. Réconcilions-nous avec la mort, bien
sûr, elle peut être terrible dans le cas de la mort d’un enfant mais nos
proches nous disent qu’ils sont vivants et heureux.
Nous avons tous des expériences comme cela, à un
moment donné, nous avons touché un monde nouveau qui a fait ressortir le
meilleur de nous-mêmes et cela nous prépare au monde céleste.
Je peux vivre chaque jour mieux sur terre en ayant
conscience de ma mort et en allant vers une plénitude et je n’ai pas à en avoir
peur, le meilleur de moi-même qui va se déployer petit à petit, l’élargissement
de la conscience, la paix, la joie, l’amour au delà du psychisme, des
blessures.
Il faut que j’ai un émerveillement devant ce qui
m’attend, une envie de me dépouiller pour tout ce qui n’est pas cela pour le
vivre pleinement. Et pour cela il faut que je développe un regard transfigurant
et transfiguré que j’ai déjà quand j’observe parfois la nature.
« C’est toujours pareil, rien n’a changé »
disent les gens mais en même temps, c’est toujours différent.
On reconnaît quelqu’un parce qu’il y a une certaine
façon de penser, vision, allure. Autant c’est important de voir en nous
l’aspect stable, autant c’est important de voir l’aspect qui change au
quotidien. De même la nature, les arbres, le ciel, les rivières ne sont jamais
pareils.
Il faut aller vers plus d'unité et en même temps voir
tout ce qui bouge en moi. Il y a une richesse extraordinaire en moi dans le
bien comme dans le mal. Lorsque j’aurais compris cela, je ne dirais pas ces
phrases du gens « je te connais, je te connais comme si je t’avais
fait ».
Bien sûr un défaut que j’ai est toujours là (fumer,
boire), mais je ne parle que d’un petit bout de moi.
Il y a des phrases qu’il ne faut plus dire car elles
ont beaucoup plus de portée intérieure que l’on ne croit. En disant « rien
n’a changé », je bloque le changement au lieu de dire voilà les petits
progrès que j'ai fait depuis la dernière fois. J’encourage les petites pousses
de changement au lieu de dire « rien n’a changé » ce qui est une
façon de ne pas vouloir changer.
Tout change petit à petit et j’accompagne positivement
le changement.
C’est toujours pareil parce que je regarde d’une façon
restreinte avec mes mêmes lunettes négatives. La vie qui jaillit en moi est
toujours enrichissante. Marseille est chaque fois différent. Je ne prétendrai
pas avoir tout vu comme si je connaissais le vieux port mais chaque jour, je
découvre ce qui jaillit.
Voir chaque jour les choses d’un regard neuf. Voir les
différentes utilisations d’une boîte de conserve vide. Mc Gyver arrivait à
approcher n’importe quel objet en lui trouvant de nouvelles utilisations. Ce
qui va enrichir ma vie, c’est de voir les autres mais aussi la nature et les
objets avec un regard différent. Ainsi je vais aller à la découverte. Je peux
passer ma vie dans la même rue d’une ville et découvrir chaque jour des aspects
différents.
Ne plus dire « c’est toujours pareil » et
accueillir la vie qui change sans cesse.
A la campagne aussi, je vais découvrir chaque jour des
choses différentes.
L’humilité, c’est découvrir chaque jour les cadeaux de
Dieu sans me les approprier et sans penser que je connais tout.
La pauvreté consiste à au lieu d’être plein de mes
certitudes et croyances, d’aller chaque jour à la découverte, voir autrement.
Nous n’avons pas le même point de vue (exemple de l’éléphant). L’humilité est
de reconnaître qu’aucun d’entre nous a une vision complète de la réalité. Ainsi
nous allons nous enrichir par des points de vue différents. On peut être
vraiment chrétien et écouter ce que d’autres religions ont à nous apporter, il
n’y a pas la vérité d’un côté et l’erreur de l’autre. C’est encore plus vrai
entre dénominations chrétiennes, que chacun soit conscient de son joyau mais
aussi du joyau des autres.
Dans un couple, j’’ai idéalisé certains aspects ou
exagéré certains défauts or tu n'es pas toujours pareil avec tout le monde,
parfois tu es prise d'un fou rire avec
un commerçant etc.
Tu n’es pas toujours pareil, c'est fondamental pour la
vie conjugal, amical pour ne pas enfermer l’autre dans un seul aspect regard
toujours identique. De même lors d’un service, on peut dire "cela va, on a
compris", mais est ce que je suis sûr d’avoir compris. Une seule parole
comme "dis seulement une parole et je serai guéri" peut changer une
vie. De même si Dieu me dit "je t'aime", je peux le prendre avec ma
tête mais si je le prends dans mon cœur profond, je vais l'approfondir toute ma
vie, cela peut être le mouvement de toute ma vie. « Dieu est
amour », un seul mot approfondi n’est jamais pareil. Avoir une vision
panoramique est fondamental, ne pas s’arrêter, s’obséder sur un point.
La plupart des gens qui viennent voir un
accompagnateur sont obsédées par quelque chose, un enfant, une difficulté et au
lieu de prendre du recul, être dans la sérénité, ils sont obnubilés. Il faut
voir le problème, lâcher prise en n'oubliant pas que l'autre est autre même si
c'est mon enfant. Je peux l'écouter, le bénir mais tout cela pourrait se faire
d’une façon beaucoup plus légère.
C’est peut être le même enfant qui me pose les mêmes
problèmes mais le défi, c’est d’apprendre à réagir autrement. C’est toujours
pareil, il s’enferme dans sa chambre, je trouve du shit dans ses poches mais je
peux changer mon attitude, mon comportement. Nul n’est prophète en son pays,
souvent je suis le plus mal placé pour changer mon enfant mais je peux le
bénir. Livre qui face à un alcoolique propose que l'on bénisse Dieu pour le
fait qu'il boive, pour la boisson et il arrête de boire. Il y a la démarche
paradoxale qui consiste à faire l'inverse de ce qu'elle attend, elle attend
qu'on lui reproche et on ne lui reproche pas. Souvent en confrontant un problème
avec notre égo volontaire on augmente le mal, en étant plus léger, on permet à
Dieu d'agir.
En ayant un
panorama plus grand tout en se donnant des objectifs de changement, on peut
évoluer.
Même dans le bonjour, dans la voix, le visage qui dit
bonjour, tout est différent à chaque instant même si l'enveloppe extérieure est
identique.
Découvrir la richesse de la réalité va rendre ma vie
beaucoup plus heureuse.
L'approche paradoxale peut marcher. Pour l'ordinateur,
une approche serait de dire "mon fils, tu n'as pas passé assez de temps à
l'ordinateur, tu n'y a passé que 3 heures" mais l'essentiel, c'est de voir
que le changement doit venir de Dieu, nous ne sommes que des relais, le chef
d'orchestre, c'est Dieu, nous ne sommes que des instrumentistes, en prenant le
rôle de chef, je risque d'enfermer l'autre dans son problème. J'ai le droit
d'agir d'une façon normative ou autoritaire mais il ne faut pas que je ne fasse
que cela, me cristalliser dans une seule vision.
Notre façon de penser nous déforme constamment,
"il est ceci ou cela" toutes ces sentences doivent être passées au
tamis du réel et au tamis de mon cœur.
Pour que j'arrive à être plus vivant, je n'aurais pas
le même langage avec chacun, bref et pudique avec les gens stoïques, avoir de
l'empathie avec les gens plus sensibles pour qu'ils se sentent compris, plus
clairs avec les organisateurs, travailleurs, rire avec les rebelles plutôt que
de leur donner des normes. Ainsi je ne serai pas un manipulateur mais quelqu'un
qui ouvre sa vison en ne parlant pas toujours le même langage, en découvrant
plusieurs facettes de ma personnalité et l'entraînement consiste à voir des
choses que je n'ai pas vu auparavant, des gens autrement en les comprenant
mieux, comprenant leur passé. Avec cette vision ouverte, panoramique, en
relief, je vais mieux écouter les autres.
Rien n'est jamais pareil, tout est toujours changeant.
Il faut que je découvre toutes mes facettes et avec tout cela faire une unité
composée de quantité d'éléments différents.
La vérité nous affranchira dit Jésus, la vérité, c'est
que je ne te connais pas et c'est encore plus vrai dans la vie conjugale ou
communautaire car on se fixe sur certains défauts de son conjoint, au bout d'un
moment, on ne voit plus que cela et un étranger va voir autre chose. L'on dit
alors c'est vrai, je ne l'avais pas vu, je l'avais oublié. Il y a un peu de
vrai et un peu de faux dans tout. Dire mon épouse veut dire que
je le vois à ma façon, il vaut mieux dire Marie, Claude ou Nicole. C'est
pour cela que c'est si important d'avoir d'autres points de vue. Une épouse
dira "si vous le connaissiez à la maison, qu'il est hypocrite" mais
ce n'est qu'un aspect de son mari, d'autres lui diront "mais il est
formidable". Il a d'autres facettes
mais à un moment donné dans une relation on se cristallise dans des scénarios
répétitifs. Chanson de Sardou "mon père", montre qu'il est à la fois
tout cela, un bougon râleur qui se termine par papa, "j'aimerais que tu
sois à côté de moi, papa". La vérité c'est que ce papa mort est bien là à côté
du fils, que le fils doit découvrir d'autres aspects de lui.
Dans les éloges funèbres, on se demande si l'on parle
de la même personne, eh oui, on parle d'une autre facette, il y avait un carcan
qui s'était mis en place à la maison et qui ne te définit pas. Aujourd'hui je
découvres d'autres aspects et c'est tout cela papa. Au lieu de voir un bougon
fermé, et il y avait cela aussi, c'est vrai, je vais voir un cœur qui avait
besoin d'amour, qui n'a pas su le montrer et qui a su mettre de la générosité dans
certaines actions, de la joie ailleurs. Evidemment, je vais dire "mais il
n'est pas heureux chez nous mais au lieu de dire "c'est un
hypocrite", je vais dire, il y a aussi cette facette en lui ce qui va me permettre au delà de la mort de me
réconcilier avec lui.
On peut dire qu'au moment où nous mourrons, nous
quittons ce corps qui a donné un sentiment d'unité mais qui change chaque jour,
qui n'est qu'une expression que l'on anime de l'intérieur et que l'on habite,
qui n'est pas nous mais que l'on doit remercier et que l'on va quitter. Je vais
découvrir de plus en plus ce qui m'habite car je ne vais pas seulement vivre un
grand amour mais une grande fécondité et je vais contribuer à ce qu'il y ait de
plus en plus de bien dans l'univers. Déjà je connais si peu les habitants de la
terre et petit à petit, je vais être dans la découverte, je passerai l'éternité
à découvrir et nous n'aurons jamais fini de découvrir l'immensité de Dieu, de
sa création. Même une simple parole entendue à la messe peut être approfondie
chaque jour.
La foi ce n'est pas quelque chose d'intellectuel est
quelque chose de vécu profondément chaque jour dans une recherche de mieux
aimer, d'aller chaque jour plus profondément, en ouvrant sa vision et ainsi je
ne pourrais plus dire "c'est toujours pareil" et ne me cantonnerai
plus à un seul défaut ou une seule caractéristique.
Nous avons reçu un certain nombre d’injonctions, de
phrases moralisantes, qui d’un côté nous structuraient mais en même temps
réduisaient la vie et nous empêchaient d’être ce que nous sommes vraiment. Cela
a pu donner des personnes qui s’annihilent, se gomment.
Parfois, j’entends « je suis toute donnée »,
ce n’est pas vrai, j’ai des attentes. Quand on dit il faut, c’est le parent
normatif, il faut que l’adulte fasse un tri. On confond l’ego psychique et le
moi intérieur spirituel. Je serai égoïste chaque fois que je vais revenir sur
moi, me comparer, que je suis coincé entre un idéal irréaliste et une mésestime
de moi, ce qui crée un énorme décalage qui finit par m’annihiler. Le bon moi
que Dieu me construit, se donne des objectifs réalistes, est capable d’avoir
des objectifs à long terme mais qui sait qu’il y a un long chemin à parcourir,
toute notre vie et après la porte de la mort. Ainsi il y a moins de retour dans
l’égo qui se juge, se compare, se culpabilise.
Si je veux être parfait à l’instant, ou je vais
m’illusionner ou je vais me culpabiliser.
Il faut comprendre « il ne faut pas être
égoïste » comme arrêter les retours sur moi où je me juge et juge les
autres. Il faut reconnaître le panorama de mes qualités et défauts pour me
donner des objectifs de changement. Plus j’aurai conscience des qualités qui
m’habite, si l’on m’attaque sur mes défauts, je l’écouterai sans me sentir
déstabilisé.
Jésus a montré l’exemple de quelqu’un debout qui
savait trancher et ne se détériorait pas. Est-ce que je libère suffisamment la
vie qui est en moi ? Si je confonds l’égo avec le moi profond, je risque
de m’annihiler avec des phrases poison en comprenant mal « je ne dois pas
être égoïste », en passant beaucoup de temps à m’évaluer, à me juger sans
me changer.
Quand je fais la différence entre l’égo et le moi
profond, je renvoie aux poupées russes, au-delà des couches psychiques, il y a
le moi profond qui joue de rôle d’une pièce unique du puzzle, c’est l’endroit
où Dieu a mis en moi un potentiel, une vocation, un ministère, des qualités
uniques. Il y a un endroit lourd qui marine dans son jus, c’est l’égo et un endroit
léger, comblé d’amour, c’est le moi profond. Si l’égo cherche à être comblé
d’amour, il va demander à gauche et à droite et n’être jamais satisfait, un
trou va toujours se sentir vide. Notre égo risque d’idéaliser des relais dont
aucun ne pourra vraiment nous combler surtout si nous n’avons pas un bon moi
pour créer un fond au puits, un bouchon au trou. Au fond de moi, je suis
beaucoup plus heureux que je ne crois parce que là, je reçois l’amour total,
comblant de Dieu.
Autant l’égo se débat dans des demandes, exigences,
soumissions, dominations, autant le moi profond est dans la sérénité, le moi
profond est, c’est là où je suis. Dans l’égo, je me confonds avec ma
personnalité qui s’est construite au contact des autres.
N’être pas égoïste veut dire de découvrir l’endroit
profond où Dieu m’habite et le mettre à jour progressivement au cours de ma
vie. Etre égoïste, c’est s’éloigner de la création de Dieu en moi, être
dépendant de mon environnement, mes parents, ancêtres, mon milieu m’ont appris
et n’avoir pas fait le tri. Avec mon moi profond, mon étalon sera la parole
profonde de Dieu qui me dit « tu es mon enfant bien aimé » et en qui
j’ai mis des qualités. Comme je sais faire la différence, je serai locataire et
non propriétaire des qualités que Dieu a mis en moi et j’aurai le désir de les
faire croître et multiplier. Je vais dans mon égo chaque fois que je vais me
restreindre à un défaut ou une qualité que je vais porter aux nues,
m’identifier à une qualité ou un défaut alors que le moi profond a une vue plus
panoramique, il est dans la coopération, dans le service, dans la
complémentarité.
Ne pas être égoïste, c’est approfondir la vie de Dieu
en moi, les qualités qu’il a mis en moi.
Nous confondons l’égo et le moi profond spirituel. Se
connaître, c’est arriver à accoucher de son identité véritable, l’accueillir
comme un cadeau. Certaines approches psychologiques s’occupent trop des poupées
intermédiaires sans s’occuper de la poupée centrale où se trouve l’amour de
Dieu et certaines approches chrétiennes ignorent ces couches intermédiaires et
sont dominées par elles. La vraie humilité serait d’accueillir le moi profond
et s’aimer soi-même en prenant soin de la création de Dieu en moi, sans la
comparer aux autres. Si dans un repas, j’ai dans mon assiette les mets que
j’aime le mieux, je ne vais pas regarder l’assiette du voisin. Plus je découvre
les mets dans mon assiette, plus je vais faire goûter aux autres ces mets et
ils feront de même. Image du ciel et de l’enfer. Il y a les mêmes mets dans les
deux cas, la même source d’amour mais dans un cas on cherche à se l’approprier,
dans l’autre à la partager.
La surabondance de joie et d’amour que je découvre en
moi va me donner envie d’en donner aux autres, si je l’ai vue en moi,
accueillie, je vais le faire avec les autres.
Si j’en reste aux couches intermédiaires de la poupée
russe, je ferai la même chose avec les autres et serai tout le temps dans une
espèce de rumination qui n’est pas un épanouissement du don de Dieu en moi.
Est-ce que je dis merci à Dieu pour les dons qu’il a
mis en moi et dont j’ai envie par surabondance de faire profiter les autres.
Le véritable non-égoïsme, c’est de rendre à Dieu ce
qui est à Dieu. Si je ne suis pas dans l’égo, je vais découvrir mon être réel
profond et plus je serai conscient de mon être réel, plus je serai bien dans ma
peau, plus je ferai de bons choix et plus j’aiderai les autres à faire de bons
choix. Je verrai en l’autre qu’il a plusieurs couches comme moi et saurai
qu’au-delà de ses blessures, il a reçu un don merveilleux.
Etre égoïste, c’est s’approprier son être profond et
je dis je suis le meilleur ou une qualité ou souvent un défaut.
Pour découvrir son être profond il faut se demander
quelle est ta vocation, qu’est ce qui te rend vraiment heureux quand tu le
fais ? Retrouver tous les moments de ma vie où j’ai été en accord avec mon
être profond, je me suis dit « là, c’est moi », là je déploie les
qualités que Dieu a mis en moi.
Il faut être capable de dresser la liste des qualités
et défauts qui m’habitent et je travaille dessus.
Voilà la vraie humilité, c’est de recevoir son être de
Dieu, prendre conscience de ses qualités et défauts pour décider ce qu’il faut
changer en moi, Prendre Conscience, Décider, Appliquer.
Plus on a un panorama large de nos qualités et
défauts, moins on se sentira susceptible si on attaque une de nos qualités et
défauts. Je relativiserai mes qualités et défauts. Je ne suis pas que cette
qualité, ce défaut.
Il y a en chacun de nous un diamant et un écrin,
l’égo, pour mettre en valeur le diamant mais l’égo ferme le diamant ou se
l’approprie.
Je n’ai pas peur de la mort mais de la souffrance et
j’accepterai tous les nettoyages nécessaires pour que ma petite lumière soit au
service de la lumière.
Honorer Dieu et le glorifier pour ce qu’il a mis en
moi. C’est moi et en même temps je rends tout cela à Dieu et à mes ancêtres
pour en faire le tri. La mort ne me fera plus peur car j’y verrai un
déploiement de mon être intérieur. Comme c’est curieux d’être chrétien et
d’avoir peur de la mort.
Cela ne veut pas dire que je vais hâter ou provoquer
la mort mais j’y serai prêt car je vis en moi une autre réalité pas désincarnée
qui ne cesse de grandir. C’est l’égo qui a des angoisses, ma seule ambition,
c’est de partager un peu cette paix de mon moi profond. Plus je serai conscient
de ce moi profond, plus je serai capable de dire mes qualités comme mes
défauts, prendrai conscience de ce que j’ai à améliorer et le mettrai chaque
jour en pratique et verrai mes échecs non comme des péchés au sens lourd du
terme mais des erreurs.
Dans la ronde des élus de Fra Angelico, chacun est
différents, se réjouir de ce que l’on est parce que je mets de plus en plus la
création de Dieu en moi en étant humble, sachant que cela prendra du temps, et
en ayant le but de m’améliorer un peu chaque jour.
Pour beaucoup d’entre nous, il y a des saisons
préférées, le printemps et une partie de l’été et une difficulté à entrer dans l’automne
et l’hiver comme si ces saisons étaient un mauvais moment à passer. Se
réconcilier avec les quatre saisons comme l’a fait Vivaldi. Pour mieux vivre
avec Dieu, il faut accepter ce qui est et chaque saison. En automne, les arbres
s’allègent et heureusement sinon il y aurait trop de végétation. Certains
d’entre nous restent trop dans l’été et ont du mal à s’alléger de ce qui est en
trop pour plus s’intérioriser et se préparer au printemps. Les quatre saisons
sont une belle image de notre vie. L’automne avec les fruits de l’expérience,
le discernement, l’âge de la sagesse avec le dépouillement et la rentrée dans
la profondeur pour vivre plus intensément la vie puis l’hiver, la danse des
arbres, les bourgeons qui apparaissent dès l’automne et qui rougissent pendant
l’hiver pour être prêts à éclore au printemps.
Est-ce que c’est comme cela que je vis mon automne et
hiver quand j’avance en âge, quand j’ai un passage difficile dans ma vie qui
entraîne un dépouillement, une perte des habitudes anciennes pour me préparer à
un renouveau (deuil, séparation, chômage). Toutes ces étapes sont des étapes
d’approfondissement vers un intérieur pour devenir plus moi-même pour qu’à
chaque printemps, je reparte plus rajeuni, rafraîchi quelques soient les
épreuves que j’ai traversé, de tout Dieu fait un bien, j’ai un passage à faire
vers plus d’intériorité.
Je peux repositiver et surtout voir les choses dans la
lumière de Dieu et pour Dieu toutes les saisons sont belles, dans l’hiver de
notre vie nous allons vers l’essentiel, les personnes s’affinent et vont dans
l’allègement final. Si j’ai travaillé l’acceptation positive, le rythme des
saisons, je vais mieux avancer en âge et comprendre la beauté et il y aura en
moi plus de finesse dont mon entourage profiter.
Toutes les saisons sont l’analogie de ce qui se passe
dans ma vie lorsque j’ai un processus d’évolution et des transformations
nécessaires. Nous cheminons avec des cycles dans notre vie. La nuit il y a le
soleil quelque part et je le sais de même dans ma vie lorsque j’ai l’impression
que Dieu est absent, il est toujours présent sinon je m’arrêterai de vivre
immédiatement.
Je suis responsable de m’enfermer chaque année dans
des idées comme dire que l’on va « vers la mauvaise saison ». Or tout
est nécessaire et il faut se réconcilier avec chaque saison, l’enfance, le
nouveau départ, l’équilibre de l’été, la fécondité, le dépouillement de tous
les excès et les couleurs de l’automne.
Il y a le feu intérieur de la cheminée en hiver et mon
feu encore plus intérieur que je trouve dans le dépouillement. A l’automne de
ma vie, les bourgeons de la vie éternelle sont là et j’en aurais d’autant moins
peur que je me suis préparé au cycle des saisons dans des épreuves au niveau de
la santé, sentimentales, professionnelles, moments de passage où je me
déshabitue de l’ancien pour faire naître du nouveau.
Ai-je appris à me dépouiller pour rejaillir nouveau au
printemps. Si tu as du mal à dire ton âge, interroge toi, regarde la beauté de
certaines personnes à la fin de leur vie. Si j’ai appris les saisons, les
passages, je vais avec l’âge être une lumière pour mes proches, avoir la beauté
d’une vie totalement offerte.
Dieu n’a pas voulu la mort mais heureusement qu’il y a
la mort sinon nous resterions toujours enfermés dans nos handicaps pour sortir
de l’hiver et entrer dans le printemps du purgatoire. Nous avons du mal à
accepter notre âge mais aimerions-nous rester toujours enfant, toujours
adolescent, toujours adulte. Avec l'âge adulte nous sommes amenés à réfléchir
sur nos limites, sur le fait que nous ne sommes pas surpuissants et entrer dans
plus de charité. Si j'ai compris l'importance de la confiance, on se dit je
passe à une autre phase.
Nous pouvons devant une difficulté de l’existence ou
plonger ou repartir plus fort intérieurement. Nous avons tous eu des
difficultés dans notre vie. Si nous avons compris que de tout, Dieu fait un
bien, nous accepterons les automnes et l’hiver et les verrons autrement.
L’hiver, les paysages sont complètement différents de l’été mais pas moins beau,
quand toutes les feuilles sont tombées, on voit des choses que l’on ne voit pas
en été. Voir différemment les âges et les cycles de chaque année.
Si je suis à l’extérieur de moi je préfère le
printemps et l'été mais ai-je aussi appris à voir l'importance de l'automne et
de l'hiver? Je le saurai si étant plus jeune, je vois l'estime que j’ai pour
les personnes âgées. Est-ce que je ne vois que le fait qu’elles ont des rides
montrant la vie d’une personne ou vois-je la beauté d’une vie donnée comme
celle de mère Térésa. Ai-je appris à ne pas me focaliser sur un défaut de mon
corps ou de ma vie ? J’ai appris à faire deux parts de ce que j’aime et
n’aime pas mais aujourd’hui le Seigneur me propose de me réconcilier, à vivre
le prochain automne ou hiver en sentant toute la nature qui se prépare.
J’entends souvent « je n’ai pas avancé d’un pouce, suis à la case
départ » si j’ai appris à sentir les transformations intérieures je ne
dirais pas cela et comprendrais que je suis en train de vivre des changements.
Si je n’avance pas dans la vie, il faut bien qu’il y ait des évènements
extérieurs qui cassent ma coquille, mes murailles. On peut reconnaître
quelqu’un qui a été transformé par une souffrance et qui l’a accepté et est
devenu plus humble, ceux qui ont refusé la souffrance ou ne l’ont pas vécue
consciemment sont beaucoup plus durs. Il faut que j’accepte toutes les périodes
de ma vie.
Apprendre l’originalité et la spécificité de chaque
journée. Il n’y a jamais exactement les mêmes saisons, journées.
Depuis que je suis petit, je suis passé 60 fois par
les saisons, en ai-je tiré une expérience ?
Ai-je compris qu’à chaque printemps, il y aura un été
etc.. Est-ce que je vis lors d’une épreuve dans la vision du printemps qui va
suivre. Thérèse savait qu’il y avait un printemps derrière en voyant la
fécondité de ses épreuves. Ai-je compris qu’il y a une beauté de tous les âges,
certains ont court-circuité leur enfance ou adolescence et d’autres qui restent
en arrière. Quels sont les passages auxquels je n’ai pas dis oui ? C’est
moi seul qui fait obstacle à l’amour de Dieu qui de tout fait un bien, qui
irrigue toute ma vie et fait quelque chose de positif de toutes mes épreuves.
Quel obstacle je mets au courant de l’amour de Dieu qui de tout fait un bien,
au GPS de Dieu qui m’amène au port ?
Le soleil de l’hiver qui passe à travers les arbres et
entre dans les maisons parce qu’il est à l’horizontal.
Les hommes s’acclimatent à des environnements très
différents, du Groenland à l’Afrique. Toute ma vie va consister à s’adapter à
des environnements différents et à trouver le meilleur moyen d’y réagir. Il
faut s’adapter aux saisons et même mieux les apprécier toutes. Il faudrait
mettre sur une feuille de papier tout ce que nous aimons dans les quatre
saisons et ce que nous n’aimons pas. Il y a un tri à faire pour repartir plus
léger dans mon axe.
Accepter les choses, les saisons telles qu’elles sont.
L’expérience de mes ancêtres m’apprends à repartit, rebondir, comme c’est
extraordinaire de voir comment les hommes repartent après une guerre, une
catastrophe.
Passer du soleil extérieur au soleil intérieur.
Cheminée, appareils qui refont la lumière du soleil et lumière intérieure. Au
fur et à mesure que j’aurai traversé toutes les épreuves et transformations, je
deviendrai un vitrail plus transparent pour la lumière de Dieu.
Voilà ce que nous disent nos parents, ce
qu’ils nous disent après la mort
Se réconcilier avec ce qu’il y a de meilleur dans
mon père et ma mère, comprendre ce qu’ils ont vécu mais en même temps je fais
le tri. Au meilleur de soi un parent dit à ses enfants libère toi de ce que
j’ai pu te transmettre de lourd, nos problèmes de couple non résolus, ma façon
culpabilisée, culpabilisante de vivre ou de ne pas vivre la pratique
religieuse. Personnes qui ont rejeté l’église à cause de ce qu’ils ont vécu
dans des pensionnats religieux. Nos ancêtres nous demandent pardon et nous
demandent après la mort de nous libérer de ces lourdeurs. Personne qui ouvre
livre « Choisis la vie » tombe sur page « Libère-toi de ce que
j’ai pu te transmettre » et la page précédente « je te demande
pardon » pour toutes les fois où je t’ai rabaissé, critiqué, jugé. Voilà
ce que nous disent nos parents qui n’ont pu le faire dans leur corps physique.
Au-delà de la mort, ils viennent nous demander pardon et les pardons se
rencontre des deux côtés du voile, nous regrettons de ne pas les avoir assez
aimé, d’avoir été insupportables. Libère toi de ce que j’ai pu te transmettre,
dire du mal des autres absents ce qui t’a amené enfant à penser « qu’est
ce que l’on doit dire de moi quand je ne suis pas là ». Non, tu n’es pas
un incapable, je suis à tes côtés pour t’aider, je t’aime et vois toutes les
conséquences des paroles que je n’ai pas pu te dire. Sois toi-même homme mais
avec un cœur d’enfant. Par amour pour eux nous avons à faire le tri dans ce
qu’ils nous ont donné et dans le modèle qu’ils nous ont présenté. « Ne te
sens pas obligé de continuer mes erreurs, sois toi-même, aujourd’hui nous
voyons les conséquences et te demandons pardon ». Nos parents nous
demandent pardon et nous invitent à nous libérer pour les libérer eux-mêmes et
donc par amour pour eux, nous avons à faire le tri dans ce qu’ils nous ont
transmis.
C’est ce que nous disent nos parents après
leur départ du corps physique lorsqu’ils prennent conscience des conséquences
de leurs pensées et leurs actions. Nous ne sommes qu’un relais, c’est Dieu qui
t’a voulu, structuré, aimé, te soutien, te libère, le reste est passé à travers
nous mais à travers nous il y a eu beaucoup de déformations. Libère toi de ce
que j’ai pu de transmettre qui n’était pas dans l’amour de Dieu. Avant sa mort
un parent peut dire « surtout publiez cela » et sentir après sa mort que
ces écrits ont besoin d’être nettoyé et essayer d’empêcher que leurs enfants
publient cela, enfants qui par fidélité étroite vont vouloir publier ces
écrits.
C’est important que l’esprit saint nous
inspire les tris à faire. Etre fidèle à son hérédité, ce n’est pas transmettre
les mêmes erreurs mais être des petits nettoyeurs d’hérédité, ne pas
transmettre l’ironie mordante, le masochisme etc.. Il faut se détacher dans
tous les sens du terme et me nettoyer de ses tâches.
Je ne suis pas seul. J’ai retrouvé après mort
de mes parents un livre d’un ancêtre où il s’adressait aux générations futures.
Du côté de mon père qui n’était pas croyant mais qui avait des ancêtres
religieux ce message disait aux générations futures de vivre dans l’amour de
Dieu.
J’ai à sortir mes poubelles pour renaître, ne
plus être d’abord l’enfant de mon hérédité mais l’enfant de lumière, de Dieu et
c’est ce à quoi me poussent mes ancêtres convertis. C’est à Dieu que j’ai à être fidèle et à obéir
mais l’obéissance à Dieu n’est pas la même que celle à un père autoritaire ou
une mère castratrice. Mes ancêtres me demandent de me dépouiller de mon
hérédité pour rentrer totalement dans ce que Dieu me propose d’être car c’est
en étant libéré que je serai heureux, en prenant ma place, toute ma place mais
rien que ma place. C’est parce que je fais bien chaque jour la tâche que j’ai à
accomplir, en l’accomplissant avec le plus de sens que le monde ira mieux et
que la civilisation de l’amour va se développer. Il faut arrêter toutes les
pensées parasites pour accomplir au mieux la tâche que j’ai à faire et savoir
lâcher totalement après cette tâche. Dire Seigneur tu en fais un bien et de
toutes nos difficultés que nous avons traversées, dire Seigneur, cela va servir
de fumier pour ton action, tirer la leçon, ne pas se décourager, offrir et
faire le mieux à chaque instant ce que nous avons à faire.
Le message que des parents devrait dire à
leurs enfants adultes « fais le tri, efface les paroles négatives que je
t’ai dit, pour moi, cela va être un poids lourd après la mort ».
Accueillons leur demande de pardon, libérons-nous ! Libère-toi de ce que
j’ai pu te transmettre.
Dire des messes, c’est formidable, bénir ses
parents, ancêtres, penser à eux mais pas avec regret mais en continuons un
escalier d’amour vers Dieu. Ce qui va leur faire le plus de bien, c’est que
nous puissions entendre leur demande de libération à notre niveau.
Nous ne sommes pas des saints mais libère-toi
des habitudes de pensées et agir que nous t’avons transmis. Toi qui te sens jalouse
de ta sœur et qui voudrait te libérer de ta jalousie et quand tu vois que ton
chef au travail privilégie tel assistant, tu te sens jalouse, tu te sens aussi
jalouse de ton mari auquel tu vois assez vite des maîtresses potentielles.
Tu risques d’introduire un problème par tes
vécus anciens, il faut te libérer. Est-ce que c’est de la jalousie qu’il faut
te libérer, de l’orgueil, d’un côté cassant, côté plaignant, d’une
dévalorisation de toi-même, tout cela tu l’as vu dans notre famille et tu t’es
dit que tu ne recommencerais pas mais ce n’est pas facile.
Libère-toi de ce que j’ai pu te transmettre,
cela va m’aider à évoluer, à m’alléger.
L’étalon de ta vie, c’est Dieu, tout autre
étalon que tu aurais pu déifier que ce soi ton père ou quelqu’un d’autre, je
t’invite à le faire descendre de son piédestal et à faire le tri d’autant que
certaines idéalisations cachent une agressivité refoulée.
Ainsi j’ai rencontré une personne qui
idéalisait son père qui le rabaissait devant ses professeurs. Il disait j’admire
mon père mais pas j’aime mon père. Son père après la mort, lui a sûrement
demandé pardon et dit des paroles d’amour qu’il ne lui avait jamais dites, il a
dû lui dire « je suis fier de toi, je sais tout ce que tu a dû traverser à
cause de moi, j’ai enfreint des règles en t’écrasant, brimant ta créativité, ta
sensitivité et quand ta femme se plaint que tu ne sais pas montrer ton amour,
j’y suis pour quelque chose. Aimes-toi plus, reçois l’amour de Dieu pour toi
pour que quand tu passes à toi, il y ait un vrai et bon amour parce que tu
t’acceptes. »
Si le Seigneur t’a relevé, tu relèveras les
autres, si tu passes ton temps à te critiquer, te faire du mal, tu feras la
même chose avec les autres. Alors libère-toi de ce que nous avons pu te
transmettre de négatif, de contraignant.
C’est ce que devraient nous dire nos parents
avant de mourir ou qu’ils nous disent
après la mort, tout est toujours possible. Dieu seul est amour, sainteté,
vérité, nous nous étions imparfaits, alors s’il te plait fait le tri.
Rien de plus terrible que la notion de
patriarche ou matriarche, personnes qui sont vus comme un idéal et ont pourtant
bien des défauts et écrasent ceux qui sont autour d’eux.
On juge des gens très bien ou très mal par
comparaison mais quelqu’un qui est vu très négativement qui a beaucoup souffert
peut avoir une vie et un enciellement mieux réussi que quelqu’un qui va à la
messe et a un certain orgueil. Nous ne pouvons pas juger.
On peut faire autant de mal en étant connu et
dominateur qu’en étant enseveli dans des drogues. Derrière la personne qui se
drogue il y a un enfant blessé. Libère toi de ce que je t’ai transmis si je
t’ai transmis des valeurs dominatrices où certaines valeurs sociales et
économiques sont tellement valorisées. Pensons-nous que les présidents de la
République sont tellement mieux que les autres au moment où ils arrivent au
ciel. Le petit François ou Charles (de Gaulle) rejoindra la petite Edith etc..
Image de la pièce d’un euro qui arrive au
Paradis et qui est mieux reçue que le billet de 100 Euros : il vaut mieux
être une pièce d’un euro et avoir bien réussi sa vie quelque soit ce que l’on a
vécu qu’être une pièce de 100 euros qui est mal utilisée.
Libère-toi des valeurs que j’ai pu te donner.
Il n’y a pas de sots métiers, tu te dévalorises parce que tu n’as pas réussi
tes études, je te demande pardon, il n’y a pas que les études, libère tout ton
potentiel. Il vaut mieux gagner moins que s’obliger à faire un métier qui n’est
pas fait pour soi, où l’on pédale dans la choucroute et où l’on n’est pas à sa
place. Merveilleux métier de nettoyeur. Quand je vais sur une plage, je ramasse
les papiers gras, il faut valoriser les métiers de nettoyage et en nettoyant la
vaisselle, un espace vert, si j’ai conscience du service rendu à Dieu ou la création,
je contribue à la création. Tous les nettoyages intérieurs que je fais en moi
vont aussi contribuer au nettoyage de la planète. Libère-toi en nettoyant ce
que je t’ai transmis, c’est bon pour la planète mais surtout c’est bon pour le
cœur de Dieu et la civilisation de l’amour.
Ainsi nous allons aider toute notre famille,
notre hérédité à monter vers Dieu en ne répétant pas les scénarios négatifs
mais en faisant le tri et trouvant un schéma de libération.
Je t’ai amené à négliger ton corps, à penser
que c'est un vassal dont il ne fallait pas s'occuper mais il faut respecter
frère corps (St François), je t'ai dit de te méfier de tels gens, j'ai proféré
des jugements sur telle ou telle culture, libères en toi. Libère toi de cette difficulté que nous
avions de communiquer ensemble et avec les autres, retrouve ta spontanéité.
Libère-toi des idées fausses sur la
spiritualité, il suffit d’un mauvais confesseur pour que plus tard, l’on
rejette tout. Nous avons à dépasser cela, aller au-delà des déformations,
bénir, encourager pour que chacun remplisse au mieux sa mission. Je t’ai montré
une image d’un Dieu vengeur, courroucé, j’ai répété « comment j’ai mérité
cela ! » et je comprends que Dieu est la première victime de tout
mal, qu’il ne veut que mon bien et ne le fera jamais en dehors de ma volonté,
il m’amène à ma volonté la plus profonde de mon enfant de lumière et à faire le
tri sur tout le reste.
Libère toi de ce que j’ai pu te transmettre
et voilà la communion des saints.
Tu sauras que tu es en train de le faire si
tu es en paix avec nous, tu verras les qualités et les défauts que nous t’avons
transmis, je sens que tu ne nous en veux plus, tu comprends que ce n’est pas
facile d’être parent.
Libère toi des comparaisons, de la notion de
lutte des classes, ce n’est pas parce que tu es né dans tel milieu que tu dois
penser que ce milieu est le meilleur. Les grands de ce monde ont plein de
handicaps, prions pour eux mais ne les vénérons pas. Les gens qui ont des idoles,
si ces idoles étaient vraiment saintes, elles n’aimeraient pas que l’on les
idolâtre. St François n’aurait pas aimé qu’on le prenne pour Dieu, il était
humble. Quelle libération quand seul Dieu a mon admiration mais je dis merci à
tous les serviteurs qui font bien ce qu'ils font avec leur coeur, les mères de
famille qui font une offrande de leur fatigue, énervements.
Libère toi de ce que je t’ai transmis, trouve
ton originalité, ta spécificité, fais tout avec amour et sois heureux.
Le fondement c’est de découvrir en soi la
beauté de la vie religieuse au sens large, la capacité de revenir en profondeur
dans un endroit de paix, de joie spirituelle quelques soient les
dépouillements, un endroit où l’on ressent l’amour de Dieu.
Il y a un contraste entre la vie trépidante,
le jeunisme, la vie en ville et le dépouillement. Heureux ceux qui arrivent à
harmoniser la contemplation et l’action.
Je vois des religieux découragés par la vie
communautaire. On est confronté à des caractères, réactions auxquels on n’est
pas forcément préparé mais cela est aussi vrai dans la vie conjugale. De même
que des religieux peuvent aider des couples, des couples peuvent aider des
religieux.
Il faut guérir nos blessures d’enfance qui
font que nous n’arrivons pas à assimiler à quel point nous sommes aimés.
On voit des prêtres qui savent que Dieu les
aiment mais ne le sentent pas et ceci d’autant moins que l’on a dévalorisé le
senti dans les milieux religieux. Mais il y a deux formes de senti, le senti
extérieur des émotions et le senti profond qui exprime un cœur à cœur avec
Dieu. Il y a un sourire religieux qui montre que l’on a été tout au fond de
l’amour de Dieu pour moi. Il faut que j’aille dans cet endroit lorsque que je
ne suis pas content de moi, dans des périodes sèches.
Chaque
fois que je ne suis pas content de moi, que je rouspète, c’est le moment de
faire l’expérience de l’amour inconditionnel de Dieu pour moi, c’est cette
réaction de se précipiter dans les bras de Dieu quoique j’ai fait, quelques
aient été mes pensées parasites, mes actes et expérimenter que Dieu me prend
sur son cœur et me dit je t’aime. Cela me donne envie de m’améliorer.
Le découragement est à la porte de chacun de
nous, découragement mariage ou célibat ou veuvage ou vie religieuse difficile.
C’est important de demander à une communauté
de prier mais aussi pensez à prier pour les religieux, à leur dire merci pour
leur prière.
C’est grâce à toi médecin que j’ai été guéri
mais aussi grâce à toi qui a prié que ma main a été guidée pendant l’opération.
Il faut accepter le merci de Dieu, ce n’est pas de l’orgueil. Le merci de Dieu
que je vais recevoir pour tous mes efforts même quand j’ai raté car un père
prend en compte les intentions, doit être accepté. Merci pour tous ces temps où
j’ai eu des combats spirituels par rapport à ce à quoi j’ai renoncé, merci pour
me lever.
L’acceptation de ce merci n’est ni de
l’orgueil ni de la dévalorisation qui va à l’encontre de ce que Dieu veut pour
moi.
Oui, c’est vrai j’ai été à l’office, j’ai
accompli cette heure d’adoration même si je me suis demandé à quoi cela sert,
merci parce que je l’ai fait, je renonce au perfectionnisme, à la comparaison,
cette sœur me semble tellement plus spirituelle mais qu’est ce que j’en sais.
Dieu aime chaque personne totalement et différemment et valorise ces
différences. La fausse humiliation, les comparaisons, jugements sur moi sont
des tentations du malin au lieu de dire Je suis, me voici et c’est tout, je
suis quelqu’un qui se sent totalement aimé. Si je ne prend pas ma place dans le
puzzle, il y aura un trou, donc j’accepte d’être cette pièce et j’entends le
merci de Dieu et reçois son amour pour mieux m’aimer.
Je suis une pièce d’un puzzle pas seulement
par rapport à ma communauté mais par rapport à tous les hommes et ainsi je
comprends que mes prières ont un effet sur des personnes très éloignées. Chaque
fois que je me perds dans des ruminations ou jugements, je ne vais pas
pleinement jouer le rôle de pièce du puzzle qui est le mien.
Je vais faire de toutes mes prises de
conscience des offrandes. Une blessure
réactive un besoin de reconnaissance qui m'amène à de la haine et je m'en veux
et je pars dans des culpabilisations. Une autre façon, c'est de me demander
pourquoi j'ai si mal réagi à telle remarque de mon supérieur et je demande au
Seigneur d'identifier l'origine de ma dramatisation. Si je sors mes poubelles
devant le Seigneur et par exemple devant un relais extérieur en qui j'ai
confiance, je me sens apaisé. Dire ce dont on a honte devant quelqu’un qui
n’émet aucun jugement est la meilleure arme contre le malin. Dire mes désirs de
domination, mes soumissions excessives me permet d’écouter les autres.
Les prêtres qui semblent faire le plus de
bien sont ceux qui ont été labourés et comprennent ce qu’on leur dit avec leur
coeur profond.
Cette prise de conscience de ce qui m’habite
et le fait de dire oui, de reconnaître toutes mes infirmités et handicaps va
faire de moi un petit frère, une petite soeur universel. J’accepte de plus en plus
parfaitement mes imperfections, ce qui est la meilleure façon de les nettoyer.
Je n’oublie pas que je ne suis pas responsable de mon hérédité, de mes
blessures mais de mes réactions aux autres qui ne sont pas responsables de mon
passé. En nettoyant mon passé, je libère les autres. Aucun péché n'est assez
grand pour ne pas être brûlé dans la fournaise divine (Thérèse). Pensées
obsessionnelles sur lesquelles on revient tout le temps, cela signifie que l'on
n'a pas lâché sur tel défaut, tel partie de mon passé, tel défaut d'un autre,
telle comparaison avec un autre, envie d’autre chose qui m’empêche de vivre
pleinement le charisme là où je suis ce qui ne veut pas dire la passivité, j'ai
le droit de voir les défauts d'un supérieur et je peux soit attendre le bon
moment pour l'exprimer ou le mettre dans la fournaise divine en comprenant
pourquoi cela m’a tellement touché..
Rien de plus beau, de plus grand que cet
endroit intérieur que j'habite. Il faut que je purge tout ce qui me reste de
blessures. Dans la vie religieuse, l'ordre est important, ordre des tâches mais
cet ordre n'annihile pas la créativité, le cœur d’enfant doit rester vivant,
frais.
Je choisis de réagir ou pas à tel ordre mais
je ne subis pas. C’est le sentiment de victime qui va nous décourager. Si je
subis, je vais être ou dans la passivité ou dans l’agressivité. Je vois, je
perçois, je discerne, je décide mais je ne subis pas. Je peux me tromper mais
c’est un choix que j’ai fait.
J’aurais d’autant plus de temps d’intimité
avec Dieu dans la journée que je ne m’accuse pas mais que je dis « Me
voici ». Quand on est enseignant dans certaines classes, on voit
l’importance de l'autorité, les règles.
Il n’y a aucun mal que Dieu ne puisse
transformer en bien si nous lui donnant. Avons-nous compris l’immensité du
cœur, de l’amour de Dieu. Quel trésor d’amour, de patience et de persévérance
déjà chez une mère ou un père qui témoignent de l’amour du Père céleste pour
nous. Nous n'avons jamais fini de revenir à cette base essentielle qui peut
paraître puérile mais Jésus a dit que ces choses ont été cachées au sage. Les
parents aiment totalement leur enfant en tant qu’humain et de même notre papa
et maman intérieur ou divin nous aime totalement quelques soient les déceptions
que nous avons eu à nos yeux et à ceux des autres et c'est cet amour qui nous
fait repartir même si nous avons fait tout pour le décourager.
J’ai une grande reconnaissance
personnellement vis-à-vis du Seigneur car à chaque fois le Seigneur m’a aidé à
repartir et m’a dit "va maintenant faire profiter de ce que tu as appris
par tes défaillances, petitesses à tes frères et sœurs." Il nous est
seulement demandé de prendre conscience, d’avoir un regret, pas des ruminations
excessives mais un vrai regret.
Voilà le grand message que nous avons à
partager. Nous voyons parfois des théologiens qui parlent mais la théologie
peut séparer, ce dont les gens ont besoin c’est de rencontrer le cœur de Dieu.
Je peux être un théologien rigoureux mais avoir un coeur de petit enfant et
c'est ce coeur qui va me permettre de comprendre et de trouver ma juste place.
Lorsque l'on me fait des reproches, mon coeur de petit enfant va dire oui mais
ne pas y accorder trop d'importance et non pas réagir avec toutes mes
blessures.
La vie religieuse est la seule vie qui me
rattache à tous ce qui ont vécu de tous les temps. Hier j’ai eu une journée
difficile et ou je me laisse ensevelir par cela ou je me rattache à tous ceux
qui ont vécu des choses semblables. Je suis seul mais jamais seul, seul mais
solidaire.
Merci à vous pour tous ceux qui ont choisi la
vie de Dieu. Pour ne plus rentrer dans les ruminations, j’accepte le merci de
Dieu et je vois la beauté de mon choix.
Je vois beaucoup de personnes célibataires,
mariées, en séparation, situations difficiles, des religieux. Les moments les
plus heureux sont ceux où nous pouvons aborder ensemble l’émergence de la vie
avec Dieu, où la source divine peut vraiment jaillir.
Je voie parfois chez des religieux ou
religieuses des personnes découragées qui ont du mal à vivre leur sacerdoce.
Combien c’est difficile d’aller vers l’essentiel et de ne pas être séduit par
d’autres conditions de vie que la notre. J’ai vécu toutes sortes de choses et
le point commun de toutes ces conditions est que la joie profonde est la joie
spirituelle, d’établir en soi la permanence de la rencontre avec Dieu. Faire
repartir l’étincelle, nous qui sommes en couple, qui vivons difficilement les
relations au travail, devons comprendre que la vie communautaire est loin d’être
évidente. Heureusement qu’il y a un feu au départ.
Nous avons un psychisme blessé et c’est à ce
niveau que vont avoir lieu la plupart des tentations surtout si je néglige ce
niveau. Communications difficiles, conflictuelles entre moines, prêtres. Ce
n’est pas l’état de vie qui est important mais la façon de le vivre, il ne faut
pas voir des êtres parfaits mais des êtres imparfaits qui sont pourtant
porteurs d’une lumière divine. Il est fondamental de réapprendre les uns les
autres les règles de base de la communication. Ne jamais attaquer l’être, la
personne de l’autre, voir à tout moment la beauté, le bien que porte chacun et
ainsi je relativiserais les paroles, flèches qu’il m’envoie. La merveille de la
vie chrétienne, c’est l’amour de Dieu qui passe à travers des personnes
fragiles psychiquement. Nous n’avons pas à nous offusquer si nous voyons tel ou
tel prêtre ne pas résister à une tentation affective. Ceux qui résistent le
plus se célébralisent ou durcissent parfois.
Lorsque quelqu’un de découragé, qui n’en peut
plus qui frise la dépression vient me rencontrer, si on arrive à faire
rejaillir la beauté de la vie intérieure, c’est un moment de grande joie. Il
faut voir le ciel bleu au-delà des nuages pour une personne avec beaucoup de
stress de travail etc.. Les difficultés du parcours d’un religieux : au
départ on ne voit pas le dépouillement nécessaire par rapport au passé.
Il y a des jeunes qui ont eu une vie
sentimentale, sexuelle, parfois l’homosexualité, la drogue et se rendent compte
que ce qu’ils ont cherché dans la drogue, le sexe le travail à outrance était
un accomplissement intérieur dans un amour total. Combien c’est beau de voir
ces jeunes choisir cette voie aride allant vers l’essentiel. Dans les premiers
temps, nettoyage à faire de leur passé, certaines choses remontent la nuit,
parfois pendant les eucharisties qui vont les horrifier sauf si elles peuvent
en parler totalement à quelqu’un, un père spirituel, accompagnateur qui a une
formation psychologique et comprend la vie spirituelle. Personnes qui vont me
parler de ce qu’elles n’ont jamais dit à personne. Quelque chose du passé que
nous avons mal vécu, subi ou fait subir, nous l’avons confessé mais nous n’en
sommes pas vraiment libéré parce qu’il reste quelque chose des habitudes ou parce
que nous n’arrivons pas vraiment à nous pardonner. Repentance et compréhension
que ce passé va être source de bénédictions pour d’autres m'aidant à comprendre
de l’intérieur ce que d’autres traversent. De tout Dieu fait un bien et cela
ouvre en moi l’humilité, la charité et la communion avec tous.
C’est trop triste de voir certains d’entre
nous découragés, prêtres en dépression qui prennent des médicaments et barrent
une partie de leur capacité, empêchant l’entrée de l’Esprit saint. Nous avons
tous à être renouvelé et souvent c’est ou la comparaison à un autre état de
vie, religieuses qui ne voient pas que la vie conjugale n'est pas uniquement
merveilleuses, ou la tentation dans l'encombrement dans de multiples actions
charitables qui empêchent les temps de présence à Dieu. L'essentiel sont les
moments de coeur à coeur avec Dieu et pour cela il faut que mon coeur reste
ouvert. Pour qu'ils restent ouverts, il faut que je ne refuse pas mon passé.
Certains religieux se célébralisent ne comprenant pas qu'un coeur contrit,
blessé va être encore plus en communion avec les autres et va donner un petit
frère ou une petite sœur en communion avec les autres.
Point commun entre nous tous, célibataires,
mariés, veufs, veuves, un feu à l’intérieur de nous, l’endroit où Dieu nous
rappelle sans cesse notre vocation. Au-delà de notre psychisme compliqué, il y
a une immensité lumineuse qui nous habite où le ciel a commencé. Si je ne
réalise pas cela, je vais être pris dans les difficultés quotidiennes.
Lorsque l’on quitte son cœur profond, l’on
part dans la tête et la tête va juger.
Je ne peux rentrer dans des nuits que si je
garde quelque part la mémoire de ce que j’ai ressenti de l’amour de Dieu.
Prêtres qui savaient que Dieu est amour mais avaient du mal à le vivre dans leur
chair car ils n’avaient pas entendu de mots d’amour de leurs parents et qui
avaient du mal à comprendre combien Dieu les aimait. Il faut retrouver
vis-à-vis de Dieu cette innocence, cet élan de l’enfant. Savoir accueillir le
merci de Dieu, l’amour de Dieu.
La vie
religieuse nous est proposée à tous, une vie intérieure où nous nous sentons
enfants de Dieu. Au meilleur de nous-mêmes nous sentons qu’il est possible
d’aimer quantité de personnes d’une façon différente et c’est parce que je me
baigne chaque jour dans son amour que le petit enfant de lumière va remettre de
l’ordre dans mon psychisme blessé pour arriver à unifier toute ma personne et à
une transparence de tout mon être avec ce que je suis profondément dans le
regard de Dieu. Or nos éducateurs nous ont impliqué une image dévalorisée,
fausse de nous-mêmes. Nous sommes tous des vilains petits canards, avons une
image négative de nous et pensons en plus que cela est bien parce qu’on nous a
dit qu’il fallait être humble et pas égoïste. Le Saint Esprit va me faire voir
tout ce qui m’habite et en le voyant, l’acceptant, le baignant dans l’amour de
Dieu je vais beaucoup mieux accueillir les autres, les comprendre et ne pas les
juger. Le pire c’est le perfectionnisme, nous sommes tous frères et sœurs dans
la lumière divine qui nous habite mais aussi frères et sœurs dans nos
handicaps. Le Seigneur vient nous donner un regard juste où je suis capable de
voir ce qui m’habite, regretter certaines choses mais accepter mes handicaps. A
ce moment là nous aurons une autre approche, il ne s’agit pas de justifier ni
de condamner.
En mettant tout cela à jour, en laissant
l’amour divin le transformer, je vais aussi transformer mon hérédité, les
résidus d’une hérédité lointaine où il y a de tout.
La beauté de la vie religieuse, c’est ce
grand feu intérieur dans lequel je vais mettre tous les actes de ma vie, bons
ou mauvais, pour en tirer la leçon mais pas me condamner. Il n’y a rien de plus
terrible que se condamner, il y a une différence entre la prise de conscience
qui se fait dans l’amour de Dieu et la condamnation. La prise de conscience par
l’Esprit Saint va être imprégnée de vérité mais aussi de douceur et de
légèreté. Cela va me donner un cœur blessé mais ouvert par ses blessures. Toi
seul Seigneur est saint. Si nous comprenons cela, nous vivrions la vie
conjugale, religieuse différemment sans jugement. Nous avons tous à sortir nos
poubelles et ainsi nous ne rentrerons pas dans l’orgueil de dire moi je suis
bien, je n’ai pas connu tout cela. Ma prière va d’autant plus vers tous ceux
qui ont connu les mêmes erreurs, blessures, ainsi nous deviendrons des petits
frères, sœurs universels en laissant le Seigneur traverser nos blessures.
La vie religieuse, reliée, branchée à Dieu,
reliée à mon être profond nous concerne tous. On voit des personnes qui
n’accomplissent pas leur couple car ils pensent qu’ils ont manqué leur vocation
religieuse alors que l’on peut vivre sa vie religieuse au travail, dans le
couple en prenant des temps pour me ressourcer, me baigner dans l’amour de Dieu
et en sortant de mon psychisme où je veux dominer, sauver les autres.
Lorsque nous chutons de différentes façons,
ce n’est pas tellement la chute qui est importante mais l’accusation qui va
avec pour me décourager. J’ai le paraître et aussi au fond de moi une intensité
de la présence de Dieu que je dois retrouver chaque jour. Pour cela, il faut
retrouver certaines formes de sensations avec mes sens physiques et spirituels
en entendant, voyant, sentant intérieurement. Pour y arriver, il faut que me
rappelle de tous les moments de ma vie où j’ai senti ces effusions d’amour lors
d’office ou autres et il faut que je comprenne que cela m’habite sans cesse
comme le soleil au-delà des nuages et c’est ce ré-ancrage, la compréhension que
le cœur de Dieu m’habite au fond de moi-même et je vais le retrouver dans
l’amour conjugal.
Si je ne doute plus de l’amour de Dieu
inconditionnel, intemporel, définitif, tout le reste va me paraître secondaire
et je vais mieux accepter la relativité de mon couple. Pour cela, il faut que
je prenne des temps pour retrouver mon cœur profond. Si je n’y arrive pas,
c’est que j’ai des blessures du cœur sur lesquelles j’ai mis un cadenas. Les
paroles les plus dures de Jésus étaient pour ceux qui étaient devenu durs et
qui se trouvaient meilleurs que les autres.
Il faut retrouver le petit enfant blessé qui
reconnaît qu’il a fait des erreurs, qu’il était perdu et que sans cesse le
Seigneur lui a redonné son amour. Là nous avons une reconnaissance en ayant conscience
de notre passé, nos erreurs, dévoiements et en s’acceptant en sachant de tout
le Seigneur peut faire un bien. Je laisse passer le Seigneur à travers tout ce
qu’a été ma vie, alors là ma vie prend du sens et je peux toucher les autres.
Certains d’entre nous ont été blessé dans
l’Eglise, dans des confessions etc . Il faut passer au-delà du prêtre qui
m’a confessé ou des gestes qu’il a pu avoir au lieu de tout rejeter. Oui, il y
a plein d’erreurs dans l’église, chez les prêtres mais il y a quelque chose de
merveilleux qui est transmis. Il faut intégrer tout notre passé pour mieux
aimer les autres.
C’est le moment de prendre des
décisions de changement. Plusieurs fois dans l’année nous sommes amenés à
prendre des décisions pour approfondir notre relation avec Dieu et améliorer
notre relation aux autres, au début de l’année, au moment de notre anniversaire
ou lors d’un moment plus difficile où nous sentons qu’il faut changer quelque
chose.
Beaucoup de personnes attendent
que cela tombe et subissent leur vie mais si je veux que cela change et veux
mettre plus de soleil dans ma vie, il faut prendre des décisions mais quelles
décisions? Par exemple modifier mon emploi du temps.
Il faut bien regarder la façon
dont j’utilise le temps qui m’est donné. Combien de temps gâché ! Certains
rites sont nécessaires mais parfois un ronron s’installe qui ne me satisfait
pas. Je peux avoir le sentiment qu’il me faut plus de temps pour m’occuper de
mon corps.
Peut-être ai-je développé une
spiritualité désincarnée et dois-je harmoniser la contemplation et l’action. Si
je vais trop dans une vie intérieure où il y a une fuite vis-à-vis de blessures
subies dans l'action, je dois aller dans une vie intérieure qui reste présente
dans l’action à tout moment. J’irais peut-être ainsi moins profond dans la vie
intérieure mais je serai plus disponible pour passer de l'un à l'autre.
Histoire du moine qui toute sa
vie a désiré rencontrer le Christ et Jésus lui apparaît à midi moins le quart,
il est émerveillé et d’un seul coup, il se souvient qu’il y a des personnes à
la grille qui ont besoin de lui à midi mois cinq, il y va et revient et est
heureux de voir que le Seigneur est toujours là et lui dit Seigneur comme
j'avais peur de te perdre et Jésus lui répond "tu m'aurais perdu si tu
n'avais pas été à la grille".
Nous avons à apprendre à faire
ces allers et retours entre la contempla« ion et l’action. De ce point de
vue, j’ai à me réconcilier avec mon métier même si mon travail me semble bien
ingrat, si je me sens pressé comme un citron pour des résultats financiers, il
faut m’y mettre et si jamais il me semble qu’il faut changer, il faut le faire
progressivement.
Quelle décision je vais prendre
pour l’année qui vient, plus de temps pour moi, plus de temps pour mon corps,
temps relationnel, temps de formation où je vais développer mes dons, temps
dans la nature en écoutant de la musique. Qu'est ce que je vais réaliser de
différent dans l'année qui vient?
Décision, quand j’entends ce
mot, qu’est ce que cela me fait ? Vais-je dire je ne sais pas décider ou
les décisions, c’est du volontarisme, il faut laisser Dieu faire ou est ce que
je veux me dire l’Esprit Saint me propose un certain nombre d’idées mais a
besoin de moi pour les mettre en pratique. Cela ne se fera pas sans moi.
On confond de nouveau l’ego et
le vrai moi. Ce qui va me rendre heureux, c’est d’être un musicien dans
l’orchestre mais l’orchestre a besoin de moi, donc je prends ma place et le
fais de mieux en mieux chaque jour.
Beau père de mon fils qui est
berger, je me suis senti gêné chez lui. Regarde pourquoi tu as mal vécu la
rencontre avec cet homme. Jésus a parlé de ces métiers. Métiers que l’on
considère plus bas et qui ont été auréolé par le verbe de Dieu.
Quelles sont les valeurs profondes
qui m’habitent, comprendre les choix de Jésus qui vont me faire voir autrement
ma vie ? Cela peut être un objectif de voir tout ce que m’apportent les
métiers manuels, de l’environnement etc.. (idée bois pour chauffage). Si dans
ma tête, il y a une dévalorisation d’autres, il faut la remettre en cause, nous
avons besoin les uns des autres
Quelqu’un me dit aujourd’hui,
j’appelle mes parents et chaque fois que je les appelle je me sens mal, me sens
tout petit à cause d’un père dominateur. Cela peut être aussi à cause d’une
mère très anxieuse qui me parle toujours de ses problèmes de santé en ajoutant
« tu verras quand tu auras les mêmes problèmes » ou de ses peurs.
Alors j’ai à prendre une décision de me mieux positionner, personne n’a le droit
de me dévaloriser ou je n’ai le droit de dévaloriser personne. Je respecte mes
parents, comprends qu’à leur âge, ils ne changeront pas, renonce à leur
demander des changements qu’ils ne pourront plus opérer, mais moi je peux
changer, je n’ai pas besoin de les appeler quand je suis à table. Et si tu les
appelles, tu ne laisses pas leurs attaques, soucis ou angoisses te pénétrer
comme une éponge. Tu es un adulte avec ses blessures qui parle à un autre
adulte avec ses blessures, tu n’oublies pas que tes parents sont des relais de
l’amour divin, qui ont fait ce qu’ils ont pu mais qui ont toutes sortes de
défauts que tu as à détecter et avec qui tu n’établis pas une relation dans
laquelle tu es écrasé mais une relation d’égal à égal. Ils sont à respecter
dans leur rôle mais dans la relation qu’ils tissent, il faut que tu te
positionnes, tu peux dire « attends papa, c’est ton idée, mais voici la
mienne ». Et si le père rejette ma position lui dire je respecte ce que tu
penses mais accepte que je pense autrement, respecte ma pensée. Je ne me
laisses pas ensevelir par la souffrance ou l’angoisse de ma mère. J’ai à faire
un tri. Quelle décision, allègement, repositionnement ai-je à faire ? J’ai
à avoir un bon amour de moi, c’est Seigneur me voici, comprendre que j’ai un
potentiel divin qui va nettoyer tout mon psychisme blessé. Je suis, Dieu dit je
suis celui qui suit et l’enfant de Dieu en moi dit aussi je suis et cherche à
sortir des rapports de force, a une vision plus positive de tous les métiers,
remercie tous ceux qui travaillent, fais le mieux possible avec cœur et est
heureux de ce que je fais et j’entends le merci de Dieu qui me donne du cœur à
l’ouvrage et me permet de ne pas me décourager et je dis merci aux autres, les
aidant à ne pas se décourager.
Notre vie se remplit des
cadeaux de Dieu et ce même au cœur de nos blessures aussi faut-il être comme un
petit enfant pour savoir les reconnaître et s'en nourrir.
Nous recevons et donnons des
cadeaux, c'est le reflet de ce que Dieu fait avec nous. DIeu nous donne des
cadeaux. Crois-tu que Dieu veut te faire des cadeaux comme le fait ton meilleur
ami, comme autour du sapin. Si des parents aussi fragiles et limités que nous
sommes savent gâter leurs enfants, Dieu ne sait-il pas le faire encore mieux.
Pour recevoir les cadeaux de Dieu, il faut retrouver l'innocence, innocence qui
a été blessée, qui est recouverte de blindages. C'est librement que Jésus est
venu montrer la vulnérabilité du coeur de Dieu, de même librement, nous devons
choisir de retrouver notre innocence au moment de Noël où une part de
merveilleux entre dans notre vie au delà des inégalités, de ceux qui se sentent
seuls, il y a un moment de grâce. Si nous invitons nos enfants pour aller au
cinéma, est ce que nous sommes capables de découvrir un Dieu qui fait des
présents. Noël, il faut redevenir un petit enfant pour retrouver la légèreté,
la confiance, la vulnérabilité acceptée du petit enfant. Ce petit enfant est
protégé par des parents divins.
Lors de la fête de Noël, il y a
un petit enfant qui appelle le tout petit en nous, des parents et des anges qui
protègent. Si nous acceptons de retrouver le tout petit en nous, ce tout petit
va retrouver toute la tendresse de ses parents divins et la protection des
anges. Il faut aller au-delà de son psychisme blessé dans un endroit plus
profond, intact. L’agneau n’a pas de défenses mais a besoin du bon berger et ne
peut rien faire sans lui. Personnes qui ont une rancœur, un désir de vengeance,
la libération serait de pardonner et aller au-delà de la blessure initiale pour
retrouver le tout petit qui a un seul désir, aimer et être aimé. Le secret
divin est au fond du cœur de l’homme, le secret du bonheur est en nous et pour
le retrouver il faut retraverser nos blessures pour arriver au fond du cœur.
Il y a des moments de l’année
où nous nous faisons des cadeaux.
Nous venons avec des cadeaux pour Noël, tout
cela est ce que cela vient de nous-même ou parce que nous avons l’intuition de
ce que fait Dieu avec nous. De même à Pâques, il s’agit de voir les cadeaux
cachés avec nos yeux. Nous les verrons si nous renaissons comme Nicodème. Un
tout petit a besoin de ses parents et dans la crèche, on voit Jésus entouré de
ses parents. Renaître, c’est accepter de découvrir une dimension de soi-même qui
est entouré de ses parents célestes, qui fait tout avec Dieu, son père et sa
mère. Alors tout devient merveilleux, j’ai besoin d’une casserole et par hasard
il y a une promotion. Ces exemples si concrets montrent une façon de vivre avec
le Dieu d’amour où l’on s’ouvre à la providence non seulement pour la
protection mais pour l’inspiration. Je pense à cet ami qui m’a téléphoné un
jour à Paris pendant les 5 minutes où je suis passé dans un appartement sur 3
mois ce qui a fait une collaboration de plusieurs années. Ce qui m’émerveille,
c’est quand quelqu’un me propose quelque chose qui est justement ce dont
j’avais besoin et que je ne pouvais me procurer. Dieu savait ce dont j’avais
besoin et a inspiré cette personne.
J’ai souvent remarqué que
lorsque je fais une conférence ou enregistre une émission, il y a après un
cadeau, une rencontre, quelqu’un qui me téléphone, c’est comme si Dieu me
disait « merci, tu as désiré mieux faire connaître mon cœur et mon amour
et je te dis merci ». Ceci il le fait à condition que nous ne mettions pas
de blocages comme « j’ai pas de chance », « Dieu m’a oublié
etc », toutes ces phrases bidon qui me coupent de Dieu. Si j’invite à
arrêter toutes ces fausses croyances, c’est pour recevoir les beaux cadeaux de
Dieu.
Jésus dit « je suis à la
porte et je frappe » pas je te frappe mais je suis là avec des cadeaux
pour toi.
Le premier cadeau, c’est de
nous aider à habiter notre maison, que dans notre maison, il y ait quelqu’un
qui l’habite, qui ouvre la porte et les fenêtres, que je ne laisse pas entrer
n’importe qui. Tu n’as pas à te laisser juger, culpabiliser par les autres, le
premier cadeau c’est un amour qui te respecte contrairement à tous ces cadeaux
manipulateurs de gens qui cherchent à rentrer en nous, il y a un tri à faire. Le
jour où nous comprenons que le principal obstacle, c’est que nous ne nous
laissons pas aimer, ce jour là nous pouvons faire entrer Dieu dans notre vie.
Se laisser aimer est le point de départ de la vie avec Dieu.
Ces petites choses quotidiennes
que je vais décrire comme le hasard montrent la présence de quelqu’un qui me
chérit en m’aidant à réussir ma vie, être moi-même, découvrir ce que je porte
et le mettre à jour.
Dieu veut que nous soyons plus
heureux. Un père ou une mère digne de ce nom ne dit pas tu feras ceci ou cela
plus tard mais va m’aider à réaliser ce que je suis au profit d’un bien commun.
Chacun de nous porte en soi une
aspiration profonde dont la réalisation contribuera au mieux être de
l’humanité, un fond de compétence et au lieu de cela nous avons écouté des
phrases tendancieuses qui nous empêchent d’être nous-mêmes. Plus de terrorisme
relationnel, quand quelqu’un m’attaque, je n’ai pas à laisser entrer ce qu’il
me dit dans ma maison, peut être il y a un cadeau dans ce qu’il me dit mais il
faut que je fasse un tri. Il faut que je voie pourquoi il m'attaque, quelle
blessure il porte.
Personne n’a à me dominer et je
n’ai à dominer personne. C’est la ronde des enfants de Dieu, chacun a quelque
chose à donner et quelque chose à recevoir.
Premier cadeau me rendre à
moi-même, deuxième cadeau, me donner l’autonomie et une vraie liberté de choix.
Des évènements qui paraissent tout à fait négatifs au départ sont transformés
en positif, ruptures sentimentales, religieuses, géographiques. Des personnes
pensent rien de bon ne peut sortir de là comme on disait « Qu’est qu’il
peut sortir de bon de Nazareth ? » à propos de Jésus.
Homme trahi par sa femme qui
avait une partie en lui qui disait en comprenant ce qui s’était passé, en
bénissant la situation, quelque chose de bon pouvait en sortir. Vu de
l’extérieur on peut dire quel désastre, ils ont divorcé et c’est le meilleur
ami qui est parti avec elle mais cet homme a enfin rencontré une femme qui l’a
aimé, cela a été un amour plein. Dieu n'aurait peut être pas voulu que cela se
passe comme cela mais il a donné une autre chance. Est ce qu'il va dire que cet
ami qui a pris sa femme était un ennemi ou qu'il va voir qu'il y avait une
faille et travailler avec. Je suis heureux et celle qui était mon épouse est
aussi heureuse et nous avons appris ce qu’était le vrai amour qui permet la
joie et la réalisation de l’autre.
Toute notre vie peut être
cadeau si nous vivons tout avec Dieu. Il nous reste des tas de peurs car on
nous a dit que nous allons en baver mais nous confondons un chemin avec Dieu
avec un chemin où l’on critique les autres. Si quelqu’un critique l’église, au
lieu de justifier, on devrait lui dire il y a du vrai dans ce que tu dis au
lieu de cacher beaucoup de problèmes qui nous rapprocheraient des autres.
Moi-même j’ai mes interrogations, si l’on me dit que les couples chrétiens ne
sont pas forcément mieux que les autres, j’accepterai cela, je ne me sentirais
pas attaqué personnellement, j’ai entendu dans les moqueries contre Dieu et
l’église des blessures et non des blasphèmes. Dieu ne nous demande pas d’être
des combattants essayant de montrer qu’ils ont raison mais des combattants de
la paix. C’est vrai qu’il y a des abus, des paroisses perverties par les
jalousies, rivalités. Les groupes de prière confondent parfois psychologie et
spiritualité et sont étouffés par certains qui prennent toujours la parole et
cherchent à dominer. Autonomie, discernement et liberté vont faire que quand on
attaque le Seigneur, l'église je vais rester dans la paix et me centrer sur la
personne plutôt que sur l'attaque, je vais simplement dire c'est vrai ’ais
est-ce que tu es sûr que ce n'est que cela, que tu n'as pas une blessure.
Je crois que l’on reconnaît une
foi profonde parce qu'elle peut recevoir les critiques dans la paix. Si elle
est profonde et ancrée dans la vie, elle ne craint rien, si je réagis de façon
épidermique à des attaques sur ma foi, c'est que j'ai besoin de convaincre
l'autre car je ne suis pas convaincu par une expérience de vie.
Si la paix de Dieu est en moi,
je ne crains rien. Seul le cœur connaît vraiment Dieu, c’est ma tête, mon
psychisme qui entre dans les rancoeurs. Je n’ai pas d’ennemis me disait une
personne qui a souffert d’abus sexuels me disant qu’elle a compris les frustrations
de son oncle, les violences de son père le regardant comme un petit enfant.
On a le choix de se sentir
offensé ou pas. Si j'ouvre ma vision de l'intérieur, je vais être blessé mais
pas offensé, car je n’ai pas d'ennemis et au lieu de juger l’autre, de chercher
des boucs émissaires, il y a seulement une notion de gâchis et non des mauvais,
des fautifs et nous portons quelque chose de l’amour de Dieu à celui qui m’a
attaqué.
Des parents dignes de ce nom
ont envie de faire des cadeaux à leurs enfants mais il y a deux conditions, un
parent et un enfant. En Dieu il y a un parent mais en toi, y a-t-il un enfant
de Dieu. Si oui toute la vie change, tu vois tous les cadeaux de Dieu derrière
les heureux hasards, Dieu qui fait repartir de l’endroit où l’on est. Si au
lieu de juger les autres, nous rentrions dans l’amour de Dieu qui va les aider
à devenir qui ils sont, non pas pour rentrer au bercail mais pour continuer.
Dieu est le Dieu des recommencements, il nous demande une chose, c’est
d’accepter que nous ne pouvons tout faire tout seul. Il y a ceux qui attendent
tout de Dieu, ceux qui veulent tout faire par eux-mêmes et une troisième voie,
tout faire avec Dieu.
Avec Dieu, l’on voit des
blessures qui se sont infectées mais pas des coupables. Les gens qui ont
compris cela disent quel gâchis, ont mal, ressentent une énorme souffrance mais
ne rajoutent pas de la violence à la violence et sentent une partie en eux qui
comprend qu’à travers cela, ils peuvent ouvrir leur cœur. Ce que cet homme a
fait à ma fille, d’autres dans mon hérédité l’ont fait à d’autres personnes.
Aussi je bénis ce pauvre homme qui a fait un tel gâchis. Après les guerres il y
a des règlements de compte. Est-ce qu’il me reste des règlements de compte ou
ai-je un cœur qui ne juge plus mes comprend et ce cœur là va vouloir faire du
bien et verra les cadeaux de Dieu tout au long de la journée.
Où en es-tu avec ton
cœur ? La seule voie pour rencontrer Dieu est de retraverser tous les
moments où l'on a été amoureux ou blessé dans son amour. En retrouvant l'élan
d'amour à sa source, je vais vivre avec Dieu. Le besoin fondamental de chacun,
c’est de vivre l’amour. Au-delà de mes réactions protectrices, il y a en moi un
cœur qui a envie d’aimer et d’être aimé. Si j’ouvre ce cœur, je vais recevoir la
paix de Dieu, il y aura toujours en moi le psychique et l’enfant de Dieu qui se
fortifiera. Dans l’enfant de Dieu, il n'y a pas de jugements et d'attaque.
Chaque fois que je vais errer dans mon psychisme, je vais retourner dans cet
endroit profond où il y a une vraie joie.
La fête, mot que certains
adorent d’autres détestent. Beaucoup de jeunes disent on va faire la fête,
s’éclater sans penser aux conséquences.
Il y a des familles où les
retrouvailles se passent bien mais il y en a beaucoup où cela se passe mal, des
façons de vivre tellement différentes. La langue d’Esope, à la fois ce qui peut
faire le plus de bien et le plus de mal. C’est aussi vrai pour la famille qui
peut être la meilleure ou la pire des choses et nous avons à faire le tri dans
les invitations familiales. Parfois lourdeurs de repas. Ces réunions ne doivent
pas m’empêcher de vivre le Noël que je voudrais vivre, partir en vacances,
faire une retraite.
Il faut certaines règles mais
aussi un élan d’amour et ne pas m’enfermer dans une fête qui ne me corresponde
pas.
Pensons-nous que les fêtes que
nous connaîtrons dans le ciel auront la lourdeur de celles que nous connaissons
sur terre. Il faut venir ou accepter de ne pas venir dans la liberté.
J’ai le droit de discerner
étant donné mes fragilités ce que je suis capable de vivre face aux invitations
et aussi le temps que je suis capable de vivre une invitation en ne partant pas
trop tard. De même, je dois vivre les fêtes à ma façon quand c'est moi qui les
organise.
La table de fête, on voit
souvent que soit personne ne peut parler sauf les parents, soit tout le monde
parle en même temps dans la pagaïe. L’idéal, c’est que chacun prenne sa place
et communie avec les autres.
On trouve des personnes qui se
sentent mal dans ces repas car ils ont l’impression que quand ils sont à table,
ils n’ont pas le droit de s’en aller. Il faut qu’ils se donnent le droit de
quitter la table et d’y revenir.
C'est vrai aussi dans les
églises. Quelqu’un peut se sentir mal à l’église pour différentes raisons, il
peut sortir un instant et revenir plutôt que de ne plus aller à l’église.
Le fait qu’elles sachent
qu’elles peuvent quitter la table ou l’église va faire qu'elles vont se sentir
mieux. Le bon moi, c’est savoir discerner ce que je peux faire compte tenu de
mes handicaps et limites. Toute ma vie va être un apprentissage de
discernement. Il faut savoir se libérer de certaines contraintes au moins
momentanément.
Lorsque nous allons nous
encieler, nous aurons à nous dépouiller de toutes sortes d’habitudes, de
manques d’amour, de contraintes qui ne sont pas justes. Il faut mieux vivre les
prochaines fêtes. De même certaines personnes ont envie de voir des amis mais
se sentent dévalorisées sur place.
Il faut me réapprivoiser petit
à petit en me reparentant intérieurement, en recevant l’amour de Dieu, ces
phrases divines qui me font du bien mais comme je sais que je suis encore
handicapé et fragile, ne pas y aller trop longtemps, ne pas me sentir obligé
d’être fixé. J’ai le droit d’aller et venir, de bouger.
Bien vivre les fêtes, peut-être
que tel moment choisi n’est pas possible pour moi, si je ne peux y aller dire
que je prierai pour vous, serai en communion avec vous. Si les personnes en
face sont dans la légèreté, ils diront qu’ils comprennent, "vous serez
avec nous dans notre cœur" et ne feront pas peser des contraintes trop
lourdes. Nous irons tous vers l'amour et avons à nous exercer dès maintenant
pour avoir des relations plus justes et plus légères.
Il y a des vacances pour les enfants,
si il y en a pour les enfants, il devrait en avoir pour nous. Notre Père qui
nous aime va nous aider à équilibrer les temps de travail et de détente. Il est
illusoire de vouloir travailler sans s’arrêter. Quand les gens ne se donnent
pas le droit de faire des pauses, ils vont parler longtemps au téléphone ce qui
est une façon de se distraire Connaître mes rythmes, je ne suis pas corvéable à
merci. Il vaut mieux prendre des vacances régulières plutôt que 1 mois et ne
plus en prendre dans l'année.
Il vaut mieux plus souvent des
récréations, il faut prendre plus de temps pour notre couple, des périodes de 3
ou 4 jours. Il faut savoir se poser, se recréer pour reprendre de l’énergie.
Pas faire la fête dans le bruit, le bruit cela peut être lourd, une partie en
nous a besoin de silence, de calme. Regardez le bruit qu’il y a dans les
boîtes, à la sortie certains sont complètement KO et ont reçu des décibels qui
ne font pas forcément du bien à l’oreille interne.
J’entendais quelqu’un en prison
me dire combien c’était difficile dans sa cellule d’être avec quelqu’un qui
regarde la télé jour et nuit. Certaines personnes préfèrent être seule au
mitard plutôt que dans une cellule à plusieurs avec la promiscuité et le bruit.
La vraie fête peut être beaucoup plus légère, lumineuse, calme, profonde, de
même pour les vacances. J’ai le droit de sortir, d’être seul, il faut se donner
des temps à soi de ressourcement. La vrai fête, c’est la surabondance d’une
joie spirituelle intérieure car on sent le ciel en soi, la communion des
saints, une plénitude de l’amour de Dieu pour moi. Si je vis cette vraie fête,
je vivrai mieux les fêtes extérieures bruyantes mais je ne me sentirai pas
obligé d’y rester, je peux trouver des raisons de partir, m’aérer et revenir.
L’important, c’est que je ne perde pas le contact avec la présence en moi de
l’enfant de lumière. Il y a une voie du milieu où je peux aller dans des fêtes
tout en me ressourçant pour bien le vivre
Ne pas aller à une fête uniquement
en la subissant. Faire plaisir si je peux mais aussi tenir compte de ma liberté
et mes limites. Les gens arrivent fatigués à la fin de l’année, ce n’est pas le
meilleur moment pour faire bombance. Il y a quelque chose de cruel dans les
fêtes, c’est l’inégalité, ils sont en famille et moi je n’ai pas de famille,
ils ont des cadeaux et j’en ai pas, ils sont heureux du moins je le crois et
moi je ne pense pas l’être. Au lieu que cela soit une fête de la vie, on a une
fête de l’injustice. Il faudrait équilibrer une fête familiale, un
ressourcement spirituel et l'accueil de personnes qui sont défavorisées. Il ne
faut pas que l'un mange les autres. Je serais dans la fête céleste si je
respecte mon besoin de donner et de recevoir. J'ai vu des gens vivre un repas
de Noël avec des fruits et des légumes, avec une abondance de fruits et
légumes, on peut imaginer d'autres fêtes, dans un monastère, dans un lieu de
vacances où ils ont mangé très légèrement. L'important, c'est que ce ne soit
pas une habitude ou une routine mais un choix. A Pâques on peut avoir des oeufs
’ais aussi d’autres jours que Pâques, Noël, cela doit être tout les jours, tous
les jours que les bergers et les rustres sont venus et non les intelligents,
seuls quelques uns sont venus, les mages, en demandant leur chemin à Hérode, ce
qui a causé le massacre des innocents. Je peux réfléchir à l’aspect innocent,
cristallin de Noël pour le vivre tous les jours.
Si je vis Noël tous les jours,
je vivrais mieux les petites ou grandes Pâques de ma vie, les moments
difficiles. Jésus a d’abord reçu l’amour de ses parents et surtout recevait
l’amour du Père allant le chercher dans la montagne avant de vivre Pâques.
Jésus savait participer aux fêtes restant lui-même quand une pécheresse lui
lave les pieds ne laissant pas les pharisiens la critiquer. Il est temps de
vivre autrement ces fêtes, si je les prépare, j'y réfléchis sans me laisser
envahir par des stimulations extérieures, je peux proposer d’autres dates,
d’autres occasions, j’ai le droit de me promener, d’en tenir compte, d’être
moi-même avec mes richesses et mes limites, ma relation à Dieu sera préservé si
je vis des fêtes intérieures qui me remplissent au lieu du psychisme lourd qui
m'envahit. Si je vis mal certaines lourdeurs, c'est non seulement parce que
j'ai quelques expériences lourdes remontant à l'enfance mais aussi parce que
j'ai l'intuition d'un autre type de fête.
Le problème de l’autorité, la fermeté se pose
souvent pour les parents. Autorité abusive, parfois moqueuse, parfois
harcelante à une époque puis la révolte contre le père, nouvelle époque allant
dans le sens de la permissivité et aujourd’hui nous sentons bien que nous avons
beaucoup de mal à trouver une voie du milieu qui fasse la synthèse entre
l’amour et la fermeté. Dieu est papa et Dieu est père. L’effort pour trouver la
bonne autorité nous pousse à nous souvenir de ce qu’à été l’éducation pour
nous. Avons-nous eu un père tuteur, structurant qui donne des règles pour
protéger.
L’envie de s’éclater, de faire de la vitesse,
du bruit est là chez beaucoup de jeunes qui n’ont pas intégré la notion du
risque, risque que me font courir les autres par leurs erreurs et risques que
je fais courir moi-même. Le père est réaliste, il sait que l’enfant ne sait
pas, il s’agit d’éclairer. Pour cela, il faut une confiance, un dialogue sinon
il ne va pas m’écouter et passer par une phase passive-rebelle et là où je
n’aurai pas mis des limites, l’autorité va venir de la pression des groupes de
jeunes.
Le rôle du père est de prendre du recul par
rapport à la mère qui tend vers une forme de fusion surtout lorsqu’elle n’est
pas heureuse en couple et ainsi de permettre à l’enfant de s’autonomiser, ce
qui passe par le réalisme et la vision des conséquences.
Ai-je connu un père présent, structurant qui
va m’aider à prendre conscience des conséquences de mes actes et me donnant de
règles de base dont j’ai besoin pour me tenir debout.
Si la femme a connu un père trop autoritaire,
elle risque d’entraver l’autorité de son mari permettant à son enfant ce que le
père n’avait pas permis, ce qui fait entrer dans des jeux de manipulation.
Jésus savait jouer les jeux psychologiques, ne répondant pas forcément aux
questions, les déjouant etc..
Il faut accepter l’autorité. Si à contrario
je n’ai pas connu un papa qui me dise je t’aime, cela me manquera. Les deux
côtés père et papa doivent s’équilibrer. Il faut que nous en prenions
conscience et arrêtions ces jeux où nous contrecarrons l’autorité de l’autre
dans le couple ou dans les écoles.
Lorsque je vois des jeunes professeurs, ils
ont besoin de quelques années pour apprendre l’autorité et les mesures que je
peux prendre face aux actions des enfants. Ce qui est vrai chez les professeurs
est aussi vrai dans les familles, nous sommes dans un monde d’encombrement,
l’on voit des mamans qui n’ont pas eu le temps pour se ressourcer sur tous les
plans, nature, relations sociales et sur le plan spirituel (temps d’amour où le
petit enfant qui m’habite reçoit l’amour de son papa-maman, Dieu). Si je n’ai
pas ces temps de pose, recréation, je serai déséquilibré, Jésus avait besoin de
ces temps, est-ce que je pense que je suis capable de m’en passer, qui suis-je
par rapport à Jésus. Plutôt que de dire des mots poisons, il vaut mieux trouver
des temps de repos et mettre plus vite des sanctions.
Ai-je le droit de donner des sanctions ?
Réprimander, éveiller la conscience, il faut se réconcilier avec ces mots et se
donner le droit. Si je me donne le droit de donner des règles, limites,
sanctions, je m’énerverai beaucoup moins. Cette autorité naturelle se
travaille, c’est la notion d’unification intérieure. C’est important de repérer
quelle est la partie en moi qui parle, le parent nourricier avec sa
bienveillance n’empêche pas d’avoir une autre partie, le parent normatif qui
donne des règles et sanctionne. Il faut bien voir le déséquilibre éventuel
entre ces deux parents, il faut les deux. Il y a aussi le côté adulte qui se
dit qu’est ce que je ferai la prochaine fois et tire des leçons et la créativité
de l’enfant créateur. Mais bien souvent on est dans le soumis - rebelle en tant
que parent, on n’ose pas, ne se donne pas le droit puis on explose et cela se
passe mal et on donne le modèle de rebelle à l’enfant.
Mes enfants ont besoin de ma fermeté, il faut
que je la développe et que je travaille sur ce qui fait que j’entrave
l’autorité de mon conjoint car il est fondamental que nous soyons d’accord l’un
avec l’autre.
Souvent dans le milieu chrétien les personnes
ont un enfant soumis ou un parent normatif trop important
Sanctionner, c’est une phrase courte, claire
ou je me donne le droit de poser des limites et l’enfant sait par ailleurs que
je l’aime.
Importance de tenir sa parole. Parce que nous
avons du mal à tenir notre parole dans des sanctions aussi nous avons du mal à
pousser nos enfants à tenir leur parole.
Mon enfant se permet de faire un certain
nombre de choses et si je n’y veille, il sera dans la toute puissance et le
plaisir. J’ai le droit de donner des sanctions, une conséquence sans toucher
son intégrité corporelle ni morale, sans le dévaloriser mais imposer une
sanction, un pendant sans toucher peut-être au sport ou aux activités qui le
ressourcent mais à la télévision, les jeux vidéo et l’ordinateur.
Aujourd’hui on voit beaucoup plus de parents
qui n’arrivent pas à mettre de sanctions que de parents qui n’ont pas d’amour
pour leur enfant. On ne peut pas faire confiance à priori. Je peux te faire
confiance dans le meilleur de toi-même mais sais que je dois être prudent avec
ton psychisme blessé et tout ce qu’il produit pour se détruire et détruire les
autres. Il faut être candide comme des colombes et prudents comme des serpents.
De même vis-à-vis de moi.
La tête doit être au service du cœur,
l’intelligence au service de l’amour mais notre amour doit être protégé.
Quand on conduit, il faut faire attention,
ainsi partir fatigué après une réunion religieuse en parlant avec son voisin ou
écoutant des CD de louange n’aide pas à la vigilance. Je ne peux pas faire
totalement confiance, j’ai confiance en ton potentiel, ton avenir, Dieu a
confiance en moi jusqu’au bout mais je vais mettre des règles. On ne peut
demander à un adolescent de comprendre ce qu’un adulte de 35-40 ans comprend,
il faut des règles. Aujourd’hui beaucoup de méthodes éducatives privilégient
l’enfant et il n’y a plus de règles.
La meilleure façon c’est de commencer par
nous. Nous découvrons de plus en plus la nécessité de remettre des règles. Restaurer
le rôle du père comme le rôle de la mère même en cas de séparation.
Avec des règles strictes dans un lycée
technique, on améliore la situation. Mettre des règles, ce n’est pas écraser
mais pointer ce qui ne va pas. Si je veux pouvoir donner des règles sur la
politesse qui n’est pas être soumis, béni oui oui mais respecter l’autre, sa
sensibilité, son âge, son statut. Cela est fondamental et commence très tôt.
Apprendre le respect des camarades, ce n’est
pas entrer dans un groupe et se laisser tirer vers le bas mais c’est le respect
des autres, de la parole donnée, de la sécurité. On voit aujourd’hui une
démission dans beaucoup de familles car il y a un entraînement formidable des
camarades, d’autres familles.
Les règles passeront d’autant mieux qu’il y a
de l’amour, de la disponibilité mais il faut qu’ils sentent qu’ils ne pourront
pas dépasser certaines limites. Si nous ne voulons pas qu’ils soient influencés
par les camarades, leur manque de valeur et de limite, il faut que nous
prenions notre place en autre sur la politesse et le respect.
Le respect est un mot fondamental qui passe
par des toutes petites choses, laisser la place aux personnes âgées dans le RER
etc. Certains adolescents n’ont plus conscience de la nécessité de laisser la
place, d’autres l’ont.
Aujourd’hui, il est fondamental de retrouver
des règles de fonctionnement. Si il y a eu une époque avec des règles trop
contraignantes, il y a eu une époque sans règles avec trop de permissivité et
il faut faire la synthèse entre le père structurant qui ouvre à l'autonomie
dans le respect des autres et la mère sinon cela aura une influence sur
l’intégration de l’enfant. Le squelette dans notre corps correspond à un
ensemble de règles sans lequel le corps ne peut fonctionner.
C’est important de rétablir cette structure
en soi pour la rétablir autour de soi. Respect d’autrui ce qui ne veut pas dire
être influencé. Si je ne peux prendre ma place, alors c‘est les camarades qui
la prendront sans règles. Donner une envie aux enfants d’être poli, respectueux
et qu’il y a un respect fondamental, c’est celui de la parole donnée.
Quand j’abuse, suis harcelant, intrusif, je
ne suis pas respectueux. En fait nous manquons tous de respect : celui qui
donne des règles mais écrase ne respecte pas, celui qui laisse faire non plus,
celui qui dit du mal des autres non plus. Donc il faut que je travaille sur moi
et le respect que je montre chaque jour.
Est-ce que je donne l’image de quelqu’un qui
respecte mes parents, ce qui ne veut pas dire accepter qu’ils soient abusifs ou
être toujours d’accord avec eux mais poser des limites en sachant m’affirmer.
Je n'ai pas à intervenir si on ne me le
demande pas et si on me le demande que ce soit avec beaucoup d'humilité, de
respect, sans rapport de forces. Il faut travailler sur ma façon de m'exprimer
et sur tous mes énervements et emportements. Un parent qui est dans le rebelle
ne peut donner des règles de respect à son enfant, il faut qu'il ait développé
son bon adulte.
Le respect, c’est par exemple autour d’une
table, que les parents puissent s’exprimer (parfois l’on voit des familles où
les parents ne peuvent plus rien dire, ce qui n’est pas juste) et que les
parents respectent les enfants dans leur possibilité de s’exprimer. Il ne
s’agit ni de retrouver la table d’une certaine époque ni avoir l’éclatement
total, le bruit, le non respect. On est beaucoup là dedans et l’on est en train
de changer d’époque, tout va bouger et cela va demander tout un travail sur le
respect.
S’arrêter en voiture pour laisser passer un
piéton, regarder son comportement en voiture, ce que je dis quand un autre
automobiliste fait une erreur, laisser la place sur un parking à quelqu’un qui
veut l’avoir, cela peut être dans un magasin avec mes enfants où je dois être
ferme plutôt que rebelle, devant la caissière, durant la queue, tous ces
comportements vont appuyer ce que je vais dire à mes enfants. Nos enfants ont
besoin d’un squelette mais pour bien le donner je vais apprendre moi-même à
être de plus en plus respectueux.
Nous pourrions prendre un petit temps pour
regarder deux choses : est ce que je sais donner des règles et est ce que
je sais respecter les autres, leur intimité, l’endroit où il se trouve. Le
respect pour les parents, c’est de ne pas être intrusif, particulièrement vis-à-vis
d’enfants adultes, en tant que grands parents. On peut discuter mais pas d’une
façon où l’un veut absolument avoir raison et imposer à l’autre.
Vis-à-vis des professeurs de son enfant, il
faut dire les choses d’une certaine façon. Nous avons tous à demander au
Seigneur de nous éclairer sur nos manques de respect. Autorité qui n’écrase pas
mais structure. Règles quand l’un donne une règle, l’enfant voit l’autre et
apprend à manipuler ses parents. C’est beaucoup plus facile de laisser faire
que de mettre des règles claires.
Contrition à avoir sur ce qui m’empêche de
structurer mon enfant et le préparer à sa vie future dans la société.
Respecter les rôles, le rôle d’un parent n’est pas le
même que le rôle d’un enfant, de même le rôle d’un professeur et d’un élève.
Aujourd’hui, je vais remplir mon réservoir de
joie et d’amour. Chaque jour, je vais avoir des objectifs de travail, de
distractions ayant compris que la clé du bonheur est d’avoir chaque jour des
objectifs.
Ce qui est très important, c’est que le soir,
je puisse dire « j’ai fait cela ». Chaque jour j’ai besoin de trois
choses, réaliser des objectifs concrets ensuite avoir au moins un objectif où
je sens que je suis utile à autrui et sers Dieu tel que je suis (appel
téléphonique, rencontre, sourire..) et me ressourcer dans quelque chose qui me
fait du bien.
La dépression, c’est moi qui la prépare.
Quoique je vive, j'apprends à me redonner des objectifs.
Réaliser, objectifs, simples, trois mots qui
sont une des clés du mieux être. Les personnes qui n’ont pas d’objectifs vont
plus mal que les autres cela amène vers la dépression, la rumination. Même si
je ne range qu'un quart d'heure ma maison, je l'ai fait et je l'ai fait pour
toi Seigneur, pour mes frères et soeurs parce que je ne suis jamais seul mais
habité par ton amour. Le faire sans être perfectionniste.
Objectif simple pour les enfants : qu’il
n’y ait pas de vaisselle qui traîne dans la cuisine. Cela a commencé à mettre
un ordre dans la maison et responsabiliser chacun. Ne pas se dire cela n’est
rien par rapport à la souffrance du monde ou mon idéal. Chaque jour se couchant
en pensant aux objectifs de demain et après leur réalisation je m'en réjouis, premièrement
parce que je l'ai fait puis en ouvrant mon coeur spirituel en disant je l'ai
fait pour toi Seigneur puis pour vous car je ne suis pas le seul à lutter pour
me sortir de la solitude, m’organiser. Lorsque j’ai nettoyé une vitre, enlever
une toile d’araignée, je vois le résultat et ces petits objectifs et leur
réalisation vont me permettre d’aller mieux.
Il y a un vrai apprentissage de la
réalisation. Pour sortir de la dépression, il faut sans doute médicaments mais
aussi une thérapie, un endroit où je me donne des objectifs et ensuite que je
mette en pratique quotidiennement, des petits objectifs que je ne dois pas
mépriser. Il n’y a pas d’objectifs ridicules, qui n'ont pas de sens. Ramasser
une épingle peut sauver une âme disait Ste Thérèse, En remettant les choses à
leur place, je mets de l’ordre en moi, dans ma tête.
Je n’attends pas de l’extérieur qu’il me
rende heureux ou me mette en l’ordre mais je mets de l’ordre en moi en me
donnant des objectifs et les réalisant.
Nous avons tous des objectifs, au travail, en
tant que mère de famille. Aujourd’hui alors que je suis en retraite ou en
vacances, j’ai moi-même à décider d’objectifs renforçant ainsi le bon moi et
non le moi râleur, passif ou critique. Me reposer peut être un objectif mais si
je sens qu’une apathie s’installe, alors il faut me donner des objectifs, me
donner des limites horaires pour protéger ma peau etc. Sinon, c'est le
glissement vers l'apathie, le non sens et tous les excès possibles. Il n'en
faut pas trop ni trop peu. On ne peut vivre une vie satisfaisante sans
objectifs. Au moins un objectif chaque jour où je fais du bien à quelqu’un,
quelque chose que je fais pour autrui, au moins un objectif pour me remplir
intellectuellement, affectivement ou physiquement comme marcher, contempler la
nature, ce qui n’est pas rien, me donner des règles de vie comme une hygiène
alimentaire, arrêter la télévision etc..
Dans la vie des saints, il y a toujours des
actions même si c’est des actions de contemplation, même malade ou agité, leur
vie a du sens par l’offrande des souffrances.
J’ai fait telle modification dans la maison,
fait travailler un artisan, je suis un bon gérant de mes journées, ma maison,
ma vie. Ma vie ne m’appartient pas seulement, je ne vis pas comme un affreux
propriétaire de ma vie, mon corps, ma maison mais je suis locataire de ma vie
et apprends à l’utiliser pour moi et pour autrui et pour témoigner de ma foi
montrant que je suis quelqu’un qui réalise et qui est heureux d’avoir rempli
mes objectifs et qui dit « Merci Seigneur ».
Tout ce que je vais apprendre à bien faire va
fortifier mon moi et non mon ego. Se faire à manger correctement. Quelqu’un qui
croit que c’est de l’égoïsme va dire « quel bien je fais à
l’humanité » mais c’est une erreur, le fait de bien faire le repas, je
peux rajouter une assiette pour le Seigneur, en faire une célébration et une
communion puis ranger, c’est un objectif qui a sa valeur. St Paul
« quoique vous fassiez, que vous buviez, mangiez ou dormez, faites le pour
le Seigneur ». Quoique vous fassiez, faites le bien et en communion avec
Dieu et les autres. Ma responsabilité, c’est de ne pas plaquer sur mes actions
des étiquettes inutiles du genre ce n’est pas important. Tout ce que je vais
faire, ce n'est pas rien, je le fais pour Dieu et vais découvrir quelle
importance cela a pour mon père. Même si j'ai donné à manger à mon chien, moi
célibataire de 57 ans, je le fais avec tous les autres célibataires, je donne
au bénéfice de tous chacune de mes actions.
On est énervé par l’avachissement des autres,
déjà moi, que je rentre dans une dignité intérieure où je ne m’avachis pas. Les
vaches ruminent et il ne faut pas faire vivre en moi uniquement la vache. Jésus
n’était pas avachi. Même en se lâchant, en se reposant, on peut ne pas être
avachi et dans cette attitude intérieure, il y a la communion. Ne pas subir sa
vie en ruminant. Quand on conduit sa vie, on ne peut être avachi.
Tout ce que nous disons est pour arriver à
atteindre de grands objectifs. D’abord arriver à aller mieux avec chaque jour
de petits objectifs en entretenant une dynamique de réalisations d’objectifs
qui va me permettre d’atteindre des objectifs beaucoup plus grands comme
réorganiser sa vie et je vais y croire parce que j’ai réussi de petits
objectifs.
Par exemple, j’ai 75 ans, il faut entretenir
au mieux ma santé, mon intelligence pour pouvoir agir et chercher comment faire
de profiter de mon expérience comme les sages, c’est aussi me préparer à
l’enciellement en rangeant mes affaires, en regardant ce qui me reste à
accomplir, en préparant mes proches à mon départ leur disant que je serai avec
vous peut-être encore plus que maintenant en contribuant à votre bien-être et
vous aussi par les prières pourrez contribuer au mien. Ce qui va me donner une
jeunesse intérieure, c’est d’avoir des objectifs sur tous les plans. La mort
peut être un objectif formidable. J’équilibre ma vie pour être léger quand je
mourrai. Des personnes qui ont eu des NDE disent qu’elles ont été confrontées à
trois questions : est-ce que tu es content de ta vie ? as-tu appris
ce que tu as à apprendre ? as-tu reçu et donné ce que tu devais recevoir
et donner ?
Pour réaliser un grand changement de travail,
si je vois que l’objectif du changement, j’aurai beaucoup de mal, je me dirai
c’est trop tard, pas réaliste et alors je vais fractionner en petits objectifs.
Financier qui veut soigner, s'informer, découvrir métier d'ostéopathe, voir
comment se former, économiser etc.. Cette émission est faite pour que nous nous
branchions sur la vie divine en se donnant des objectifs, les savourer et
remercier Dieu pour leur réalisation.
Parents dont l’un de leurs
enfants sinon tous leurs enfants ne viennent pas les voir et ne donnent plus de
nouvelles. Situation plus fréquence que l’on ne croit.
Pourquoi un enfant prend du
recul ? Problème à l’adolescence, mal à donner de l’amour de la part de
parents qui eux-mêmes ont manqué de signes d’amour, d’autres parents ont du mal
à montrer une autorité juste.
Nous n’avons pas à nous
culpabiliser à outrance, le Seigneur nous remercie pour nos efforts mais il
faut comprendre. Nous avons deux mains, l’une pour l’amour, l’autre pour la
structuration nécessaire de l’enfant, les limites, le soutien. Heureux les
parents qui ont su faire les deux, amour et sagesse et qui d’autre part se sont
bien entendu en tant que parents car les enfants savent tirer profit des
divisions entre parents et sont plus attirés par celui qui est plus
compréhensif et celui qui met des règles et des limites, ce qui est le rôle du
père.
Toute cette pédagogie difficile
va faire que le fruit de notre relation va se manifester quand les enfants
deviennent adultes, certains prenant du recul et d’autres coupant. Que faire
par rapport à ces situations ?
D’autres enfants se manifestent
moins pour la sauvegarde de leur vie sentimentale ou de couple. Ai-je travaillé
sur le fait de ne pas avoir besoin de lui ou d’elle parce que je n’ai pas un
réseau d’amitié suffisamment riche, de travail ou d’objectifs pour me permettre
de ne pas trop en demander ? Est-ce que je vois l’éloignement de mes
enfants comme une occasion pour eux de mieux se découvrir et pour moi de mieux
réaliser ma vocation, de retrouver une fonction, une mission qui rende ma vie
plus féconde.
Peut-être ai-je quelque chose
d’envahissant, si je mets moins de pression, il viendra plus facilement en son
temps et ensuite je pourrais faire les petites démarches simples et efficaces
pour permettre de renouer, mais pas comme avant.
La base des relations humaines est
une synthèse entre les moments ensemble et les moments où chacun est autonome.
Ai-je été quelqu’un qui dans ma
relation avec mes enfants a pesé, demandé, qui a besoin de leur présence parce
que je n’ai pas réalisé ma vocation, ma mission et attendu trop d’eux ?
La première des choses, ce
n’est pas se culpabiliser mais accepter de voir le type de relation que nous
avons tissé.
Il y a la petite enfance où
nous sommes indispensables pour nos enfants mais où aussi ils sont un trésor
pour nous et nous devons leur dire. Nous ne devons pas en faire des
bouche-trous en évitant de mettre toute ma demande d’amour sur l’un ou
plusieurs de mes enfants. Enfance, l’adolescence avec ses difficultés et
ensuite l’entrée dans le monde adulte qui passe par une forme de séparation par
rapport aux habitudes fusionnelles que nous avons pu avoir.
C’est une phase nécessaire
comme dans une conversion, il y a d’abord un sentiment de plénitude puis petit
à petit on intègre ce sentiment plus profondément et on a l’impression que cela
s’éloigne mais le père céleste nous aide à prendre le relais et se retire dans
nos profondeurs ce qui va nous amener à le chercher dans ces profondeurs où il
se tient en permanence.
Cette phase nécessite de
renoncer à certains idéaux tels que nos enfants vont bien, nous sommes une
famille parfaite mais Dieu seul est parfait. Si tu vis cette séparation comme
une occasion de renaître comme enfant de Dieu et se développer alors tes
enfants reviendront.
Ce serait heureux d’accepter la
réalité toute simple que toute famille est unique et de ne pas comparer avec
celle de tel autre que l’on croit parfaite. Comme c’est triste de dévaloriser
son couple et sa famille par rapport à tel autre couple ou famille. Le danger
d’avoir un idéal de perfection, c’est dans l’immédiat que je vais me
dévaloriser et survaloriser d’autres personnes, ce qui n’est pas leur rendre
service en pensant qu’ils sont parfaits (pas refaits). Si moi-même je parais
trop parfait aux yeux des autres, je leur fais du mal car la vraie perfection,
c’est une humilité qui fait que les autres se sentent rehaussés et non
dévalorisés.
Je n’ai pas à me culpabiliser à
outrance, je peux regretter mes erreurs vis-à-vis de mes enfants, mais une fois
que c’est fait, et c’est fait une fois pour toute, si mes enfants continuent à
me reprocher d’avoir fait ceci ou cela, je dis d’accord et maintenant ?
Mes enfants peuvent se protéger
d’un excès qui a été le nôtre, d’avoir trop vécu à travers nos enfants, avoir
fait un couple avec un des enfants et il faudra qu’ils prennent de la distance
ou sinon cela fera un Tanguy et j’aurai participé à cela parce qu’il y aura eu
une fusion trop grande.
Je devrai me réjouir de ce que
mon enfant s’éloigne momentanément et je dois respecter cet éloignement dans la
confiance totale de retrouvailles un peu plus tard une fois qu’un
affermissement se sera fait dans la vie de mon enfant. Là ce ne sera plus des
enfants soumis ou rebelles qui retrouvent leur parent mais des adultes qui
dialogueront dans le respect avec leurs parents et qui réclament un minimum
d’éloignement.
On peut être envahissant de
beaucoup de façon, affectivement et religieusement. Combien de parents
souffrent de l’éloignement de la foi de leurs enfants.
Là aussi, si il y a eu trop de
contraintes, on les pousse à une coupure qui est là pour qu’ils rechoississent
On a la foi parce qu’à un moment donné on l’a choisie. C’est beaucoup plus
parce que je saurais attendre, dire de temps en temps une petite parole très
courte et respectueuse et de témoigner par ma vie que mon enfant reviendra à 30
ou 35 ans à la foi.
J’ai le droit et le devoir de
témoigner, écouter, comprendre mais dans le respect. Plus je serai bien intégré
dans ma vie, plus je respecterai l’éloignement momentané de mon enfant.
Il peut se faire que la relation
ait été tellement difficile qu’il ait claqué la porte et que je n’ai plus de
nouvelles. Comment faire pour renouer petit à petit dans une relation plus
équilibrée ?
Si les enfants sont partis, si
cela s’est mal passé et j’ai eu une parole que je regrette, c’est fait. Alors
il y a plusieurs attitudes qui vont favoriser des retrouvailles, un
rapprochement petit à petit.
La première, c’est de voir ma
part, plus je prends conscience de mes excès, excès d’amour, de manque d’amour,
excès de direction au lieu de les aider à découvrir leur chemin plus je vais
pouvoir renouer en leur exprimant mes regrets. Le fait même qu’intérieurement
je change, que je me situe mieux, me dégage de mon excès d’autoritarisme qui
pourrait être sur le plan religieux en le regrettant, cela va favoriser un
changement d’inconscient à inconscient et un jour mon enfant va se manifester.
C’est le regret profond et un changement intérieur qui va être transmis à
distance et l’enfant vaun jour me téléphoner parce que je ne suis plus dans la
lutte intérieur, que je suis apaisé.
Si j’ai fait ce travail
intérieur, que je retrouve un amour sain pour mon enfant, à petit pas, je peux
proposer enfin que je puisse voir mes petits enfants que je ne voyais plus
depuis 6 ou 7 ans parce que je me suis apaisé, ne suis plus dans la
confrontation, vois mieux les choses et retrouve un amour sain. Si j’ai fait ce
travail, je peux me manifester par petits pas, réapprendre, s’apprivoiser
suivant des catégories nouvelles en abandonnant les anciennes, je peux faire un
petit cadeau d’anniversaire, peut-être il ne va pas attendre mais la
patience, la persévérance, la confiance va tout faire petit à petit.
J’attends et je me manifeste à nouveau toujours sans demande mais dans un acte
gratuit.
Ne pas aller voir soudainement
son enfant, ce qui peut être envahissant mais simplement téléphoner en disant
« je pense à toi » et laisser un message.
Il faut que je réfléchisse bien
au type d’approche que je vais avoir. Si je téléphone et que je l’ai en direct,
je peux retomber au mauvais moment dans des jeux de persécuteurs etc. et c’est
le pire, parfois il est en présence de sa femme avec qui j’ai aussi un
problème. Parfois, il vaut mieux laisser un email, une lettre courte, positive
où je laisse la liberté à l’autre de répondre.
Ce qui est difficile avec la
lettre, c’est qu’elle peut ne pas être ouverte ou être ouverte par le conjoint
et cela demande d’être inspiré par Dieu sur la façon, le contenu, le moment,
c’est toute une pédagogie et c’est cela, vivre avec Dieu.
J’ai beau aller à la messe tous
les dimanche, je peux ne pas vivre avec Dieu dans les relations humaines. Il
faut que je demande au Seigneur qui est le chef d’orchestre de me faire sentir
le moment, le contenu, la façon. Cela suppose que j’aurais pas mis toute ma
volonté et mon angoisse à agir trop vite et trop fort et Dieu saura me
conseiller la façon et le moment.
Parfois aucun enfant ne veut
plus voir les parents, effet de halo, l’un va s’éloigner parce qu’il a des
problèmes de couple, l’autre parce qu’il se sentait moins aimé etc..
Dans ce cas, il faut d’abord
que les parents voient leur part. J’ai vu des parents justifier le côté
autoritariste ou envahissant. Le travail est d’abord que les parents ne
justifient plus. Si les enfants ne veulent plus me voir, c’est peut être parce
que je ne veux pas voir un excès dans ma relation.
Dans ce cas, une bonne idée
peut être de commencer avec un des enfants, celui qui est le plus prêt à faire
le premier pas, cela permettra à un des enfants de s’aérer, d’exprimer ce qu’il
ressent, ce qui aura un effet de halo. Peut être est ce cet enfant n’a pas eu
la réussite financière ou professionnelle que j’ai eu ou que ses frères ont eu.
Souvent des parents ne réussissent pas l’analyse, c’est souvent pas pour les
mêmes raisons, place trop grande, complexe, ne pas s’être senti aimé. J’écoute
et exprime un vrai regret qui va permettre de repartir petit à petit, sur la
pointe des pieds en sachant que cela va prendre du temps. Ce qui va prouver mon
amour, c’est que j’accepte ce temps.
Si c’est un enfant qui
n’accepte pas de me revoir, il faut peut-être utiliser le relais d’un frère en
faisant attention au relais et surtout montrer qu’aujourd’hui je suis plus
léger.
Je pense à toutes ces familles
éclatées, parents désabusées qui ne comprennent pas. Il y a différents types de
mauvaises attitudes :
Etre super culpabilisé et
sombrer dans la dépression en se répétant que l’on n’a pas été un bon parent.
Rejeter toute la faute sur mon
enfant ou sa femme même si cette femme, ce conjoint a sa propre problématique
avec ses parents
Les secrets de famille, il faut
donner une explication qui n’a jamais été donnée. Il ne faut pas cacher mais
pas dire non plus de façon brutale ou dramatisante, pas pour s’excuser, pour me
libérer mais pour éclairer. Si il y a un obstacle parce que je n’ai pas dit,
que je demande au Seigneur le chef d’orchestre, de m’indiquer le bon moment.
Il faut plus se respecter entre
parents, trouver des activités qui donnent du sens pour être plus léger par
rapport à ses enfants, plus s’accomplir parce qu’ainsi ils ne se sentiront plus
harcelés.
Difficulté de dire clairement oui ou non.
Dans le milieu chrétien, beaucoup de personnes ont intégré qu’il fallait dire
oui mais c’est oui et on le regrette, oui et on fulmine, oui parce qu’il faut
être gentil et après je ne suis pas unifié, j’hésite, me sens coupable, ne suis
pas content de moi parce que je n’ai pas appris à dire clairement oui ou non.
Il faut un équilibre entre l’amour qui donne
et le discernement. Il ne s’agit pas d’alimenter les défauts de l’autre. Il
faut savoir dire non aux adolescents d’aujourd’hui sinon période de dépression
car il n’y a pas eu de règle. Aujourd’hui on ne sait plus dire non aux enfants
parce qu’on ne veut pas répéter le scénario parental.
L’image c’est le sablier, le oui et le non
équilibré.
Jésus n’était pas de ce monde et a dû être
confronté à ce monde dur allant jusqu’au bout de l’incarnation. Il était amour
et sagesse, il savait dire oui et savait dire non. Il savait équilibrer et dire
non quand il avait besoin de se retourner vers l’amour du père.
Ce qu’il ne faut pas, c’est dire oui mais ou
non mais...
Déjà être bien avec soi-même, c’est rester
dans les limites de son corps, s’accepter sans comparaison, dire oui à ce que
je suis et non à ce que je pourrais être autrement, à tout ce qui sort du réel,
aux excès, à tous ceux qui voudraient m’obliger à penser comme eux. Tu peux me
proposer un avis mais tu n’as pas à m’imposer ta vision. Tellement de gens
disent oui à contrecœur. Il faut dire oui avec joie ou non. Tout le reste vient
du malin, ce qui veut aussi dire que le malin peut travailler sur l’excès de
oui comme sur l’excès de non.
Exemple d’excès de non : nous avons
toute la vérité, les autres sont dans l’erreur. Excès de oui : tout se
vaut, tout est bien ou relativisme.
Chacun a une partie de la vérité, les autres
ont aussi une partie de la vérité, ainsi il y a une complémentarité des apports
sans confusion et sans rejet.
Est-ce que je sais dire non à mes parents, ma
femme mes enfants ? Si je sais dire non, je le dirai calmement.
Les valeurs chrétiennes, ce n’est pas que
non, l’épanouissement personnel, ce n’est pas que du oui.
Il faut que je sache me dire non mais si je
ne sais que me dire non, la vie ne coule plus.
Il faut savoir dire oui à la vie de Dieu et
non à mes ruminations mentales.
Quand on creuse le lit d’une rivière, il faut
la structure puis l’eau vient, de même pour une maison. Tout le reste, c’est
toutes les ruminations, hésitations, culpabilisations, le faire plaisir où je
suis plus enfant soumis à mes parents, amis au lieu d’être dans la liberté de
l’enfant Dieu. Tout le reste, c’est tout ce qui est compliqué, fumeux, confus
parce que je ne me donne pas le droit. L’Esprit Saint va me montrer quoi
travailler, le oui ou le non, comment et chaque jour.
Il y a des pays où quand on dit oui je viens,
cela veut dire peut-être. Au lieu de dire un oui trop vite, sans réfléchir,
sans prendre le temps et m'unifier, il vaut mieux dire non sinon il va falloir
réparer par la suite.
Donc il faut prendre le temps de discerner
avant de dire oui puis quand je dis oui, c'est oui.
En même temps, j’ai le droit de dire non, de
remettre les choses en place, que cela ne soit pas oui à toutes les demandes.
On dit tout le temps oui à des parents abusifs. Le oui ne doit pas m’empêcher
de mener ma vie. Mon oui n’est un vrai oui que si je me sens libre de dire
non.
Si j’ai appris à un peu mieux contrôler mes
sens, au niveau de la boisson, il faut savoir dire oui ou non à un verre, la
même chose au niveau de l’alimentation, des personnes végétariennes invitées à
un dîner ont le droit de dire « je ne prendrai que de la salade »
sans critiquer les autres.
La personne qui invite n’a pas à imposer sa
nourriture. Tout est limite, notre corps est une limite. Je ne suis pas que
dans les limites de mon corps mais si je n’accepte pas ces limites, je vais
grossir etc. Je serai d’autant mieux dans mon corps que je dirai oui à la vie
de Dieu. C’est la notion de limite qui est merveilleuse et que nous avons du
mal à accepter.
Il y a deux extrêmes, ceux qui n’ont pas de
limites et veulent prendre toute la place, souvent parce qu’ils ne trouvent pas
leur place ont du mal à se positionner dans la société et ceux qui sont remplis
de non, dont le corps est rempli de nons et va devenir squelettique, qui disent
un non à la vie.
Est-ce que j’ai à travailler sur la
gourmandise ou sur le refus de nourriture, sur la générosité trop forte sans
discernement si je prête trop rapidement ou sur le côté pingre. Beaucoup de
gens sont en procès parce qu’ils ont donné de l’argent que l’autre n’a pas
rendu. Il aurait mieux valu poser des règles au départ.
On a sans cesse des sollicitations dans le
métro, il faut des règles de discernement, on n’est pas obligé de donner à
quelqu'un qui met en avant une infirmité ou son petit enfant, on peut voir si
personne accepte que l'on ne lui donne pas, réfléchir, trouver ses propres
critères sachant que rien n'est parfait. Parfois j'ai proposé beaucoup à une
personne pour qu'en échange elle me rende un service et le lendemain, il n'y
avait personne pour rendre le service.
Tout cela nous amène à apprendre à dire oui
et apprendre à dire non.
J'ai à dire non, que ce soit aux gens qui
abusent, mes parents quand ils pensent pour moi, l’arrangement de mon mariage
etc.. Il vaut mieux que je dise non plutôt que oui à contrecœur. Pour les
personnes qui ont tendance à dire oui trop vite, je leur dis "dites non
plutôt que oui trop vite".
Si je refuse, j’accepte que la personne en
face se fâche car cela me permet de trier mes relations, mais si je me prends
moi-même en flagrant délit de refuser le non de l’autre, je dois travailler
dessus. Si c’est un vrai ami, il va accepter que je dise non sinon c'est de la
possessivité, de la manipulation etc.
Je dois aussi apprendre dire non à mon
adolescent. Le plus terrible c’est quand le père dit non et la mère dit oui,
elle le dit plus sa sensiblerie qu’avec son cœur profond car le cœur profond
sait dire non.
J’apprends à m’unifier et ce n’est pas facile
car beaucoup de femmes ont eu un père qui disait un non trop fort et du coup,
elles ne savent pas dire non. Si il n’y a pas de père, personne ne permet
l’autonomisation de l’enfant par rapport à la mère et l’on voit des adolescents
demander à leurs parents « c’est oui ou c’est non ? » car
l’absence de limites les angoisse.
Le bien-être de nos enfants dépend du fait
que nous sachions clairement dire oui ou non. La mère « comprend »
que certains jours les enfants n’aillent pas à l’école, elle ne veut pas que
l’enfant redouble mais fait tout pour cela au lieu de mettre en place une
pédagogie progressive où il y a de la rigueur.
L’amour n’est pas uniquement dans le oui mais
dans le oui et le non.
Lorsque la providence sent qu’il y a un
danger, elle va me dire de ne pas aller à tel endroit, quelque chose fait
obstacle et la personne accepte l’obstacle. Si quelqu’un est uniquement dans le
oui ou le non, la providence ne peut intervenir. Il faut que l’Esprit Saint
puisse travailler même pour nous protéger sur le oui ou le non. Il y a une
protection par les bras qui protègent mais aussi par les règles, il faut
intégrer les bonnes règles et faire couler la vie à travers des structures et
limites justes.
Le Seigneur nous dit tu as le droit de dire
oui et de dire non, l'un n'est pas mieux que l'autre, un non dans la paix et
l'unité intérieure.
Le gros problème, c’est de dire clairement
oui et clairement non et souvent il faut dire clairement non.
Il faut que les parents respectent
l’autonomie du foyer. Nous avons chacun à travailler sur le oui clair et le non
clair. Si je fais un diagnostic juste, je pourrais me donner des éléments de
changement et mettrais des limites.
Toute la vie devient intéressante et prend du
sens à partir du moment où je prends un objectif sur le oui et le non et je ne
suis pas responsable de la réaction de l’autre si je dis oui ou non. Il ne faut
pas que je rentre dans le jeu de l’autre et inversement, si l'autre me dit non,
je n'ai pas à le culpabiliser ou l'agresser. Je suis responsable de la façon,
sans trop mais claire, dont je dis oui ou non.
Carême: dire non aux autres quand ils vous
envahissent, dire non aux fausses culpabilités, il y a un devoir de faire de la
peine si les autres nous envahissent, ce n'est pas en alimentant les défauts de
l'autre que nous allons avancer. Je ne dirais oui que si je me sens libre de
dire non et je reconnaitrais un ami, un frère si il respecte ma décision de
dire non.
Dites oui, dites non, tout le reste vient du
malin.
Peut-on concilier les valeurs
d’épanouissement et les valeurs chrétiennes de don de soi, de sacrifice ?
L’éducation chrétienne traditionnelle a été
une éducation où il faut se sacrifier avec du dolorisme, le don de soi étant vu
comme quelque chose s’opposant à l’écoute de soi, l’écoute de ses désirs
considérée comme une forme d’égoïsme.
Avec des valeurs chrétiennes pas forcément
bien comprises, on en arrivait à réfréner tous les désirs, sur terre, répétant
que la vie est un chemin de douleur, que « l’on n’est pas là pour
rigoler », c’était une invitation à se rétrécir, rétrécir ses désirs et
ambitions. Coluche citant son père qui lui répétait « dis moi de quoi tu
as besoin, je te dirai comment t’en passer » exprime cet état d’esprit.
Au lieu de vivre le sacrifice de façon libre
et équilibré, c’était vécu de façon soumise, des générations soumises cachant
une rébellion, des frustrations qui entraînaient des jugements, de
l’hypocrisie. Or Jésus n’a jamais été soumis et n’a été rebelle que par rapport
à ceux qui contraignaient les autres par une loi trop dure, comme les
pharisiens.
Il y a une image des valeurs chrétiennes
qu’il faut changer avec pas de liberté, la domination d’un sexe sur l’autre et
de l’autre de façon plus sournoise, tout cela mélangé avec l’offrande, le don
de soi.
Image du christianisme comme renoncement et
offrande subis, ce qui a produit des générations soumises qui cachaient une
rébellion alors que Jésus n’a pas été soumis et rebelle uniquement vis-à-vis de
ce qui opprimaient les autres par prescriptions religieuses
On en a fait quelque chose d’obligé, de subi
qui va à l’encontre de « la liberté des enfants de Dieu » que Jésus a
montré, d’un homme libre qui donne librement sa vie pour sauver les hommes.
Aujourd’hui, on voit d’un côté ces valeurs
chrétiennes et de l’autre une rébellion exigeant l’épanouissement total.
En fait il ne s’agit pas de nier nos
ressources, qualités mais de les mettre à jour mais tout dépend de ce que l’on
en fait. Le contraire des valeurs chrétiennes d’ego atrophié (sous développé)
peut être l’ego hypertrophié, ce qui n’est pas mieux, ce qui peut être un
passage à l’adolescence mais n’est pas le but ultime, on est toujours dans
l’ego.
Alors comment concilier et l’épanouissement
nécessaire puisqu’il est question des dons, des talents, d’être soi-même et
n’est ce pas ce qu’un père veut pour ses enfants. Notre père céleste souhaite
que chacun soit lui-même pour trouver sa place dans la société au lieu que ses
enfants se déconnectent du monde, se désincarnent. Il faut être soi même pour
mieux donner ? La voie du milieu est d’être soi-même, développer un bon
moi pour en faire profiter autrui dans des services quotidiens. Le but est
d’être mieux soi-même pour mieux donner. J’apprends à être moi-même, à
découvrir mes dons pour en faire profiter d’autres. Il ne faut ni un ego
hypertrophié, ni atrophié mais un bon moi, j’accepte de découvrir mes dons et
c’est ma joie pour en faire profiter d’autres.
Mes valeurs chrétiennes vont me disposer à
utiliser ces dons toujours pour Dieu, pour déverser l’amour de Dieu pour en
faire un bien pour mes frères et sœurs.
Il y a une purification de l’ego nécessaire
pour développer le bon moi. Beaucoup de chrétiens ont compris la vie chrétienne
comme dire toujours oui mais en subissant sans joie.
Il faut savoir dire non et pas toujours oui
avec des scénarios de victime, des ruminations qui ne sont pas ce que Dieu veut
nous donner.
Le côté adulte, c’est dire aussi bien oui que
non, donner que recevoir, se rétrécir quand nécessaire et se dilater quand
c’est nécessaire. Nous sommes tous appelés à une bonne voie du milieu qui ne
soit pas de la tiédeur, à un épanouissement de soi, à nous développer pour
mieux donner à autrui, pour faire un peu descendre du ciel sur la terre.
« Un saint triste est un triste saint » disait Jean Bosco, alors
recevons de Dieu la joie d’être nous-mêmes pour mieux donner et mieux servir.
Accepter les règles, la structure,
l’apprentissage pour ensuite développer sa créativité, ce n’est pas une rigueur
qui dure toute la vie mais une base qui permet à la liberté de s’épanouir.
On voit des personnes chrétiennes qui croient
qu’elles ne peuvent être elles-mêmes et subissent sans joie. On a besoin d’une
structure de base, de valeurs mais pas de structure qui enferme. Le corps n’est
pas un scaphandre, il nous montre bien l’importance d’un bon squelette mais de
quelque chose de plus doux, le toucher le regard. Il y a un amour, une
tendresse une adaptation aux autres à développer.
Des chrétiens présentent un visage bien
triste, subi ne serait-ce que dans la façon de vivre le deuil : même s’il
est normal d’être triste en même temps, il y a ce baume de l’Esprit Saint car
je sais qu’il ou elle est vivant, que je peux lui dire et il n’est pas trop
tard que je l’aime, qu’il y aura un pardon au-delà de la mort et qu’il y a une
entraide ciel et terre. Une fois le pardon donné et reçu un couple dont l’un
des époux est au ciel pourra agir ciel et terre.
Il y a la rigueur, l’ordre et la miséricorde
et les lois de la miséricorde. S’il n’y a que les lois de l’ordre, on est tout
le temps jugé. Dans le milieu chrétien, si on quitte une église, on ne vous
parle plus en pensant seule la vérité compte et la vérité, c’est ce que je
crois moi-même, c’est tellement triste cette attitude qui a créée tous les
problèmes entre églises.
Cela, c’est mettre le squelette avant les
sens alors qu’il faut garder le squelette avec l’amour, la bienveillance,
l’onction.
Avons-nous compris que le parent nourricier
doit toujours être un peu plus fort que le parent normatif et le côté adulte
doit concilier les deux, concilier l’aspect cadeau et combat de la vie ? Il
faut concilier le nécessaire épanouissement de soi, non pas l’ego ni
l’annihilation du moi comme le vivaient certains chrétiens qui disaient
« moi je ne suis rien, je ne suis pas intéressant, on n’est pas là pour
exister, je dois me nier » mais épanouissement avec l’acceptation de
règles. Quand des adolescents refusent les limites, on peut leur dire
« quand vous jouez au football, vous acceptez des règles », c’est ces
règles qui associent ordre et créativité.
Le christianisme comme religion masochiste, culpabilisatrice
c’est comme si on disait « on connaît les règles et on ne joue plus, on
n’est plus créatif » mais ce n’est pas ce que nous a montré Jésus.
Jésus a accompli la loi avec amour ne serait
ce que par rapport au sabbat, à ceux qui nettoyaient l’extérieur de la coupe
mais pas l’intérieur etc... Etre chrétien, c’est développer un bon moi, en
devenant quelqu’un de spécifique, d’original qui a des qualités que d’autres
n’ont pas, un moi inspiré par Dieu, son enfant chéri parmi d’autres, un
instrument dans l’orchestre, j’apprends les règles au mieux pour que cela fasse
une belle musique. Ayant un bon moi inspiré par Dieu et non un ego centré sur
moi-même, je vais pouvoir faire descendre un peu du ciel sur la terre en
imprégnant d’amour ce que je fais et en étant heureux d’être un serviteur.
L’amour véritable, ce n’est ni l’amour
contraignant, ni la recherche d’un épanouissement psychologique sans valeur,
c’est être moi-même pour recevoir l’amour de Dieu dans ma vie quotidienne et le
redonner. Si j’atrophie mon ego avec un sentiment de victime, de rapports de
force, de sentiment que j’ai pas de chance parce que je ne vois pas les cadeaux
de Dieu à cause de mon ego atrophié, je n’aurais pas l’amour véritable.
Le bon moi va avec la confiance dans l’amour du
père qui vient irriguer tout ce que je fais.
Toute la difficulté d’être un père est d’être
un accompagnateur qui, lorsque ses enfants sont adolescents, va les encourager,
les accompagner pour produire de bons fruits et c’est ce que Dieu est vis-à-vis
de moi.
Quel est mon excès ? Le côté
contraignant ou le manque de valeur.
Nous sommes tous bipolaires avec des périodes
d’excitation, café, suivies de dépressions. Toutes nos drogues créent ce cycle
excitation - dépression.
Une personne qui n’a pas accepté d’avoir
perdu de l’argent au moment de la crise doit s’ouvrir à de vraies valeurs mais
l’opposé c’est se dire que je n’ai pas le droit d’avoir de l’argent, que
l’argent, c’est mauvais.
Une erreur fait réfléchir, qu’est ce que
réussir la vie, mettre le maximum d’argent pour sa retraite ou servir les
autres et là mon échec dans mes investissements va créer une faille qui si je
l’accepte, va me rendre plus humain si je l’accepte et me faire rentrer dans
l’être plutôt que l’avoir.
Nous n’avons pas à chercher des croix, des
fausses croix mais la vie nous envoie des croix véritables qui peuvent devenir
des croix dorées en changeant mes valeurs, arrêtant des mauvaises habitudes ou
compensations. Quand je perds un être cher, c’est une vraie croix mais en même
temps ce que je vais en faire maintenant va montrer comment les valeurs
chrétiennes permettent l’épanouissement en me rendant plus humble, plus
bienveillant et compréhensif et finalement plus épanoui par l’acceptation avec
confiance et espoir de cette croix.
Tous mes échecs, failles, erreurs, ratages
sont autant d’occasions d’entrer dans la bienveillance et de devenir un passeur
pour d’autres là où moi-même j’ai dû passer difficilement une épreuve, c’est ce
qu’on peut appeler des croix dorées.
Il y a des rétrécissements, pertes qui vont
amener un élargissement, épanouissement. Ainsi nous aurons tous à faire des
sacrifices, à nous purifier, il faut accepter des rétrécissements, y compris
dans cet étape de nettoyage que l’on appelle le purgatoire. Ainsi en renonçant
à mon idéal de couple, à la perfection, aux richesses, au pouvoir tout en
acceptant que l’argent coule pour faire du bien.
En rétrécissant, je vais entrer plus
profondément en moi, je vais développer beaucoup plus d’acceptation en moi et
j’aurai moins de périodes d’excitation dépression et serai moins bipolaires. Un
sablier fait passer le sable par une petite ouverture, de même en acceptant les
périodes de rétrécissement, on se simplifie, on devient plus vrai, authentique,
soi-même et après on rentre dans une autre dimension.
Il y a des ruptures, parfois il faut renoncer
à un idéal parce que l’on y arrive pas, accepter l’imperfection, une tare que
je n’arrive pas à accepter, un veuvage, une séparation, en donnant tout à Dieu,
ces rétrécissements vont permettre l’entrée intérieure dans le monde céleste
qui m’habite en profondeur, où je passe de l’ego hypertrophié ou atrophié au
bon moi et là je vais sentir l’amour divin dans ces moments de rupture, je
saurais qu’il y a un autre niveau en moi, un élargissement après le
rétrécissement. Ce qui serait mauvais, c’est d’être uniquement dans le haut ou
le bas, uniquement dans l’élargissement ou dans le rétrécissement.
L’intellect est nécessaire mais si
l’intellect m’éloigne du côté enfant qui dit Abba (papa) à Dieu, alors, ce
n’est pas ce que Jésus a voulu. C’est de ce juste milieu entre les règles et la
vie dont nous avons à témoigner. Le christianisme, ce n’est pas subir, dire
« qu’est ce que j’ai fait au bon Dieu » et la psychologie retire cet
endroit de moi qui est masochiste pour libérer la spiritualité. La spiritualité
va amener à se confesser tout mettre dans la fournaise divine et éliminer la
fausse culpabilité. Il y a des parents qui ont perdu un enfant mais qui ont
confiance qu’il suffisait d’une graine d’amour dans la personne qui est partie
pour faire un arbre d’amour, qui savent qu’il est vivant, il y a une communion
spirituelle, une douceur, une grâce, un arc en ciel dans leur cœur qui va de la
tristesse à la douceur et l’émerveillement. Je dis à ces mamans qui ont perdu
leur mari « mais oui, tu as le droit et d’être triste et de
t’émerveiller ».
On a un mélange de joie et de peine. Si nous
développons que des valeurs contraignantes, nous serons tristes et il n’y aura
plus de vie ce qui peut mener au suicide. Il faut refaire couler la vie
quoiqu’ai vécu la personne pour éviter l’autodestruction et le suicide.
Si je ne suis que dans la restriction, je
vais mal vivre, juger les autres et devenir quelqu’un de chiant, d’emmerdant.
Pour être dans l’élargissement, il ne s’agit
pas de s’éclater, de se rendre heureux n’importe comment mais manifester une
joie, un amour intérieur au-delà de notre psychisme blessé qui donne envie, une
joie intérieure que ne donne que la relation à Dieu avec les 3 fruits de la relation
à Dieu qui sont la joie, la paix et l’amour.
Epanouissement personnel et valeurs
chrétiennes sont conciliables. Quand je vois des personnes qui ne sont que dans
le devoir et n’ont aucun temps à eux, il y a quelque chose qui cloche. Il y a
le contraire, ceux qui ne sont que dans le plaisir. Il faut équilibrer les
valeurs du parent normatif et la bienveillance du parent nourricier, l’enfant
soumis/rebelle et l’enfant spontanée.
La vie doit toujours être plus forte que la
structure. A quoi sert de faire une rigole pour l’eau si après l’eau ne coule
pas.
Au volant si on n’est que dans les règles,
cela ne va pas. Trop de sérieux, de contraintes ou de n’importe quoi, là est le
mal. Les saints sont saints de par leur intention d’amour, leur amour pour
Dieu, ce n’est pas pour autant que les pratiques qu’ils suivaient étaient
forcément justes et désirées par Dieu ainsi St François demandant pardon à
son frère corps à la fin de sa vie reconnaissant qu’il l’avait trop maltraité.
Il faut avoir une bonne hygiène de vie et
savoir se faire plaisir, savoir se ressourcer quand on est fatigué. On peut
et s’épanouir et avoir des valeurs chrétiennes.
Si la vérité l’emporte sur la charité, ce
n’est pas bien. A partir du moment où l’on pense que l’on est seul à détenir la
totale vérité et que tous les autres sont dans l’erreur, là on est dans la
rigidité, on a pas cet amour pour tous les hommes et entre autres pour ceux qui
partent. Ainsi le père du fils prodigue n’a pas dit lorsque son fils est parti,
a quitté telle communauté, « maintenant, je ne te connais plus » et
quand il revient, il n’est pas sûr qu’il va rester mais il est heureux de voir
que son fils était en train de se construire. A ce moment là nous comprenons
que nous sommes complémentaires, il n’y a pas toute la vérité ici ou là. Chaque
église doit être heureuse du trésor qu’elle porte mais comprendre que les
autres églises ont un trésor sinon on est dans un rapport dominant dominé. Je
peux aider au discernement de mon frère mais mon frère peut aider à mon
discernement. C’était merveilleux de voir Jean-Paul 2 demandant pardon, il est
fondamental de dire qui nous sommes et de reconnaître les erreurs. Il faut
reconnaître ses erreurs et ses qualités. Le père céleste a permis qu’il y ait
des germes de vérité chez les uns et les autres pour faire ensemble une
couronne. Il faut mieux se comprendre dans la complémentarité. Ainsi à Assise,
Jean-Paul 2 a rassemblé toutes les religions.
Dans certains milieux chrétiens, l’on voit un
mélange de tristesse et d’une certaine joie céleste à cause de la confiance
totale dans l'amour de Dieu qui a un coeur qui aime, comprend et accueille et
fera tout pour faire entrer ses enfants dans la joie céleste’
Il faut accéder à notre moi profond, notre
enfant de lumière et là nous allons rencontrer nos décédés qui nous invitent à
choisir la vie.
Il est évident pour moi que Dieu est vie,
aussi quand j’entends « il est vivant », cela fait tout drôle pour
moi car cela semble indiquer que l’on pouvait en douter.
Le fils de Dieu choisit de traverser la mort,
la souffrance, la maladie pour remettre en place l’ordre d’origine, en tant que
nouvel Adam pour remettre dans l’amour de Dieu ce qui avait été défiguré à
l’origine.
Quand nous pensons à nos parents, nos enfants
qui sont morts, nos proches qui se sont suicidés, la première chose à penser
c’est « il est vivant », après notre mort, nous rentrons dans notre
corps spirituel et sentons l’amour total de Dieu et réalisons nos manques
d’amour et les charges et lourdeurs qui nous empêchent de rentrer dans cet
amour et nous avons à nous mettre au diapason de cet amour.
A une époque on avait tout un temps de deuil
avec une pression sociale sur le fait de garder le deuil, une invitation à une
tristesse quasi permanente. Aujourd’hui, nous vivons des sentiments mélangés.
La souffrance d’un enfant est terrible, pour un enfant est abominable mais nous
sentons que ces innocents sont des premiers de cordée et j’ai vu chez les
parents apparaître une joie céleste de sentir leur petit en Dieu, dans
l’innocence totale.
Il y a aussi le départ par suicide. Si l’on
est vrai dans l’accompagnement psychologique et spirituel, on va trouver
différentes composantes, la tristesse, l’horreur et l’incompréhension et surtout
la culpabilité, « j’aurais dû, si j’avais », et aussi un sentiment
d’incompréhension et de colère « comment tu as pu nous faire cela ».
Le conjoint ressent et une angoisse et une tristesse, et un colère et une
grande culpabilité.
Il n’y a pas un mode d’emploi, les sentiments
se mélangent, parfois après la tristesse, on sent un sentiment plus léger,
joyeux et la personne qui le sent pense que ce n’est pas bien mais la personne
dans l’au-delà veut lui faire sentir qu’elle est dans un beau monde, qu’il y a
le regret des conséquences de son acte mais que l’amour de Dieu triomphera.
Nous connaissons trois naissances,
l’enfantement, la renaissance au cours de laquelle nous développons un bon moi
et équilibrons le ciel sur la terre et enfin la naissance au ciel.
Nous avons des sentiments contradictoires
vis-à-vis du deuil. Il y a des différences entre ce que les personnes vivent et
ce qu’elles se croient obligées de vivre. Il y a des enterrements lugubres et
d’autres beaucoup plus joyeux.
Il faut des années pour atteindre le ciel
intérieur en soi et retrouver le royaume en soi et la présence de Dieu et
nos bien-aimés. Mélange de refus, culpabilité, marchandage, colère pour arriver
petit à petit à l’acceptation.
Cas de suicide, la première des choses c’est
l’évidence qu’il est vivant, la deuxième, c’est que Dieu est un cœur qui aime
et n’a pas l’attitude que nous pourrions avoir dans ses contaminations
psychiques. Bien sûr, cela le chagrine mais Dieu n’est pas centré sur lui mais
sur nous, il reçoit ceux qui ont souffert. En même temps, il y a des
conséquences à un acte que l’on a posé et en rencontrant l’amour total, la
personne voit toutes les conséquences de l’acte qu’elle vient de commettre,
conséquences qui sur le moment lui paraissent irréparables, le désarroi de
celui ou celle qu’elle a quitté, sur les enfants et la personne va le regretter
mais pas être condamnée et prier Dieu de mettre un baume dans les souffrances
des enfants et personnes qu’elle a quittés.
La vie que Jeanne a mené avec André qui s’est
suicidé n’a pas été toujours facile, André déprimait et lorsque le départ a eu
lieu Jeanne éprouve des sentiments contradictoires, agressivité, culpabilité,
qui vont l’amener à faire la part des choses. Il faut parler du manque, des
souffrances véritables, des démarches administratives qui se rajoutent. Il y a
des étapes d’agressivité totale et des étapes où je me remémore, des étapes de
refus et d’autres d’idéalisation. En réussissant la traversée, je deviendrai un
passeur pour d’autres avec ce conjoint qui va demander d’aider d’autres à ne
pas se suicider. Mais la vie, une envie de vivre recoule en toi que Dieu te
donne du fond de toi-même.
Le deuil, moment éprouvant de rupture, de
séparation qui va faire remonter les blessures de l’enfance d’abandon, de non
compréhension etc.. « Pourquoi Dieu a permis ?» or un père permet la
liberté de son enfant mais pas l’accident. Une fois passé tous ces pourquois,
j'irai vers le comment faire maintenant ? Cela a eu lieu, je ne peux plus
le changer mais je peux aller tout au bout de ce deuil pour que le Seigneur
puisse me guérir et que par l’acceptation je puisse faire une offrande
formidable, faire un bien d’un mal, devenir un passeur pour d'autres. La
question est qu'est ce que je fais maintenant moi qui était en dépendance avec
toi, il faut que je fasse le tri pour vivre par moi-même avec Dieu et sans lui
ou elle physiquement. Ce sera un moment propice à la renaissance. Petit à petit
je comprend la nécessité de me défouler, de sortir mes sentiments positifs ou
négatifs. Dieu a vaincu la mort, Jésus n’est que vie et grâce à lui nous sommes
tous vivants. Il faut accepter ce qui est pour développer plus d'autonomie et
vivre ensemble à un autre niveau de profondeur.
Je me suis trop fixé sur mon conjoint, mon
enfant et j’ai d’autres enfants à m’occuper, d'autres missions.
Ce qui va aider le plus mon conjoint qui est
parti est que je devienne plus autonome. Plus mon mari ou enfant suicidé va me
voir mieux, plus il va s'alléger, demander pardon, pas me posséder, trouver sa
place en moi sans m'empêcher d'être moi.
Je vais avoir un cheminement pour retrouver
la vie sans être dépendant. Il y a des couples dépendants à cause de la fusion
mais l’action de Dieu va me diriger vers une nouvelle vie, un allègement
intérieur petit à petit quand j’aurai quitté le refus, la culpabilité, la
contrition oui mais ce n’est pas un acte répétitif, je le fais une fois et
après il est dit « tous tes péchés te sont remis ».
Je vais réfléchir à ce que je n'ai pas pu
faire dans ma vie de couple. Il faut retrouver un état de solitude habitée par
l’amour de Dieu en communion avec les autres et maintenant, c’est moi seul qui
vais décider mon emploi du temps, mon environnement et vais pouvoir faire des
choses que je ne pouvais pas faire avant.
Je n’ai pas à me culpabiliser de cela, toute
situation a des avantages ou inconvénients, Dieu nous propose d’être fécond,
porter du fruit dans toute situation. Dans chaque situation Dieu vient mettre
la vie. Dieu est toute compréhension et va m’aider à me relever et entamer une
vie que je n’aurais pu vivre avant, faire une formation pour retrouver
l’inspiration de départ que j’ai abandonné.
Aujourd’hui qu’est ce que je vais faire de ma
vie, que j’ai regretté de ne pas avoir fait et que je vais faire maintenant.
Accueillir cette vie, ce n'est pas un crime de lèse parenté ou lèse conjoint.
Lorsque je vais mourir, est ce que j'aurais
vraiment envie si j'aime mes proches qu'ils soient dans un état
d'autodestruction, de regret ou qu'ils s'allègent et qu’il y ait une onction,
de l’amour.
Quelqu'un qui s’est suicidé ne va pas en plus
désirer la souffrance de ses proches mais alors qu’il s’enciele petit à petit,
avoir des sentiments de pardon, accompagnement et de regrets mais d'un regret
qui libère " je n'ai pas toujours été un bon époux mais vis
maintenant !".
Dieu est vie, Jésus est venu montré la vie
pour que nous l'ayons tous en abondance, il n’a été que vie, n’a jamais subi,
n’a jamais demandé des retours en arrière et sur la croix la vie a triomphé de
la mort aussi nous quitterons notre corps physique mais serons vivant, nous
nous trouverons devant l’amour de Dieu, regretterons ce qui n'a pas été dans la
vie et nous allègerons. Mon mari ou ma femme qui s’est suicidé ne s’en fout pas
mais va chercher à m’alléger.
Dans le cas d’une mort brutale, on peut
écrire une lettre incendiaire pour sortir ses sentiments négatifs sans chercher
à être juste, en m'en donnant le droit tout en sachant que ce n'est qu'une
partie de moi-même. Une fois cela fait, je vais chercher à comprendre ses
blessures, son hérédité, son enfance pour petit à petit me réconcilier. Il ne
faut pas refouler mon agressivité mais la sortir pour nettoyer mon psychisme
qui réagit pour entrer petit à petit dans une forme de béatitude intérieure
conjointement avec ma tristesse. Le deuil est un mélange d'émotion comme tout
est rythme dans la vie, il faut accepter toutes les saisons de l’amour blessé
pour se retrouver tout entier. Il y a à la fois un élan de vie et de la
tristesse. Il y a toutes les parties en moi décrites par l’analyse
transactionnelle.
La question est comment permettre à la vie de
Dieu de traverser mon deuil. C’est aussi vrai pour un divorce. Le but est de
nous faire entrer dans la vie céleste. Dieu n’est que vie et ne peut que donner
la vie avec un coeur qui aime, une compassion comme on ne peut pas l'imaginer
mais Dieu nous donne une vie nouvelle.
Toi qui a vécu ce passage le plus terrible,
celui de la mort d’un conjoint, d’un enfant, c’est l’occasion d’aller vers ta
poupée centrale, le paraître en prend un coup, puis toutes les couches du
psychisme qui sont très mélangées puis atteindre la poupée centrale et celui
qui est parti va m’y aider à aller vers ce lieu plus profond et plus léger
d’acceptation positive où j’apprends à m’aimer, à prendre compte de mes
besoins.
Dieu fait irriguer une nouvelle vie, accepte
la, sens la, c’est elle qui va tout remettre en ordre. Dieu est vie, nous donne
cet amour qui sans cesse vient dans toutes nos plaies, embrasser toutes nos
blessures. Dieu est vie et t’invite à une légèreté positive glorieuse.
Je me trompe de destinataire
Si je reçois une lettre qui n’est pas pour
moi, je la mets dans une autre boîte aux lettres, si je ne reçois pas un
courrier que j’attends, je vais le chercher.
Le problème des transferts. A un moment
donné, je flashe sur quelqu’un que je vais idéaliser et à qui je vais donner la
mission de me combler, ami, cousin, patron, médecin, psychologue, prêtre. C’est
toujours délicat quand le soignant, prêtre est sensible à la demande d’amour de
celui qui vient la voir car lui a aussi un besoin d’amour non satisfait. Si je
ne suis pas satisfait de mon couple, ma vie, il va y avoir une ouverture qui va
renforcer le transfert. Je ne suis pas celui qui peut te combler, soigner les
blessures de son enfance et je ne m’implique pas (contre-transfert). Quand
prêtres sont investis par paroissiennes d’une demande excessive, on voit qu’il
est important qu’ils soient formés à la demande de transfert.
Femme qui n’est pas heureuse avec son mari et
va beaucoup à l’église et ne s’intéresse pas à ses activités, refuse vie
sexuelle. Elle va se tourner vers un psychologue, un prêtre qui l’écoute.
Erreur de destinataire, ce prêtre à qui je
dis mon père, n’est pas mon père. Je ne vais pas réussir à réparer le manque
d’amour de mon père avec ce prêtre. Le prêtre doit montrer qu’il n’est qu’un
relais de cet amour qu’il doit diffuser vers une vie conjugale ou religieuse.
Il faut qu’il ait fait monter tous ses besoins d’amour vers Dieu et ait été
comblé par l’amour pour bien remplir son rôle.
Si il est tranchant, rejette, cela va être un
rejet de plus pour la personne. La solution est d’être très averti sur les
transferts, vais guider vers Dieu et en m’éloignant l’amener vers plus d’autonomie.
L’erreur est de remplacer le mari ou Dieu.
Les hommes politiques attirent et dans le cas
d’un soignant, l’investissement est encore plus fort car c’est quelqu’un qui
est là pour me faire du bien.
Il faut dédouaner nos proches de ce qu’ils ne
pourront jamais nous donner.
Mon patron est dynamique, il voyage tandis
que mon mari est casanier. Des choses vont auréoler une personne, tout dépend
de la réaction de cette personne, certaines restent très professionnelles,
parfois froides, d’autres sont chaleureux et il faut qu’ils fassent attention
car ils sont dans une fonction qui va attirer. Idoles, éclairage artificiel sur
des personnes au festival de Cannes alors qu'il s'agit de gens ordinaires, leur
auréole va créer toutes sortes de séparations et divorces.
Mon père ne m’a pas dit alors que c’était son
rôle combien il m’aimait, les qualités qu’il trouvait en moi et maintenant, je
vais investir dans un autre pour retrouver mon père, donnant beaucoup trop
d’importance à cet autre, c’est le transfert, et s’il répond, ce sera le
contre—transfert. Nous avons tous été tenté par ce contre-transfert quand nous
voulons aider quelqu’un, quand quelqu’un nous touche. Un transfert sur un
prêtre va se faire beaucoup plus souvent que l’on ne croit. Comme il y a beaucoup
de femmes dans la paroisse, je vais chercher à avoir l’exclusivité. Cet homme a
des valeurs qui sont les miennes et il est vraiment important de voir que je me
trompe de destinataire, ma responsabilité, c’est de prendre conscience du
transfert, que ce n’est qu’un relais et la responsabilité de l’autre, c’est la
réponse, il y a ceux qui cassent tout de suite ce qui blesse encore et ceux qui
vont aguiller progressivement vers une autre vie, ce qui demande une grande
paix intérieur. Le père a à accueillir l’amour de sa fille pour qu’elle puisse
le transférer plus tard sur un homme.
Dieu est notre père mais je pense que celui
que je vois, mon patron, prêtre, médecin, je peux le toucher, il est alors
important de voir que je me trompe de destination.
Dieu est le seul ami, amant, père époux, et
c’est en me tournant vers lui que je vais dépasser le transfert.
Nous nous trompons et donc nous sommes déçus.
Nous sommes tous des relais. L’enfant demande à ses parents quelque chose
qu’ils ne pourront donner parce qu'ils ne sont pas Dieu.
Il y a deux façons d’idéaliser ses parents,
soit de les voir parfaits, soit de ne voir que leurs défauts, ce qui est une
autre façon de les idéaliser. Je vais dédouaner mes parents quand je vais
rencontrer Dieu comme notre père et mère. Le rôle d’un psychologue est de
nettoyer la notion de père et mère pour que les relais qu’ils ont été ne soit
pas un obstacle à la découverte de Dieu. J’appelais mes parents papi et mamie
pour que cela ne me gêne pas dans ma relation avec Dieu.
De même dans le couple, je me dévalorise et
idéalise ou aie trop d'attentes envers mon époux (se). Au lieu de l'envahir, je
dois comprendre ses besoins, limites, un passé, une personnalité différente. Il
n’est qu’un relais d’amour et ne comblera pas totalement mon besoin d’amour,
seul Dieu le fera. La même chose pour mes amis. De même je rencontre l’enfant
en Dieu à Noël ce qui me fait sortir des attentes excessives que j’ai sur mes
enfants. C’est vrai de mon frère, ma sœur, combien de conflits de famille au
moment de l’héritage. C’est bien d’essayer de s’entendre mais chacun doit
choisir sa route et seulement après on pourra se rencontrer dans des choix
différents qui ne seront plus de la fusion. Ce n’est que si je ressens la
présence de Dieu que j’arriverai à aimer mon frère ma sœur.
Chaque fois qu'il s'agit de Dieu, je mets une
majuscule, un homme une minuscule.
Dieu est amour, vie. Il nous faut retrouver
l’humilité du petit pour dire notre père, papa chéri et qui va être émerveillé
par l’amour du père qui est touché par toutes nos souffrances et de qui on dit
tant de mal, celui qui réconcilie, fait vivre la complémentarité entre cultures
et religion, notre Père.
Donc il faut travailler sur soi pour être
plus heureux, comblé et dans un amour de Dieu que je sens vraiment. D’où
l’importance de vivre la sensation de l’amour de Dieu et cela je l’aurais si je
retrouve Dieu dans toutes mes recherches d’amour raté ou pas. A l’origine, ce
que je sentais de plus fort, cela tendait vers la recherche de l’amour de Dieu.
Si je réalise toutes mes erreurs de
destinataire, comme l’a fait Marie-Madeleine et Jésus lui a dit qu’il lui
serait beaucoup pardonné parce qu’elle avait beaucoup aimé, si je fait le tri
alors je réalise qu’à l’origine de tous mes amours, il y avait la recherche de
Dieu, et la sensation que j’ai eu au niveau du cœur et même du corps, si je
comprends quel était le destinataire de tous les désirs, élans amoureux, je
réalise que Dieu m’a toujours aimé de façon unique comme nous aimons de façon
unique chacun de nos enfants. Dieu est à tous et totalement à moi, aussi nous
pouvons tout lui demander et ne pas penser il n’a pas que cela à faire, Dieu
est totalement avec moi.
Dieu est totalement en tant que père et mère,
frère et sœur, il transfigure tous les rôles humains, cela ne veut pas dire que
je n’aurai plus de relais humain mais serais moins exigeant, demandant
vis-à-vis des relais humains. Personnes qui quémande, pourquoi tu ne m’as pas
dit ceci, pourquoi tu ne me prends pas dans les bras.
Bien sûr il y a le problème des différences
de langage d’amour mais il y a trop de demande faite vis-à-vis de l’autre et
ainsi je contribue au recul de l’autre qui a peur et ne voit pas comment
combler cette demande. C’est important que je comprenne mes scénarios où ne me
sentant pas aimé ou aimable au départ je vais compliquer mes relations. Dieu va
me permettre d’être un vrai ami, un vrai époux ou épouse.
Je passe mon temps à m’invectiver au lieu de
m’accepter comme imparfait, libre et heureux. Je ne suis pas propriétaire de
mes qualités, les reconnaître, c’est reconnaître la création de Dieu en moi et
y rendre hommage en les faisant fructifier, en utilisant ces dons au service de
mes frères. Le moi sait accueillir ses qualités et les mettre à jour pour le
bien d’autrui.
Je peux vivre une vie nouvelle et mieux vivre
les éloignements dont les deuils si je nous vois tous et moi aussi comme des
simples relais. Il y a une mosaïque de petites pièces mais aucun de nous n’est
la totalité. Alors arrête d’idéaliser, de reprocher, de noircir totalement
l’autre. Mes rencontres se passeront mieux si je n’attends plus rien. Je ne
t’en veux pas et ne m’en veux pas car je sais que je suis pécheurs. Le père
Martelet disait « quand je serai devant Dieu, je sais qu’il me dira « Merci,
tu as fait ce que tu as pu » ». Il y a d’autres relais que moi, je ne
suis pas le sauveur de l’humanité, il y a d’autres destinataires. Il est
important d’avoir cette sensation de l’amour de Dieu, le vécu, les séparations
et deuils nous font arriver au fond de nous dans cet endroit de béatitudes que
Dieu nous donne où se trouve l’enfant de lumière. Dieu n’est pas intrusif,
Jésus ne répondait pas quand on lui demandait « qui t’a frappé ».
Ainsi il n’y aura plus d’un côté Dieu et moi
de l’autre mais une présence permanente que je vais ressentir en moi.
Retrouver Dieu à travers de chacune de mes
sensations, à travers les moments les plus riches.
Souvent on entend "je ne le sens pas, ne
sens rien". Il y a une façon de rouvrir ses sensations corporelles pour
retrouver la sensation de Dieu. On a dit qu’il fallait se méfier de ses
sentiments et c’est vrai de la sensiblerie mais pas des sens les plus profonds.
On nous dit que Dieu est tout autre et ne
peut être appréhendé par nos sensations et ainsi on quitte le monde des
sensations or si nous voulons mieux vivre Dieu au quotidien, il faut retrouver
les sensations de notre corps et les vivre d'une certaine manière. On peut
vivre les sensations de notre corps pour nous alourdir ou au contraire les
affiner pour retrouver Dieu.
Nous avons 5 sens qui peuvent être détériorés
par un handicap ce qui peut être l’occasion de m’ouvrir à des sens spirituels
ou dévoyés si j’écoute surtout des musiques lourdes, des paroles malsaines,
n’accepte plus le silence, regarde des choses malsaines et regarde avec un
regard critique. Je peux avoir détourné ou appesanti ma vision, je peux avoir
pris le goût des choses lourdes avec l’attrait pour les fast food, déformer l’odorat
pour aimer des odeurs plus subtils et les sensations corporelles pour vivre
comme un animal plutôt qu’un enfant de Dieu mais ces cinq sens peuvent être
affinés pour rencontrer Dieu.
A côté des voies plus ascétiques qui se
méfient des sens, il y a une voie qui permet de mieux sentir la présence de
Dieu dans mon cœur. Nous sommes le temple de l’esprit saint, Dieu m’habité
maintenant en moi. Chaque jour je me rappelle que Dieu m’habite au plus intime
de moi-même.
Si je veux que cela ne soit pas un concept,
il va falloir que je réintègre mon corps. Souvent on se déconnecte de son corps
parce que l'on a souffert dans son corps et sa vie affective mais le Seigneur
va nous faire redescendre dans notre corps, nous allons revisiter tous ces
moments de notre vie où nous avons été blessé et nous avons dit je ne veux plus
sentir, plus aimer, pour rouvrir nos sens et sentiments et ensuite, je vais
apprendre à vivre autrement mon corps et mes sensations de tous les jours.
L’écoute, je peux passer beaucoup de temps à
écouter des calomnies, des informations dramatiques mais quand j'écoute le
silence, la nature, toi et que je sens l’amour de Dieu pour toi, la présence de
Dieu va s’ouvrir en moi. Quand je t’écoute et en écoutant j’entends le meilleur
de toi-même et non pas le bruit psychique qui t'encombre alors je vais
rencontrer Dieu,
La vision, quand je regarde ce qu’il y a de
beau dans la vie de tous les jours, l’endroit de beauté qui habite chacun et je
suis responsable de mon regard, alors je vais rencontrer Dieu.
De même le goût et l’odorat, on peut sentir
des odeurs célestes, goûter des goûts célestes. Quand je vais au restaurant et
que je savoure un plat qui a été bien préparé, quand je sens des odeurs
célestes émanant de certaines icônes, odeur de fleurs, je vais rencontrer Dieu.
Dans mes sensations corporelles, si
j’apprends à ressentir ce qui se passe en moi, par exemple quand j’aime
quelqu’un, il y a une chaleur qui passe dans ma poitrine, cette chaleur va
s’affiner avec mes expériences dans ma vie, pas seulement mes réussites mais
aussi mes échecs, va s’affiner de la chaleur lourde animale en chaleur fine qui
me fait sentir que j’aime et suis aimé. Toutes ces sensations pointent vers
Dieu, même si il y a une partie lourde, je peux apprendre à vivre Dieu dans
l'intime de mes sens puis au niveau du coeur parce que je resterai connecté à
mon corps et ses sensations dans ce qu'il a de meilleur.
Déçu de sa famille, de ses amis, on se
déconnecte, c’est un premier temps, mais il faut se reconnecter en revisitant
tous les moments de notre vie où nous nous sommes blindés pour rouvrir nos sens
là où nous nous sommes fermés et ensuite apprendre à vivre autrement mon corps,
mes sens. Dieu m’a donné l’écoute, ce qui est extraordinaire mais nous passons
pas mal de notre temps à écouter des informations dramatiques ou sur lesquelles
nous ne pouvons rien mais quand j’écoute la nature, le silence, la présence de
Dieu va s’ouvrir en moi. La même chose est vraie pour la vision, je suis
responsable de mon regard et si j’apprends à voir au-delà l’endroit de beauté
qui est en chacun, je découvre l’amour de Dieu. Cela est vrai au niveau du
goût, un plat, ou l’odorat (odeurs céleste). Il y a aussi les sensations
corporelles, l’aspect kinésique. Beaucoup d’entre nous ont été blessés au
niveau des attouchements, cela peut produire des personnes qui ne sentent plus
rien et qui sont déconnectées de la sexualité parce qu’elles ont été blessées à
ce niveau là.
Beaucoup d’entre nous ont été blessés par des
attouchements ce qui peut produire une déconnexion avec le corps, des personnes
déconnectées de la beauté de la sexualité, de l'intimité corporelle car elles
ont été blessées à ce niveau là.
Là aussi je vais restaurer le lien avec mon
corps en parlant de ce que j’ai vécu de si douloureux pour permettre à mon
corps d’avoir des sensations autres que celles que j’ai vécues ce jour là. Il y
a les éducations qui se sont trop méfiés du corps en insistant sur les péchés sexuels, il y a évidemment des
excès sensuels mais il y a aussi l’orgueil, la cruauté, la domination. Aussi
beaucoup de gens n’ont pas une image de l'intimité qui peut amener à des
sentiments célestes, pourtant si je restaure la beauté de mes sensations, de
l’intimité quand j’aime quelqu’un, je vais retrouver une sensation profonde,
redécouvrir le sanctuaire derrière l'union des corps, aspect saint de l'amour,
aimer dans la beauté de deux corps sans artifices.
Si j’ai appris à traverser la lourdeur de mes
sens, je vais découvrir en filagramme et rencontrer quelque chose qui pointe
vers Dieu dans le meilleur de mes sensations. La répétition de cela va faire
que je vais sentir beaucoup plus l’amour de Dieu non seulement pour moi mais
pour les autres.
Etre ciel et terre, la terre, c’est aussi
notre corps et notre vie quotidienne. Si je n’ai pas entendu assez de
valorisations, si j’ai souffert affectivement, j’ai eu tendance à développer
l’intellect par rapport aux autres aspects. Le petit enfant est très affectif
mais comme souvent, il n’a pas reçu son plein d’amour à cause de parents pas
suffisamment disponibles ou pas en capacité d’assurer le toucher, le massage en
toute pureté, il commence à se demander pourquoi et développe l’intellect et
l'on a parfois des personnes qui sont rapides dans leurs décisions et qui en
même temps ne sentent rien. Beaucoup de chrétiens qui disent ne sentir rien
sont dans un de ces cas de figures, ou blessure sexuelle, ou pas assez de
contacts affectueux pendant l’enfance ou éducation qui a mis l’accent sur l’intellect,
la rationalisation.
Cela peut être d’une éducation qui n’a pas
valorisé le cœur, les sensations ou venir d’attouchements déplacés dans
l’enfance.
Il faut guérir mes sens, mon corps pour
apprendre à aimer ce corps que Dieu m’a donné et mes sensations et ainsi me
réincarner et ne pas rester dans une spiritualité déconnectée que je ne sais
pas incarner dans l’amour conjugal. Souvent mon mari ou ma femme me le reproche
car il ou elle sent que ce Dieu me détourne des relations conjugales intimes.
Ainsi je découvrirai que si Dieu m’a donné le
désir, c’est qu’au départ, tout cela peut amener à découvrir Dieu.
Avec un miroir, je peux aider quelqu’un à
découvrir la beauté qui habite un corps ou au contraire montrer ce qu’il y a de
laid, ce n’est pas le miroir le problème mais l’utilisation que j’en fais.
Nous confondons nos blessures, nos excès de
sensualité dans l’adolescence avec la raison qui est à l’origine de nos sens.
Donc nous avons un travail à faire pour redécouvrir ce qu’il y a de plus subtil
dans nos sens.
Je vais m’exercer chaque jour à me rappeler
que chacune de mes sensations portées dans le meilleur d’elles-mêmes et surtout
quand j’aime me connectent à Dieu. Les personnes qui ressentent le plus l’amour
de Dieu sont des personnes qui ont souffert dans leurs sensations mais qui, au
lieu de barrer les sensations, ont appelé au secours comme Marie-Madeleine se
demandant qu’est ce qui pourrait combler ce besoin d’amour et là ont rencontré
Dieu.
Qu’ai-je fait de tous ces moments où j’ai
essayé d’aimé, où j’ai eu des sensations ? Le fait de me rappeler tout
cela et le restaurer chaque jour dans mes sensations journalières, chaque fois
que j’entend, goûte, sens dans mon corps, va m’amener à avoir en moi la
sensation de Dieu, une chaleur d’amour en moi, l’amour de Dieu pour moi et
aussi pour toi et quand tu me parleras de tes imperfections, quand tu seras
vrai, je vais sentir tellement d’amour divin venir vers moi, avoir des
sensations subtiles et profondes qui vont me faire découvrir combien Dieu est bon
et avoir la conscience d’une sensation profonde que Dieu m’habite.
Je vais apprendre aujourd’hui à amener
chacune de mes sensations au plus subtil, à la rencontre avec Dieu et au jour
le jour, une sensation plus intérieure, subtile va émerger, sensation que j’ai
rencontré dans des moments d’amour, sensation de l’amour de Dieu pour moi que
je ne vais pas barrer psychologiquement, et pour toi.
Est-ce que je ne vais plus jamais danser pour
Dieu parce que j’associe cela à des atmosphères de boîte de nuit ?
Il y a différentes formes de danses,
certaines associées à l’alcool d’autres plus subtiles comme la façon dont David
dansait sur les psaumes ou dans ma chambre quand j’ai envie de danser poussé
par une allégresse intérieure. Il y a une grande différence entre la danse
lourde et la danse légère.
De même pour les chants, il y a des chants à
la mode avec des rythmes lourds, des paroles agressives et Vivaldi.
Donc il faut voir que la danse, le chant ne sont
pas mauvais, de même la vision, l'odorat mais il faut restaurer la raison pour
laquelle Dieu m’a fait le cadeau extraordinaire d’un corps qui a des
sensations.
La Bible nous parle de goûter, savourer la
parole de Dieu, je vais aussi savourer le nom de Jésus, ce mot qui va me donner
la clarté car je serai entré dans une relation d’amour même si j’ai été blessé
au niveau de l’amour humain.
Si je suis déçu, il faut réaliser que j’ai
demandé à telle personne, à mes parents un amour qu’ils ne sont pas capables de
me donner, seul Dieu peut me le donner et ensuite chaque fois que je vivrais
une relation d’amour avec une femme, un homme, un enfant, au plus subtil je
sentirais l’amour de Dieu car à tout moment, je me souviendrai de ce que je
cherche vraiment.
Quand je vais prendre mon enfant dans les
bras, ce que je ressentirai dans ma poitrine sera l’amour de Dieu. Je vais
permettre à mon enfant de grandir sans chercher à le garder petit pour garder
cette sensation mais je vais garder la conscience de l’amour de Dieu que j’ai
découvert en prenant mon petit dans mes bras. Cela peut être aussi quand j’ai
vécu les moments d’intimité les plus subtils dans ma vie même si après la
relation s’est arrêtée ou éloignée.
Quel bonheur ce serait pour nous tous de nous
unifier ciel et terre, de découvrir le ciel en traversant les différentes
couches de profondeur en moi et qu’au même moment je peux vivre dans un endroit
de guerre au niveau extérieur et être au ciel à un niveau plus profond.
Nous devons ainsi vivre un au-delà tout en
étant dans la vie incarnée et cela, je vais le faire à travers mon corps et mes
sens en apprenant à relier sans cesse la terre et le ciel. Quand je dis je
t’aime à telle personne, je peux avoir conscience qu’il y a en moi un amour qui
dépasse mon humanité, que si mon ego aime mal, il y a en moi un amour divin qui
aime vraiment et de même pour l’autre quand il me dit « je t’aime »,
même si son amour est contaminé, il y a une source en lui qui est l’amour de
Dieu pour moi.
Comment pourrais-je sentir Dieu si je me suis
coupé de mes sensations ?
Cela paraît banal et évident mais tant de
gens me disent « je ne sens pas Dieu » alors que Dieu nous habite et
le ciel est au fond de nous mais comment je pourrais sentir Dieu si je me suis
déconnecté de mes sens ? Beaucoup d’entre nous se sont coupés de notre
corps suite à des mauvaises expériences (viol) ou un mauvais usage, ce que j’ai
pu en fait qu'il est devenu le mal et du coup, je ne sens rien..
D’autres ont gardé des sensations extrêmes
mais ils le fixent sur un objet d’amour, des personnes qui jamais ne les
combleront.
Il y a une autre voie qui est d’avoir la
conscience que dans toutes les situations d’amour que je peux vivre, il y a
quelque chose de l’amour de Dieu, que chaque fois que l'amour est venu vers
moi, il y avait quelque chose de l'amour de Dieu. Je me souviens quand j’étais
petit d’une serveuse dans un restaurant qui me regarde un instant avec beaucoup
de tendresse ou sourire et je me suis aperçu que j’avais reçu autre chose à
travers ce regard. De même après une opération, j’ai reçu le regard d’une maman
qui me regardait avec amour. Après je l’ai revue et je n'ai plus du tout vu la
même chose et j'ai compris plus tard
qu'à travers ces regards, c'est Dieu qui m'avait aimé. On reçoit autre chose à
travers ces instants, c’est Dieu qui nous regarde, nous sourit. On ne peut dire
« moi j’ai jamais été aimé », c’est faux mais souvent nous ne faisons
pas le pas entre cette personne qui m’a écouté, regardé, donné une parole
d’amour et Dieu qui me parlait à travers elle, m’étreignait.
Moi aussi, je peux être un relais de l’amour
de Dieu en écoutant, regardant, serrant dans les bras quelqu’un qi souffre mais
pour cela, il faut que je réapprenne à m’aimer tel que je suis. Il faut dire
« Me voici Seigneur, tel que je suis » et savoir que Dieu peut passer
à travers moi tout en ayant conscience de mes imperfections.
C’est comme cela que ma vie va changer, je
vais rencontrer Dieu dans le quotidien, dans certaines rencontres, dans
certaines de mes sensations. En étant à l’écoute, je vais faire la différence
entre un amour possessif, qui accapare, qui brûle tout et un amour profond,
doux, chaleureux, bienfaisant que je vais sentir en moi et je vais pouvoir dire
cette phrase « Si tu savais combien Dieu t’aime », « Le Seigneur
t’aime ». Si la personne en face est ouverte, cela va lui faire du bien,
si elle est fermée pour toutes sortes de raisons, elle va dire que cela ne va
pas loin.
Si nous sommes capables de recevoir un
regard, une écoute, un geste comme emprunt de l’amour de Dieu, notre vie peut
être changée.
Si nous apprenons à voir l’amour de Dieu dans des paroles, sensations, gestes,
nous ne pourrons plus dire que nous ne sentons pas Dieu. Bien sûr, il faut me
protéger contre ceux qui veulent me manipuler mais aussi m’ouvrir à tous ces
instants lumineux. Quand Jésus apparaît avec ses stigmates, cela ne l’empêche
pas d’aimer. Les stigmates de ma vie acceptés laissent passer l’amour de Dieu.
Est-ce que ton environnement correspond à ta
vie intérieure ?
Il y a une grande analogie entre la façon
dont les personnes se sentent bien en elle-même et se sentent bien chez soi,
dans leur vie professionnelle.
Dirais-tu que tu es bien chez toi ou
dirais-tu que tu es chez ton mari et que tu ne te sens pas chez toi. Cela peut
révéler que tu n’es pas bien en toi et n’as pas trouvé le bon moi qui fait que
tu t’habites. Si je suis bien en moi, je saurais alors me positionner, il n’est
pas juste si je partage avec d’autres personnes qu’elles empiètent sur mon domaine,
qu’il n’y ait pas un endroit où je me sente chez moi, où l’environnement me
corresponde, avoir un endroit où je me sens en harmonie avec le lieu.
Il y a des personnes qui se sentent mal chez
eux, ils pourraient changer les meubles mais ne le font pas, ont des interdits,
disent qu’il ne faut pas dépenser de l’argent ce qui est une réflexion qui
vient de l’ego. Si tu as un bon moi tu sauras choisir le bon artisan, l’ami et
cela va bien se passer.
Si je m’habite bien, je saurais me
positionner vis-à-vis des artisans.
Si tu es mal chez toi, qu’est ce que tu fais
pour changer ton environnement ? Peut-être ton environnement n’est pas
idéal, voisins, jeunes qui fument du shit etc.. Est-ce que tu peux changer de
lieu et si non que peux tu faire pour que ton appartement soit bien ? On
peut être très créatif à partir à partir d’un endroit qui ne satisfait pas ses
besoins. Tu peux dire l’hiver à la campagne, c’est triste, il n’y a rien mais
c’est des paroles de l’ego, si tu changes tu vas voir ce qui est beau autour de
toi et créer du beau autour de toi. La
partie qui est bien en toi va changer ton environnement.
Il est vital que chez toi, cela ressemble à
en toi.
Etre bien
chez soi peut s’entendre aussi bien extérieurement qu’intérieurement.
D’abord es-tu bien en toi-même, si tu as fait la différence entre l’ego et le
moi, plus tu auras développé le bon moi, plus tu auras un intérieur, un
travail, des conditions de vie qui te ressemblent.
Si tu ne sais pas qui tu es, tu dis je ne suis
rien, je ne vaux rien, tu ne sera pas à ta place. Si tu construis ta maison
intérieure, ton bon moi, tu vas construire ta vie en fonction de ta maison
intérieure, ton travail, tu trouveras un travail qui te correspond, ta vie
familiale, un meilleur équilibre ente travail et famille, peut-être des
changements à faire au niveau familial mais tu y arriveras.
Il y a des personnes qui changent toujours
tout autour d’eux mais si elles ne touchent pas à leur maison intérieure, elles
ne seront jamais satisfaites, d’autres qui ne touchent pas du tout à leur
maison extérieur, c’est un désordre qui montre un désordre intérieur ou au
contraire mon ego rigide s’exprime dans un extérieur mort où l’on ne touche
rien.
Cela vaut la peine de voir ce que je peux
changer pour que je m’y sente bien, harmoniser l’un avec l’autre.
Différence entre une cellule de moine et de
prison, le prisonnier n’a pas choisi sa prison alors que le moine l’a choisi et
sa cellule lui correspond.
Tant de personnes rouspètent disant que dans
mon village, il y a rien, c’est moi qui qualifie mon environnement en fonction
de ce que je vis. La renaissance fait passer de ce que l’on subit à ce que l’on
choisit et nous fait voir les choses différemment.
Qu’est ce que tu fais concrètement pour que
ton intérieur corresponde à ton intérieur. Quand nous disons que ta volonté
soit faite sur la terre comme au ciel, je pourrais dire que mon ciel intérieur
bâti sur le roc doit se refléter dans mes actions, gestes et dans
l’environnement physique matériel, que j’ai la responsabilité de changer, de
vivifier.
C’est vrai à tous les niveaux, les vêtements,
est ce que c’est la mode qui va me les faire choisir ou est-ce des vêtements
qui me ressemblent dans lesquels je suis bien. Personnes qui ne changent jamais
de vêtement, dans des positions anciennes et personnes qui changent tout le
temps. Est-ce que la pièce où je travaille me correspond, y a-t-il
correspondance entre l’extérieur et l’intérieur, le haut et le bas.
Fortifier d’abord mon moi spirituel qui
baigne dans l’amour de Dieu, fortifier ma maison intérieure pour construire ma
maison extérieure, endroit où j’habite, je travaille, mes vêtements.
Dans le milieu chrétien, il y a beaucoup de
personnes qui s’habillent de façon triste ou en disharmonie avec ce qu’elles
sont ce qui donne un contre témoignage de leur foi. Il faut que ma maison, la
façon dont je m’habille témoigne de ma foi.
Si façon traditionnelle de s’habiller est un
conditionnement, c’est un carcan, si je vais contre, ce sera un nouveau carcan.
La personne adulte fait le tri, s’adapte aux situations et aux gens qu’il va
rencontrer mais il y aura une harmonie de couleurs, textures qui va refléter ce
qui m'habite. Si je veux témoigner de la joie, j'ai le droit de mettre de la
couleur. Il faut réfléchir à l'harmonie de tout mon extérieur avec mon
intérieur.
Aimes-tu ton intérieur ? Quand tu
t’assieds dans ton salon, ta chambre, tu peux dire, je suis chez moi et suis en
harmonie. En regardant l’extérieur, tu vas mieux te connaître à l’intérieur.
Les pièces communes obligent à un dialogue dans le couple mais il est important
d'avoir une pièce qui me corresponde vraiment et il faut ne pas oublier que mon
intérieur, c'est d'abord moi même. Pour être en harmonie avec moi, il ne faut
pas me critiquer et me juger, être encombré avec des retours sur moi mais voir
ce que j'ai réussi, ce que je n'ai pas réussi et me donner des objectifs pour
améliorer ce que je n'ai pas réussi. Je porte ma maison intérieure comme la
tortue l'a sur son dos.
Sois le bienvenu chez toi comme moi je suis
le bienvenu chez moi. Si chacun était le bienvenu chez soi, on serait mieux
situé. Les personnes qui parlent beaucoup des autres sont mal situées chez eux.
Il faut que la réalisation de ma vie corresponde mieux à mon identité véritable
et ainsi je ne serais pas dans la comparaison vis-à-vis des autres. Si je ne
suis pas content chez moi, qu’est ce que je dois faire, acheter pour mieux
personnaliser mon environnement. Quand je reviens chez moi le soir, comment
puis-je faire pour être plus chez moi mais quand je vais à l’extérieur, est ce
que je me sens chez moi à l’intérieur de moi-même. Il est important que je sois
en harmonie avec ce que je suis.
Il faut faire son chemin, rendre les services
que je peux rendre, aider d’autres à faire leur chemin seulement s’ils me le
demandent, et plus je me respecterais plus je respecterais les autres.
Si en entendant cette émission, cela éveille
la nécessité d’être toi-même et de ne pas passer ton temps, à ruminer,
regretter, critiquer, c’est bien, il y a des endroits en toi où tu es content,
d’autres où il faut nettoyer, il faut un équilibre en toi entre les différents
aspects de ta vie que tu as choisie. La liberté des enfants de Dieu, c’est la
capacité de faire le tri dans tout ce que l’on reçoit, ce qu’il y a en nous.
Parce que tu vas bien faire ton métier, tu seras bien dans ta maison intérieure
et d’autres par contagion, vont faire de même. Histoire du sage qui met de
l’ordre dans un village en faisant de l’ordre en lui. Plus il y aura d’ordre, de
vie, d’équilibre en moi plus il y en aura autour de moi. Ma vie extérieure est
à l’image de ma vie intérieure. Je suis responsable de mes attitudes et leurs
conséquences.
On change de ville, de village, de travail et
on retrouve toujours un responsable autoritaire et un jour je découvre que je
n’ai pas bien résolu le problème de l’autorité à cause d’autorité trop forte ou
absente de mes parents et soumission ou rébellion à l’égard de cette autorité.
C’est la même chose dans la vie sentimentale,
comment cela se fait que je tombe toujours sur des gens qui m’aime et que je
n’aime pas ou le contraire ou des gens mariés ou des hommes qui me brutalisent.
Quelqu’un qui a un moi fort va partir ou arrêter dès le départ par une attitude
unifié face à la brutalité ou au harcèlement. Je serais d’autant plus aimé que
je m’aime moi-même. Il faut avoir un bon amour de soi en étant en équilibre
intérieur sans perdre de temps avec des ruminations mais ai des objectifs dans
ma vie qui donnent du sens à chacune de mes journées. L'extérieur me renvoie à
l'intérieur.
Il faut mieux voir tous ces blocages
intérieurs qui créent des répétitions extérieures, il faut nettoyer mon ego.
Voir qu'il y a un endroit de moi-même où je suis mal, ou je fais du mal, où je
perçois mal les choses et crée un problème là où il n’est pas. Personne jalouse
qui ne s’aime pas assez pour penser que son mari puisse l’aimer et être fidèle.
Il faut voir d’où vient cette tendance à la jalousie, qui vient de mon enfance
ou que j’ai reçu d’un de mes parents qui avait cette nature psychique la. C'est
mes lunettes embrumées qui vont me faire voir les choses toujours de la même
façon.
Est-ce que je suis capable de regarder aussi
bien le bleu, le jaune que le noir. Certaines personnes veulent qui tout soit
blanc, il y a aussi le noir. Je suis
responsable de refaire en moi un arc en ciel de couleurs qui me permettent de
comprendre toutes les couleurs de la vie.
Etre bien chez moi, en moi pour être bien à
l’extérieur et avec les autres.
J’entends tellement de
personnes qui ont compris qu’il ne fallait pas être égoïstes et du coup qui ont
compris qu’elles ne devaient pas s’aimer elles-mêmes.
L’égoïsme est un retour sur soi
où je vais me mettre dans une position de victime, persécuteur ou sauveur. Je
rumine, ressasse, reviens en arrière au lieu de décider avec un bon moi profond
ce que je fais maintenant. La différence entre l’ego et le bon moi c’est que le
bon moi regarde objectivement ce avec quoi il est d’accord ou pas d’accord et
en tire des conséquences. Le moi c’est parler, écouter parce qu’il ne se sent
pas attaquer et répondre, tenir compte de ce que disent les autres mais avoir
mon opinion et la respecter.
Quand je voudrais être parfait,
dans le tout ou rien et du coup ai des relations compliquées avec les autres
parce que compliquées avec moi, je suis dans l’ego.
Si je suis dans le bon moi, je
vais le voir, l’identifier comme un explorateur qui découvre une terre et
toutes ses composantes, pas pour me faire du mal mais pour avancer. Ce n'est
pas la culpabilisation répétitive qui n’ai jamais voulu par Dieu, ressasser. Le
bon moi dit étant donné ce qui est, qu’est ce que je fais maintenant, il est
dans le présent et décide.
J’entends des personnes me dire
qu’ils ont été envahi par des parents possessifs et vont surréagir, vont se
dire il faut être un bon enfant, « il faut tout faire pour ses
parents », mais le bon moi sait faire le tri.
En se surévaluant ou dévaluant,
il y a une forme d’orgueil, une ambition que je sois vraiment bien, parfait et
ne le suis pas. C’est là que ce cache l’orgueil au lieu de reconnaître mes
failles et demander à la lumière de Dieu de les éclairer, de guérir mes
blessures et aller de petits progrès en petits progrès sans me juger.
Le bon moi, c’est devenir vraiment
moi-même. Toute l’œuvre de l’Esprit Saint va être de m’aider à devenir vraiment
moi-même. Plus je serai moi-même, plus je saurai me faire respecter. Quand tu
viens chez moi-même si tu es mon père, tu n’as pas à m’envahir, faire des
remarques sur les tableaux au mur. Si j'ai besoin de ton aide, je ferai appel à
toi.
Dans le bon moi, il n'y a pas
de notion de « c’est quelqu’un d’extraordinaire », cela c’est dans
l’ego, personne n’est sans faille, un candidat dit des choses qu’il ne fera pas
ou ne pourra pas faire, on projette sur lui le sauveur puis après l'état de
grâce, il y a l'état de déception et on est d'autant plus déçu qu'on l'a porté
au nues et cela c'est l’ego.
C’est la même chose dans un
couple, mon mari ne va pas au devant de mes besoins et il y a toute une
inflation, mon père ne m’aimait pas vraiment, je réunis toutes mes
insatisfactions et ou je me dévalorise ou je critique et juge.
Voir en quoi nous facilitons
l‘attaque de l’autre parce que nous savons pas dire non et nous ne sommes pas
unifiés. Il faut travailler pour rassembler son énergie pour ne plus permettre
les attaques. C’est la différence avec le bon moi qui décide que l’on ne me
fera plus de mal et que je ne ferai pas de mal. Il se souviendra de ses
réussites et sera capable de bien voir les erreurs au quotidien pour ne pas en
faire un fromage mais en tirer des leçons d'une façon analytique, observatrice
sans être dans des ressassements négatifs et maladifs.
Toi qui écoute, est ce que tu
as compris la différence entre l’ego et le moi. L’égo hésite, dit je vais
essayer, peut-être que je", dit j’en suis incapable ou cette personne n'y
arrivera jamais, le bon moi dit « je vais le faire, cela va mettre du
temps de changer cette habitude mais je sais que j’en ai le potentiel et vais demander
l’aide de Dieu, vais prendre le temps nécessaire 1 an, 2,3 ans, valoriser mes
progrès. Le bon moi est un bon compagnon grâce à qui je peux agir et entrer en
relation avec les autres.
Le bon moi s’est fortifié, il
sait dire non, est capable d’arrêter une relation si elle est nocive, de
changer des habitudes. Je sais assainir mes relations et y mettre fin si elles
ne m'apportent plus quelque chose de positif. Le moi est libre et accepte la
liberté des autres, il sait que rien n'est définitif, que nous sommes en
évolution, qu'il y a des relations qui sont bonnes à un moment et plus à un
autre et le contraire, le bon moi sait faire le tri.
Différence entre l’égoïsme et
le moi profond qui nous permet d’accomplir bien un service, un métier.
Quelqu’un qui a fortifié son moi, a un objectif et essaye de le faire le mieux
possible, c’est formidable. Le bon moi fera bien ce qu’il a à faire et s’il
n’est pas content de sa situation, la fera évoluer par étapes pour un vrai
changement. Le bon moi cherche sa place et une fois trouvée, va s’épanouir dans
une action. L’ego n’est jamais satisfait ou content. Est-ce que j’ai une
cohérence qui me permet de bien faire la tâche que j’ai choisie ou alors me
rapprocher de cette tâche. L’ego va toujours être en retard d’un métro,
ruminer, regretter. Il faut devenir plus soi-même. Le but est de prendre
conscience de tous les moments où c’est l’ego hypertrophié qui parle et les
moments où c’est le bon moi. A la fin de la journée, il faut faire le bilan
entre les moments où l’on s’est bien posé, s’est bien exprimer, ai bien écouté
et d’autres où je me suis emporté, ai laissé parlé mon ego. Tout doit partir du
bon moi parce qu’il est en contact avec Dieu, ressourcé
A chaque jour suffit sa peine,
jour après jour faire ses tâches sans attendre le dernier moment.
Si j’attends le dernier moment,
première piste : voir mon côté rebelle car le côté rebelle au lieu de
faire des choix et d’organiser se sent victime et ne veut pas faire. Développer
le côté adulte par rapport au côté rebelle. Cela demande des mois pour y
arriver à condition de se souvenir chaque jour qu’une meilleure organisation
est ma priorité.
Deuxième piste, est ce que
j’éprouve de la joie à m’organiser à l’avance en anticipant.
Je vais devoir conduire enfants
et ai des problèmes administratifs à régler. Donc je vais essayer de régler les
problèmes administratifs avant et chaque fois que j’ai du temps, au lieu de
dormir ou me laisser aller, se dire qu’est ce que je peux faire maintenant qui
pourra me faciliter la tâche plus tard. Prévoir et prendre plaisir à organiser
son temps. Trouver un vrai plaisir à l’organisation.
Troisième piste : Il faut
que je me rende compte que j’ai un problème d’incarnation, je rêve d’un monde
spirituel libre aérien et c’est vrai que dans le monde spirituel, nous vivrons
différemment mais j’essaye déjà de vivre dans cet endroit aérien, confus et
néglige la terre ce qui a des conséquences pour moi dans ma vie concrète,
matérielle et administrative et pour les autres car c’est les autres qui vont
devoir faire ce que je dis qui me casse la tête, faire cette lettre, s’occuper
de mes enfants.
Il faut que je voie que ce
n’est pas rien, je ne peux me contenter de prier et de négliger ces tâches.
Comment est ce que je réagis quand on fait cela avec moi, quand un artisan ne
vient pas à un rendez-vous ? Tiens, à ce moment je suis prêt à appeler, je
n’hésite pas. En tout cas, si quelqu’un ne tient pas sa parole, j’ai des
inconvénients, alors pourquoi est ce que je fais subir ces inconvénients à
d’autre
Si je n’ai pas mis en place une
capacité d’organisation, je me trouve avec mon robinet qui fuit et m’énerve.
Mais l’adulte constate et agit autrement, je constate que je ne peux faire confiance
à une personne par rapport à la parole donnée « je viens » et fait
appel à un autre. Mais est ce que tu vas continuer à rester dans ce flou mental
qui a tellement de conséquences négatives au lieu de m’en occuper et ne plus
avoir à y penser. Tout cela est possible, il m’arrive d’arriver à l’heure, donc
j’en suis capable et je peux me libérer de ce conditionnement où je fais le
contraire de ce qu’il faudrait faire parce que je ne veux pas de contraintes.
Par la motivation la vision de
la conséquence de mes actes que je vais petit à petit sortir de l’excitation -
dépression et apprendre à faire les choses régulièrement.
On repousse et on a du mal de
passer à l’action de passer à l’incarnation. Au travail il y a des contraintes
qui ont du bon mais chez moi, tout va dépendre de moi et si j’ai l’habitude de
faire les choses que sous la pression d’une autorité, j’aurai du mal à passer à
l’action. L’objectif, c’est apprendre à passer à l’action et savoir s’arrêter
car on voit des étudiants qui une fois dans l’action se pousse au maximum et
après n’ont plus d’énergie. A l’école, il y a une alternance de cours,
idéalement, il y aurait une alternance de cours intellectuels, physiques,
artistiques, spirituels mais de toute façon, il y a une alternance de phase,
des vacances. Est-ce que maintenant que je suis seul, indépendant, je réintègre
cette façon de fonctionner. Je m’organise et du coup, je suis libre, je n’ai
plus à m’occuper de cette feuille d’impôts parce que je l’ai faite et du coup,
j’ai beaucoup plus de temps et de plus un temps où je n’ai plus de soucis. Dans
mon ancienne façon de procéder, je pense toujours à ce que j’ai à faire. Comme
j’organise au fur et à mesure, je suis beaucoup plus libre. Comme la liberté,
c’est accepter une organisation où chaque chose est à sa place. La contrainte,
c’est refuser une organisation et ou je suis dans la passivité ou dans l’action
contrainte, je fais les choses au dernier moment ou je ne les fais pas.
Si je traite ce problème, c’est
qu’en tant que thérapeute, je vois chaque jour combien c’est important. Mères
de famille qui voient quantités de choses à faire et ne savent pas par quel
bout les prendre, du coup s’installe une apathie, longue sieste. Est-ce que
j’accepte un temps de réapprentissage, à me réorganiser pour être plus libre.
On demande à nos enfants un effort extraordinaire d’organisation à l’école et
adulte nous ne reproduisons pas ce que nous avons appris en gardant le meilleur
et nous avons cette passivité rebelle que nous reprochons à nos adolescents.
Je pourrais me dire « je vais réapprendre une meilleure
organisation » ce qui va être la meilleure façon d’aider mon fils ou ma
fille. Quand on a des responsabilités, il faut s’organiser pour remplir sa
fonction. Quel sens de l’organisation Jésus a dû avoir pour faire en trois ans
une œuvre si considérable, organisation inspiré par le père. Il savait où aller
quand y aller. Sans aller vers le rendement optimal, il faut au moins retrouver
une organisation grâce à l’Esprit Saint qui nous libère.
Qu’est ce qu’être
chrétiens ? On nous parle du pape, de l’évêque qui a fait ceci ou cela
mais tout cela c’est périphérique, quelle est l’essentiel de notre foi ?
L’église devrait se reconnaître faible, handicapée mais aimé par Dieu en
reconnaissant ces handicaps. On dit aussi la trinité c’est compliqué…La vérité
est simple, peut être reconnue par tous, l’essentiel, c’est le cœur à cœur avec
Dieu.
D’un côté nous allons chanter
« Père uni nous tous » et de l’autre nous nous critiquons etc..
Comment est il possible d’avoir une telle fragmentation entre ce qui nous est
dit en profondeur et ce que nous vivons? C'est parce que nous n'avons pas fait
le lien entre notre expérience de l’amour et Dieu.
Quand j’entends l’expression
« Dieu le père », qu’est qui revient de mon passé, des relents de
culpabilité, l’oeil qui est dans la tombe et regarde Caïn, le Dieu dont il faut
apaiser le courroux ? Est ce que c’est cela un père. ?
Un père est quelqu’un qui aime
son enfant inconditionnellement, qui sait que son enfant va s’éloigner, faire
des bêtises mais qui l’aime quoiqu’il fasse, quelqu’un qui va chercher à
prévenir des aventures amoureuses sans lendemain, va être touché par la
souffrance de son enfant mais continue à l’éclairer, lui donne tout ce que son
enfant demande mais reste là si on a besoin de lui, un père présent, non
intrusif, non dominateur mais quelqu’un d’aimant.
Je me pose la question, si
jamais nous avons eu la chance d’avoir eu un père dont nous nous sommes
vraiment senti aimé et que ce père n’est pas compris, est méprisé, est ce que
nous n’aurions pas envie de témoigner de son amour ? Quel va être notre
témoignage si ce n’est par rapport à ceux qui l’attaque, qui attaquent
l’église, de révéler ce père qui a la toute puissance et y renonce comme Jésus
demandant à Pierre de rengainer son épée, quelqu’un qui console, guérit, prend
sur lui le mal de l’humanité. Qu’est ce que je dirai de mon père que l’on
rejette alors que je sais qu’il m’a donné sa vie si ce n’est de donner une
image plus juste, de parler de l’amour du père céleste. L’essentiel de notre
foi cela va être de témoigner de l’expérience de l’amour du père.
Nous allons avoir mal au cœur
pour toutes les incompréhensions du père alors que c’est quelqu’un à côté de
nous qui est tout amour, qui m’encourage, qui est comme le GPS des voitures
m’indiquant à chaque fois un nouveau chemin.
Est-ce que j’ai découvert cet
amour absolu, l’ai différencié de tous les amours imparfaits que j’ai reçu de
mes parents, maîtres ? Ai-je ressenti dans ces amours ce qui pointe vers
cet amour absolu.
Notre père ne cherche pas à
m’imposer son amour absolu, ne dit pas c’est grâce à moi que vous avez ce
corps, cette nature.
Dieu est à la source de tout
amour. Avons-nous fait le lien de ce que nous vivons au meilleur de nous-même
en tant que père ou mère, de ce que nous vivons en tant qu'enfant avec notre
père ou mère et Dieu le père ?
Quand dans mon côté victime je
me plains du manque de père, de père absent ou dur (tu ne mettras plus les
pieds ici), je ne me rends pas compte qu'il m'est proposé beaucoup plus, de
recevoir l'amour total de Dieu qui ne m'abandonne jamais. Je peux croire qu'il
m'abandonne et Jésus a vécu ce sentiment sur la croix mais pourtant Abba, le père, ne nous abandonne
jamais.
Si j’ai souffert de ce manque
de père, c’est bien qu’en moi j’ai l’image de ce qu’est un vrai papa et voilà
la présence de Dieu, je vais la reconnaître. De même quand j’ai plein d’amour
pour un enfant et que ce n’est pas facile de le suivre dans ces choix, je sens
au plus profond l’expérience de Dieu de même que dans l’aspiration à un vrai
père.
La première des choses à
découvrir, c’est que tu as un père qui t’aime et il y a en toi un enfant qui a
toujours aspiré à cet amour.
Il y avait pendant la guerre le
père tranquille, des résistants qui ne pouvaient pas faire connaître leur
véritable identité et même leur famille, conjoint ne connaissait pas leur
identité et devait subir les critiques des voisins qui le traitait de collabos.
Si j'étais l'enfant d'un de ces pères tranquilles qui a été traité de collabo,
n'aurais-je pas envie de le faire connaître?
Comment le faire
connaître ? Ce que les gens attendent, c’est quelque chose dans ma parole,
ta parole qui leur donne envie de connaître ce père. Ce que nous demandent les personnes,
c’est de ressentir un courant d’amour qui transfigure, qui donne envie.
Est-ce que je l’ai vécu ?
Si oui alors il y aura quelque chose
dans mon regard, ma parole qui donne envie. Si je ne l’ai pas connu, alors
avant de polémiquer, de répondre aux attaques, ne faut-il pas rouvrir mon
regard sur ma vie mon corps si merveilleux, l’homme n’est pas capable de
recréer même une petite partie du corps, tous les cadeaux que je n'ai pas su
voir. Je veux rouvrir les yeux, me souvenir de tous les moments où j'ai été
aimé et ainsi me recentrer, sentir l'amour du Père.
On a également une vision dans
Joseph de ce qu’est un père. Quand l’ange lui a expliqué, il a aimé cet enfant
dont il n’était pas le géniteur. C’était un homme qui a des entrailles de mère.
Au moment où nous avons souffert pour un de nos enfants parce qu’il était
malade, handicapé, qu’il est mort dans la souffrance d’un enfant, peut-être
avons-nous dit « Dieu, qu'est ce que tu fait » au lieu de sentir à
quel point la souffrance de mon enfant me fait souffrir et fait souffrir le
père. Au lieu d’accuser je comprends que notre père souffre de notre
souffrance, de nos éloignements, il n’oblige pas, n’est pas un tyran mais son
cœur saigne.
Comment ne pas aimer un tel
père ? C’est l’incompréhension de la paternité de Dieu qui va nous faire
dire « si Dieu existait, ceci n’arriverait pas » sans voir que tout
cela est le résultat de l’hérédité. Au lieu de me dire « j’ai ma
responsabilité », je vais chercher un bouc émissaire, l’agneau de Dieu.
C’est ce que font nos adolescents. Le rôle du père est de leur montrer leur
part de responsabilité.
Et nous, sommes-nous capables
de dire « oui j'ai ma part dans tout cela, nous avons notre part dans tout
cela ». Dieu est l’alpha est l’oméga, le plus petit et le plus puissant.
Dans mon enfant j’ai vu 20 minutes un papa qui parlait avec tellement de
tendresse à ses enfants. Nous avons tous eu des expériences de l'amour du père
dans ce que nous avons senti par rapport à nos enfants ou chez d'autres
parents. Comme ma vie serait tellement changée si je retrouvais mon créateur,
mon sauveur, notre père.
Quand on parle des types de
langages de l’amour en psychologie du couple (donner des cadeaux, recevoir des
cadeaux, paroles encourageantes, qualité du dialogue, de l’écoute, services
rendus, moments d’intimité), est ce que j’ai réalisé que d’abord, ces langages
de l’amour sont ceux de Dieu ?
Si je suis capable de dire
bonjour, c’est parce qu’il me dit bonjour, si je suis capable de repartir,
c’est parce qu’il m’aide à repartir, si je suis capable de dire merci, c’est
parce qu’il me dit merci, si je suis capable de dire je t’aime alors que mes
parents ne me l’ont pas dit, c’est parce qu’il me l’a dit. Quand j’entends le
merci, le je t’aime de Dieu, cela est libéré en moi-même si je ne l’ai pas
entendu dans mon enfance.
Le père Noël ouvre mes yeux sur
les cadeaux de mon père, les cadeaux de ma vie, c’est extraordinaire que devant
de tels paysages de montage, mer, certains ne voient pas les cadeaux. Est-ce
que j’ose demander, que je reçois tous mes cadeaux ?
Concernant le type de langage
par la parole, est-ce que Dieu exige de ses enfants des paroles récitées ou est
ce qui va toucher un papa, ce n’est pas plutôt la spécificité, l’originalité de
son enfant ?
Dans le langage d’amour, il y a
les cadeaux, Dieu nous les donne, les paroles d’amour, Dieu nous les dit, les
moments d’intimité et Dieu nous les donne, ces moments d’intimité avec Dieu,
les actes de service et Dieu les fait, quelqu’un animé par l’Esprit Saint va
nous rendre un service à travers quelqu’un.
Est-ce que je m’ouvre aux
cadeaux de Dieu, est ce que je lui parle et je l’entends en mettant de côté
toutes les phrases parasites qui critiquent, jugent et dramatisent et entends
ces phrases qui me relèvent, me disent merci.
Je sens ce qui lui fait de la
peine sans qu’il soit dans une attitude d’exigence, il ne me punit pas, il
m’éclaire et croit en moi, me redonne sans cesse en espérant toujours que je
vais en faire un bien.
Souvent nous ne savons pas
pleurer, le père peut pleurer de pleurs totalement purs. Cela touche un
adolescent de voir que quelque chose rend son père triste plutôt que des
discours moralisateurs.
Il faut sentir cette peine sans
culpabilité en ayant suffisamment confiance pour nous jeter dans les bras
disant tout ce que nous avons fait.
Dieu fera toujours tout pour que nous choisissions le bien mais si en
tant que père, nous sommes obligés de mettre une sanction, au fond de nous cela
nous fait mal au cœur et ce qui va toucher le plus le cœur de celui qui reçoit
cette sanction, c’est de comprendre que cela fait souffrir son père. C’est la
même chose, c’est la découverte de la souffrance de Dieu qui nous fait accepter
la sanction.
Derrière la colère contre Dieu,
il y a un besoin d’amour. Dans un groupe de psychologie, les gens se mettent
d’abord à colère et ensuite pleurent et demandent « aime-moi », sous
la colère, il y a la tristesse, en dessous il y a l’amour.
Certains vont chercher à aller à
Dieu sans relais et c’est dangereux, d’autres vont s’arrêter au relais et ce
n’est pas bien non plus, il faut voir Dieu à travers tous les relais.
Nous avons à faire le tri sur
tous les relais d’amour y compris nous-mêmes en tant que parents mais dans l’expérience
de parents, on expérimente quelque chose de l’amour du père.
Nous avons besoin d’images pour
comprendre le cœur de Dieu mais la question, c’est au moment où j’ai le plus
aimé un enfant, ai été touché par la souffrance d’un enfant, ai-je sentir le
cœur de Dieu. Dans la souffrance, nous rencontrons Dieu dans sa peine et sa
joie.
Quand le père du fils prodige a
vu son fils le quitter, il n’y avait pas d’accusation dans son regard mais de
la tristesse pour ce que son fils allait souffrir. Dieu souffre pour la
souffrance de ses enfants. As-tu rencontré ce papa au cœur de mère qui souffre
pour la souffrance de ces enfants, est ce que tu peux dire « papa, je
t’aime, je te dis merci ».
Le père ne cherche pas à
retenir mais veut le bonheur de ses enfants, Dieu va sans cesse nous montrer le
chemin, jamais nous obliger. Si je découvre ce père, est ce que je ne vais pas
combler entièrement mon réservoir d’amour qu’aucun être humain n’a pu remplir
totalement.
Découvrir l’amour de notre père
Il faut remplacer les concepts
mêmes les meilleurs par une expérience intérieure au niveau du cœur profond de
notre père. Pas d’églises consacrées à Dieu le père.
Ceux qui m’ont le mieux parlé
de Dieu sont ceux qui m’en ont parlé à partir de leur expérience de père ou de
mère. Est-ce que nous avons rencontré Dieu notre père ?
Lorsque je dis notre père, est
ce que je me rends bien compte de ce qui se passe en moi, je dis papa chéri,
bien aimé, toi qui a toujours été là, et je sais que ce père a aussi un cœur de
mère, je sais que dans le cœur d’un père il y a aussi des entrailles de mère
(« comme une poule rassemble ses poussins » dit Jésus en pleurant sur
Jérusalem). Dans Isaïe, il est question à deux reprises de Dieu en tant que
mère.
Est-ce que j’ai vraiment
rencontré le père. Dieu est notre père, avons-nous perçu combien nous avons
manqué de père, nous garçons ou filles qui n’avons pas eu un père qui nous
prenne dans les bras, qui nous structure.
Nous ne pouvons pas vivre sans
le père, il y a un endroit en nous qui le recherche. On nous a parlé de
quelqu’un d’inconnaissable, qui nous punit et cela est d’autant plus ancré que
nos parents étaient absents ou en colère aussi nous avons à redécouvrir Dieu
qui est notre papa, qui nous sauve, qui est sans cesse présent.
Il y a Dieu papa qui me conduit
et structure avec amour et en même temps, il y a notre père (« la bonne
nouvelle », numéro de mars 09 contient des témoignages sur ce thème).
A force de dire que Dieu est
éternel, omniscient, on crée un Dieu inconnaissable et lointain sans parler du
fait que le nom de père a été entaché par nos pères physiques, prêtre à qui on
donne le nom de père.
« A tous ceux qui l’ont
reçu, il a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu ». Est-ce que vous
ne pensez pas que le père a envie d’être connu, non pas en tant que
surpuissant, en faisant sa publicité mais en nous permettant de le découvrir
dans notre vie. C’est au moment où j’ai été père que j’ai été le plus touché
par la paternité de Dieu, au moment où ces tous petits étaient là, j’ai senti
dans mon cœur un amour débordant et à aucun moment je n’ai senti que cet amour,
c’était moi qui le faisait et j’ai été certain que je ressentais l’amour de
Dieu pour mes petits et j’ai ressenti l’envie de prendre tout le monde dans mes
bras ressentant l’amour paternel de Dieu pour moi, pour ces petits et pour les
autres.
Cet amour nous est donné à
chacun. Le problème est que nous confondons le psychisme qui nous font lier la
notion de père à des hommes qui ne seront jamais ce père idéal et le spirituel,
cet endroit beaucoup plus profond.
« Qui m’a vu a vu le père » Si je
vois Jésus en croix, je vois quelque chose du père. Si le père est le plus
grand, il est aussi le plus petit, si il est infini, il est aussi tout proche,
si il guérit, il peut aussi donner sa vie.
Le père tout proche, qu’est
qu’il y a de plus terrible que de voir un enfant souffrir sans aucune
possibilité de comprendre ce qu’il lui arrive, nous sommes ces bébés, ces tout
petits, qu’est ce que vit le père céleste quand nous souffrons.
"Je te remercie père,
d’avoir caché cela aux intelligents et aux habiles et de l’avoir révélé aux
tout petits » dit Jésus. Le tout petit en nous sait que Dieu est papa. La
conversion va être de convertir notre psychisme qui se souvient de toutes les
manipulations et abus et notre cœur profond qui sait que Dieu est papa.
Dieu est père et mère, Isaïe
« Comme une femme délaissée dans l'âme est désolé, Yahvé te
rappelle », « Une femme cesse t-elle de chérir le fils de ses entrailles,
même s’il s’en trouvait une pour oublier, moi je ne t’oublierai jamais »
dit le prophète.
Il y a une façon de connaître
Dieu par la connaissance, la tête et une par notre coeur profond. On va dire,
"oui mais c'est de la sensiblerie.." mais on peut dire aussi que le
mental est incapable de percevoir vraiment Dieu et de même qu'il peut y avoir
une déformation de nos cœurs blessés qui projettent beaucoup de choses sur
Dieu, de même notre tête en fait tout autant.
Pour que tous puissent
connaître Dieu, Jésus dit « notre Père.. » notre papa chéri. Nous
avons tous vu de temps en temps un père vraiment aimant, dans « la maison
dans la petite prairie », il y avait un modèle de père. Nous sommes tout
le temps en recherche d’un père et aucun ne nous satisfait, et nous n’aurons la
paix intérieure que lorsque nous l'aurons trouvé (nous pouvons nous attacher à
un père, un prêtre..). Or personne aucun relais ne nous donnera totalement la
présence que nous souhaitons sinon nous-même ce que nous sentons au meilleur de
nous-mêmes et nous sentons bien la différence entre le psychisme compliqué et
notre être profond.
Lorsque nous sommes touchés par
un tout petit, alors nous sentons bien la différence entre la partie de nous
qui ne veut pas des enfants parce que nous avons été blessés en tant qu'enfants
ou parce que nous voyons bien tous les soucis que cela va nous donner et la
partie au contraire qui voudrait tellement des enfants et nous sentons que
c’est parce que nous avons eu un manque au début de notre existence, mais il y
a autre chose, il y a la découverte à l’intérieur de nous d’une paternité, d’un
père au cœur maternel et de même que dans les billets de banque où l’on voit en
filigrane un visage, est ce que j’ai senti au meilleur de moi-même dans des moments
d'amour pour des tout petits ou dans une guidance paternelle que je pourrais
avoir, ce qu’il y a dans le cœur profond d’un père et où je sens que je reçois
un échantillon de l’amour paternel de Dieu pour un frère, pour mon enfant.
Je ne pense pas que je reçois
tout l’amour du père mais quelque chose en moi s’est ouvert qui fait que je
fais la différence entre mes besoins ou refus psychiques de paternité et
quelque chose de beaucoup plus profond où je sens l’amour de Dieu pour tous les
hommes.
Dans les années 30, il y a eu
une révélation du père à une personne, mère Eugénia, à qui il est fait remarqué
qu’il n’y a pas de grande fête du père, pas d’église du père, il devrait être
au fronton de toutes les églises, et c’est vrai que le père est tellement discret.
Dans cette révélation, il dit si tous les hommes pouvaient accéder à mon amour,
qu'il y ait partout une représentation, il y a bien la représentation du
président de la république, mais imaginons que dans tous les lieux publics, il
y ait l’image d’un père les bras ouverts, le cœur ouvert, est ce que cela ne
changerait pas petit à petit les rapports entre les hommes.
D’un côté il y a ceux qui vont
dire « le père est inconnaissable » avec le risque de faire un père
lointain, en colère mais d’un autre côté avons-nous découvert le visage d’un
papa, découvert qu’il est le père de tous les hommes et que tous les hommes le
cherchent d’une façon ou d’une autre.
Nous tous cherchons un père,
nous avons rarement eu un relais d’amour et de sagesse, un père qui nous donne
une image réelle de Dieu père. Quand les enfants sont tout petits et nous
sommes des tout petits vis à vis de Dieu, nous les prenons dans nos bras, leur
parlant, sommes soucieux de leur protection et quand ils grandissent, nous
continuons de leur donner de notre amour en les structurant petit à petit et à
l'adolescence apprenant à leur montrer les conséquences de leurs actes, leur
donnant des valeurs tout en respectant leur personnalité, alors le père devrait
être un coach, quelqu’un qui va accompagner, éclairer.
Le père doit nommer ce que nous
sommes en profondeur en éveillant les qualités de l’enfant. Le père éveille ses
enfants, il montre les conséquences négatives de nos erreurs mais il a une
confiance totale en nous, dans le temps, il sait qu'ils font des erreurs,
qu'ils vont s'éloigner mais en même temps il a confiance et il rappelle sans
cesse le meilleur en nous. Quelle est la parole qui vient nous guérir sinon
« je t’aime », c’est ce que nous attendons de notre époux, épouse, de
nos parents et que nous n’aurons peut-être jamais d’eux alors qu’à l’intérieur,
le père nous dit « je t’aime ».
Il y a aujourd'hui des
Agapéthérapies et dans ces lieux, on ose montrer une représentation du père en
montrant simplement un père qui prend son enfant dans les bras, un père qui le
prend contre son visage en disant « tu es mon enfant bien aimé ».
Combien de nos problèmes seraient résolus si je recevais cet amour.
Est-ce que un père en veut à
son bébé qui fait des bêtises, il le corrige mais ne lui en veut pas. Au lieu
de chercher des pères de substitution partout, je dois savoir que j'ai un père
qui m'aime inconditionnellement.
Nous sentons bien que l’amour
le plus pur qui nous habite n’est pas un amour, possessif, manipulateur. On
nous apprend faussement que Dieu a permis tel accident. Cela a lieu et un père
souffre, Dieu est totalement vulnérable à nos souffrances. Dieu fera tout pour
éviter les catastrophes mais comme nos enfants sont libres lorsqu’ils sont
adultes et mènent leur vie, et là nous comprenons le père, Dieu ne nous oblige
pas.
Celui qui m’a vu a vu le père,
un père qui guérit, console, recherche les pécheurs, donne sa vie pour ses
enfants. Est-ce que quand nous voyons un enfant souffrant, est ce que nous ne
serions pas prêt à donner notre vie pour lui, certains l'ont fait. Le père
prend sur lui alors comment pouvons-nous continuer à projeter une fausse image
de Dieu. Nous avons à témoigner d'un père qui aime tous ces enfants. Dieu
souffre de nos divisions. Dans toutes les religions, il y a une recherche même
si il y a des erreurs. Nous témoignons de cet amour du père qui dit « En
toi j’ai mis toute ma confiance, mon enfant bien-aimé ».
Dieu est quelqu’un qui est
capable de donner sa vie. Parfois on fait une différence entre Jésus et le
père, Jésus donnant sa vie pour apaiser le courroux du père. Jésus est venu
nous montrer qui était le père, quelqu’un qui sauve, donne sa vie.
Quand je dis Notre père, je dis
papa à Dieu sans honte parce que je ne suis pas dans le concept en
court-circuitant ce qu’il y a de mental dans certaines théologies en allant
dans le cœur profond.
Apprendre à dire papa à Dieu et
voir les résistances psychiques qui montent à ce moment là. Bien voir la
différence entre Dieu le père et les projections psychiques que nous avons. Là
où la psychologie peut aider, c’est de nettoyer les projections du père et de
la mère liées aux blessures, aux fausses représentations que l’on trouve même
dans l’église pour découvrir le vrai père, la vraie mère.
Lorsque le petit enfant de Dieu
en moi dit « papa chéri », je comprends que le désir de Dieu est
d’être le père de tous les hommes.
Mon désir, moi qui aurais
commencé à rencontrer le papa en Dieu serait que tous le découvrent de la même
façon. Si vous aviez un père très aimant, très humble et discret, est ce que
vous n’aimeriez pas le faire découvrir, comme ces résistants, le père
tranquille, qui oeuvrait dans la discrétion en étant pris pour un collabo, est
ce que cela ne fait pas mal qu’il soit si mal compris.
Si nous essayons de faire connaître
l’amour du père, alors la terre irait mieux, dans d’autres philosophies, nous
verrions au moins les germes de recherche du père. Dire papa à Dieu chaque jour
et voir tout ce qui monte de contraire pour le nettoyer.
Le Seigneur t’aime, mon frère,
il suffit d’un regard, d’un geste, d’une parole beaucoup plus que de quantités
de lectures, concepts pour ouvrir le cœur. Petit à petit la réponse au mal va
venir et je vais être totalement apaisé en sentant l’amour de Dieu et la
souffrance du père par rapport aux hommes, et comprendre le péché collectif de
l’humanité et désirer œuvrer à un monde où il y aura beaucoup plus d’harmonie.
Oui Dieu, tu es notre père.
- Aucun individu ne peut être
résumé en une phrase, le « tu es » tue et est complètement faux. La
première règle est d’avoir une vue panoramique qui ne réduit quelqu’un à un
seul de ses aspects. L’autre est fait d’une diversité de niveaux, de parties et
je le respecte
-Je ne parle pas de l’autre en
son absence et ne le fais pas en public lorsque tu es présent avec d’autres
pour te lancer des piques
-Tu portes en toi des qualités
que Dieu t’a données, peut être que tu les utilises mal mais je respecte les
qualités divines que tu portes en toi. Quelqu’un qui pille une banque, tous les
comportements qu’elle va avoir sont à rejeter mais je peux voir que cette
personne a mal utilisé des qualités en elle de patience et d’organisation.
Je suis capable de voir les
qualités que tu as mises à l’œuvre et leur mauvaise utilisation éventuelle. Si
mon enfant est capable de passer des soirées entières devant son ordinateur ou
avec des copains, je peux lui faire des reproches mais je vois qu’il est
capable de dialogue, de créativité. Je fais la différence entre la personne qui
est en face de moi, les qualités qu’elle porte. Il y a un gâchis. Le rôle d’un
éveilleur, c’est de voir les qualités que la personne porte et les mauvaises
utilisations qu’elle en fait, ce qui me permet de respecter ce que tu as au
plus profond, les valeurs profondes tout en indiquant que je ne suis pas
d’accord avec ce que tu viens de dire, le comportement que tu as eu.
Lorsque mes qualités, talents
passent à travers toutes les couches de mon psychisme, manipulation, égoïsme,
blessures, ces qualités vont s’inverser. Je vais utiliser le don de
clairvoyance, de patience pour braquer une banque. J’utilise mal les dons de
Dieu mais il y a les dons de Dieu et mon utilisation, ce que je porte en
profondeur et la façon dont je l’utilise, parfois très négativement. Il faut
revaloriser mes dons et comprendre toutes les déformations, défigurations
qu’ils ont subies.
Tu utilises ta patience, ta
capacité de parler pour dire du mal d’autrui. Il faut voir les deux pour toi
comme pour moi. Si je ne donne pas à des œuvres parce que je me suis tellement
fait avoir, si cela me gêne, cela montre qu’il y a cette qualité de don en moi
qui a été bloqué. Il y a un blocage et un désir de partager, de communiquer, il
faut voir et l’un, le blocage, et l’autre le désir profond.
Mieux je vais comprendre ce
processus, mieux je vais voir en moi mes désirs profonds et mes blocages,
découragements, je vais le voir aussi en toi mais j’aurai une approche
différente en le voyant en moi comme en toi.
Je suis pécheur, handicapé et
cela me donne une autre approche vers les autres. Il ne faut pas faire aux
autres ce que l’on ne veut pas que l’on vous fasse, aussi je vais apprendre à
dire les choses autrement comme j’aimerais moi-même les entendre. Je dis Je et
j’essaye dans nos rapports d’indiquer chaque fois ce que j’apprécie en toi et
en même temps ce qui m’a gêné. Je ne suis pas responsable de mon passé mais
j’ai un passé et toi aussi.
Dieu m’éclaire avec
compréhension et bienveillance, il m’éclaire mais je ressens son amour. Est-ce
que c’est ce que je fais à l’égard des autres. Quand je dis tu, tu, tu, je
médis, cela doit me faire mal, on dit cela fait pleurer le bon Dieu mais en
tout cas cela me fait pleurer, je le regrette et au lieu de m’en vouloir et le
ressasser, je prends comme objectif de te voir d’une façon plus panoramique et
de m’améliorer progressivement.
Si je me rends compte de la
complexité qui m’habite, de toute la richesse qui est la mienne, je te verrai
différemment. Si je me vois comme je suis nul, un raté, ce sont des paroles poison
qui n’ont aucun rapport avec la façon dont Dieu me voit. Dire « je suis
d’une grande richesse", il n’y a aucun orgueil, est ce que j’ai conscience
que je n’ai jamais fini de découvrir les richesses de mon confrère, de mon
épouse, de ma sœur et de moi-même.
Quelle richesse ma mémoire mais
au lieu de l’utiliser pour faire du bien, pour me souvenir de tous les bons
moments qui m’ont construit, je l’utilise à l’envers pour me souvenir de tout
ce que je crois avoir raté et voilà comment j’utilise les dons de Dieu. D’un
côté, j’ai ces qualités et de l’autre côté, je les retourne pour les mal
utiliser.
Je n'arrive pas comme un
accusateur ou un juge, il y a une phrase clé dans les relations humaines, c’est
je comprends, je te comprends, comprends ce que tu as dit et voulu dire. Pour
te le montrer, je vais reformuler ce que tu m’as dit en montrant par ma
reformulation que j’ai bien entendu ce que tu m’as dit. Pour arriver à ce
« je comprends », il va falloir que je me comprenne mieux et que je
me sois approfondi moi-même.
Voilà le secret de base de la
communication, s’être suffisamment approfondi.
Traverser la souffrance, c’est
à un moment donné l’accepter et c’est là que l’on découvre l’être profond et
alors on peut devenir un passeur pour les autres. L’autre va ressentir cette
capacité que j’ai de traverser la souffrance, la comprendre et de l’accompagner
pour qu’il trouve la lumière intérieure qui l’habite.
Cela permet d’être en communion
et ainsi l'autre ne se sent pas jugé, j’ai un sens de la relativité des choses
et comprend que je suis une petite pièce d’un puzzle qui ne sait pas tout, ne
détient pas la vérité aussi il y a de la place pour ton je à côté de mon je et
nous pouvons dialoguer. Je dis je et pas tu.
Nous sommes corps âme esprit,
chaque point de vue doit être enrichi, le but c’est que chacun arrive à sa
terre promise, à son ciel intérieur et ne reste pas figé, arc-bouté sur les
évènements de sa vie qui empêchent d’aller plus loin. Si je fais ce chemin
chaque jour, alors je t’aborderai complètement différemment, je ne me mettrais
pas au dessus de toi ni en dessous, il n’y aura pas de comparaison, je ne vais
pas dire que je suis plus spirituel que toi, c'est parce que je vais voir et
mes qualités et mes défauts, ce que je suis en profondeur et la façon dont
j'utilise mal les dons de Dieu, parfois contre Lui, ce qui va me donner à la
fois une conscience de ma richesse et de l’humilité, je n’ai pas tous les dons,
j’ai des limites et en plus je ne les utilise pas forcément bien. Mon corps,
certains peuvent en faire une idole, d’autres les méprisent, les média parlent
des sportifs, des acteurs, de la mode mais est ce que c’est cela le but sur
terre. Ils pourraient valoriser les efforts quotidiens de Madame Michu, la
générosité de Madame Dupond, la sainteté d’une autre personne, la sagesse d’une
autre. Je ne me laisserai plus déterminé par les média mais vais mettre en
valeur les dons de Dieu, faire du bien, ne plus me laisser emprisonner par les
autres parce ce que l’on m’a dit négativement de moi ni emprisonner les autres,
savoir aussi accueillir les valorisations. Cela va me donner des objectifs de
vie
Quels sont les objectifs que je
pourrais me donner,
mieux écouter, savoir me taire,
prendre du recul
ou m’exprimer plus clairement,
en terme de je en sachant ne pas te blesser et en m’en tenant aux faits, dire
les choses rapidement pour ne pas rester avec une blessure qui s’infecte.
Apprendre à dire non, la
capacité de quitter la pièce, d’arrêter le coup de téléphone, important dans tous
les domaines, conjugal, professionnel etc.
Est qu’il faut me libérer des
mots poison et de tous ceux qui abusent de moi, à faire le tri, passer au tamis
ce que tu me dis, ce qui me vient des parents ou ne pas écouter les rumeurs et
les colporter, ne pas mettre d'étiquette sur autrui.
Penser plus positivement, je
valorise mes progrès et ainsi valoriser les tiens
Reconnaître les erreurs parce
que je n’y accorde pas trop d’importance et ainsi j’accepterai tes erreurs
Avoir des relations plus plus,
deux je qui construisent ensemble
Mieux s'adapter aux autres, ta
structure de personnalité n’est pas la mienne, comprendre ton rythme, comment
tu fonctionne, il te faut un certain temps pour mettre en place les choses,
nous n’avons pas le même rythme, je ne pense pas que le mien est meilleur que
le tien mais c'est une source de richesse.
Etre plus léger pour ne pas
encombrer les autres.
Faut-il me libérer d’une
culpabilité lancinante chez moi ou chercher le coupable en toi, faut-il que je
cesse de chercher le coupable
Faut il mieux m’organiser,
organiser mes journées pour qu’il y ait de la place pour ma famille, pour moi,
pour les autres, mieux ranger pour être plus léger intérieurement
Se transformer soi même, voir
chaque jour ce que j’ai réalisé sans avoir une critique qui m’écrase. Etre
content d’avoir su apprécier les beautés de la nature
Ce qui est fait est fait mais
pour l’avenir, qu’est ce que je vais changer ? Je me suis énervé, prendre
la Décision de prendre des temps de silence, de développer la patience, la
vraie prière, être constamment en un état de prière, c'est-à-dire être en
relation avec l’endroit à l’intérieur où Dieu m’habite.
Accorder des temps privilégiés
avec un enfant quand il va mal, aller en voiture avec lui, parler. Je peux être
ferme et faire sentir à d’autres moments que je t’aime et ai une totale
confiance dans ton potentiel extérieur.
Plus jamais je ne t’enfermerai
dans un seul de tes actes, une seule de tes paroles et plus jamais je ne
laisserai un seul de tes actes, une seule de tes paroles me faire autant de
mal.
Beaucoup de personnes qui ont
des problèmes de sommeil ont un problème de lâcher prise. J’entre dans un autre
état de conscience, différentes ondes qui correspondent à une descente en
nous-même, un changement d’état de conscience. Est-ce que j’ai peur de me
lâcher, ai-je confiance en Dieu pour me laisser aller dans ses bras. Sommeils
minutes pour certains et d’autres ont beaucoup de mal à entrer dans le sommeil.
Lâcher les soucis de la vie quotidienne, attendre le moment où la réponse va
venir d’elle-même. La nuit porte conseil, le conseil divin, quand je dors où
vais-je ? Je quitte mes pensées pour entrer dans mon cœur profond, dans
cet endroit où Dieu m’habite, où je rencontre tous mes bien-aimés qui m’ont
précédés. Ce n’est pas du temps perdu. Des personnes ont peur de ce qu’elles
vont vivre la nuit à cause de cauchemars. Il est vrai que nous avons plusieurs
niveaux de conscience, quatre niveau, l’avion au sol, c’est l’éveil, puis il
décolle, passe dans les nuages (sommeil avec rêves, couches psychiques et
certains n’arrivent pas à en sortir) puis au-delà des nuages dans le ciel bleu
où je refais mon énergie en Dieu. Si j’ai peur du décollage, peur de s’endormir
liée à peur de la mort, peur de mes rêves, en ai assez de faire des cauchemars,
ai-je conscience qu’il y a un au-delà auquel je peux m’habituer au cours de la
journée, là où je vais retrouver la source et me reposer dans cette paix, joie,
amour total. Si j’ai conscience de cela, j’aurai plus envie de m’endormir. Si
je me réveille et repense aux soucis, pensées quotidiennes, il faut apprendre à
arrêter ses pensées parasites, soucis en tout cas à ne pas leur donner de force
et rentrer dans la confiance, mon être intérieur, avec Dieu nous résoudrons tout
cela.
Tous ceux qui ont du mal à
dormir, à se reposer à se lâcher, ceux qui ont du mal à comprendre que l’on
trouvera des solutions en dormant, en se relâchant plutôt qu’en y pensant sans
cesse.
Deux excès, ceux qui dorment
trop, il n’y a pas assez de sens au cours de leur journée ou ceux qui ne
dorment pas assez, déprimés.
La dépression est souvent liée
à l’excitation, période speed puis décompression, fatigue, plus goût à rien. Si
je m'excite trop, je vais avoir une période de dépression. Même chose si un
sportif arrête le sport, relâchement physique. Tout se paye, si je m’excite
trop, dépasse mes limites, je vais avoir des problèmes d’endormissement, se
donner une hygiène de vie, après une certaine heure arrêter les pensées
soucieuses et juste marquer sur un agenda problèmes pour le lendemain.
Il vaut mieux lâcher, changer
de plan et revenir après quand je sens que mon énergie est revenue. Le fait de
ne pas forcer dans mes activités, pensées sauf quand cela est vraiment
nécessaire va m’aider à m’endormir.
En dehors de ma constitution,
de mon hygiène de vie (vin le soir qui fait qu je me réveille après un lourd
sommeil à 2h du matin, café) qui vont modifier le sommeil, si j’ai mal dormi,
est ce que je sais avoir des sommeils réparateurs au cours de la journée,
siestes courtes (20 min. pas 2 heures). Le parasitage, les craintes, ceux qui
ont peur du noir, de la nuit. Avoir confiance et se lâcher.
Souvent des personnes très
croyantes ont beaucoup de mal à dormir ce qui montre qu’elles ont du mal à
lâcher prise, à avoir confiance. Si elles savaient ce qui se passe en leur
profondeur, elles iraient plus facilement dormir. Si l’on sait redescendre en
nous-même et vivre dans notre intériorité lumineuse, on retrouve la paix et
c’est ce qui se passe la nuit.
Le paradoxe est que je vois des
personnes dont le mari vient de mourir et qui ont beaucoup de mal à dormir,
puis elles vont me dire au bout d’un an que le matin, elles ont l’impression
que le mari vient de quitter la chambre. Et si nous les rencontrions la nuit,
cela devrait nous donner l’envie d’y aller, dans cet endroit où nous allons
rencontrer Dieu, nos bien-aimés.
Réaliser mieux cela et le poids
de nos vagabondages mentaux et apprendre à lâcher prise. Petit rite qui permet
de me remettre dans les bras de Dieu ou de Marie qui est là dans tous les
passages et la nuit est un passage à un autre état de conscience.
Phrases contrepoison
« j’entre dans un sommeil réparateur qui refait mes forces et le matin je
me réveille alerte et bien ». Le fait de le répéter envoit un message à
l’inconscient qui va intégrer cette possibilité d’entrer dans un sommeil
profond et réparateur.
Nous sommes beaucoup trop dans
la tête, la pensée l’excitation cérébrale qui empêche le lâcher prise et ainsi
d’aller vers son être intérieur. Dans notre être spirituel, nous avons d’autres
sens que les sens physiques.
Nous sommes bizarres, nous nous
plaignons de la vie quotidienne sur terre et nous avons du mal à lâcher pour
aller dans notre profondeur, je suis énervé par toutes sortes de soucis,
négativité mais continue à y penser en refusant de changer de plan par la
prière, la méditation.
Je saurais qu’une prière
m’ouvre à mon intériorité si je sens dans ma poitrine un changement de rythme,
un rythme plus lent. On confond la sensiblerie avec une sensation profonde
d’amour que je ne peux sentir que parce que j’ai ouvert mon cœur profond.
Plus j’aurai l’habitude de
faire cela, plus je saurai lâcher prise et mieux je saurai m’endormir.
Les heures avant minuit sont
d’après des spécialistes plus réparatrices que celles après. J’ai intérêt à ne
pas travailler tard le soir, il vaut mieux me lever plus tôt comme les
agriculteurs ou les moines. Si on se lève vers 4-5h du matin, c’est le moment
où il y a le plus de gens qui prient dans les monastères etc.. Ainsi si je me
lève tôt, je peux me mettre en communion avec tous ceux qui prient et ce n’est
pas rien. Nous avons peu conscience de la puissance de la prière (chute du mur
de Berlin etc.)
Tout se tient, la capacité à se
concentrer et celle de s’arrêter. Nous devons prendre la décision de ne pas
dépasser nos limites, notre corps, tête nous fait sentir quand nous pensons
trop, avons trop de soucis, il faut lâcher, enrichir sa vie avec une activité
qui correspond à son être profond. Seigneur me voici, quoique j’ai fait je dis
Seigneur me voici, je viens me ressourcer en toi.
En général, les enfants qui
n’ont pas tout le processus de mentalisation des adultes qui sont trop dans
leur tête et dorment mieux.
Il faut voir aussi nos
journées, est-ce que j’ai des temps de ressourcement physique, de paix
intérieur, de rire, de détente avec d’autres. Si je ne sais pas me détendre,
comment je vais me détendre la nuit.
Je continuerai à penser à tort
et à travers, regretterai, retournerai dans le passé tant que je pense que cela
sert à quelque chose.
Dieu me dit « maintenant
qu’est ce que tu fais » et ne me ramène pas sans cesse dans le passé. On
voit Dieu comme si il n’y avait qu’une façon de faire la route et si je me
trompe une fois, il me fait la tête. En fait Dieu est comme un GPS, il me dit
maintenant, allez tout droit et ne revient pas sans cesse à mes erreurs du
passé.
Dépression : 1ère
raison retour dans le passé. Réponse accepter ce qui est
2ème raison
projection négative dans l’avenir, exemple la crise dans les médias. L’avenir
n’est pas écrit. Aucune prophétie sur la fin du monde ne s’est réalisée, il
vaut mieux entrer dans une confiance absolue, si cela doit arriver, cela
arrivera.
Troisièmement vivre
négativement le présent. Réponse : bien vivre le présent au lieu de
dramatiser les choses qui se sont mal passées et le soir j’arrive devant le
Seigneur en disant me voici, c'est-à-dire je ne reviens pas sur tout ce que
j’ai raté, sur tous mes défauts.
Si je fais ces trois choses, je
pourrai m’endormir en paix en acceptant humblement ma journée et disant
Seigneur me voici. S’endormir dans les bras de son bien aimé en se ressourçant
en Dieu.
Je focalise sur certains
défauts et entre dans la dépression. Il y a une autre voix, c’est de considérer
le regard bienveillant de Dieu. Il faut nous rappeler que nous avons un trésor
en nous. Si nous avons un regard sur le potentiel divin de l’autre je ne vais
pas lui parler de la même façon.
Nous avons tous reçu à l’école
ou de nos parents des mots qui cassent. Les paroles sont importantes. Se
rappeler les mots qui font du bien. Dieu nous parle ainsi et ne nous dit pas
des mots qui rabaissent et nous rappelle sans cesse tout le potentiel qu’il a
mis en moi. Je vais m’aligner petit à petit avec l’étalon de la parole de Dieu.
Mon manque de confiance n’est
pas juste ni efficace. Le bon moi se rend compte de mes qualités et les
développe ce qui lui permet de voir ses défauts pour les travailler. De même,
il va faire ressortir les qualités des autres pour les aider.
J’entendais une dame qui s’en
voulait beaucoup suite à une réparation de lunettes en disant "je viens
chercher mes lunettes si c'est bien prêt". La phrase n'était peut
être pas juste mais le plus important c'est l'inflation qu’elle faisait après
s'accusant de cette petit phrase. Il y avait une toute autre façon de voir les
choses qui était de se demander si c’était la bonne formulation, accepter
l'erreur, se dire ce n'est pas grave et décider d'une autre formulation. Au
lieu de se dire je suis une personne agressive, il n'y a pas d'amour en moi, se
dire j’accepte l’amour et la douceur qui sont en moi qui me font dire que j'ai
eu une mauvaise formulation, je me réjouis de cette douceur, j'écoute cette
autre partie en moi et la mets à jour, me rappelle de cette autre partie, en
rends grâce à Dieu chaque jour.
Nous sommes responsables de
notre façon de voir, l’Esprit Saint nous fait changer en formulations motivante
et en encouragements ceux qui sont parfois nos défauts et non en accusant et
culpabilisant.
Acquérir une vision panoramique
où je suis capable de voir tout un panorama sur l’autre comme sur moi. Si je
focalise sur un défaut, je deviens susceptible et si mon interlocuteur dit une phrase
qui rentre dans le champ de ma blessure, je réagis. Lorsque j’ai ancré une
image négative, un défaut, je vais l’émaner et quelqu’un va me le ressortir.
Les personnes qui ne se
trouvent pas intelligentes, formulation fausse qui veut dire qu’elles ne sont
pas cérébrales et focalisent sur un type d’intelligence, ruminent cette idée
qui ne vient pas de Dieu. Le QI privilégie un certain type d’intelligence et
pas l’intelligence de la relation humaine, musicale, du placement dans l’espace
et surtout l’intelligence du coeur et le QI dévalorise ces formes
d’intelligence. Il faut rechercher son type d’intelligence, de sensibilité, de
mémoire et ouvrir son champ de vision.
Beaucoup plus de personnes me
disent je ne suis pas intelligent que de gens qui me parlent de leur cœur. Or
Dieu est amour, qu’est ce qui me permet d’entrer en relation avec Dieu sinon
mon cœur profond. Je monte dans ma tête au lieu de descendre dans mon cœur, ce
qui me donne des pensées parasites au lieu de trouver la paix, la joie spirituelle,
l’amour de Dieu. Si j’ai un problème, je peux l’analyser avec ma tête mais
après il faut l’oublier, le laisser descendre dans mon cœur profond pour avoir
la réponse. Personnes qui disent je n’ai pas de cœur, je ne sais pas aimer
oubliant tous les moments où elles ont ouvert leur cœur. Elles devraient dire
« je désire petit à petit développer l’amour que Dieu a mis en moi et
valorise toutes les fois où j’ai aimé un peu mieux, un peu plus ».
C’est très dangereux d’avoir
sur soi un dessein, un programme trop net de ce que nous devons faire, ce que
nous devons accomplir venant de nos parents, comment nous devons nous marier.
Dieu est amour et est comme un GPS, il nous dit « maintenant, tu es là,
voilà ce que je te propose ». Il sait très bien que nous sommes faibles et
faisons des erreurs et il nous éduque par rapport à nos choix, il a foi en
nous, croit en nous, croit en l’émergence du meilleur de nous-mêmes et nous
montre le chemin et il n’y a pas qu’un seul chemin. Ce n’est pas mieux d’être
marié que célibataire ou prêtre. Le monastère, cela peut être ma vie de couple
dans laquelle je me rappelle chaque jour que je suis enfant de Dieu et qu’il
m’aime, je peux prier chaque jour pour ma famille, à mon travail. Voir mes
failles va me rendre plus humble, charitable mais le GPS de Dieu me montre le
chemin pour transformer mes failles en fécondité.
J’ai un changement de regard à
faire, je vois que je viens d’un milieu soucieux, angoissé, qui a mal vécu des
guerres, suicides, handicaps mais je comprends que mon chemin n'est pas de
répéter les mêmes scénarios mais me libérer pour libérer mes ancêtres. Ce n’est
pas en dramatisant que je vais me libérer des dramatisations familiales. Les
mots que j’utilise sont importants même dans le cas de suicide. C’est très différent
de penser « c'est trop tard, ils sont condamnés » quelle dureté de
cœur, une personne qui passe par le suicide n’est pas qu’un suicidé, c’est une
personne blessée dont nous ne connaissons pas l’origine, autres personnes
suicidés, dépressives dans leur famille, je vais rentrer dans l’accueil de Dieu
pour la souffrance. La personne qui est passée par la porte de la mort a des
regrets et va venir aider d’autres à ne pas se suicider et la descendance ou
ceux qui sont restés à ne pas culpabiliser.
Mais nous ne pouvons enfermer
une personne dans un acte, le suicide et si nous prenons une vue panoramique,
nous nous rapprochons de la perspective de Dieu.
Est-ce que je me rends compte
que cette vision négative et parcellaire où l’on focalise sur un aspect, un défaut
est à l’origine de guerres.
Les personnes qui se suicident
ont accumulées des pensées négatives. Ce que nous devons aux personnes qui ont
souffert, c'est d’être plus positifs car c'est l'accumulation de mots négatifs
extérieurs et intérieurs qui va être à l'origine du suicide et c'est l'oeuvre
du malin. La personne qui se culpabilise après une phrase pas tout à fait juste
chez l’opticien, si cette personne connaît sa valeur et se voit sous le regard
aimant de Dieu, elle va simplement se corriger mais si elle se dit je suis
mauvaise, méchante, elle va commencer une rumination et voit tout le mal qui
est en elle. Or beaucoup de personnes n’ont pas conscience qu’à partir du
moment où elles se reprochent un défaut, c’est qu’elles ont la qualité inverse en
eux car sinon elles en rajouteraient et justifieraient ce défaut. La clé c’est
de voir qu’il y a une autre partie en soi, plus charitable, patiente et il faut
se rappeler chaque jour qu’il y a en moi de l’amour, de la bienveillance. Si
toutes les personnes insatisfaites réalisaient qu'au moment de leur
insatisfaction il y a une aspiration et si elles remplaçaient leurs
insatisfactions par des aspirations, elles iraient beaucoup mieux ainsi que
leur entourage. Nous ne demandons pas à nos petits enfants d’être parfaits,
nous nous rendons compte qu'ils sont fragiles et limités mais nous sommes des
enfants aux yeux de Dieu et en parent parfait, il n'attend pas la perfection de
nous. Il faut nous améliorer mais cela prend du temps. L’enfant sait se mettre
debout parce qu’il n’a pas de phrases négatives du genre « je n’y
arriverai jamais ». Il nous faut retrouver cette attitude et avoir une
attitude positive.
L’amour me permet de révéler
mon potentiel et a contrario le manque d’amour dans certains orphelinats fait
que les enfants arrivent à peine à se tenir debout. De même au travail, un bon
chef n’attend pas la perfection d’un débutant ou dans les études, il ne faut
pas se comparer au parfait mais par rapport à notre niveau. Nous avons souvent
une échelle de perfection qui nous stérilise complètement et ne nous fait pas
avancer.
Thérèse qui dans la première
partie de sa vie voulait être parfaite, disait dans la seconde partie
« appelez-moi la toute petite ». Ce qui est important est de bien
nous situer, il y a des domaines dans lesquels nous sommes experts, d’autre des
débutants.
Toute notre vie il faut
apprendre à aimer, utiliser des mots justes et le travail du malin c’est de
nous décourager, dramatiser et nous amener à nous détruire. Les parents qui
aiment leurs enfants leur donnent de l’amour, des mots positifs, des caresses
et nous savons que cela est important pour la confiance qu'ils auront en eux
plus tard.
Nous avons des blessures, nous
n’avons pas reçu l’amour véritable. Renaître, c’est faire le tri, devenir
nous-même, recevoir l’amour de Dieu et le recevoir par des relais, des paroles
positives qui font appel à autre chose dans ce qui a été blessé. En Angleterre
pendant la guerre, dans un orphelinat, il y avait une nurse pour 10 enfants et
un tiers mourrait pendant la première année. C’est ainsi que l’on a découvert
que le manque d’amour a des conséquences terribles. Que savons-nous du manque
d’amour des autres. Renaître, c’est recevoir de Dieu l'amour dont j’ai besoin.
Je regarde certains comportements, erreurs sans y accorder trop d’importance.
L’important, c’est ce que je vais faire maintenant.
Nous n’avons pas été des
parents parfaits mais l’important c’est ce que nous allons faire aujourd’hui,
écouter nos enfants, leur donner plus d’attention. Ce n'est pas en nous
culpabilisant mais en agissant autrement aujourd’hui et en tirant la leçon du
passé.
Oui c’est vrai nous sommes loin
d‘être parfait, nous n’avons pas tout bienfait. Eh bien nous allons nous
améliorer. J’entends mon enfant ce que tu me dis et vais en faire un bien en
agissant différemment. Je parle de mon meilleur ami et un jour il devient suite
à un incident mon ennemi mais si cela avait été vraiment mon ami, j'accepterai
qu’il a des défauts. C’est vrai avec mon époux, mes parents qui ne sont pas
parfaits. Je ne peux arrêter la relation sur une parole. Je peux constater que
nous ne sommes pas sur la même longueur d’onde, avons fait des choix différents
mais ce n’est pas un drame. Je vais élargir mon cœur, il n'y a pas que toi au
monde, j'accepte l’autre dans ses failles sans amour possessif, exclusif,
exigeant qui n’est pas de l'amour. Dieu ne voit pas que le vilain petit canard
mais aussi le cygne, qui est patient.
L’amour véritable qui est
centré sur l’autre mais qui fait que nous nous respectons, les trois amours de
Dieu, du prochain et de moi-même en un, les étapes et le temps.
Nous sommes sur terre pour
apprendre à aimer et aucun de nous n’aime vraiment bien. Sous le mot amour, nous
mettons des sentiments contradictoires, nous pensons souvent aimer, c’est
fournir, mes parents âgés me disent « nous savons qu’on pourra compter sur
toi » et m’envahissent ou ne respectent pas l’intimité de ma femme. Où est
l’amour vraiment, nous confondons l’amour qui est respect de l’autre de désir
qu’il soit heureux avec sentiments de manipulation, chantage.
Il est important de déceler les
déformations de l’amour que nous avons vécu pour ne pas les répéter car aucun
de mes parents ni moi n’avons bien aimé. Cela évite d’idéaliser quiconque. Au
niveau de l’amour, nous sommes des bébés et c’est de l’humilité que de le
reconnaître et de mettre des mots sur ce que l’on a appelé amour et qui ne
l’était pas. Tout ce qui a été pression, éducation, programme de vie, mon père
ou ma mère voudraient réaliser à travers moi ce qu’ils n’ont pas pu faire,
choses qui ne correspondent pas à l’amour véritable de Dieu. Toutes les
personnes qui ont eu une expérience de mort disent qu’elles ont rencontré un
vrai amour, ineffable, total, inconditionnel, qui ne veut que mon bien sans
être oppressant, harcelant, intrusif, qui me respecte totalement, a confiance
en moi et m’aide à grandir par étape car il sait que l’on ne demande pas la
même chose à un enfant et un adulte. Il faut d’abord me permettre d’être un
bébé, enfant, adolescent, les étapes. J’ai pu connaître des parents exigeants
qui ont voulu trop vite que je soie un adulte sans respecter les étapes.
Vouloir le bien de l’autre et accepter les étapes de croissance.
Dans notre vie amoureuse, nous
ne respectons pas les étapes et le temps. Ne pas juger l’autre mais moi,
m’améliorer par étape dans l’amour, ce n’est pas mon père ou ma mère qui est
l’étalon de l’amour. C’est le danger d’idéaliser quelqu’un. Si quelqu’un était vraiment
saint, ce serait la plus humble, elle n’imposerait pas son modèle et renverrait
à Dieu, serait en transparence de Dieu. Je ne suis qu’un tout petit relais de
celui qui t’aime dit la maman ou le papa qui est dans l’amour de Dieu. Si je
dis pourquoi tu as permis les guerres, tout cela, cela montre que j’ai été mal
élevé, j’ai crû que mon père ou ma mère était tout puissant, nous ne sommes pas
tout puissants et comme on nous a dit que Dieu est tout puissant, même si c’est
vrai au sens ultime, nous ne comprenons pas l’impuissance de Dieu par rapport à
des évènements de la terre car ils sont liés à la liberté de l’homme. Dieu a
tout fait pour amener un dictateur à guérir ses blessures mais ne peut
l’empêcher de faire le mal.
Croire que l’unité se fera uniquement
dans une Eglise chrétienne n’est pas réaliste, on ne fera pas une synthèse en
imposant la vérité totale de l’un au détriment des autres, il faut tenir compte
des joyaux de chaque église. Apprendre à aimer comprendre tes besoins et te
respecter.
Nous ne savons pas aimer et
appelons aimer un mélange de possession et d’attentes idéalisées et après nous
sommes déçus. Si je veux réussir une vie de couple, il faudrait d’abord dédouaner
l’autre d’un idéal absolu. Plus je vais rencontrer Dieu qui est le seul
idéal, moins je vais exiger l'idéal de mon conjoint.
Mieux je me connais, mieux je
vais aimer l’autre, je vais moins demander à l’autre ce qui est une projection
de ce que j’ai intérieurement et que je ne vois pas et n’ai pas réussi à
sortir.
Homme qui sent une attirance à
Marie et avait identifié sa femme, à la vierge Marie ayant vu un certain
potentiel et plaqué sur elle son idéal divin, ce qui permettait à sa femme de
dire. J’idéalise l’autre, l’autre voit que ce n’est pas lui et n’est pas
satisfait. « tu ne m’aimes pas, tu aimes un idéal » et ce n’est que
lorsqu’ils ont divorcé qu’il a détaché son idéal d’elle et a découvert Marie.
On a une tellement grande
attente que cela devient une oppression et l’autre ne se sent pas aimé. Parents
qui voudraient que leur enfant aille à la messe et l’enfant se rebelle et fait
tout contre parce qu’ils plaquent une exigence beaucoup trop grande. Vous avez
fait de façon réaliste ce que vous pouvez jusqu’à 14-15-16 ans mais maintenant
vous ne pouvez pas.
Qu’est ce que c’est d’être
parents, vous pouvez donner votre pensée, témoigner mais dans ce témoignage, il
y a un respect de l’évolution. Etre parent, c’est croire en son enfant et peut
être il faudra attendre 30 ans mais est ce que l’on réalise le temps que l’on fait
attendre à Dieu pour vivre réellement de son amour. Nous sommes confrontés à la
même chose vis à vis de nos enfants, cela va prendre du temps.
On dit souvent des personnes
croyantes qu’elles peuvent avoir une mauvaise façon d’avoir raison dans
la façon d’harceler, de répéter, d’obliger et cela crée ou la passivité ou
la rébellion. Etre parent, c’est découvrir tout cela et découvrir ce que
nous faisons vivre à Dieu. En découvrant tout cela, nous découvrons Dieu.
Un couple où l’un me dit je suis matérialiste et ma femme est trop
spiritualiste et leurs rôles étaient comme cela, elle profite de la bonne
situation de son mari pour les habits, la maison, les enfants, elle pourrait
être reconnaissante mais va voir surtout qu’il ne va pas à la messe. Plus elle
le voit comme cela, plus cela se fait et lui ne se sent pas compris. Où est
l’amour véritable ? Quand on prie on joint les deux mains, la main du
spirituel et celle de l'incarné. Aimer pour un couple de ce genre c’est voir ce
que chacun doit à l’autre. Il faut être reconnaissant l'un envers l'autre, dire
grâce à toi, nous pouvons avoir de belles vacances, voir tout ce dont je
profite matériellement grâce à mon mari, je l’aime plus et grâce à cet amour,
il peut aller vers plus de spiritualité et je donnerai un bien meilleur
témoignage de l’amour divin. Ce n’est pas en harcelant, avec de grandes phrases
mais en respectant l’autre que l’on peut l’aider. On va dire cette pauvre femme
a un mari qui ne pratique pas ou bien qu’ils doivent mieux se comprendre, aller
l’un vers l’autre et l’un doit aller vers la spiritualité et l’autre vers la
terre, mieux s’incarner et ainsi ils vont mieux se retrouver physiquement,
relationnellement. Quelle tristesse dans nos couples parce que nous confondons
l’amour avec obliger l’autre.
Apprendre à aimer est la base,
nous trouvons normal d’apprendre à l’école pendant des années et de même, il
faut des années pour apprendre à aimer. Philaé l’amour fraternel, Agape l’amour
divin et Eros l’amour avec une dimension physique.
Aimer, ce n’est pas être tout
le temps dans le reproche, c’est d’éveiller le meilleur de l’autre sans le
harceler en respectant son rythme, le temps de décompression d'un mari qui
revient du travail, c’est savoir attendre. La plupart des conflits viennent de
ce que l’on ne sait pas attendre. Aimer, ce n’est pas imprimer mon besoin et
mon désir mais je comprends ton désir et le respecte, cela ne veux pas dire
nier mon désir mais si je t’aime et que j’ai quelque chose à te dire et il vaut
mieux dire qu’accumuler, je dis quand est-ce que nous pouvons prendre un moment
et je vais trouver un moment qui est bien pour toi comme pour moi.
Nous qui pensons souvent être
généreux, nous harcelons et obligeons. Exemple des parents pratiquants qui
veulent obliger leurs enfants à aller au culte sans tenir compte des étapes par
lesquelles chaque enfant passe, sans tenir compte de leur psychologie et ainsi
on risque d’en faire des rebelles. Je ne dis pas qu’il ne faut pas donner des
bases, beaucoup de jeunes n’ont plus de base même au niveau des Ecritures, sur
la vie de Jésus, la Bible mais une fois ces bases données, ce n’est pas en
obligeant, faisant la tête que l’on va témoigner de l’amour de Dieu qui
respecte le temps et le cheminement. Il y a un âge où le plus important c’est
d’écouter. Une fois que l’on a compris cela nous témoignerons beaucoup mieux.
Cela est vrai entre les
églises, il y a ceux qui veulent rester figer dans leur église, catholique,
protestant, qui veulent défendre le joyau de chaque église mais si on est dans
l’idée « moi j’ai tout, toi tu n’as rien », je ne suis pas dans
l’amour et ce n’est pas comme cela qu’il y aura un dialogue interreligieux, ce
n’est pas comme cela que le Seigneur va pouvoir revenir dans une église
unifiée.
L’autre façon que l’on retrouve
au niveau du couple est que chaque église reconnaisse ses qualités mais
aussi les erreurs qu’elle a faites et aussi que dans l’autre église il y a
des joyaux dont on peut profiter, on ne fait pas une unité de façon guerrière
en imposant une unité que nous croyons absolue sans recevoir ce que l’autre a à
nous donner. Sur ce point, nos papes ont évolué et reconnaître qu’il y a dans
l’autre église des joyaux dont elle peut profiter. On ne fait pas une synthèse
en imposant notre vérité à l’autre sans recevoir ce que l’autre a à nous
donner. Nous n’avons pas appris la communication et la complémentarité et on
peut être très spiritualiste sans comprendre la complémentarité. La
complémentarité, c’est reconnaître notre joyau, nos erreurs et ton joyau à toi,
c’est ainsi que l’on préparera la venue du Seigneur.
De même avec nos enfants, la
pédagogie, c’est de les accompagner à leur âge, de même avec nos parents
abusifs ou intrusifs, nous n’avons pas à les laisser faire, les rejeter mais il
faut nous positionner pour leur apprendre une autre façon d’aimer que des
réflexions comme ton frère a fait ceci, si tu savais comme je suis malade etc..
Il faut nous positionner sans juger ces manques d’amour, il est normal de les
aider mais ils ne peuvent pas prendre une place trop grande dans notre vie, vie
de couple, par rapport à nos enfants.
Apprendre à aimer, ne pas s’en
vouloir, se juger négativement mais nous rendre compte que nous avons à
apprendre à aimer et que nous sommes sur terre pour cela. Dieu est amour.
S’interroger sur sa façon
d’aimer, plus je m’interrogerai là-dessus plus je serai patient et persévérant
car l’amour est d’abord patience et persévérance, vos adolescents vous
demandent de persévérer patiemment et il faut y croire. Cela est vrai aussi
avec nos parents abusifs, autoritaires, le patriarche qui sait tout.
Il faut se positionner, je n’ai
pas à tout dire à mes parents, il y a un temps pour dire, le temps de
consolidation du couple. Les étapes et le temps sont importants, à une époque
on parlait de fiançailles puis de mariage, cela reste une valeur chrétienne
mais dans le milieu chrétien on a beaucoup idéalisé le couple et on s’est
aperçu que ce n’est pas si idéal que cela car on n’a pas compris les
différences de personnalité etc. On devrait avoir cette formation pour au moins
faire un choix qui ait plus de chance de tenir. Bien sûr toute différence est
une source de richesse mais il faut beaucoup d’amour pour le vivre et
objectivement, nous ne l’avons pas cet amour.
Souvent on entend « si je
lâche cette relation je ne vais rencontrer personne ». L’idée préconçue
qu’il ne faut pas que je le lâche alors que c’est compliquée, qu’il ne veut pas
s’engager, est irréaliste et l’on plaque un idéal sur une relation boiteuse,
alors qu’ils sentaient bien l’un et l’autre qu’il n’y avait pas l’amour
véritable. Plaquer un idéal alors que l’on sent dès le départ qu’il n’y avait
pas d’amour véritable. Aujourd’hui, ce n’est pas possible. Les étapes sont
importantes même pour des couples qui se forment tardivement qui parfois débouchent
sur un divorce parce qu’il n’y avait pas les temps d’acclimations,
d’apprivoisement pour être sûr que l’on va pouvoir tenir dans un monde très
changeant. Plus que jamais, les étapes sont nécessaires pour discerner.
De même je redis que si l’on
veut qu’une relation dure, on a intérêt à faire des pas de part et d’autre.
Certaines personnes font plus les pas que d'autres mais si c'est toujours la
même personne qui fait les pas, elle peut y arriver par obstination mais c'est
très dangereux Une personne fait un pas puis l’autre mais je ne dois pas créer
un couple à la force du poignet, cela aura un effet boomerang, L’amour respecte
le temps et la vie de l’autre. Dans la vie on fait souvent des reproches du
genre « tu ne va pas assez vite ». Harmoniser son rythme avec le
rythme de l’autre fait partie de l’amour. L’amour est un partage de respect
réciproque, libre sans pression, sans en parler à gauche ou à droite, chacun
désirant et recevant le bien de l’autre et c’est grâce à cela que l’amour peut
s’incarner et c’est vrai aussi dans l’intimité, quand on est nu, sans fard,
chacun faisant un pas et permettant à l'amour de s'incarner. L’image de la
sexualité de violence, « il faut bien passer à la casserole » n’a
rien à voir avec l’amour mais il faut débloquer la situation des deux côtés, du
côté violent comme du côté qui refuse la sexualité pour qu’il y ait un partage
véritable, un respect de la différence, une richesse dans la complémentarité.
On présente souvent deux modèles
en amour, celui de la passion et du tiédasse mais il y a un troisième modèle,
celui de la construction pas à pas, de la patience.
Combien nous sommes vite
découragés et nous nous lançons dans des aventures même si au fond, nous
sentons que cela ne mène nulle part. Il y a des personnes qui rencontrent
quelqu’un et qui déjà le bénissent, cela demande du temps mais cela crée un fil
ténu. Il ne faut pas se précipiter sur telle ou telle relation et empêcher la
rencontre plus tardive et plus harmonisée.
Sinon on a des couples où l’on
s’entend mal et l’un ou l’autre rencontre quelqu’un. Il vaudrait mieux
apprendre à savoir attendre qu’il y a un cadeau et qu’il n’est pas toujours
pour tout de suite et qu'il faut un apprivoisement de l'amour comme le renard dans
le petit prince, il faut savoir attendre.
On rencontre des personnes tout à fait
réalistes, quelqu’un qui veut une vie sexuelle et qui est persuadé qu’il va
rencontrer sa partenaire dans le métro ce qui demanderait des capacités de
communication extraordinaires, d’autres, femmes qui pensent qu’il faut attendre
que cela vienne alors qu’il faut aller vers, qu’il ne faut pas attendre que
cela vienne en restant passif ni s’éparpiller. Il faut oser, aller vers en
ayant confiance, se réjouir des amours ambassadeurs, en tirer la leçon pour
voir ce que je veux vraiment. Ce cadeau, si je me prépare, il arrivera.
Je peux me préparer à ce cadeau
en ayant confiance en Dieu, en me remplissant de son amour sachant qu'aucun
amour ne sera idéal, en ne projetant pas et ne demandant pas à l’autre ce qu’il
n’est pas, en étant moins dépendant, moins exigeant, possessif. Se libérer de
l'amour possessif de parents, c’est préparer la vie de couple, remettre les
compteurs à zéro par rapport à tout ce que j’ai vécu sur le plan affectif ou
sexuel, c’est préparer la vie de couple, il ne faut pas idéaliser un ex, ne pas
avoir un travail qui me prend totalement, remettre les compteurs à zéro, en
particulier les expériences sentimentales/sexuelles plus ou moins réussies,
alors je vais pouvoir aimer. Est ce que je veux rester célibataire ou vivre une
vie de couple. Rien de plus terrible que de tergiverser sans cesse entre
différentes positions. Ne pas tergiverser entre désir de couple et habitudes de
célibataire, entre désir de couple et attirance vers la prêtrise ou regret d’un
ex.
Il faut d'abord s'unifier sinon
je ne donnerai pas assez à l’autre parce que je ne serai pas unifié, s’unifier,
faire un bon moi, mieux se connaître, cela prend du temps mais c'est un vrai
cadeau pour l'autre.
Tirons la leçon de nos erreurs,
l'amour intègre corps âme esprit et les trois sont importants, le spirituel, le
physique, le dialogue psychologique sont tous les trois importants. Nous sommes
parent adulte et enfant. Chercher notre unité, évoluer va être un préalable
fondamental à la réussite de notre couple.
Alors je donnerai à mon
conjoint non pas quelqu’un d’handicapé, de rebelle, de soumis mais quelqu’un de
vivant qui est content de ce qu'il y a dans son assiette et ne regarde pas dans
l'assiette des autres, qui ne se compare plus, qui n’est plus dans le rapport
de force ou la rivalité, qui n'est pas dans la rivalité. Accepter le temps,
l'apprivoisement, remettre en cause images du passé sentimental ou sexuel et
s'unifier. Cela va être vraiment un don.
Le Seigneur veut nous amener à
faire un bien de la situation actuelle quelle qu'elle soit et nous amener à la
fécondité.
Est-ce que j’ai conscience
qu’un des sens que je peux donner à ma vie et à ma journée vient des mots que
j’utilise. Ces mots en disent long sur moi, ils sortent de ma bouche non
contrôlés souvent négatifs. Si j’écoutais mieux ce que je dis, les phrases que
je fais, l’impact qu’elles ont sur mon interlocuteur, ma vie changerait. Au
lieu de travailler sur des mots qui décrivent une situation, cherchent des
solutions, sont positifs donnent envie, motivent, je ressasse des mots qui
expriment mes blessures passées, mes obsessions,, mots qui sont devenus ancrés
(maux) suite à blessures et qui sont à l’origine de certaines somatisations car
je m’empoisonne avec.
Souvent j’en veux à l’autre car
« il » m’a blessé. En fait je me suis blessé avec les mots qu’il a
dit et il faut que je réfléchisse sur le pourquoi de mes interprétations, je
suis susceptible, mal interprété ce que tu m’as dit et ai laissé rentrer ces
mots. Ma responsabilité, c’est d’avoir donné du poids, donné tant d’importance
à ce que tu m’as dit et m’être laissé blessé par cela. Je propose un objectif
quotidien, travail sur soi qui va durer des mois où simplement je vais dire des
mots plus justes, travailler mon vocabulaire. Si je suis touché par certains
mots, c’est bien que les mots sont importants.
Le premier travail est de
corriger mon vocabulaire, le deuxième est de filtrer les phrases que je reçois, les phrases perroquet qui
commencent par tu, qui attaquent par tu au lieu de je, j’ai mal vécu hier soir
quand tu et non commencer par tu, tu es
qui revient à dramatiser un fait et arriver à un jugement. Se rendre compte
de tous les tu es qui tuent pour ne plus les utiliser.
Nous devons avoir une vue plus
panoramique et c’est notre responsabilité de focaliser à un moment sur un
défaut, de ne plus voir que cela, au lieu de voir ces crottes de chien, je vois
l’ensemble de la plage. C’est moi qui fait le choix des mots que j’utilise. Si
je dis par terre il y a une crotte de chien, c’est un fait, si je dis les gens
n’ont plus de valeur j’entre dans des réalités et jugements de valeur. Au lieu
d’ouvrir mon panorama, je ne vois que ces crottes, m’en plains, fais des
généralités, comment cela peut-il mettre plus de paix sur la terre. Je peux
prendre un papier les ramasser et mettre dans une poubelle.
Prendre conscience de toutes
les paroles qui ne décrivent pas la réalité, si je m’en rends compte, je
comprendrai combien ma vie peut être riche au jour le jour. La langue, combien
c’est important. Ne pas me plaindre de comment mon patron, mon mari s’est
adressé à moi si je ne travaille pas sur la formulation de mes mots.
Est-ce que j’ai conscience de
l’importance des mots que j’utilise lors de mes communications et dans
l’intérieur, ceux que je me dis. Est-ce que je vois les conséquences que cela
a, les conflits que cela peut créer parce que ma communication n’a pas été
juste ou concernant les mots intérieurs qui me découragent.
Les mots de Dieu sont toujours
encourageants, confiants. Dieu ne peut me dire « t’es nul, tu a raté ta
vie, c’est trop tard », est ce que je me rends compte que ces phrases
n’ont aucun rapport avec la parole de Dieu et qu’il faut m’aligner avec cette
parole.
Au lieu de lutter contre les
mots poison avec d’autres mots poison, il faut observer que certains mots
découragent, démotivent et ne font que du négatif comme quand on met le doigt sur
une plaie en faisant mal et en infectant la plaie. Observer ma réaction
vis-à-vis des formulations négatives pour moi-même changer ma formulation.
Est-ce que les mots que
j’utilise restent attachés au fait, au lieu de tu es insupportable, comme
l’oncle Jean, des phrases fausses dont je dois prendre conscience et une fois
qu’elles sont sorties je dois dire je suis désolé, il faut rester attachés aux
faits, dire je au lieu de tu et avoir une souffrance dans le cœur chaque fois
que j’utilise des mots négatifs qui font du mal.
Nombre de personnes veulent
perdre du poids, font une ascèse mais est ce que j’ai compris le besoin d’une
ascèse vis-à-vis de mon vocabulaire, les mots que j’utilise vis-à-vis des
autres et par rapport à Dieu.
Je ne peux me contenter de dire
il est méchant, ne me comprend pas, des phrases trop générales qui ne décrivent
pas exactement ce qui se passe. Il faut travailler sur les mots que j’utilise
qui doivent être motivants et non démotivants, le nombre de phrases
décourageantes que j’utilise sur moi est surprenant. Homme mis à un poste où il
se sent mal, on lui demande de faire des choses qu’il n’a pas l’habitude de
faire et ne correspondent pas à ses valeurs, il est en dépression, prend des
médicaments et dit j’ai raté, je ne vais pas m’en sortir. Il y a une toute
autre façon de réagir qui consiste à dire qu’il n’avait pas visualiser le poste
avant et que c’est important de voir s’il veut quitter ce poste, renoncer à
l’image parfaite de quelqu’un qui s’adapte à toutes les situations et sortir de
l’image de quelqu’un qui a raté, seulement constater que ce poste ne lui
correspond pas. Attention aux mots que j’utilise et qui sont un vrai poison.
Ne pas tirer une loi générale
d’un cas particulier. « Je suis nul en math » peut vouloir dire que
j’ai eu un mauvais professeur, que je me dévalorise par rapport à des frères ou
sœur, je ne peux pas me contenter de me définir comme cela, je peux au moins
ajouter que je suis bon en histoire, ainsi j'éviterai d'avoir une blessure qui
se renouvellera chaque fois que l'on m'attaque sur ce point.
Ces phrases qui ne veulent rien
dire et que j’utilise semblent me dire que le fond de moi est négatif alors que
le fond de moi où habite mon enfant de lumière, Dieu, est toute ma richesse
intérieure. Donc il faut éviter ce type de phrases et me contenter d'utiliser
des mots qui décrivent des faits sans utiliser des mots trop techniques (nous
avons trop tendance à nous enfermer dans des vocabulaires trop techniques qui
nous valorisent d'une manière pas très positive que l'autre ne va pas
comprendre et créer ainsi un sentiment d'élite (psychanalystes qui emploient
des mots, médecins qui écrivent de façon illisible).
Est-ce que j’utilise des mots
simples, positifs, pas techniques. Le matin je m’énerve assez souvent lorsque
mes enfants traînent et dis dépêchez-vous ! Je fais preuve d’impatience
mais est ce que je suis impatient, non dans d’autres moments de ma vie, j’ai
fait preuve de patience, attendu avec patience des résultats. Quelqu’un me dit
« j’admire ta patience" relevant chez moi l'endroit où il y a de la
patience et dans l'endroit où l'Esprit Saint m'habite, il y a la patience de
Dieu. Choisir les mots que j'utilise en fonction des conséquences que cela a
pour toi, envoyer une phrase qui relève ta patience, qui fait sortir les dons
de mon interlocuteur.
Quelle beauté et sens à mes
journées si je découvre l’impact, l’effet sur les autres comme sur moi des mots
que j’utilise et apprends à utiliser d’autres mots. « J’ai pas eu le
temps » souvent signifie je n’ai pas pris le temps ce qui signifie que je
peux le prendre et me le donner comme objectif.
Se dévaloriser n’est pas de
l’humilité mais de l’orgueil car je me compare à un idéal que je voudrais être
au lieu de m’accepter. L’humilité, c’est de voir certains défauts pour y
travailler mais de voir aussi les qualités pour en remercier Dieu. Au lieu de
dire je suis nul, je vais reconnaître ce que Dieu a mis en moi et faire fleurir
mes dons. Si je vois des défauts, c’est pour qu’il y ait une évolution, si je
les regarde sans que rien change, cela ne sert à rien du tout. Si je vois mes
qualités, je travaillerai contre mes défauts qui gênent l’expression de mes
qualités. Dans une fleur que j’apprécie, je retire les parasites qui
l’empêchent de grandir. Ainsi il n’y a plus de dévalorisation mais un double
mouvement, ce qui fait sortir mes dons, mes talents et les obstacles.
Avec cette vision, tout mon
vocabulaire va changer. Ce n’est pas uniquement en parlant des notes
désaccordées de ton piano que je vais les accorder, d’abord voir ce qui va bien
et rectifier les autres notes pour que mon piano joue bien.
« L’hiver n’en finit
pas » au lieu de dire « tiens aujourd’hui il fait moins 10, comment
s’y adapter » au lieu de vivre la réalité présente comme si c’était un
monstre. Réformer son vocabulaire avec l’aide de Dieu pour utiliser des mots
plus justes, beaux, qui font du bien.
Il y a des mots que je peux
proscrire, c’est un choix. Je vais comprendre que je peux être un révélateur,
si j’étais bien inspiré par l’esprit saint, j’attirerai l’attention sur une
autre partie de toi. Ta femme te dit que tu n’as pas assez d’autorité sur ton
enfant et tu t’enfermes dedans or quelqu’un un jour te dis « tu as de
l’autorité, je sens en toi une force intérieure, en as-tu conscience ? »
est ce que je comprends que à ce moment là, c’est Dieu qui m’a parlé en me
révélant une pousse d’autorité, une autre partie de moi que je ne connais pas
et que je vais pouvoir faire grandir. Etre des révélateurs, des accoucheurs des
qualités de l’autre. Dire à son mari « je sens qu’il y a en toi beaucoup
de tendresse » et l’aider à débloquer cette endroit où il y a de la
tendresse. Si je veux que quelque chose bouge, lui parler de façon à éveiller
en lui la partie sensible dont il a peur au lieu de l’attaquer sur son manque
de tendresse, ce qui le durcit.
Nous n’avons pas été formé aux
mots justes. Il faut Langage simple qui touche le cœur plutôt que langage
compliqué, convenu.
Chaque église a son type de
phrases, on reconnaît chaque type d’église dans des formulations que leurs
membres ont l’habitude d’utiliser, par exemple chez les charismatiques, les
gens de l’Emmanuel, des Béatitudes, du Chemin neuf, chacun reconnaissable par
vocabulaire utilisé. C’est un signe d’indépendance de mettre en langage clair et
simple de ce que je vis et non un langage fabriqué.
Les mots que j’utilise sont ils
les miens, alignés sur mon être profond ou sont ils les mots de papa, maman,
église. Réformer mon vocabulaire, quels sont les mots que j’utilise le plus
souvent, est ce que je prends des temps pour rectifier mon vocabulaire,
utiliser plus souvent émerveillement, gratitude.
Un chien n’est pas un animal à
quatre pattes, ce n’est pas sémantiquement juste, un chien blessé a quatre
pattes. De même un handicapé est un être humain, de même ce n’est pas un
divorcé mais quelqu’un qui a vécu un divorce. On utilise des phrases convenues
qui ne représentent pas exactement la réalité et exactement ce que je pense.
« Cela a dépassé ma pensée » dit-on souvent
Quelle grandeur si nous sommes
capable d’éveiller des parties inconnues de l’autre, si nous savons recevoir
phrases valorisantes. Si Dieu veut m’éveiller au meilleur de moi-même et que je
ne l’écoute pas, il va passer par des relais.
Changer de regard sur notre
vie, les évènements, sur les autres, sur nous-mêmes, sur Dieu.
L’esprit saint nous invite à
changer de vision, voir plus en profondeur, avoir une vision plus panoramique.
Prendre conscience d’à quel
point nous avons une vue étriquée, parcellaire où nous nous heurtons à un seul
aspect que nous n’aimons pas chez les autres, ce rétrécissement de la vision
est notre problème fondamental. Au cours d’une journée au lieu d’avoir une
vision panoramique, voir tous les cadeaux que nous avons reçu, nous nous
réduisons à tel moment, au problème que nous avons eu avec une personne que
nous réduisons à un comportement négatif que nous allons lui reprocher.
Je peux apprendre parce que
j’en comprends l’importance à chaque jour à rouvrir mon champ de vision, une
vision panoramique sur les autres comme sur moi-même. Je ne te réduirai plus à
une colère, au fait que tu ne t’occupes pas assez des enfants. Ces phrases
jamais, assez, toujours, encore, phases accusatrices ne peuvent durer.
Plutôt que répéter phrases poison
« c’est toujours la même chose.. » en rester au fait « là tu as
tapé sur ta petite sœur, je ne suis pas content, va dans ta chambre ».
Voir en relief, prendre du
recul avant d’intervenir dans un conflit entre mes enfants, avec une vue en
relief je me souviens en même temps de tout ce que j’aime en eux à l’instant où
ils ont des paroles impolis, où mon fils tape sa petite sœur.
Souvent c’est lorsqu’ils sont
adolescents que nous avons le plus de mal à ne pas étiqueter. Nous n’avions pas
prévu ses comportements, le fait qu’il soit conditionné par ses petits
camarades, reste devant l’ordinateur, prenne du shit, nous avons à y faire face
mais ne pas le réduire à ceci ou cela, ce n’est pas un drogué, un drogué de
l’ordinateur, c’est un jeune qui se cherche, qui cherche son identité, nous
l’avons vécu nous-mêmes. Je peux dire que mon enfant est en période de
transformation, cela va prendre des années, ce n’est pas facile, je le
comprends, je visionne en profondeur le cygne qui vient, il a besoin surtout du
regard confiant de ses parents. S’il revient à 3 heures du matin éméché, je ne
vais pas être d’accord et je vais pointer ce qu’il vient de faire mais ne vais
pas le réduire à ce qu’il vient de faire et faire des jugements de valeur sur
lui et ne vais jamais quitter des yeux son potentiel en voyant le travail de
Dieu avec moi. Avoir une autre vision de la situation dans laquelle on est pour
en faire un bien de la situation. Comprendre la pédagogie de Dieu, arrêter sa
vision étriquée.
Le seigneur nous appelle à
devenir des arbres qui lancent leurs branches vers le ciel que si elles ont un
tronc solide, un bon moi et des racines profondes dans le sol où tout n’est pas
propre. Ne pas justifier un comportement mais ne pas m’enfermer dans un seul.
Dire à Dieu « me voilà » avec mes qualités et défauts, en ayant une
vision plus large
Blessures rétrécissant la
vision. Si j’ai eu des attouchements en tant que femme, je ne verrai plus que
cela dans les rapports avec des hommes et craindrais cela aussi c’est important
de voir tous mes rétrécissements de vision, d’en parler, de voir les blessures
derrière pour pouvoir élargir ma vision, sortir du « les hommes sont tous
comme ça.. »
Il y a toujours plusieurs
niveaux, je verrai des cygnes comme le Seigneur m’aura aidé à renaître en me
montrant le cygne là où je me voyais en vilain petit canard, je vais voir la
même chose en toi.
Si mon conjoint, enfant vient
de mourir et si en apparence il n’est plus là mais si j’ai appris à voir en
relief, que j’ai d’autres sens que mes sens physiques, si j’ai déjà vécu la
proximité avec d’autres personnes éloignées ou décédées grâce à mes sens
spirituels dans la prière, par la pensée, je verrai qu’il y a ce manque
physique mais vivrai en sa présence en certains moments qui sont donnés, où je
pense à lui, j’aurai appris à voir l’image en filigrane, intérieurement, il y a
une image qui va se faire en moi au lieu de le voir dans une image étriquée de
son cadavre, de lui malade où je vivais des choses atroces. Ainsi je vis sa
présence en relief et en profondeur, toute notre vie peut être vue autrement.
Quand nous vivons des moments
climatiques difficiles, si nous restons dans un endroit en profondeur au-delà
de cette souffrance, où je vis un sentiment de plénitude ou d’éternité en se
souvenant du bonheur que j’ai d’être enfant de Dieu. Il y a un niveau physique
ou psychologique où je suis enfermé dans la souffrance et un niveau plus
profond où je suis dans la paix.
Quel cadeau si nous arrivons à
quitter ce regard superficiel et entrons dans notre regard panoramique où tout
baigne dans la grâce. Tout ce qui se passe sur la terre n’est pas voulu par
Dieu mais au même moment d’un évènement aussi douloureux soit-il, le décès d’un
proche Dieu nous donne la force de repartir, nous fait sentir un endroit
d’ouverture vers un monde beaucoup plus grand. Il y a une autre réalité
derrière les apparences. Je m’émerveille quand il y a du soleil le jour mais la
nuit apparaissent d’autres mondes qui étaient bien là pendant la journée mais
qu’on ne voyait pas car le soleil empêchait leur vision en focalisant
l’attention. Dieu est le vrai soleil mais dans ma vie il y a des soleils qui
sont toutes les idéalisations que je fais des personnes qui ont pris trop
d’importance dans ma vie qui m’empêchent de m’ouvrir à une vision plus large.
Nous n’entendons pas tous de la
même façon, notre vision ou audition peut baisser. Les petits enfants vivent
sur un autre plan, perçoivent d’autres choses, les anges les plus élevés sont
autour d’eux, vision qu’ils perdront petit à petit pour s’incarner. C’est pour
cela qu’ils résistent tellement à l’idée que le père Noël n’existe pas car ils
savent qu’il y a quelque chose de vrai dedans qu’ils ont vécu avec leurs sens
intérieurs. Nous ne voyons pas tout mais nous pouvons nous souvenir que quelque
chose d’autre existe.
Certains de nos frères non
voyant décrivent d’autres sensations, de même les sourds nous rappellent qu’il
y a d’autres façons de sentir. Nos frères et sœurs qui ont un handicap nous
rappellent qu’il y a d’autres façons de sentir.
Petit à petit nous allons
sortir de notre monde étriqué, c’est cela l’ego, quand je reviens tout le temps
sur moi, me dévalorisant ou au contraire, en pensant à ce que les autres disent
de moi, cela correspond à une vision étriquée. Le vrai moi est un moi
panoramique ouvert, ouvert sur l'immensité de l'univers, sur tous les temps de
ma vie sans me fixer sur un point du passé, une aigreur mais je vais sans cesse
ouvrir mes ailes, une vision panoramique, en relief, qui à chaque instant me
resitue dans tout un ensemble pour sortir de « l’enfer me ment »,
l’enfer qui nous ment. Nous avons le choix par exemple si je rencontre un
client, je ne vais pas lui raconter mes problèmes avec ma femme mais vais
sortir de moi pour lui vendre un produit. C’est dans un but commercial mais moi
aussi je peux le faire pour m’ouvrir par générosité. En sortant de moi,
m’ouvrant aux autres, je vais retrouver la vision qui va me sauver.
La dépression, le suicide,
c’est une restriction progressive de la vision qui résulte d’un enfermement
dans l’ego et le Seigneur vient nous ouvrir.
Nous sommes appelés à
développer une autre vision panoramique et en relief et plus profonde.
Beaucoup de souffrances de ma
vie et que je fais subir aux autres viennent du rétrécissement de mon champ de
vision, du fait que je vois surtout ce que je crains, suis de mauvaise humeur,
fait une montagne à partir d’une taupinière. « Je suis venu libérer les
captifs » dit le Seigneur. Est-ce que j’ai envie de sortir d’une vision
égocentrique de l’ego pour une vision panoramique qui me permet de voir tout ce
qui est en toi. Est-ce que je sais prendre du recul, si tu me dis une phrase
dure, ce n’est pas la seule phrase que tu m’as dit de ma vie. Si je focalise
sur cette phrase, pourquoi cette fixation, qu’est ce que cela révèle de mon
passé, je peux resituer dans une perspective plus large cette phrase, c’est ma
responsabilité de m’être fixé là-dessus et de m’avoir fait du mal et de t’avoir
rejeté.
Quand on comprend que l’on se
nettoie, ces difficultés prennent un sens, peuvent être vues autrement, Jean de
La Croix dans la Nuit des sens nous parle de tout ce nettoyage.
Tout ce qui monte en vous de
sentiments de trahison, d’injustice vous relie à tous ceux qui vivent la même
chose dans leur couple, leur travail, avec leurs amis et c’est ce qui fait de
nous un petit frère, sœur universel (le).
Au lieu de voir « j’en
peux plus avec mon mari, avec cette communauté », au lieu de mouvements de
compensation comme piller le réfrigérateur, l’ordinateur, je peux voir la
fécondité pour moi car cela m’ouvre à la vie éternelle, à ce que vivent tous
les autres. Quel enrichissement de la vision ? Quand je souffre sur mon
lit de malade, d’un handicap, qu’est ce qui va donner du sens sinon comprendre
que ce n’est pas de ma faute, pas une punition mais voir la fécondité pour moi,
pour des personnes connues ou inconnues. Il n’y a aucune goutte de souffrance
qui ne puisse être donnée pour les autres. Quel retournement de vision !
Voir plus profondément, un
panorama au lieu d’un point étriqué. C’est un exercice de tous les jours
d’élargissement de la conscience et la vision qui va donner du sens à notre vie
et nous permettre de voir notre vie, les autres autrement et mieux comprendre
l’amour de Dieu.
Chaque jour, est ce que je me souviens
et cela, c’est un exercice quotidien de prendre du recul et de rejoindre un peu
la vision de l’aigle divin, que je vais vivre l’éternité, que la terre est un
tout petit moment, que ce que je vois n’est pas toute la réalité, qu’il y a une
réalité beaucoup plus profonde, que ce n’est pas parce que j’habite tel village
de l’Ardèche qu’il n’y a que ce village. J’ai connu des enfants qui n’avaient
jamais vu la mer, mais si je pars en fusée, je vais élargir ma vision, si je
vais bien au-delà, je vais voir que la terre est un tout petit point dans
l’univers. Il faut être les deux, être là ici et maintenant et en même temps
voir en relief l’immensité dans laquelle je baigne. Ainsi je prendrai du recul
par rapport aux évènements, ne plus les dramatiser, je vais resituer autrement
tout ce que je vis. Je vais le faire avec toi et avec moi et apprendre à ne
jamais t’enfermer uniquement dans une parole, une mauvaise humeur, le fait que
tu ne m’aies pas touché depuis 10 jours etc.. Comment je peux rester enfermé dans
un si petit évènement. Toutes les guerres viennent d’un rétrécissement du champ
de vision dans lequel je prend mal un acte, une parole et ne vois plus que
cela.
Il y a des moments dans
l’éducation de nos enfants adolescents où nous ne voyons que tel défaut, toi
Sébastien qui fume du shit etc., j’oublie le petit enfant merveilleux que tu
étais. Au lieu de cela, il ne faut pas le regretter mais voir cet enfant en
filigrane, j’aurais plus de confiance dans ton évolution.
J’ai un regard positif, valorisant,
ce qui va me permettre de mieux aborder la réalité présente. Je peux le faire
avec mon enfant, mon mari et moi-même. Dame qui 30 ans après la mort de son
mari restait fixée sur un moment où elle l’avait trompé. Elle restait fixée à
cet évènement. Quand quelqu’un nous agace, changer de niveau, voir à la fois
que l’on est agacé et la beauté intérieure qui habite l’autre. Conférence, on a
toutes sortes de gens en face de nous, si je veux convaincre tout le monde, il
ne faut pas se concentrer sur une personne fermée ou endormie. Je peux regarder
une personne qui a l’air heureuse de ce que je dis ou ne regarder personne et
le faire pour le Seigneur.
La souffrance vient souvent de
trois éléments : dramatisation, généralisation abusive, vision négative.
La réponse dédramatiser, relativiser, positiver (voir plus large, voir plus
positif).
C’est ma responsabilité de
vivre à la fois bien dans les petites choses et d’élargir mon champ de vision.
Croix avec vision horizontale, plusieurs rôles, et verticales plusieurs niveaux
de profondeur.
Montage, mer, vue dégagée à
360°. Nous aspirons à avoir une vue dégagée et sommes habituées à une vue
étriquée sur nous mêmes, les autres et Dieu
Décalage entre la vision dans
le quotidien restreinte sur un trait de caractère de moi, de Dieu ou d'un autre
et la vision large. Il faut développer la vision de l'aigle comme St Jean.
L'aigle peut enrichir sa vision par celle d'une petite tortue qui voit chaque
détail. Avons-nous et l’un et l'autre ?
Quand j’entends des couples,
des familles, amitiés qui se déchirent, on voit toujours une réduction du champ
de vision. D’un seul coup on fait un zoom sur un détail qui cloche et on ne
voit plus que cela. Préférons-nous un grand angle ou un tout petit hublot?
Prendre conscience chaque jour
de notre façon de regarder les choses. Ma responsabilité devant un paysage,
c’est ce que je regarde ou retiens, pourquoi je ne vois que cette poubelle
renversée, ces jeunes qui se tiennent mal, pourquoi si je ne suis pas content
de cet endroit ne vais-je pas un peu plus loin.
J’ai cette vision étriquée
quand je critique quelqu’un, je ne vois que les poubelles, m’acharne dessus
comme si en répétant, cela allait le faire évoluer. Tu as le droit de regarder
tel détail mais regarde aussi ce qu’il y a de beau chez ton prochain, sur le
sourire qu’il vient d’avoir, la reconnaissance, la louange, tu serais ainsi un
révélateur qui l’aiderait à découvrir son potentiel divin. C’est un exercice
quotidien. La vision panoramique de l’aigle doit être accompagnée du pas à pas
de la tortue. Dieu est immense, est ce que j’ouvre ma vision à tout son amour,
sa sagesse, ce qui en lui est créateur et sauveur.
Avons-nous réalisé à quel point
nous sommes enfermés dans une habitude de pensée réductrice et voir les autres
comme des ennemis en réduisant notre champ de vision à ce que nous jugeons
comme un défaut. Nous n’arrêtons pas de juger, réduisons notre champ de vision
sur nous, les autres alors qu’une vision beaucoup plus élargie nous permettrait
de rentrer dans une bien meilleure communication.
L’aigle voit tout. Il faut
avoir à la fois la vision panoramique et la vision détaillée.
Il résulte de notre vision
étriquée des conflits, du gâchis.
Par la suite on justifie cette
réduction de vision sur quelqu’un.
Qu’est ce que je préfère ?
un appartement sans fenêtre ou avec une grande baie vitrée, un appartement
donnant sur un mur ou permettant de voir le Sacré Cœur ou la Tour Eiffel à
Paris ou Notre Dame de la Garde à Marseille. A Marseille il y a un
élargissement grâce à la mer. Même la vision d’Hlm gris peut ouvrit mon cœur à
la compassion plutôt que rouspéter contre les promoteurs. A Lyon quand on monte
à ND de Fourvières, cette vue panoramique donne une sensation intérieure. Alors
pourquoi continuer à ne voir que l’aspect inquisiteur, intrusif de mes parents
sans voir les autres caractéristiques.
Nous avons besoin d’élargir
notre vision et pourtant nous faisons tout le contraire dans les relations avec
les autres et nous-même. Nous avons 7 personnages en nous selon l’analyse
transactionnelle ou des poupées qui s’emboîtent. Il faut se souvenir que la
personne en face de moi comme moi-même avons plusieurs niveaux de profondeur.
L’analyse transactionnelle ne réduit pas la personne à un seul niveau du genre
il est irréaliste ou trop spontané mais dire il a développé son parent normatif
ou nourricier, l’adulte, l’enfant soumis, rebelle, spontané mais je décris déjà
le comportement de l’autre autrement qu’en négatif et en me souvenant que nous
avons tous un peu de tous cela et cela me permet de me souvenir que tu as
d’autres parties et je vais t’aider à faire sortir d’autres parties de toi
plutôt que te réduire à une seule que je voie en négatif. Je le ferai d’autant
plus avec les autres que je l’ai fait avec moi-même.
Ma responsabilité, c’est de
faire évoluer cet assemblage et ne pas voir un seul aspect, avoir une vision
panoramique de moi-même et si je le fais avec moi, je le ferai avec toi. En
prenant en compte les types de personnalités je m’adresserai différemment à des
gens créatifs, rebelles, fermés etc..
Une autre vision fondamentale
et cela fait une croix, c’est me souvenir qu’il y a plusieurs niveaux de
profondeur, extérieur, masque social, psychique et un niveau central où en Dieu
je suis bien et reçois les fruits de l’esprit saint. Cela fait une croix
verticale et horizontale. Il n’y a pas que le vertical, le spirituel ni que
l'horizontal physique ou psychique. Même si au niveau du paraître ou psychique,
je ne me sens pas bien, je me souviens que j’ai un autre niveau de profondeur.
A tout moment se souvenir que
nous et la personne que nous allons rencontrer, avons plusieurs niveaux de
profondeur, et qu'au fond, il y a un prince ou une princesse et pas seulement
le masque social. Il y a aussi quelqu’un capable d’objectivité, de revendiquer,
quelqu’un capable d’imaginer d’autre solution, quelqu’un capable d’être direct
et juste etc.. Plus j'aurai une vision globale, moins je serais dans le
jugement, mieux je communiquerai et me relierai avec les autres.
Il faut voir comme l’aigle la
petite pépite d’or dans la montagne, la pointer et la révéler. Il faut aller
dans le détail et se poser.
Un doigt de pied est un petit
membre mais si on se le casse, on a très mal. Mais il ne faut pas oublier le
reste de mon corps. La souffrance physique peut être tellement aigue mais ce
qui est compréhensible au niveau physique l'est aussi au niveau spirituel.
Il ne faut pas réduire l’autre
à un doigt de pied ou l’épaule gauche et c'est pourtant ce que je fais sans cesse.
Aimer, c'est voir l'ensemble du corps de l'autre, de sa personnalité.
Il faut une vision en relief et
voir le bien en chacun voyant ses trois niveaux de profondeur et prendre en
compte la barre horizontale de la croix, voir au moins sept personnages.
C’est la même chose pour Dieu
au lieu de dire pourquoi tu m’as fait cela, je vais rentrer dans l’immensité de
Dieu, son amour original. Je vais le percevoir si j’ouvre une vision
panoramique qui me fait voir ce que Dieu vit en tant que grand aigle.
Me prendre en flagrant délire
d’une réduction des personnes y compris moi-même, m’obsédant sur un petit
point. C’est ce que le malin fait sans cesse avec nous en m’obsédant sur un
seul point. Le malin au lieu de dire vous pouvez manger de tous les arbres et
pas encore de l'arbre de la connaissance du bien et du mal parce que vous
n'êtes pas encore prêt, il réduit à vous ne pouvez pas manger…
Dans la pratique, au lieu de
dire à mon mari « nous ne sommes pas faits pour nous entendre, il faut
nous séparer", est ce que je me rends compte que je fais une vue
panoramique en négatif partant d'un détail du genre "tu ne m'as pas dit
bonjour", au lieu de dire cela, j'utilise à l'envers la vision panoramique
pour généraliser à partir d’un petit fait (au lieu de dire j’aimerais que tu me
dises bonjour le matin et je vais commencer à le faire, je dis « tu es
comme ton père etc.. »). Il faut faire une révolution, un retournement,
une contrition utilisant la vue panoramique pour voir tous tes aspects et mettre
à sa place le détail "hier tu ne m'as pas dit bonjour". Je réduis mon
champ de vision négatif et j’augmente mon champ de vision positif et
panoramique.
Ce qui est vrai dans la vision
l’est aussi dans la mémoire. Est-ce que je me souviens de tous les beaux
moments de ma vie où j’ai senti une chaleur, une dilatation du cœur à l’écoute
d’une musique, en voyant un enfant, un panorama etc au lieu de me rappeler « tous les sales
coups que l’on m’a faits », ressasser mes aigreurs.
Il faut aussi rééduquer ma
sensibilité, gens qui disent « c’est cela que je sens, le sale coup que tu
m’as fait » mais il n’y a pas que ce sentiment en toi, il faut ré-enrichir
ma sensibilité qui ne se limite pas à cela et je ré enrichis ma vision en
l’agrandissant.
Je suis responsable de la sensation
que j’ai d’une vie réussie ou ratée, d’une vie heureuse ou malheureuse, de la
mémoire des évènements qui m’ont marqués, de ne me souvenir que des mauvais
moments ou mauvais coups ou au contraire des moments heureux. Si nous nous
souvenions de tous les élans de coeur que nous avons eu dans notre vie, nous
irions beaucoup plus rapidement à Dieu car à l’origine de chaque élan, il y a
Dieu, il y a Dieu, ces élans ont pu être dévoyé, j’ai été déçu, j’ai idolâtré
mes parents mais à l’origine l’élan est beau, la prière est un élan du cœur.
Bien sûr dans les couches psychiques, l’élan d’amour peut devenir manipulation,
domination, envahissement, jalousie et il faut travailler sur cela, ensuite au
niveau du comportement et la parole, mon expression peut ne pas être juste.
Toute ma vie va consister à aligner mon psychisme, comportement et ma parole à
mon être profond, alors là je serai unifié, je me sentirai beaucoup mieux.
Aligner mon psychisme,
personnalité, comportements extérieurs sur mon être intérieur qui est beau.
Comme dans la genèse, il y a un endroit en moi où se fait la création de Dieu,
où je peux dire « cela est bon ». Je reçois avec ravissement cette
source de sagesse, je me souviens que cela existe et me rappelle que ma
responsabilité est de mettre à jour cette source et me souviendrai que les
autres ont le même bien en eux et je verrai tout ce que je leur dois. Je vais
apprécier la création de Dieu et surtout je ne dévaloriserai plus la création
de Dieu y compris moi. Quand je me dévalorise, c’est toujours au niveau
psychique, contre telle ou telle habitude en ne voyant plus tous les dons que
Dieu a mis en moi.
Je suis heureux de développer
l’arbre à partir de la semence que Dieu a mis en moi.
Nous sommes comme des arbres.
Plus l’arbre va tirer l’énergie dans ses racines, l’humus qui ne paraît pas
toujours propre, toutes les imperfections quotidiennes acceptées et données et
les transformer en sève qui va monter dans un bon tronc, le bon moi, le bon
lion (il y a le taureau, le lion et l’aigle), je suis quelqu’un, et aller dans
branches qui vont porter des bourgeons, des feuilles, fruits et recevoir les
oiseaux du ciel. L’arbre a besoin de l’humus et de la lumière, nous sommes
appelés à être des arbres entre le ciel et la terre et à ne pas nous réduire à
un seul niveau ainsi nous développerons une vision panoramique et accomplirons
beaucoup mieux notre mission sur la terre.
Hommes et femmes en souffrance
qui ont du mal à trouver du sens à leur vie.
Rendre compte de tous les cas
de figure.
Livres : Choisis la vie,
Renaître (comment me découvrir), Rebondir après l’échec, La vie combat ou
cadeau avec plusieurs questionnaires
« Comment réussir sa vie
affective » : Combien de fois j’entends ma vie est raté, personnes
déçues par la vie communautaire, qui ne croient plus dans le couple, comment
réussir aujourd’hui ma vie affective dans l’état où je suis.
Il y a des couples fusion,
comment réussir sa vie de couple si on reste ensemble pour éviter de rester
tout le temps dans le reproche. Cas où besoin de séparation de temps en temps,
d’aération.
Il y a ceux qui se séparent,
comment au lieu de refuser la situation, ne pas la voir (je ne l’ai pas vu
venir) faire de ce moment si difficile un moment où je vais grandir, croître,
alors je saurais mieux gérer la séparation et le divorce et le Seigneur va
m’aider. Dieu ne permet pas le mal mais permet la liberté et nous sommes
confrontés parfois à la liberté de quelqu’un qui part.
Ensuite comment lorsque le
veuvage est là, accepter les étapes du deuil, choisir de vivre, je ne peux plus
me reposer totalement sur l’autre bien qu’il soit avec moi si je le désire dans
sa vie spirituelle. Pour les veufs et veuves, combien c’est important de vivre
la présence du conjoint encielé présent, vivant et non comme quelqu’un que l’on
regrette en se tournant en arrière. Comme c’est triste que le bien aimé nous
dise « comme c’est bien, beau où je suis, je suis avec toi » et que
nous ne l’entendions pas car nos oreilles sont fermées.
Comment entrer dans une nouvelle
vie en tant que veuf ou veuve où je m’aperçois que je ne me suis pas
suffisamment aimé et que j’ai quelque chose à réaliser que je n’ai pu réaliser
pendant ma vie de couple.
Là je vais être invité à
découvrir comment donner du sens à ma vie telle qu’elle est. Il y a une
souffrance très grande mais au lieu de continuer à m’apitoyer sur mon sort,
trouver des coupables, dire ce n’est pas juste, voir que Dieu n’a pas voulu la
souffrance mais m’aide à repartir. Comment tout cela m’a formé et va me permettre
à aider d’autres ? Quel rêve fou j’avais en moi et que je n’ai pas pu
encore incarner ? Quel rêve j’avais que je n’ai pu réaliser en
couple ?
Il y a aussi des personnes qui
vivent la solitude, si c’est un choix comment vais-je vivre le mieux possible
cette solitude, lui donner du sens. Nous sommes fondamentalement toujours seul
même si il y a ma mère, je suis seul dans mon corps de bébé, même si je suis
dans la béatitude, au moment de ma mort je suis seul, au moment de ma
renaissance où s’éveille la conscience que Dieu est mon père, ma mère, je suis
seul, je peux être accompagné mais suis seul. Comment vivre la solitude ?
Est-ce que je me sens habité par l’amour de Dieu et en communion avec tous ceux
qui prient pour moi, pensent à moi pour partager le moindre de mes gestes avec
eux.
Il y a le célibat avant le
mariage, comment vivre cette période ?
Comment intégrer valeurs
chrétiennes avec homosexualité, ni justifier, ni condamner mais trouver une
autre voie.
Dans le milieu chrétien, il y a
des personnes qui connaissent mal l’autre sexe aussi il faut découvrir l’autre
sexe, les différences homme femme. .
Différences liées à ma place
dans la famille d’origine, personne fils unique qui se marie à fille dans
famille nombreuse.
Etre content de ce que je vis
et réalise, l’herbe est toujours plus verte ailleurs. Si je suis à la retraite,
il faut sortir de chez moi. Il faut apprendre à m’aimer, à recevoir l’amour de
Dieu et le partager.
Beaucoup de couples ont à
renoncé à l’idéalisation du couple qu’on leur a présenté avant, cette
idéalisation cause chez beaucoup une grande frustration.
Les jeunes qui ont du mal à
trouver leur chemin nous le renvoient « est ce que vous vous aimez
vraiment ? ». L’idéal absolu ne se trouve qu’en Dieu, il est très rare
que les couples vivent cet idéal aussi il faut faire un chemin ensemble en
acceptant la différence, sans viser l’idéal, accepter que l’on ne peut faire
tout ensemble. Entrer dans un réalisme paisible, apprendre la complémentarité.
Et si le couple doit se
séparer, comment le vivre le mieux possible ? C’est triste de voir des
déchirements de couple chez des gens qui ont prétendu s’aimer et se prétendent
chrétiens. C’est l’épreuve de l’amour, si vraiment je t’aime et que nous avons
fait ce que nous pouvions et que tu pars, il faut que je l’accepte, c’est ce
que fait Dieu quand nous le quittons, il faut accepter et ne pas diaboliser
l’autre auprès des enfants.
Si la séparation doit arriver,
comment en faire un bien en refusant d’envenimer une situation.
De même le veuvage, comment ne
pas idéaliser l’autre, ni ne voir que les moments négatifs, comment celui qui
est dans le monde spirituel peut inspirer la personne qui est sur terre à aider
d’autres à traverser des moments difficiles.
Quelque soit mon choix, l’important
est d’être unifié avec Dieu, Dieu qui est comme le GPS qui quelque soit la
situation va la retourner et en faire un bien car nous sommes tout petit devant
lui, même si la situation est tarabiscotée, il va nous aider à nous clarifier
et faire un choix.
Le pire c’est l’ambiguïté, de passer de l’un à l’autre
sans cesse, être en couple, ne plus y croire, dire que l’on va partir, changer
dire que l’on va rester, des moments où l’on s’injurie où l’on s’aime, où l’on
aime quelqu’un qui n’est pas libre, il faut trouver une unité paisible.
Il faut trouver une solution
paisible. Nous avons tous notre part de souffrance, certains sont mariés avec
leur travail, d’autres avec leur belle mère ou contre leur belle mère au sens
où obsédés par elle, d’autres en attente que la personne qu’ils aiment quittent
leur mari ou femme.
Il faut bien discerner, voir
toutes les conséquences, toutes les situations ambiguës vont faire souffrir. Si
je dois attendre quelqu’un, que je le fasse quelques mois mais pas plus car attendre
pendant des années que quelqu’un se libère est mortifère. (C’est vrai aussi pour un travail, une mission que l'on vous présente
comme une possibilité pendant des années, quand l'on vous fait attendre pendant
des années après des promesses qui se révèlent vides. Faire croire en un
changement qui n'arrive jamais, en la réalisation de promesses qui servent à
taire les différences, à empêcher une discussion franche).
Amitiés qui vont t’enrichir
mais qui seront plus stables, est ce que ce que tu souhaites est la stabilité,
la paix. On recherche amour fiable, fidèle profond.
Comment vivre avec Dieu dans
toutes les situations que nous pouvons vivre, marié, célibataire ou veuf.
Apprendre à aimer n’est pas
manipuler mais vouloir le bien de l’autre tout en acceptant le bien qu’il veut
me donner. Comment à partir de ce que je vis permettre à Dieu d’en faire un
bien.
Il y a des personnes qui
voudraient rencontrer quelqu’un. Il y a des erreurs de casting dans des
mariages causées par des pressions familiales, le fait de ne pas oser dire non,
de vouloir faire plaisir, de s’obliger à incarner un idéal dans une
configuration impossible entre deux personnes.
Ne tiendront que les couples
qui s’aiment vraiment.
Il y a les amours sirènes,
quelqu’un qui m’attire fortement par une dimension mais une seule, physique,
psychologique (on s’entend bien) ou spirituelle. Ces amours finissent mal.
Il y a les amours corbeaux, Noé
ne s’est arrêté que quand la colombe est venue. Comment discerner un corbeau
d’une colombe, le corbeau, c'est-à-dire des amours dont on sent dès le départ
que cela va faire mal.
Amour perroquet ou pédagogique
dont on sent que l’on répète ce qu’a fait quelqu’un d’autre mais ce n’est pas
ma vraie vie.
Amour croissance dont on sait
que ce n’est pas durable. Aussi il faut
tester dès le début si les deux veulent s’engager. Sinon on aura des phrases
après la séparation comme je ne t’ai jamais aimé, choisi et cela va se payer
cher.
Il y a des amours ambassadeurs,
quelqu’un que je rencontre et qui éveille en moi l’évidence que je pourrais
être heureuse, le désir d’aimer mais il n’est pas libre, c’est quelqu’un qui me
prépare au prince charmant en éveillant l’amour en moi. Le premier est
ambassadeur du second, si il n’y avait pas eu le premier, il n’y aurait pas eu
le second, il a éveillé quelque chose en moi en me disant, « c’est vrai,
il y a cela que je pourrais vivre un jour ».
Il ne faut plus qu’il y ait de
personnes qui disent ma situation est vide, ne sert à rien, la clé, c’est de
vivre toutes les situations avec Dieu, ne pas juger la situation une fois
qu’elle a eu lieu, ne pas me retourner en arrière, voir ma part et la part de
l’autre dans une séparation ou dans une union, discerner que nous nous sommes
mal choisis mais l’important c’est de vivre aujourd’hui avec Dieu dans une
voie. Ou je reste et c’est ma croix, je l’accepte et ce n’est pas l’idéal
parfait mais qui vit l’idéal parfait ?
Il faut m’unifier dans mon
choix, ou je reste, ou il faut se séparer mais il faut le préparer. Je ne rêve
pas, ne projette pas mais je choisis. Passer mon temps à regretter est une
perte de temps et le pire c’est se voir en victime et de faire sentir à l’autre
c’est à cause de toi. Pendant le temps où je suis centré sur ce qui ne va pas,
sur cet ami qui m’a trahi, suis fixé sur tout ce que je reproche à quelqu’un et
ne réalise pas ma vie pour Dieu, mon ministère.
Nous sommes tous appelé à bien
jouer notre rôle comme dans un orchestre et ne pas jouer le rôle d’un autre or
chaque fois que nous sommes dépendants de quelqu’un, nos parents, notre
communauté, notre supérieur bien sûr, j’ai à me positionner mais j’ai aussi à
éviter que cela prenne tout mon champ de conscience et m’empêche réaliser ma
mission sur terre. Nous sommes seuls mais ce qui tient à nous, c’est de faire
de cette solitude une solitude habitée, le moindre acte peut être vécu en
communion avec Dieu et les autres.
Tout part des pensées, ne plus
les laisser nous justifier, ne plus les condamner, ne plus les refouler.
Tout part d’elles. A chaque
émission, j’ai envie de traiter de nos pensées pour que nous prenions
conscience de à quels points elles nous parasitent.
Un des remèdes est les pensées
positives.
Livre d'Anselme Grün
"apprivoiser nos pensées" Médiaspol. Phrases intérieures qui nous
incitent à agir et nous influencent en tant qu'idées préconçues. Si l'esprit
n'a pas un but clair vers lequel tendre alors toutes sortes de pensées les
envahissent (doute, luxure etc..)
Suis-je conscient que si je ne
suis pas responsable des pensées qui me viennent à l’esprit, je suis
responsable de ce que j’en fais. Dès le début de la journée je peux laisser une
pensée parasite se mettre à la place d’un fait, il faut y répliquer et c’est le
type de réplique que je donne à mes pensées qui va changer ma vie car tout part
des pensées.
Plusieurs attitudes possibles
vis-à-vis de pensées
Lorsqu’une pensée parasite
vient et que je suis trop fragile pour y faire face car elle vient à un endroit
trop vulnérable, on peut dire un stop, on n’entre pas dans le dialogue avec la
pensée. Apprendre à dire stop est fondamental, comprendre qu'il y a des pensées
dans lesquelles je n'ai pas à rentrer car à la sortie je vais dramatiser, être
influencé par le négatif et que je n'ai pas la force d'y résister (j’ai été
autour de cette montagne trop de fois comme dit Joyce Meyer à propos des
Hébreux dans le désert).
D’autres pères disent qu’il y a une autre
façon de lutter contre les pensées, surtout pas les refouler comme si c’était
pas bien d’avoir ces pensées, ce n’est pas en refusant de voir nos pensées que
nous allons les faire évoluer, comme désirer la mort de quelqu’un, vouloir
commettre l’adultère, toute pensée aussi grave soit-elle je vais l’accueillir
sans dramatiser, sans dire d’où cela vient, c’est le malin mais simplement
constater que cette pensée m’est venue comme « tiens, j’aimerai la mort
d’un tel ». Si j’accepte cette pensée, je suis plus humble, je reconnais
qu’il y a plusieurs parties en moi, il y a une partie qui aime Jean, une autre
qui aimerait qu’il ne soit plus là parce qu’il me critique devant d’autres ou
m’énerve. J’accueille ces pensées tout à fait paisiblement, c’est cela la
lumière sur le psychisme. Je reconnais que j’ai des sentiments contradictoires
par rapport à Jean, mes parents, femme, enfants, ma communauté etc.. Je suis
une bonne mère qui aime mes enfants mais parfois je suis énervée, je me dis que
j’aurais pu faire d’autres choses sans eux.
Dire j’aime mes enfants et n’ai
jamais eu de sentiments négatifs contre eux est faux. J’aime dans mes limites,
mon amour est relatif et c'est vrai que par moment c'est bien lourd. J'accepte
toutes ces pensées en les dédramatisant, je ne les juge pas et elles passent,
les prendre avec humour et humilité.
Thème le plus fondamental. Je
m’aperçois chaque jour à quel point nos pensées sont importantes. En France, on
critique la méthode Coué mais est-ce que je me rends compte des pensées
parasites qui me traversent en une journée. Tout part des pensées, paroles
intérieures. Pour que la parole de Dieu passe, il faudrait neutraliser les voix
psychiques qui me parlent toute la journée. La première chose, c’est que je ne
me rends pas compte des pensées qui se surajoutent. Il faut penser plus
positivement, plus objectivement.
Toutes ces pensées nous
poussent à agir négativement.
Première solution avoir une
pensée positive qui remplace la pensée négative. Au lieu de dire « quelle
journée de merde » ; dire « merci Seigneur pour la journée que
tu vas me permettre de vivre, merci d’avoir un corps qui me permette de la
vivre, merci parce que c’est une journée de paix ».
Si je me dis j’ai pas le temps,
il faut que j’y arrive, je peux utiliser un proverbe, « qui veut voyager
loin ménage sa monture, vas-y doucement, etc.. »
Si je me dis c’est grave, c’est
si grave, je peux me demander est ce que c’est si grave que cela ?
Je peux prendre des paroles de
la Bible, proverbes, psaumes, évangiles. Plutôt que de se dire plein de phrases
au cours d’une journée avoir une phrase toute simple comme « tout concours
à mon bien », « Dieu m’aime et m’habite », « Dieu me
dit merci », « Tout est grâce », « Demeure,
persévère », phrase que j’ai répété pendant des années. Les moines vont se
répéter une même phrase. Une parole stimulante qui va me relever chaque jour. A
la messe, « dit seulement une parole et mon âme sera guéri », si on
le dit sérieusement, on entendrait une pensée de Dieu, une parole qu’il nous
propose de ruminer dans la journée.
Répéter Jésus, se répéter une
parole positive plutôt que négative.
Combien il est incongru
d’enfermer une situation, le temps qu’il fait, ma femme, mes enfants, dans un
seul mot.
Plusieurs moments de la journée
où les pensées sont importantes comme le lever et le coucher.
Au lever il faut stopper ces
pensées du genre « à quoi cela sert » dès le lever ou se demander
d’où elles viennent. « A quoi cela sert » peut signifier que je veux
mettre du sens dans ma journée et donc il faut aller dans cette direction. Dire
merci au Seigneur pour tous les efforts que je vais faire au cours de la journée.
Les pensées au coucher ont une
influence sur mes rêves et cauchemars. Avoir des pensées saines, pacifiées,
éviter toute discussion polémique de couple le soir, de même ce que je vais
regarder à la télévision va me toucher le soir.
Mettre en place progressivement
une stratégie par rapport aux pensées.
D’abord on peut dire Stop par
rapport aux pensées les plus aliénantes, ne pas vouloir aller dans une
direction si je sais que je vais m’y perdre.
Avec plus de maturité, on peut
accepter toutes les pensées mais avec détachement, sans s’y complaire. Quand je
refuse une pensée, par exemple une pensée d’ordre sexuel mais qu’après j’y
repense, je donne corps à la pensée, quand je me culpabilise d’une pensée, je
lui donne de l’importance.
Il faut simplement voir qu’il y
a cela en moi, je peux voir d’où cela vient, de mon passé, mon hérédité. C’est
en moi mais cela n’est pas tout moi, ce n’est pas parce que j’ai une pensée
d’avarice que je ne suis pas capable d’être généreux.
Regarder ses pensées sans
dramatisation ni exagération.
Ensuite je peux tout
repositiver, tout remettre en Dieu, tout concourt au bien de ceux qui aiment
Dieu.
Nous rendre compte à quel point
nous autorisons à des pensées à s’incarner en nous, nous dévaloriser,
survaloriser, comparer.
Se méfier des bonnes
résolutions, on sent souvent dans la façon dont la personne dit « je vais
décider de.. », c’est une pensée, la solution, c’est tout de suite,
maintenant. Nous sommes responsables non de nos pensées mais de ce que nous en faisons.
Il est important de fortifier son moi pour faire le tri dans mes pensées entre
ce que mon père, mon instructeur me disait et ce qui va me permettre de mieux
vivre dans la journée. C’est moi qui fais mon malheur. Bien sûr il y a des
situations plus difficiles que d’autres, des personnes dans des souffrances
épouvantables mais par respect par ces personnes, est ce que je ne sens pas que
je ne dois pas trouver un plaisir masochiste à certaines pensées, à me dire que
je ne suis pas intéressant, à accepter d’être prisonnier du monde de mes
pensées et mets en place des pensées positives, choisir de voir les petits
cadeaux de la vie.
Un jeune qui fait un don à sa
copine, T shirt de marque, qui n’est pas apprécié, cela lui fait mal. Mais est
ce qu’il se rend compte que Dieu lui a donné des dons et que cela lui fait la
même chose quand on ne les utilise pas.
Seigneur, donne moi ce qu’il
faut pour toucher les cœurs. Quelle phrase t'habite et te permet de faire du
bien au cours de la journée?
Si je me dis vraiment croyant
et pratiquant, alors il faut que je témoigne d’un amour débordant. Si je dis
papa à Dieu, est-ce que je me rends compte à quel point j’ai un père qui
m’aime.
Prendre conscience de mes
pensées négatives parasites, non pas pour me culpabiliser, les nier mais en les
voyant, les remplaçant.
Laisser venir les pensées, les
voir, les dédramatiser. Remplacer les pensées négatives par des pensées de
bénédiction, qui font du bien. Si un moine veut se marier, il faut visualiser
toutes les conséquences pour se sentir libre vis à vis de la pensée. C’est
bien, parler avec ses pensées, voir que ta femme ne pas va toujours être
agréable, tes enfants peuvent te faire honte etc., est-ce que tu es sûr que
c’est ce que tu veux. Tu veux aller au désert, commencer par passer quelques
jours au froid dans la cour, jeûne plusieurs jours et demande toi si tu es
capable de vivre cela. Bien visualiser les conséquences réelles pour se sentir
libre par rapport à la pensée. SI on se compare à quelqu’un d’autres, il faut
voir la beauté de la situation célibataire, marié ou recomposé sans vouloir
autre chose, mettre tout l’amour de Dieu dans la situation telle qu’elle est
même si nous pensons qu’elle n’est pas si valorisante que cela. Il faut parler
intelligemment avec ses pensées plutôt que de se laisser obséder par une
pensée, en parler soi-même ou avec quelqu'un si je n’arrive pas à faire le tri.
Qu’as-tu mis en place pour
sanctifier ta journée ? Comparer à moins plutôt qu’à plus. Penser à la
chance d’avoir des mains, un corps qui bouge. Vivre dans la communion même dans
les plus petits actes en prenant le métro, achetant du pain et ainsi mettre à
jour en soi un petit frère universel qui sera plein de reconnaissance.
C’est un apprentissage de tous
les jours. Je suis seul dans mon corps physique mais habité par l’amour de Dieu
qui m’unit aux autres.
Lorsque je vais mourir, je vais
quitter mon corps physique et rencontrer l’amour total de Dieu, aussi il faut
chaque jour se rappeler que je suis totalement aimé. Ainsi je ne vais pas me
complaire dans mon scénario de victime, je suis nul, ne vaut rien, personne ne
m’aime mais je vais me réjouir. Est-ce que quand tu penses à Dieu, tu as envie
de pleurer de bonheur, de reconnaissance. On voit des personnes touchées par
leur père qui en parlent avec un sentiment de reconnaissance, pourtant c'est un
homme simple qui avait fait ce qu’il pouvait. Quand tu entends le mot Dieu,
celui qui donne sans rien demander, qui souffre de ta souffrance, qui ne
t'impose rien, qui t'aime tant, est ce que tu es touché de reconnaissance.
Discuter avec nos pensées pour
les empêcher de nous détourner et nous recentrer sur une pensée d’amour total.
Que faire de ses pensées
parasites
Thème essentiel
Pensées qui s’incarne et qui
font du mal à la personne et autour d’elle, qui mettent un masque, dramatisent,
aveuglent, ne voient pas le monde tel qu’il est.
Chaque jour prendre conscience
des pensées négatives et ou je les stoppe parce que je sais qu’elles sont
fausses tel « mon mari ne m’aime pas, dans cette famille on est comme
cela.. » parce que je sais que ce n’est pas le réel. Quelqu’un a une
pensée comme « je suis Dieu, le sauveur du monde » ou le diable,
lorsqu’il y a une telle inflation de la pensée et derrière il y a la motivation
« je veux être quelqu’un pour donner du sens à ma vie » on peut lui
dire bon tu es Dieu, donc fais moi un brin d’herbe, un petit caillou »
pour la confronter à l’irréalisme de ses divagations.
Une autre personne a comme
pensée obsédante « j’ai fait tomber un avion », parce qu’il pense à
un avion qui s’écrase et le soir aux nouvelles il entend qu’un avion s’est
écrasé, alors lui dire fais quelque chose de plus simple,fais tomber un crayon
sur la table puisque tu peux faire tomber un avion. Il faut se confronter au réel
et développer un réalisme qui m’empêche d’aller dans des divagations. Quelqu’un
dit « Personne ne m’aime » d’accord mais comment le sais-tu ?
Personne ne t’a jamais aimé ni sur terre ni dans le monde spirituel, personne
n’a jamais pensé à toi ou prié pour toi ? En es-tu vraiment sür.
De même, il faut confronter le
doute. Une dame qui doute et on la comprend, dit « est ce que mon enfant
qui s’est suicidé est au ciel ? », « est ce que Dieu existe,
pourquoi le mal ? »
La réponse est qu’avec la tête
on peut dire n’importe quoi, ce n’est pas la tête qui fera la foi mais le cœur,
c’est pour cela que Jean Baptiste a eu la tête coupée, il faut faire descendre
de la tête au cœur.
Quand je dis que j’aime mon
frère, je ne peux le prouver avec la tête mais au niveau du cœur, je suis
obligé de changer de plan et c’est parce que je change de plan que je ne peux
plus douter. Des gens disent qu’ils ont la foi du charbonnier mais nos enfants
vont avoir envie d’aller vers Dieu s’ils sentent quelque chose dans leur cœur, que
tout cela est imprégné d’amour.
Donc si je doute, je vais
essayer de sentir mon cœur.
Mais sentir mon cœur, c’est
toute une démarche. Quand vous pensez à Dieu, est ce que vous sentez une
dilatation de toute votre poitrine ? Chez beaucoup de personnes, ce n’est
pas le cas. On a été élevé avec la tête, avec des injonctions comme « il
faut réussir dans les études, on est cartésien, pas de mièvreries en disant que
Thérèse est mièvre » mais Jésus a toujours aimé avec son cœur et dans des
apparitions indique son cœur pas sa tête. Dire que je suis croyant, c’est
avoir ouvert mon cœur.
Pourquoi j’ai du mal à le
faire ? Je me suis durci depuis mon enfance et je ne sens plus rien.
Combien de personnes disent je ne sens plus rien et tout part dans la tête et
les pensées parasites m’obsèdent parce que le cœur ne l’emporte pas sur la
tête.
Il va falloir que je repositive
en développant des sentiments profonds par rapport à ce que j’aime, même des
petites choses, la nature, des coquelicots, un enfant, un tapis de fleurs. Il
faut chaque jour réapprendre à regarder avec mon cœur profond, pas avec cette
sensiblerie qui fait que je me blesse facilement mais avec ce cœur profond qui
est comblé par la beauté.
Pourquoi restons-nous dans
notre tête qui parle à tort et à travers et ne changeons-nous pas de
niveau ?
Avons-nous vraiment ouvert
notre cœur profond ? Si le cœur profond l’emporte sur la cérébralité, sur
la culture pour elle-même, si le cœur est la motivation, je ne vais pas dire
que je ne suis pas intelligent mais comment vais-je utiliser mon intelligence
pour servir mon cœur ? Il faut retrouver cette dimension qui est simple.
Par rapport à mes pensées, il faut développer l’adulte qui va trier ces pensées
sans dramatiser, sans juger. L’adulte accepte de voir qu’il a parfois des
pensées qui vont dans le sens de tous les vices.
Les moines ont à faire face à
la tristesse, se complaisent dans la tristesse, la colère (violence intérieure
chez personnes qui disent je n’ai jamais été en colère, la première chose c’est
de la reconnaître).
Il faut d’abord s’en rendre
compte, dire c’est vrai que j’ai des colères rentrées, de la tristesse,
j’accueille la colère, la tristesse qui monte en apprenant à les gérer, les
orienter et utiliser à bon escient :
Pleurer sur moi, moi qui n’ai rien
fait etc, ce n’est pas juste, pleurer avec quelqu’un qui souffre, c’est juste,
être en colère contre l’injustice, c’est juste, être en colère contre quelqu’un
car une petite chose en lui vous énerve, ce n’est pas juste, j’apprends à faire
le tri.
Il y a aussi l’assédie, la
perte de toute envie, « à quoi bon, bof, bof », si à ce moment là où
l’assédie monte, je donne un mot d’encouragement à quelqu’un, je sors de
l’assédie. Il nous a été donné à tous une capacité de sortir de notre marasme.
C’est la décision que nous
prenons de sortir de nous même pour quelqu’un d’autre qui va nous faire sortir
de l’assédie.
Il y a la gourmandise, j’ai
faim mais en fait en occident on ne connaît pas la vraie fin, j’ai besoin de
compenser avec un plat, des gâteaux. Il faut accueillir ces pensées, les
dégonfler, se voir manger et se demander après est-ce que c’est si important.
Sœur Emmanuelle a cherchait toute sa vie l’essentiel. Son cœur est resté vivant
mais elle agissait.
Pour sortir des ruminations il faut
passer dans son cœur et dans l’action car pourquoi je rumine des tas de
pensées, c’est parce que je ne suis ni dans mon cœur et que je n’agis pas.
Ma tête prend toute la place et
tant que je reste au niveau de la tête je suis en danger de me croire supérieur,
inférieur, de juger. Les pensées qui jugent, étiquettent, comparent viennent de
la tête, si une pensée vient de mon cœur profond, elle sera douce. Par exemple
pour les parents, il faut une autorité mais une autorité d’un parent qui parle
dans son cœur peut produire une parole forte mais juste après il aura un regard
d’amour. J’ai vu par exemple un sage qui criait très fort parce qu’une personne
dans l’assemblée faisait beaucoup de bruit et l’instant d’après la regardait
avec amour
Ces pensées qui viennent du
cœur ne sont pas froides, je sens de la chaleur dans ma poitrine mais pas quand
elles viennent de ma tête, qu’elles s’échappent de ma tête sans contrôle.
Le cœur profond n’est pas de la
sensiblerie. Si par exemple je veux vivre avec quelqu’un, je sais que cela ne
sera pas parfait que je ne serai pas parfait et qu’elle ne sera pas parfaite
mais déjà, je bénis cette personne dans mon cœur profond. C’est pas la même
chose que de dire « personne ne voudra de moi » ou « où y a-t-il
des hommes qui ont la foi ?, je n’en trouve pas sur meetic ou même des
sites chrétiens de rencontre », tout cela, c’est des pensées mais la
rencontre se fera différemment. Ce genre de plainte, c’est des pensées.
Le cœur va attirer le cœur, si
on aime quelqu’un à distance, au même moment où l’on pense à elle on s’appelle
sur son portable, c’est comme cela que se passera ma rencontre. Nous mettons
beaucoup d’obstacles à la vie affective et l’on a beaucoup plus de chances de
réussir si l’on est dans son cœur profond. Une femme qui met la main sur la
poitrine de son mari et dit « ce que j’aime en toi, c’est ce qu’il y a là
dedans », c’était vraiment le comprendre. Sinon, on est dans
l’insatisfaction. L’amour est dans l’équilibre que mon cœur profond va donner
au cours de mes journées entre attention pour l’autre, le travail, les
relations extérieures.
Ensuite l’action. Quand on voit
Sœur Emmanuel, elle avait le goût de l’essentiel et agissait. Elle était
heureuse parce qu’elle agissait. « Qu’est ce que tu fais toi pour les pauvres ? »
demandait-elle à un journaliste. Si j’ai envie d’agir, je demande à Dieu de me
montrer des situations de besoin et cela va venir petit à petit.
Je vais devenir non plus un
penseur mais un aimant et un agissant. De même Jésus a aimé et agi.
Toutes ses paroles sont des
paroles d’inspiration pas de rumination. Mais de dire c’est Jésus et moi je ne
suis rien, c’est une pensée. Non, il me montre le chemin. Il dit ce cœur qui a
tant aimé les hommes, pas les chrétiens, les catholiques, les protestants.
Il faut que j’entende dans mes
journées qui me paraissent compliquées des paroles comme : « Mon
fardeau est léger », « à chaque jour suffit sa peine »,
« aime ton prochain comme toi-même », « ne juge pas et tu ne seras
pas jugé ». Si j’ai des paroles comme cela, je vais revenir à mon cœur
profond, vais avoir une sensation dans ma poitrine et non un tiraillement dans
ma tête. Que je ne m’en veuille pas si je n’y arrive pas mais que je me demande
qu’est ce qui occulte cette capacité que j’avais d’aller dans mon coeur. Dieu
est dans mon cœur, l’agneau de Dieu est dans mon cœur.
Tout part de nos pensées et
notre tête a beaucoup trop d’importance et c’est pour cela que nous nous
dévalorisons par rapport à ceux qui ont fait des études, des théologiens. Ce n'est
pas forcément en écoutant des théologiens que l'on va développer une foi au
niveau du coeur, c'est une oeuvre nécessaire mais n'est pas la voie universelle
de St Thérèse qui est la voie du coeur profond.
Si on me dit "t'es
con" je devrais pouvoir dire "c'est vrai, beaucoup plus que tu ne
crois". Pourquoi sommes-nous si susceptibles? Parce que nous accordons
trop d’importance à la pensée.
Il nous faut apprendre à aimer.
Tant qu’on n’a pas eu une éducation de l’amour, il y aura un grand manque. Ce
que l’on nous a appris comme amour est mélangé avec de la manipulation, de la
possession alors qu’il aurait fallu nous apprendre à découvrir le cœur profond.
La pomme dans le jardin d’Eden, on aurait dû la recevoir une fois le cœur
ouvert sinon cela est trop tôt comme savoir construire une bombe atomique et
n’avoir pas développé son cœur.
Croyez-vous vraiment que
l’entrée dans le Royaume va se faire par les diplômes, ce que nous avons
accompli, à ce moment là les religieuses n’ont pas beaucoup de chance. On cherche
à briller mais c’est terrible de briller car ainsi, on fait de l’ombre à
d’autres. Je n’aime pas que l’on me dise que j’ai bien parlé au cours d’une
conférence mais par contre si l’on me dise que tel conseil a paru précieux et
que telle personne l’a appliqué, là d’accord.
Je me sens reconnu dans
l’intention de son cœur mais pas dans le reste. Si l’on me dit « je suis
sensible à votre intention », « ce que vous dites a réveillé pour moi
l’amour de Dieu », là d’accord, j’apprécie la réaction. Est ce qu’un
enfant n’a pas envie que l’on dise du bien de son père, qu’on le connaisse et
l’apprécie.
La tête est au service du cœur,
ainsi pour ancrer notre d’amour, la théologie est nécessaire mais elle ne doit
pas prendre la première place.
La pomme de la connaissance du
jardin d’Eden est un bien une fois que l'on a ouvert son coeur mais pas avant.
Lorsqu’on est marié, il
vaudrait mieux vivre un amour simple, partagé et joyeux, mais les rencontres
dans un couple sont difficiles : d’un côté quelqu’un qui a été déformé par
pornographie sur Internet et de l’autre une personne qui attend autre chose, ma
mère m’a dit attention aux hommes etc.. Ce sont les pensées des deux côtés qui
vont empêcher la relation et vont faire obstacle au cœur.
Tout cela, ce sont des pensées
et il faut s’en libérer, trier et ne garder que ce qui est bon. A l'origine, la
seule chose que je désire, c’est être soi même, recevoir et faire couler
l’amour. Il faut que l’amour coule par moi. Je ne m’arrête pas à moi mais
remplis l’amour dans mon cœur pour le déverser dans une action, boulanger ou
autres…
Donc d’abord prendre conscience
de mes pensées, apprendre à dire stop ou alors faire le tri, dire cela
ressemble à papa, à maman, à ma culture d’origine ou si ce sont mes pensées à
moi, si elles viennent de mon cœur profond.
Il faut voir clairement toutes
les pensées qui nous habitent et cela nous rendra humbles. On ne peut être dans
le perfectionnisme ou dans l’orgueil, vouloir être saint etc. qu’en occultant
toutes les pensées qui nous habitent,
Je veux être saint, si il
s’agit de recevoir la sainteté de Dieu dans mes failles chaque jour, c’est
bien, s’il s’agit de s’endurcir en voulant être saint, ce n’est pas bien.
J’aime bien quand une personne comme sœur Emmanuelle renonce à la sainteté en
parlant de ses difficultés à l’adolescence, à montrer les choses en vérité. Une
sainte, c’est une personne qui montre ces défauts en vérité pas qui se dit
parfait, qui sait gérer ses failles parce que ce qu’il y a de plus fort, c’est
de répandre l’amour autour d’eux.
La sainteté ce n’est pas
quelqu’un qui n’a jamais fauté, dit toujours des choses justes mais quelqu’un
qui a été transformé petit à petit et greffé sur la sainteté de Dieu. Nécessité
de passer au niveau du cœur pour voir ses qualités et défauts et s’approcher de
l’autre.
Dans le milieu chrétien, l’on
voit des femmes qui apparemment n’ont pas fauté, et c’est très bien et elles
font prier pour le pauvre mari qui va voir des prostituées et ne va pas à la
messe. Mais si m’habite la pensée que moi je suis bonne et lui un renégat, je
crée une séparation. Il faut que au niveau de mon cœur je m’approche de lui.
Même si effectivement, je suis heureux de ne pas avoir succombé à telle ou
telle tentation mais que je sais que je suis vulnérable à d’autres tentations,
j’aurais une autre approche, je chercherai à le valoriser, à voir le bien en
lui et non le vilain petit canard. Quand je vois un vice, je vois en moi que
j’ai la possibilité de faire la même chose et me rends compte que je ne l’ai
pas fait parce que j’ai eu une bonne éducation, n’ai pas été mis dans la même
situation. Il y a une phrase terrible : « Jamais je n’aurai fait
cela », c’est une phrase de la tête et non du coeur.
Dans mon cœur profond, il y a
le désir naturel de recevoir de Dieu et de le communiquer dans ce qui fait mes
dons sans les dévaloriser. Si mon don est d’être pêcheur et bien je le fais le
mieux possible et toute la sainteté est dans le mieux possible que je mets dans
mes efforts. Tous mes efforts ont du sens. Ce qui est important, c’est le sens
que je donne, le plus profond, c’est que j’ai envie de redonner chaque jour un
peu de l'amour de Dieu que je reçois chaque jour. Il faut que je vois combien
je suis redevable à Dieu mais pour cela, il faut que j’ai appris à le voir. Revenons
à notre coeur profond et agissons dans le sens de notre axe et nous serons
beaucoup mieux.
Beaucoup de personnes se
sentant coupables de n’avoir pas fait ce qu’elles avaient à faire mais il y a
aussi des situations très compliquées, place, intrusions, commentaires,
jugements, critiques et parents qui prennent beaucoup de place. On ne peut pas
faire changer la personne, on voit des couples se séparer, des enfants en avoir
marre, dame qui avait comme projet de quitter sa région pour une petite maison
dans les Pyrénées qui prend son père à la maison, père exigeant, rouspéteur.
Cette dame qui était heureuse en ménage vit mal les critiques de son père, ses
problèmes d'enfance remontent, elle attrape un cancer et le mari se trouve seul
avec le beau-père.
Tout ne repose pas sur moi.
Pour prendre quelqu’un chez soi, qui que ce soit, il y a quelques conditions de
base préalables.
Premièrement, c’est que toutes les
personnes du foyer soient d’accord pour la venue de cette personne.
Le couple, les enfants. Souvent
les grands parents peuvent apporter beaucoup aux enfants mais ce n’est pas
toujours le cas, nous avons souvent un grand père ou une grand mère qui nous protège
dans le monde spirituel.
Il y a une question de capacité
d’accueil. Il y a un idéal mais un réalisme par rapport aux conditions
financières, capacités, d’accueil.
Il faut partir sur des bases
saines et pas définitives pour pouvoir éventuellement modifier la trajectoire.
Il y a des personnes qui ont
proposé trop vite à personne veuve de venir s’installer chez eux. Mettre des
étapes. Il y a des drames, mort de l’un des conjoints, suicide, cancer brutal.
Si pas de possession et de
domination, de rapport de force, en particulier si la personne dit ne me
prenait pas chez vous, alors on peut la prendre plus facilement que la personne
qui exige, tu es mon bâton de vieillesse.
La première règle, c’est de se
sentir libre, voir si il n’y a pas d’autres solutions.
Je n’ai pas à prendre mon père
ou ma mère pour qu’il me montre un amour préférentiel qu’il ne m’a pas donné
dans le passé par rapport à mes frères et sœurs. Ne pas s’aveugler sur les
conséquences et prendre un engagement définitif trop rapidement. Plus j’aurai
pris d’autonomie face à mes parents, plus je pourrai imaginer une cohabitation.
Il faut que la personne qui est
la plus concerné, qui fait venir son parent, le fils ou la fille se positionne
très clairement par rapport à son parent et ne subisse pas, concernant les
détails de la vie quotidienne pour qu’il n’y ait pas de concurrence avec
l’épouse. Ici, c’est chez moi, c’est moi qui donne les règles. Une fois que les
règles sont posées, on va pouvoir mieux vivre ensemble, il faut que les règles
soient posées au départ sinon il y a vraiment danger.
Que je ne me sente pas coupable
si ce n’est pas possible psychologiquement ou matériellement d’accueillir. Il
vaut mieux dire non ou faire un tout petit pas, tester, aller par étapes avant
de décider. Ce n’est pas uniquement le devoir mais l‘amour et la sagesse qui
doit m’amener à décider. Je n'ai pas à avoir une image totalement négative a
priori d'une maison de retraite, une idée préconçue. Chaque cas est spécifique.
Arbitrage entre générosité,
amour et réalisme, discernement.
Nous aussi, un jour nous serons
âgés. Pensons-nous que c’est le devoir de mes enfants de mes accueillir ou nous
disons-nous je ne veux pas peser sur vous? En fait, c’est avec cette deuxième
attitude que l’on peut accueillir ses parents. Nous avons à respecter nos
parents et à nous faire respecter, positionner notre vie vis à vis de nos
parents. Ce n'est pas les aimer qu'aller dans le sens de leur exclusivité, leur
domination. Enfants dépendants à plus de 40 ans de la parole de leur parents,
je ne suis pas obligé de tout dire à mes parents, doit me positionner vis à vis
d'eux. Quel type de relation ai-je créer avec mes parents, c’est la question
que je dois me poser avant de penser à les accueillir. Avoir appris à se faire
respecter, savoir dire ici, c'est chez moi, les remettant à leur place. Quelque
soit leur âge, ils sont imparfait, j'ai à dégonfler des baudruches, pas à
penser que toute parole qui sort de leur bouche est la vérité. « Papa,
c’est ton opinion ».
C’est une œuvre d’aimer et se
faire respecter. Dieu est amour et respect total, c’est ce que nous ne
comprenons pas quand nous l’accusons de tous les malheurs.
Ne pas s’engager trop vite dans
quelque chose que je n’arriverai pas à vivre.
Comment réagissons-nous face aux
choix affectifs de nos enfants. Il est normal que nous disions surtout si on
nous le demande, ce que nous pensons mais sans rejeter nos enfants, on peut
dire qu'il me semble que nous ne sommes pas du même milieu, qu'il y a beaucoup
de différence. Un parent qui éclaire est une chose merveilleuse, questionner
qu’est ce que vous vivez, qu’est ce qui vous rapproche? Etre d'abord dans
l'écoute et le dialogue. C'est cette relation d'égalité et respect qui va
préparer si nous pouvons recevoir nos parents.
Puis-je dire aujourd’hui avec
respect le chemin de l’autre. L’important c’est que je reste toujours au
contact, que je devienne un coach pour mes enfants, un coach ne décide pas pour
ses enfants mais est là quand il en a besoin pour l’aider à réussir. Est-ce que
nous sommes vraiment des coachs pour nos enfants?
Quel type de relation nous
avons établi avec nos parents et nous établissons avec nos enfants.
L’étalon c’est Dieu, Dieu ne
s’impose pas, est-ce que je vais prendre Dieu chez moi, à l’intérieur de moi, dans
ma maison? Il en est heureux mais il ne s’impose pas, il est si respectueux, il
ne me dit pas « après tout ce que j’ai fait pour toi, tu peux me prendre
chez toi ».
« Je suis à la porte et je
frappe », tu peux me dire non. C’est un choix de ma part, je choisi de le
faire venir en moi, chez moi car j’ai besoin de lui et il a besoin de moi pour
agir à travers moi chez les hommes. Dieu ne s’impose pas, ne harcèle pas, ne
culpabilise pas et c’est la même chose qui doit s’établir avec nos parents et
enfants.
Si j’ai compris cette relation je vais établir
le même type de relation avec mes parents et enfants. Les parents que l’on peut
recevoir sont ceux qui sont respectueux, qui ne s’imposent pas, c’est un choix
de ma part.
L'important, c’est que l’amour coule,
il vaut mieux parfois que chacun soit chez soi, que je fasse des visites
périodiques où il y ait de l’amour qu’ils soient chez moi et qu'il y ait la
guerre. Harmoniser l'amour et la sagesse, la vision des conséquences, de mes
limites, le réalisme. Le résultat, c'est un amour sage qui s'adapte aux
circonstances. Jésus aurait bien aimé guérir tout le monde mais les conditions
de guérison n’étaient pas les mêmes partout.
Nous sommes désarçonnés quand
nos enfants choisissent un conjoint que nous n’aurions pas voulu, un métier que
nous n’aurions pas voulu mais il faut garder le lien. On voit des couples qui
ne fonctionnent pas très bien vouloir imposer le même type de vie à nos enfants
alors qu'ils en ont souffert. Il ne faut pas absolument essayer à imposer des
formes du passé à des adultes qui cherchent des formes nouvelles.
Nous évoluons tous vers un
amour respectueux et la question de prendre ou pas chez soi un parent âgé
dépend si ce parent comprend qu’il y a une place à prendre mais pas la place à
prendre.
Que faire de mes
insatisfactions ? Comment aller de mes insatisfactions à la
plénitude ?
Cheminement pour comprendre
insatisfactions, sentiments négatifs qui tournent en rond et ne débouchent pas
sur sentiment de plénitude.
Pourquoi suis-je
insatisfait ? Je m’aperçois que rien aucune action aucune personne ne
satisfait besoin de plénitude d’amour en moi. Seule la rencontre dans cœur à
cœur avec Dieu me satisfera en relativisant mes demi-succès et en m'en
satisfaisant. Nous allons tous vers une plénitude absolue et quand j'y suis
vraiment, je me sens entier.
Tant que je n'arrive pas à
aller au-delà de mon psychisme, je suis insatisfait et je cherche à combler
cette insatisfaction par des attentes, espoirs qui sont déçus.
Je vise une perfection que je
n’atteins pas et suis insatisfait. Le Seigneur va me dire chaque fois que j'ai
fait quelque chose, je l'ai fait et c'est bien sans le comparer à un idéal mais
l'acceptant tel qu'il est. Nous avons travailler sur le oui au temps présent, à
la relativité, à cette relation imparfaite et pour cela il faut que je vive à
l’intérieur la plénitude et que je sache qu’aucun, aucune action ne satisfera
ce besoin de plénitude que je dois satisfaire à l’intérieur.
La rencontre avec Dieu se fait
au niveau du cœur profond et non au niveau de la tête.
Nous avons tous vécus des
moments privilégiés où nous avons ressenti de l’amour pour quelqu’un, amour
sentimental, d'un enfant et à ce moment là nous avons fait l'expérience de
l'amour de Dieu.
Si simplement nous retrouvions
la sensation physique dans notre cœur profond ! Quand Jésus a apparu, il
montre souvent son cœur. J’ai été touché dans mon cœur à différents moments de
ma vie, attendri par une personne âgée, émerveillé par un acte de générosité,
quand j’ai aimé même si cet amour a été détourné psychiquement, j’ai fait
expérience de Dieu. Dieu est amour et tout amour vient de Dieu. L’amour qui
m’est donné est bien la présence en moi de Dieu. Comme on m’a dit que la foi
est quelque chose qui se fait sans sentiments, je n'ai pas fait le rapport
entre ce moment d'amour et l'amour de DIeu. Je vais revenir à cette sensation
et je vais retrouver dans la prière le coeur à coeur avec Dieu.
J’attends de parents, d’amis,
d’époux ou épouse, d’enfants un idéal qu’ils ne seront pas. Le seigneur va
m’apprendre à aimer l’autre dans sa relativité et m’aimer dans mes
imperfections. Plus je le ferai plus je serai satisfait.
As-tu découvert quelle est ta
vocation ? Qui tu es, quel est ton axe ?
Insatisfaction subie, je suis
nul, révolté, je suis comme cela à cause de ma femme, mon patron. Il y a une
troisième catégorie où je suis insatisfait, je me demande pourquoi
Insatisfait parce que j’ai trop
de choses à faire.
Je me contente de ce que j’ai
fait et me redonne un objectif un peu plus grand, je délègue et me réjouis
d’avoir dit oui à ces imperfections.
Qu’est ce qui te manque le
plus ? C’est ton enfant intérieur qui te le dit, « aime moi plus,
donne moi des temps pour me ressourcer » si l’on s’occupe plus des autres
plutôt que de faire du bien à mon enfant intérieur. Ce n’est pas être égoïste
mais réaliste, c’est parce que je vais recevoir l’amour de Dieu dans toutes les
dimensions de ma vie que je vais être productif.
Si je remplis des papiers toute
la journée au détriment de ton corps et cœur, il faut rééquilibrer, avoir des
relations positives avec un commerçant, quelqu’un rencontré dans la rue, j’ai
besoin de spiritualité qui va m’aérer, en rencontrant Dieu dans le murmure
léger, la voie de Dieu est souvent une toute petite voix.
Qu’est ce qui te manque ?
Il faut être bien dans son corps, se ressourcer dans la montagne, avoir des
contacts sociaux, amicaux. Prêtres qui skiaient critiqués par les gens.
L’insatisfaction profonde c’est
qu’il y a un élément de notre vie qui ne nous convient pas, le couple, l’état
de célibat ou la communauté. Il y a des relations qui doivent s’arrêter parce
qu’elles ne sont pas fécondes de part et d’autre. Mais il y a des couples qui
ne peuvent se séparer pour des raisons d’enfants, financières, alors au lieu de
rouspéter que je mette en place une activité qui me tient à cœur. Cela est
aussi vrai à la retraite ou lorsque l’on est veuf ou veuve et que l’on a à se
redécouvrir pour donner à Dieu la plénitude de ce que nous sommes.
Je voudrais tout de suite que
tout ce que j’entreprends, les relations que j’ai soit au diapason de cet amour
de Dieu qui m’habite. Je prends conscience que rien ni personne ne pourra
totalement me satisfaire, je peux penser que je suis mal marié mais ne peux
trouver quelqu’un qui me comblerait totalement.
Il faut désidéaliser mes
attentes dans tous les domaines et non m’imaginer que je serai totalement
comblé une fois qu'elles seront réalisées (mariage, travail, relations).
Il faut dire oui pas à pas à
tout ce que je fais, dire oui à sa journée qui n'est pas parfaite, bénir les
personnes que j’ai rencontrées, faire le point, se dire que je n’ai pas su dire
non aujourd'hui, prends une résolution pour demain.
C’est par une pédagogie du oui
à ce qui est, du droit à dire à tout instant oui ou non à ce qu’on me demande
que va s’apaiser mon sentiment d’insatisfaction.
Toutefois je ne serai satisfait
que lorsque je serai sur mon chemin à moi, Pour cela, il est important que je
prenne conscience de tout ce qui m’a détourné de mon chemin. Je suis différent
des membres de ma famille et n’ai pas par mimétisme à vouloir ressembler à tout
prix au modèle que l’on m’a donné. Il faut que je discerne petit à petit mon
originalité mais je n’ai jamais fini d’y arriver.
Jamais un cygne ne pourra être
un canard, on se moque des différences au lieu de découvrir son identité à
travers ses caractéristiques. En croyant que je suis canard, vilain et méchant
comment pourrais-je être satisfait et heureux! Le cygne du conte dit
« jamais je n’aurais pu pensé être aussi heureux quand je croyais être un
vilain petit canard ».
Mère qui dit « tu ne vas
pas quand même épouser un imbécile ! », avec des phrases comme cela
c'est difficile d'avancer. Le père céleste va me dire "tu es mon joli
cygne."
Ce que je suis vraiment est
souvent le contraire de ce qu’on m’a dit.
Nous avons tous à renaître, il
y a eu des erreurs éducatives dans la façon dont on nous a regardé et pas
compris, il faut se détacher de la vision erronée que nous avons eu de nous. Là
où nous avons été le plus blessé, là où est souvent notre don, si on s'est
moqué de ma sensibilité enfant, là est le don de Dieu même si il faut gérer
cette sensibilité il faut qu’elle coule à nouveau. On m’a dit que j’étais bête
et j’ai pris pour moi l’image d’un âne. Jésus est entré dans Jérusalem sur un
âne. D’abord je ne suis pas un âne mais à l’école il y a eu un décalage entre
le type d’intelligence pour lequel l’école est faite et mon type
d’intelligence, je ne suis pas un imbécile mais j’ai une intelligence plus
mystique, sportive ou autre qui va définir qui je suis. Je vais me découvrir et
ce qui va me donner la joie, c’est de devenir enfin moi-même, alors je vais
pouvoir entrer dans la fécondité de ma mission.
J’ai été timide, complexé, ai
reçu des phrases poisons, négatives donc je sais par où sont passées les
personnes qui ont été humiliées et je vais pouvoir être un accoucheur pour
aider d’autres qui ont subi ce genre d’humiliation à renaître.
Il faut te demander d’abord
« j’ai aspiré à quoi » et tu auras un potentiel énorme pour aider
d’autres à renaître comme Dieu l’a fait pour moi et je serai spécialiste dans
le domaine où j’ai été le plus dévalorisé.
Je vais être le spécialiste
dans le domaine où j’ai été le plus humilié, par exemple on me disait que je ne
sais pas parler, alors je vais avoir un don de parole profonde, pas de paroles
de bar. Je me suis dévalorisé parce que l'on me disait que je n'étais pas beau
alors je vais pouvoir trouver ma beauté intérieure et aider d'autres à la
trouver. Je me suis dévalorisé intellectuellement et je vais pouvoir aider
d’autres à découvrir leur type d’intelligence.
As-tu déjà fais le bilan de ta
vie pour découvrir par quoi tu es passé, dans quels domaines tu as eu des ponts
à traverser par étapes, qu’est ce que tu as transformé dans ta vie ?
Tu vas devenir spécialiste des
transformations que tu as effectuées. Si tu as découvert Dieu dans ton corps
profond, tu vas pouvoir aider d’autres à le découvrir, si tu as appris à revaloriser
ton intelligence intuitive, pédagogique, des relations humaines, musicales, de
l'environnement, tu vas pouvoir aider d’autres et mieux savoir qui tu es. Il
faut redécouvrir les moments forts de sa vie, à quels moments tu as été
pleinement heureux, les moments forts de ta vie pour redéfinir ta trajectoire
car si tu es insatisfait, c’est que tu n’as pas découvert pleinement ta
trajectoire.
1 Découvrir d’abord que seul
l‘amour de Dieu peut me satisfaire pleinement.
2 Deuxièmement je ne peux pas
tout faire et être dans la louange
3 Troisièmement découvrir par
quoi je suis passé qui va me permettre d’être un passeur, quelqu’un qui aide
les autres. Dieu va m’aider à découvrir ma mission à travers mon désir le plus
profond.
Tout cela va donner du sens à
ma vie, je vais dire oui à ce qui est et prendre du temps pour découvrir et
accomplir ma mission.
L’insatisfaction pourrait être
un moteur formidable de réussite dans ma vie au lieu de me culpabiliser,
dévaloriser ou reprocher aux autres de ne pas avoir été ou fait ce que je
voudrais qu’ils soient ou fassent. Toute insatisfaction vient d’une
inspiration, mon insatisfaction fondamentale, c’est de ne pas avoir trouvé ma
réalisation au niveau professionnel, spirituel dans le type de rencontre que je
vais avoir avec Dieu et relationnel.
Dieu est le révélateur qui me
révèle ma vraie nature. Il va y avoir une lutte entre l’image du vilain petit
canard et l’image que Dieu voit en moi et mon cheminement sera de me rapprocher
du regard de Dieu, du regard d’amour bienveillant d’un père qui me redonne mon
identité, identité qui a pointé à de nombreux moments de ma vie quand j’étais
bien.
Je peux avoir un travail
alimentaire et dire oui à ce travail mais mon insatisfaction me pousse à me
préparer à un changement mais j’ai peur du changement et je voudrais que cela
soit tout de suite or cela doit venir de l’intérieur par un cheminement où je
découvre et accomplis ma mission, il y a un temps de maturation. Il faut
d’abord enrichir le présent en acceptant ma vie telle qu’elle est tout en
mûrissant un projet de changement.
Ce que je souhaite, c’est un
amour partagé, juste fiable, fidèle en me mettant en position d’accueillir tous
les cadeaux de Dieu en travaillant sur mes sabotages.
Au niveau de mon activité, je
vais la bénir et vais me demander pourquoi je suis insatisfait, par exemple mon
travail est trop technique et je veux qu’il y ait plus de relationnel, de
spirituel, cela va demander une formation le soir. Homme ayant un haut poste
financier qui voulait soigner et a commencé des études d’ostéopathe.
J’arrête les phrases tabou,
prends conscience de mon insatisfaction et suis déterminé à découvrir et
accomplir ce pourquoi je suis fait, la musique, pouvoir plus parler de Dieu,
action humanitaire.. Il n’y a pas mieux ou moins bien mais moi et ma place dans
le puzzle de l’humanité.
C’est là ce que Dieu fait avec
chacun de nous.
Nous sommes appelé à bien
prendre conscience des démarches que nous avons à effectuer et auxquelles nous
résistons.
Démarches de pardon quand j’ai
accumulé des rancunes vis-à-vis de ma femme, mari, patron, sentir que plus je
me centre sur notre conflit, plus je l’augmente. Il faut le voir, rectifier,
exprimer certaines choses mais aussi pardonner et je pardonne parce que je sens
en profondeur l’amour de Dieu pour mon mari, patron et j’ai la capacité de ne
pas m’enfermer totalement dans mon psychisme rebelle, outragé, blessé mais
sentir un autre endroit où il y a l’amour de Dieu pour cette personne.
Même si je me sens incapable de
voir cette personne, je peux la pardonner sans l’exprimer ou demander au
Seigneur fais moi sentir le moment où je vais pouvoir communiquer plus
positivement avec cette personne.
Il y a d’autres démarches comme
démarches administratives, je laisse mon mari ou ma femme faire des démarches
mais je peux m’interroger, est-ce que je ne suis pas en train de fuir ma
responsabilité. Par exemple je ne traite pas mon courrier puis ai une lettre de
rappel. Une tension intérieure s’accumule parce que je n’ai pas réglé les
choses au fur et à mesure, être ciel et terre en faisant les démarches qu’il
faut faire chaque jour.
Il n'y a pas que mon courrier
que je ne traite pas mais aussi l’ordre, ranger mes affaires, démarches auprès
de la sécurité sociale, URSSAF, retraite, je vais le faire car cela fait partie
de mon incarnation et je ne veux pas accumuler de retard.
L’amour de Dieu s’incarne dans
les petites choses du quotidien, factures, ordre, poubelles, coups de téléphone
administratifs etc. Ce qui ne m’empêche pas de trouver ma stratégie pour perdre
le moins de temps à l’attente mais cela va développer en moi une partie
objective.
Ainsi je renforce la partie
adulte qui traite les problèmes, problème puis solution et cela est d’autant
plus valable si je ressens trop les choses, si quand on me parle, je suis comme
une éponge qui absorbe les sentiments des autres, si j’ai des réactions
affectives disproportionnées.
Ainsi c’est d’autant plus
important que je développe le côté adulte, je ne suis pas dans la
procrastination, la tergiversation, projetant à l'avance que je serai mal reçu.
J'agis et je serais bien mieux si je traite les problèmes au jour le jour. Que
je fasse tout de suite dans l'ordre toutes ces démarches et je serai en paix.
Démarches de pardon, de
guérison, de formation mais aussi démarches administratives toutes simples que
je fuie mais que je délègue à d’autres car je ne veux pas en entendre parler
mais en ne faisant pas ces démarches au quotidien, je perds l’incarnation,
l’entrée dans l’ici et maintenant, l’incarnation au quotidien.
J’accepte de comprendre que
faire ma déclaration d’impôts fait partie de mon incarnation. Si j’ai
procastriné, c’est parce que je ne suis pas motivé, il faut que je voie que ce n’est
pas uniquement une démarche administrative mais je suis en train d’équilibrer
la rationalité et l’affectif. Si je refuse de faire ces démarches, c’est que je
suis plus dans l’affectif que dans la rationalité.
Après il ne faut pas s’étonner
que je suis quelqu’un qui ne sait pas dire non, qui est comme une éponge,
réagissant affectivement à tout.
La seule façon d’équilibrer
cela en moi c’est de développer quelqu’un de plus froid en moi, cela fera du
bien non seulement à moi mais à tout mon entourage. Au lieu de dire tu ne
m’aimes pas, je vais traiter les informations qui me viennent de l’extérieur,
dire des choses précises pour les résoudre précisément sans ces généralités
affectives dans lesquelles j’ai tendance à m’enfermer. Je n’ai pas à rester uniquement
dans cette partie féminine plus affective et intuitive mais à développer ma
rationalité.
Cela peut être aussi le
contraire, ma partie masculine peut être très développée. Mon conjoint attend
plus de moi que je sois plus délicat, attentionné, j’ai une démarche à faire
pour rééquilibrer ma partie masculine et féminine.
Le Seigneur ne m’oblige pas
mais me fait sentir que je résiste à une démarche qui me rééquilibrerait et
ferait du bien à mon entourage, d’ailleurs c’est souvent sur ce point que l’on
me rappelle à l’ordre. Cela me fait peur d’aller à la sécurité sociale mais
c’est mon objectif, je l’ai compris, soit sans inquiétude. Suis-je capable de
dire cela à un proche qui souvent me reproche la même chose.
Seigneur fais moi sentir les
démarches que j’ai à faire, à les effectuer petit à petit, si c’est à ranger un
peu de rangement par ci ou par là sans tout vouloir faire d’un seul coup.
Souvent la peur est derrière
les démarches, je vais à la sécu et il me manque un papier. La seule réalité
c’est qu’il me manque un papier, la solution c’est de le chercher, mais je vais
partir dans un monde sur ces fonctionnaires ceci, cela me rappelle des moments
de mon passé où j’ai été abusé, vais être désagréable vis-à-vis de la personne
qui joue son rôle, et me demande un papier, c’est la seule réalité, tout le
reste est du baratin mental, vagabondage et je vais profiter de cette démarche
pour travailler sur moi, comment mieux vivre l’attente, la personne en face de
moi est un enfant de Dieu comme moi, elle a des instructions, c’est tout. Etre
beaucoup plus factuel, rester dans les faits et non pas dans tout ce que je me
dis autour.
J’ai reçu ce papier, il y a une
erreur, voulez-vous rectifier, cela se passera d’autant mieux si j’en reste aux
faits sans traiter l’administration de tous les noms, me voir comme quelqu’un
qui n’a pas de chance dans la vie, sans dire « ils s’en foutent »,
maintenant je vais rester sur des faits.
Histoire de l’homme qui a un
pneu crevé la nuit, s’aperçoit qu’il a oublié le cric, il commence à rouspéter,
c’est la faute de ma femme qui a oublié de le mettre, trouve un fautif, voit
une lumière, y va pour demander de l’aide tout en ruminant, se dit qu’il va
réveiller des paysans, on sait que les paysans ont un mauvais caractère, je
tambourine à la porte, un charmant Monsieur demande « Que
désirez-vous » et il répond « puisque c’est comme cela votre cric
vous pouvez vous le mettre où je pense ! »
Dire cela doit être dur vos
journées, des petites phrases qui montrent que je ne suis pas centré uniquement
sur moi mais sur le fonctionnaire en face de moi, pourquoi tout de suite
projeter des ennemis parce que nous sommes conditionnés par des préjugés au
lieu de voir qu’il y a des hommes et des femmes de toutes sortes dans tous les
métiers. Baladé pendant une heure de poste en poste, je dis « je sais que
vous n’y êtes pour rien mais j’en ai marre ».
Voir en face de moi un homme
qui travaille aux impôts sans l’enfermer dans une étiquette.
Démarche administrative, j’ai
une caisse de retraites de professions libérales et je sais que cela va être
occupé. Je vais chercher le moment où j’ai le plus de chances de les avoir, au
début de la journée ou à l’heure du déjeuner ou je vais trouver un autre moyen
de les atteindre.
Faire des démarches de la façon
la plus efficace possible car cela va m’aider à régler mes comptes du passé
comme voir partout des ennemis au lieu d’êtres humains qui souvent essayent de
bien faire.
Qu’est ce que tu fuis
aujourd’hui ? Le téléphone, le courrier, la gestion ? Tu te plains de
ne pas avoir assez d’argent à la fin du mois et tu te rencontres que tu ne
calcules jamais parce que cela t’embête.
Le fait de ne pas du tout faire
de comptabilité va amener à une mauvaise gestion de ton argent qui fait qu’à la
fin du mois tu n’en auras plus. Travailler là-dessus, c’est mieux me
structurer, développer la partie adulte, noter les dépenses par carte bancaire,
relevés. Chaque fois que je serai dans un flou mental, cela me fera sentir mal,
je vais mettre de l’ordre dans ma tête, dans ma vie. Je vais incarner mon
appartenance à Dieu en rééquilibrant dans ma vie là où il y a des manques, là
où je n’ai pas voulu m’investir, cela peut être affectivement ou
rationnellement.
Nous sommes corps, âme, esprit,
quelles démarches me reste-t-il à faire pour équilibrer, pour mon corps une
demi-heure de marche par jour, aller dehors pour recevoir la lumière, pour mon
âme, amitiés, vie sociale, pour mon esprit, régularité dans prière, services
religieux.
Ce n’est pas ou ou, pas ou la
lumière extérieur ou la lumière intérieure mais les deux, pas ou le corps ou
l’esprit mais les deux, pas ou les démarches administratives ou les démarches
religieuses mais les deux. J’ai un cerveau droit et gauche, il faut en utiliser
les deux parties.
Nous avons deux pieds, deux
mains, si un jour nous perdons un de nos membres nous verrons à quel point il
était important. Les démarches que nous avons à faire sont pour que nous
vivions la totalité de nous-même dans l’équilibre et l’harmonie. Ora et labora.
Quelle partie de nous ne
développons-nous pas assez qui crée un déséquilibre, colère, fatigue ?
Recevoir l’amour de Dieu, c’est
le mettre en action sur tous les plans, ce n’est pas nous remplir, mais nous
remplir pour agir, être Marthe et Marie à la fois.
Beaucoup de personnes ont du
mal par rapport à l’incarnation par rapport aux papiers administratifs. Ne pas
le faire va avoir des conséquences. Si je veux aller mieux et ne pas être
contaminé par des tas de problèmes inutiles, je vais le faire au fur et à mesure.
Peut-être nous avons mal vécu
les contraintes de l’enfance à l’école. C’est important de choisir de le faire
aujourd’hui parce que je n’ai pas envie d’être alourdi mais léger
intérieurement.
Qu’est qui doit être traité en
priorité aujourd’hui ? Je le fais et je me réjouis de ce que j’ai
accompli. Je comprends que Dieu est aussi dans toutes ces démarches.
Entendre le je t’aime de Dieu
directement dans mon cœur et à travers des relais sans les confondre avec Dieu.
Retrouver les moments où il y a
eu des clins d’yeux (de Dieu) à travers tel ou tel personne. Je t’aime
spécifiquement. Te souviens-tu des moments où l’on t’a regardé avec amour.
Si tu as des difficultés avec
un enfant qui te reproche tout ce qu’il considère tes erreurs d’éducation,
entends-tu le je t’aime de Dieu.
Dieu te dit je t’aime, je te
remercie pour tous tes petits efforts et connaît les difficultés de ta vie mais
mon psychisme blessé fait obstacle et il y a un écran opaque fait de tous les
non amours que j’ai crû recevoir. Comment Dieu va me dire je t’aime, un je
t’aime qui n’oppresse, ne manipule pas ? Il va le dire à travers d’autres
enfants mais parfois je vais refuser les phrases de valorisation.
Si ce je t’aime vient à travers
un relais, je peux tomber amoureux de ce relais parce que je suis en manque
dans mon couple et fais un transfert. Si je veux ne pas trop tomber dans des
relations risquées, il est important que je reçoive directement ce je t’aime de
Dieu. Je suis invité par mon ange à recevoir directement le je t’aime de Dieu.
Si nous allons en profondeur de
nous même nous verrons bien que nous désirons vivre un grand amour, nous sommes
fait pour l’amour et Dieu nous dit je t’aime, il nous a toujours aimé, nous
aimera toujours, il t’aidera à rebondir, repartir, il ne t’accuses pas mais te
montres les conséquences de tes actes pour t’aider. Est-ce que je peux entendre
le je t’aime de Dieu, le recevoir, est ce que je sais dire je t’aime ?
Dieu est amour, notre père qui aime ses enfants, qui donnerait tout pour ses
enfants, qui compatit de toutes souffrances, Jésus était ému de compassion,
quelqu’un qui vient nous sauver de tout ce mal qui est tombé sur nous, qui
vient nous libérer.
Il est bon pour vous que je
m’en aille, pendant ma présence, l’amour est lié à ma présence physique mais
l’Esprit Saint va vous faire sentir personnellement en vous l’amour
inconditionnel de Dieu pour vous.
Quand nous sommes au meilleur
de nous-mêmes, que nous accomplissons un service en essayant de bien faire
notre métier et que nous sommes ouverts à notre intériorité alors nous sentons
l’amour divin qui passe dans notre fonction d’artisan, de pêcheur etc. Quelle
merveille si je peux rester au contact de cet amour que je sens dans ma
poitrine et je sais qu’il vient de Dieu, alors je pourrais dire Jésus t’aime ou
je t’aime mais un je t’aime qui vient du fond, qui est dénué de l’ego. Comme ce
serait beau si nous pouvions nous dire les uns les autres Dieu t’aime. Nous
confondons l’endroit d’où vient ce je t’aime, si il vient de l’enfant de
lumière, cela va être simple, s’il vient de mon psychisme, cela va être plus
compliqué parce que ce sera une demande plus qu’un don et non un émerveillement
devant ce que tu portes en profondeur. Dieu veut que nous nous le disions les uns
aux autres sans que nous nous approprions au passage ce je t’aime.
Pourquoi ces mots si simples
« je t’aime" sont si compliqués à dire à mes parents, mon conjoint,
mes enfants, moi-même.
Quand nous mourrons nous
entrerons dans le je t’aime de Dieu. Un je t’aime à moi qui veut dire je
t’accepte tel que tu es, ce qui ne veut pas dire que l’image que j’ai dans la
glace me renvoie que des qualités mais que je pars d’une acceptation de
moi-même. Si je dis je t’aime à mon mari ou mes enfants, cela ne veut pas dire
que j’aime tout toi. Un je t’aime du cœur ne passe pas par le mental qui va me
couper mon élan en me disant que je ne suis pas parfait.
Maintenant que mon mari est
parti il y a un an, je vis un grand amour avec lui, sens un amour renouvelé
sans l'idéaliser. C’est important de voir au-delà des conflits quotidiens après
le départ d’un être cher, de découvrir un amour épuré de part et d’autre.
Henri, tu me dis que tu m’aimes, je sens ton amour et y réponds, tu es dans ton
corps spirituel et me dis je t’aime. Même si j’ai gardé ta pipe, tes vêtements,
c’est pour mieux te vivre dans le présent, toi vivant et non dans le passé.
J’ai à retrouver cet amour libéré.
Pour certains couples, lorsque
l’un part pour travail, ils peuvent ressentir mieux à distance l’amour qui les
unit.
Ce n’est pas toujours le cas.
Parfois quand nous sommes séparés, je vais continuer à ruminer tout ce que je
n'ai pas reçu de toi et cela m’empêche de ressentir l’amour pour toi mais je
peux m’approfondir pour ressentir au delà des difficultés l'amour qui nous
unit.
Dieu n’exige pas de nous qui
sommes tout petits des choses impossibles à réaliser pour être aimé, l’amour de
Dieu nous irrigue constamment et nous vivrons mieux notre vie quotidienne si
nous sommes remplis à chaque instant pour cet amour de Dieu.
Si l’on a été élevé à la Dass
ou né de parents adultères, il faut se souvenir d’un moment où quelqu’un nous a
regardé avec amour ou au moins nous avons vu des parents qui aimaient leurs enfants.
Donc cela existe, je peux le voir aussi dans des films dans la littérature.
Alors comment cela se fait que cet homme est capable d’un tel amour si Dieu ne
nous aime pas beaucoup plus. Je vais peut-être ressentir de la jalousie en
voyant un tel père mais me dire que c’est ainsi et beaucoup plus que Dieu
m’aime.
Recevoir le je t’aime de Dieu,
c’est le plus grand cadeau que nous pouvons faire à Dieu.
Il faut bien faire la
différence entre ce qui me gêne physiquement en toi, ronflements, de ce qui me gêne
psychologiquement, si ce ronflement me rappelle mon père. Je peux en parler si
je me mets au niveau le plus profond où je n’oublierai jamais l’amour que j’ai
pour toi et que tu as pour moi. Je vais pouvoir dire à ce niveau que je t’aime
ou combien Dieu t’aime.
Je peux dire que je sens
combien Dieu t’aime si je sens combien Dieu m’aime même si je ronfle, fais du
bruit en mangeant ou pèche.
Si je n’arrive pas à supporter
les défauts de mon conjoint, c’est la marque d’un non pardon. Je vais
accueillir l’amour de Dieu pour cette personne et lui dire je t’aime.
Si je te dis Guy je t’aime, on
ne va pas chercher une intention homosexuelle ou autre mais je sens que Dieu
t’aime.
Exemple du kiné qui entend par
hasard une émission radio où je dis je remercie mon kiné ce que j’avais oublié,
ou de dame qui entend « toi qui est en train de coudre » alors
qu’elle coud une robe de mariée, sans cesse nous pouvons être des petits relais
de l’amour de Dieu sans le savoir et plus nous sommes innocents, mieux c’est.
Ce qui nous réjouit, c’est de
sentir combien l’amour de Dieu peut faire du bien à travers une parole, un
geste.
Je suis responsable de ce que
je vais faire passer à travers moi mais que je n’oublie pas que mon psychisme
blessé va entrer dans des rouspétances mais que mon enfant de Dieu a une seule
envie qui est de témoigner de l’amour de Dieu pour mes frères et sœurs. Mais
pour comprendre cela, il faut d’abord percevoir à quel point Dieu m’aime, amour
de Dieu qui aime chacun d’une façon totale et spécifique. Dieu m’appelle par mon prénom comme Jésus
appelle Marie devant le tombeau vide.
Imaginons ce qu’a pu vivre
Jésus confronté au rejet, humiliation, injustice et n’ayant aucune rancœur mais
ajoutant à chaque fois un amour supplémentaire. Au début il y avait croissez et
multipliez, aussi tout le mal que j’ai fait devrait porter ses fruits et
retomber sur moi mais c’est Jésus qui le prend sur lui. La semaine sainte n’est
pas quelque chose qui m’amène à un dolorisme permanent mais une reconnaissance
extrême. Si je vis cela, alors je saurai dire je t’aime, un je t’aime qui n’est
pas rempli de demandes mais gratuit, qui est léger.
Je laisse passer un peu d’amour
de Dieu pour toi mais aussi dans l’autre sens je reçois le je t’aime à travers
tes gestes, je ne confonds pas le relais et la source. Nous devrions accepter
d’être simplement des relais d’amour.
Qu’est ce qui va empêcher mon
cœur de s’ouvrir ? Des rancoeurs. Plus nous irons chaque jour dans ce
niveau profond où Dieu te donne sans cesse son amour, mieux nous vivrons nos
journées et saurons aimer les autres. Je réapprends les paroles d’amour parce
que je reçois chaque jour le je t’aime de Dieu.
Dire les choses plus
tranquillement, simplement sans nous laisser agresser ni agresser, ni carpette
ni hérisson mais dire les choses au fur et à mesure.
Pas si facile dans un repas en
société quand quelqu’un me coupe la parole, de trouver un créneau où je vais
pouvoir dire ma pensée sans entrer dans une guerre inutile.
Dire les choses sans accumuler,
sans attendre. Souvent nous réagissons mal à l’évènement ou ne disons rien et
cela sort au mauvais moment en colère. Il faut dire les choses autrement sans
trop tarder. Ce qui va faire l’explosion, c’est que j’accumule, il faut réagir
plus vite jusqu’au jour où je réagirai immédiatement sans dramatiser, avec
humour. Si quelqu’un s’est moqué de moi, il faut réagir de façon relative,
amusée sans me laisser entamer par ce que l’autre a dit mais cela me bloque,
réveille des situations passées et un beau jour, ou je me tais vraiment et cela
me fait du mal ou cela sort mal parce que je n’ose pas me confronter avec cette
personne qui s’est moquée de moi et va à mon tour envoyer des paroles vaines ou
négatives parce que je n’ai pas osé me confronter à la personne et je ne suis
toujours pas satisfait.
Dire les choses comme c’est ton
avis, ton opinion, prendre du recul, travailler sur le fait qu’aucune personne
n’a la vérité sur moi, il peut y avoir des choses justes ou pas justes et si il
y a des moqueries, cela en dit aussi long sur lui que sur moi, il a eu besoin
de se moquer, l’adulte va constater cela et ce n’est pas l’enfant soumis ou
rebelle qui va réagir sans tenir compte de la réalité.
Si je ne suis pas arrivé cette
fois-ci à oser dire ce que je pense alors il faut que je m’entraîne en
apprenant à parler chez moi, avoir un groupe de parole, faire une thérapie où
quelqu’un va m’écouter, en faisant du théâtre. Tous ces évènements me disent
que je n’ai pas réussi à bien me positionner pour être au maximum moi-même dans
toutes les situations. C’est ton opinion, pourquoi t’amuses-tu à me
dévaloriser, est ce que tu crois que ce que tu m’as dit va me faire du bien,
avoir l’effet que tu souhaites, pourquoi m’as-tu critiqué en société, je t’en
ai voulu, cela ne facilite pas notre relation. Etre adulte, c’est traiter les
problèmes au fur et à mesure pour ne pas garder de lourdeurs. C’est un
apprentissage de mois, d’années.
Je ne veux plus subir, être
victime, rouspéter sans cesse et vais travailler sur ma réaction, vais
transformer mes insatisfactions en décisions.
Apprendre à se calmer, trouver
un endroit de paix intérieur, pas en critiquant mon mari auprès d’autres mais
en me retrouvant en un endroit intérieur où je me sens totalement aimé ou en paix
et une fois la paix décidée, réfléchir à ce que j’aurais pu dire. Si quelqu’un
en société se moque de moi, il ne faut pas en rajouter, j’attends de toi un
soutien.
Pour y arriver il faut avoir
dire un objectif : oser dire simplement. On ne s’améliore qu’avec un
objectif quotidien. Avoir un carton devant moi qui me le répète.
Je sais que cela va mettre du
temps, passer par des ratages mais peu importe, j’aurai essayé, je ne me
décourage pas et garde mon objectif, arrête de m’envoyer des messages négatifs.
Si je ne suis pas d’accord avec
telle personne, c’est que j’ai une autre opinion, alors à tête reposée, je me
demande quelle est mon opinion et j’apprends à le formaliser. C’est un
entraînement à la parole. Rôle d’un accompagnateur, quelqu’un qui écoute et
m’aide à formaliser. Je peux aussi me parler à moi-même chez moi pour clarifier
ma pensée, prendre un micro, recommencer la scène que j’ai mal vécue et dire ce
que j’aurais voulu dire, le faire plusieurs fois et c’est ainsi que j’arriverai
à mieux dire lorsque l’on pense pour moi. Combien d’énergie je perds à m’en
vouloir de n’avoir pas réagi et de rancœur contre la personne vis-à-vis de qui
je n’ai pas réagi.
Ainsi je vais apprendre à
formuler clairement, simplement et si l’autre réattaque ce que je dis, je lui
dirai tout simplement, c’est ce que je pense, pourquoi veux-tu contrecarrer mon
opinion, je ne prétends pas avoir toute la vérité mais c’est mon opinion. Ce
n’est pas les autres qui pensent pour moi, pas mon milieu culturel - spirituel,
ce qui est clair en moi va sortir clairement à l’extérieur.
J’observe les personnes qui
prennent le devant du pavé, elles parlent avec assurance, ce n’est pas
forcément ce qu’elles disent mais la façon dont elles le disent. Il est
illusoire de penser que j’y arriverai sans entraînement, expression corporelle
dans un groupe, théâtre, formalisation de ma pensée.
Ce qui va m’aider c’est de
réaliser que nul n’a la vérité entière, l’expression de quelqu’un est une
opinion, j’ai le droit d’avoir une autre opinion.
On rencontre des personnes qui
après avoir sorti une colère disent « cela m’a fait du bien », c’est
bien mais il vaut mieux sortir la même chose pas en colère, il faut travailler
la formulation pour que cela puisse être aussi un bien pour mon interlocuteur,
je vais travailler à mes formulations par écrit ce qui est tout un
entraînement.
Dire les choses au fur et à
mesure, traiter les problèmes au fur et à mesure. Revoir toutes ces situations
où nous n’avons pas osé dire, été bloqués. Notre responsabilité, c’est de se
dire comment nous aurions pu réagir autrement.
Une fois j’étais dans une
assemblée de commerciaux où l’on racontait des blagues salaces et on me demande
d’en raconter une et je ne savais quoi dire. Mais je ne suis pas obligé
d’entrer dans le jeu, ou j’en apprends une qui correspond mieux à mes valeurs,
ou je dis « vous avez un don particulier pour les plaisanteries mais ce
n’est pas le mien ».
Se rappeler les dernières fois
où je me suis senti mal en famille ou autres et bien regarder la situation
telle qu’elle a eu lieu, il suffit d’une phrase pour faire tomber une
atmosphère lourde.
Les politiciens ont appris des
phrases pour détourner les questions, éviter les boulets, nous aussi sans être
politiciens avons à apprendre des parades pour quelques soient les attaques
rester calmes.
Interview de Jean-Marie
Colombani sur KTO, lorsque la personne cherchait à le faire parler de sa vie
intime, il évitait calmement. Vous ne vous mettez jamais en colère ? a
demandé l’intervieweuse. Il faut apprendre à prendre plus de recul. Observer
les personnes qui y arrivent et travailler la dessus, ce qui ne veut pas dire
que je vais devenir comme telle personne mais que je vais travailler sur un
côté plus froid, distant, moins impliqué et que lorsque je j’aurai mis à jour
je ferai la synthèse entre ce côté rationnel, qui contrôle et mon côté
émotionnel. Il faut me donner cet objectif, en prendre l’habitude.
Oser dire ce que je pense sans
être dans le rapport de force, c’est un apprentissage. Au lieu d’avoir l’esprit
de l’escalier, il faut travailler ma formulation, regarder comment d’autres
font, prendre leurs qualités pour me rééquilibrer. Oser dire ce que je pense,
cela veut dire que j’ai la conviction d’avoir une pensée qui est la mienne et
oser la dire. D’abord réaliser quelle est mon idée et après apprendre à le
dire.
Oser dire sans se mettre en
colère, sans exiger, rouspéter. C’est important de voir que je ne sais pas bien
dire les choses, j’exige ou rouspète, par exemple je demande à mon époux de
développer plus de tendresse et au lieu de créer les conditions pour cela, je
fais le contraire. L’agression est rarement efficace. Pourquoi j’agresse ?
Parce que je me sens agressé, mal et crois que ce que je dis ne sera pas bien
reçu. Il y a ce qui vient de l’autre mais peut être aussi est-ce moi qui dit
mal les choses. Je pourrais demander aux autres si ils ont l’impression d’être
agressé quand je parle, si plusieurs personnes me le disent, il y a une part de
vrai.
Est-ce que j’ai envie de dire
les choses posément, calmement ? Si je me rends compte que ma façon de
m’exprimer crée des problèmes de communication, favorise l’intimidation, alors
il faut le retravailler.
Il faut oser dire sans se
mettre en colère, sans exiger, sans rouspéter. Ni s’écraser, ni écraser l’autre
mais entrer dans un vrai dialogue constructif. Etre capable de reformuler
l’opinion de l’autre « et si tu penses que je suis incapable de telle ou
telle chose, me le dire cela ne va pas m’aider et de plus en telle occasion
j’en ai été capable » et ainsi petit à petit je vais mieux me positionner.
Je peux apprendre à formaliser
ma pensée en mettant des mots sur toutes mes actions, la vaisselle etc puis je
peux repenser à des situations où j’ai mal réagi en me distant « la
prochaine fois je.. ».
Lorsque j’entends une
conférence, est-ce qu’après je me dis je vais reformuler pour moi ce que cette
personne a dit. La plupart du temps j’entends mais suis incapable de le
ressortir. Faire plus attention et reformaliser dans mes mots ce que l’autre a
dit, ainsi je pourrai reformaliser ma pensée.
J’apprends à reformaliser ce
que quelqu’un me dit. Cela m’oblige à être attentif. Ensuite j’apprends à
reformaliser ma pensée et ensuite, je pourrai m’exprimer à bon escient.
Nous avons un potentiel de communication
bien meilleur que nous croyons. Il faut se dire « je vais apprendre à
mieux me positionner pour être moi-même sans me laisser envahir, envahir,
dominer, me laisser dominer et renoncer aux phrases « je n’ai pas ce don,
je ne suis pas un politicien », il faut travailler ces dons, s’entraîner à
écouter et reformaliser ce que je pense. Comment font les politiciens pour
malgré l’attaque, arriver à dire ce qu’ils pensent ? Cette affirmation
positive, je peux la développer. Apprendre des gens qui font du marketing par
téléphone.
Prendre d’abord conscience qu’à
tout moment il y a des pensées en moi et trier pour devenir plus moi-même.
Notre vie pourrait être
beaucoup plus belle et féconde si nous comprenions l’importance d’adhérer au
réel tel qu’il est.
Au lieu de voir un évènement
spécifique particulier, par exemple mon épouse me paraît énervé, je généralise,
dramatise, vois quelqu’un qui est toujours angoissé, préoccupé et même si cela
est une partie de la réalité, j’ai tendance à la généraliser. J’ai l’habitude
de projeter le passé sur le présent. Ce n’est plus mon mari, collègue, mon
épouse que je vois mais une image composite de tous ceux qui m’ont fait
souffrir selon moi.
Revenir au réel c’est voir les
évènements dans leur particularité, objectivité, c’est être capable de décrire
une réalité sans affects, projections, être dans le présent tel qu’il est,
revenir à l’ici et maintenant. La joie parfaite est à ce prix, adhérer au réel
tel qu’il est. Je ne plaque pas le mari, l’épouse, l’enfant parfait, l’idéal de
couple que j’ai, ne compare pas sans cesse la réalité de cet époux, enfant qui
vit avec moi avec l’idéal sinon je suis insatisfait et le fait payer, vis dans
des mondes parallèles.
Revenir au réel sans
dramatiser, ne pas comparer mes enfants qui ne sont que ceux qu’ils sont et non
pas les prodiges dans l’attention, les études que j’aimerais qu’ils soient.
Il y a deux sortes de réel,
d’abord le réel qui est la création de Dieu. Si nous entrions dans la
perception intuitive de cette création, nous y verrions une grande œuvre
d’amour, un amour qui aide à croître, rebondir, qui est toujours présent, un
état de sérénité, de joie totale en profondeur et un amour qui nous baigne.
Mais nous avons du mal à rester dans cet endroit profond, le monde nous ramène
au psychisme, la contradiction, la polémique, les rapports de force, un monde
d’injustice, d’humiliation et je passe beaucoup de temps dans ce monde qui
existe bien mais dont j’exagère l’importance et finis par faire ce que je reproche
aux autres.
Ma difficulté, c’est de quitter
ce monde psychique pour vivre dans ce monde profond d’amour. Tout moi est loin
d’être évangélisé, c’est un travail de chaque jour.
Le chemin consiste à voir plus
objectivement la réalité qui m’entoure et l’accepter telle qu’elle est, si je
dis oui à la colère de ma femme, les difficultés de mes adolescents, je vais
entrer dans la paix et voir comment agir efficacement étant donné la
personnalité de ceux qui m’entourent.
Nous pourrions être plus
heureux si nous ne combattions pas si souvent la réalité telle qu’elle
apparaît, aujourd’hui il pleut, il y a des embouteillages, ma femme m’a
quittée, il y a un décès. Le Seigneur va m’apprendre à réagir autrement, oui il
pleut, oui mon ami a quitté son corps physique, ma femme est partie. Qu’est que
j’en fais ? Je peux rouspéter, me sentir écrasée. Je peux être triste s’il
s’agit d’un deuil et la tristesse est juste. Ensuite je vais souvent chercher
des coupables, rentrer dans un psychisme compliqué mais le point de départ du
spirituel c’est accepter la réalité, après je peux me demander ce que je vais
faire.
Souvent on confond adhérer au
réel et subir passivement mais c’est le contraire, c’est parce que j’adhère,
accepte positivement que je peux agir, cela a eu lieu, je peux chercher des
causes, en tirer des leçons pour l’avenir mais je commence à dire oui à
l’évènement. Nier la réalité, l’évènement m’empêche d’agir.
Il faut rebondir à partir de
cette faille pour en faire un plus, c’est dur à entendre s’il s’agit d’une
maladie, d’un abandon mais Dieu m’aide à en faire un plus grand bien, c’est
pour cela que beaucoup de personnes qui aident les autres ont vécu et traversé
ces failles.
Première étape, je dis oui à
l’évènement parce que je sais que je ne peux revenir en arrière, la différence
entre nous, c’est la rapidité avec laquelle nous arrivons à dire oui, on peut
dire que c’est là le chemin spirituel, adhérer au réel le plus vite possible.
Une fois que j’ai dis oui à ma jalousie par exemple, ce n’est pas la justifier,
c’est la reconnaître, c’est accepter de travailler sur cette jalousie au lieu
de reprocher à mon amie de m’être infidèle, se demander est ce que je tiens
vraiment à cette amitié, alors je ferai des pas, me demander si je tiens à
cette amitié exclusive, alors je cheminerai. Je suis responsable de mon
cheminement vers quelque chose plus en harmonie avec mon être profond. Dans mon
être profond, il n’y a pas cette jalousie mais le besoin d’être totalement aimé
et plus je comprendrai que je suis totalement aimé par Dieu, que je baigne dans
ce bain d’amour, mieux je vivrai les évènements de la réalité. Tous ces
évènements peuvent être un apprentissage de l’amour véritable. Mon bonheur ne
dépend pas de telle ou telle personne mais de ce que je vis intérieurement et
profondément avec Dieu. Je comprendrai qu’aimer ne peut aller qu’avec la
liberté. Cela peut être un approfondissement extraordinaire de l’amour
véritable, un apprentissage de l’amour universel. Cette difficulté d’accepter
la liberté de l’autre me renvoie à Dieu qui accepte ma liberté par amour.
Je voie ma réalité, ma réaction
à la pluie, au vent qu’un autre, par exemple un agriculteur, peut voir tout
autrement. Je serai mal si sans cesse je vais comparer les évènements tels
qu’ils sont avec ce que j’aurais voulu qu’ils soient. Si je dis oui à cette
pluie, je vais conduire mieux, ce qui me ramène à l’humilité.
Ce n’est pas moi qui crée le
monde extérieur mais j’ai à m’en contenter. Pourquoi j’isole un élément du réel
au lieu de voir tous les éléments de la réalité, au lieu de me plaindre de la
pluie, me dire que je dois être de plus en plus présent à la route tout en
profitant de la musique, chauffage. Voir tous les éléments sans isoler la
partie que je n’aime pas et développer un scénario de victime au lieu d’être
dans l’adhésion au réel.
Seule l’adhésion au réel me
fait entrer dans le chemin spirituel. Si je n’apprends pas à dire oui aux
petits évènements de la vie, le temps etc. comment dire oui aux évènements
beaucoup plus importants ?
La pensée magique, c’est
s’imaginer que j’ai une force de la pensée qui crée le monde extérieur et je me
sens responsable de tout ce qui se passe comme l’enfant dont la mère tombe
malade et qui s’accuse mais ce n’est pas le cas, je dois dire oui à la réalité
objective.
Si je dis que je crois en Dieu
et refuse les petits évènements de la vie, quel témoignage je donne ! Je
me prends en flagrant délire d’interprétation, de projection chaque fois que je
vais dramatiser, exagérer. « Tu ne m’aimes pas, les américains sont
ceci.. » toutes ces généralisations parlent beaucoup plus de ma coloration
du réel que du réel.
Regarder combien notre vie
quotidienne serait meilleure si nous n’accumulions pas des griefs vis-à-vis de
nos proches.
Plus je vais accentuer son comportement
d’hier, plus je vais accentuer moi-même ce que je reproche, au lieu de voir
l’autre comme un enfant de Dieu qui est dans le moment dans un état de
fébrilité, d’angoisse, je vais l’identifier à cet état, lui reprocher ce qui va
l’amener à agir de façon correspondante.
L’autre a son propre psychisme
comme j’ai le mien. Suis-je en train de louer, d’être heureux ?
Je ne suis pas heureux qu’il
ait cet air de papier mâché, qu’il ait réagi de la sorte mais chaque fois qu’il
dit quelque chose qui m’irrite, je vais m’approfondir, je vais me développer et
apprendre à mieux connaître mon enfant de Dieu qui m’habite en profondeur et en
louant en face de sa réaction, je vais l’amener à mieux réagir, le plus
entraîne le plus, le moins entraîne le moins.
Accepter les évènements et les
autres tels qu’ils sont et non à travers un passé chargé. J’y arriverai pas à
pas en adhérant à cette journée telle qu’elle est sans projection sur l’avenir.
L’Esprit Saint nous donne une
capacité d’émerveillement, de légèreté, de gratuité. Même dans les conditions
les plus difficiles, il faut arriver à dire oui à ce qui est, dans cas de
suicide, l’amour de Dieu nous montre que la vie ne s’arrête jamais, que les
morts sont présents dans une autre réalité qui imprègne la notre et que tout
départ est l’occasion de développer nos sens spirituels, ouïe intérieure,
sensation intérieure.
Dans un scénario de victime, je
ne vais pas avancer, je vais m’aigrir en grossissant de tous ces problèmes que
je n’arrive pas à sortir, je deviens une victime persécuté qui devient
persécutrice pour les autres parce qu’elle voit tout en négatif.
De toute façon j’aurai à dire
oui un jour au départ de mon corps physique, ce qui se passe plus ou moins bien
mais la vieillesse, la maladie, la mort des proches sont un apprentissage pour
dire oui.
Il faut se ressourcer
physiquement, socialement et spirituellement en me baignant dans l’amour de
Dieu.
Quel est le réel de ma journée
d’aujourd’hui ? Je me suis réveillé fatigué, je décris la réalité sans la
dramatiser, cure de vitamines, prendre un temps de la journée pour me reposer.
Je réforme ma vision, mon vocabulaire, ce n’est pas un temps de chien, je
décris le vent, la température et prends du recul. Comment vais-je vivre ma
journée au mieux ? C’est un exercice quotidien. Il s’agit de ne plus
dramatiser la réalité qui m’entoure et je me souviens que la réalité ultime,
c’est que j’ai été fait par amour, quelques soient les conditions de ma venue
au monde, et pour l’amour vers la réalité du ciel où je serai totalement comblé
et aujourd’hui je suis un relais d’amour. En voyant cette réalité ultime, je
relativise tout car je vis une plénitude en profondeur. Rien de plus dur que
les séparations mais c’est une occasion de travailler sur mes réactions, est-ce
que je vais me laisser couler, entrer dans la lutte agressive ou aller plus
profondément dans cet endroit de moi où je sais que ma vie ne se réduit pas à
cette relation et sais que le bien de Dieu m’habite à chaque instant pour agir
le mieux possible. Est-ce que je vois chaque évènement comme une opportunité de
croître dans la bienveillance, la simplicité et l’autonomie.
Est-ce que je me rends compte
que je ne vois pas ma femme ou mon mari mais je vois ma façon de le voir. Si je
vois ma femme, mon mari d’une façon négative comment pourra-t-il ou elle
résister si quelqu’un d’autre le ou la voie de façon bien plus auréolée. J’ai à
travailler sur l’image que j’ai de toi.
Je ne peux te voir que comme
cela en focalisant sur tes défauts, en réagissant toujours aux mêmes choses
avec une vision rétrécie, négative et répétitive, c’est ce qui fait l’enfer
conjugal ou communautaire.
Je veux voir le monde tel qu’il
est, tel que Dieu le voit, il voit sans cesse sa création, l’enfant de Dieu en
chacun, il voit nos blessures mais avec
une vision totale et non une vision isolée. Bien des choses ne sont pas dans
l’ordre de la création divine, Dieu le voit mais pas comme un inquisiteur, il
connaît le potentiel de chacun et il a une confiance dans le temps et il fera
tout pour que chacun réalise son potentiel divin. Est-ce que c’est la façon
dont chacun de nous voit le réel.
J’y reviens tout le temps en
maugréant. Que faire pour qu’il m’aide à vivre mieux le présent, être plus à
l’écoute des autres et mieux aimer.
J’ai un passé où il y a eu
des blessures, où j’ai réagi aux
blessures, des moments heureux et de drames. Ce passé a eu lieu, croire qu’il
n’a aucune influence sur le présent est faux, j’ai un passé, je l’accepte et apprends
à l’intégrer pour le présent. Si il y a des zones de mon passé où j’ai eu mal,
j’accepter de les mettre en Dieu pour les intégrer.
Le poids du passé s’exprime par
des généralisations abusives, des réactions exagérées, des idées comme il faut
se méfier, ne pas s’impliquer dans relation sentimentale parce que je vais être
déçu. Il y a une partie de vraie dans cette attitude mais la généralité que
j’en fais va m’empêcher d’accueillir les cadeaux de Dieu.
J’ai des croyances générales, en
tire des conclusions abusives, vois le monde à travers un filtre, j’ai des
problèmes avec la hiérarchie…là mon passé parle, il faut me dégager de ces
idées abusives.
J’ai des réactions
disproportionnées par rapport à l’évènement. D’autres prennent du recul, rient
d’eux-mêmes et je n’y arrive pas.
Mon passé colorie le présent,
occulte et masque ma vision du réel et au lieu d’accueillir les cadeaux de la
vie, je suis dans la défensive ou l’attaque, me replie, bloque, fuis, durcis.
Certaines personnes pensent que
Dieu va tout faire et s’en remettent à lui sans rien faire, d’autres veulent
tout faire par eux-mêmes sans Dieu, il y a une troisième voie, « aide-toi
et le ciel t’aidera ». A chaque pas que je fais, Dieu m’aide à le faire.
Jésus demande « veux-tu guérir ? » ce qui montre que nous
pouvons bloquer l’action de Dieu par le doute. Va de l’avant. Foi, espérance,
charité. Je ne sais ce que sera mon avenir mais je peux favoriser l’action de
Dieu en étant dans la confiance de ceux qui savent que tout concourre à leur
bien.
Le Dr Savioli indique que la
dépression vient d’une vision négative du passé, présent à venir. Je revois mon
passé pour libérer ma confiance dans le présent et avoir foi en l’avenir.
Il ne s’agit ni de retourner de
façon obsessionnelle dans mon passé, en le regrettant comme une période idéale
ou le ressassant (j’aurais dû faire ceci ou cela, des études, raté ma vie
conjugale, si j’avais fait cela, il ne se serait pas suicidé).
On ne peut dire ce genre de
choses en cas de suicide, certaines personnes regrettent de ne pas être
intervenu pour un suicide, d’autres d’être trop intervenu.
Cela a eu lieu, le piège, c’est
de ressasser, chercher à trouver des coupables, si j’avais, si les médecins
avaient fait ceci ou cela...
Le problème, c’est que la
personne qui s’est suicidé avait une charge de son passé pas nettoyé et une
résistance à la vie, charge sur laquelle le malin a travaillé. Le malin obsède
sur un problème du passé et accuse pour pousser la personne vers le désespoir.
Ce n’est pas l’action de Dieu qui est bouleversé par nos souffrances humaines.
Avec le suicide, il y a un bouleversement mais en même temps une grande paix,
une onction de Dieu. Vivre le présent, c’est vivre le présent avec lui, pour
lui et s’entre aider dans la communion des saints.
S’entraider c’est pour
celui qui est parti par un suicide une fois qu’il aura vu toutes les
conséquences sur les proches qui vont se culpabiliser, les enfants, qu’il voie
ensuite l’action de Dieu qui aide à réparer en venant aider tout ceux qui
souffrent, contribuer à soulager leurs souffrances car de toutes blessures, de
tout mal Dieu peut faire un bien permettant de comprendre à travers une telle
action l’amour miséricordieux de Dieu au lieu de juger.
Quand on voit tel ou tel
déraper, s’adonner à l’alcool, faire des tentatives de suicide, aller dans un
hôpital psychiatrique, cela devrait nous rappeler le besoin de nettoyer notre
passé. Je saurai que j’y suis arrivé si il n’y a plus de coupables, ce qui ne
veut pas dire que mes parents n’aient pas eu telles paroles, actions qui m’ont
blessées. Je mets tout ce passé en lumière pour l’intégrer positivement et ne
plus avoir en moi une confiture qui attire les papillons de nuit et permet
l’action du malin au lieu d’intégrer le passé pour m’aider à discerner le mal
et aider les autres et alors le malin pourra moins travailler sur le
découragement et j’arriverai à me libérer du passé par une attitude positive et
confiante.
Comme dans le présent, je
colorie la réalité en négatif, je projette un futur négatif. C’est affreux, il
faut me réconcilier totalement avec mon passé pour voir le présent différemment
et envisager positivement l’avenir.
Il faut voir les conditions de
ma conception, le regard de mes parents sur moi, entre eux, frères et sœurs, je
vais présenter à Dieu tout cela et je pourrai m’en servir comme tremplin pour
le présent.
Signes d’un passé non résolu
Tous mes jugements critiques
des autres, par exemple si je rejette totalement l’église ou ne croit qu’à mon
église et ne vois pas qu’il y a complémentarité entre tous les mouvements,
intégristes, conciliaires mais aussi catholiques, protestants, orthodoxes et ne
comprends pas que Dieu est le Dieu de tous, est amour et que l’amour n’oblige
pas, ne force pas, ne manipule pas mais donne et nous indique le bon choix et
si nous faisons d’autres choix, nous donne une invitation nouvelle pour
construire l’avenir. Ces jugements prouvent un passé non résolu.
Une autre façon de voir si j’ai
un passé résolu est si aujourd’hui je suis en harmonie avec moi-même et m’aime
comme Dieu même voyant le trésor que Dieu a mis en moi, le mettant en acte pour
faire du bien, régulant mon emploi du temps avec des temps spirituels, de
détente, de travail. Suis-je un bon ami pour moi car mon premier prochain c’est
moi-même comme l’a dit St Augustin.
Une autre façon de voir si j’ai
un passé résolu est si je suis capable d’établir des contacts harmonieux avec
les autres sans être ni dans une confiance trop forte qui est déçue après, ni
dans une méfiance systématique mais agissant avec discernement et une confiance
raisonnée sans établir des rapports de force, sachant que chacun est composite,
que je peux avoir confiance dans l’enfant de lumière qui est en lui mais qu’il
a d’autres aspects et un passé plus ou moins résolu.
J’ai résolu mon passé si j’ai
compris l’amour de Dieu sans cesse en action, que Dieu a toujours été là, que
c’est moi qui ne suis pas toujours là et que c’est l’œuvre du malin de me faire
douter de cet amour en citant des exemples comme cette évènement où tout le
monde a prié pour une personne et elle est morte du cancer sans voir les effets
positifs de cette prière.
J’ai résolu mon passé si j’ai
confiance dans la vie parce que je ne suis pas bloqué par mes blessures mais
m’en sert comme tremplin et sais que toutes les erreurs que j’ai pu faire
enrichissent ma vie de tous les jours, m’aident à les comprendre.
Si on a des blessures et que
l’on en n’a pas conscience, on ne peut les présenter à Dieu et on les justifie.
Dieu est vulnérable, il se met entre nos mains et nous justifions avec son nom
nos jugements, notre rejet des autres, nos intolérances.
Ne voyant pas mon passé, je ne
me rends pas compte que je gêne l’action amoureuse de Dieu. En voyant mes
duretés, mes reproches, je prends conscience de mon passé. Si je fais de grands
sermons, je vais faire un mauvais témoignage. Quel témoignage allons-nous
donner à des personnes qui ont bien compris que le passé a un impact sur le
présent ? Quel témoignage donnons-nous si nous refusons de voir nos
lourdeurs ?
Aujourd’hui tout se met à jour,
la pédophilie, certaines façons d’abuser sexuellement d’une fonction de
pouvoir. En ne nettoyant pas l’origine de nos compulsions, nous gênons le
témoignage de l’amour de Dieu.
Je saurais que je l’ai fait
quand je n’y reviens plus, non pas parce que mon passé n’existerait pas mais je
l’ai mis totalement en lumière et l’ai accepté.
Tout concours au bien de ceux
qui aiment Dieu, toutes les blessures données ou reçues vont être transformé
dans une expérience de vie qui va me permettre d’être plus humble, de mieux
communiquer avec les autres et d’avancer.
L’avenir est dans une synthèse
entre psychologie, spiritualité et coaching qui permet de changer de façon
concrète la vie. Comprendre le passé, mettre en place une pédagogie dans le
présent et tout cela baigné dans l’amour de Dieu. Est-ce que j’ai compris qu’il
n’y a pas un seul de mes actes du passé que Dieu ne peut accueillir. L’image
d’une cheminée divine dans la quelle nous mettons tous les bois, les embûches
de notre quotidien, nos erreurs, mauvaise réactions etc. Je constate que j’ai
mal réagi, je me demande d’où cela vient, je me donne du temps pour changer mes
attitudes. Savoir répondre quand on m’attaque, dire les choses au lieu de les
contenir jusqu’à l’explosion. J’ai comme objectif d’aller vers les autres, de
prendre responsabilité pour mes choix, de me projeter dans l’avenir.
Remercier ses parents mais en
même temps avoir fait le tri pour ne pas répéter les mêmes scénarios, comme de
la dépression, tendances suicidaires, je le vois, l’analyse, en prends
conscience et j’en libère mes enfants.
Quelques évidences,
premièrement j’ai un passé, je n’ai pas à faire comme si tout avait été bien ou
tout avait été mauvais, je n’ai pas eu une enfance entièrement heureuse ou
entièrement malheureuse mais j’ai à faire le tri, ne pas justifier les erreurs
d’éducation, les voir sans rejeter mes parents. Pour eux-mêmes, par amour, je
vais me libérer de ces erreurs et garder ce qu'il faut pour une vie féconde.
J’ai un axe à découvrir et lorsque je serai dans cet axe je ferai du bien, je
serai un relais d’amour. Quand Dieu me parle, je peux l’entendre dans mon
intériorité lumineuse si je n’ai pas d’image fausse de Dieu, qui me dit je
t’aime mais encore faut-il que je l’entende. Lorsque je ne l’entends pas, Dieu
passe par des relais. Lorsque nous serons dans l’encielement, nous aurons tous
une action, une mission à accomplir pour comme dit Thérèse faire du bien sur la
terre, Dieu est heureux de faire du bien à travers nous. Par une parole, des
gestes, je ne vais plus continuer à dire on ne m’a jamais aimé, si je le dis,
c’est que je n’ai pas reçu les relais d’amour de Dieu. Ce relais, ce peut être
moi si je me suis réconcilié avec mon passé. Ainsi je vais comprendre les
réactions des autres parce que je les ai eu moi-même avec mon vilain petit
canard et la révélation du cygne va me donner une confiance totale en moi pour
agir dans le présent sachant recevoir les cadeaux de la vie tout en agissant
pour donner du bien. J’ai besoin à chaque moment de donner et de recevoir,
quelqu'un qui donnerait tout le temps sans recevoir se mettrait au dessus des
autres, qui recevrait tout le temps serait toujours en attente, dépendant des
autres. Soeur Emmanuelle disait "Seigneur Dieu, quand je vais mal, donne
moi quelqu'un à aimer".
Et voilà un des secrets du vrai
bonheur, je ne ressasse pas, ne rumine pas, n’ai pas ces retours obsessionnels,
je comprend que l’œuvre de Dieu est de m’aider à repartir sans cesse, "là
où tu en es aujourd’hui, que va tu faire ? », cela passe par des
choix chaque jour pour aimer son prochain. Au lieu d’en vouloir, d’entrer dans
des ruminations aigries, des culpabilisations qui ne servent à rien, je prends
mon téléphone et en donnant à quelqu’un d’autre je reçois l’amour de Dieu à
travers moi et au passage, l’amour de Dieu me guérit. Chaque fois que je donne
quelque chose, je reçois l'amour de Dieu. Différence entre l’enfer et le ciel
avec les fourchettes et les couteaux trop longs pour se servir soi-même.
Je me laisse aimer par Dieu et
prie « Seigneur, donne-moi des personnes à aimer ».
Quelles frustrations dans mon
passé font que je ne vois pas la vie comme une chance.
Nous pourrions le conjuguer, tu
as de la chance, etc.. Est-ce que je pense ? Beaucoup d’entre nous sommes
construits autour de l’idée que nous n’avons pas de chance, que nous sommes des
délaissés de la vie et il y a une partie vraie, c'est vrai aussi que j'ai ma
part dans tout cela mais est ce que je me rends compte qu'un des principaux
obstacles à la réussite de ma vie, c'est mon scénario de victime.
Lorsque l'on commémore
l'armistice, est ce que nous nous rendons compte de l'horreur de ce qu'ont pu
vivre nos ancêtres, parents, l'horreur de la guerre? Est ce que nous nous
rendons compte de ce qu'ont pu vivre les hommes dans les tranchées?
Epouvantable pour tous les sens, la vue, les corps déchiquetés, l’ouïe,
l’odorat, être dans l'incertitude totale. Certains se mutilaient pour échapper
aux tranchées.
Quand nous nous plaignions que
notre maison ou jardin est inondé de vivre des semaines entières dans l'eau et
la boue sans nouvelles des leurs et aussi lorsqu'ils revenaient blessés dans un
foyer où ils ne se retrouvaient pas forcément dans le foyer, le couple. Si j’ai
la chance d’être dans un pays qui est en paix depuis longtemps c’est grâce au
sacrifice de ceux qui m’ont précédé.
J'ai de la chance, je ne suis
pas dans un pays en guerre, dans une cellule de prison. Je ne peux pas gâcher
ma vie comme cela et continuer. Je devrais voir tous les cadeaux de ma vie et
soulager certaines souffrances autour de moi parce que je suis rempli de la
joie de voir tous ces cadeaux.
Dans les moyens d’être mieux
aujourd’hui, il y en a un, se rendre compte de tout ce que l’on a au lieu de ce
que l’on a pas. C’est vrai que je suis seul mais beaucoup de gens souffrent
d’être en couple. C'est vrai que j'ai mes blessures, manques mais si j'ai comme
étalon ce qu'ont vécu d'autres, alors je vais trouver que j'ai beaucoup de
chance. Je suis riche même si j’ai peu, suis au smig, par rapport à certaines
conditions de vie. Alors je vais vivre mieux, entrer dans une âme de pauvre. Le
pauvre c’est celui qui voit ce qu’il a, le riche veut toujours plus.
Changer notre regard sur le
passé pour changer notre regard sur le présent et l’avenir. Je serais que j’ai
changé ce regard si je reconnais que j’ai de la chance. Bien sûr tout de suite
vient ce qui ne va pas, mes problèmes physiques, chômage, divorce. Je dis j’ai
un problème mais dire rarement je cherche la solution.
Quand on est politicien, on
prend des risques. Il va falloir lorsqu’il y a eu une campagne de presse contre
moi que je ne reste pas enfermé dans ces accusations, que je fasse le tri. Je
ne peux laisser une partie de mon passé contaminer mon présent, il faut mettre
en ordre, relativiser et faire de nouveaux choix.
Je me plains du temps, du
manque d’argent, d’amour dans mon foyer. Mais j’ai quand même des
préoccupations de riche. Certaines de mes rouspétances ou frustrations sont
assez dérisoires. Voir ce que l’on a plutôt que ce que l’on n'a pas, conditions
dans lesquelles je suis et qui vont être source de louanges pour nos ancêtres
au cours des guerres et dans leurs luttes quotidiennes de même que si je fais
des efforts pour l’environnement, mes enfants en profiteront. Etre obligé de
faire l’inverse des valeurs que nous avons comme dans ce Noël dans les
tranchées.
Dans l‘au-delà, pour tous ces
jeunes qui sont morts dans les tranchées et n’ont pas vécu ce qu’ils voulaient
vivre sur terre, cela leur a été rendu et ils contribuent à la réconciliation.
Président de couleur aux USA,
pape polonais puis allemand, tout cela est signe de réconciliation. Il faut
rentrer dans la reconnaissance, le merci. Plus je serai dans le merci,
l’émerveillement, plus je vais permettre à Dieu de me donner les cadeaux de la
vie qu’il veut me donner. C’est mon ingratitude, mes aigreurs qui vont être le
principal obstacle aux cadeaux que Dieu veut me donner.
Si nous sommes dans
l’ingratitude, nous serons malheureux et donc nous en voudrons à Dieu et aux
autres. Je ne peux pas en rester là. Certaines personnes comme sœur Emmanuel ou
le chanteur aveugle Guy Montagnier sont des ambassadeurs de la joie divine. Est-ce
que je me réjouis de voir, d’entendre, d’avoir un corps qui peut donner ou
recevoir des caresses ?
Se réjouir de tout ce que j’ai
et reconstruire ma vie à partir de la louange. J’ai perdu mon travail mais j’ai
peut-être un conjoint qui m’aime et ne veux pas gâcher sa vie ou celle de mes
enfants par des rouspétances. Je suis responsable de mes réactions passées et
présentes en voyant que d’autres dans les mêmes situations ont réagi
différemment, pas pour m’en vouloir mais pour prendre conscience.
Quelqu’un me dit « je vais
droit dans le mur » mais si il y a un mur, pourquoi ne pas le contourner
comme si il y avait une partie en moi qui désirer rentrer dedans.
Retrouver ainsi la confiance,
redevenir un petit enfant c’est retrouver la confiance dans la vie, en Dieu et
savoir que Dieu va faire un bien des évènements. Dire j’ai de la chance ne veut
pas dire que je n’ai pas eu de difficultés dans la vie ou que je n’en aurais
pas mais j’ai conscience de la richesse qui est en moi, que ma vie est enrichie
lorsque je donne, que je peux être un relais d’amour pour les autres comme les
autres peuvent être un relais d’amour pour moi. Dieu a mis son amour en moi,
j’ai reçu quelque chose de l’amour de Dieu, qu’en ai-je fait ? Seigneur
donne-moi quelqu’un à aimer.
Je peux faire des erreurs et je
vais changer avec Dieu ce que je dois changer mais je vais trouver ma joie dans
un service concret, c’est la façon dont je visionne ma vie qui va en faire la
beauté, la fécondité.
Au lieu de passer mon temps à
me plaindre, à dire que personne n’a souffert comme moi, à dire des phrases
comme « tu ne peux pas me comprendre » en prenant un plaisir
inconscient à être la victime, le plus souffrant, je vais réapprendre la joie
du bonheur. Nous sommes sur terre pour apprendre le bonheur. Le purgatoire,
c'est de terminer cet apprentissage pour muscler nos muscles du bonheur. Nous
sommes extrêmement forts pour noircir notre vie et empêcher l'action de Dieu en
cherchant des coupables. J'ai de la chance ne veut pas dire je n'ai que de la chance
mais c'est en réapprenant à voir cette chance jour après jour que ma vie va
devenir de plus en plus belle.
Le bonheur, ce n’est pas faire
n’importe quoi, être centré sur son ego, c’est être heureux de ce que Dieu a
mis en nous et le donner aux autres en les servant. Le chauffeur de taxi qui au
lieu de rouspéter va être simplement souriant, calme avec un mot gentil etc..
quelque soit le métier que j'ai, c'est en voyant le service qui est derrière
que je vais trouver de la joie et si ce n'est pas le cas, je vais faire de mon
mieux en planifiant un changement sur 2 ou 3 ans et si je suis retraité,
invalide, je vais me dire qu'est ce que je peux faire de ma vie pour servir les
autres.
J’ai de la chance, cette phrase
va finir par m’imprégner. J’ai de la chance d’être en vie et serai toujours en
vie après ma mort, continuerai à évoluer, j’ai de la chance d’être aimé par
Dieu, d’être en paix et me réjouis de ce que je reçois comme cadeaux de la vie.
Au lieu de dire je vais dans le
mur, suis au fond du trou, que je voie qu’au fond du trou, il y a un trésor. Je
peux voir chaque évènement sous une lumière différente.
Nous ne pouvons pas nous
comparer parce que nos conditions de vie et hérédités sont très différentes
mais nous pouvons cesser de ruminer, « si j’avais fait tel choix, cela
aurait été beaucoup mieux », stop, tu n’en sais rien.
On a des témoignages après un
accident de voiture, la perte d’êtres chers de gens qui aident d’autres à
traverser les épreuves.
Veux-tu être un éveilleur,
accompagnateur ou un rouspétant, frustré qui est lourd pour les siens ?
Une dépression se prépare bien
avant le déclenchement. Il y a des tendances soucieuses, angoissées des parents
mais ma part de responsabilité, c’est de fortifier un moi qui sait faire le
tri. Le combat spirituel, cela va être voir ce que je reçois chaque jour de la
vie, de Dieu et ne pas me laisser à aller à rêvasser, se dire stop, je
redécouvre les cadeaux de la vie, j’ai de la chance et laisser cette phrase me
retravailler pour voir où et combien j’ai de la chance.
Il n’est jamais trop tard pour
avoir de la chance, le meilleur est devant moi et ne pas dire c’était si bien
quand j’étais jeune, reconnu dans mon travail, quand elle était vivante. As-tu
bien vu qu’aujourd’hui, les évènements de ton passé peuvent te faire entrer
dans un endroit de joie profonde et lumineuse, en pleurant sans rumination sur
les évènements. Si tu as fait cela, ce chemin de renaissance, tu pourras dire
j’ai de la chance. Mon corps est fatigué mais j’ai acquis une paix intérieure,
je sais que la vie ne s’arrête jamais et j’irai vers la joie totale, la paix
parfaite, la complémentarité, le développement de mes dons, je ne vais pas
vivre cela que dans mon corps physique, je vais nettoyer tout un tas de fausses
croyances, nous avons été créé pour la joie et l’amour et le purgatoire va être
la guérison des blessures qui nous empêchent de vivre ce bonheur.
Le ciel implique de l’action,
de finir de développer nos dons, que nous serons des serviteurs pour aider tout
le monde à monter au ciel comme le fait la petite Thérèse. Il y a une musique
céleste, des odeurs extrêmes, je vais vivre une plénitude des sens spirituels,
une nature transfigurée et le loup sera avec l’agneau et l’agneau qui est en
moi va pouvoir trouver sa plénitude en Dieu.
Les contes parlent de nous.
« Tous les personnages
d'un rêve sont des parties de nous » a dit Jung. Ainsi les parties qui
nous persécutent, nous font du mal sont en nous et doivent être rééquilibrées.
De même tous les personnages d'un conte de fée. Au lieu de nous dire que les
autres comme les ogres nous bouffent, on peut se demander si une partie de nous
ne nous bouffe pas. On a peur d'une araignée qui tisse sa toile et évoque une
mère ou grand-mère envahissante. C’est plus facile de projeter sur l’extérieur
que de voir ces parties en nous.
Les contes de fées nous disent
que nous sommes des princes et des princesses en profondeur, les enfants d’un
roi qui est Dieu et qui nous rappelle un itinéraire de retour vers le bien aimé
que l'on va retrouver en Dieu.
Pour retrouver notre nature de
prince ou princesse, il va falloir un nettoyage, nettoyage du paraître
("miroir, miroir, suis-je la plus belle ? »).
En fait, cette fausse reine qui
se regarde dans le miroir, c’est moi lorsque je me mets trop en avant, me
regarde moi-même, c’est le fait de revenir sans cesse sur moi et d’interpréter
tout ce que me disent les autres en fonction de moi. Je passe mon temps à me
juger, me dévalorise en me comparant à d’autres, d’où la jalousie. J’aurais moins
de jalousie si je me sentais plus aimé par Dieu, si je ne m’interrogeais pas
comme Blanche Neige qui se contente de garder l’espoir "un jour mon prince
viendra.. ». La rencontre totale avec Dieu, mon prince, va venir lorsque
j’accèderai à ma profondeur. Ai-je fini de me regarder dans un miroir en
maugréant, passant beaucoup de temps.
La jalousie peut mener au
meurtre comme dans Blanche Neige. Si on va au fond de nos hargnes, nous
pourrions être des meurtriers mais la mort n’est qu’un passage et Blanche Neige
renaît grâce au baiser d’amour de Dieu ou du prince.
Les contes nous disent que nous
avons tout un itinéraire pour le déployer dans l’éternité (et ils vécurent
heureux et eurent beaucoup d’enfants). Ils nous disent aussi que c’est la synthèse
entre la partie masculine et féminine qui nous permet de devenir beaucoup plus
fécond.
Quand je rencontre mon prince,
Dieu, je suis unifié et suis fécond. Je suis invité à être fécond dans la vie
concrète, dans mon métier quand je suis vraiment moi-même.
Si mon conjoint est parti,
meurt, il y a le baiser du prince, Dieu.
Les contes marchent suivant un
principe plus moins plus. La mère est remplacée par une marâtre. A l'origine,
c'est le même parent mais qui a deux côtés, un bon l'autre moins bon.
Il faut faire le tri pour
accéder au prince et à la princesse qui nous habite intérieurement et va faire
de nous un roi, il faut faire le tri dans l’apport de l’éducation.
Le début et la fin sont bien,
au milieu, c’est plus compliqué, il y a des loups, des ogres, il y a des loups
et des ogres en nous et autour de nous, des gens qui ont une emprise sur nous
et nous ont empêché de croître.
Dans les contes, nous sommes
définis comme des petits, le petit chaperon rouge, le petit en nous, l’enfant
de Dieu doit faire face à l’extérieur et l’intérieur à des dangers, le danger
de la séduction par le loup comme dans maman biquette qui sait discerner le
loup qui se transforme avec de la farine mais pas les petits. Savons-nous
reconnaître notre partie loup et les loups autour de nous, écouter la sagesse
de ceux qui savent les discerner.
On peut se reconnaître dans la
chèvre de M. Seguin qui a envie de liberté mais ne mesure pas les conséquences
et M. Seguin qui croit bon de ligoter la chèvre mais Dieu nous laisse notre liberté.
Equilibre entre la vie, l'aventure et la sagesse comme dans le livre de la
jungle avec Baloo qui pousse Mowgli a faire des bêtises et Bagheera, la sagesse
et à la fin Mowgli rentre dans le monde des hommes et Baloo et Bagheera partent
bras dessus bras dessous, unifiés en Mowgli.
Il y a beaucoup de niveaux de
compréhension mais au moins un niveau psychologique et un niveau spirituel.
Il s’agit de parties de nous,
la découverte par la bête qu’elle est un prince, par le vilain petit canard
qu’il est un cygne. Un jour mon prince viendra et déjà il est là ce qui me
donne une joie profonde et la fécondité. « Ils vécurent heureux et eurent
beaucoup d’enfants ».
Il y a en moins des loups, une
soif de paraître (la reine), la peur du ridicule comme Anastasie dans
Cendrillon.
Je vais me construire
différemment si je crois être un cygne ou un vilain petit canard bien que
ultimement, le fait de croire être un petit canard peut me donner l'humilité.
Barbe Bleue. La princesse est
libérée par ses frères mais elle a été voir quelque part où elle aurait mieux
fait de ne pas regarder. Barbe Bleu m’empêche de regarder le passé ce qui n’est
pas bien mais il y a un danger à farfouiller brutalement dans le passé, ce qui
est le risque de certaines formes d’introspection. Je vois ce que je n’étais
pas prêt à voir ou entendre.
De même pour les gens qui vont
rechercher dans les vies intérieures sans que cela prouve que ce soit eux qui
aient vécu ces vies. Ou qui découvrent des monstruosités dans leur passé et
sont tellement surpris que la clé tombe dans le sang et ce sang ne se lave pas
car il y a quelque chose de mon passé que je n’arrive pas à affronter.
Devant une forme de curiosité
malsaine, non accompagnée, à contre-temps, je vais aller dans des zones
beaucoup plus obscures et la seule façon de nettoyer cette clé, c’est le sang
de Jésus. Ainsi des pratiques ésotériques, parapsychologiques sont attirantes
mais c'est comme pour la chèvre de Monsieur Seguin et à un moment donné je
sombre. Des gens sont envahis par ce qu’ils croient être leurs vies antérieures
et n’ont pas un moi suffisamment constuit pour y faire face. C’est déjà
difficile avec une seule vie de se construire mais avec plusieurs vies, cela va
faire un mélange beaucoup plus difficile à gérer. Si vraiment j'avais besoin de
tout cela, Dieu me l'aurait donné et je n’aurais pas besoin d’aller chercher
ces vies. De plus croire aux vies intérieures va à l'encontre du baiser du
prince qui est venu pour me libérer définitivement car le sang du Christ m'a
sauvé.
Les rêves comme les contes pour
ne pas nous traumatiser trop nous parlent de gentils et méchants au lieu de
nous dire que tout cela nous habite. Lorsque l’on voit tout cela en nous, on
renonce au perfectionnisme et devient plus humble.
Peau d’âne que son père cherche
à séduire porte une peau d’âne pour fuir. De même on a des pères ou mères qui
rejettent leur conjoint et détournent leur amour vers leur enfant.
Peau d’âne fuit, nous avons à
quitter nos parents envahissants, prendre une distance où l’on va se reconstruire
pour les retrouver une fois reconstruit dans l’autonomie. Certains d’entre nous
grossissent ou deviennent moins désirables pour fuir le désir incestueux. A
l’inverse, certaines femmes montrent leurs seins et bas du ventre et crient au
viol quand les hommes s’approchent pour les séduire.
Mais le prince va voir au-delà
de la peau d’âne une princesse de même il va voir dans Blanche Neige au-delà
des 7 petits nains la princesse comme la belle voit au-delà de la bête un
prince.
Chaque animal a sa partie
lumineuse et sa partie ombre, il faut inverser la partie ombre en lumineuse et
c’est Dieu qui va le faire. On peut être un mouton qui se fait tondre ou un
mouton qui donne sa laine aux autres.
Le travail de discernement
consiste à transformer les parties animales comme le fait Mowgli ou Pinnochio
qui est d’abord une marionnette qui a une conscience qui cherche à le mener du
bon chemin mais fait des bêtises qui risquent de le transformer en âne. Pour
devenir un petit garçon, il va faire un acte héroïque en sauvant Gepetto. Il y
a en moi l’automate, le conditionné et la présence de Dieu et la lumière des
enfants qui entrent dans la ronde des enfants de Dieu.
Ils vécurent heureux ayant
unifié leurs différentes parties, d’où la fécondité : et ils eurent beaucoup
d’enfants.
La poule aux œufs d’or, nous
avons des œufs d’or quand nous sommes dans une innocence encadrée par Dieu mais
la curiosité pousse le propriétaire à tuer la poule pour découvrir d’où
viennent les œufs d’or. Il y a une façon de chercher à découvrir au lieu de
recevoir les cadeaux de la vie. La curiosité doit être progressive et non
violente. Les contes de fée nous parle de qui nous sommes vraiment à
l’intérieur, des animaux qui risquent d’autant plus de nous manger que nous ne
les avons pas identifiés, comme l’orgueil, comme quand je me laisse envahir et
envahi à mon tour d’autres personnes. En quittant tout cela, je vais retrouver
le prince et il y aura des œufs d’or, beaucoup d’enfants.
Les 3 petits cochons, c’est la maison
sur laquelle je construis ma vie, une maison en roc qui me protégera du malin
et des tentations mais aussi de tous les autres dont certains de ma famille
lorsqu’ils veulent me bouffer et m’empêcher de réaliser ma vocation.
La princesse et le petit pois,
souvent je vais chercher loin ce que j’ai à trouver en moi. Le prince se
lamente de ne rien trouver et va très loin mais revient bredouille, n’a pas
trouvé sa princesse or sa princesse était arrivée la veille de son départ sous
la pluie, dégoulinant, demandant l’asile de ses parents et il ne l’avait pas
reconnu.
Lorsqu’il revient à lui, ses
yeux s’ouvrent et la dégoulinante était acceptée par ses parents et il va
découvrir que c’est une princesse par son extrême sensibilité. Il s’agit de
rappeler que le petit prince que nous sommes est très sensible. Donc on met des
matelas sur son lit et un petit pois qui l’empêche de dormir. La bonne lecture
de ce conte c’est que je suis beaucoup plus sensible et vulnérable que je ne
crois et ai besoin du bon berger, de la sagesse de Monsieur Seguin, Bagheera.
Et surtout, ce que dit ce conte c’est que je vais chercher au loin, à
l’extérieur ce que je dois trouver en moi. Ce n’est pas parce que je vais
rencontrer telle personne ou situation mais c’est en moi que je vais découvrir
la source de la joie.
Me comprenant mieux, je
comprendrai mieux les autres, ce sera le départ de la vrai charité, j’ai
tendance à faire à autrui ce que je me fais moi-même, rapport de domination
etc.. Je m’oppose aux autres parce que je n’ai pas compris qui je suis.
D’abord l’apparence, fashion
victim, partie où la société de consommation a tendance à me mettre qui n’est
pas moi et ne respecte pas mon originalité.
Ma personnalité se construit
dans mes relations avec les autres, selon l’AT, nous avons 7 personnages qui
favorisent ou parasitent mes relations avec les autres, le parent normatif,
nourricier (importance de recevoir l’amour de Dieu pour développer le parent
nourricier qui doit être plus fort que le parent normatif), l’adulte (je suis
libre de dire oui ou non, je ne peux dire vraiment oui que si je peux dire
non), l’enfant soumis qui ne prend pas d’initiatives, l’enfant rebelle (trop de
soumis ou trop de rebelle sont à l’origine de bien des problèmes).
Enfin le potentiel de vie,
l’enfant libre, créateur ou spontané, émotions, sensations, corps important à
retrouver car c’est cela qui me donne envie de vivre. L’adulte doit équilibrer
le normatif, le nourricier et l’enfant libre etc..
Cette harmonisation va
m’alléger.
Puis, il y a l’enfant de
lumière, l’endroit où l’amour et la sagesse divine me construisent, endroit qui
va me permettre de devenir de plus en plus moi-même et mettre de l’ordre dans
ma personnalité.
D’abord je suis quelqu’un de
totalement aimé par Dieu. Dieu m’aime comme le soleil qui va me faire sortir le
meilleur de moi-même, à cet endroit là, il y a une adhésion parfaite entre le
désir de Dieu et mon désir, la volonté de Dieu est uni à ma volonté profonde,
Dieu ne m’impose pas quelque chose que je ne voudrais pas mais me révèle mon
choix profond. Je suis un enfant de Dieu totalement aimé par lui et à partir de
cet endroit profond je fais du bien autour de moi.
Je ne suis pas ce que je crois,
celui qui fuit, qui est dur, autoritaire, qui se laisse marcher dessus, qui se
maquille, qui a mauvais caractère, je suis quelqu’un d’autre et en découvrant
qui je suis-je vais pouvoir mettre de l’ordre dans tout ce que je dis
précédemment.
La façade, ce que nous
présentons aux autres pour nous faire aimer et ce qu’il y a derrière le masque.
Derrière, il y a la personnalité psychologique, les 7 personnages. Souvent nous
ne sommes pas construit dans l’axe de ce que nous sommes en profondeur car
l’éducation n’est pas conforme à notre être profond et nous sommes mal dans
notre peau.
L’œuvre de Dieu va me permettre
de retrouver qui je suis vraiment et me permettre de faire le tri entre ce qui
va dans le sens de notre être intérieur et ce qui ne l’est pas.
Je ne dirai plus où est Dieu,
c’est mon niveau psychologique qui m’empêche de voir la poupée centrale. Il
faut entrer en soi même par l’approfondissement, la prière, l’utilisation de
tous les évènements de ma vie qui créent des fractures dans ma carapace et qui
sont l’occasion d’éveil de notre être profond.
La perte de quelque chose
auquel on croyait, deuil, perte de travail permettent de rebondir sur être
profond enfin révélé.
Comment se connaître
soi-même ? Difficile sans aide ou formation. Besoin de guide spirituel,
même si je comprends certaines choses, je le les incarne pas. C’est bien de
lire des livres, pendant 2 ou 3 ans je relisais des livres quotidiennement, pas
trop intellectuellement pour les appliquer (livre « la vie combat ou
cadeau »). A quel niveau je suis touché, superficiel, psychique ou cœur profond.
L’habitude d’écouter avec son
cœur profond, l’envie d’évoluer va me permettre de changer et c’est la mise en
pratique qui va tout changer. C’est pour cela que l’on peut transformer ses
défauts en qualités, personnes qui ruminent et font des boulettes peuvent faire
des boulettes de vie, laisser remonter toutes les couches de moi-même, les
évangéliser comme disait Simone Paco.
Sermon que l’on écoute, c’était
bien ou je l’ai reçu dans mon cœur profond même si les paroles du prêtre ne me
conviennent pas mais je reçois au-delà de ce que j’ai écouté et le mets dans la
bonne terre où cela porte du fruit.
Il y a 6 niveaux de profondeur
dans les poupées russes mais nous nous connaissons mal et nous identifions au
paraître, à des jeux psychologiques. La vérité est au fond du puit, toute
l’œuvre de Dieu va être de nous vers descendre vers notre être profond, vers la
poupée centrale qui est heureuse, constructive, qui ne joue pas des rôles, sait
ce qui est bien pour nous. Si j’ai rencontré cette source dont parle Jésus, c’est
que j’ai été au fond de moi-même. Quand Jésus parle des sources d’eau vive
jaillissant des profondeurs de notre sein, si j’ai ressenti cela, je ne
tomberai plus dans la dépression car je laisserai cette source alimenter chaque
partie de moi.
C’est la même chose avec une
maison. L’intimité dans une maison, c’est l’endroit où je vais aimer, prier, et
me nettoyer. De même, chaque jour je dois aimer, avoir relation de cœur à cœur
avec Dieu et me nettoyer psychiquement en sortant mes poubelles, en me fixant
des objectifs. Il y a aussi l’air conditionné, pollué par les rouspétances et
l’air de l’Esprit Saint.
Dans quel lieu je vais être
moi-même, sans duretés ? Cela devrait être les relations conjugales. Il
faut retravailler cet endroit d’intimité avec Dieu, endroit qui se manifeste
par des gestes et des paroles dans la vie conjugale.
Est-ce que je connais vraiment
cet endroit d’intimité profonde avec Dieu et les autres où je suis moi-même
sans fard et où je sais me défendre sans agressivité. Cela correspond à une
forme de protection nécessaire pour ne pas entrer dans des jeux de pouvoir, où
je peux dire des choses mais avec amour.
Se rappeler chaque jour la
source qui coule en moi, je suis un enfant de Dieu plein de la vie et de l’amour
de Dieu, je le reçois et j’en fais profiter autour de moi. Je m’identifie à cet
enfant de Dieu tout en sachant qu’il y a aussi le vilain petit canard qui n’est
pas moi-même. Plus je me rappelle cet enfant de Dieu en moi, plus je vais bien
rentrer en relation avec les autres, mettre de l’ordre dans ma personnalité
déformée, aligner ma personnalité, ma façade avec mon être profond. C’est la
réalisation d’une vie mais il faut y aspirer.
Beaucoup de personnes pensent
que vieillir est terrible mais si j’ai touché la source je vais beaucoup mieux
vieillir et l’on peut parler de beau vieillard qui garde la jeunesse
intérieure.
Découvrir sa vraie identité
sous le regard de Dieu, pas celui de mes parents ou amis. Nous revenons sans
cesse au vilain petit canard, une image dévalorisée de nous, par habitude,
conditionnement au lieu de nous laisser rentrer dans la découverte de « Tu
es mon enfant bien aimé, en toi j’ai mis toute ma joie », de cet endroit
où l’Esprit Saint donne tous ses dons, où se trouve a mon chemin, la source de
vie, l’être, la paix totale et l’amour Agape qui reçoit, respecte, qui donne
une place pour tout le monde.
Il y a quelque chose à changer
parce que nous regrettons de ne pas nous poser clairement, nous ne sommes pas
satisfait de la vie mais ce n’est pas la vie que je n’aime pas mais la vie
psychique. « Qui veut sauver sa vie (psychique) perd sa vie (spirituelle,
intérieure, claire, légère) », où je sais ce que je veux et où mon désir
est celui de Dieu.
Qu’est ce que je fais
concrètement chaque jour pour me rappeler ma vraie identité ?
Comment faire pour se rappeler
que nous sommes enfants de Dieu, que Dieu est notre père et mère ? C’est
parce que je n’ai pas fait ce cheminement intérieur que je ne sens pas Dieu.
Pourquoi ? Parce que je ne
suis pas descendu suffisamment intérieurement. Si j’avais vraiment touché mon
intériorité, je serai dans un amour encore plus grand que celui pour mes
parents ou mes enfants qui ont leurs défauts pour celui qui n’a pas de défaut
mais qui est vulnérable.
Ai-je rencontré Dieu en tant
que Père, en tant qu’adulte qui apprend à dire oui et non et comme le tout
petit qui me touche qui est fragile ? Si j’ai rencontré toutes ces
dimensions de Dieu et non le persécuteur auquel je crache à la figure, comment
je ne serais pas inondé d’amour en lui parlant chaque jour ?
Avant toute action, je vais
prendre mon énergie à cette source. Si c’est le cas, je vais incarné à ma façon
un peu de Dieu chaque jour autour de moi. Cela suppose que chaque jour, je me
ressource dans mon identité véritable ce qui va donner du sens à toutes mes
actions.
Je vais être bien dans ma peau,
porter la vie, ne plus être en rapport de forces, de jalousie seulement si je
sais qui je suis. Je suis d’abord l’enfant de Dieu. L’enfant de Dieu va choisir
les ingrédients pour faire sa maison venant de ses parents et autres et non
l'inverse.
Comment mieux connaître
Dieu ? Tout ce que j’aime le plus chez les autres pointe en direction de
Dieu, tout ce dont j’ai rêvé pointe en direction de Dieu. Si moi qui n’ai pas
eu de père, de mère suis touché un jour parce que je vois un papa qui aime son
enfant, une maman qui se sacrifie, je découvre quelque chose de Dieu et son
visage. C’est ainsi qu’en voyant toutes les qualités autour de moi dont les
miennes, je découvre l’amour de Dieu.
La première fois que j’ai été
papa, j’ai senti un amour débordant pour mon enfant, je me suis dit comment
cela se fait alors que je n’ai pas reçu cet amour que je le ressens? C’est
ainsi que j’ai découvert Dieu papa. De même en expérimentant une séparation
douloureuse, je sentais de la rancune et une autre partie en moi qui disait à
l’autre sois libre, j’accepte ton choix et je me suis demandé d’où cela vient
cela. C’est ainsi que j’ai découvert Dieu qui respecte la liberté de l’homme.
Quand on l’a vécu dans sa
chair, on ne l’oublie pas parce que c’est gravé. Je sais que je suis enfant de
Dieu parce que je l’ai découvert au meilleur de moi-même dans ma vie, j’ai
senti mon vilain petit canard et en même temps un endroit divin qui m’incitait
à une autre attitude.
La rencontre avec Dieu doit
être fondé sur un vécu aux moments les plus délicats de notre vie en plus de la
Bible, un vécu qui me fait découvrir tout ce qui est en Dieu.
Cela vaut la peine
d’approfondir tout cela, on peut dire vous êtes croyant, moi je ne crois pas
mais tout cela c’est des mots, nous avons tous un vécu. Lors d’un deuil, on
passe par les différentes phases mais cela peut déboucher sur une lumière
magnifique, une clarté intérieure. Nous sommes responsables de prendre appui
sur tous les éléments de notre vie pour aller vers cette profondeur lumineuse
où nous sommes déconditionnés de toutes les lourdeurs terrestres, pas pour les
fuir mais pour mieux les aborder.
Je suis ce cygne, ce petit
enfant de Dieu, tout ce que je recherche à l’extérieur, je l’ai à l’intérieur,
c’est pourquoi je sais être seul, dans la nature qui donne mais ne prend pas et
me ressource, me fait prendre des bains d'amour.
Chaque jour je me rappelle je
suis enfant de Dieu, totalement aimé par lui, ressourcé par lui à chaque
instant, je reçois son amour et le déverse autour de moi dans mes activités
quotidiennes, mon travail et ainsi il n’y a pas des métiers en soi mieux que
d'autre, ce qui compte, ce n'est pas la méritocratie mais l'amourocratie. Dans
mon intériorité lumineuse, je verrai les êtres autrement que dans leurs
qualités extérieures mais tel que Dieu les voit.
Une vie de travail avec compétition,
trajets fatigants, appels sur portable, emails, comment trouver la paix dans un
monde exigeant, bruyant ? Le stress risque d’être la porte ouverte à des
maladies selon les médecins. Les psychologues nous disent que sous stress nous
allons tous dysfonctionner. A la Nasa pour envoyer des astronautes en orbite,
on s’est aperçu que comment gérer le stress était très important.
Comment arriver à se calmer
quand on est énervé ? Nous avons tous à trouver comment prendre des
moments de repos, de relaxation, méditation, prière tout au long de nos
journées comme des sas de décompression. Plus j’ai à agir, plus j’ai à mettre
des contre-feux périodiques où je rentre dans mon être profond. Si je le fais
depuis longtemps, cela va se mettre en place facilement.
Savoir s’asseoir dans le métro
et se calmer intérieurement. Chacun doit trouver les moyens physiques,
relationnels, psychologiques et spirituels pour retrouver le calme. Un petit
oiseau se pose dans une tranchée pendant la guerre et on en fait un bien. En
prison, on peut voir un peu de ciel bleu.
Les émotions de base, peur,
colère, tristesse, joie peuvent s’équilibrer. Souvent, la peur qui me fait
rester dans une situation où je ne devrais pas rester parce qu’elle est
stérilisante, il faut oser le changement et je peux utiliser une autre émotion,
mes colères en osant le changement.
De même, le stress peut être
réconcilié par le repos, des moments de silence où je retrouve la joie et la
paix.
L’humilité est de reconnaître
que si nous n’avons pas des temps de ressourcement physiques, psychologiques et
spirituels, nous allons dysfonctionner
Les personnes sensibles ont
tendance sous stress à perdre leurs moyens, se dévaloriser, avoir l’impression
qu’on ne les aime pas, somatiser. Elles doivent apprendre le recul, à
dédramatiser, rassurer leurs peurs, à se parler positivement, se donner à soi
même les gestes et paroles d’amour qu’autrui ne peut donner. La personne
sensible a besoin de se ressourcer avec d’autres en complicité et doit
apprendre après à être seule.
Les entrepreneurs vont avoir
tendance à manipuler tout le monde et la réponse est qu’ils comprennent qu’ils
prennent trop de place et qu’ils doivent mieux apprécier, écouter les autres.
Il y a les organisateurs,
travaillomanes qui écoutent moins leur affectivité et sous stress, ils vont
commencer à critiquer les autres, mal déléguer, pointer l’erreur. Il faut
qu’ils travaillent sur se donner des limites, savoir s’arrêter, accepter le
temps avec des pauses, prendre des petits arrêts réguliers pour mieux
travailler ensuite.
Si je suis stoïque, lorsque je
suis sous stress, je me bloque, me ferme. Si je veux devenir plus présent,
conciliant, à l’écoute, il faut trouver des façons de se ressourcer, les
personnes stoïques ont besoin de breaks dans la solitude et par la suite
doivent apprendre à faire des pauses avec d’autres.
Les rebelles agressent,
rouspètent, râlent, déversent des colères et devront apprendre à contrôler,
gérer leurs réactions.
Les personnes persévérantes qui
ont une croyance, des valeurs vont sous stress faire des sermons, juger les
autres, moraliser, partir en croisade. C’est important de se souvenir de la
complémentarité entre les êtres. Il faut trouver un autre langage par exemple
renouveler la messe où les jeunes s'embêtent. S'interroger sur comment parler
leur langage, sur l'aspect formel des sermons.
Il faut voir, regretter ces
comportements pour les changer.
Il y a un stress positif, le
trac des acteurs de théâtre qui va les rendre présents et qu’ils vont
transformer en ardeur, en action permettant de mobiliser l’énergie pour faire
quelque chose. Après le contact avec le public, cela s’arrête et décompression
difficile. Taux d’adrénaline qui manque.
Il y a une angoisse intérieure
qu’il faut réussir, en faire plus, être fort chez certaines personnes qui ne
supportent pas ceux qui prennent leur temps. Nous avons tous un équilibre à
trouver.
Je me stresse parce que je veux
tout réussir sur tous les plans, vie de travail, familiale, sportive et au lieu
d’accepter des erreurs et me donner des objectifs réalistes, je m’en mets trop
sur le dos. Quelqu’un vient à l’improviste, je ne suis pas obligé de le
recevoir. Si à la moindre sollicitation, je quitte mon travail pour répondre à
la demande d’un tel, je vais m’éparpiller.
Mieux accepter ses besoins de
calme, de nature, de musique..
Les personnes affectives qui
veulent faire du bien doivent apprendre l’organisation, ne pas répondre aux
gens qui veulent tout de suite les choses, gérer son temps pour avoir du temps
pour soi en disant non quand c'est nécessaire.
Au lieu d’être envahi par une
émotion sous laquelle je vois le pire, je reviens au fait et vois qu’est ce
qu’il y a de plus urgent à faire, se calmer pour bien regarder la situation en face
suite à un coup de fil, un évènement. Il faut différer pour trouver la bonne
action. Je me mets dans le calme et demande au Seigneur de m’éclairer.
Nous savons tous que nous
dysfonctionnant sous stress, alors quels remèdes avons-nous mis en place ?
Activité, se promener, lire.
Apprendre à s’intérioriser et
découvrir la paix intérieure qui m’habite. L’amour de soi, c’est l’amour de cet
endroit en moi où je reçois les dons de l’Esprit Saint, pas de mon psychisme
compliqué.
Il y a le stress qui éparpille
et le bon stress qui mobilise pour une action.
Si une personne est stressée
dans sa vie familiale ou attend un coup de fil qui ne vient pas, elle a un
stress négative, elle peut choisir de changer de plan, faire de la
comptabilité, écrire un livre, trouver dans ce stress l’énergie pour une
action, il faut repérer le domaine de mon stress et changer de plan.
Il faut choisir de changer de
plan, au lieu de dilapider mon énergie dans des projections, imaginations, je
la reconcentre sur autre chose. Ainsi on peut avoir le choix entre dilapider
son énergie en projections et y puiser une ardeur pour écrire.
Repérer le domaine de mon
stress, affectif, intellectuel etc.
Les personnes trop cérébrales
vont gérer leur stress en passant sur le plan physique ou affectif.
Quelqu’un qui n’est que dans
l’affectif va avoir besoin de conceptualiser.
Quelqu’un qui est dans le cœur
et la tête va devoir être plus dans le corps.
Personnes qui stressés le soir
se masturbent, vont sur internet, boivent. Si j’ai un endroit d’amour, le
stress va être transformé en amour, par exemple si je téléphone à un petit
enfant je vais changer de plan. C’est ma responsabilité de changer de plan,
trouver des choses qui vont liquider et ouvrir.
L’amour va être la meilleure
thérapeutique c’est pourquoi, des bains d’amour avec Dieu sont si importants.
Je peux voir Dieu comme un petit, le petit Jésus, quand je pense à notre père,
je devrais avoir quelque chose qui va ouvrir mon cœur comme un petit enfant, va
passer au-delà de mes défenses et liquider. Dis une seule parole et je serai
guéri, une parole d’un petit enfant qui me libère de mes encombrements.
Découvrir un endroit de paix,
mettre en place des relations où je puisse me ressourcer. Il en faut plusieurs
pour ne pas devenir trop demandant, possessif, intrusif, il faut avoir un
réseau de personnes auxquels je peux téléphoner en me donnant des limites, ne
pas en faire trop. La parole que je vais dire, l’écoute que je vais avoir
doivent être dans un champ limité. Il faut que des digues s’effondrent en moi
pour que de nouveau cela coule. Je suis éparpillé dans mes sentiments, que
faire pour que cela tombe et que j’entre dans un monde nouveau. Je vais vers
une éternité où je serai dans la paix, la joie et l’amour mais cette éternité
est déjà autour de moi. Plus il y a d’activités, plus il faut des vacances, des
temps de tranquillité.
Il est urgent de s’apaiser, de
prendre du recul plutôt que de se lancer dans l’action car tout doit partir du
silence intérieur, de la paix intérieure. Tel évangéliste disant qu’il lui faut
3 ou 4 heures de prière par jour pour pouvoir donner.
Nous avons 4 émotions de base,
la joie quand les choses se passent comme nous le désirons jusqu’au sentiment
de béatitude quand nous rencontrons l’amour de Dieu, la tristesse, est ce que
je sais pleurer, entrer dans la joie profonde, la peur, peur de me faire avoir,
de la maladie, la mort etc. et la colère.
Tous les enfants ont ces 4
émotions, on peut retrouver tous les éléments de notre vie avec chaque émotion.
Certaines émotions ont été permises d’autres dévalorisées. Un homme ne pleure
pas, n’a pas peur, une femme ne se met pas en colère, il n'y a pas de quoi
rire, tout un ensemble d'interdits par rapport à ces émotions qui normalement
montaient en nous.
Bébé content, appelle,
tristesse, colère, sentiment d’abandon, de peur, la colère quand on ne le
comprend pas, devant les injustices par rapport à ses frères ou sœurs.
Or dans nos familles, l’émotion
de la colère n’a pas été valorisée si bien qu’un certain nombre de colères
naturelles qui pouvaient amener à une émotion positive se sont transformées en
refoulement qui produisent des maux, angoisses, fatigues subites correspondant
à des colères, insatisfactions que je refoule et il faut toute une énergie pour
refouler une énergie de colère qui veut monter.
Il est important de se
réconcilier avec nos colères ce qui ne veut pas dire les sortir n’importe
comment, mais les sortir plutôt que de les ruminer sans arriver à pardonner.
Ou alors je la sors sur un bouc
émissaire, un proche qui va en faire les frais.
La colère est une ardeur, une
énergie qui peut m’amener à avancer et si je la refoule, je peux ne pas sortir
de certains conditionnements car la colère est là pour m'amener à changer.
Il faut faire le tri contre ce
que je ne peux pas changer et ce qui ne va vraiment pas dans ma vie, vie de
couple, relations avec enfants. Et je vais avoir une subite colère et vais m'en
vouloir, me dire que j'ai un mauvais caractère.
Comment retrouver l’énergie de
construction qui est dans la colère, qu’au départ il y a de l’amour déçu, pas
compris, rejeté. Si je me sentais vraiment aimé, j'aurais moins de colère mais
une ardeur comme l'abbé Pierre. Je peux utiliser cette colère constructivement
que si je me réconcilie avec elle.
Que nous le voulions ou non, si
nous sommes vrais, nous savons que nous avons tous des colères rentrées qui
sortent au mauvais moment, ce qui indique des blessures anciennes.
Devenir soi-même, c’est se
réconcilier avec les 4 émotions de base. Joie, peur, tristesse colère.
Apprendre à mieux gérer ses
colères. On m’a dit qu’il ne faut pas se mettre en colère ce qui peut
contribuer à certaines maladies comme certaines personnes stoïques qui risquent
plus que d’autres une attaque cardiaque brutale parce qu’ils ont trop de choses
rentrées.
Qu’est ce que je fais de cette
énergie ? Colères négatives que je tourne contre moi ou un bouc émissaire
et les bonnes colères qui vont se transformer en une ardeur d’amour pour une
cause. Si je rejette la colère en général, il n’y aura plus de bonnes colères.
Si j’ai une mauvaise image de
quelqu’un en colère, je refoule la colère ce qui donne angoisse, obsessions,
cauchemars. Ce n’est pas une façon satisfaisante à l’origine de beaucoup de
maux.
Les colères rentrées à la base
de beaucoup de culpabilités intérieures ou mal-être ou sortent brutalement de
façon dévoyée. Il y a les colériques, ceux qui ruminent et ceux qui ruminent et
explosent.
Deuxièmement j’essaie de les
retenir mais cela sort au mauvais moment contre un proche qui sert de bouc
émissaire et je fais payer à quelqu’un tout ce que je n’ai pas pu dire à
d’autres ce qui ne va pas arranger ma relation avec cette personne qui à son
tour va me sortir ses colères ou les défouler sur d’autres.
Je reviens insatisfait, n’ai
pas pu dire ce que j’avais à dire de façon claire, nette immédiate et je
défoule ma colère sur ma femme qui donne une claque à sa fille, qui donne une
claque à sa sœur, qui chasse le chat qui s’attaque au chat du voisin..
Il y a une deuxième façon de
procéder, voir pourquoi je me sens en colère, ainsi je vois que l’autre par des
gestes, mots a ravivé une blessure ancienne. J’ai des colères parce que je
n’entends pas ce que l’autre me dit et interprète une attitude ou des mots en fonction
de ce que cela me rappelle. Je liquide mon passé, mes journées alors que
l’autre n’en est pas responsable.
Il faut prendre du recul, voir
ce qui m’a mis en colère et que faire de cette énergie qui monte, le comprendre
sans m’en vouloir. Il faut accepter ses colères et les transformer en quelque
chose de positif et concret d’une façon qui soit possible d’être entendue par
mon interlocuteur.
Quand on vit mal une situation,
il faut éviter d’accumuler et réagir assez rapidement. Je peux répondre immédiatement
si j’ai pris l’habitude de prendre conscience de ce qui ne va pas et de le
formuler de façon positive « là, je ne suis pas d’accord avec toi, je ne
suis pas un incapable même si tu n’es pas d’accord avec la façon dont j’ai
réagi vis-à-vis de mes enfants ». Rester plus factuel et développer le
côté adulte et positif pour réussir mieux.
Il y a des fois où quoique je
dise, l’autre ne l’entendra pas et réagira mal, la nuit porte conseil, je peux
le dire le lendemain mais sans attendre 6 mois en proposant un dialogue pour
une amélioration pour une autre fois. Entre le moment où je reçois l’évènement
et celui où je réagis positivement, il y a une période difficile où j’ai besoin
de me défouler, tableau à graffitis, j’ai besoin d’endroits où je peux sortir
mes colères sans faire de mal à personne.
C’est pourquoi il est si
important que j’aie des façons de défouler cette énergie, sport, boxe, danse,
chant qui spiritualise mes colères, cris dehors, batterie, certaines formes de
musique (rap..) qui expriment la révolte. Pour aider des jeunes il faut s’être
réconcilié soi-même avec ses colères, moi aussi j’ai eu des revendications,
peut-être je les ai refoulées ce qui donne la crise de la quarantaine.
Il y a une dernière façon de
réduire les colères, c’est le cœur à cœur avec Dieu, recevoir son amour sans
aucun jugement.
Peut-on dire « je ne suis
jamais en colère ». J’affirme que c’est faux, que l’on refoule un certain
nombre de colères, des gens pleurent parce qu’ils se donnent le droit de
pleurer mais pas d’être en colère.
Est-ce que Dieu est un père qui
refuse nos colères, sûrement pas, de tout Dieu fait un bien. A l’origine de nos
émotions, il y a l’amour. Cet amour trahi, bafoué, blessé produit un certain
nombre de colères. Dans les agapéthérapie, on retrouve ces moments pour ne pas
les reproduire. Cela demande pour moi un vrai désir de nettoyer mes écuries.
Qu’est ce qui me met en colère aujourd’hui ? Est ce quand on ne me regarde
pas, trahit un secret ?…Et en voyant le type de situation qui me met en
colère, je vais remonter à la source.
On peut écrire des lettres
incendiaires que je n’enverrai pas comme thérapie, lettres à son père, sa mère
qui vont objectiviser mes sentiments. J’ai le droit de sortir mes poubelles. Il
y a un moment donné où cela va être purgé et je vais pouvoir écrire une lettre
positive en faisant la part des choses. Cela va me permettre d’aller d’un
sentiment négatif à un sentiment positif.
Au lieu de dire « tu ne
m’écoutes pas », dire cela me rappelle mon père qui n’écoutait pas ses enfants
est déjà plus positif.
Je saurai que j’ai changé quand
je ne dramatiserai pas mes colères, que je ne serais pas tout entier colère que
je saurai qu’il y a d’autres parties en moi pour isoler cette colère qui vient
de monter.
Une autre façon est de faire
monter ses colères vers Dieu. Souvent, c’est dans ma famille que ma colère a
été mal accepté mais aujourd’hui en retrouvant Dieu qui est mon père, ma mère,
je sens une immense compréhension, il y met son amour, il va revaloriser son
enfant. Je vais donc dire mes colères à Dieu, je sens qu’il les entend
totalement, je reçois son amour, tous les temps de cœur à cœur avec Dieu vont
me permettre de prendre du recul par rapport à ce qui m’a le plus blessé, le
comprendre et le relativiser. Ainsi je vais mieux comprendre ce qui ne va pas
et mieux le formuler. J’ai des choses à dire mais de façon plus positive et
plus constructive et je vais rendre au passé ce qui appartient au passé.
Il y a une richesse dans le fait
de retrouver ces quatre émotions de base, la joie quand je découvre l’amour de
Dieu, la tristesse où j’ai le droit de pleurer pour me dégager, me purifier,
les peurs parce qu’elles doivent être vues en face, il faut s’en rendre compte
pour les rassurer et garder celles qui peuvent me protéger, faire face à
autrui, bien conduire, avoir peur de l’autorité pour avoir des limites etc, et
la colère qui est une énergie pour avancer, faire des choix par exemple si
quelqu’un est mal avec son travail et que rien n’aboutit, au lieu de me
morfondre contre mon chef je peux transformer ma colère pour quitter
l’entreprise surtout si le chef est indéboulonnable. Je constate le fait, je
m’interroge si mon travail correspond bien à mon être intérieur, cela peut être
l’occasion d’un rapprochement de mon être profond en faisant d’autres choix.
Avec mon ex, mon mari, la colère peut mettre en place une action, voir ce qui
ne va pas dans la communication etc..
Colère face à injustice qui se
transforme en détermination pour défendre une cause, certaines valeurs, Jésus
et les marchands du temps, sainte colère. Phrases très abruptes face aux
pharisiens. Je ne suis pas Jésus donc il faut voir comment le dire, je vais
essayer de le dire aussi bien que je peux.
L’origine de tout est l’amour,
plus je vais donner et recevoir de l’amour, moins j’aurai de colère, si je
prends un bain d’amour en Dieu, je vais m’apaiser pour transformer la colère en
une énergie d’action et de transformation.
Est-ce que j’ai appris à
reconnaître et à gérer, spiritualiser mes colères. Les moines chantent,
travaillent pour transformer leurs conflits en amour de Dieu. Je peux par le
chant, la musique, la danse modifier la trajectoire de ce qui me mange
intérieurement, le transformer en quelque chose d’utile. Dans l’action physique
on peut faire sortir une colère, en travaillant avec un marteau piqueur.
En conclusion, il faut
comprendre ses colères, les analyser en voyant les blessures qu’elles
réactivent, en modifier la trajectoire, les sortir physiquement dans le sport ou des cris en plein air, et
les spiritualiser dans le chant, la prière ou la musique.
Les moments les plus intenses
et les plus difficiles sont les moments de séparation et d’union. Certaines
personnes ont du mal à les vivre, à s’engager, à accepter les séparations de
notre vie.
Comment mieux vivre les
séparations et faire après évoluer la relation sans qu’elle évolue vers une
relation de haine, de rancœur, d’aigreur. « Je la tuerais bien » dit
un homme délaissé.. Comment évoluer autrement ?
Il y a les séparations entre
parents et enfants, géographique ou professionnelle, lorsqu’un couple se
retrouve après un temps de séparation ou essaye de trouver un autre mode de
rapport après s’être quitté ou la séparation d’êtres chers que nous avons à
retrouver.
La séparation est parfois
inéluctable, la séparation entre parents et enfants est nécessaire, il ne
s’agit pas de déchirement mais d’une évolution de la relation.
Il y a des parents qui prennent
trop de place ou enfants adolescents attardés qui ne quittent pas leurs parents
au lieu d’aller vers une relation adulte adulte. L’un ou l’autre colle, reste
en fusion.
Problème d’infidélité dans le
couple quand l’un est trop attaché à un parent et n’est pas disponible pour son
époux ou épouse. Le rôle du parent est d’être discret.
Il y a des questions auxquelles
il vaut mieux ne pas répondre du genre qu’est ce que tu penses de mon
enfant ? Questions qui entraînent des jeux psychologiques. Jésus ne
répondait pas à toutes les questions. La partie soumise en nous tend à répondre
à toutes les questions mais c’est une erreur. Jésus restait libre de sa réponse
et n’entrait pas dans des jeux psychologiques.
Est-ce que dans nos relations
avec nos enfants nous avons mis en place un respect réciproque qui fait que
nous ne nous ingérons pas dans la vie les uns des autres. Dire je suis mal
placé pour cela, je comprend que vous ayez des difficultés de couple mais voyez
quelqu’un, moi votre fils je suis mal placé pour résoudre vos problèmes de
couple et réciproquement. Parents qui s’inquiètent trop pour leurs enfants et
envoient des nuages au lieu de les bénir.
Si un enfant se plaint de son
conjoint, j’ai intérêt à être discret pour que tout le monde ne s’occupe pas de
tout le monde.
Pas de sauveteur, victime,
persécuteur. Relations plus adultes.
Nous rendons nous compte de la
pédagogie d’automisation qu’il faut entre parents et enfants ?
Il faut que j’aie conscience de
l’évolution nécessaire dans la relation parents enfants, savoir se retirer.
Dieu se retire pour que l’homme
vive, existe. Dieu ne prend pas toute la place pour que l’homme ait sa place,
Dieu n’écrase pas, n’oblige pas, ne fait pas d’intrusion, ne dit pas fais ceci
ou tu iras en enfer.
Il faut remercier ses parents pour
la sagesse qu’ils m’ont donné et faire le tri entre le bien et le mal. Quelle
gravité quand un parent pense qu’il a tout bien fait. Qu’est ce que tu vas
faire maintenant, pas passer d’un pas assez d’amour à trop d’amour mais en les
bénissant, les aidant à s’automiser.
Accepter mon enfant même s’il
ne fait pas les choix que je désire. Enfant qui disparaît, je dis bénissez le
et l’enfant réapparaît car il y avait un changement d’attitude des parents qui
n’était pas seulement de l’angoisse, du jugement mais simplement « nous
aimerions avoir des nouvelles de toi ».
Nous avons à réfléchir nous
parents si nous sommes un peu trop envahissants, soyons très prudents quand les
enfants me demandent des conseils par rapport à leur couple, rester discret
plutôt que donner des solutions. Je serais d’autant plus juste dans ma relation
avec mes enfants que moi même j’aurais retrouvé mon autonomie et que j’aurais
fait la même démarche vis-à-vis de mes parents ou parents spirituels. C’est le
départ de tellement de conflits de s’occuper ce dont on n’a pas à s’occuper. Le
but de quelqu’un qui aide, ce n’est pas de dire « c’est pas bien »
mais d’aider quelqu’un à trouver la solution.
Il n’y a pas de bons ou mauvais
parents, ou enfants, nous avons tous des qualités et des défauts. Je t’aime
mais tu es libre. Si j’ai permis à mes enfants de partir, alors nous saurons
nous retrouver. Si j’ai fait un travail d’acceptation, me retire intérieurement
de toute cette masse d’angoisse, alors ils pourront revenir pas en tant
qu’enfants obéissants mais en tant qu’adulte.
Une relation amicale peut
connaître des moments de séparation. Si je l’accepte bien, alors un jour nous
pourrons nous retrouver et pour finir nous retrouver avec tous ceux qui nous
ont précédé et dès aujourd’hui nous pouvons les retrouver, pas en recherchant
une nostalgie du passé mais en vivant aujourd’hui avec eux.
Séparations quotidiennes.
Est-ce que je sais partir sans conflit.
Les cas fusionnels créent des
conflits au moment des séparations, rêvant d’un amour idéal où l’on serait tout
le temps ensemble. Cela fait que la réalité relative va me blesser parce que
j’en demande beaucoup trop, je fais la tête le matin et le soir je t’attends,
t’attends au tournant, est ce que tu va arriver comme le prince de mes rêves ou
fatigué, besoin de silence, de repli et j’y vois un non amour et t’envahis de
reproches. Comme je suis à l’affût au lieu de laisser à l’autre le temps de
s’installer, je lui tombe dessus.
Je voudrais que tu montres ton
amour mais je ne te montre pas mon amour en me précipitant sur toi et ne me
laissant pas arriver.
Quand un couple se sépare
pendant une période de temps, il faut laisser le temps pour que s’installe une
relation nouvelle ce qui demande du temps et de la persévérance.
Toute la difficulté des retrouvailles,
c’est de cheminer de son côté ni en tant que victime ou persécuteur ou
sauveteur pendant la séparation, ce qui fait que j’arrive défait en tant que
victime ou dans un scénario persécuteur où je rumine tout ce que je lui
reproche ou dans le sauveteur et vais être comme la poule qui veut rassembler
ses poussins et je vais envahir l’autre de trop d’affection par rapport à sa
capacité de le recevoir. Pour se retrouver, il faut faire la part, voir les
jeux psychologiques des deux côtés et se retrouver progressivement. Rythme
différent entre la personne qui veut tout de suite faire un câlin et celle qui
a besoin de temps. Il faut repartir par petites étapes, renoncer à regarder
s’il a changé car mon attente va être déçue car il faut qu’il y ait une bonne
volonté des deux côtés pour se réapprivoiser. Patience Equilibre Persévérance.
Je sabote les retrouvailles en allant trop vite, en
regardant trop si l’autre a changé, il faut se retrouver dans un troisième état
qui est différent d’avant ou de la séparation, une troisième relation plus
adulte, équilibrée, juste, moins envahissante, plus au milieu.
Il y a aussi la retraite où les
deux époux se retrouvent ensemble. La retraite se prépare. Pourquoi je ne la
prépare pas ? Ni enfin je vais l’avoir à moi mais on a beaucoup d’années
derrière nous où les enfants et le travail occultaient pas mal de difficultés
mais maintenant on va être l’un avec l’autre, il va falloir établir une
relation d’amour et de liberté. On ne réussira la retraite ensemble que si chacun
a une activité extérieur qui lui donne du sens et pas forcément ensemble.
Chacun doit donner du sens à sa vie et pourra ainsi accepter que le conjoint
ait aussi des activités. Juste milieu entre temps ensemble et séparés.
Il faut préparer les mariages, la
vie de couple et la retraite loin des idéalisations.
Retrouvaille après
l’encielement d’un enfant, conjoint, ami. Comment nous sommes-nous quitté et
comment allons nous nous retrouver. C’est difficile de quitter dans le cas d’un
enfant ou adolescent mais parfois il y a des morts qui prennent du temps,
parent de 80 ans, m’y suis-je préparé ? L’ai-je aussi préparé en lui
permettant de partir. Des personnes par leur comportement gênent le départ de
leur père, mère ou enfant mais est-ce le but ? Des personnes qui ont
assisté à enfant en train de mourir, l’enfant a déjà un contact avec le ciel et
ceux qui l’attendent et une partie de lui est prête à y aller mais il y a des
parents qui vont absolument s’accrocher et c’est ainsi que l’on a vu des
enfants dire à leur mère maman ne t’inquiète pas, tu peux partir ce soir et ils
mourraient le soir comme si la présence du parent pouvait gêner. Parfois la
présence d'êtres chers aide, parfois elle gêne. Sentir le besoin de mon parent
qui va s'encieler et le mettre dans les mains de Jésus ou Marie si pour moi
elle est importante. Je crois en Dieu tout aimant qui va accueillir mes
parents.
Ne pas ruminer sur un passé où
je pense avoir mal fait au niveau du départ.
Un jour les retrouvailles vont
se faire dans la paix, la profondeur du cœur à l’endroit où je rencontre Dieu
et là, cela va être une autre étape de ma réconciliation.
Toute relation est fait d’un
équilibre entre le fait de savoir être ensemble, savoir se quitter et se
retrouver.
Etre présent à l’autre sans
être envahissant, donnant recevant, savoir quitter lorsque l’on ne s’entend
plus professionnellement, communautairement, Accepter que cette relation
amicale ne puisse plus continuer. Est-ce que j’accepte l’évolution et sais que
l'on peut se retrouver autrement, sur d'autres bases et en tout cas dans le
ciel sans qu'il y ait de chantage, manipulation.
Un jour on se retrouvera dans
le ciel et il n’y aura plus de place pour la manipulation, le passage par la
porte de l’agneau c’est la réalisation qu’il y a un décalage entre l’amour
frais, inconditionnel de Dieu et l'amour manipulateur, possessif qui est le
nôtre.
Accepter la liberté de l’autre,
comprendre que l’autre n’est pas moi, qu'il y a des différences, c’est une
ouverture sur le monde.
Mon amie se marie et moi, je
suis célibataire, son mari ne m’apprécie pas forcément, j’ai des sentiments
mélangés, je pense qu’elle a de la chance et que je suis nulle, cela va
alourdir la relation au lieu d’accepter qu’elle s’est mariée, qu’elle n’est pas
disponible pendant un moment avant de la retrouver.
Il faut accepter la réalité de
cette personne qui vivait en communauté et nos liens se sont distendus, mes
parents, mon enfant qui se sont encielés, il va falloir se retrouver autrement.
Tout est dans cet « autrement ».
Lorsqu’un couple se sépare et
divorce, il ne va pas forcément se retrouver, certaines personnes vont se
retrouver après des années de galères, d’autres vont se retrouver en acceptant
la situation, que je fasse ma vie et que l’autre fasse sa vie.
Ce qui pourrait permettre de se
retrouver différent, chacun ayant sa nouvelle vie, c'est un vrai amour.
Sinon, il faut accepter une
réalité sans combattre dans un scénario de victime. Si je reste attaché au
passé, je ne suis pas libre et ne permets pas à l'autre d'être libre. Dieu est
dans le présent, dans la réalité d'aujourd'hui. Je vis le présent et essaye
dans le présent d'être enfant de Dieu, pas d'un Dieu qui m'oblige à faire
quelque chose mais qui m'aide à m'épanouir ce que je suis, à retrouver ma
liberté, la liberté des enfants de Dieu. Alors je verrai la situation
différemment, ce sera un être libre qui retrouve un autre dans le respect, un
être qui s’est librement construit.
Il est important que chacun se
construit. Les personnes sont dans la fusion, les rêveries, idéalisation mais
il est important que chaque membre d’un couple se construit sinon on aura pas
une relation complémentaire, égale dans le temps. Il est important que ton
enfant intérieur vive sinon vous ne vivrez pas une relation constructive. Les
séparations sont des occasions de construction et ceux qui nous ont précédé
dans l’encielement viennent nous demander pardon mais espèrent que nous allons
vivre dans le présent une relation nouvelle, ainsi nous nous retrouverons en Dieu,
si je me retrouve en Dieu, je te retrouverai toi, qui est avec lui, en route
vers lui.
Comment mieux vivre la
séparation, comment ne pas rentrer dans la critique, le refus, le
jugement ?
Nous allons vivre, avons vécu
vivrons des séparations. Il y en a des naturelles, les enfants qui s’en vont.
Des parents vivent mal ce départ et font une pression pour continuer la
relation.
Notre vie telle qu’elle est,
est faite d'unions et de séparations. Il faut vivre les relations dans la
vérité du présent, toutes les relations ne sont pas amenées à durer, elles
évoluent.
J’ai d’autant plus de mal à
comprendre la liberté que Dieu nous donne que j’ai du mal à accepter la liberté
d’autrui.
J’accepte la relativité des
amitiés, je ne suis pas dépendant de toi et de même je ne veux pas que tu sois
dépendante de moi, le seul vrai ami est Dieu, il ne faut pas avoir
d’attachements exclusifs. Ces attachements résultent souvent de blessures.
Tout est changement, de moins
en moins de personnes passent leur vie au même endroit.
Il faut accepter la séparation
du connu et faire un bien de l’inconnu. De tout Dieu tire un bien. Toutes les
séparations sont pédagogiques, on vit le départ d’êtres chers, départ
géographique mais aussi enciellement (mort).
Il y a des séparations
difficiles à accepter. Déjà pour le bébé, sortir du ventre de sa mère n’est pas
évident, séparation pour l’école, secondaire supérieur, toute ma vie est faite
de séparations. Le rôle des parents est d’apprendre aux enfants à mieux vivre
les séparations mais pour cela, ils doivent vivre eux même bien les
séparations.
Il y a des séparations
amicales, d’autres où l’on s’est senti trahi, géographiques où l’on a perdu nos
repères et l’on ne vit pas le présent. Or le présent m’amène à des séparations.
Mon enfant évolue. Le jour viendra où ils feront leur vie, je n’ai pas à
m’ingérer et j’ai du mal parce que j’ai tout mis dans cette relation mais dans
ces ingérences, je suis centré sur moi et non sur mon fils ou ma fille. Je
n’aide pas mon enfant en en faisant trop. Toute l’éducation est un
apprentissage du changement et de la séparation.
Il y a des séparations amicales
nécessaires. Ce n’est pas parce que c’est mon ami depuis la maternelle que ce
sera toujours mon ami. Nous n’avons pas les mêmes engagements, sa femme n’a pas
une bonne relation avec moi, cette amitié était belle et nous nous retrouverons
dans l’au-delà où les communications seront assainies mais pour ‘instant je
peux accepter une pause ou un arrêt plutôt que laisser la situation
s’envenimer. Ce n’est pas un drame, quelque chose va se perdre un petit peu
mais je vais gagner en ouverture, en connaissance.
Est-ce que je m’attache trop au
passé ? C’est une forme d’idolâtrie.
Il faut accepter l’évolution
d’une relation et accepter qu’elle s’arrête par exemple elle me parle toujours
de ses enfants et j’en n’ai pas.
Dieu ne sépare jamais ceux qui
s’aiment qui se retrouveront toujours dans l’au-delà mais par contre nous sommes
sur terre pour accepter la liberté de l’autre et accepter les séparations.
Il faut savoir arrêter avant
que la haine monte, que les relations s’enveniment. Il y a souvent d’autant
plus de haine qu’il y a eu d’amour. Je comprends que ma relation ne doit pas
être possessive, dominante et que Dieu nous laisse libre.
Il y a des séparations dans les
communautés religieuses. Une religieuse totalement effondrée parce qu’un prêtre
qu’elle aime beaucoup s’en va, cette autre qui a un père spirituel qui change
de région. Je vais souffrir mais gagner en ouverture.
Il faut accepter un fait, mon
enfant a grandi, ce prêtre part, je dis soyez bénis et j’accepte un autre
relais, guide spirituel que le Seigneur me donnera. Ils seront incomparables,
je ne vais pas retrouver dans le nouveau ce que j’avais dans l’ancien mais
j’accepte.
C’est vrai aussi quand je
quitte une région où j’ai des amis, j’ai eu une entreprise, il faut que
j’accepte la séparation. Que cela me fasse un pincement c’est compréhensible
mais que je dévalorise l’endroit nouveau et idéalise le passé et le lieu où
j’étais en alourdissant la vie de mes proches et la mienne, alors il faut me
faire aider, il y a un travail à faire.
Ce qui résiste en moi à la
séparation, c’est souvent le mal vécu des séparations de mon enfance où je me
suis senti rejeté, j’ai eu du mal à m’acclimater.
Il faut accepter le nouveau et
ne pas rêver d’un retour dans le passé et ne pas vivre pas le présent. Le
Seigneur vient nous guérir de nos blessures, regrets, notre vie sera faite de
séparations et changements.
Une séparation par un deuil est
douloureuse. C’est un fait, il faut accepter, il est parti, il a quitté sont
corps physique mais il est vivant, il est là, je peux continuer à communiquer
avec lui. Il y a une évolution de la relation mais il y a un lien qui existe et
si il y a vraiment amour et cela peut me permettre de purifier cet amour.
Que je ne l’idéalise pas ni le
négativise totalement, cela c’est des jeux psychologiques. Je vois qu’il va
s’affiner vers la lumière mais moi aussi je dois rentrer plus dans la lumière
et c’est dans ma lumière intérieure et dans mon intériorité que nous allons
nous retrouver. Il faut se rouvrir et non se renfermer sur soi-même ou son
couple. j’accepte le fait et en fait un outil de croissance, d’autonomie tout
en restant en communion d’amour avec celui qui est partit si l’amour nous
unissait et et si l’amour nous unissait peu, que cela soit l’occasion de
tourner la page par le pardon et le laisser aller.
Il y a de la douleur mais cela peut être
amoindri si je sais que ces êtres chers sont dans leur corps spirituel, je peux
les aider et ils peuvent m’aider, je les vis vivants, je vis vivant mon enfant
qui est parti, je ne l’embête pas avec des regrets mais je le vis avec amour,
je lui envoie de l'amour et en reçois.
Il y a une autre forme de
séparation dans un couple qui est parfois plus douloureuse.
Parfois il quelque chose qui ne
va pas dans un couple, plus de tendresse l’un pour l’autre, plus de sourire
commun, des valeurs, intérêts différentes et l’un part.
Combien c’est douloureux mais
c’est l’occasion de voir ma part, la sienne. Ne pas se déchirer au nom d’un
sacrement. Lorsque c’est devenu inéluctable, est ce que c’est en le rabaissant,
en disant du mal de lui, en faisant comme si Dieu l’avait rejeté que je montre
mon amour pour lui ou elle.
Ce sera l’occasion de
développer le vrai amour en pensant aux enfants, au lien que nous avons eu pour
que la séparation ne soit pas l’occasion de ces déchirements épouvantables que
l’on voit parfois.
Les séparations conjugales sont
nombreuses, il y a les couples qui restent ensemble mais vivent séparés. Il
faut accepter cet état et chacun se construit en respectant l'autre, en
coopérant.
Il y a des couples qui se
séparent pour un temps, en se faisant aider chacun pour remettre de l’oxygène
là où il y a de la pression, retraite, vacances pas ensemble, on fait le point,
on ne colle pas à l'autre, on n'est pas en symbiose, en fusion (à quelle heure
tu reviens, qu'est ce que tu as fait?) Accepter des aérations quand on en a
besoin.
Séparations et divorce, parfois
définitif, je me retrouve avec toute ma souffrance, abandon, rejet, trahison
etc.. Il faut l’accepter petit à petit parce que je ne peux faire autrement et
l’offrir à Dieu, en faire un acte d'amour.
J’ai eu du mal à me séparer
d’une petite amie, à changer de région mais je l’ai traversé. Souvent dans la
vie, le premier n’est pas le bon.
Il faut se rappeler comment ‘ai
traversé cette situation, j'ai renoncé à un idéal, au lieu de ruminer, regretter,
idéaliser, j'accepte et tire la leçon des séparations sans entrer dans un
scénario « je ne peux aimer, l’amour cela fait mal, cela ne dure pas
etc.. ». Il faut faire la différence entre la partie égocentrique et la
partie d’amour vrai. Nous avons à nous préparer aux séparations, non pas à les
provoquer mais à ne pas dramatiser si cela a lieu. Il vaut mieux prévenir que
guérir, au lieu d'attendre la catastrophe, il faut investir plus dans son
couple, prendre des temps ensemble et retrouver la possibilité de se rechoisir.
Exemple d’un homme travailleur saisonnier qui travaille 9 mois pris par les
clients et du 1er Nov. au 15 février va sur les plages avec sa
femme, marche et parle avec elle.
Et si un jour la séparation devient
inéluctable, que je n’oublie pas la différence entre forcer, obliger et
respecter la liberté de l’autre. Je peux tout faire pour donner envie à l’autre
de rester mais si il ou elle part, j’accepte l’épreuve et que je vois bien que
je vis quelque chose de l’intimité de Dieu car sans cesse il est devant la
séparation d’avec lui que nous créons et il accepte, respecte la liberté, il ne
reproche pas, il continue d’aimer.
Faire une offrande pas en
subissant mais en disant oui, d'autres disent oui à un handicap, leur cécité,
un accident de la route, d'autres à une séparation, en acceptant la liberté de
l'autre et non un attachement viscéral qui au moment du divorce va produire des
choses épouvantables et il y a une telle pression dans le milieu chrétien des
autres couples qui sont rappelé par cette séparation qu’eux-mêmes sont
fragiles.
Il faut au moins sentir ce que
Dieu vit par rapport à nous dans la séparation et conserver une ouverture pour
ce que Dieu nous proposera dans le futur.
Nous pouvons reprocher à celui
qui part comme si il n’a pas le droit de vivre sa vie mais en fait il y a une
peur de l’abandon chez moi, j’ai vécu des séparations douloureuses et
aujourd’hui je ne veux plus. Il faut se déconditionner de ses séparations
anciennes pour mieux vivre les séparations présentes.
Si je me donne beaucoup
d’importance par rapport aux autres, je dis en gros qu’il ne faut pas se
séparer parce qu’ils ne s’en sortiront pas sans moi mais je ne suis pas
indispensable contrairement au scénario de sauveteur. Je dois sortir de ces
scénarios de sauveteur, victime, persécuteur pour mieux vivre les séparations
et dire à l’autre va je te bénis, fais du bien là où tu vas.
On peut être fidèle et
contraignant mais la fidélité doit s’accompagner de l’acceptation de la liberté
de l’autre. Ne pas céder aux attachements du genre « tu es indispensable à
la paroisse, au groupe ».
Il y a des personnes qui voient
l’effondrement d’un mariage comme une catastrophe mais qui auraient pu voir
depuis longtemps qu’il y avait un verre dans le fruit, erreur de casting. Il y
a des couples qui auraient mieux fait de ne pas se faire ou qui ont montré
leurs limites dans le temps et qui doivent accepter d’être un peu moins proche
et éviter le harcèlement.
Les séparations sont tristes
mais font réfléchir sur le respect de la vie des autres, sur ce que Dieu vit
vis-à-vis de nous. Nous sommes séparés entre chrétiens, entre chrétiens et
juifs. Il faut mieux vivre ces séparations en appréciant les richesses de
chacun. Si nous vivons mieux les séparations de notre vie, nous vivrons mieux
les séparations entre chrétiens.
Daniel Ange a reçu le droit de
dire la messe en rite latin et byzantin.
Après Jeunesse et Lumière, 1 ou
2 ans d’évangélisation dans un cocon, il faut apprendre à s’autonomiser et vivre
ailleurs.
Victime, persécuteur, sauveteur, les trois rôles des
jeux que nous jouons, finalement il s’agit de se mettre au dessus ou en dessous
de l’autre.
Nous perdons beaucoup de temps et d’énergie inutilement
dans des communications qui tournent en rond et dont nous sentons dès le début
qu’elles vont mal se terminer. Dès le début nous sentons que nous sommes en
rapport de force et que ce que nous allons dire n’a pas pour objet de trouver
une solution qui satisfasse les deux mais que l'un l'emporte sur l'autre.
Particulièrement évident dans relations affectives, conjugales, parentales ou
avec ses parents où l’on reçoit un coup de téléphone de parents dont on sent
dès le début que cela va mal se passer. Communications inutiles qui se
terminent mal des deux côtés
Triangle dramatique, victime, persécuter, sauveteur.
Combien nous sommes mal formés et glissons dans des communications inutiles qui
se terminent mal des deux côtés ou avec le sentiment qu’il y a un vainqueur et
un vaincu. Le point commun de ces trois positions est que je ne me mets pas au
même niveau que l’autre et ne cherche pas une solution.
La victime va chercher à se prouver une fois de plus
qu’elle ne vaut rien, qu’elle est nulle, à pleurer, à se faire plaindre ou
rejeter car c’est sa façon d'attirer l’attention. La victime se nie, se met en
dessous et attire la foudre, on se moque de moi comme mes frères, sœurs, école,
ironie caustique de mon père. Scénario de victime dont le but est de se faire plaindre
ou rejeter qui va avec une valorisation de la culpabilité dans le milieu
chrétien. On se moque de moi mais j’attire la moquerie. On se culpabilise et on
recommence, on demande pardon, se met sous terre et recommence, ce n'est pas la
vraie humilité qui est de voir clairement ce qui ne va pas et prendre les
dispositions nécessaires pour changer.
Combien d'entre nous cherchent à prouver que leur
malheur est plus grand que les autres, « tu ne peux pas me comprendre, on
ne me comprend pas, personne n'a souffert comme moi ». Une parade à ce jeu
est de montrer à la personne qu’elle a des ressources mais la personne tient à
son malheur et derrière ce malheur, il y a une revendication, « je peux
réagir comme cela car j'ai souffert plus que les autres », « vous ne
pouvez pas me comprendre ». Or connais-tu ce que l’autre a vécu, je ne
peux dévaloriser ce que tu as vécu ou souffert mais pourquoi le ferais-tu avec
les autres, avec moi en disant que ton malheur ne peut se comparer au mien.
Scénario de victime mais aussi scénario de
persécuteur, habitude que j'ai pris de me mettre au dessus des autres, là où la
victime dit je suis nulle, née sous une mauvaise étoile, le persécuteur et dans
une position inverse, je suis meilleur que toi, regardes ce que tu as fait, tu
vois tu m’avais dit que tu ferais cela et vois ce que tu as fait, je te tiens,
pourtant je t'avais dit. Je suis persécuter aussi quand je dis « c’est à
cause de lui », « sans toi ma vie serait merveilleuse »,
« pourquoi faut-il toujours que tu.. », « dans ce village perdu,
je ne peux rien faire ». Des victimes attirent des persécuteurs et
vice-versa d’où les couples sado-maso et c’est vrai qu’il y a des couples qui
se structurent comme cela.
C’est de votre faute, pourquoi faut-il toujours que
tu.. Souvent un parent prend cette position.
La troisième position est celle de sauveteur, cette
position de sauveteur est souvent valorisée dans le milieu chrétien. Je sais
mieux que toi, tu es incompétent, laisse moi le faire à ta place et lorsque
l’on n’est pas reconnu dans sa valeur de sauveteur, je vais te traiter
d’ingrat, de personne non reconnaissante. Il s’agit de positions névrotiques,
victime, persécuteur, sauveteur, dont le but n’est pas une amélioration des
relations.
Combien nous perdons du temps et de l’énergie dans des
communications inutiles parce que dès le début elles sont piégées. Comment
éviter reproche, dévalorisation, se mettre au dessus dans des relations avec
personnes avec qui nous avons un passé. Dès le début s’instaure une relation où
l’un des deux se met au dessus ou en dessous.
Les trois attitudes sont des positions de vie
névrotiques.
Nous avons une position préférentielle lorsque nous
sommes fatigués, sous stress, nous sommes soit victime ou sauveteur ou
persécuteur.
Le persécuteur juge tout de suite, voit le défaut, la
victime s’auto-dévalorise, attire la persécution, dit je ne suis bon à rien
mais ces rôles s’interpénètrent.
Je me présente en tant que victime et m’adresse à une
personne qui pense pouvoir m’aider, un sauveteur professionnel, thérapeute et
présente le problème. Si l’autre ne fait pas attention, il va me dire tu
pourrais faire ceci, mais étant dans un scénario de victime, mon but n’est pas
d’avoir une solution et tout de suite je vais voir ce qui ne va pas dans la
solution. Le sauveteur va proposer une autre solution. Mais le but de l’autre
est de prouver que le problème est impossible, qu’elle ai trop souffert pour
réussir quoique ce soit dans sa vie et dira « oui mais tu ne connais pas
mon mari, patron » et rejettera la solution.
Au bout d’un moment le sauveteur s'énerve, se sent
victime de la victime qui ne veut pas de solution et sort une phrase qui le met
en position de persécuteur vis à vis de la victime qui dira « personne ne peut
me comprendre, je fous la merde partout » et les deux partiront dépités,
l'un parce que son effort de sauver n'a pas marché et il va se dévaloriser en
se disant qu'il ne peut aider les autres, l'autre partira en disant qu'on ne
l'a pas aidé.
r
C’est ainsi que les trois rôles tournent en rond.
Aussi faisant le tri entre communications utiles, opérationnelles, qui font
avancer et celles qui servent uniquement à papoter. Il y a des personnes seules
qui vont se retrouver avec le désir de parler, de s’épancher mais pas celui
d’avancer. L’autre n’est pas forcément disponible, la personne qui a envie de
parler n’a pas pour but de trouver des scénarios mais de s’épancher et elle
glisse vers son scénario, se plaint, rouspète et l’autre qui n’est pas
disponible va se trouver dans une position où il n’ose pas arrêter ou va
s’énerver et monter le ton, l’autre se trouvera pas comprise et on tourne en
rond et à la fin les deux sont mal et vont ruminer. Celle qui voulait parler en
tant que victime sera frustrée, l’autre qui n’a pas dit non ou qui a dit j’en
ai marre, risque de s’auto-persécuter, s’accuser d’avoir réagi. Il faut repérer
ces jeux psychologiques, transactions qui tournent en rond et dont on sent dés
le début qu’elles sont piégées. On peut les éviter au téléphone en disant que
l’on n’est pas disponible ou trouver des parades en se disant qu’une autre fois
la personne réagira différemment.
Transactions piégées dont on sent dès le départ
qu’elles vont mal se terminer parce que le but d’au moins l’une des deux
personnes est d’en arriver à un rapport de force qui prouve à l’autre
« qu’avec toi on ne peut communiquer, que personne ne me comprend
etc.. »
3 sortes de personnes.
La première sorte :« je suis nul »,
j’ai pris l’habitude d’attirer l’attention par mes malheurs et au lieu
d’écouter la parole de Dieu qui me donne une saine affirmation, je me donne des
coups, vais faire en sorte que tu me rejettes que tu ne me comprennes pas ou je
vais tout de suite te présenter mes malheurs et j’y tiens.
Cela a été renforcé par un côté doloriste chez les
chrétiens, une vision de la croix doloriste. Jésus ayant vu la souffrance du
père par rapport à celle de ses enfants a donné sa vie mais il n’y avait aucun
masochisme dans son attitude. Il ne s’agit pas de se culpabiliser mais de voir
clairement ce qui ne va pas pour nous changer.
Dieu ne veut pas que nous nous culpabilisions.
Ce qui serait juste, c’est de ne jamais se mettre ni
en dessus ni en dessous des autres. La vraie humilité est de reconnaître ses
limites, ses défauts, l’amour de Dieu est surtout présent où nous avons honte,
dans nos défauts, mais l’humilité, c’est aussi reconnaître ses dons, ses
qualités. Les jeux psychologiques sont toujours des rapports de force avec un
gagnant et un perdant alors qu’il faut des relations d’égal à égal.
Il faut développer en nous le côté adulte, repérer
toutes les relations biaisées qui aboutissent à un rapport de force. L’adulte
dit j’ai entendu ce que tu m’a dit, j’y réfléchirai et je répondrai. Le
persécuteur dit tu es nul et la victime boit cela comme du petit lait car elle
veut continuer à mariner dans une certaine souffrance. Il faut offrir sa
souffrance et tout donner à la croix qui
est une croix glorieuse, qui reçoit tout et non une croix de souffrance,
souffrances qui vont être transformées en positif et du coup je n’aurai pas
besoin de les étaler sans cesse devant les autres.
Le persécuteur va dire « tu ne comprends rien,
t’es con, maintenant je te tiens » et c’est ce que veut la victime car son
but est de mariner dans une certaine souffrance. Le persécuteur va s’arranger
lors d’un dîner à créer des conflits, à lancer des petites piques sur des
sujets sur lesquels nous ne sommes pas d’accord comme l’éducation des enfants.
Quand je le repère, il est important de voir ce jeu et de ne pas y entrer. Les
scènes que l’on se fait en ménage sont aussi des jeux de persécution
réciproque. Dans ce cas il ne faut pas rentrer dans le jeu du persécuteur qui
va déboucher sur une scène.
Comment ne pas y rentrer : arrêter une discussion,
différer, s’en aller, lancer la discussion sur autre chose, lancer une
plaisanterie qui va faire voir le problème autrement mais ne pas rentrer dans
des jeux psychologiques dont on sait à l’avance qu’ils se termineront mal.
Le sauveteur, il se met subtilement au dessus des
autres comme celui qui sait et va aider les autres. « Chaque fois que je
suis pas là, cela se passe comme ça », « les pauvres gens, je vais
m’occuper des pauvres », c’est parfois très pathétique d’entendre des
personnes parler d’autres « les pauvres », ils n'ont pas de culture,
de moyens, il y a l'élite et les autres, « il y a ceux qui savent, qui ont
de la culture, sont intelligents et les autres ».
C’est un jeu très subtil, on se met au dessus et on a
l'impression que l'on est meilleur que l'autre. C’est fait sans s’en rendre
compte. Bien sûr je dis celui la à moins bien réussi mais qu’est ce que c’est
que bien réussir.
Nous sommes toujours dans des relations d’égal à égal,
il peut y avoir des rôles différents mais ce n’est pas parce que l’on a un rôle
différent que l’on doit humilier l’autre ou se mettre en dessous de lui.
On a
l’impression que cela part d’un bon sentiment de charité mais je me mets au
dessus et veux dire que je suis meilleur que toi.
« Je te l’avais bien dit »». Il y a ceux qui
ont réussi et les autres mais qu’est ce que réussir ? « J’ai mes
œuvres (de charité) » Cela paraît charitable mais part d’une
dévalorisation de l’autre
Dans tous les postes, il y a des gens qui font bien
leur métier et d’autres moins, le critère pourrait être celui là.
Nous avons besoin les uns des autres, il y a des rôles
bien définis mais on peut le faire en respectant et honorant les autres et en
voyant la complémentarité.
Il faut partir d’un respect absolu de chacun comme
Jésus nous l’a montré, d’une admiration pour chacun dans ce qu’il a de meilleur
pour faire sortir le meilleur mais il n’y a pas de notion de classe.
Si nous pouvions repérer les jeux psy qui empoisonnent
nos relations et y mettre fin !
Ce qui est extraordinaire, c’est de voir combien nous
tenons aux rapports de force, de survalorisation ou dévalorisation ! La
dévalorisation comprend aussi une forme d’orgueil parce que la personne ramène
tout à lui.
J’ai tendance à être victime si je me dévalorise et en
reviens tout le temps à cela et si mes jeux au niveau de la communication sont
d’attirer les critiques des autres.
Je suis persécuteur si je critique sans me remettre en
cause.
Je suis dans un rôle de sauveteur si je dis sans cesse
« j’essaie seulement de t’aider » mais en fais trop.
Ainsi la mère qui remplit le réfrigérateur de son fils
adulte, la mère qui lave les vêtements de son fils et le fils qui joue à la
victime mais n’arrête pas le jeu.
Il y a une connivence réciproque.
Nous jouons d’autant plus facilement ces jeux que nous
sommes fatigués ou énervés.
Comment sortir des jeux ? D’abord les repérer. Ne
pas les reprocher à l’autre mais changer de niveau de communication sinon dire
on verra à un autre moment et partir. En posant des actes d’autonomie, on montre
que le jeu est terminé.
Dire ton but comme le mien n’est sûrement pas un
rapport de force, est ce que tu veux bien avec moi que cela s'arrête dans notre
couple. Se donner le droit d'arrêter. Le pire c’est les gens qui ne savent pas
s’arrêter. Fille qui a pris l’habitude d’être consolée par son père quand elle
pleure et qui se met à pleurnicher avec son patron qui ne joue pas le jeu
jusqu’à ce que le patron la console. Le difficile, cela va être d’aider
quelqu’un à ne pas recommencer le même scénario. Il faut dire « je ne vous
dis pas que vous êtes nul mais comment allons-nous faire pour que cela
change ». Il faut l’aider à recadre les choses pour que la relation
s’ouvre vers une progression et sortir d'une situation qui tourne en rond.
Ce qui est important est de bien voir notre
connivence, complicité avec ces trois rôles victime, persécuteur, sauveteur. On
voit des personnes qui ruminent les mêmes problèmes, se plaignent, joue à la
victimisation, reproche, polémique, recherche de coupable.
Il faut confesser cette victimisation et voir
l'origine de cette position, la façon dont j'attirais l'attention d'un de mes
parents etc..
Je risque de remplacer une colère par de la fatigue.
On voit des gens qui disent je n'ai pas de colère. C'est faux, le problème n'est
pas la colère mais la façon de la sortir. La refouler n'est pas bien. Il est
important de voir les racketts où je remplace une émotion comme la colère par
la fatigue, Il faut sortir ses colères au bon moment. Il y a des couples où
l’un veut que l’autre change et après se sent victime de l’autre qui n’a pas
changé, mais ce n’est pas par les reproches que l’on fait changer l’autre mais
en mettant des limites et valorisant l’autre.
Mettre de la lumière, clarté organisation, être
content de mes journées parce que je les aurai équilibrés, physiquement,
spirituellement, relationnellement.
Combien c’est important de comprendre que je suis
responsable de l’organisation de mes journées et si je ne structure pas mes
journées, je serai mal.
L’attitude, le choix, la responsabilité que nous avons
dans l’organisation, la structuration de mes journées est importante.
S’interroger sur la façon dont se sont écoulés les mois passés, là où il y
avait trop et là où pas assez.
Le travail structure mais sans travail, et si les
enfants m’ont quitté, je risque de me retrouver devant vacuité.
Il y a une différence entre subir et organiser,
j’organise pour être mieux, je prévois la journée, j’ai une vision du trimestre
ou de l’année, c’est fondamental que j’aie une vision du temps, de comment
j’emploie mon temps. Je suis responsable de mon temps, on dilapide souvent le
temps comme d’autres l’argent, que Dieu nous donne sans se rencontrer combien
on a de la chance. Profiter du temps de paix que nous avons à notre disposition
au lieu de subir mes journées, dormir, m’embêter. Il ne s’agit pas de se
culpabiliser. Il s’agit de faire la différence entre subir et organiser. En 68
on n’a pas fait cette différence et tout envoyé en l’air, le résultat n’était
pas positiif.
Il faut un équilibre entre les temps de repos et
d’action, temps où seul et où rencontre d’autres, trop de travail ou trop de
flou, temps pour moi, de couple, pour la maison, professionnel, le trop ou trop
peu va créer un malaise. Dans l’année écoulée trop de quoi, pas assez de
quoi ? Pas assez de temps de couple, pour moi ? C’est ma
responsabilité de structurer mes journées.
Maintenant que tu es seul, tu es profession libérale,
comment tu profites de tes journées, si je fais des mauvais choix, je peux ne
m’en prendre qu’à moi. Quel est l’équilibre où chaque jour aura sa place, là
j’ai trop pris de commandes, là pas assez, alors je fais le point
régulièrement, pas pour me lamenter mais pour me dire qu’est ce que je fais à
partir de maintenant.
J’ai à organiser mes journées, c’est de moi et moi
seul que dépend l’équilibre de mes journées, je vois que j’ai trop travaillé
après le premier trimestre, n’ai pas tenu compte de mon corps ou n’ai lu aucun
livre, alors je prends des objectifs.
Mon corps me dit quelle partie de moi a manqué de vie,
mon corps, mon affectivité, cœur, mon intellect, ai-je été nourri assez
intellectuellement, il ne faut pas dire « je ne suis pas
intelligence » mais au lieu de m’en plaindre utiliser mon intelligence un
peu plus. Mon corps, affectivité, intellect et ma vie spirituelle.
Tout part de mes moments avec Dieu. Le père Daniel
Ange disait qu’il a besoin de 3 ou 4 heures de prières par jour. Dans son
ermitage, il ne se sent pas seul parce que tout ce qu’il vit, il le vit en
communion avec Dieu et toute l’humanité.
Tout part de l’intériorité.
Concrètement, je prends mon petit déjeuner et laisse
la vaisselle, ne trie pas mon courrier, cela ne peut continuer, cela fait partie
de l’organisation de mes journées. Je fais toutes les petites choses comme cela
et le soir, je me dis, je l’ai fait, j’ai rangé ma table, parlé avec des gens,
évité de dire du mal des autres, écouté de bonnes émissions, lu un peu de ce
livre, voir ce qu’il me dit et dialoguer avec lui. Chercher dans un livre une
parole qui vous plaindre.
Equilibrer tous les plans dont le plan concret, la
maison, faire appel à des personnes et faire moi-même des choses, quand j’ai du
temps libre, je peux ranger du bois, m’occuper du jardin, du vélo, des enfants,
équilibrer entre la tête, le corps et ma profondeur. Etre à la fois profond et
parler de choses plus anodines dans les relations humaines. S’adapter avant
aborder quelque chose de profond. Est-ce que je sais équilibrer les deux ?
Equilibrer, qu'est qui me manque dans ma vie? Si c’est
spirituel, je remets des temps de prière, si c’est sortir, je sors plus, si
c’est plus m’occuper de la maison, je m’en occupe.
Faire que l’on ne puisse plus dire « je m’embête,
n’ai rien à faire ».
L’organisation de mes journées dépend de moi seul.
Dans les entreprises, personnes qui en font beaucoup,
cela nuit à leur vie de famille et peut être une fuite du couple. Il y a aussi
ceux en retraite, malades, chez eux et qui se demandent comment organiser mes
journées pour qu'il y ait une place pour chaque chose, la maison,
l’administration, temps spirituels, activité extérieure (paroisse, association,
quelque chose qui donne du sens supplémentaire, service pour autrui).
Quel est le service pour les autres que je fais ?
Enregistrer ces émissions et en faire profiter d’autres ? J’ai besoin de
temps de solitude et de temps de relation. Si je suis trop renfermé sur moi, je
prends le risque de n'inviter plus personne et de n’être invité par personne.
Mes journées ont du sens à partir du moment où j'équilibre, je vois ce que j'ai
à faire et j'offre tout ce que je fais en communion avec les autres, petit
déjeuner, faire son lit en pensant à tous ceux qui dorment sur une paillasse,
sont en prison etc..
Si je sens un vide dans mes journées, alors mon
erreur, mon péché est un instant de fermeture pour moi-même. Il ne faut pas se
culpabiliser mais décider de vivre autrement.
Mes journées ont du sens, les nuages, le soleil que je
vois a du sens.
Je me rends compte que la fécondité de ma journée va
dépendre de ce que toutes mes fonctions sont à l’œuvre dans ma journée, de ce
que je fais le point régulièrement sur ce que je fais de trop ou qui me manque,
et c'est à moi de le faire.
La liberté est gênée par le fait que je ne structure
pas. Cette structure n'est pas rigide, si un évènement inattendu arrive,
quelqu'un qui vient, un coup de téléphone, j’accepte de l’écouter et je ne suis
pas obligé mais j'organise mon temps.
Parfois je suis overbooké mais après je me donne un
temps plus léger, plus de temps dans la nature.
Le secret de cela, c'est de mieux me connaître,
connaître mes limites, il faut qu'il y ait une place pour chaque chose et que
chaque chose soit à sa place.
Dieu te donne des journées, des journées de paix où tu
n’es pas pris par la reconstruction après une tornade ou inondation. Ce temps
que tu as devant toi que vas-tu en faire ?
Le frère aîné reste avec le père et structure ses
journées, le fils prodigue gaspille son temps puis retourne. Aujourd’hui,
qu’est que tu fais de ce temps, de cette richesse ? Qu’est ce que tu fais
qui a une utilité pour les autres, pour qui le fais-tu ? Je peux voir tout
négativement ou me dire je viens pour le Seigneur parce que j’ai un service à
accomplir en espérant qu’il fera du bien. J’agis pour Dieu et pour les autres,
il faut rééquilibrer les temps de ressourcement et d’action.
Quand on a rien, il faut retrouver en creusant ce que
l’on a vécu de l’amour de Dieu pour le réalimenter, les moments où j’étais bien
dans un travail. Il faut retrouver le type d’activité pour lequel je suis fait,
j’accepte de découvrir pourquoi je suis fais, ce qui me donne de la joie. On a
tous une vocation, un sacerdoce. Je suis content de faire des émissions de
radio parce que cela correspond à quelque chose que Dieu a mis en moi. Quand
Jésus dit « veux-tu guérir ? », il présuppose que l’on peut
mettre des obstacles et l’obstacle c’est je suis nul, j’en sais rien.
Veux-tu découvrir qui tu es, ton don, ta vocation et
en faire profiter autrui. Si oui, tu regardes autour de toi où tu te sens
attiré, si c’est le piano, tu prends des leçons à ton rythme, si c’est le
bricolage, tu refais ta maison, la spiritualité, tu fais des retraites.
Tu te donnes des objectifs à moyen et long terme tu
trouves du sens et équilibre les temps pour toi et pour les autres.
As-tu besoin de plus de temps pour toi ou pour les
autres ?
Recherche, il y a quelque chose pour toi, regarde les
temps à la maison et à l’extérieur, ils doivent être équilibrés, les temps
d’organisation et de bilan et d’action. Pour faire le bilan, il faut ne pas
être dans le déni, le refus de voir. Il y a des sources de vie que tu
n’utilises pas.
Soyez des foyers de clarté et de chaleur ! Nous
sommes tous des lumières, nous devons faire vivre l’enfant de Dieu en nous et
donner notre lumière, bricolage, s’occuper des enfants, administration, savoir
écouter ou parler, quelle est la lumière que je porte et dont je peux faire
profiter les autres. Cela est d’autant plus important que quand nous allons
mourir, nous aurons une fonction à accomplir, aussi choisis la vie !
Regarde dans quelle partie de toi elle ne jaillit pas, dans ton coeur, dans ta
vie spirituelle, dans ton intellect, dans ton corps ? Qu’est ce qui te
manque ?
A condition que je l’accepte, le choisisse, chaque
acte peut être positif, je fais ma vaisselle, range ma maison, fais bien chaque
chose, en vois l’utilité, le fais dans la joie, habité par Dieu. Aucun
évènement de ma journée qui ne puisse me relier à Dieu sauf le refus de
l’instant présent, la dévalorisation, la rumination.
Donner du sens à tout et faire attention à ses
pensées, penser est un acte, si je pense positivement, de façon bienveillante
je fais du bien. Je suis responsable de mes actes, mes pensées, mon affectivité
et j’ai besoin d’aide si nécessaire. Je peux être content de ma journée, j’ai
attendu 2 heures à la Sécu, je l’ai fait, j’ai attendu le bus en rouspétant
moins que d’habitude, je l’ai fait, j’ai pris du recul face à une réflexion, ai
pensé avec reconnaissance à Dieu pendant 30 secondes, ai téléphoné à telle
personne pour dire je pense à toi, j’ai béni cette personne, ai offert ma
souffrance, mes difficultés, je ne suis pas content de ma journée mais me dis
que je n’ai pas le droit de juger ma journée et offre cet impression de
négativité à Dieu et accepte la transfusion.
Mettre en place dans ma vie des relations, même avec
mon chat, mon chien, la création en économisant de l'énergie, mais je peux
aussi contribuer à une meilleure relation avec les autres en souriant plus,
donnant plus de temps sans me faire envahir.
Evidemment, cela a des relents mal vécus, qu’il faut
tout donner, se sacrifier, ne pas être égoïste. Cela a fait des gens du genre sauveteur
plutôt qu’équilibrés, qui n’existent que par rapport aux autres.
Il faut d’abord être heureux de ce que je suis, je
reçois de Dieu d'abord et je donne; Est ce que je reçois de Dieu la vie,
l'émerveillement devant la création devant ce qu'il y a de beau chez les autres
comme chez moi ?
Tu peux t’ouvrir petit à petit parce que tu en as
l’objectif. Je vais mettre en place au moins une demi-heure de promenade par
jour, faire mes courses, savoir attendre à la caisse, quelle réussite! Tout
dépend de la façon dont je vis les actes de ma vie et cela dépend que de moi.
Le Seigneur nous invite à donner du sens à chaque instant de notre vie, c’est
vivre avec Dieu, par lui et en lui.
Quelques soient les
circonstances, ce que j’ai vécu, le Seigneur me dit « en avant ».
Il s’agit de toucher cet
endroit, ce ressort intérieur qui nous fait repartir. Pardonnons, remettons les
compteurs à zéro et repartons.
Maintenant je ferme le passé,
j’ai fait ce que j’ai pu, ce qui est fait est fait, je n’y reviens pas et
maintenant j’avance. C’est important d’avoir cette dynamique qui nous permet de
rebondir et cela c’est possible si j’ai trouvé au fond de moi cet endroit où
Dieu m’habite et j’y vais.
Ce qui est fait est fait, je
n’y reviens pas, je fais le tri et à partir d’où j’en suis qu’est ce que je
fais maintenant pour avoir une dynamique nouvelle, je ne reviens plus dans le
passé.
Ne pas se donner des objectifs
inatteignables derrière laquelle se cache de l’orgueil. L’humilité consiste à
voir mes limites réelles, j’ai un âge et je l’accepte et il a des limites et à
partir de ces limites, je regarde ce que je fais. Si j’ai un handicap, à partir
de là qu’est ce que je fais. Dame qui avait perdu ses mains et autres dans
maladie invalidante, disant avec ce que j’ai, qu’est ce que je fais.
Ne pas comparer ce que l’on a à
ce qu’ont les autres, la voiture que j’ai est celle que j’ai, qu’est ce que je
fais avec ? La voiture représente notre moi, ce qui m’arrive dans ma
voiture dans rêve représente ce que je fais dans mon moi. Accepter son corps
tel qu’il est. Je rentrerai un jour dans un corps spirituel qui peut voler mais
dans cette vie, je pars de mes limites, mon corps tel qu’il est, ma vie telle
qu’elle est.
Nous avons beau entendre cela,
nous avons beaucoup de mal à le faire. Peut être je vais devoir garder ce
métier alimentaire, il me permet d’être autonome et de faire vivre ma famille.
Si j’accepte ce métier je vais mettre un peu de ciel dans la boue psychique que
Jésus a traversé, ressuscité et ressuscite dans ma vie. Si je trouve la
présence de Dieu en moi, un endroit où je ne suis jamais fatigué, mon corps et
mon psychisme sont fatigués et il faut les reposer mais il y a un endroit en
moi où il y a toute l’énergie, le dynamisme de Dieu. Il ne me pousse pas à
l’action comme quelqu’un qui manipule, tyrannise, harcèle mais il me revivifie,
je retourne dans ma caverne intérieure où je me ressource pour repartir.
Accepte tes limites, pars de ce
qui est et maintenant, en avant !
Est-ce que je sais m’arrêter
pour faire le plein? Comment puis-je travailler 12 ou 13 heures sans m’arrêter,
je vais le payer par état un dépressif, la maladie. En voiture, on doit
s'arrêter toutes les deux heures et je reprends la route, en avant! De même, il
faut savoir s'arrêter au travail. Pour ne pas se fatiguer et fatiguer les
autres (président), je vais apprendre dans ma vie, dans des traversées de ville
où c'est du 50, suivant le temps il faut adapter sa vitesse. Il est très
important de ne pas coller la voiture de devant, de même il ne faut pas coller
aux autres, me mettant et les mettant en danger en cas de freinage, est ce que
je crée des bouchons? Il faut que je réfléchisse à ma façon de conduire pour
voir comment je conduis ma vie. Quel gâchis qu’un accident ! Nous acceptons
assez bien le code de la route. Nous acceptons les feux qui m’arrêtent
totalement, le code de la route est là pour faciliter les choses. Quel est mon
code de la route de ma vie, de ma vie de famille, là il faut s'adapter, là il
faut mettre le chauffage. L'être profond est quelque chose qui va me réchauffer
quand j’en ai besoin et m’aérer quand c’est nécessaire. Est-ce que je tiens
compte du passager à côté de moi, si il me dit sans cesse fais ceci ou cela,
c’est désagréable, de même, je dois m’adapter aux limites des autres comme des
miennes, c’est cela l’amour, accepter ceux qui me font attendre, en fait tout
nous parle. Là où j'ai bien compris et là où je suis un danger pour les uns et
les autres. Je peux reprendre des cours de conduite avec un guide spirituel,
conseiller conjugal, médecin, nutritionniste. Et maintenant en avant !
Pour conduire sa voiture, il ne
faut pas être entre deux eaux, avoir la tête dans le cul, jeunes qui repartent
tard après une sortie ou à la fin du week-end. Quand je conduis ma voiture, je
suis là maintenant,il faut être là maintenant, plus je suis là maintenant,
moins j’aurais de risques,
Si je suis entre deux eaux, si
je me sens pas bien, je dois faire très attention en conduisant, m’arrêter plus
souvent, mieux vaut prévenir que guérir.
Toutes ces choses devraient
nous faire réfléchir.
Il y a aussi des gens qui après
avoir bu devraient ne pas prendre la route de la parole, discussion de mariage
quand on a trop bu (Nicolas au mariage de
Loulou). Il faut non seulement ne pas conduire mais ne pas prendre la
parole. Je ne pas boire et parler de façon juste. Si j’ai le vin joyeux, cela
peut aller et encore, je dis des bêtises que je peux regretter. Si j’ai le vin
triste, belliqueux, je dois me dire, j’ai bu donc je ne parle pas. Important de
tenir compte de ses limites, on peut voir des amitiés de 50 ans voler en ¾
d’heure, une réflexion au cours d’un repas. C’est la responsabilité de celui
qui a fait la remarque comme de celui qui l’a mal pris.
Dans la voiture tout est
renvoyé, quand je fume, mes pensées. Est-ce que dans la vie je suis aussi dans
les fumées de mon psychisme. Quand je suis en voiture, je suis ici et
maintenant et il n’y a rien d’autre. Si j’ai un accident grave, je peux me dire
Seigneur, j’aurais dû être plus vigilant. Si je perds mes clés, lunettes, c’est
un problème de vigilance.
Donc, ici et maintenant, je
suis vigilant, je remets les compteurs à zéro et en avant !
Quand on dit « tourner la
page » dans un livre, quand on est un peu obsessionnel, on a tendance à
revenir en arrière, à la page précédente. Quand on lit un livre, on lit une
page de son mieux et après on tourne la page. Bien sûr de temps en temps on
peut faire le point et c’est nécessaire mais chaque jour est une occasion
nouvelle. Dieu me donne en moi à chaque instant l’occasion de partir à nouveau
à chaque instant. Thérèse, « même si j’avais fait tous les péchés du
monde, je me jetterais dans les bras de Dieu et il m’accueillerait. En cas de
suicide on regrette, mais il faut penser aujourd’hui, aujourd’hui je dis des
messes pour toi, aujourd’hui j’agis. Il n’y a aucune goutte de souffrance
offerte qui ne serve à quelqu’un. Aujourd’hui on entend, ce n’est pas bon de la
planète de faire ceci ou cela alors contribuons au bien de la planète. J’ai
peut-être tué, je suis en prison et je me dis comment le vivre au mieux, j’ai
une rupture de contrat professionnel, je suis séparé, veuf, qu’est ce que je
fais maintenant, Dieu va m’aider à me reposer et à repartir, à faire jaillir la
source vivifiante quoiqu’il se soit passé dans ma vie, alors maintenant, En
Avant !
Vivre aujourd’hui avec Dieu,
c’est vivre l’instant présent et le vivre de mieux en mieux. Je peux faire le
bilan de la journée et je repars, si je me suis cassé la jambe, je vais
réapprendre à marcher. Si un athlète passe son temps à ruminer après un
accident, il ne va pas réapprendre.
Chaque fois que je m’écarte
vagabonde à gauche ou à droite, je perds la voie, chaque fois que je vais en
dessus ou en dessous, en idéalisant ou broyant du noir je m’éloigne de la voie
tracée par Jésus.
J’ai vécu avec des
agriculteurs. Les agriculteurs, viticulteurs ont une science du temps,
s’adaptent aux intempéries, savent le temps qu’il faut pour que les choses mûrissent,
après avoir entendu des tas de théories fumeuses j’étais avec des gens qui
faisaient bien ce qu’il fallait faire à un moment donné.
En avant ! je repars comme
quelqu’un qui fait son sillon, sillon après sillon avec sa charrue. Si je veux
aller trop vite, je vais oublier certains endroits. Il y a un temps pour chaque
chose. On voit beaucoup moins les saisons dans une ville et il n’y a plus rien
qui nous rappelle le rythme, l’adaptation aux circonstances, chaque saison es
différente. Quand nous nous occupons de nos enfants, couple, travail, cela
demande la même patience, persévérance, petit pas à petit pas.
Le cerveau droit voit par
images, le gauche au niveau de la logique. L’image que j’ai de ma vie, de ma
journée a beaucoup d’importance. Quelle image de la journée le matin,
« une de plus, métro boulot dodo » ou je vois ce que je vais pouvoir
faire de bien.
J’ai à apprendre de cette
personne qui passe toute la journée devant sa caisse avec une file de gens.
Je pars d’où je suis et avec
Dieu, je dis « En avant ! »
Un athlète se concentre dans
une discipline et renonce au reste aussi nous avons à nous demander quelle est
notre discipline et renoncer au reste. Regarde ce que tu fais le mieux possible
et se concentrer sur sa spécificité.
Cela donne les pièces du
puzzle, accomplir parfaitement sa mission, admirer les autres et accepter
l’admiration des autres pour ce que l’on fait. Nous devons honorer tous les
métiers, chacun a sa place.
Pour apprendre à mieux
communiquer avec Dieu, les autres, à développer notre intériorité, j’ai besoin
aussi d’une auto-école avec quelqu’un qui rétablit mes erreurs et qui après me
laissera seul, c’est normalement le rôle des parents mais dans la vie j’ai
besoin d’autres figures de parent.
La voiture c’est mon moi, mon premier
prochain, c’est moi-même, ensuite ma femme, mes enfants et je vais devoir faire
face à des tas de situations pour tenir compte de la sensibilité des autres,
c’est cela ma vie, c’est cela mon apprentissage de l’amour.
En Dieu je vois à la fois la
majesté et l’innocence et la vulnérabilité du petit agneau. Je dois trouver le
juste milieu entre la force et la vulnérabilité.
En avant, que tu fasse une
relecture positive de ta vie, c’est bien mais qu’est que tu peux faire
aujourd’hui compte tenu de ta santé, ton âge, lorsque tes enfants sont grands,
si tu as vécu un deuil ou une séparation, quel choix de vie tu vas faire
maintenant, et c’est là où Dieu est très présent et t’ouvre de nouveaux
horizons dès maintenant sur terre, rien que le fait de devenir un petit frère
universel qui relie ses joies et souffrances aux autres.
Je vais vivre ma vie en
communion et avancer pas seulement pour moi mais pour toi, toi que je ne
connais pas en Chine ou ailleurs car tous tes redéparts, où tu as offert tes
difficultés de bouger, cela a fait tomber une pluie de roses, comme l’a montré
Thérèse, tout peux servir pour faire tomber une pluie de rose. Je te remercie
d’y aller en avant pour toi et pour moi.
Etre dans la reconnaissance et
sous la bénédiction
Souvent le fait d’être heureux
n’a pas bonne presse, phrases clichés que du bonheur, nous avons eu des
malheurs, de plus on regarde de travers des gens qui paraissent trop heureux,
président de la République qui affiche un certain bonheur, tout de suite on va
crier à l’injustice.
Photo d’une petite fille
africaine avec un sourire merveilleux, tendant les bras. Africains souvent
mieux dans leur corps que nous, heureux pour des petites choses. La joie non
pas parce que nous sommes bien, parfait mais pour tous les cadeaux de la vie.
Faire renaître en moi le sourire cristallin de l'enfance. Ma responsabilité est
d'entendre les nouvelles négatives mais de ne pas me laisser contaminer par la
dépression ambiante, si les nouvelles me poussent à prier, travailler c’est
bien, sinon stop.
Notre objectif à tous est de
développer une vraie joie de vivre, quand on nous regarde sortant de l’église,
certains n’ont pas des visages de ressuscités, je comprends la lourdeur de la
tâche des évêques mais cela n’empêche pas de sourire, sourire intérieur à la
vie que Dieu veut t’aider à faire ressortir.
Acquérir l’expérience de la
souffrance et retrouver l’innocence, le sourire, la gratuité de l’enfant qui
s’attend à trouver des cadeaux à Noël et des œufs à Pâques, l’enfant qui sait
faire des cadeaux comme aller sur le pot et les recevoir et les voir les
cadeaux de la vie.
La nature est belle par tous
les temps, la création en action. Contempler la danse, le chant des arbres,
demander à son enfant de lumière comment il voit tout cela. Se ressourcer
chaque jour dans son réservoir de béatitudes, chaque jour des cadeaux directs
de Dieu et indirects par les frères et soeurs, les parents sont des relais du
père céleste qui les invite à donner à leurs enfants.
Bonheur qui ne dépend pas des
évènements mais de la façon de les regarder et de réagir.
Est-ce qu’un père n’a pas
vraiment envie que ses enfants soient vraiment heureux d’être soi même ?
Si mon enfant a un problème, je vais l'aider à relativiser, l'encourager, Dieu
me parle beaucoup mieux que je parle à mes enfants quand ils vont mal, je peux
découvrir un peu de Dieu dans la bonne façon dont je m'occupe des autres. Toi
qui est insatisfait, que fais tu pour que ta vie soit plus profondément ancrée
dans ton être intérieur ? .
Au meilleur de moi-même, j'ai
envie que mes enfants soient heureux et ainsi je vais comprendre ce que Dieu
fait avec moi. Jésus me demande "veux-tu guérir », Dieu va me donner
ce dont j’ai besoin, comprend mes difficultés et va me dire « est ce que
tu veux bien être plus heureux ? »
Maccarios = heureux.
Même dans les moments les plus
difficiles, on peut ressentir en soi un endroit de bonheur profond, on peut
vivre les blessures d'abandon, rejet, I, T, H. où le psychisme va pleurer et
c'est normal mais au fond on vit le bonheur du dénuement, d'une liberté
retrouvé, enracinée en Dieu.
Il suffit d’avoir vécu une fois
cet amour gratuit, inconditionnel pour savoir que cela m'habite constamment. Je
peux être à la fois dans la difficulté et la souffrance et sentir en même temps
une joie spirituelle intérieure.
L'un et l’autre. Noël est une
fête de la joie, du début du recommencement et souvent ce n’est pas le cas,
solitude, gens se sentant démunis ou s’obligeant à des rencontres familiales. Est-ce
que je reçois avec émerveillement et gratitude mes cadeaux ?
Si nous acceptons la réalité,
c’est que nous sommes vraiment petits devant Dieu qui a créé les galaxies. Dieu
qui est si grand se fait si petit et si humble. Demandons-nous si nous avons que
nos petits enfants soient heureux ou pas. Notre père céleste nous dit
« mon petit Bernard, soit heureux, je t’aime », nous sommes des
petits enfants par rapport à Dieu qui nous dit soit heureux en voyant la vie
comme les petits enfants. J’ai le sens des responsabilités et l’expérience mais
si je n’ai que cela je serai quelqu’un de lourd, dépressif, décourageant, ce
qui va nous aider c’est ce jaillissement de l’enfant intérieur, c’est de
renaître.
L’enfant qui éclate de rire
quand son papa lui fait des grimaces, cet enfant, c’est toi à Noël, le petit
Jonathan qui offre à Dieu tout ce qui est cassé, c’est toi, le vilain petit
canard qui devient cygne, tout cela, c’est l’enfant en toi qui l’entend. Si tu
penses être quelqu’un de sérieux qui a dépassé cela, honte à toi !
Il y a trois niveaux, naturel
où l’on fait du bien naturellement, le niveau spirituel où l’on se réalise, les
sages qui deviennent soleil et empêchent de voir le soleil et un troisième le
plus haut, celui des petits enfants de Dieu.
Noël devrait être l’occasion de
nous resituer dans l’enfant de Dieu qui nous habite et donc d’être plus
heureux.
Faire la différence entre le
plaisir et nous avons droit à certaines formes de plaisir, et être heureux
d’être une cruche, une cloche, une cruche parfois fêlée qui donne de l’eau de
la part de Dieu. C’est dans la vision que nous avons de nous et de Dieu que
tout se joue. Dieu est proche, m’habite, m’aime et ne me demande pas d’être
parfait.
Dans le fait de réaliser ce que
nous sommes pour le bien d’autrui, voilà notre vie.
Si tu hausses les épaules en
entendant que Dieu est papa ou maman, es-tu sûr d’avoir raison ? Etre
petit dans la joie de reconnaître là où nous sommes, dans la joie de la moindre
de nos avancées. Aujourd’hui je suis triste parce que les fleurs de ma journée
sont fanées mais tu es tellement heureux de les accueillir.
C’est ce que nous aimerions,
être plus heureux mais nous associons être heureux avec si et quand, si j’ai un
emploi, si mon enfant…Nous aimerions être heureux mais nous ne pouvons être
heureux que si nous n’attachons plus ce bonheur à une condition.
Je vais être heureux parce que
je sais que je suis aimé, je suis sûr de l’amour de Dieu inconditionnel pour
moi, parce que j’accomplis telle petite tâche. Je suis heureux par anticipation,
le grand bonheur est devant moi, il y a la vie dans l’au-delà, je vais être
heureux, vers ce bonheur. Le fait d’anticiper ce bonheur va me donner une foi
inébranlable. J’ai à renoncer à une chose, une forme d’ambition extérieure, ce
n’est pas l’importance de mes responsabilités qui va me rendre heureux, c’est
la façon dont je vais accomplir ma responsabilité.
Quoiqu’il se place je le donne
à Dieu, je fais le tri lorsque l’on me critique mais la parole de Dieu me remet
sans cesse debout, ne connaît pas le découragement ou l’accusation négative,
elle libère les ressources et talents qui sont en moi. Si nous réalisons à quel
point nous sommes aimé, est ce qu’à ce moment notre bonheur n’est pas total, ce
n’est pas un bonheur qui se met au dessus des autres mais un bonheur profond
qui va avoir envie de partager ce bonheur avec d’autres.
Plus je vais me sentir aimé,
aimable, plus je vais me regarder dans le regard de Dieu plus je vais aimer les
autres. C’est en apprenant à être bienveillant avec moi-même que je vais aimer
les autres.
Dans mon psychisme, je ne suis
pas le meilleur ami, le meilleur frère mais dans mon enfant de lumière, je suis
vraiment heureux et rêve d’une terre où tout le monde est sauvé, comblé,
heureux, a sa place.
Etre heureux, ce n’est pas être
irréaliste, je vois ce qui ne va pas, j’ai plein de compassion pour toutes ces
douleurs mais en même temps, j’ai compris que seule la joie profonde intérieure
peut faire évoluer les choses, c’est un mouvement, une dynamique que l’on
partage.
Le Seigneur nous demande, est
ce que tu acceptes d’être plus heureux, tu n’as pas à subir, à être une victime
qui se plaint, qui ne voit pas d’issue.
Heureux ceux qui pleurent car
ils seront consolés, si tu pleure vraiment, un pleur libérant, tu vas sentir la
joie spirituelle et sera consolé.
Heureux les artisans de paix,
mais est ce déjà que tu ne dois pas rechercher la paix en toi.
Heureux les miséricordieux
parce qu’ils ont ressenti en eux la joie divine.
Les vacances, Noël, Pâques,
anniversaire, sont des moments où nous devrions être heureux est ce que je vis
chaque jour comme ces fêtes. Bonne année, bonne journée, bonne nuit, bonne
mâtinée. Vivre chaque jour comme sa fête ou le jour de la fin des classes, jour
de plénitude. Dans cet esprit chaque jour peut être vécu comme un jour de fête,
de joie où nous sommes totalement aimé. Ecoutons nos frères et sœurs revenus à
la vie et qui parlent d’un amour ineffable qui ne les a plus quitté depuis.
Est-ce que je vis cela chaque
jour. Blanche neige et la belle au bois dormant émerveillée par le baiser du
prince mais ce n’est qu’un petit prince et nous avons l’amour de Dieu. Père
Daniel Ange passant chaque jour 3 ou 4 heures dans l’amour de Dieu pour pouvoir
le déverser. Aujourd’hui les cadeaux t’attendent mais à toi d’y aller, lève toi
et marche. En avant, les cadeaux t’attendent.
Quand on prend le train, c’est
pas évident, gens qui parlent fort etc.. mais si je me souviens que j’ai une
chance extraordinaire de revenir en train et pas en diligence, et je
m’émerveille qu’il y ait un TGV. Si il y a la grève, je bénis tous ceux qui
travaillent, ont travaillé pour les trains et des solutions vont venir vers
moi. Si on ne perd pas trop de temps à rouspéter contre ceux qui font la grève
mais bénit le Seigneur pour les cadeaux qu’il va m’offrir, des solutions se
présentent, rencontres…La louange, bénédiction va avoir des effets positifs. On
imagine de demander etc. Les cadeaux sont là et souvent nous ne les voyons pas.
Le bonheur intérieur attire les cadeaux. Si je réussis, je suis heureux, si
j’ai raté mais je l’offre à Dieu, j’offre les moments difficiles, alors la joie
revient, je peux décider d’en tirer la leçon mais je ne m’apitoie pas, j’offre
cela, bûches pour Dieu. Ami mort lors d’un stage raté, je comprends que cet échec
a pu être une bûche dans le ruisseau pour l’aider lors du passage.
Il y a une bonne nouvelle, ce
qui va nous rendre la plus grande plénitude est déjà là.
Nous espérons, nous sommes au
mieux dans l'attente du ciel mais est ce que nous réalisons que ce que nous
désirons le plus est déjà là. Le ciel est déjà là autour de nous, en nous.
Comment rentrer déjà maintenant
dans cette réalité? Au niveau du paraître, les sources de joie ne sont pas là, je
peux perdre ma notoriété, l’argent, éprouver des difficultés avec mes enfants,
il n’y a pas de quoi pavoiser mais pourquoi je ne m’attache qu’à se niveau là.
Au niveau psychologique, mes
journées sont un mélange de joies, de peines, de terrorisme relationnel sauveur
persécuteur victime, ce n'est pas vraiment le ciel parce que nous n'avons pas
appris à aimer l'autre dans sa différence. Cauchemars, c'est comme si ton avion
restait dans les nuages. Si au cours de la journée tu accumules ruminations et
tu en restes au problème à la vision psychique lourde, cela sort la nuit,
insomnies, cauchemars parce que je n'ai pas trouvé cette trouée où mon avion va
traverser les nuages.
Aller dans l’endroit léger où
Dieu est présent ou l’esprit saint, la paix intérieure, la joie profonde
m’habite.
Tout nous emmène à regarder de
l'extérieur, télé, films, on est en plein psychisme. Les difficultés
quotidiennes existent mais c'est ma capacité de sortir des nuages qui va me
faire relativiser les évènements, pourquoi ai-je accordé tant d'importance à
cette parole maladroite qu'il a dite, qui est tombé dans une blessure, je vais
travailler cette blessure. Dans mon psychisme, il peut ne pas y avoir de
sortie, seule dans la poupée centrale, on trouve la paix totale parce qu'elle est
au delà de nos préoccupations psychiques quotidiennes. Je peux avoir des
emmerdes dans la vie quotidienne et ressentir en même temps un endroit de paix
et d'amour par l'exercice, l'apprentissage, parce que chaque jour, je vais me
retremper dans cet endroit qu'après je garderai le contact avec cet endroit là.
Je peux souffrir psychologiquement et ressentir cet endroit.
Endroit qui s’ouvre sur
immensité lumineuse, s’endormir sur cette vision du ciel.
Beaucoup de personnes croient
aux vies antérieures mais la perfection est donnée par Jésus dans
l’imperfection, nous n’arriverons pas par des répétitions à devenir parfaits,
on parle de 1000 vies. Je vais mourir imparfait mais le père céleste voit les
efforts de son petit enfant et le tout est que je me laisse aimer.
Vision de répétitions ou de
rien après la mort alors comment est ce que cela peut donner envie, on a à se
laisser aimer, le malin cherche à empêcher l’amour qui vient vers nous mais
avec une autre vision, en comprenant que Dieu t’aime, en toi tu vas découvrir
une joie énorme, celle de savoir que tu vas vers la béatitude, vers ce que tu
désires le plus, le ciel est déjà là, à cette endroit où je suis rené, pas dans
une voie de mérite, de perfection spirituelle mais dans une voie où je reçois
l’amour de Dieu qui passe à travers mes imperfections, mes failles.
Je peux vivre des évènements
douloureux, souffrance du corps, psychiques mais je réagirais mieux si j’ai
appris à vivre dans cet endroit où je reçois l’amour de Dieu, je suis un enfant
de lumière et le bien de Dieu coule à travers mes imperfections acceptées.
On sent les vacances avant, la
mer, la montagne et dans cet état j’aurais plus d’énergie, je verrai les choses
autrement au lieu de les voir par le petit bout de la lorgnette, par ce qu'on entend
dans les média, je vais voir les yeux des enfants, les oiseaux, la beauté d'une
amitié dans ce qu'elle a de meilleur sans m'attacher à toutes les difficultés
psychologiques qui vont avec. Au niveau psychique, l'homme peut être un loup
pour l'homme, au niveau de mon petit agneau il y a des gens qui veulent vivre
dans l'harmonie tout près de Dieu et cela me comble.
Ce que tu désires le plus, il
s’agit de savoir qu’est ce qui me rend vraiment heureux ?
Etre en paix, pas de mauvaises
nouvelles. Ce n’est pas rentrer dans le monde périphérique de l’avoir, de
l’éphémère mais en moi en un état où je me sens plein, comblé. Cela je le sens
quand je suis aimé, que je me laisse aimer. L’amour humain n’est jamais
parfait, il est conditionnel mais si je fais la part entre ces amitiés humaines
et le désir profond que j’avais à travers cela, or cela, c’est le ciel qui
m’habite qui peux me le donner.
Je vis dans plusieurs réalité,
extérieur, psychisme où j’apprends à aimer l’autre dans ce qu’il est mais
l’aspiration à l’amour total, je la vis avec Dieu dans un état qui comble tout
en me renforçant dans ce que je suis et dans ma différence. Dieu me relève,
m’aide à me construire, à être moi. Tous les métiers sont beaux si on les fait
depuis son être intérieur. La plénitude, c’est quand on a dépassé l’éphémère et
atteint le ciel. Différence entre psychisme et niveau profond sans rapports de
force, sans exigences, harcèlement vis-à-vis des autres.
Prendre conscience chaque jour
des différents niveaux est essentiel.
Au lieu de dire il faut prier,
dire que je ne peux être bien dans mon axe que si je vais chaque jour au-delà
des conflits psychiques et vais dans cette endroit d’amour profond, de paix
au-delà du psychisme. Pour beaucoup il y a les religieux et les autres mais nous
avons tous un besoin de Dieu, mon âme religieuse peut vivre partout.
Nous n’avons pas compris,
saisi, réalisé que le meilleur est déjà là au fond de nous mais nous restons en
périphérie de nous-mêmes. Il faut traverser les difficultés quotidiennes en y
réagissant positivement pour y arriver.
Plénitude. Nous avons eu ce
sentiment à certains moments, coucher de soleil, sourire, regard. Ce moment est
déclenché souvent par un petit rien, si je laisse ce sentiment remonter en
moins, cela va susciter la remontée de ce que tu es vraiment.
J’ai ressenti cette plénitude
dans l’amour etc. mais au lieu de rester à la déception qui me rend aigri, je
dois me demander qu’est ce qui a bougé en moi à ce moment là, ce n’était pas
lui ou elle, c’était en moi, le prince est déjà là sous la bête, les contes
nous disent que le meilleur est en toi, qu’au fond de toi, il y a la lumière.
Quand nous parlons de descendre en nous, nous voyons tous les échelons
psychiques. Si j’ai appris à traverser le psychisme en le reconnaissant sans
trop m’y arrêter, en reconnaissant qu’en moi il y a de l’amour et de la haine,
je traverse ces couches et avec l’acceptation je découvre la béatitude
extérieure.
Lorsque l’on pleure pas
d’aigreur ou de revendications mais devant la lourdeur de sa vie, on rencontre
l’amour de Dieu, si l’on va tout au bout, se laisse aimer, on va sentir comme
des bras qui nous consolent au-delà de la peine. Cela je l’ai touché en
certains moments, sur le moment la fracture dans mon existence a provoqué une
fracture dans mes défenses et quelque chose de mon intériorité est remonté.
Je vais prendre l’habitude d’y
retourner consciemment chaque jour pour m’y implanter, alors là je saurai que
je suis habité par la joie, la paix l’amour.
Il y a 30, 40 ans, j’ai vu des
maîtres, ils étaient très beaux mais il y a quelque chose qui m’a profondément
gêné, ils étaient comme des soleils qui empêchaient de voir le soleil. Puis
j’ai vu des jeunes chanter qui n’avaient pas un charisme extraordinaire, qui
mangeaient des sandwiches au pâté, qui se critiquaient parfois, n’émanaient pas
une paix spéciale, étaient beaucoup plus imparfaits, il y a avait de la pagaïe
mais j’ai vu dans leurs yeux qu’ils avaient une lumière différente, qu’ils
étaient des relais qui ne bouchaient pas la lumière du soleil, on sentait
quelque chose qui était au delà d’eux.
Le regard peut être dur,
psychique mais il y a des moments où cela se dégage, où tu peux voir la lumière
qui renvoie à la tienne, ce regard transfiguré qui prouve que le soleil des
soleils t’habite.
Je projette dans mes réflexions
quotidiennes « où est Dieu, pourquoi il l’a permis » un Dieu
psychique qui n’est pas le vrai Dieu, d’autres où j’ai senti la vraie paix,
joie, l’amour total où quelque chose s’est ouvert en moi. Ce que je vivais à
l’extérieur a favorisé l’émergence de mon intériorité mais mon intériorité
était là tout le temps, elle ne dépend pas de mes réussites ou échecs. Le mal
être est parce que je ne suis pas dans mon être. Lorsque quelqu’un se suicide,
c’est parce qu’il ne perçoit plus son être profond, l’endroit où il est
véritablement aimé et nous devons nous le rappeler les uns aux autres, ne pas
nous enfermer les uns les autres dans notre psychisme.
Beaucoup de gens vivent sans du
tout l’idée d’un troisième niveau intérieur, du ciel après la vie. Comment
changer d’attitude ?
- Il faut au moins faire
l’hypothèse et prendre conscience de l’endroit où je suis habituellement, dans
mon psychisme qui n’est pas ce que je désire profondément.
Ensuite je me demande qu’est ce
que je désire profondément.
Ensuite je dois faire
l’hypothèse « c’est déjà là », « et si le bonheur était à
l’intérieur de moi ». Cela n’est pas réservé aux mystiques mais est pour
tout le monde, voilà le Royaume des cieux. Ensuite arrêter jeux psychologiques,
se donner le droit d’être plus autonome et apprendre à s’aimer. Je vais être
plus vigilant sur tous les moments où je vais sentir une joie surnaturelle.
Cette joie surnaturelle n’est
pas dépendante d’une situation mais est un état qui m’habite.
Le voile s’est déchiré souvent
dans la souffrance, il ne s’agit pas d’aimer la souffrance mais de réaliser que
la souffrance m’a permis de retirer le masque et m’a fait rentrer à
l’intérieur.
Deux démarches, celle des
quadrupèdes qui vont pas à pas et celle des oiseaux qui voient immédiatement au
centre. Jésus le grand aigle divin, le petit aiglon en nous va à l’essentiel,
ensuite mon quadrupède va pouvoir faire la démarche pour relier l’extérieur, ma
vie quotidienne et la vie avec le soleil divin, va faire la synthèse.
Les yeux qui voient la lumière
dans l’autre au-delà des sentiments négatifs et qui reviennent sans cesse à
cette vision. Je pourrais regarder le soleil en face après ma mort lorsque je
me serai acclimaté mais pour l’instant, j’ai compris que le soleil m’habite. Ce
que tu désires le plus, mon frère, ma sœur, est déjà là au fond de toi.
Aller mieux cela s’apprend,
cela se décide, c’est ma responsabilité, devant la même situation, deux
personnes ne réagissent pas de la même manière. Pratique quotidienne qui
s’apprend.
Je ne suis pas responsable
d’éléments extérieurs mais je suis tout à fait responsable de mes pensées
négatives.
Si j’agis tout de suite
immédiatement dès que cela ne peut aller c’est parce qu’au moment où je suis
bien que je vais réfléchir à des moyens de rebondir. Je décide des axes de vie,
moyens simples que je mettrai en pratique dès que je me sens pas bien.
Aucune complaisance avec se
sentir mal. Il peut y avoir une mauvaise compréhension de la croix, l’enfance
etc mais je ne glisse plus sur cette pente, cela suffit.
J’y ai réfléchi quand j’allais
bien et je le mets en pratique dès que je vais moins bien. J’ai décidé, j’y
crois et c’est clair.
1 Chaque jour je prends un peu
de temps pour m’émerveiller de ce que je suis, de ce que Dieu a mis en moi,
j’accepte de voir mon petit prince ; de ce que j’ai fait, de ce que j’ai
réussi, de ce dont je peux profiter.
- Je remercie Dieu pour ce
qu’il a mis en moi comme si j’étais locataire d’un appartement magnifique et
remercie Dieu, je ne m’enorgueilli pas mais m’émerveille de ce que je suis
grâce à Dieu et de tout ce dont j’ai pu profiter au cours de la journée,
liberté de mouvement, liberté de penser, de ressentir qui est à renforcer.
- Je reçois avec reconnaissance
les dons et cadeaux de Dieu comme quelqu’un qui jouit de la paix à la fin de la
guerre.
·
La liberté
Je prends conscience de tout ce
que j’ai et dont je pourrais être privé.
Il y a des contraintes dans ma
journée mais beaucoup de liberté. S’émerveiller de liberté, la faire respecter
par ses proches, développer l’adulte, c’est développer son autonomie et
respecter la liberté des autres.
·
La santé, je remercie pour ce qui va bien et j’accompagne autant que
possible la guérison.
En général je rouspète plus
pour ce qui ne va pas que pour ce qui va mais plus je serai positif, plus
j’aiderai cette santé à être bonne (ma santé s’améliore chaque jour, le
Seigneur régénère chaque jour mes cellules, je sais me donner de courtes
siestes).
Plus je me centre sur ce qui va
bien, plus je vais le renforcer. Dieu est en moi, en ma santé parfaite.
·
L’argent, bien entendu j’en voudrais plus mais j’ai un minimum d’argent,
que je me souvienne de ce qu’étaient les privations pendant la guerre, je remercie
du moindre pain que je peux acheter, cela n’est pas normal, habituel, je le
vois avec un autre regard.
·
J’ai de l’eau, de l’électricité, tout un tas de moyens de confort que
j’aurais pu ne pas avoir, quand coupures d’eau, d’électricité, quel bonheur quand
cela revient, ce n’est pas normal d’avoir de l’eau au robinet, c’est
merveilleux. Est-ce que je bénir tous ceux qui y ont contribué, je vois tout
comme un pauvre qui remercie.
J’accepte tous les cadeaux de
la vie, je ne mérite rien et je ne m’habitue à rien, j’apprends à voir les
cadeaux de la vie je ne veux plus être ingrat.
Le secret du bonheur est de ne
pas me comparer à ceux qui ont plus, si je n'ai pas d'eau ou d'électricité, je
peux être en communion avec tous ceux qui sont dans cette situation.
2 Je regarde tout comme un
enfant qui s’émerveille de la moindre chose comme si il la voyait pour la
première fois. S’émerveiller, d’une coccinelle, d’un bout de ficelle avec
lequel des enfants jouent, je ne suis pas blasé et adopte un regard neuf.
3 Je remercie tous les autres,
ma famille, ceux qui sont dans l'au-delà pour ce qu’ils m’ont apporté, mais
aussi dans mon quotidien, dans un train, sur la route. Je les remercie pour
tout ce que je leur dois dans ma vie quotidienne. Tout ce que j'ai n'ai pas
"normal", je bénis tous ceux qui me permettent d’utiliser les
facilités quotidiennes. Il n’y a plus de caissières, d’agents de police mais
des gens qui ont un nom et qui accomplissent une mission de leur mieux.
Moi aussi, j'agis pour eux, ils
peuvent me remercier pour ma contribution, mais vous, vous êtes mes frères et
sœurs car c’est grâce à vous que je suis habillé, que je peux faire mes
activités quotidiennes.
4 Je me souviens de toutes les
fois où j’ai douté, désespéré et m’en suis sorti, j'ai confiance pour l'avenir.
Je traverse les chutes, les tunnels, je les vis avec Dieu, je me souviens de
tous ces moments où j'ai douté et m’en suis bien tiré. Je vois qu’il y a une
sortie du tunnel. Procès Urssaf, leucémie
Victoria, mis dehors de Chatillon, examens enfants, conduite, Contis, j'en suis
sorti.
5 Je stoppe toute phrase
négative qui me vient à l’esprit et la remplace par une phrase positive. Aucune
complaisance. Dieu nous a donné la parole qui crée et nous en faisons des
paroles de mort, « je suis nul.. », ce n’est pas la parole de Dieu,
stoppe je prends conscience de ces phrases négatives, n'aie aucune complaisance
avec elles, avec cette façon de m'envoyer des messages négatifs. Dieu me
protège en toute circonstances, peut faire de chaque chose un bien.
6 Je me recentre
quotidiennement dans mon cœur, la plupart de mes mots viennent de ma tête, de
ce que je me dis, me souviens avec aigreur ou colère mais je me recentre dans
mon cœur, là où se trouve l’enfant de lumière, là où se trouve l’amoureux de
Dieu, là où Dieu m’aime.
J’utilise ma mémoire pour me
rappeler moments privilégiés de complicité avec enfant que j’ai porté dans les
bras, moments avec Dieu, je me recentre chaque jour dans mon cœur profond là où
Dieu m’habite et m’aime, c’est le premier point.
Bien sûr, il faut faire sortir
mes colères en forêt ou ailleurs mais ensuite je vais me souvenir de mes
blessures et les blessures des autres. Si cela n’a pas suffit, je rentre dans
mon cœur et me laisse aimer par Dieu et rentre dans son amour débordant. Si
chaque jour j’approfondis le bonheur d’aimer et d’être aimé, je suis dans cette
lumière de l'amour.
Plus j’aurai l‘habitude de le
faire, plus je saurai tourner la page, plus tout me semblera relatif.
7. Je bénis mon corps, je
retrouve mes cinq sens, vision, ouïe, goût, odorat. J'ai peut-être une
éducation qui privilégiait tel sens ou négligeait l'autre, il faut changer
cela. Vue, écoute, je développe tous mes sens et je goûte pleinement la vie
grâce à eux et sens petit à petit mes sens spirituels, même si il fait noir, si
j'ai perdu la vue, il y a une vue spirituel.
8. Je me fais chaque jour des
petits cadeaux pour me rafraîchir, m’aider à repartir, voilà l’efficacité,
l’humilité, je ne peux pas être dans le grandiose où je m’oublierais
complètement, chaque jour, comme un petit pauvre je me fais des cadeaux et je
m’émerveille de ces cadeaux que je me fais à moi-même, qui montrent que je
m'aime.
9. Quand je vais mal, je fais
un petit coup de téléphone positif ou envoie un mot à qui en a plus besoin que moi.
Je me laisse traverser par l’amour de Dieu pour quelqu’un, envoie un rayon de
soleil, un sourire, pas plus. Je sors de moi dans les limites qui sont les
miennes pour quelqu’un d’autre. J’évite l'apathie, les siestes trop longues,
j'équilibre l'action et la contemplation. J'apprends petit à petit à aller vers
les autres
10 Je donne à Dieu, je vis avec
Dieu, toutes mes pensées états d’âme, je les offre à Dieu qui va les
transformer en bien, je lui donne mes poubelles il va m’aider à faire le tri, à
voir ce qui ne vient pas de moi.
Je lui donne mes réussites
comme mes échecs, pourquoi "mes", des évènements qui m'ont apparu
comme réussite, d'autres comme échecs, je lui donne mes poubelles, ce dont je
suis fier et surtout ce dont j'ai honte. Je parle de ce qui me fait le plus
honte, me culpabilise.
Entrer
dans la légèreté de Dieu.
Prévenir la dépression en me
voyant en plus positif, ma journée en plus positif, en voyant les cadeaux de la
vie.
Appel solennel, cela ne peut
pas continuer comme cela, nous savons que nos mauvaises habitudes font du mal à
la planète, de même je vais travailler sur l’image que j’ai de moi pour ne plus
faire du mal aux autres.
Il ne faut pas culpabiliser en
pensant que mes pensées négatives font du mal à autrui, il s’agit de pensée
magique comme chez les petits enfants mais le moindre effort que je fais au
quotidien pour voir tout comme pour la première fois, m’émerveiller devant les
cadeaux de la vie, voir ce que j’ai plus que ce que je n’ai pas, va aider d’autres
personnes, il y a une grande chaîne d’amour où tous, nous avons notre place
pour faire connaître l’amour de Dieu, où nos petits efforts quotidiens pour
être plus positif me font du bien mais aussi du bien à autrui.
Comme c’est triste de voir des
prêtres en pleine dépression, nous sommes tous reliés, évitons de nous
critiquer les uns les autres, personne n’est propriétaire d’une église, chacun
sa place et pas plus ni moins. Plus nous sommes mal en nous-mêmes plus nous
voulons prendre trop de place ou nous nous retirons trop.
Il faut apprendre une autre
pédagogie avec moi-même. Comme c’est triste lorsque une personne finit par ne
plus croire en rien et se suicide. Dès que ces pensées négatives arrivent, les
sortir de moi et les remplacer par des pensées positives, je dis non au
découragement.
Il faut vaincre la dépression
au début car lorsqu’elle est là, c’est très difficile. Je me rappelle chaque
jour que je suis enfant de Dieu, que je suis tendrement aimé, qu’il y a en moi
un trésor et j’apprends à le découvrir et c’est là où nous pouvons nous aider
les uns les autres par parole encourageante, valorisante, faisons attention à
ces paroles qui nous font nous replier sur nous-mêmes dans le négatif.
Il n’est plus possible de voir
tant de personnes s’enfoncer dans la dépression car une fois que c’est là,
c’est plus difficile d’en sortir et si on s’en sort il y a la peur de retomber.
Prendre une autre attitude,
dire non au découragement.
Comment faire pour prévenir la
dépression ? La dépression vient d’auto-accusation qui amène au
découragement et à l’autodestruction. Il y a quelqu’un qui accuse, qui met la
faute sur l’un ou sur l’autre, c’est le malin. Exemple d’une religieuse qui a
pensée à propos d‘une autre sœur « pousse la dans l’escalier », c’est
une pensée anodine pour un psychologue, le genre de pensée que l’on voit
vis-à-vis de frères, parents et ce n’est pas grave, mais cette religieuse a
dramatisé avec cette phrase "je suis une meurtrière ».
Une pensée est venue, elle
n’est pas grave, tu ne la laisses pas s’implanter car le but du malin dans le
mental est de nous déprécier et que commence une autodestruction.
C’est là que nous pouvons nous
aider les uns les autres par une meilleure hygiène mentale.
C’est important de comprendre
que ces pensées ne viennent pas de moi et je les repousse calmement, je ne
m’identifie pas à ces pensées même si elles viennent d’une partie de mon
inconscient, ce qui n’est pas sûr.
Ne pas laisser passer de
pensées négatives en nous les approprions et même si elles viennent d’une
partie inconsciente de nous et ce n'est pas sûr. Il est normal d’avoir des
sentiments ambivalents et immédiatement je vais relativiser pour penser autre
chose.
Garçon qui s’est pendu à cause
de masturbation, est ce que c’est là la psychologie d’amour de Dieu ?
N’aurait-il pas valu qu’il en parle,
Pour ne pas laisser s'implanter
des pensées négatives, il est vital de se rappeler chaque jour qui je suis
vraiment, que je suis l’enfant de Dieu que Dieu aime tendrement, Dieu est présent
à chaque instant, il m’habite, me bénit, me protège et grâce à lui je fais du
bien autour de moi.
Ainsi je ne m’identifierai plus
à des pensées négatives périphériques, je saurais qu’il y a un trésor en moi,
que la création de Dieu en moi est belle.
Est ce qu'un père désire que
son enfant se déprécie ?
Je vais rendre à Dieu ce qu'il
a mis en moi, je te remercie père pour ce que je suis, tu m’habite, m’inonde de
ton amour et en profondeur je suis en paix dans ta joie. Cela va devenir ma
nourriture quotidienne alors je ne connaîtrais plus la dévalorisation, la
survalorisation.
Je me dirai chaque jour
"je l'ai fait", je renonce au perfectionnisme, aux comparaisons,
voilà ce que j'ai fait et si j'ai des choses non faites je me donne un objectif
positif pour demain. Dieu n'est pas négatif avec ses enfants, il les encourage.
Donc si je veux prévenir la dépression, j'ai le devoir d'être plus positif.
J’entends quasiment tous les
jours des personnes qui me disent j’ai eu cette pensée « pousse la dans
l’escalier » et au lieu de prendre ces pensées comme une petite partie de
son psychisme, elles dramatisent cela.
Comment voulez-vous qu’après
l’on soit bien alors que l’on s’est mis une telle image d’autant plus que nous
n’avons pas appris les règles de base de la communication. Il faut s’adresser
positivement aux autres, et non dire quelque chose dans le dos de quelqu’un qui
lui revient. « Vos pensées ne sont pas mes pensées » dit le Seigneur,
pensées négatives pensées de dépression, négativation, dépression.
L’accusation vient toujours du
malin en faisant entrer une pensée négative, tu vois comme tu es mauvais, tu
n’es pas digne d’être religieux, la personne s’isole et n’ose pas en parler, la
dépression et l’autodestruction n’est pas loin. Si cette personne se suicide,
cela aura des conséquences, les gens diront « voilà ce qui arrive quand on
suit une voie religieuse, qu’est ce qu’a fait Dieu », ou comme Ste Thérèse
d’Avila, « si c’est comme cela que tu traites tes amis, on comprend que tu
en aies si peu ».
Il faut redécouvrir l’amour des
parents célestes pour pouvoir être des porteurs et lumière et encourager les
autres.
Nous sommes coresponsables les
uns des autres en nous encourageant par un regard positif, d’amour qui fait
repartir, paroles valorisantes. Pour aider d'autres à repartir, il faut que
moi-même j’apprenne à repartir, je ne m’arrête pas sur la notion d’échec, ne
m’enferme pas dans des généralisations.
On laisse germer une pensée
négative en retournant le don de Dieu qui veut faire germer des pensées
positives et au lieu d’agir en parlant avec mère supérieure, conjoint etc, je
m’enferme dans pensées négatives, dépréciation, culpabilisation au lieu
d’accepter humblement pensées négatives sans leur accorder d’importance et le
malin va pouvoir m’atteindre, m’isoler dans mes pensées, m’identifier à pensées
négatives et me lancer dans l’auto-destruction, vers le suicide, il vaut mieux
se donner des petites compensations alimentaires. Jamais plus je ne me ferai du
mal, je ne vais plus prononcer des paroles comme "je vais me
flinguer" car je risque de le faire sans voir les conséquences immédiates
de mon acte. Père de famille qui se suicide en oubliant les conséquences que
cela peut avoir sur leur épouse, enfants, amis. Est-ce que tu te rends compte
que par l’offrande de tes journées, de tes petites difficultés, tu encourages
d’autres personnes.
Est-ce que tu as conscience de
cette ronde des enfants de Dieu autour du Seigneur et que même si nous ne nous
connaissons pas, nous sommes porteurs de bénédiction, nous aidons d’autres à ne
pas se décourager.
Aujourd’hui je prends ma vie
autrement. Découvrir trois cadeaux de ma vie aujourd’hui mais en fait j’ai reçu
une centaine de cadeaux, quelqu’un m'a dit bonjour avec joie, j’ai bien cherché
mes enfants à l’école, je ne me suis pas blessé, j’ai fait la cuisine avec
chaise que quelqu’un a bien construite, je me souviens que dans certains pays
enfants sautent sur des mines, et même si je n’ai pas d’enfants, je pense à
tous ceux qui sont privés de leurs enfants, ceux qui souffrent d’un enfant
handicapé etc. et je les bénis, je bénis tous ceux grâce à qui je peux vivre
aujourd’hui ma vie quotidienne.
Nous pouvons prévenir la
dépression en voyant autrement les choses, plus positivement, voir ce que nous
avons, être dans la bénédiction constante pour tout ce que nous recevons. Au
lieu d'être un profiteur rouspéteur, je vais être quelqu'un qui s'émerveille
devant la complémentarité humaine, ce que réalisent tous ceux qui font bien
leur métier comme, quelqu’un qui s’occupe des espaces verts, qui est au guichet
et s’occupe de la mauvaise humeur des gens.
La reconnaissance est la
meilleure thérapie contre la dépression qui vient de ce que l’on se centre sur
soi, s’isole, se décourage et décourage les autres. Etre dans la reconnaissance,
l’émerveillement, la dynamique de l’Esprit Saint. Ne pas dramatiser les pensées
négatives, défauts, en parler avec quelqu'un qui va t'éclairer sans jugement.
Toutes les situations peuvent être porteuses de bénédictions si on les vit au
mieux.
En prenant une voie trop raide,
tu risques de te juger et entrer dans une nuit. S'aimer plus, se recevoir comme
enfant de Dieu, Dieu t'aime et te donne une fécondité pour que chaque jour ta
journée soit illuminée. Ce n'est pas en dévalorisant le métier que tu fais
actuellement que tu iras mieux, on a besoin les uns des autres.
Remplacer les pensées négatives
par des pensées positives, des semences nouvelles que Dieu va faire fructifier
en moi. Il y a en moi un enfant de Dieu qui peut faire du bien et va donner du
sens à tout ce que je vis. Mère Teresa faisait du bien, n’arrêtant jamais
d’avoir une action par rapport à autrui mais ressourçant nous, savoir dire non
à toutes les sollicitations, lorsque l’on est épuisé, la dépression n’est pas
loin, prends des vacances, arrête toi, aie contact avec la nature, aies des
relations valorisantes avec des gens avec qui tu peux partager la beauté,
l'amour de Dieu, vois chaque jour les cadeaux de la journée, ta journée est
émaillée de cadeaux, j’aie une activité quotidienne qui donne du sens à ta vie.
Tout ce que je vais repositiver va faire du bien à autrui. Tout donner à Dieu,
plus je vais faire cela, moins j'aurais de retours sur moi.
La dépression peut être
prévenue par un apprentissage d'une autre attitude de vie, nous ne pouvons pas
nous juger les uns les autres, ancêtres, blessures de l'enfance mais il faut
renaître et repositiver toutes les façons dévalorisantes de penser qui amènent
au découragement et à la dépression. C'est avant qu'il faut travailler et les médicaments
ne seront qu'après des ersatz.
Je me rends compte que des
personnes ont vécu des choses beaucoup plus difficiles que moi et ont de la
lumière dans les yeux, que d’autres sont aigris, se découragent et découragent
les autres.
Ma responsabilité est de
travailler sur moi et si je bloque est de me faire aider pour sortir mes
poubelles à l’extérieur et voir plus clair pour changer mon regard sur la vie
et offrir ce que je ne peux pas changer.
La tentation part de pensées
négatives que l’on dramatise, il est compréhensible d’être ambivalent et
d’avoir des sentiments contradictoires, « moi j’aime tout le monde »,
c’est faux, « moi j’aime toujours mes enfants, mes parents » c’est
faux, bien sûr je les aime mais parfois ils me pèsent, j’apprends à me ressourcer,
à mettre en place les choses dans ma vie. Je fais ce que je peux, je ne serai
jamais parfait, je ne me compare plus et j’aime en moi le fait que j’ai envie
de bien faire et de m’améliorer, d’être un serviteur qui fait ce qu’il peut et
le soir, je dis je l’ai fait et j'avance d’objectif en objectif. Petits pas
pour s’améliorer.
Que je ne dise pas « je suis
dépressif ». Arrêter de se plaindre en pensant que je peux bouger, sortir,
respirer, voir en pensant aux aveugles, aux prisonniers, otages, et je vais
voir ce petit oiseau. Devenir un chercheur d’or, est que je suis capable de
tout quitter pour trouver l’or de mes journées. Pâques, les enfants qui
cherchent les œufs comme les trésors que je découvre, je suis un cadeau pour
Dieu et il y a des cadeaux pour moi, j’ai besoin des autres, suis en danger si
je suis seul. Soyons des chercheurs d’or pour nous et pour les autres.
Combien les comparaisons
peuvent nous faire du mal. Au lieu d’être nous-même, de recevoir de Dieu notre personnalité
et spécificité, nous la cherchons dans des comparaisons où je survalorise
d’autres personnes. Nul n’est plus que quelqu’un d’autres sur tous les plans.
Sortir des comparaisons avec
les autres et avec un idéal du moi qui fait que je me dévalorise par rapport à
cette perfection. Comparaison avec un idéal de couple qui fait que je reproche
à mon conjoint tout ce qu’il n’est pas, comparaison avec ce que mes parents
attendaient de moi.
J’apprends à me découvrir dans
mes richesses ou failles et ne me compare plus.
Je peux vivre aujourd’hui sans
comparer à hier ou demain, il y a des nuages aujourd’hui, hier beau ciel, je ne
compare pas
Pauvre qui voit ce que chaque
jour lui donne avec émerveillement.
Vivre chaque jour sans aucune
comparaison, avec émerveillement comme un cadeau.
- Se prendre en flagrant délire
de comparaison. Quand quelqu’un dit « je ne suis pas intelligent » il
ne s’agit plus d’un conditionnement d’une famille cérébrale, frère ou père qui
a mieux réussi à l’école, qui me fait remarquer que mes remarques ne sont pas
très futées.
- Le contraire de se comparer,
c’est découvrir qui l’on est, qu’il y a en moi un axe, une spécificité que
personne n’a et en le découvrant, je contribue à la civilisation de l’amour qui
demande que chacun soit heureux de l’être sans comparaison.
- Ni se comparer aux autres, ni
comparer au passé ou à l’avenir, ni aux autres pays où il fait plus chaud ou
plus froid mais apprécier chaque jour.
- Voir aujourd’hui, vivre dans
le contentement, plus positif. Ne pas se demander si les autres ont plus ou
moins que moi, à quoi cela sert de comparer mon petit appartement à ceux qui
ont de très belles maisons.
- C’est compréhensible de
vouloir avoir plus mais le bonheur n’est pas lié à la possession. Je peux vivre
chaque jour sans aucune comparaison. Ne pas comparer son couple à ce couple que
je trouve extraordinaire.
- Se découvrir sans
comparaison. J’ai été créé comme une pièce fondamentale d’un puzzle où toutes
les pièces sont fondamentales, il n’y a pas de grandes et de petites missions.
Chacun doit réaliser pleinement sa vocation sans comparaison. S’émerveiller de
ce que je découvre en moi, c’est la meilleure façon de ne pas être jaloux car
je suis jaloux parce que je me dévalorise par rapport aux autres et pense que ma
femme va chercher ailleurs.
- Ne plus nous comparer mais
nous encourager mutuellement car la dépression vient d’un excès de comparaison
avec un idéal trop grand ou d’une dévalorisation.
Vivre sans comparaison avec la
vie, l’avis des autres, avec les exigences de nos parents. Si c’est le cas, je
vivrais beaucoup mieux au lieu d’avoir une épée de Damoclès d'une perfection
que je n’attendrai jamais au lieu d'avoir des objectifs pas à pas. La pédagogie
des petites pas.
A l’école, ce n’est pas la
comparaison avec ce que nous aurions fait à sa place, avec les autres élèves
mais de mon enfant avec lui-même. Enfant qui passe de 2 à 4 en maths, tu vois
tu peux t’améliorer, l’aider à reprendre confiance. Sortir des « je suis
nul en math » et faire éclore nos dons. Exemple des sportifs.
Baisser son niveau d’ambition,
mon couple n’est pas parfait, si les mêmes processus se répètent et que je
compare à couple parfait, je vais être malheureux. Si je vois que l’autre est
blessé comme moi, je vais être moins exigent et il y aura moins de pression.
Dieu ne compare pas, quand je
dis « je ne mérite pas », "il a autre chose à faire », je
projette un Dieu qui fait des classements or Dieu a un amour total pour chacun
et comblera chacun selon ce que chacun a donné à combler, sa capacité d’accueil
à l’amour véritable de Dieu. Ouvrir notre capacité de recevoir l’amour de Dieu
en acceptant nos faiblesses.
Dire à Dieu « me
voici » chaque jour, tel que je suis, remplis-moi Seigneur et il va
ensoleiller ma journée, me permettre de bien faire ce que j’ai à faire sans
comparaison.
Un des principaux noyaux de
blocages sont les comparaisons avec le passé, ce que nos parents attendaient de
nous, un idéal, idéal du couple, pour mes enfants auxquels je compare mon
adolescent.. Cela ne veut pas dire que tout est juste et beau mais on évolue
d'autant mieux que l'on a un regard personnel sur les autres, mon enfant. J'ai
le droit de voir le désordre dans sa chambre mais pas besoin de le comparer
avec son passé (pourquoi pas son futur), avec ce que je pense être les bons
enfants adolescents sinon je vais me rendre très malheureux. Aujourd'hui c'est
comme cela, comment l'accompagner dans son cheminement.
Sortir des comparaisons pour
accompagner dans cheminement progressif.
"J'ai pas de coeur"
c'est faux. Ce n'est pas en me disant je ne sais aimer que je vais développer
l'amour mais parce que quelqu'un va me révéler le potentiel d'amour qui est en
moi. Nous sommes tous des accoucheurs les uns pour les autres.
L’un est bricoleur, l’autre est
au niveau de la culture, trouver son originalité de cygne, dire et avancer les
merveilles qui sont en moi, ce que je sais faire.
Quand on voit des poubelles
dans les forêts, est ce qu'on ne se dit pas que ceux qui ramassent les
poubelles font un très beau travail, de même quand on voit espaces verts, est
ce que l’on compare le travail des jardiniers à celui d’un avocat, à la
sainteté de Mère Teresa, non cela n’a aucun rapport.
Qu'est ce qui est mieux, une casserole
ou des ciseaux, une carotte ou une pomme, c'est incomparable, je suis
incomparable, original, spécifique, atypique et le Seigneur a mis en moi une
richesse qui est en nul autre et je vais mettre à jour cette richesse,
spécificité.
Quand on compare, il y a
quelque chose de fondamental que l’on n'a pas compris dans l’être humain.
Dépressions, suicides, si vous
voulez armer vos enfants, proches contre suicide et dépression, c’est en leur
donnant une bonne image d’eux-mêmes, en les faisant entrer dans la louange,
louer, bénir, remercier, ainsi on sera beaucoup plus fort face aux tentations
du malin, aidons nous par la valorisation vraie, pas excessive, des regards
positifs, aucune personne n’est comparable. J’ai du mal avec mon patron, j’ai
quelque chose à apprendre dans cette relation, si cela ne me convient pas, que
je change mais j’aurai toujours à accepter sur ma route d’autres qui sont
imparfaits.
Nos parents, l’école, la
société nous compare et tous ceux qui ne rentrent pas dedans ces comparaisons
se sentent mal. L’école va plutôt faire des têtes bien pleines que des gens qui
ont beaucoup de coeur, pourtant cela s’apprend aussi. On entend souvent
« je ne suis pas intelligent », cela ne veut pas dire grand chose.
Je peux, tu peux vivre sans
comparaison en essayant de faire le mieux possible ce que j’ai à faire, si je
suis insatisfait à un moment donné, je peux mettre en place un changement
progressif et réaliste petit à petit.
Exemple d’un jeune homme qui
s’est pendu parce qu’il se masturbait dans une communauté au lieu d’en parler,
des gens faire des tentatives de suicide parce qu’ils se comparaient avec une
autre vie que la leur. On peut vouloir changer mais si je veux changer, il faut
en accepter toutes les conséquences, le préparer.
Quand quelqu’un se suicide, il
ne voit que les mauvais côtés, se prend pour une charge, stop, ayons une image
plus positive de nous-mêmes et entraînons-nous par nos paroles à ne jamais
favoriser la dévalorisation d’autrui.
Toute formulation à l’égard
d’autrui devrait commencer et terminer par quelque chose de positif sinon, en
se concentrant sur ce qui ne va pas, on ne fait que l’enraciner. Il y aura
toute ma vie du bon grain et de l’ivraie, dans mon père que je mets sur un
piédestal et du coup, je ne le remets pas en cause. Non pas d’idolâtrie mais on
ne peut voir l’ivraie que si l’on voit le bon grain.
J’y arriverai petit à petit et
même si je n’y arrive pas sur terre, j’y arriverai après la mort, cela n’est
pas terminé. Même à 90 ans si ce n’est pas nettoyé avant la mort, il y aura
l’ascension après, une évolution avec la souffrance de tout ce qui nous sépare
de la qualité d’amour de Dieu mais l’espoir. Chacun sa route, son chemin, sa
place et je veux être de plus en plus moi-même pour aimer.
Le harcèlement, une piste de
réflexion dans notre vie quotidienne. Prendre conscience des harcèlements subis
ou provoqués. Harcèlement de la publicité, téléphone, appels masqués même pour
une œuvre, dire non et stopper, j’ai le droit de dire « bonjour Nathalie,
au revoir Nathalie ». Harcèlement pour « Bienvenue chez les
Chtis » avec nombre de spectateurs et implication de Tf1, bandes
publicitaires, prime time et cela marche. C’était bien mais cela ne valait pas
un tel tapage. Cela pose question, j’ai le droit de résister à ce harcèlement,
à ce système médiatique. De même aux émissions où l’on fait voter les
spectateurs. Je peux militer dans des associations de défense mais si militer,
c’est y penser et en parler tout le temps, je reste dans le même registre.
Harcèlement des autres
vis-à-vis de moi, de moi vis-à-vis de moi et de moi vis-à-vis des autres.
Ai-je conscience des
harcèlements que je subis ou impose dans ma vie. Qu’est ce qu’un
harcèlement ? Revenir sans cesse sur quelque chose pour amener quelqu’un à
faire quelque chose qu’il n’a pas envie de faire.
Est-ce que quand je donne une
opinion, je me contente de la dire en laissant l’autre réfléchir ou est ce que
je vais revenir avec mes gros sabots jusqu’à les amener à notre opinion. Nous
manquons de confiance en nous et en même temps avons une affirmation de points
de vue qui va avec ce manque de confiance. Conquistadores, est ce que le bon
moyen, c’était de tuer les indigènes. Au nom d’une idée, croyance ou doctrine,
on peut faire des choses abominables, abus d’autorité, écrasements qui ont en
résulté. A contrario, François d’Assise et le Sultan.
Ma foi, ma croyance, pour la
partager, est ce que je cherche à convaincre en insistant, etc..
Couples dont l’un croit,
l’autre pas. Au minimum, celui qui ne croit pas devrait avoir du respect pour
la pratique de l’autre. Mais on peut se demander si le manque de respect n’est
pas de part et d’autre. Façon dominatrice, jugeante de parler de mon conjoint
qui ne croit pas.
S’interroger sur ma propre
réaction lorsque d’autres font la même chose avec moi sur d’autres plans. Je
rouspète parce que mon chef me harcèle au travail
Le harcèlement est faux et
stérile, on ne change pas par le harcèlement. Dieu ne nous harcèle pas, il
invite, propose, éveille cherche à sortir le meilleur de nous et bien moi non
plus, je ne harcèlerais plus. On lui reproche à Dieu de ne pas harceler,
« pourquoi tu ne m’as pas empêcher de boire avant de conduire etc. ».
Nous percevons le harcèlement que
nous vivons dans notre vie privée, avec nos beaux parents nous percevons
peut-être le harcèlement de nos parents mais avons-nous pris conscience de
notre capacité à harceler les autres. Par exemple vis-à-vis des enfants qui
veulent jouer à l’ordinateur auxquels nous ne donnons pas de limites. Il vaut
mieux se mettre d’accord sur un contrat d’utilisation de l’ordinateur pour
éviter des harcèlements verbaux entre parents et enfants. Harcèlement des
parents et de l’enfant qui veut aller en boîte etc.. D’où l’importance de
trouver une autre façon d’entrer en contact, contrats simples et clairs des
parents plutôt que harceler.
La meilleure façon de
développer le côté rebelle, c’est de harceler.
Harceler est synonyme
d’oppression, domination, nous pouvons tous être des casse-pieds et c’est
important de le voir, de s’interroger.
Stopper le harcèlement
extérieur, j’ai le droit de dire à mon conjoint qui revient sans cesse sur les
mêmes choses « on va pas continuer, je suis d’accord pour en parler
clairement et ensuite on se donne le temps pour appliquer les décisions".
Stopper le harcèlement intérieur de moi vis-à-vis des autres.
On ne peut amener quelqu’un à
Dieu en le harcelant car c’est un très mauvais témoignage.
Les gens qui entendent des voix
intérieures qui les harcèlent, c’est des voix psychiques mais pas la voix de
Dieu. Jamais Dieu ne harcèle.
Nous avons l’habitude de nous
harceler les uns les autres lorsque nous voulons quelque chose, nous voulons
changer l’autre mais on se harcèle nous-mêmes. On est harcelé dans notre vie
quotidienne par des gens au téléphone mais nous harcelons aussi les autres
parce que nous voulons avoir raison et comme nous manquons de confiance en
nous, nous cherchons à dominer sur le plan spirituel par rapport au manque de
foi ou d’amour de l’autre. Nous disons bien sûr mon mari réussi
professionnellement mais c’est un pauvre type au niveau affectif et je le
harcèle au lit avant de s’endormir en envahissant son territoire. Lot quotidien
de nombre de couples qui se termine par des « fous moi la paix.. ».
Je n’amènerai pas mon conjoint
à la foi par le harcèlement. Il y a beaucoup plus de force dans une parole dite
un jour tendrement et avec force que dans le harcèlement. Si je veux que mon
conjoint soit plus amoureux, je commence par exprimer mon amour pour ce qu’il
fait dans son travail etc. et après je dis un seul mot, une invitation et non
un harcèlement que je répète tous les jours, toutes les semaines.
Ce que je fais aux autres, je
le fais à moi-même, je me harcèle en me reprochant ce que je n’ai pas fait dans
mon passé, je m’obsède ce qui est une forme de harcèlement, il ne faut pas que
je m’étonne que je trouve que la vie est dure, je n’arrête pas de me harceler
moi-même.
Il faut regarder tous les
moments où nous sommes harcelé et où nous harcelons. Un bébé est capable de
crier des nuits entières pour être changé, être pris dans le lit des parents
mais je vais prendre l'habitude de harceler d'autant plus qu'il y aura une
blessure au départ, manque d'affection des parents, relation sentimentale qui
s'est mal terminée.
Ce n’est pas en disant à
l’autre « aime moi » qu’il va m’aimer et m’exprimer son amour. Il ne
s’agit pas de la fermer, d’occulter le problème mais de donner envie avec
patience plutôt qu’en répétant agressivement les choses. Si j’aimerai que mon
mari soit attentif, il faut je le sois, si je veux qu’il soit plus doux, il
faut que je commence par l’être. Si il y a un manque d’affection entre nous, il
faut petit à petit infiltrer des gouttes d’amour.
Le harcèlement que je provoque
autour de moi est souvent par rapport à ma pratique religieuse, vis-à-vis de
mon mari et mes enfants. Il va falloir ensuite que mes enfants retrouvent par
eux même et librement la foi, il y a une délicatesse et finesse à avoir et pas
avec nos gros sabots, « j’ai été à Lourdes et j’ai prié pour toi, pour que
tu retournes à la foi ».
Il peut être par rapport à une
obsession que j’ai, ordre, service demandé où je me mets en colère lorsque cela
n’est pas fait, faire en sorte que l’autre ne soit pas dévalorisé par la façon
dont je propose quelque chose.
Le fondement de la pédagogie
est d’adapter le message à la capacité de l’auditeur à en faire un bien. Il y a
des vérités à dire mais il y a une façon, un moment pour les dire sinon on
harcèle. Je ne veux plus embêter les autres, les harceler car c’est une façon
de vouloir avoir un pouvoir sur l’autre et de le dominer.
Encore une fois, est ce que je
sais dire non, différer ma réponse à quelqu’un qui me harcèle, si une ami me
téléphone trop souvent, il est temps que j’arrête le processus, que je dise
aujourd'hui je ne peux pas, je te rappellerai. Il faut que j’apprenne à
détecter le harcèlement des autres.
Je ne me laisse pas harceler
mais je ne provoque pas le harcèlement, je n'entre pas dans les rapports de
force. Il est évident que dans une relation hiérarchique, cela va être
différent. Je ne pourrais pas toujours trouver la bonne parade mais je peux
chercher à être plus factuel quand on me reproche des tas de choses, ramener à
des faits précis et propositions et non des jugements de valeur pour éviter le
dérapage consistant à critiquer l’être ou la personne. Je peux mettre de
l’humour qui peut donner des solutions au harcèlement. Si quelqu’un me harcèle
vraiment, je peux choisir de quitter l’entreprise et Dieu m’y aidera.
Quand est ce que je harcèle,
fais pression, suis lourd, gêne les autres ? Ce serait formidable si je
pouvais dire sens toi libre de me dire que je harcèle mais c’est à moi d’avoir
l’honnêteté de reconnaître que je mets trop de pression par l’abondance des
mots que j’utilise. La parole de Dieu est brève mais pas harcelante.
On ne peut comprendre
l’attitude de Dieu face au mal si l’on reste dans des rapports de force. Si je
harcèle, je suis persévérant dans le harcèlement mais pas dans l’amour, je ne
suis pas patient, la nature nous donne toute une leçon, si on fait pousser du
blé, on peut le harceler mais il faut le temps qu’il faut. On s’interroge
aujourd’hui sur les moyens néfastes pour la santé qui n’acceptent pas le temps
de la nature, de Dieu pour l’élevage, le temps de l’amour. C’est pourquoi la
réponse de Dieu est plus lente que nous le voudrions car il y a le temps de
l’amour.
Phrases « tu ne me fais
pas confiance », il faut faire confiance ou je te fais confiance. On ne
peut faire totalement confiance à un enfant, un adolescent avec son côté
rebelle, "tu ne me fais pas confiance", "et bien oui, je ne te
fais pas confiance et j'ai raison".
Ou confiance aveugle, ou aucune
confiance et méfiance absolue, il faut trouver une voie du milieu, la confiance
raisonnée. De même que l’on ne peut pas avoir confiance en moi sur tous les
plans, je n’ai pas confiance en toi sur tous les plans et je ne t’en veux pas.
les deux attitudes sont fausses. Il ne faut pas trop d’intrusion, ne pas trop
contrôler, il faut aider au discernement. Il faut une confiance raisonnée. La
providence a besoin de moi dans mon rôle de parent.
C’est aussi vrai entre époux.
Si on n'a pas les mêmes valeurs, attraits, centres d’intérêt, plus d’intimité,
il y a danger.
Il faut une confiance
réfléchie. S’enfermer dans une confiance absolue est caricatural. Il faut une
confiance raisonnée, je ne serais pas déçu par toi, je ne vais pas tomber de
haut si tu te comportes différemment « lui se droguer, jamais je ne
l’aurais cru ! ».
Je peux avoir confiance dans
l’amour de Dieu, bien qu’il ne puisse pas tout, dans ton enfant de lumière plus
ou moins éveillé ou mis à jour mais dans ton psychisme blessé, j’ai à être très
prudent.
Dans ce domaine je peux te
faire confiance car j’ai déjà vu que c’était le cas et j’ai pas forcément
confiance dans le fait que tu voies toutes les conséquences de tes actes. Papa
fais moi confiance, je ne vais pas coucher comme cela avec une fille, je sais
qu’il faut d’abord se connaître et je veux une relation durable, tatatata..
Confiance raisonnée, j’ai confiance dans ton intention mais connaissant les
circonstances auxquelles tu va être confronté, j'ai moins confiance.
Je ne t’en veux pas ni ne m’en
veux mais suis réaliste.
Si je suis vrai avec moi-même,
je vois que je suis capable de bonnes choses et de moins bonnes et me souviens
de cette phrase de Jésus "soyez prudents comme des serpents et purs
comme des colombes ».
La confiance est à la base de
tout. Elle s’apprend au départ de notre vie, c’est l’élément essentiel et
chaque jour on voit confiance aveugle et méfiance totale. Il y a un balancier
dans l’éducation, on est passé d’une confiance très restrictive sans liberté à
l’idée en mai 68 qu’il fallait faire confiance aux enfants en allant trop dans
l’autre sens. Il faut la confiance raisonnée et à propos. Tu m’as prouvé que
sur ce point là, je peux te faire confiance.
Il faut confiance raisonnée et
à propos, cela prend du temps, tu m’as prouvé que l’on peut te faire confiance.
Il y a des personnes dont je
sais que si elles me disent je prends rdv à 10h30, je peux me dire la
connaissant sur ce point et je l’enferme pas dans autre chose, que je ne suis
pas du tout sûr qu’elle va s’en souvenir. Je les rappelle, ce n’est pas mal de
faire cela mais être réaliste.
Quelqu’un qui me dit j’arrête
de fumer et qui me l’a dit 30 fois, je lui réponds, je préfère que tu ne me le
dise pas, je suis sûr que tu en a l’intention, je suis sûr que tu peux y arriver
mais il faut que tu mette en place une aide, cela n’empêche pas que j’aime tes
qualités par ailleurs.
Quelqu’un qui ne fait pas
confiance va être négatif, vouloir tout contrôler, harceler, être intrusif,
dans son perfectionnisme ou son angoisse, il faut qu’il se retire un peu pour
par exemple permettre à son enfant de grandir. Personnes au niveau du couple
qui ne se font pas confiance et vont aller contrôler sur le portable etc. Il y
a une différence entre faire cela quand on a une indication, une intuition et
le faire sans indication et que c’est ma propre peur.
Personnes qui ont trop
confiance, on leur avait dit ton mari ceci cela et répondent mais on s’est
jurer la fidélité, il ne peut le faire. Notre amour est important, il faut
qu’il soit cultivé par des temps ensemble où l’on parle, temps d’intimité,
temps de partage, les temps privilégiés, les valeurs que l’on a en commun, ce
que l’on fait ensemble va étayer la confiance. Si on ne croit pas aux mêmes
choses, si il manque un de ces points, il faut en parler, il faut faire le
bilan, prendre un temps de retraite.
Dans un couple il faut avoir
conscience des lignes de fractures et des lignes de force du couple, des points
fragiles et des points forts, on va s’appuyer sur les uns pour avoir confiance
et sur les autres pour améliorer; c’est vrai aussi dans les relations amicales.
Il ne s’agit pas d’idolâtrer mon amie comme si elle était parfaite et allait
répondre à toutes mes exigences, mais savoir que je ne peux lui faire
totalement confiance, savoir qu’elle a des fragilités comme moi. Si je lui
parle de toutes mes difficultés et dit surtout ne le répète pas, il faut que
j’aie testé sa capacité à ne pas répéter. Si je veux dire un secret à quelqu’un
je n’ai pas la certitude absolue, en temps de guerre, il vaut mieux ne pas dire
secret car sous la torture une personne pourrait le révéler mais il y a aussi
la torture morale, le harcèlement et une personne peut révéler un secret que je
lui ai confié.
J’ai confiance en toi dans ton
potentiel divin, dans ton enfant de lumière, j’ai confiance en l’amour de Dieu
pour toi mais je suis prudent avec tes failles, moi-même j’ai des failles, j’ai
été capable de faire ceci ou cela et je le regarde avec contrition. Il faut me
souvenir des fois où j’ai trahi la confiance dans ma vie, j’ai été capable de..
Mais je ne projette pas pour autant mes failles ainsi des femmes jalouses pas
satisfaites attirées par d’autres hommes qui projettent le fait que leur mari
pourrait faire la même chose.
La confiance se teste,
s’expérimente, de même, si je n’ai pas de raison de me méfier, il ne faut pas
le faire.
Plus il y a le paraître,
l’image de séduction, plus j’ai intérêt à me méfier, de même la personnalité
psy dans laquelle on ne peut faire totalement confiance, je peux faire confiance
dans l’enfant de lumière mais il n’apparaît pas toujours. Je peux dire tu peux
me faire confiance dans ce domaine mais pas dans tout.
J’ai confiance dans ton
intention d’arrêter de fumer mais est ce que je vais le faire, cela seul mon
comportement quotidien va me le montrer. Je vais dire que vas-tu faire pour y
arriver ?
Si je dis, j’ai vraiment
l’intention d’arrêter, aide moi, ne me fais pas trop de commentaires si cela ne
marche pas, je reprendrais.
Je ne vais pas décourager
l’autre, pas du tout ou rien, beaucoup de gens ne tiennent pas vraiment leur
parole. Penser aux services que l’on peut demander à un plombier, des pays où
quand on dit je viens, c’est tout de suite, d’autres jamais, d’autres quelques
jours après. Donc quand je fais appelle à un artisan, j’ai intérêt à le
connaître.
Une personne qui a du mal à
tenir sa parole parce qu’on lui demande trop de chose et n’ose pas dire non,
qui a de bonnes raisons, je ne suis pas obligé de continuer à travailler avec
lui.
Une façon de donner confiance à
l’autre, c’est de tenir sa parole. Quand est-ce que j’ai dit des choses que je
n’ai pas tenues. Cela vaut la peine de réfléchir aux paroles que je dis.
« Tu ne m’aimes pas » ou « Je ne t’aimes plus » comment
peut-on sortir des choses si générales, négatives. De même si je dis je t’adore
et le lendemain, je reproche plein de choses. Travailler sur les excès de
langages. Ce que je dis, je le fais mais ne m’avances pas tant que je ne suis
pas sûr. Ou alors, je dis j’ai l’intention de le faire ; si je n’y arrive
pas, je me ferais aider et je mets en place des choses pratiques pour y
arriver.
Etre mesuré, pas dans
l’excitation des pressions, dans le tout ou rien, je ne suis pas d’une seule
pièce, des parties contradictoires en moi, j’ai des formulations mesurées,
justes. Le fait de me souvenir avec contrition pour avoir blessé quelqu’un
répété quelque chose, cette contrition va m’aider à dire des paroles plus
justes, ne pas m’engager. De même, je ne te demande pas d’être parfait. Il ne
faut pas dire oui trop vite, savoir se taire, connaître ses fragilités, je
connais les tiennes, je ne t’en veux pas mais je ne te fais pas totalement
confiance.
Lorsque la confiance a été
trahie dans un couple, c’est un long processus pour qu’elle soit remise en
place, il faut du temps, des mois sinon des années. La première chose c’est que
la personne reconnaisse son erreur et montrent son amour dans le couple car si
il n’y a pas tout cela, je n’ai pas de raison d’avoir confiance.
Il n’y a rien de plus terrible
que d’être trahi Trahison, Rejet, Abandon, Humiliation, Injustice. La peur de
se faire avoir est telle parce que l’on s’est fait avoir, on nous a dit des
paroles fausses, on a abusé de notre confiance aussi aujourd’hui, c’est quelque
chose de très vulnérable chez moi, je suis avec une forme de méfiance qui peut
s’appliquer dans le couple, jalousie excessive. Il faut travailler dessus.
D’autres personnes ne voient rien venir et une trahison leur tombe dessus et
elles sont aigries. Le seul auquel je puisse faire confiance est Dieu, si je
fais une faute, il va me pardonner ce qui n’empêche pas que j’aurai un travail
de nettoyage à faire.
Avoir confiance en soi, c’est
connaître ses ressources et ses limites. Il faut parler si un incident fait
perdre un peu confiance, au dîner l’autre soir, tu as passé ton temps à faire
des yeux doux à Ingrid.
Je peux faire totalement
confiance en Dieu mais cela ne veut pas dire qu’il peut tout, il ne peut tout
puisqu’il nous laisse la liberté. Dieu voudrait que tout le monde soit plus heureux.
Mais si je prends une autre route, il va essayer de rectifier la trajectoire,
nous en sommes là, il y a eu une trahison dans notre couple, ce n’est plus
comme avant, on a besoin d’être aidé. Il faut tout un cheminement réaliste
entre nous.
Certains décident facilement et
trop rapidement d’autres ont beaucoup de mal à décider.
Premièrement, nous ne sommes
pas parfaits, aucune décision ne sera parfaite, travailler sur son
perfectionnisme, apprendre à prendre de bonnes décisions comme un petit enfant
sans se poser trop de questions ce qui neutralise notre capacité à mettre en
pratique décision.
Un décideur sait attendre le
bon moment et rectifie ensuite si nécessaire.
Deuxièmement Prendre bien
d’abord de petites décisions quotidiennes
Troisièmement, une fois
décision prise, je peux la rectifier mais ne reviens pas en arrière, pas de
regret, j’ai fait ce que j’ai pu sur le moment
Ensuite apprendre à s’unifier,
plus je serai unifié intérieurement, plus les décisions seront justes. Comment
y arriver ? D’abord reconnaître qui parle en moi. Si j’ai appris à
reconnaître quelle partie parle en moi, je prendrai mieux décision, la partie
impulsive comme les adolescents qui demandent à la dernière minute et harcèlent
le parent, le côté rebelle va être contre, le côté soumis va devoir apprendre à
dire non, le spontané qui réagit de façon trop impulsive, la partie parent
nourricier qui en fait un peu trop, la partie normative et la partie adulte qui
va recevoir des informations des autres parties et prendre une décision compte
tenu des limites du moment et de la situation. Quelles sont les conséquences du
choix que je veux faire, est ce que c’est conforme à mes valeurs ?
Une décision est multicritères.
L’habitude que j’ai de voir les choses en multi critères, de les comparer sans
perfectionnisme, la possibilité de tester les décisions, va me permettre de
décider mieux et plus rapidement.
Ce n’est pas toujours facile de
prendre des décisions.
Premièrement je ne suis pas
parfait, donc aucune décision ne sera parfaite, un des premiers sabotages est
de vouloir prendre une décision parfaite, des tas de choses vont faire que les
décisions vont être modifiée mais je décide, par exemple dans le monde
politique, ils testent décision avant de faire projet de loi, se trompent mais
décident.
Il faut que je me donne du
temps pour décider, les ados sont très forts pour demander à la dernière minute
mais je prends le temps de réfléchir regardant les différents critères et
conséquences et je laisse le Seigneur m’inspirer. Celui-ci ne va pas m’obliger,
ne va pas me dire c’est cela est rien d’autre mais va me faire sentir dans
l’intérieur de mon cœur de la joie, c’est bien cela ou quelque chose de
troublée parce qu’il a vu d’autres aspects que je n’avais pas vu. Je mets en
place tous les éléments puis j’oublie puis je reviens et si je sens un
sentiment de joie, de paix de sérénité, il y a rencontre avec l’Esprit saint et
je prends la décision, si je sens plein de trouble, alors, il faut au minimum attendre.
Enfants qui s’interrogent sur
leur métier ou changement d’orientation professionnelle, c’est une décision
importante mais qui demande d’abord d’aller voir des personnes, de rencontrer
des gens sur le terrain, de s’informer, s’interroger et il faut du temps pour
faire les démarches nécessaires, recueillir les informations qui m’aideront à
prendre la décision.
J’ai à faire des démarches, un
des obstacles à la décision c’est le perfectionnisme, un autre obstacle, c’est
de faire trop vite pour s’en débarrasser, il faut de la maturation, un autre
obstacle, c’est que je n’ai pas expérimenté suffisamment, décisions dans la
peur, le blocage et aucune expérimentation, ils voudraient rencontrer d’un seul
coup une personne et dire ça y est en court-circuitant les étapes. Il faut que
l’on ai pu percevoir au moins ce qu’il se passera dans la vie quotidienne,
d’abord l’amitié puis les fiançailles ou au moins des étapes suffisantes de
découvertes dans le quotidien, si je court-circuite ces étapes, je risque de me
tromper, il faut un an un an et demi pour apprendre à connaître suffisamment
quelqu’un. C’est parce que je vais préparer pas à pas qu’un jour les décisions
seront mûres.
Perfectionnisme, impétuosité
sont obstacles, s’unifier, prendre des décisions avec le Seigneur sans tout
attendre de lui, il nous éclairera sur les conséquences, mais nous avons à
faire la clarté sur ce que nous voulons vraiment.
Il y a aussi l’aide des autres,
il y a du pour et du contre, si c’est une personne neutre extérieure qui se centre
sur ce qu’il sent de moi et me reformule alors oui, une personne qui a
l’habitude du discernement, alors oui, si c’est une personne de la famille,
c’est bien que les parents donnent leur avis pour le choix d’un conjoint mais
pas plus. Il faut écouter les autres en faisant un tri sans laisser quelqu’un
abuser de son autorité. Chaque décision est multicritères. J’arriverai mieux à
prendre la décision si j’ai eu plusieurs fois à en prendre, je peux après
plusieurs choix changer les critères. Pour mes conférences, il y aura la
rémunération, l’écoute des personnes, l’emplacement, la façon dont c’est
demandé, cadre, façon dont cela correspond à mon programme, tous ces facteurs
entrent en compte.
Pour une infirmière qui fait
des remplacements, il y aura la distance, qu’est ce qu’elle préfère au niveau
des horaires, type de travail proposé etc., critères qui vont lui permettre de
décider plus rapidement.
Le sabotage c’est de ne pas
tirer les leçons, se retrouver chaque fois comme si c’est la première fois qu’on
me le demande.
Même dans l’urgence, prendre un
petit temps de recul intérieur pour voir ce que je vais faire moi-même, ce que
je vais déléguer.
Quelque chose de fondamentale,
la façon dont j’ai établi une relation avec Dieu, il y a la façon rationnelle,
est ce que je vais moi aller à l’hôpital, qui va garder les enfants, mais il y
aura dans la paix du cœur la demande à Dieu de m’aider à m’organiser, cela veut
dire que j’ai appris à sentir intuitivement ce que Dieu me propose pour le
tester, apprendre à prendre des décisions « ciel et terre ».
Décider, cela s’apprend, on ne
prend de bonnes décisions que si l’on a appris à faire le bilan de décision,
pas regretter, contrition si nécessaire, mais faire le bilan et avancer.
Pour donner conférence
apprendre quand c’est ma place et pas ma place, expérience.
Plus j’ai un adulte fort, plus
je serai capable de prendre décisions rapides, plus je serais dans le soumis ou
rebelle, plus j’aurais du mal, le soumis va hésiter, le côté rebelle va être contre,
le côté nourricier va en faire trop. De même dans l’équilibre de mes journées,
je connais mes limites, mes besoins, je sais ce que l’on va me demander et le
travail quotidien sur mes journées va faire que j’y arrive ou pas. Prendre en
compte besoin, temps de promenade, c’est l’habitude du fonctionnement avec
moi-même qui va faire que je saurai comment agir pour fonctionner au mieux, la
même chose pour les vacances, avoir des objectifs sans planning rigide, et je
vais appliquer tel ou tel objectif en fonction de ce que je vais trouver sur
place, des circonstances.
Derrière les décisions faciles,
il y a beaucoup de travail, le gros travail, c’est de développer l’adulte.
L’avis des autres n’est qu’un
avis, il faut que cela résonne en moi et que j’ai pris l’habitude de sentir ce
qu’il se passe en moi or beaucoup de gens méconnaissent leur intériorité et
l’un va dire quelque chose, l’autre autre chose et je suis perdu parce que je
ne suis pas ancré, si deux personnes neutres me disent la même chose et si c’est
ce que j’ai reçu intérieurement, alors c’est la bonne décision, Dieu va
confirmer ce que je sens de l’extérieur. Si plusieurs personnes me disent la
même chose sur une qualité ou un défaut, je ferai mieux d’écouter. Toutefois se
méfier de la formulation, « tu es » n’est pas bon, abus de pouvoir,
on ne peut jamais dire que quelqu’un est « je pense que.. » est
mieux.
Personnes sensibles ont du mal
à décider, les personnes autoritaires décident trop facilement mais
brutalement, les rebelles décident mais pas forcément bien, à contre courant,
les organisateurs décident bien mais n’écoutent pas toujours Dieu, c’est
pourquoi, il faut travailler sur l’intuition. Je prends le train avec deux
tailles crayons, rencontre par hasard mère de famille qui me demande un taille
crayon, je ne pouvais pas rationnellement le savoir, invitation intérieure
toute simple qui a servi à d’autres.
Combien beaucoup de personnes
ont du mal à prendre des décisions.
Pour prendre des bonnes
décisions apprendre d’abord à se connaître, ses différentes parties (parent,
enfant, adulte, ), ses niveaux de profondeur (paraître, psychisme, être
intérieur). C’est dans mon être intérieur que je serai le plus unifié à
condition que le psychisme suive, histoire de toute une vie. Dieu va m'aider à prendre
des décisions, il y a la partie inspiration.
Un jour dans les Hautes Alpes,
les évènements m'ont fait sentir que je devais partir, on m'avait parlé
d'Abraham et je l'avais ressenti. Partir mais où aller, j’avais une famille, me
rapproche d'une communauté, Pont St Esprit était sur la route. J'y passe une
semaine pour regarder. Cela prend du temps pour prendre une décision, il faut
10 ans pour être médecin. Une religieuse me dit qu'elle connaît quelqu'un qui
pourrait me proposer une maison, puis maison plus libre, retourne au monastère
dans les Hautes Alpes et la maison m'est revenue. Un jour on me dit, toi tu
parles, tu pourrais faire quelque chose à la radio. Je me dis je ne sais pas
parler et petit à petit j'ai fait des émissions, 20 ans d'émissions.
La décision avait été de
partir, de chercher un lieu mais tout le reste a été donné, depuis lors tout a
été donné, aussi bien les stages en entreprises sans marketing, les
conférences. J'avais un désir dans mon être profond de servir Dieu et il a fait
un appel. Il y a les décisions que je peux prendre, les démarches et ce qui ne
dépend pas de moi et qui va être l'action de la providence.
Donc prendre des bonnes
décisions, cela va être et renforcer ma capacité de faire des démarches,
téléphoner etc. mais également se demander qu’est ce qui est le plus important
pour moi et c’est vrai pour chercher du travail. A propos d'Abraham il dit va à
droite et je te bénirai ou va à gauche et je te bénirai donc même si l'on se
trompe, Dieu peut bénir.
A partir du moment où mon
intention est positive le GPS de Dieu m'aidera à rectifier ; quelque
soient mes décisions, il en fera un bien, je peux être en paix, je fais le
bilan et rectifie.
Un critère important, la paix
intérieure même si j’ai peur, j’avais peur pour les premières conférences mais
en même temps je sentais une joie de le faire et sentais que cela pouvait être
une façon de servir le Seigneur.
Si je veux me marier, être
célibataire, aller vers le sacerdoce, il ne faut pas que ce soit quelque chose
de subi imposé extérieurement, il faut qu’intérieurement au départ au moins je
sente une vraie joie, un pourquoi au départ cela ne va pas aller loin, si un
prêtre commence son sacerdoce alors qu’il n’a jamais senti de joie spirituelle,
cela va être difficile le célibat. Il y a un critère qui est un des fruits de
l’esprit qui va donner la paix, la joie.
Voilà une question qui me
semble essentielle, non pour nous inquiéter mais pour nous aider à nous
préparer à notre encielement.
On apprend parfois qu’une
maladie risque de nous entraîner à la mort dans quelques mois mais si de cette
façon là ou d’une autre j’apprenais que je n’avais qu’un an à vivre, que
ferais-je ?
Nous avons peur de la mort,
certains ont peur de la mort en elle-même, d’autre de la souffrance, de la
déchéance du corps avant la mort. Craindre la souffrance, c’est normal mais
cette peur du passage, cette résistance à quitter le corps physique nous
interroge sur une attitude de base, est ce que j’ai peur de la mort ou est ce
que l’au-delà m’habite suffisamment pour que je sois préparé et heureux de
rentrer dans la vie éternelle.
Il y a des raisons pour
s’accrocher à la vie, par exemple des personnes qui ne croient pas à la vie
après la mort. Je leur propose de mettre au moins un point d’interrogation, si
il y a quelque chose après, alors la préparation est importante.
Il y a des personnes qui
désespèrent de la vie, disant rien n’a d’importance la vie comme la mort, là
aussi point d’interrogation.
Des personnes disent j’ai rien
à craindre, Dieu est tout amour, ce qui est vrai nous irons touts au paradis,
c’est vrai mais en même temps il y aura un décalage entre la qualité divine qui
m’accueille et moi.
D’autres ont peur d’un jugement
mais notion ce fausse, c’est un discernement entre la réalité divine et l’état
de l’âme, pas un grand livre où est marquée tout ce qui est bien ou pas bien ce
jugement ce n’est pas Dieu qui va le faire, c’est moi qui va le ressentir :
comparé au Tout amour, je sens un décalage vis-à-vis de moi, comme si quelqu’un
devait faire l’Everest sans entraînement. Il faut se précipiter dans les bras
de Dieu, on revoit sa vie en sens inverse mais sans jugement, est ce que tu as
vécu tout ce que tu voulais vivre, reçu et donné tout ce que tu voulais donner
et recevoir.
Par rapport à l’amour total de
Dieu qui m’accueille et la qualité de vie que j’ai pu mettre en place en moi,
il y aura un discernement, il y a une distance à combler.
Exemple de la montagne,
personne ne nous empêche de faire l’Everest, Dieu ne nous empêche pas d’entrer
dans la plénitude d’amour du ciel mais il y a ma réponse et je la prépare tout
au long de ma vie. Si je n’arrive pas à quitter ma famille, suis dépendant de
personnes, alors je ne suis pas prêt à faire l’Everest, si j’ai des affaires
confuses et pense que je suis indispensable, je ne vais pas aller loin.
Quel sera l’obstacle à la
montée pure d’amour que le Seigneur va me proposer.
Tout ce qui chez moi est domination,
manipulation, humour caustique ne va pas me permettre de passer la porte, cela
est vrai non seulement dans mes relations sentimentales mais aussi par rapport
à mes enfants, sais-je leur donner la liberté une fois qu’ils sont grands et
moi-même, suis-je aussi capable de me positionner par rapport à mes parents
terrestres sur ce qui est excessif dans leur façon d’aimer ?
Qu’est ce que je ferai pour me
sentir prêt, amour, papiers administratifs et autres ? Est-ce que j’ai à
remettre de l’ordre dans mes affaires pour que mes proches n’aient pas une trop
lourde tâche lorsque je partirai ?
Quelle serait mon attitude s’il
me restait un an à vivre, un an pour me préparer pour le changement de
plan ?
Tous les soucis terrestres
m’empêchent de monter et si en plus j’ai un lourd sac de mérites ou de
culpabilités, ou de ressentiments ou de volonté de protéger mes descendants ce
qui est louable en soi, j’aurai du mal à monter.
Ma souffrance va être d’aspirer
au sommet et sentir en même temps mon incapacité. Le travail que j’ai à faire
va me permettre de monter en sentant l’amour de Dieu.
Est ce que j’ai des pardons à
faire, des « cela il ne l’emportera pas au paradis » dont il faut que
je me débarrasse. Je n’ai pas à vouloir me venger et le fait que je continue à
en vouloir va m’alourdir.
Imaginons, nous mourrons
demain, y a t-il une joie spirituelle pour rencontrer enfin celui que j’attends
dans le grand amour, retrouver son père. J’ai le besoin de rencontrer quelqu’un
que je connais intérieurement mais que je n’ai pas totalement rencontré.
Je peux me faire du souci pour
mes proches, je peux écrire une lettre « soyez en paix, je demanderai à
vous protéger dans la mesure du possible, je serai là mais en même temps soyez
en paix, je suis bien.
Témoignage reçus de personnes
parties « si tu savais comme c’est beau, je suis bien, comme s’ils
vivaient dans un autre espace temps. »
Une fois que j’aurai passé la
porte de la mort, je pourrai le faire sentir au moins intérieurement. J’ai
connu une dame qui souffrait physiquement qui est morte, je l’ai vue
intérieurement danser, libérée de ses handicaps et d’autres personnes ont eu la
même vision au même moment.
Il faut un nettoyage pour
entrer petit à petit au diapason divin, c’est pour cela qu’il est si important de
renaître, de mettre à jour l’enfant de Dieu que je suis car c’est cet enfant
qui va faire le tri, le nettoyage pour entrer petit à petit dans la béatitude
céleste.
Un an à vivre. Réaction à ce
moment là, s’y préparer comme si il me restait quelques mois à vivre, pour
préparer entourage, qu’il ne souffre pas trop et me préparer à respirer l’air
divin, l’amour divin qui va m’accueillir. Exemple de la montagne, ce n’est pas
un jugement qui va m’empêcher de faire l’ascension mais une incapacité, plus je
vais m’entraîner plus je vais être prêt. Ma part c’est de mettre de l’ordre,
s’il me reste des regrets, cela va m’alourdir, tel ou tel conflit je peux au
moins pardonner à la personne, lui écrire une lettre, je suis responsable de
moi, situations parasitées, non terminées qui ont des résonances en moi. J’ai
compris que je ne suis pas parfait, que je n’arriverai pas à tout faire.
Thérèse a laissé à après la mort des choses qu’elle ne pouvait faire, quand
elle aurait un corps subtil. Remettre les compteurs à zéro, si j’ai des regrets
comme de ne pas avoir voyagé, alors dans mon corps spirituel je pourrais le
faire, pas acquis assez de connaissance, alors dans mon corps spirituel j’irais
de connaissance en connaissance.
Il faut avoir une nouvelle
image du ciel, il ne s’agit pas de prier Dieu dans une église pour l’éternité.
Thérèse n’a pas dit je serai dans la gloire de Dieu mais je ferai du bien sur
la terre, donc nous serons présents actifs, dans l’amour de Dieu et aurons une
fonction, une mission, personnes avant de mourir qui ont perçu qu’elles auront
une mission.
Certains ce sera d’accueillir
personnes qui meurent, personnes qui meurent brutalement qui ont besoin d’un
temps de repos.
Comment puis-je me
préparer ? Je sais que je vais mourir. Si je ressens de la peur, c’est que
j’ai une image erronée de la mort même si la peur de la souffrance est
compréhensible. Si je dis je vais mourir
et suis dans la joie car je sais que je vais vers l’amour, je sais que ma vie
pas parfaite mais renoncé au perfectionnisme, sais que ce qui va m’ouvrir le
ciel c’est capacité d’aimer, d’accepter une fonction. Certains ont un métier
pour des raisons alimentaires et sentent que ce n’est pas leur vocation. Ils
finiront par trouver leur vocation sur cette terre ou dans l’au-delà.
Il y a des personnes qui
accueilleront ceux qui meurent, des personnes dans le champ de bataille avec
baume de guérison pour que l’âme puisse se libérer sans trop grand traumatisme,
mort dans la haine, il y aura aide des proches pour réduire cette haine, changer
notre vision mais si nous comprenions les choses maintenant, nous n’aurions pas
à faire ce travail de nettoyage que l’on appelle purgatoire qui peut être
douloureux si on tient à quelque chose qui fait obstacle à l’amour divin.
Préparation au départ, qu’est ce que tu estimes que tu
n’as pas fait et qui te semble essentiel ?
C’est comme cela que devraient être chacune de nos
journées.
Exercices, certains voyageraient, d’autres
développeraient des talents, tout cela c’est bien mais je peux le faire après
la mort, qu’est ce que j’ai à faire d’essentiel, qu’est ce qui va me
retenir ?
Pardon, au moins pardon intérieur, lâcher prise, je ne
peux juger et remets la personne en question à Dieu, c’est seulement le
nettoyage que cette personne fera elle-même qui la rapprochera de Dieu.
Est-ce que je me rends compte que je ne me suis pas
assez occupé de mes proches ou au contraire trop donné à mes proches subi trop
l’influence de telle ou telle personne qui cherche à me dominer ou persécuter
il faut prendre de la distance. Quand cette personne passera la porte de la
mort, cela ne l’aidera pas ni moi d’avoir subi ces jeux psychologiques.
Y a-t-il des paroles d’amour que je n’ai pas dites, à
conjoint, enfants, des injustices que j’ai fait subir, si j’ai volé il faut
redonner, réparations possibles, parfois pas possible, vol dans une
bibliothèque trop compliqué de réparer, au moins un regret intérieur, redonner
ces livres, un témoignage que j’ai à donner en expliquant quelle est la quintessence
de ma vie de sorte que cela puisse aider d’autres personnes.
Ai-je en moi une œuvre artistique, littéraire,
intellectuelle que je porte et est-elle vraiment essentielle dans la
civilisation de l’amour, pour que les personnes soient mieux protégées etc. ?
Est-ce que mes affaires sont en ordre, papiers pas
nets, est-ce qu’une personne qui part brutalement ne va pas être gênée dans son
ascension dans le monde spirituel, ne va pas devoir rester pour aider et ce
sera difficile, faire en sorte que ce soit le plus léger pour mes proches pour
ne pas avoir de lourdeurs qui vont me rattacher à la terre qui auront une
conséquence sur mes descendants.
Cela est vrai dans le cas du suicide, la vision des
conséquences sur les autres va me faire mal et j’aurais besoin de réparer pour
pouvoir monter la montagne, en inspirant d’autres à ne pas le faire à retrouver
la vie. Dieu accueille chacun dans l’amour mais les conséquences alourdissent
le passage.
Je suis étonné de voir combien nous sommes peu
préparés à ce que nous allons vivre et qui va durer bien plus longtemps que
notre vie sur terre, comment cela se fait que nous nous préparions pas à vivre
dans une atmosphère céleste. Toutes nos insatisfactions profondes sont l’appel
à autre chose que je vivrai après la mort.
Idéalement, je devrais combler ces insatisfactions en
mettant un peu plus de ciel dans ce que j’accomplis, travail, famille, société.
Quels seront les gros sacs qui m’empêcheront de monter
la montagne, il faudra m’alléger pour répondre à tout l’amour de Dieu, pour
respirer l’air pur qui m’est proposé. En vérité je n’y arriverai que très
partiellement mais le Seigneur va mettre tout en place pour me permettre
d’accéder au sommet mais cela passera par allègement, le purgatoire est cet
état intermédiaire où l’on est heureux de voir que l’on va atteindre la vie
céleste et malheureux à cause de blocages, non pardon qui m’empêchent de
monter.
Il faut retirer tout ce qui crée mes dépendances
aux autres, mes idéalisations, si je suis dépendant d’une personne, de mes
biens, d’habitudes, d’erreurs du passé que je n’arrive pas à me pardonner, de
tout ce qui pourrait alourdir.
Il est extraordinaire que le don total soit vécu de
façon masochiste. Maladie va m’aider à me débarrasser de beauté du corps,
pouvoir, beauté, jeunesse. Comme c’est terrible que beaucoup de personnes aient
du mal à vieillir, comment peut on être chrétien et avoir du mal à vieillir.
Cela signifie que je suis dépendant d’une image, conditionnement social mais
alors nos frères handicapés, comment entreront-ils dans le Royaume ? Or je
suis handicapé. Seulement parce que je suis handicapé, je reconnais mes
handicaps, je peux parler à un handicapé. Devenir un frère universel, c’est
reconnaître que toutes nos erreurs traversées par l’amour de Dieu nous
permettent de comprendre les autres. Ce lâcher pris auquel je participe
activement en le désirant qui va faire mon encielement.
Je n’ai pas peur de mourir, sais que la joie du ciel
m’attend, réponse à mes questions mais lorsque je suis dans mon cœur profond,
je ne me pose plus ces questions. La question, c’est quelle est ma part dans la
souffrance, le mal autour de moi pour la réduire, offrir mes souffrances, ma
pauvre vie dans ses joies, ses peines en bénédictions, ainsi cela m’aidera pour
aller dans la vie éternelle, mais cela ne m’empêchera pas de mettre mes papiers
en ordre.
S’il me reste un an à vivre, il y aurait en moi aussi
une très grande joie.
Une vie sans Dieu, l’horreur absolue,
une vie avec Dieu (lumière, sens, cohérence, être vraiment moi-même et être
vrai avec les autres).
La différence entre une vie où
je vis l’amour de Dieu au quotidien dans toutes mes actions et une vie sans
Dieu.
Pour personnes qui ne connaissent
pas Dieu, blessées, insatisfaites, croyants qui ont du mal à imprégner leur vie
de l’amour divin pour que nous réfléchissions sur la différence entre une vie
sans Dieu consciemment et une vie avec Dieu.
En mai 68, insatisfaction,
révolte contre l’autorité, le père qui est restée à un niveau psy où l’on
essaie de se libérer de contraintes paternalistes sans entrer dans la
transformation profonde, dans une dimension d’amour universel qui aurait dit
que les rôles sont différents mais tout doit se faire dans l’amour.
Mai 68 pathétique, ferment de
quelque chose qui n'est pas allé au bout, ce n’est pas en brûlant que l’on va
entrer dans une nouvelle civilisation.
Révolution française, du juste
mais que d’atrocités.
Il faut aller jusqu’au bout des
moments de désespoir, de révolte pour voir à quoi l’on aspire vraiment et ne pas se dire « ce
n’est pas possible » dans la rancœur et la violence.
Vie de grisaille, de nuages, de
brouillard sans Dieu.
Est-ce que je me souviens de ce
moment où la lumière s’est ouverte. 15 jours en Bretagne de pluie, aspiration à
un peu de ciel bleu.
Alternance de brouillard et de
ciel bleu, brouillard partiel qui tamise la lumière rendant les couleurs
beaucoup plus belles (Cambre d’Az).
L’envie d’accéder à autre chose
va m’amener à accéder à plus de lumière.
Il faut passer de
l’insatisfaction à la vraie question « pourquoi je suis satisfait, qu’est
ce qui peut me satisfaire vraiment" avant de dire tout de suite "cela
n’existe pas.. »
Prendre conscience de ses
insatisfactions et voir le désir profond qui est derrière et voir comment faire
pour remplir petit à petit ce désir. Dans cette démarche, je vais découvrir
petit à petit l’amour de Dieu.
Nous avons tous connu ces
moments où il n’y a plus de sens, où tout est vide. Thérèse a demandé à être
assise à la table des pêcheurs et a vécu la nuit totale. Imaginer les tortures
que l’on a pu faire subir, enfermer quelqu’un dans le noir..
Vivre cette froidure absolue,
sentiment d’être seul avec plus rien vers quoi se tourner. J’ai connu
l’angoisse, le non sens et tout ce qu’on me proposait même dans cette école
religieuse ne m’atteignait pas, vide de sens, vide d’amour. Avoir vécu cela,
sans objectif, sens, on entre dans des somatisations, se rendre malade pour
avoir quelque chose dans sa vie. Il faut se souvenir de cela pour dire cela je
le connais et n’en veux plus, vie sans aucune lumière.
Ces moments peuvent servir de
repoussoir mais il faut aussi aspirer à autre chose et pas seulement repousser
le négatif, ce qui est important, c’est tous les moments où j’ai perçu l’amour,
perdu un franc et bienveillance d’une serveuse. Dans notre vie il y a des
personnes qui sont des relais d’amour de bienveillance. Quelqu’un m’a parlé à
travers ces relais, m’a dit des mots d’amour, ne m’a pas jugé comme Jean
Valjean et l’évêque.
Quiconque n’a pas vécu cela n’a
pas rencontré Dieu, ce moment où dans l’errance, côté Caïn, voyant ma blessure
quelqu’un m’a regardé autrement. J’ai rencontré une personne sourde sachant
s’adresser aux deux mondes qui me dit que de souffrance, je lui réponds nous
sommes tous handicapés et aujourd’hui quelle richesse intérieure d’avoir
surmonté ce handicap.
Mon handicap cela peut être la
cérébralité,
une foi toute faite et aujourd’hui je manque de charité. Au lieu d’accepter mes
handicaps et les laisser imprégner par l’amour de Dieu, si je n’accepte pas
cela va rendre très difficile la découverte d’une autre dimension et de l’amour
de Dieu. Si je pense que je suis bien comme je suis, si je me tourne vers Dieu,
cela va être avec ma tête et pas avec mon cœur profond.
Est-ce que je prends des
moments de méditation où je vois ce qu’est une vie sans Dieu et une vie avec
Dieu.
Rare sont les personnes qui ont
conscience à tout moment de l’amour de Dieu, qui ne partent pas dans le mental,
la tête, le psychisme, qui s’obsèdent sur quelque chose, problème technique,
avec enfant et au lieu de se mettre en état de silence pour recevoir ce qu’il
faut pour mieux agir, on tourne en rond.
Fonctionnement sans Dieu, je
m’obsède, quand j’ai un problème, je le mords et le machouille sans prendre le recul avec Dieu.
Accepter la réalité, se retirer
dans sa profondeur, Seigneur aide moi à trouver une solution.
Entrer dans la confiance, voir
le problème prendre le temps de le résoudre et comment le résoudre.
Est-ce que mon processus est un
processus obsessionnel où je m’obsède sur point de détail et n’arrive pas à
ouvrir le grand angle, la rencontre avec Dieu va me faire ouvrir l’angle, me
dire aide toi, le ciel t’aidera et je vais être prêt à recevoir l’inspiration.
Est-ce que devant tout
problème, je prends le temps pour recevoir l’inspiration de Dieu puis pour
agir ?
Même si je ne connais pas Dieu
et ne crois pas en lui, Dieu peut venir m’aider et une des façons de le
rencontrer va être de mettre au moins un point d’interrogation sur le hasard
qui fait bien les choses.
Si j’ai découvert l’amour de
Dieu dans toutes les petites choses, je vais remercier l’ami qui m’a donné un
conseil et il y aura une dimension supplémentaire remercier Dieu pour toutes
ces petites choses.
Si je ne crois pas en Dieu,
rien ne me prouve que ce soit Dieu mais rien ne me prouve que ce soit le
hasard, au moins garder un point d’interrogation.
Mai 68, il y avait d’autres
choses, j’aspire à d’autres solutions, voir le type de rapport dont j’ai envie.
Au lieu de dire je veux aimer
mais n’en suis pas capable je peux dire « je sens cet amour de Dieu pour
tous mais j’ai du mal à le vivre dans ma vie quotidienne ». Il faut
prendre responsabilité pour nos réactions aux gens et y travailler, par exemple
je sors d’une adoration et me sens immédiatement après énervé, agacé, passe
d’un monde d’amour à un monde beaucoup plus psychique. Il faut apprendre à
imprégner ma vie de ce que j’ai reçu dans l’adoration et ne pas accepter une
telle distorsion entre ce que je vis à un moment donné et ce que je vis à
l’instant juste après.
Qu’est ce que Dieu pour
moi ? Y a-t-il tout un cheminement intérieur qui a libéré Dieu de toutes
les fausses conceptions qui m’ont été données par rapport à un père qui aime
ses enfants, ne les oblige pas mais les inspire.
Moments avec Dieu, joie
profonde, émerveillement, gratitude.
Moments sans Dieu, où je me
fixe sur un problème, mon champ de conscience se réduit à un état négatif dans
lequel je m’enlise.
Comment passer d’une fixation
négative à laisser couler en moi un amour où tout va se faire avec Dieu sans
exception.
Il n’y a pas de journée où je
fais tout avec Dieu mais je peux prendre conscience à la fin de la journée des
moments où je suis avec Dieu et les autres où je suis athée, où j’oublie qu’en
me décourageant, je décourage les autres. Il faut un effort, une vigilance
quotidienne.
Avec le cycle menstruel, on
voit des femmes qui passent dans une façon négative et dramatisante de voir les
choses en oubliant que c’est lié à leur cycle au lieu de préparer pour
atténuer. Beaucoup de femmes se laissent prendre par les mêmes mécanismes à ce
moment là.
De même je sais que quand je
suis fatigué, je vais dysfonctionner, est-ce que je vais m’organiser pour au
moins me retirer, faire sortir cela autrement que sur les autres.
La vie avec Dieu, c’est du
concret. Est-ce que je sais me ressourcer ? La vie avec Dieu, c’est une
vie d’aération, la vie sans Dieu, c’est une vie où je ne respire pas.
Vivre sans Dieu avec ses
parents, c’est se sentir ligoté par eux, les laisser me dominer alors que la
vie avec Dieu serait de me sentir autonome vis-à-vis de telle ou telle
personne, me faire respecter.
Dieu m’invite à ne plus subir,
à passer dans d’autres pièces plus lumineuses de mon psychisme avec des
fenêtres qui sont des ruptures dans le mur, une rupture dans mon existence qui
a créé une ouverture permettant à la lumière de rentrer. C’est en ouvrant mes
blessures à l’amour de Dieu que je guéris. Ouvrir ses volets à la lumière qui
est toujours là.
La présence, paternité divine
qui nous habite, voilà le plus grand cadeau que nous pourrions nous donner les
uns aux autres.
En temps de guerre, si je suis
confronté à toutes sortes d’horreur et si je pense que c’est Dieu qui l’a
voulu, je vais avoir du mal à me tourner vers lui, si je comprends que ce n'est
pas le cas, je vais réagir différemment. C'est la façon dont je réagis aux
évènements qui importe.
Qu’est ce que je fais en
préparation des moments plus difficiles de ma vie, avoir des centres
d’intérêts, aimer un sport, la musique quand on a l’impression d’avoir eu trop
dans la journée, je vais écouter une musique dont je sais qu'elle va m'aérer,
je vais ranger du bois, nettoyer tel ou tel endroit de la maison pour ne plus
être dans ma tête et faire quelque chose de physique. Je dois préparer les
moments plus difficiles.
Nous sommes tous reliés, je
peux sans cesse émaner et recevoir du bien ou être éponge au mal mais dans
cette compréhension de la communion, savoir que tous ces petits efforts vont
servir à d’autres, cela donne un autre sens à mes activités quotidiennes.
L’enfer, c’est l’isolement, où
les gens veulent tout prendre pour eux. Le ciel, c’est des gens qui échangent
et laissent couler entre eux l’amour de Dieu.
Pouvoir dire simplement
« je sens combien Dieu t'aime", c'est peut être une des phrases qui
peut faire le plus de bien à quelqu'un. Bien sûr, il aime tout le monde mais je
sens en ce moment combien Dieu t'aime, de même que je peux aimer des personnes
de façon tout à fait différentes, il faut rentrer dans un amour incomparable
pour chacun et donc je peux dire je sens combien Dieu t'aime. Je sers de
relais, je sens l'amour pour toi et je fais appel à quelqu'un qui t'aime. Il
faut aussi que je puisse accepter que l’on me dise, toi aussi je sens combien
Dieu t’aime.
Une vie sans Dieu c’est une vie
où l’on n’a pas touché l’amour qui va dans chaque blessure, que tout est
échange, il n’y a pas de victimes, persécuteur, sauveur mais la ronde des
enfants, des frères.
Penser à toutes les journées
que j’ai vécu sans Dieu, le regret que je vais avoir va être la base d'une
décision et je vais apprendre à ce qu'il n'y ait plus de décalage entre des
temps spirituels et matériels et je vais vivre autrement avec l’éclairage de
l’amour divin.
pour mieux vivre le quotidien habité par
l’amour de Dieu.
Personne mariée qui devient
obnubilée par une personne du même sexe pour un jour découvrir que ce qu’elle voulait,
c’est accéder à une autre dimension. Elle se rend compte qu’elle ne vit pas une
plénitude d’amour dans sa famille, son couple, cette relation potentiellement
homosexuelle et qu’elle désire vivre un grand amour qui était là depuis
toujours, qu’elle recherchait une autre dimension et qu’elle vivait tiraillait
entre cette autre dimension et sa vie quotidienne. Nous sommes tous appelé à
cette intériorité mais certains sont plus conscients que d’autres d’un manque,
que tout ce qui est mis en avant diplôme, situation etc. n’était pas ce qu’ils
désiraient vraiment. Ils sentent plus que d’autres qu’ils ont besoin de quelque
chose d’autre et font à un moment un transfert sur quelqu’un sur qui elles vont
investir leur demande d’amour. Cela ne se passe pas si bien et c’est l’occasion
d’une découverte profonde « j’ai idolâtré quelqu’un, cherché à satisfaire
un besoin d’absolu que je ne peux satisfaire qu’en moi-même avec Dieu.
Quand on retire les notions de
croyant pas croyant qui ne suffisent pas, on peut se demander quelle conscience
les gens ont de leur insatisfaction.
Esprit critique, revendicatif
des français où beaucoup plus profondément, il y a le désir d’accéder à une
autre dimension, de justice, de fraternité, pour y arriver, ils prennent les
mauvais moyens.
Quand on réalise cela, je peux
ressentir l’appel de Dieu qui dit « tout ce que tu désires est là au-delà
des rouspétances, idéalisations, rêveries, rancoeurs, il y a un endroit où tu
vis dans une autre dimension où tu as vécu des moments de joie, d’amour où tu
as pleuré joie et repentir.
Nous avons peur des psy et
pourtant nous vivons à un niveau psy qui bouche cette dimension, la tête dans
les nuages en oubliant le ciel bleu, l’au-delà.
La grande transformation dans
notre vie, cela va être de nous rendre compte qu’il y a en nous une autre
dimension.
Nous avons reçu une éducation
religieuse avec pédagogie accusatrice, lourde qui nous ont fait mêler la
spiritualité avec les personnes qui nous en ont parlé.
Au-delà de l’image extérieur,
du paraître il y a le psychisme marqué par domination des autres et hérédité.
Si nous ne sommes pas assez vigilants, nous sommes ramenés à des scénarios.
Au cours d’une journée, à quoi
passons-nous notre temps, que de mentalisations, de divagations mentales,
vagabondages mentaux en plein dans notre psychisme blessé où nous nous
imaginons, croyons et qui nous font voir le monde, les autres avec un prisme
déformant. Heureux celui qui a conscience qu’il erre au cours d’une journée au
milieu d’un fatras avec toujours les mêmes idées. A soixante ans comment je
peux croire que tout mon malheur vient d’autrui, de dominer en ayant
l’impression d’être dominé, de dire je suis tout amour, je n’ai fait que
t’aimer. Je projette un mensonge psychologique.
La vérité, c’est j’aspire au tout
amour, à Dieu. Tu es comme je le suis un petit homme, une petite femme, comme
je le suis. Si je dis tu es ou je suis tout amour, je baigne dans ma tête mais
pas dans mon cœur profond, dans le cœur profond, il n’y a pas de jugement des
autres, j’apprends petit à petit l’amour véritable qui consiste à découvrir et
retirer mon fatras psychique pour libérer l’amour.
Cette perception est plus
difficile si on n’a pas eu une éducation nous aidant à mettre des mots sur nos
aspirations profondes.
Le ciel est toujours là, pour
tout le monde et il imprègne tout, toute la terre. De même pour l’amour de Dieu
mais nous ne le voyons pas parce que l’on ne nous a pas éduqué à découvrir
cette dimension d’amour dans laquelle on baigne.
C’est difficile car on a
psychologisé cette dimension, on la voit dans toutes les bagarres entre
fanatismes religieux, communautés, églises, il y a eu tellement de
contaminations psy dans des rapports de force au nom de Dieu qui font que l’on
a du mal à entrer dans cette dimension même quand on a reçu une éducation
religieuse.
Parfois les plus résistants
sont ceux qui ont reçu une éducation religieuse trop stricte et sont ancrés
dans des formes abusives et étant donné les couches protectrices qu’ils ont
mises, il faut un moment difficile dans sa vie, une rupture, une perte pour que
l’on se pose les bonnes questions et que l’on puisse redécouvrir cette
dimension d’amour.
Nous avons tous besoin de
nettoyer nos écuries, quand je dis Dieu, qu’est ce que je sens, cela évoque
t-il des gens qui ont abusé de leur pouvoir ou abusé autrement de moi ?
J’ai rencontré une femme
toujours insatisfaite qui se demande un jour « qu’est ce que je cherché
dans mes amours, amitiés, dans tout cela ? » Et elle a d’abord
simplement imaginé qu’elle recherchait une autre dimension et qu’elle a été
déçue par tous les relais.
Heureux sommes nous le jour où
l’on pourra dédouanner les autres de notre exigence de perfection, où l’on
découvrira que l’autre n’est pas parfait et que nous ne sommes pas parfaits.
C’est vrai qu’il y a eu des aveuglements dans ma vie, que j’ai projeté tout mon
besoin d’amour dans telle personne et après je me suis dit plus jamais au lieu
de me dire je me suis trompé, j’ai raté la cible, j’ai attendu de quelqu’un
quelque chose qu’il ne peut donner ou de moi quelque chose que je ne peux
donner. Il faut mettre fin à toutes ces mentalisations qui m’empêchent de
baigner dans l’amour de Dieu. Le papa vrai, le vrai ami, frère, conjoint
existent bien mais je les trouve d’abord dans la dimension intérieure ce qui me
permet d’accepter la relativité des conjoints, frères, amis etc..
La vie sur terre n’est qu’une
infime parcelle de notre vie. Toutes les personnes qui voudraient changer de
vie qui disent qu’elles ne veulent plus vivre, en fait veulent autre chose
qu’elles pourraient obtenir en accédant à leur intériorité lumineuse.
Mais quelle est l’école qui a
formé à la vie divine, dont on sort en ayant ouvert son cœur profond, où les
adolescents partagés entre idéaux et répétition de scénarios de leurs petits
camarades seraient guidés, quelle est la famille qui va bien montrer la
différence entre les parents et le Parent divin, où les parents vont aider
l’enfant à découvrir et à aimer celui qui l’aime depuis toujours, où ils vont
dire « tout l’amour que je sens pour toi vient de Dieu, les erreurs
viennent de moi, il m’est arrivé d’utiliser Dieu pour te faire peur.
Nous avons reçu une éducation
avec des choses vraies mais aussi des possessions, rapports de force, abus.
La notion de sacrifice est
importante mais pas le masochisme ou dolorisme, combien d’éducations ont
mélangé les deux. Quand on évoque le nom de Dieu, les gens mélangent tous les
paramètres d’amour contaminé avec Dieu.
Il faut faire le tri pour découvrir
l’absolu, la plénitude intérieur, un amour qui ne passe pas par des relais
déformés, j’ai eu des clins d’œil d’amour de quantités de personnes, elles ont
des défauts, je ne dois ni les idéaliser ni ne voir que leurs défauts mais voir
l’amour de Dieu qui passe à travers.
Voir les mots quotidiens
Dire bonjour à soi même, à mon
conjoint, mes enfants, tous ceux qui sont dans le monde spirituel auxquels je
suis relié et sur la terre et à Dieu, un Dieu d’amour et je souhaite vivre en
lui et lui en moi.
De même dire merci, se dire
merci à soi même pour mes efforts, est ce que je sais recevoir le merci des
autres humblement, est ce que je sais dire merci à tous ceux qui pensent à moi,
prient pour moi, qui dans l’au-delà m’aident, finalement à Dieu.
C’est la même chose pour s’il
te plaît, pardon, je t’aime
Merci, je t’aime, pardon,
bonjour, s’il te plaît, ces mots me permettent d’accéder à des dimensions de
plus en plus profondes.
Je dis je t’aime avec toutes
mes imperfections, sachant que je n’aime pas tout dans l’autre, c’est relatif,
mon amour est relatif mais si je dis je t’aime en entrant dans une autre
dimension, je sens tout l’amour de Dieu pour toi qui permet une liberté même si
elle me fait mal, pas l’amour amical mais l’amour divin qui coule, j’entre
alors dans une relation libre, je continue même si tu me quittes à sentir
l’amour de Dieu pour toi.
Seule la perception de l’amour
divin peut me permettre d’accepter le caractère difficile d’un autre en le
dédouanant d’une aspiration qu’il ne pourra combler.
Quantités de personnes sont
insatisfaites, mais si elles sont insatisfaites, c’est qu’elles veulent autre
chose et c’est en mettant à jour ce qu’elles désirent plutôt que ce qui ne les
satisfait pas qu’elles vont trouver une voie, elles vont découvrir que le vrai
amour existe tout en sachant qu’aucun être humain ne va pleinement satisfaire
leur désir de perfection, d’amour total, elles vont souffrir tout en sachant
qu’elles ont la vie à l’intérieur.
Il y a sans cesse une partie de
moi qui me rappelle cette dimension intérieure où Dieu m’habite et m’aime.
Notre désir le plus profond,
c’est Dieu, une personne qui seule peut me satisfaire, quand j’arrive à une
relation d’amour avec cette personne, je me sens beaucoup plus libre vis-à-vis
de mes parents, conjoint etc. et je vais aborder bien mieux tous les problèmes
de la vie.
Nous allons vers cet amour
infini et ce chemin commence dès maintenant et continuera après la mort.
Quelle place donner à ces trois
besoins et comment les unifier ?
Différence et enrichissement
entre les 3 plans. Lorsque j’aurais ouvert les trois plans il y aura une
intensité non pas dans l’excitation suivie de dépression mais dans
l’émerveillement.
Ainsi, j’ai besoin de respirer,
combien c'est difficile de suffoquer. Importance de l’air ambiant (usine de
nourriture pour chiens), bruit ambiant dans une usine par rapport au besoin de
silence intérieur.
Si j’ai besoin de respirer,
mais si je suffoque parce que mes parents sont trop possessifs, exigeants, si
j’étouffe dans une relation conjugale, j'ai beau respirer physiquement, je ne
respire pas psychologiquement. Si j'arrive à aérer mes relations
psychologiques, savoir dire oui et non, ne plus être dans rapports de force, je
respirerai mieux.
Il manque un niveau de
respiration, un air fondamental qui est celui du sens de l'existence, le
souffle de l'esprit. Si je mets en ordre tous les trois, je respire dans les
besoins physiques, psy et spi.
Il est important de respirer
sur les trois niveaux.
De même sens de la beauté, si
l’on renaît, l’on voit la nature autrement,
On passe des promenades
obligatoires pour la santé à un endroit de respiration parce que va s’ouvrir un
niveau qui ne l'était pas auparavant. Le psychologique imprègne la perception
physique de la beauté, si j'ouvre un état de beauté dans ma vie relationnelle,
j'apprends à ne pas critiquer les autres, voir leur qualité, je profite mieux
de la nature. Si je m'ouvre la beauté divine, alors devant une simple fleur, un
simple caillou, j'ai un état d'émerveillement parce qu'à travers ce caillou
s'ouvre mon intériorité et je ressens quelque chose de la création divine et du
ciel qui m'attend, on arrive à une intensité d'émerveillement dont témoigne
François d’Assise. Ainsi il y a trois niveaux d’appréciation de la nature
Sécurité : il faut d’abord
mettre sa ceinture, être en bonne forme, être en harmonie avec la personne à
côté de moi et si je vis la protection divine, des anges et je prie le Seigneur
de me protéger, alors je vis la sécurité sur les trois niveaux.
Nécessiter d’irriguer les trois
plans, le souffle physique, relationnel et divin.
On peut prendre tous les
besoins de notre corps et voir correspondance psy et spi.
Alimentation physique : il
faut s’interroger sur la diététique, le sommeil. Psy : si je n’alimente
que mon corps et qu’affectivement, je ne suis pas alimenté, je n’ai pas de
relation positive mais suis bouffé par les autres, il va y avoir un poison là
où j’ai retiré un poison physique en voyant là où je bouffe les autres, là où
je me fais bouffer. Nécessité équilibre travail, temps de ressourcement pour
besoin psychologique. Spi : alimentation divine, prière, méditation, aller
dans la nature. Lorsque l’on mange peu le corps est alimenté par la nature, la
nature vient et rempli le corps, si lorsque je me promène, je m’alimente
divinement rempli de l’amour de Dieu, de son don à travers la création, je vais
être nourri sur les trois plans.
Cette amplitude intérieure sera
intensifiée si je réalise que je vais vers le meilleur car le ciel est devant
moi, si je rentre dans cette évidence de l’éternité où je vais vivre dans une
nature transfigurée en me préparant au ciel.
Sécurité physique : ne pas
aller trop vite, vérifier ma voiture etc.. Psy : sI je conduis en état
d’énervement ou règle des comptes à l’intérieur de ma voiture où qu’il y a un
silence lourd et pesant pas de sécurité psychologique. Au moment où je conduis,
ce n’est pas le lieu de régler des problèmes. Spi : 3ème niveau
de sécurité, la providence que je vais appeler chaque jour et je vais avoir mon
antenne ouverte à la protection physique. Comment la providence évite des
accidents en faisant qu’une personne parte un peu plus tard ou tôt, messages
préventifs que certains entendent, d’autres pas, il y aura donc sécurité sur
les trois niveaux.
Liberté, liberté physique, se
mouvoir permet de perdre du poids, sur le plan psy si je suis enfermé dans des
idées obsessionnelles ou momifié dans des croyances, rancoeurs, culpabilité, je
ne vais pas avoir la liberté sur le plan psy. Mais il y a plus, la liberté des
enfants de Dieu, la liberté que Dieu donne et la libération par son amour de
tous les endroits fermés. Pour sortir des ruminations, passer au niveau spi à
condition que je voie le niveau spirituel comme un vide rempli de ciel bleu et
de lumière et non un endroit fermé, ainsi la lecture du jour ne va pas me faire
ruminer mon passé mais va ouvrir une amplitude plus grande.
Si je libère en moi l’enfant de
Dieu, là où il y a l’amour et la paix et la joie divine, cela va libérer le
niveau psychologique et ensuite le niveau physique, mais il ne faut pas rester
au niveau spirituel mais passer au niveau psy et phys. Si je ne me vois qu’au
niveau spirituel, tout ce que je libère au niveau spirituel ne va pas irriguer
mon psychisme et mon corps, il faut que la poupée centrale rayonne sur toutes
les autres. Tant que le niveau spirituel n’est pas atteint, on ne sera pas
satisfait.
Lorsque je suis en face de
quelqu’un je peux percevoir ses besoins ph, ps et sp, plus je le découvre en
moi, plus je le ferais pour les autres. Si quelqu’un dit je suis croyant,
athée, ce ne sont que des mots, elle parle de la conscience qu’elle a au niveau
intérieur. Ce n’est pas parce que quelqu’un se dit athée qu’il n’a pas ouvert
quelque chose au niveau spi. Il peut y avoir un blocage résultant de
l’éducation religieuse qui fait qu’il n’arrive pas à mettre un mot sur sa vie
spirituelle.
Nous avons des besoins
fondamentaux : aimer, être aimé, être utile, être quelqu’un.
Je peux vivre ces besoins au
niveau horizontal, je peux chercher au niveau physique, de la sexualité à
combler ces besoins mais cela ne va pas marcher, si il n’y a pas l’amour, cela
ne va pas me combler.
Si je parle de « tirer son
coup », si je vois une prostituée, cela ne me comblera pas au niveau de
l’amour psychologique, de l’estime de moi-même et développera de la
culpabilité. Une relation physique sera beaucoup plus comblante si il y a un
amour partagé et beaucoup plus si à travers cet amour partagé, il y a l’amour
de Dieu qui comblera les manques dus à l’idéalisation des personnes. Seul Dieu
va combler par un amour total le besoin d’amour qui est le mien. Corps âme
esprit, amour phys, psy et spi. Si chaque jour je baigne dans l’amour de Dieu, la
perception de l’éternité, mon amour des autres sera beaucoup plus fort et mon
corps sera beaucoup mieux irrigué.
Plus les différents nouveaux
sont ouverts et remplis plus unifiés nous serons.
Les relations fraternelles,
l’amitié, le toucher phys. Si il n’est pas juste, envahissant, il faut
travailler le toucher psychologique, l’adaptation à une autre personne pour que
cela se fasse bien.
Les éducateurs spécialisés ont
un désir de communiquer mais tout dépend de l'ouverture des trois niveaux
qu’ils ont, par exemple pour un éducateur, si la fonction physique l’emporte,
on risque d’avoir des attouchements, de la pédophilie etc..Il faut tenir compte
des besoins ph mais les remplir suffisamment et autrement pour ne pas dévier.
Si un éducateur est en manque ph, il faut qu’il travaille sur lui pour être
nourri suffisamment affectivement dans sa vie pour ne pas dévier dans les
besoins corporels.
Si dans mes relations
fraternelles, il y a un trou à ce niveau là, je risque de retomber sur le plan
ph sauf si j’ai suffisamment ouvert le toucher divin.
De même le niveau psy doit être
rempli et équilibré pour ne pas gêner l'amour divin et l'amour divin va m'aider
à guérir mes blessures psychiques.
Eros, philos et Agape
représentent les trois niveaux, si tous ces amours ont été réunion dans la
relation intérieure avec Dieu.
Je vais me remplir chaque jour
de l’amour divin total, entendre des paroles d’amour pour me guérir de mes
blessures psychiques, le seigneur qui connaît mes blessures va guérir mon
psychisme et mon corps va mieux fonctionner et ne pas chercher à satisfaire ses
besoins où il ne faut pas.
Mais aussi en refusant par la
vie spirituelle mes besoins incarnés, ces besoins vont réapparaître un jour de
façon parfois tout à fait déviée.
Le Seigneur qui est unifié
corps-âme-esprit le seul vrai psychologue, va me donner des paroles
guérissantes qu’il faut savoir écouter, il va falloir que je me libère de
paroles psychiques négatives pour pouvoir entendre une autre parole du Seigneur
comme tu es mon enfant bien aimé, ton frère, ce papa qui t'aime, ce fils que tu
n’as pas eu, ce qui va irriguer les manques que j’ai par ailleurs. Est-ce que
j’ai rencontré un amour qui fait quei lorsque je m’arrête, je sens une onction,
un baume qui va me donner la vraie joie intérieure qui fait que je sais qu’il
n’est jamais trop tard, m’empêche de ruminer sur le passé mais va m’amener à
prendre des décisions de changements, me dire c’est vrai là tu t’es fait mal
mais quelle décision tu va prendre maintenant.
Quel temps je consacre à Dieu
pour laisser sa parole ? Quel temps je consacre à mon corps, à mes besoins
relationnels, à Dieu, à des bains d’amour, Dieu me reconnaît, m’encourage,
rectifie mais dans la lumière et avec beaucoup d’amour ma conduite tous les
jours.
Besoins de base, de sécurité,
d’équilibre énergétique, de relations, de liberté, d’être nous-mêmes,
d’ouverture aux autres, de découvrir qui nous sommes, de dépasser qui nous
sommes.. Ils vont être comblés sur les trois plans si nous sommes ouverts.
Etre ouvert sur le plan
physique est important, honorer, respecter et remercier son corps parce que
c’est formidable tout ce qu’il me permet de vivre au jour le jour. Si je ne le
respecte pas, je le bafoue. Cela ne veut pas dire m’occuper que de lui. La
réponse à mes besoins physiques sera d’autant plus performante que mes besoins
psychologiques amour conjugal, relations etc seront remplis. Si c’est le cas,
mon corps va aller mieux.
Une journée réussie est une
journée équilibrée, une part de travail, une part conjugal, familial,
personnelle (sport, réflexion), relationnelle, spirituelle dans laquelle je vis
dans la conscience de l’amour de Dieu.
Le désir de découverte,
découverte de la nature, relationnelle, du monde spirituel et de Dieu en allant
de ciel en ciel, en nous encielant toujours plus proche du cœur de Dieu. Il y a
des tas de questions qui tombent car à un niveau spirituel, nous avons eu la
réponse. Personnes qui ont vécu quelque chose au niveau d’une mort clinique et
après disent « à ce niveau là, j’avais les réponses » et n’ont plus
peur de la mort. Réponses que l’on n’arrive pas à formaliser au niveau de la
tête mais qui sont là.
Les règles de vie au niveau du
corps sont importantes, manger, toilettes, dormir etc.
Règles au niveau fraternel,
amical, psychologique, le non respect de ces règles crée des conflits, on
organise pas les relations, n’ose pas dire non, ne respectons pas les parents,
ne donnons pas des règles dans nos familles. Ces règles seront d’autant plus
justes qu’elles baignent dans un troisième niveau où je découvre l’amour et le
respect vis-à-vis de Dieu .Le niveau spirituel me donne des règles d’amour qui
me libèrent et me permettent d’être plus fécond.
Trop de règles créent la
révolte mais plus de règles créent l'anarchie, trouver des règles libérantes,
un feu rouge est là pour éviter des accidents.
Une des règles est d’avoir un
temps dans ma journée pour tous les niveaux.
Comment concilier les données
de la psychologie avec la foi chrétienne, peut-on être psychologue et
chrétien ?
On a une image de la
psychologie totalement dissociée de la spiritualité parce que l’on associe la
psy à Freud, à son niveau d’analyse sur la sexualité qui n’est qu’une approche
mais il y a celle de Jung et de bien d’autres.
En 68, il était impossible de
parler de la dimension spirituelle de la psychologie à la Sorbonne sans se
faire dire que c’était l’opium du peuple.
La question « peut-on être
psychologue sans spiritualité ? » se pose, car cette forme de psychologie n'apporte pas
de changement de niveau, d’oxygène spirituel, de sens, ce n'est pas l’amour de
Dieu qui va guérir, il n’y a pas de coopération entre un désir de changement,
une contrition et des objectifs mais qui seront atteint avec l’aide de la
grâce.
Mais aussi la question
« peut-on être chrétien sans connaissance de la psychologie ? »
se pose.
Quelqu’un de l’extérieur va
m’aider à détecter mes scénarios mais surtout quelqu’un qui va m’aider à
combler mon vide existentiel, mes trois besoins fondamentaux, aimer et être
aimer, être utile à la société, trouver du sens.
Le psychologue va me faire
sentir les résonances dans mon passé au lieu de rejeter la faute sur les
autres mais c’est Dieu qui va guérir.
La psychologie va être au
service de la spiritualité, de Dieu et voilà ce qu’elle devrait être. On a
souvent associé la psychologie aux théories de Freud et c’est tout à fait
réducteur car il en est resté à un certain niveau et il n'y a aucune raison
d’associer la psychologie à Freud, il y a bien d'autres niveaux, manque de
valorisation, d'encouragement, croyances qui font que la personne n'est pas
elle-même. Le Seigneur va nous rendre à nous même, là où on m'a dit je ne peux
te faire confiance, le Seigneur va me faire confiance, il me rend mon identité.
La psychologie sans la
spiritualité, on a du mal à trouver le sens, ce n’est pas une psychologie dans
l’amour mais de l’autre côté, une spiritualité sans les mécanismes psy peut
mener à une spiritualité éthérée, où l'on croit que Dieu va tout faire sans
voir sa part de responsabilité, elle va conduire à une culpabilité qui tourne
en rond au lieu de la contrition. Si un prêtre n'a pas un minimum de notions de
psychologie, il peut avoir des paroles qui ont beaucoup plus de conséquences
qu'il ne croît, des paroles qui font mal, jugeantes et il doit faire un
travail sur lui-même, se libérer de
paroles trop dures.
Beaucoup de personnes dans le
milieu chrétien se trouvent rassurés de partager avec un psychologue chrétien.
Liste de personnes et psychologues et chrétiens. Dans la neutralité
bienveillante du psy, il y a toute sa personnalité. Même si le psy ne dit rien
de lui-même, s’il ne fait que quelques interventions, dans la relation, on sent
des choses qu’il vit, de son couple même si il dit que cela fait partie du transfert
mais en fait cela peut être juste, on ressent des choses de son vécu, il n’y a
jamais de neutralité totale du thérapeute.
Premièrement, il y a des psys
qui ne croient en rien, c’était le cas majoritairement à une époque, thérapeute
qui n’est pas entré dans la vie spirituelle, dans ce cas il est important qu’il
ne soit pas contre, que cela ne fasse monter une réaction négative, un
contre-transfert, la réaction du thérapeute sur le patient. C’est gênant pour
la personne chrétienne qui va voir un psy.
Deuxièmement, le thérapeute a
un cheminement spirituel. Beaucoup sont plus orientés vers l’Orient, le
bouddhisme car cela se marie bien au niveau de la psy, revenir à ici et
maintenant, à la présence, la vigilance, l’adhésion. Ce n’est pas gênant à
condition qu’il n’y ait pas de refus ou de mal vécu du christianisme chez le
thérapeute (masochisme, expériences traumatisantes) et ont du mal à comprendre
que l’on puisse être chrétien sans que cela soit pour des raisons névrotiques.
Qu’est ce qui fait de nous un chrétien, l’habitude ou une vraie rencontre avec
Dieu, une foi qui est de la tête ou par convenance ou une vraie relation
d’amour avec Dieu.
Troisièmement thérapeute
psychologue et chrétien à qui on peut parler de St Jean de La Croix, de
purification, de Lourdes, sentir que l’on peut parler de tout cela et que c’est
compris. Il n’est pas nécessaire que le thérapeute soit chrétien mais qu’il
comprenne et respecte la voie spirituelle de celui qui vient le rencontrer.
Le niveau psychologique et le niveau
spirituel sont différents. Le niveau psy est plus pour libérer, travail sur les
rapports de force dominant-dominé, travail sur nos réactions et pour en sortir.
La spiritualité va donner un
sens à ma vie, faire que je devienne pleinement moi-même à tous les niveaux et
enfant de Dieu, état d’être qui m’habite à l’intérieur, c’est comme le ciel sur
la terre. Je vais découvrir une personne qui m’aime et qui me soigne avec mon
accord, qui va être le véritable père, me rééduquer et me donner une vraie dimension
spirituelle.
Le psy peut m’aider à libérer
en moi le désir d’avancer, de me transformer et me libérer des sabotages, il va
m’aider dans le comment mais cela ne va pas être suffisant. Dieu va m’apporter
une présence aimante, guérissante, va donner du sens.
Si un psy n’a pas ouvert sa
spiritualité, il risque de ne pas entendre des élans spirituels chez la
personne qui vient le voir mais un prêtre aussi risque d’avoir des réactions
trop brutales liées à son passé. La confession dépend de la qualité d’écoute et
de la disponibilité des prêtres est trop fermée, rigide ou permissive cela
marche moins bien. Ce n’est pas parce que le curé d’Ars voyait dans les âmes
qu’il n’avait pas de qualités psychologiques. Au moins, il connaissait les
combats spirituels.
Nécessité pour un prêtre d’une
qualité d’écoute qui déclenche un vrai désir de changement.
La formation psy fait entrer
dans un monde pas spirituel qui peut me montrer les travers de certaines
pédagogies chrétiennes et me faire jeter le bébé avec l’eau du bain. La
synthèse des deux approches, on la fera après (Agape thérapie), il faut faire
sa formation mais vivre en même temps son cœur à cœur avec Dieu et après va
mûrir une synthèse. Séparation des domaines trop forte mais on va vers une
unité entre ces approches, l’homme est corps (médecin, âme (psychologie) et
esprit (spiritualité, rencontre avec quelqu’un qui m’aime). Ces trois niveaux
sont liés, tout part du haut, de l’amour divin, va vers le psychologique puis
le physique. Plus on va être ouvert à cette source divine, cet élan de vie qui
l’habite en profondeur, plus son approche au niveau psy et physique va être
enrichie.
Niveau du psychisme plus
profond que le paraître mais ce n’est pas l’être tout en étant fondamental pour
vivre dans le présent et non dans des projections dans le passé et le futur.
Plus l’âme, le psychisme va
être bien plus je vais être en bonne santé (phrases cela me donne des boutons,
j’en ai plein le dos, je me fais du mauvais sang).
Ce n’est pas le but des
formations psy d’ouvrir à la spiritualité mais être psy et chrétien, c’est
comprendre que l’on vit à ces trois niveaux. Quelqu’un qui a découvert l’amour
de Dieu véritable va avoir plus d’énergie physique. Il est fondamental de
mettre de l’ordre dans le psychisme pour bien recevoir l’amour de Dieu.
L’amour de Dieu va nous pousser
vers les autres et va nous réconcilier avec nous-mêmes.
Dieu éveille notre enfant de
lumière. Travailler sur les réactions disproportionnées etc. qui vont me gêner
dans la manifestation de cet enfant de lumière.
Si un
psy a à s’ouvrir au niveau spirituel pour permettre l’émergence de l’enfant de
lumière, le prêtre doit travailler sur son passé pour ne pas avoir de réactions
disproportionnées. C’est l’enfant de lumière qui va mettre de l’ordre dans le
psychisme et renvoyer à l’hérédité ce qui n’est pas en accord avec l’enfant de
lumière; s’en rapprocher. Nous sommes tous appelé à être psychologue et
chrétien pour vivre l’entièreté de ma personne. Heureuse l’époque qui va venir
de plus en plus où les trois niveaux vont trouver leur complémentarité.
Qu’est ce que peut apporter la
connaissance de soi dans nos relations de tous les jours ?
Découvrir en moi un trésor,
retirer tout ce qui recouvre mes blessures, arrogance, survalorisation, fuite,
toutes ces couches protectrices qui recouvrent mon être profond. Nous vivons à
plusieurs niveaux de profondeur. Tu n’es pas ton paraître ou ton masque mais tu
es un enfant de Dieu tendrement aimé qui a reçu toute sa part de l’héritage. Aucune
valeur à dévaloriser cet héritage ou ne pas le connaître. Mettre à jour tous
ses talents. Plus nous serons entré dans ce trésor intérieur, plus l’amour
coulera. Quelqu’un qui découvre cela ne va plus se comparer, ne plus mettre des
plus moins. Sommes-nous avec les autres dans un rapport de complémentarité ou
dans des rapports de force ? +-, -+, ++ ou – (dépression où je dévalorise
les autres et moi même.
Quelle est ma position de
vie ? Par rapport à autrui, quelqu’un heureux de sa richesse qui rencontre
d’autres personnes qui ont d’autres richesses complémentaires ou suis-je dans
la peur, culpabilité, ou dans une espèce de supériorité où je cherche à dominer
ou dans le --. Les états dépressifs se préparent très lentement, nous prenons
des habitudes de voir ce qui ne va pas plutôt que ce qui va, à nous décourager,
projeter un avenir négatif. Stop, je découvre grâce à Dieu les moments où j’ai
vécu une joie spirituelle, une paix profonde, mon enfant de lumière en même
temps que les obstacles, qu’est ce qui fait que je suis si susceptible, qu’il
suffit d’un mot pour me braquer, pour que je me sente outragé. Je ne peux
continuer à dire que c’est la faute aux autres.
Mon parcours est fait de
failles mais par ces failles va passer la lumière et l’amour de Dieu.
C’est important de mieux se
connaître pour mieux aimer. Ce n’est pas ce qu’on est mais ce qu’on a développé
du verbe avoir, donc cela peut changer mais il faut s’analyser pour changer,
voir les points que l’on a développés, ceux qui ont été atrophiés ou hypertrophiés.
Objectifs de changement. Besoin
de s’aligner sur son être profond, d’avoir un regard de lumière sur les autres
comme sur soi. Voir dans sa personnalité ses points forts et ses points à
améliorer, les types de personnalité.
Tout ce que j’ai vécu sans
exception peut être retourner en bien par Dieu. Nous sommes tentés par des
formes dépressives, nous devons nous encourager pour ne pas arriver à cet
endroit ultime où le malin nous persuade que nous sommes mauvais et que nous
devons nous en aller de cette terre. Vital de comprendre nos qualités et de ne
pas avoir de complaisance avec des ruminations négatives.
Je ne me suiciderai jamais. Je
ne me découragerai pas car je décourage d’autres en me décourageant, chaque
fois que je traverserai quelque chose, j’aiderai d’autres à traverser des
moments difficiles. Si j’ai une image négative de moi, on va me la ressortir.
Je vais noter des mots
nouveaux, des paroles nouvelles pour repartir positivement.
Quelqu’un qui donne tout aux
autres va avoir une faille, quelqu’un plein d’amour a des failles, que faire de
nos failles pour qu’elles soient remplies par l’amour de Dieu.
Je suis cruche, la meilleure
façon de ne pas être emporté par des jugements à l’emporte pièces, c’est de les
accepter, oui, c’est vrai, je suis nul et encore si tu savais, je suis bien
plus nul que tu ne le penses.
On peut faire cela quand on
comprend que sa valeur vient du regard de Dieu, pas du regard négatif d’autrui
(Rainer me disant je n’aurais plus jamais confiance en toi).
Je ne m’arrêterai plus à un
regard, une parole négative et ne me donnerai plus des paroles négatives. Celui
qui est en face de moi n’a pas la vérité de même je ne peux juger l’autre.
La vraie humilité, c’est
reconnaître ses limites, caractère plus adulte, parent nourricier, normatif
etc.. le joyau qui est en nous mais certaines limites. Il y a en moi des
richesses et des failles, leur appliquer une bienveillance et je le ferai avec
les autres, de même si je vois en moi l’enfant de lumière, je le verrai chez
les autres.
Dieu est (aussi) une petite
fille noire.
Me découvrir pour mieux aimer,
se baigner intérieurement dans l’amour de Dieu pour avancer et mieux aimer.
Tant qu’il me reste des
fixations sur des personnes, sur le passé, je vais être mal. La jalousie,
manque de confiance en moi, peurs, colères viennent d’une méconnaissance de
nous-mêmes. Plus je vais me connaître, plus je vais découvrir mon originalité.
Le danger est de revenir sans
cesse à un niveau psychologique négatif, où je vois tout ce que j’ai mal fait,
tout ce que les autres m’ont fait et je me juge, je les juge.
Il faut voir la porte des
agneaux pour en sortir. Mon coach, c’est le Seigneur et il ne va pas
m'assassiner, me critiquer, il sait que je suis bien trop fragile, que ce n'est
pas par le négatif que l'on va sortir le positif.
Il y a quelque chose d'injuste
que j'ai mal vécu, c'est souvent lors de cet évènement où j'ai eu ma part mais
où il y a une injustice. Il faut l’accepter positivement et joyeusement, ainsi
je deviens l'agneau de Dieu. J'ai d'abord la révolte, la peine, la colère et à
un moment donné j'accepte, entre dans une vie nouvelle, ai découvert l'agneau
au sens d'une vulnérabilité liée à l'acceptation, ainsi va renaître une
dimension qui sera à l'oeuvre dans toutes mes communications.
Je ne pourrais bien vivre la
solitude que si c’est un choix ou cela devient un choix. 52 ans jamais vécu de
vie de couple, est ce que je choisi la vie conjugale ou choisi la solitude avec
un cercle d’amis, une occupation pour la vivre en communion. Tout changement
prend du temps mais c'est court par rapport à ne rien faire. Nous sommes sur
terre en préparation de la vie éternelle, 3 ou 4 ans de transformation nous
préparent à une béatitude ici et après la mort.
Découvrir la pédagogie de
l’amour de Dieu pour être plus nous-mêmes et aider les autres.
Faire le tri entre tous ce que
j’ai développé pour rééquilibrer.
Il faut commencer par voir ses
qualités pour réfléchir sur ses manques. Si quelqu'un me fait une critique
généralisante, je fais le tri, j'évalue, je cherche à comprendre ce que ressent
mon interlocuteur et je prends le vrai sans dramatiser. Ne pas accentuer le
négatif et relativiser le positif mais bien recevoir les compliments et
relativiser les critiques.
Ne pas refuser le compliment,
je ne me fais pas de bien et j’empêche l’autre de donner en lui faisant du mal.
Redevenir un petit enfant, les
enfants ont besoin de câlins et de compliments. Je prends ce qui me fait du
bien et dis merci.
Dire "voilà ce que j’ai
aimé en toi pendant cette semaine ». Il y a en nous tous un enfant
assoiffé d’amour.
L’aigle qui apprend à voler à
ses aiglons par une pédagogie des petits pas, les aidant mais leur apprenant à
voler avec leurs propres ailes. (« la vie combat ou cadeau »)
Arrêter les pensées négatives,
c’est un apprentissage. Apprendre une autre façon de penser. Mettre en place
une pédagogie quotidienne
Prendre conscience du poison
quotidien que sont les pensées négatives dont nous sommes responsables.
Responsabilité de choisir petit à petit de stopper pensées négatives qui ne
servent à rien et indisposent notre entourage.
1 Avoir conscience de ce poison mental des
pensées négatives pour être motivé à changer, pensées que je m’adresse ou que
j’adresse aux autres, rancœurs, ressassements, retours en arrière pour ne pas
être dans le déni. Point de départ, vrai motivation à changer en n’étant pas
dans le déni, le refus de voir pour que naisse petit à petit un vrai désir de
changement. Si je ne le fais pas, le naturel revient au galop. Je mets ma
conscience dans le fait que je m’adresse des pensées négatives, que je
ressasse. Parfois il y a un certain bénéfice à la pensée négative, morale
religieuse, fausse idée de Dieu, écoute nouvelles complaisamment. Confesser ma
complaisance avec ces pensées. On oublie ainsi toutes les merveilles de la
création, de l’amour de Dieu, de l’amitié, la fraternité, les valeurs. Heureux
celui qui voit en son frère une qualité divine en action. Apprendre à dire positivement
ce que je pense, à le valoriser. Prendre conscience de toutes les phrases
négatives que je me dis qui ne sont pas suivies d’effet, de changement.
2 Est-ce vraiment moi qui pense
cela ? Est-ce que c’est moi ou une pensée qui vient de l’extérieur. Ce
n’est pas moi qui pense cela, ce n’est pas mon enfant de lumière. « Je
suis venu libérer les captifs ». C’est le serpent et non Dieu
l’accusateur. Comment pensaient nos parents, notre famille, nos éducateurs,
quelles sont les phrases que nous avons reçues, montraient elles de l’amour, de
l’estime, nous faisaient-elles repartir ou étaient-elles accusatrices,
jugeantes, sèches. Mélange des croix naturelles à d’autres croix plus
masochistes ou doloristes, l’église insistant plus sur l’enfer que sur le ciel.
Faire le tri. Ce n’est pas un crime de lèse majesté.
3 Combien de personnes disent
aujourd’hui « j’ai fait le mauvais choix, j’aurais dû » et s’en
veulent de ressasser. Cela ne sert à rien. Plus j’aurais conscience au moment
où ces pensées vont apparaître, plus je vais mettre mon énergie pour dire stop.
Le regret profond, la contrition pour ce genre de penser va m’amener à dire
stop. Chaque fois que je me prends en "flagrant délire", je dis stop.
Je dirais cela uniquement si je suis totalement convaincu de l’efficacité du
stop. Quand on dit « le naturel revient au galop », c’est souvent le
naturel de la pensée négative.
Voir la miséricorde de Dieu ne
veut pas dire que l’on ne va pas faire d’effort mais que l’on va faire des
efforts petit à petit avec confiance en l’amour de Dieu. Le point de départ du
changement, c’est de réaliser que je suis responsable de ma façon de changer et
de vouloir en changer. C’est une question de motivation. Il y a un certain
confort dans la pensée négative (habitude, éducation, média). Après on
agglomère tout ce qui va dans le sens de la négativité et oublie toute les
merveilles de la création, de la fraternité, du dévouement.. Ai-je vu en
moi-même la qualité divine en action et en mon frère aussi. Apprendre à le voir
et à le dire, à dire positivement ce que je pense.
C’est une question de
vigilance, ne pas s’en vouloir, prendre conscience et neutraliser ces pensées
par vide mental plein de l’amour de Dieu, émerveillement devant la création de
Dieu, ce n’est pas la vie que je n’aime pas, c’est la vie psychique négative,
je vois la vrai vie, d’autres choses pour remplacer pensées négatives par
pensées positives. Penser moins à l’enfer et plus au ciel. Développer ma
mémoire, vigilance dans aussi ce qui marche, ma voiture, il y a plus de jour où
elle fonctionne bien que de jours où elle est en panne. Cela va m'amener à une
forme de joie spirituelle qui va m'amener à prendre de plus en plus conscience
de tout ce qui m'est donné.
Apprendre à regarder sans penser,
méthode Vitos, apprendre à changer de niveau pour ne plus rester dans cet
endroit où cela tourne en rond, se rappeler les sensations de son corps, ouvrir
son cœur.
Apprendre à avoir des pensées
positives, à s’ouvrir à la protection de Dieu qui veut le meilleur pour moi.
Enrichir toute ma vie par vision de ce qui a marché, regarder chaque jour ce
qui a bien marché dans la journée, j’intègre dans mon monde intérieur tout ce
qui est beau, bien, vrai, qui me parle de Dieu, ancrer les moments positifs comme
respirer un peu d’air pur à la sortie d’un hôpital ou d’une prison. Ainsi en
ancrant les moments positifs, ma mémoire va s’étoffer et faire face aux moments
négatifs lorsqu’ils viennent.
Renaître, c’est trouver grâce à
Dieu une autre façon de penser. Chacun de nous est appelé à le faire. Comment
peut-on dire « pourquoi Dieu l’a voulu » à propos de massacres, de
pédophilie alors que Dieu n’a rien à voir avec cela.
Si les pensées négatives
m’assaillent, c’est qu’au fil des années, je leur ai laissé de la place et
elles se sont agglutinées. D’où l’importance de ne pas envoyer un oiseau noir
pour un oiseau noir. Envoyer des oiseaux blancs au lieu d’oiseaux noirs. C’est
moi et moi seul qui continue à ruminer, il faut que j’ai bien conscience de ce
poison, qu’il fait du mal et j’ai à renoncer à ces pensées négatives,
vengeance, rancœur parce que j’ai compris que cela ne va pas dans le sens de la
vocation de l’homme qui est de bénir, de se souvenir que la création est belle
et de la bénir. Viticulteurs, chants de fleurs, on voit combien avec Dieu
l’homme peut faire des belles choses. De Dieu ne vient que la lumière, un monde
d’invitation à l’amour et la beauté. Certaines personnes ont une image de Dieu
comme de quelqu’un agissant d’une façon dont serait incapable toute maman ou
tout papa digne de ce nom.
L’homme nous semble pas si bon
mais nous oublions tous les aspects bons et généreux de l’homme. Tu es
responsable de te souvenir uniquement des trahisons, tu es responsable de ce
dont tu te souviens, de te souvenir des bonnes choses. Par exemple, j’oublie
des années d’amitié et pour une infidélité jugée par moi, j’envoie tout en
l’air.
On ne peut donc pas opposer
Dieu qui ne serait que le seul bien et l’homme qui ne serait que mal, il y a à
boire et à manger en l’homme, accepter humblement de voir toutes les qualités
que Dieu a mises en nous et celles que nous avons développées. Si je vois mes
défauts sur lesquels je dois travailler, je vois aussi mes qualités. On ne se
transforme pas qu’avec du négatif, qu’en voyant ses défauts. Il faut apprendre
à reconnaître le bien que Dieu a mis en moi et le bien que j’ai développé. Je
peux remercier, être heureux, content de la façon dont j’ai fait fleurir les
dons que Dieu avait mis en moi.
Il y a un apprentissage de voir
autrement, mémoriser autrement, et de comprendre que je ne pourrais changer que
si je m’encourage, sais me féliciter. Il ne s’agit pas de dire je suis meilleur
que les autres mais de toucher le ciel qui m’habite et cela m’aidera à aller
mieux vers les autres, les comprendre mieux, être plus patient. Je me souviens
de tout ce qui a bien marché, de tout ce que j’ai et que je ne pourrais pas
avoir. Le perfectionnisme m’empêche souvent de penser positivement et crée
une insatisfaction permanente et récurrente qui est un mal. Je n’en veux
plus, j’accepte mes faiblesses, fragilités et je vois mes petits progrès, je
les valorise et j’en remercie Dieu.
Beauté de ce que chacun
effectue dans sa profession, son métier, beauté de vocation de mère de famille.
Plus tu vas donner de valeur à ta vocation de mère de famille, mieux tu vas te
sentir dans ce travail.
Il faut sortir du scénario de
victime, pauvre de moi, et ne pas chercher une oreille complaisante pour
déverser ma façon négative de voir l’existence et de même se demander si on
aide de telles personnes en les écoutant chaque jour. Chaque fois que je me
prends en flagrant délire de pensées négatives, je dis stop car je suis
vraiment décidé à mettre fin à cette façon de penser.
Plus je vais donner du sens
positif à ce que je fais, plus je vais être satisfait. La vie est belle disait
Etty Hilsum dans un camp. Je n’aide pas une personne qui ne cesse de se
plaindre en l’écoutant chaque jour, il s’agit de l’éveiller à une autre
vision.
Penser positivement, ce n’est
pas ne pas voir le négatif mais apprendre petit à petit à le transformer, de
tout mal va sortir un bien. « Tout concourt au bien de ceux qui aiment
Dieu », de tout mal, Dieu va sortir un bien. A chaque fois, Jésus a mis de
la lumière dans le négatif, s’il y avait eu en lui une parcelle de négatif sur
la croix, cela aurait été raté mais il a retourné tout le mal en bien.
La complaisance dans la pensée
négative est une forme de péché, c’est que je n’ai pas mis assez de force,
d’énergie pour changer ma façon de penser. Nous sommes des accusateurs et des
auto-accusateurs. Il faut que je confesse cette complaisance.
Sommes-nous convaincus de
l’importance de modifier la façon de pensée, de faire attention à ce qu’on
pense quand on est fatigué, faire attention se reposer, se divertir et mettre
en place des moyens concrets pour ne pas continuer à déraper. La dépression
n’est que l’effet de causes que l’on a laissé rentrer. Il ne s’agit pas de s’en
vouloir pour être en dépression mais de comprendre que l’on n’a pas fait ce
qu’il fallait pour éviter au fur et à mesure de se laisser remplir de drames,
de négativité au lieu de les traiter quand ils arrivent.
Beaucoup de problèmes
cardiaques viennent de problèmes affectifs et si je rumine sur le passé,
projette un avenir négatif, vois un présent négatif, c’est la meilleure façon
d’aller vers la dépression. Je dois regretter la part que je prends dans tout
cela, je ne suis pas responsable de tout ce qui est arrivé mais je suis
responsable d’y travailler et d’en tirer
un bien. L’œuvre de Dieu, c’est quoique j’aie vécu, de m’aider à en
tirer un bien.
Regarder la nature à l’endroit
de tranchées ou de bombardement, elle laisse pousser une nouvelle vie.
Donc je relaisse pousser en moi
une nouvelle vie, la vie est belle, je vais donc travailler sur tout ce qui en
moi crée conflit, éviter les conflits inutiles, vouloir avoir raison, dominer
ou au contraire me laisser dominer et après me sentir victime. Il y a des
dialogues nécessaires pour faire évoluer ma relation de couple, ma vie
professionnelle mais je dois éviter les polémiques pour essayer de dominer les
autres. Dieu veut m’aider à renaître dans une nouvelle identité d’enfant de
Dieu et mes relations avec les autres vont s'améliorer.
- je vais développer ma
vigilance, cela mettra du temps mais j’y arriverai
- Expérience de perdre des
objets (lunettes..) parce que pas vigilant à un moment donné et je me rencontre
de toutes les conséquences qu’un moment d’absence a pu créer, une rumination,
on est touché affectivement, on est ailleurs, encombré, l’on ne mets pas les
compteurs à zéro, et on égare quelque chose. Portefeuille, ce n’était pas un
drame mais aurais pu ne pas y arriver, j’ai voulu gagner 5 minutes et perdu
plusieurs heures. Le fait d’être présent à chacun de mes actes va
paradoxalement beaucoup m’approfondir spirituellement, la spiritualité n'est
pas de me désincarner pour chercher ailleurs Dieu au lieu de le rencontrer dans
chacun de mes actes, et ayant une clarté de pensée qui me permet de rester
présent à tous mes actes, plaçant bien mes courses dans le caddie, les oeufs au
dessus, et le reliant à Dieu. Comment Jésus ou Marie feraient leurs courses?
C'est là où je vais sentir que je peux le faire avec justesse et je vais faire
plus attention à mes actes quotidiens. Quand je laisse ma voiture dans un
parking, bien identifier l’endroit, toutes ces petites choses sont des
entraînements à la vigilance qui vont me faire gagner beaucoup de temps.
- Observer toutes les
conséquences négatives de mes manques d’attention. C’est beaucoup plus
fatiguant de ne pas être attentif que de l’être (ex. perdre lunette), c’est en
réalisant les conséquences suffisamment lourdes que l’on décide de changer.
- Travailler à la précision et
présence dans chacun de mes gestes. En étant plus vigilant, ma vie se passe
beaucoup mieux, si j'ai besoin de rêver je prendrai un autre moment. Les gestes
et comportements appris deviennent beaucoup plus simples.
- Prendre conscience dans relations
de tous les moments où je déconnecte, je n'écoute pas les autres, je quitte mon
travail et revenir à ce que je suis en train de faire.
- Comprendre que chaque acte
est important, faire le lit pour favoriser la nuit de mon enfant ou de mon
couple.
- Si trop souvent je me
dédouble, je prends l’habitude d’être dans deux ou trois niveaux à la fois au
détriment de la vigilance. On peut au lieu de cela ouvrir sa conscience tout en
étant présent, écouter tout en voyant ce qui se passe ailleurs, par exemple à
l’autre bout de la rue tout en écoutant mon interlocuteur. Enrichir sa présence
mais être présent à ce qu’on fait, repassage ou autres, c’est la clé du calme
intérieur, de la joie spirituelle car si je me déconnecte, cela se solde par
des dualités intérieures et un mal être.
- La présence à ce qui se passe
à l’intérieur de moi va mettre ma conscience en cœur à cœur avec Dieu et cela
va me remplir dans ma poitrine.
- Arrêter de penser que l’au-delà,
c’est pour plus tard ou très haut. Important de mettre son regard à
l’intérieur, en dedans. Le regard s'intériorise en étant présent à l'extérieur.
- Il faut équilibrer et la
conscience extérieure et la présence intérieure.
- La vigilance va m’aider à
prendre conscience de cet endroit dans ma poitrine où je sens l’amour. Le corps
m’est donné pour me protéger, me ressourcer et il doit être bien habité.
- Développer la vigilance sur
les sentiments positifs, tout ce qui en moi crée une dilatation, du bien-être.
Les gens me disent, cela je ne l’ai pas connu, ce qui est faux mais la mémoire
est mal éduquée. Pour cela, il faut valoriser les moments positifs, nous aide à
y rester "tu vois là tu es bien, vois ce que tu sens dans ta
poitrine". Porter son attention chaque jour sur ce qui est bien beau,
moments positifs et les ancrer. C'est un cheminement, une décision que je ne
peux me laisser uniquement submerger par la conscience de ce qui ne va pas et
que je dois développer la conscience de ce qui est beau et vrai.
- Les oublis ne sont pas utiles
et en plus, si je ne suis pas présent et pense à autre chose, cela signifie que
je suis dans le primat de la tête et ne suis pas dans mon corps et dans mon
cœur et cela ne va pas faciliter ma vie avec Dieu qui est uniquement dans le
présent.
- Comment cela se fait que
j’arrive en retard pour mes enfants, parce que je n’ai pas intégré l’heure de
départ, là aussi il faut être vigilant.
- Il y a des moments de
décompression où l’on n’aime pas être dérangé. La décompression, élargissement
de conscience, le cerveau droit reçoit et a tendance à se dilater, le cerveau
gauche condense, il faut les deux.
- Vigilance en voiture. Bien
conduire, c’est aussi anticiper les erreurs des autres.
- Vigilance dans
l’écoute : reformuler ce que l’autre me dit après l’avoir écouté. Cela
demande de la présence. Si mon mari est fatigué, je suis présent, si j’en
rajoute on est parti pour une dispute.
Je m’énerve, ai des moments
d’excitation suivis de dépression etc.
La première des choses, c’est
de prendre conscience que le calme m’habite au-delà des nuages, côtés
contradictoires de ma personnalité. La priorité, aspect fondamental du silence.
Je vais apprendre à revenir
dans cette région de moi où tout est en paix, prendre du recul, pardonner, il
s’agit d’un retour dans un lieu où tout est en paix. Le calme intérieur que
j’ai appris à retrouver chez moi, je vais apprendre à le retrouver ailleurs, au
bureau, en usine. C’est plus facile chez moi ou dans la nature, plus difficile
si musique très forte ou au travail mais si je me suis exercé dans un endroit
calme, je peux le faire ailleurs. Je ne cherche pas tout de suite à le faire là
où c’est le plus difficile.
Apprendre à prendre du recul,
ne pas réagir trop vite plutôt que d’entrer tout de suite dans la polémique
parce que tu m’as traité d’idiot etc..
Comprendre que le calme existe
et prendre l’habitude d’y revenir. Avoir conscience que je réagis trop vite
lorsque l’on m’attaque à cause de blessures du passé.
C’est important d’avoir comme
objectif de ne pas réagir immédiatement car ce que dit l’autre l’implique
d’abord lui, il ne dit pas la vérité, il peut le dire avec un ton pas juste.
Le côté adulte est le côté qui
prend du recul, qui n’est pas dans le jugement, plus relatif qui sait que
chacun a des opinions mais n’a pas la vérité et qu’un dialogue n’est qu’un
échange d’opinions et ceci pour retrouver la paix. Bilan de la journée
A partir du moment où je
comprend que ce que je dis est une opinion même si je crois que c’est la
vérité, si mon désir est constructif, que je veux établir une relation
gagnant-gagnant, je vais parler de choses concrètes et non générales et si tu
m’agresses, je vais prendre du recul.
Est-il possible de revenir à un
calme intérieur ? Cela s’apprend. Commencer par petit là où c’est plus
facile avant de me lancer dans le plus difficile. Apprendre à retrouver un
repos intérieur, Chabbat, savoir mettre son mental au repos. Se ressourcer.
Comment on peut demander à ses
enfants d’avoir tellement de patience à l’école et de ne pas avoir soi même de
patience pour apprendre. Coching, père spirituel.
« Je suis au fond du
trou » dit-on souvent, je réponds « si tu étais vraiment au fond, tu
serais bien mais tu n’y es pas, c’est pour cela que tu n’es pas bien ».
Nous sommes trop dans le bruit,
l’activisme et nous avons besoin de temps de repos. Il y a des silences lourds
et légers, on peut dormir toute la journée mais avoir des cauchemars, ce n’est
pas un vrai silence. Le vrai silence, c’est quand j’ai stoppé les pensées et
les émotions et trouvé un endroit au-delà où il y a la paix de Dieu.
As-tu découvert la plénitude
intérieure au lieu du silence angoissant, bébé qui cesse de pleurer, calme.
Importance de remettre les compteurs à zéro. Se ressourcer dans la solitude.
Vivre les files d’attente, encombrements comme des occasions de se ressourcer,
c'est très dur mais avoir conscience que ce n'est pas forcément un temps perdu,
un temps de récriminations.
Il y a un évènement absolument
extraordinaire il y a 2000 ans, l’arrivée sur terre de Dieu en Jésus qui a
remis un ordre pour tout ce qui était en désordre. Vendredi saint.
Jésus descendu aux enfers pour
libérer les âmes.
L’amour sans limite s’est incarné
dans un petit corps.
En moi, un principe divin a du
accepter la compression de l’incarnation. Difficulté de la vie utérine, l’âme
qui vient d’un endroit baigné d’amour entre dans le rejet. Un principe qui
vient de l’amour éternel confronté aux limitations de la terre. Nous avons une
responsabilité dans la façon dont nous voulons sortir de la problématique du
décalage entre le monde d’où nous venons et le monde terrestre ; « Il
est venu chez les siens et les siens ne l’ont point reçu ».
Jésus voulait être présent
dans tout ce que nous vivons comme difficulté d’incarnation. Tous les combats
qu’il a gagné pour nous, en lui était l’amour total mais aussi la sensibilité,
la vulnérabilité la plus grande.
Jésus a ouvert une ère
nouvelle, il est venu pour nous aider dans l’incarnation de nos âmes.
Il n’y a pas d’instant qui ait
du sens, que Jésus n’ai offert pour le monde et je peux faire la même chose.
Transformation intérieure,
être ouvert à l’esprit.
Je n’interprète pas mais je
laisse ouvert. Quand j’entends des personnes dire "la vie s'arrête à la
mort, il n'y a rien après", ce n'est pas une attitude objective,
scientifique, je ne m'enferme pas dans une fausse croyance, je laisse au moins
la question ouverte.
Apprendre à avoir une pensée
propre et inspirée par Dieu, transformer sa mémoire (rancœur que l’on paye dans
son corps dont il faut se débarrasser). Se souvenir de toutes les grâces
reçues, des cadeaux de Dieu, de ce que j’ai reçu par mon hérédité, mes frères,
des clins de Dieu, transformer son imagination au lieu d’être perdu dans
imaginations qui nous font sortir du monde réel. Un sens de la beauté peut être
abîmé par émissions télévisées. Il faut libérer mon imaginaire de tous ces
conditionnements pour l’utiliser positivement, se laisser inspirer par images
de beauté, de paix, d’amour de joie et s’en imprégner et s’en souvenir.
J’ai à libérer pensée,
mémoire, imagination mais aussi parole. Je ne la tiens pas toujours, est ce que
j’en ai une, est ce qu’elle est bien mienne ? Ma bouche peut être aussi
source de beaucoup de laideurs, beaucoup de formes de malédictions, phrases
trop générales, culpabilisantes, froides, accusatrices dont je sais bien
qu’elles vont faire du mal et ne pas être ferment de renouveau. Apprendre à
bénir, à dire du bien. Est-ce que j’ai été transformé dans mon langage et dans
l’image que j’ai de moi. Si je n’ai de moi qu’une image de ma personnalité
psychologique blessée, comment puis-je être un rayon divin, apprendre à
s’améliorer, à me voir comme aimé par Dieu et voir le bon chez autrui, plus de
phrases comme "je ne le verrai plus jamais, c’est fini ».
Jésus est venu pour que l’on
ait une transformation intérieure, pour faire vibrer tous les diapasons à
l’étalon divin et cette étalon continue à vibrer par l’esprit saint sur ce qu’est
vraiment l’amour, pour que j’apprenne à changer ma pensé, mon amour, mon
langage, une sensibilité fine qui ressent avec le cœur, capable d’aimer. Une
transformation intérieure est venue, un étalon s’est mis en place, la présence
de Dieu sur la terre que j’ai en moi par l’Esprit saint. Est-ce que je prends
du temps pour me rapprocher de l’étalon divin, du diapason divin ? Se
réjouir chaque jour de se rapprocher de cet étalon et de s’améliorer chaque
jour davantage et ne pas se décourager par notre éloignement de cet étalon.
Toute notre vie est une
transformation entre le principe divin qui nous habite et les contraintes de
cette terre où nous avons une mission à accomplir. La difficulté, c’est
d’accepter la réduction de l’espace et du temps par rapport à l’immensité
lumineuse du ciel. La transformation intérieure, c’est intégrer le ciel et
mettre un peu de ciel sur la terre, accepter mon corps et son vieillissement
tout en ayant en moi un enfant de lumière, un corps spirituel plus jeune et
plus sain et comme je le vois en moi, je le vois en toi.
Le plus grand est venu dans le
plus petit, qu’est ce qui peu bien sortir d’une étable ?
Nous avons tous un voyage
intérieur à faire comme les mages. Des enfants handicapés ou considérés comme
pas très intelligent venaient une fois mort faire passer à leur parent qu’ils
se sentaient beaucoup plus intelligents et leurs parents se sentaient peu
intelligents.
Nous entrons dans une autre
intelligence dans l’autre monde, intelligence inspirée. Mais comme j’aspire à
cette intelligence, j’ai du mal à raisonner avec le cerveau gauche, j’ai à
apprendre à unir mon cerveau gauche et droit.
Jésus a fait la connexion
parfaite entre le haut et le bas. « Combien de temps vous
supporterais-je » montre que pour Jésus, ce n’était pas facile cette
confrontation avec la façon de penser des gens autour de lui.
Nous avons à nous nettoyer
mais avec l’aide de la force et la vibration divine qui est offerte à tous.
L’ébranlement de Noël. Moi qui
est des difficultés à vivre, qui a d’autres ambitions, qui rêve sans rien
changer, est ce que je me rends compte que cette difficulté à accepter le
petit, le quotidien est rien à côté de ce que Jésus a vécu pour moi et avant
moi. Ma foi va être lié à ce que je n’oublie jamais la présence de Dieu à l’intérieur
de chaque seconde de ma journée. Si Dieu est loin, ne comprend pas ce que je
vis, quel est le sens des difficultés de ma journée mais si la vie donne du
sens sans cesse, alors cela vaut la peine d’être à l’heure, de faire mon lit..
Une des tentations du malin Le choix de la croix pour que tout homme de tous
les temps soit sauvé. A Gethsémani, une tentation, une souffrance considérable
pour rien, les guerres de religions etc..
C’est lui qui va vers la
croix. Jamais je n’arriverai à vaincre le mal en moi mais grâce à la présence
de Dieu en moi, à l’esprit saint, il va m’aider à me nettoyer, je ne suis pas
damné, Dieu fera tout pour sauver tout être humain. Lorsque je quitterai mon
corps physique je découvrirai le décalage entre l’amour de Dieu et mon
psychisme, il y aura un nettoyage des fixations, pour me pardonner moi-même, je
sais que je vais vers cette lumière infinie. J’en suis heureux, toute notre vie
nous avons hâte de rencontrer un homme, un travail, toute notre vie, le
problème c’est de ne pas savoir attendre. Se mettre au diapason divin que Jésus
est venu mettre sur la terre en s’incarnant, mourant et ressuscitant.
Je ne peux plus dire que je ne
vaux rien car il y a en moi un endroit divin où grandit le meilleur de
moi-même. Il grandit quand je désire mettre à jour chaque jour ce qu’il y a au
plus profond de moi.
Chaque jour je me rappelle mes
énervements et autres comportements de ma journée mais cela ce n’est pas moi,
le cygne, aussi je me souviens qu’il y a en moi un autre endroit que celui que
je suis en train de juger, qui me déçoit. Il n’y aura de changement en moi que
par le meilleur de moi-même. Au lieu de me dire je fais toujours les mêmes
bêtises, je me demandes où le meilleur de moi-même veut m’amener.
Je réagis émotionnellement à
cause de mon passé à mon patron mais je me demande, dans le meilleur de
moi-même comment est ce que je réagis ? Et je vais voir apparaître un
autre niveau que le vilain petit canard, le psychisme, c’est le meilleur de moi-même
qui dit oui, me pousse à autre chose, il est là en moi, il est ma vérité.
Mon mari m’a vexé, je réagis
mais en même temps je sens qu’il y a un au-delà de ces réactions, au-delà de la
souffrance où il n’y a que l’amour, où tout le monde est en communion.
Mon cygne ne réagit pas comme
mon vilain petit canard. Dans les moments les plus difficiles de notre vie,
comme les déchirures, séparations, on a des réactions violentes et aussi
quelque chose qui germe du meilleur de moi-même, une autre réaction.
Je me surprends à être
ambivalent mais je ne suis pas double, il y a plusieurs niveaux de profondeurs.
Si mon mari me trompe, il y a un endroit de blessure, je suis torturé en
imaginant ce qui se passe mais en même temps, il y a une toute petite lumière
au fond de moi-même, un endroit qui comprend, qui est plus lucide, qui ne veut
pas posséder l’autre, qui ne va pas se battre de la même façon mais qui sait
que seul l’amour véritable peut l’emporter, et qui dit puisque tu ne peux faire
autrement oui, accepte car tu ne peux faire autrement. Un autre endroit dit
c’est impossible d’accepter.
Le psychisme fait des efforts
pour comprendre mais l’intérieur ne fait pas d’efforts, c’est une évidence qui
se met en place. Je fais des efforts, me dompte, rejette, je sens bien qu’en
faisant cela je gâche la relation mais même la dedans, au-delà de l’angoisse
psychologique mais au-delà un endroit où je suis en paix, qui parle autrement,
plus je me concentre sur le meilleur de moi-même plus cette paix va grandir,
c’est cette paix qui donnera le plus de chance pour réussir ou va m’aider à
accepter si il y a rupture.
Le meilleur de moi-même ne
réagit pas comme la partie handicapée, blessée avec laquelle je m’identifie la
plupart du temps.
Si je suis vrai avec moi-même
je sens qu’au-delà des réactions où je réactive les vielles blessures, il y a
un endroit de mon psychisme qui est en paix, qui est dans le oui, où se
consument les révoltes car il baigne dans un grand bain d’amour divin, un
endroit qui voit autrement. Je dis aimer je crois aimer mais souvent mon amour
est possessif, demandant, inquisiteur, intrusif, dominant, j’impose mon amour,
ma forme d’amour et cet amour souffre, mais il y a un autre amour, qui est dans
le lâcher prise, l’abandon, cela ne veut pas dire qu’il justifie tout mais
qu’il respecte la liberté de l'autre, qui est dans le lâcher prise, beaucoup
plus léger, un amour qui peut souffrir mais qui donne du sens à la souffrance,
qui voit tout ce que je vis comme élément de croissance, qui va comprendre
qu’il y a un au-delà de la violence, du fait d’en vouloir à l’autre et de s’en
vouloir d’en avoir voulu, un endroit de pardon parce qu’il y a une
compréhension totale, un endroit où nous sommes reliés. « Je suis à la
porte et je frappe » dit Jésus. Il devrait y avoir entre nous relations
comme dans les organes du corps, si un élément se rebiffe, cela va affecter
tout le corps, on peut dire des choses mais pas l’imposer de façon dominatrice,
si chaque élément du corps de l'église communiquait pour faire du bien aux
autres, ce serait bien différent. Cette complémentarité, cette amour universel,
c’est ce que vit le meilleur de moi-même, au fond de nous l'amour vrai de Dieu,
Agape, je me rends compte que je vis un amour beaucoup plus psychologique,
mental avec possession, rapports de force mais l'important c'est de voir la
différence et d'aspirer de plus en plus à l'amour réel, non pas de m’en vouloir
mais de faire appel de plus en plus au meilleur de moi-même.
Mais si il y a le meilleur en
moi, il y a aussi le meilleur en toi, je vais apprendre à te voir autrement, je
verrai aussi que je suis un peu ridicule dans mon paraître social, conditionné
par le regard des autres, si je l’ai vu en moi et le regrette, je vais le voir
avec plus de miséricorde chez les autres, derrière le paraître il y a cette
soif d’amour mais qui aime mal, qui veut dominer. Je dis que je donne mais mes
dons sont des demandes de retour. C’est la vérité mais je ne peux voir ce
disfonctionnement dans ma vie de façon efficace que si j‘ai perçu qu’il y a une
autre partie en moi où il y a l’étalon de l’amour véritable. Si je suis déçu
par moi-même et vois mes travers, c’est grâce à cette partie. Trois parties en
moi, le paraître, la personnalité psychologique et au-delà se trouve le
meilleur de moi-même, l’amour véritable. Si je vois cette partie en moi, je la
vois en toi, je vois tes révoltes, l’agressivité mais ayant reconnu en moi
qu'il y a le meilleur au plus profond, je ne t'identifierai pas à tes
comportements verrai qu’il y a autre chose que je respecte que le vilain de
petit canard, j'éviterai de te casser car il y a en toi le meilleur de
toi-même.
Le meilleur de moi-même voit
autrement, est capable d’un amour véritable imprégné de l’amour divin. En me le
rappelant chaque jour, je saurai qu’il y a autre chose en moi que ce que je me
reproche et n’identifierai pas l’autre à des réactions, comportements en
sachant qu’il y a en toi un endroit divin plus ou moi apparent.
Si nous sommes des accoucheurs
les uns des autres, nous nous souviendrons des moments où nous avons vu chez
les autres poindre le meilleur de nous-mêmes.
Peut être c’est très dur avec
mon mari dans le quotidien, au travail, dans cette communauté, mais je me
souviens qu’un jour j’ai vu ton visage resplendir, toi que je considère comme
mon ennemi, j’ai vu quelque chose de magnifique dans tes yeux à la sortie d’un
film où tu avais été touché, toi qui paraît si dur, je t’ai vu vulnérable,
fatigué, regarder un petit enfant et tes yeux ont changé, est ce que je me
souviens de ce que j’ai vu en toi quand le meilleur de toi-même est sorti, à un
moment donné tu t’es ouvert et c’est si beau. Lorsque tu es aigri, j’ai
toujours ce regard que j’ai vu en toi, ce n’est pas parce que le robinet est
fermé qu’il n’y a pas d’eau. Je ne pense pas que demain tu vas être parfait, je
sais qu’il y aura longtemps des carapaces mais je vais me demander comment
appeler le meilleur de toi-même et aussi le meilleur de moi-même.
Hier, je n’étais pas content
de moi et j’ai vu mon voisin avec un ustensile trop lourd et d’un seul coup je
me dis j’ai chez moi un diable de levage, j’amène mon diable et soulève
l’ustensile et l’aide et reviens chez moi, j’ai fait quelque chose, suis sorti
de ma mélasse pour aider quelqu’un. Cela m’est proposé chaque jour. Si je ne
suis pas content de moi, qu’est ce que je fais pour quelqu’un d’autre.
J’ai souvent dit dans 10
moyens pour aller mieux, qu’un moyen c’est de faire un petit acte pour autrui,
dans les moments difficiles, prendre son téléphone, appeler quelqu’un dont je
sais qu’il souffre, lui dis que je pense à lui et suis avec lui. En faisant
cela je me suis décentré de ma souffrance, entré en communion avec la
souffrance de quelqu’un d’autre et essayé d’envoyer une petite lumière. Cela
peut être une carte ou simplement mettre de l’ordre, de l’harmonie, ranger mon
évier. Au lieu d’avoir d’énormes ambitions du genre « il faudrait que je
sois quelqu’un de bien meilleur », j’accepte des tous petits moments qui
vont dans le sens de la bonté, la générosité, j’achète des fleurs, les mets sur
ma table ou les offre à quelqu’un même si je souffre.
Je suis responsable de ces
petits gestes que le meilleur de moi va m’inviter à faire, bien sûr la partie
blessée va dire « je m’en fous » et va se complaire dans les
ruminations de la souffrance mais il y a la sortie des nuages en accomplissant
un acte de générosité, voilà le meilleur de moi-même.
Le meilleur de moi-même.
Chaque jour se souvenir de cette expression. Le fait même de s’en souvenir
chaque jour va l’appeler à la surface, le fait même de me souvenir que dans
l’autre, il y a un endroit, le meilleur de lui-même, va m’amener à le regarder
autrement et à réagir autrement.
Me souvenir que j’ai en moi un
trésor, que je suis profondément enfant de Dieu, que Dieu m’habite et m’aime,
que j’ai en moi des ressources et potentialités que je dois faire jaillir et ne
pas rester dans des critiques sur les éléments négatifs de ma personnalité.
C’est vrai que je suis jaloux, que je me mets en colère, que j’ai des pensées
destructives, je le reconnais, je travaille dessus sur mes ancêtres, les
blessures de mon enfance, non pas avec des proches qui n’ont pas à servir de
punching ball. Mais tout cela ce n’est pas moi profondément. Je vais me
rappeler chaque jour qu’il y a le meilleur de moi-même.
Une des façons d’y accéder, il
faut que je me rappelle qu’il existe et ne me laisse pas tenter par des phrases
du genre je suis nul, je ne rentre pas dans la dévalorisation des dons de Dieu,
je me souviens de mon cygne, du meilleur de moi-même.
Lorsque j’ai un trop plein que
je me sens pas bien, un trop plein de négativité, il faut savoir pleurer car
c’est la façon de reprendre contact avec ma profondeur lumineuse.
Ecouter musique sacrée, chants
d’enfants qui font jaillir une émotion, des larmes aux yeux, un pleur intérieur
qui jailli et qui vous dégage.
Si je n’arrive pas à gérer
quelque chose, à pardonner, à remettre les compteurs à zéro, alors que je
pleure pour purger le mal-être, la tristesse, le désespoir jusqu’à ce qu’il y
ait une certaine paix intérieur et que je revienne au présent.
Si je combats, si je veux
paraître quelqu’un qui contrôle tout, je vais somatiser, il faut des endroits
pour pleurer dans les bras de Dieu. Que je le fasse dans ma chambre, dans une
église, en tout cas dans les bras de Dieu, avec quelqu’un de l’extérieur qui
reçoit mes pleurs simplement, pas pour me donner des tas de conseils mais pour
recevoir, il faut le faire pour reconnecter au meilleur de moi-même qui accepte
ce qui est.
Dans le meilleur de moi-même, il
y a la vision de l’éternité. Quelque soient les duretés de l’existence, le
meilleur de moi-même me montre que cela va être un tremplin pour l’infini, tout
ce que j’ai vécu, perdu va m’amener à un niveau plus profond de moi-même et je
vais me rendre compte qu’il y a un autre corps dans mon corps, un corps
spirituel qui va me faire retrouver tous ceux que j’aime, qui me fait dire
« Thérèse, c’est ma copine » ou me fait ressentir mon mari ou mon
enfant décédé, une fois que cet évènement a eu lieu, que j’ai évacué tous les
sentiments négatifs et je n’ai pas à m’en vouloir, s’est ouvert en moi un
endroit nouveau et le tout, c’est de m’en souvenir.
Il faut se souvenir car si on
n’a aucune compensation, le chemin peut être complètement aride et il faut une
âme beaucoup plus fortifié comme Mère Teresa mais nous compensons par les
livres, nourriture etc. ce qui évite le vide absolu mais l’important c’est que
j’ai au moins le souvenir du meilleur de moi-même, Thérèse savait quand elle
vivait si durement qu’elle avait demandé à s’asseoir à la table des pécheurs
pour vivre ce que vivaient ceux qui étaient loin de Dieu.
Identifier, faire croître et
me souvenir du meilleur de moi-même. Il y a des évènements qui ont fait
apparaître le meilleur de moi-même, j’y ai vu clair à un moment donner, le tout
est de m’en souvenir. Plus je vais conscientiser cette partie de moi, plus je
vais faire la différence avec la partie blessée, plus je vais pouvoir
m'améliorer. L'amélioration, ce n'est pas un combat du psychisme contre le psychisme,
une façon de s’envoyer des paroles poison, de mettre du négatif sur du négatif,
mais parce que je vais me rappeler du cadeau merveilleux que Dieu m’a fait, de
cet endroit où il y a de l'émerveillement, de la bonté, de la compassion, de la
gratuité, du contentement, se souvenir chaque jour que cet endroit existe. Même
si aujourd'hui je ne suis pas content de ce que j'ai fait, c'est important de
me rappeler que ce n'est pas mon vrai moi, il y a quelque chose d'autre en moi
qui peut se manifester, qui est rappelé par la vision d’actes beaux, de la
nature. Cela peut être un cœur à cœur avec Dieu, la vision d’un petit qui me
rappelle cette partie. Je peux choisir de dire les hommes sont mauvais mais du
coup je ne vois plus tous les actes positifs, humbles amenés par chacun, le
fait que ma boulangère me sourit quand elle me donne du pain, je vais apprendre
comme on apprend à lire, apprendre à voir que ce conducteur d’autobus essaye de
bien faire, il est là et il le fait que ce fonctionnaire fait bien ce qu’il
doit faire et je vais me rappeler de tout ce que je dois aux autres. Apprendre
à voir autrement, avoir de la gratitude, de la reconnaissance.
Il y a plusieurs attitudes
devant la vie, voir tout ce qui ne va pas et refuser de voir ce qu’il y a de
beau, il y a l’idéalisation, voir tout en beau et enfin constater ce qui n’est
pas juste mais se rappeler de ce que je dois aux autres, ce qu’ils ont réussi,
ce qu’il y a de beau dans les gens. Ni dévaloriser les autres, ni se
dévaloriser soi même (tout le monde est mieux que moi) mais se mettre dans une
situation de la ronde des enfants de Dieu où chacun a besoin de l’autre. Le
meilleur de moi-même n’est pas dans la comparaison, le rapport de force, il ne
se met ni au dessus ni au dessous, il est dans la complémentarité.
Près de la cathédrale de
Marseille, j’ai été très touché car cela ressemble à la vie, vu de face, c’est
un monument pas terrible mais derrière j’ai vu quelque chose de magnifique, un
ensemble de toutes sortes de formes. Le regard que nous pouvons avoir les uns
sur les autres est du même type, il faut aller voir les autres aspects. J’ai
rarement vu d‘aussi belles formes, ai eu envie de pleurer pour tous ceux qui
l’avaient construite. A chaque instant je suis responsable de rester dans
réaction négative ou d’ouvrir mon cœur à autre chose. Nous sommes tous comme
cette cathédrale. Une personne qui est désagréable mais lorsqu’elle s’ouvre,
quelle beauté, se souvenir de ce que nous avons perçu de beau dans les autres,
quoique tu fasses, que tu dises, je me souviens de ce que j’ai vu en toi, j’ai
un regard centré sur le meilleur de toi-même, « un jour, je t’ai vu
capable de.. », tu m’as apporté quelque chose qui est ton identité
véritable et pour cela je vais être plus patient aujourd'hui alors que tu es dans
un état plus difficile à accepter pour moi.
Savourer ce qui vous est
offert. Le contentement est la rencontre entre un fait générateur de
satisfaction et une disponibilité et c’est la disponibilité le plus important,
on peut être heureux d’une bouffée d’air. Pour être content revoir ses
exigences, idéal trop élevé, ambitions démesurée, perfectionnisme ou soif
d’absolue trop forte et déconnectée du réel.
Savoir se contenter de peu.
Avoir comme objectif : être content.
Lorsque je me lève ai-je comme objectif d’être content et de contenter les
autres en apportant une paix, une joie intérieure que nous vivons nous-mêmes.
D’abord, cela dépend de à quoi
je m’attends et à quoi je compare.
Si c’est un moment difficile,
cela me rappelle que ce que je vis aujourd’hui est tellement mieux que ce que
je pourrais vivre.
Quand on voit drames à la
télé, on peut le regretter et il y a une tristesse de compassion qui n’empêche
pas la joie spirituelle et aussi on peut décider d’être content et de rendre joyeux
autour de moi.
Vivre autrement les évènements
du quotidien, savoir voir tout ce qui est bon, beau, vrai au cours d’une
journée, savourer des petits plaisirs, apprécier ce qui est beau et vrai dans
la création, prendre conscience des cadeaux de Dieu, d’avoir des temps à moi,
de pouvoir m’isoler, en profiter et en remercier Dieu pour être bien et me
mettre bien avec les autres.
Le contentement, nous avons
notre responsabilité. Ce qui nous fait du mal, ce ne sont pas tellement les
évènements mais la manière dont on les vit par rapport à la vie éternelle.
C’est la façon de voir l’évènement, le sens qu’on arrive à lui donner qui fait
la différence. Nous avons à apprendre à réagir plus positivement à chaque
instant.
Trois cœurs, le cœur physique
est souvent touché parce que le cœur affectif l’a été et le cœur affectif est
touché parce que le cœur spirituel n’est pas comblé.
Touché dans mon affectivité,
je réagirais d’autant mieux que mon cœur spirituel aura été ouvert ou pas, si
je réalise que Dieu m’aime, m’habite. Je verrais les souffrances physiques d’un
autre regard qui voit que Dieu nous aide à traverser toutes souffrances et à
lui donner un sens positif qui nous construit et nous donne les moyens concrets
d’en tirer un bien. Plus le cœur spirituel est en paix et est relié à Dieu,
plus la personne peut mobiliser des ressources de guérison, on vit mieux les
chocs de la vie de tous les jours et lorsque l'une des grandes blessures de ma
vie (TRAHI, trahison, rejet, abandon, humiliation, injustice) est ravivée, je
vais recevoir une clarté sur le pourquoi je réagis si fortement et vais me
sentir inondé à cet endroit de l’amour divin qui m'aidera à y voir clair, à en
tirer des leçons et vivre cette blessure avec plus de relativité et ainsi mon
corps physique se portera mieux.
Et donc, en parlant des trois
cœurs, le docteur Savioli (« une neuvaine pour guérir de la
dépression ») dit que la dépression vient de trois éléments sur lesquels
nous pouvons tous travailler :
d’abord notre
« aptitude » à ressasser le passé, à revenir dessus au lieu de dire
le passé a été, oui quel bien en tirer grâce à Dieu,
deuxièmement je vis
négativement le présent, je me centre sur cette mauvaise humeur, cet évènement
qui ne va pas, le remède est de vivre positivement chaque instant et être
content, ne pas demander le bonheur total mais savourer, voir ce que j’ai
plutôt que ce que je n’ai pas, apprendre à utiliser positivement tous les
évènements, vivre mieux l’instant présent,
le troisième, c’est les
projections négatives sur l’avenir. On se fait comme des apprentis sorcier un
avenir sombre en disant je n’y arriverai pas, c’est trop tard... Ces visions
négatives du passé, présent et avenir m'éloignent de Dieu, la réponse pour
l’avenir est de projeter un avenir meilleur, le meilleur est devant moi, le
meilleur, c’est l’amour de Dieu, ma vie terrestre n'est qu’un début par rapport
à la vie éternelle mais même ma vie terrestre me réserve des surprises et des
cadeaux de mon père céleste car Dieu est un père aimant qui sait que j’en ai besoin,
que j’ai besoin d’encouragements.
Dans notre vie, il y a des
évènements auxquels nous avons échappé et d’autres que nous avons reçu de plein
fouet.
Ai-je conscience de ce à quoi
j’ai échappé, je n’ai pas connu la famine, la guerre.
Est-ce que je me rends compte
à quoi j’ai échappé, peut être au divorce, mort d’un enfant, chute en montagne
à Chamonix, guerre.. Avoir de la gratitude pour tout cela, enfants non
handicapés, santé…
A quoi ai-je échappé
providentiellement ? tête à queue en voiture, virage où je vais dans le
fossé après avoir doublé un camion, voiture devant qui je passe à un stop et
que je n’avais pas vu, voiture qui me coupe la voie sur la francilienne etc..
Mais il y a des malheurs comme
la mort d’un enfant mais quelque soit les souffrances, il y a des évènements
auxquels j’ai échappé pour ne pas projeter une vision doloriste de l’existence
qui fait que j’attire ce que je crains. Même dans le deuil, te souviens-tu d’un
endroit en toi où il y avait de la paix, une forme de paix que tu ne
connaissais pas. Si vraiment tu en as conscience, tout va te paraître beau.
J’ai la chance de bouge, marcher, respirer et suis responsable de faire de ma
vie quelque chose de plus beau en goûtant ma vie. Quand je désespère, me
décourage, je décourage et désespère d’autres. Dieu me donne un sourire
intérieur sur les évènements pour que d’autres qui vivent des choses plus
difficiles que moi puissent trouver en eux les ressources nécessaires pour les
traverser.
Je peux toute ma vie me rendre
malheureux parce que j'attends amour, reconnaissance d'une personne (parents)
qui ne pourra jamais me le donner. Je peux entrer dans un scénario répétitif.
Est ce que je peux accepter que ces personnes ne pourront pas me donner ce dont
j'ai besoin et le recevoir de mon coeur spirituel de Dieu et d'autres personnes
si je suis ouvert et me contente de peu. Chaque jour me donne des occasions de
me combler et réjouir à condition que je me contente de peu. Savoir recevoir.
Recevoir, c'est l'humilité, c’est accepter les dons des autres. Est-ce que je
sais recevoir les cadeaux, donner et recevoir.
Etre content, c’est vivre une
vie de partage. Suis-je capable en vacances de savourer repos et avoir le
souvenir en même temps que d'autres oeuvrent pour que je sois bien (saisonniers,
crs etc.). Je ne peux voir ma vie si négativement en disant on presse le
touriste comme un citron...
Conscience des petits plaisirs
et grandes joies intérieures, pensant à toutes les personnes qui contribuent au
fait que l'on écoute telle émission, est ce que ce n'est pas beau si nous avons
de la reconnaissance les uns pour les autres. Nous dire merci, ouvrir notre
conscience à tout ce que nous devons à la vie, aux autres.
Passer le cap, dans mon
malheur se faire aider, cette attitude, ce regard qui m’ont fait du bien. Je
suis reconnaissant à tous ceux qui m’ont aidé, savourer des petites choses,
s’en contenter, être pauvre, me souvenir de tout ce que Dieu a fait pour que je
reparte et pour qu’à mon tour aider les autres.
Etre content et découvrir au-delà du contentement, il y a une joie spirituelle
profonde.
Au lieu de ressasser le passé
j’accepte de vivre pleinement le présent et fais confiance à Dieu pour le
futur.
Comme c’est étonnant
d’entendre tant de personnes regretter d’avancer en âge, se retourner et
pourtant la femme de Lot nous montre bien que nous n’avons pas à le faire, vers
un passé qu’ils idéalisent sans penser à la femme de Lot transformer en sel.
C’était si bien dans mon
enfance, je n’avais pas de décisions à prendre, me dit quelqu’un, mais on a
envie de lui dire « tu vas vers le meilleur, vers toi-même, vers dans
autonomie de pensée, décision dans vie professionnelle, sentimentale, le
meilleur est devant toi. »
Le cap des 40, 50, 60
difficile à passer par des personnes qui regrettent de vieillir car elles ont
dans leur tête une courbe où à partir d’un certain âge on perd ce qu’on a eu
avant, de ses moyens, de sa jeunesse sans voir tout ce qu'on gagne.
Quelqu’un de plus de 80 ans
qui venait d’avoir une opération disait "il y a à l’intérieur de moi, un
endroit qui ne cesse de rajeunir ».
Nous sommes conditionnés par
des croyances qui font que l’idéal, ce serait de rester jeune et qu’avec l’âge
on perd quelque chose sans voir tout ce que l’on gagne, l’expérience,
l’autonomie, la capacité de prendre du recul, de trouver de nouvelles
solutions, d’entrer vers plus de paix intérieure, de mieux comprendre.
Est-ce que toute notre vie,
nous n'avançons pas vers ce qui sera un aboutissement, le ciel. Le meilleur est
devant moi.
Oui, mais moi, je viens de
rompre cette relation, je viens de divorcer, comment peut-on dire le meilleur
est devant moi quand on vient de vivre une séparation amoureuse, une déception,
un deuil. Eh bien, justement !
Très souvent, les jeunes
jettent leur dévolu sur une personne. Puis ce n'est pas forcément facile, j'ai
des sentiments, lui en a moins que moi mais si c'est préparé par Dieu, cela
devrait couler et là cela ne coule pas. On s'aime, mais on se déchire, on a
vécu des séparations, et je me fixe sur cette relation, j’ai tellement envie
que cela réussisse, j’y plaque dans une relation de couple mon idéal de vie
conjugal pour toute la vie et cela ne marche pas, il me quitte, elle me quitte,
comme c’est dur un idéal qui semble s’effondrer, pendant des mois, je me dis
c’était si beau, si bien dans la montagne etc. et ne vois pas les moments moins
bien, j’idéalise le passé. Je suis attaché aux souvenirs enjolivés.
J’ai à prendre conscience que
je ne suis pas dans le réel, je vais petit à petit grâce à Dieu revenir dans le
réel et me rendre compte que tout n’était pas si bien. Si je veux fermer la
porte du passé, intégrer ce qu’il y avait de bon dans cette relation, il faut
que je voie ce qui n’allait pas.
Autre exemple, je suis marié
et je suis attiré par tel prêtre et cela ne marche pas alors j’entre dans des
regrets, ah si il n’avait pas été prêtre, ah si je ne m’étais pas marié, je
reviens dans le passé et le vois d’une certaine manière qui me fait mal mais
c’est ma vision qui crée ma souffrance.
Est-ce que je peux continuer à
vivre ainsi tourné vers le passé ? C’est en faisant ce retournement que je
suis vieux.
Le meilleur est devant moi
Qu’est ce que je peux tirer de
cette expérience amoureuse quelle qu’elle soit, je peux en tirer que je suis
capable d’aimer, de donner que j’ai été aimé dans le meilleur des cas et même
si il n’y a pas eu réciprocité, j’ai dis mes sentiments dans une lettre et ai
reçu une lettre de non recevoir où il m'explique qu’il a vécu des choses
douloureuses et qu'il n'est pas prêt. Au lieu de me dire qu'il est honnête,
qu'il ne m'a pas rejeté moi, le plus négatif en moi ressort, je me dévalorise,
je projette que je ne serai jamais heureuse etc.… Non, il s’agit d’un homme qui
n’a pas reçu ma demande, je me suis trompé, au lieu de me dire que maintenant
je tire la leçon, il est important de rencontrer quelqu’un qui est prêt.. Le
meilleur est devant moi.
Quelle est la réalité ?
Premièrement tu as eu le courage de dire tes sentiments en écrivant une lettre,
ce qui a évité une inflation mentale en idéalisant cette relation.
Deuxièmement, si vous avez une vraie amitié en passant à autre chose on risque
d’arrêter ce qu’il y avait de beau dans la relation si les deux ne sont pas
capables de s’expliquer. Quelles leçons tu en tires, le meilleur est devant
toi, tu peux ressentir de l’amour pour quelqu’un. Cette personne te montre que
quelque chose est possible et en même temps cela t’a fait discerner que ce n’était
pas lui. Robert a gardé une blessure du passé et pris la décision de
« plus jamais » recommencer, Il faut que l’autre ait les mêmes
valeurs, le même projet de vie que toi. Cela est possible, le meilleur est
devant toi. Ne crois pas que si tu avais fait ceci ou cela, cela aurait marché.
Ne pas se tourner vers le passé pour se tourner vers quelqu’un qu’on idéalise
d’autant plus que l’on n’a pas vécu quelque chose de quotidien avec lui.
Dis-toi que cette expérience
t’a ouverte à tous ceux qui ont vécu, vivent ou vivront une déception
amoureuse, quelque chose qui te relie à l’humanité, jamais tu ne l’aurais
compris si tu ne l’avais pas vécu, de même un parent d’enfant handicapé, d’un
enfant qui meurt et tu peux devenir un passeur, aider d’autres à aller vers la
lumière.
Le meilleur est devant toi
mais pour pouvoir le dire, il fallait que tu vives des épreuves qui te relient
à d'autres.
Au lieu de me dire maintenant
je tire la leçon, je reviens sur le passé, je regrette, idéalise le passé.
Stop, le meilleur est devant moi, Dieu m’aide à tirer la leçon, à aller vers
une situation nouvelle qui va me correspondre vraiment.
Regretter, ruminer le passé,
le visionner comme extraordinaire, l’idéaliser. Je suis attaché aux souvenirs
enjolivés du passé, je n’ai pas envie de vieillir. Est-ce que je peux continuer
à vivre ainsi tourné vers le passé au lieu de me tourner vers le présent qui
m’entraîne vers un avenir meilleur. C’est en me tournant vers le passé que je
suis vieux, la jeunesse éternelle, c’est vivre un présent tourné vers un avenir
meilleur qui n’a pas de fin.
Qui est responsable du manque
de saveur de ma vie sinon moi et moi seul qui dans ma vision de la vie bloque
le jaillissement qui devrait se faire en moi.
Déception amoureuse, j’ai
raté, ce ne sera plus comme avant et j’idéalise ce que j’ai vécu et ce qui fait
qu’aujourd’hui nous sommes séparés.
Dans une relation entre deux
personnes, il y a la part de chacun et la relation elle-même.
Tire la leçon de ce qui
n’allait pas, de déceptions amoureuses, qu’est ce qui n’allait pas ? Ne te
remet pas en cause, ne rejette pas la faute sur l’autre, il y avait quelque
chose dans la relation qui ne pouvait pas fonctionner. Un couple 25% pour
chaque personne et 50% pour la relation. Sous les mêmes mots, l’un et l’autre
met des sens différents, aimer par exemple.
Le meilleur est devant toi si
tu sais faire la part des choses, ne plus tout idéaliser chez l’autre, dans la
relation. Tu es fait pour un amour parfait que tu vas vivre en plénitude avec
Dieu, ceux qui t’ont aimé etc.
Que vas-tu faire pour
rencontrer quelqu’un avec qui tu vas pouvoir vivre vraiment un quotidien
d’amour en tirant vraiment la leçon du passé, sans regrets.
Je peux ne pas être libre
d’aimer parce que je reste attaché à l’idéalisation d’une personne, d’une
époque, d’un lieu. On n’est pas du tout dans le réel quand on idéalise
quelqu’un avec qui l’on a croisé un regard il y a des années, quelqu’un qui a
enrobé l’idéal d’amour dans mon cœur.
Et si cet idéal, je le vivais
autrement. Ne pas partir sur de fausses pistes si l’autre n’a pas du tout envie
de s’engager. Qu’est ce qui me prouve que, même si c’était possible, le
quotidien serait si beau que cela, que je le crois en idéalisant une personne.
Chercher situation beaucoup
plus simple qui va me mettre dans la paix en renonçant à des situations
troubles, difficiles à vivre délicate mais où je suis unifié dans mon choix. Il
peut s’agir de situations plutôt que de personnes.
La vie en accroissement même
si elle passe par des sacrifices apparents, même si je suis malade mais en même
temps dans chaque épreuve, il y a un approfondissement vers la lumière qui peut
se faire, pas un approfondissement subi, doloriste, mais choisi. Comme c’est
beau quand on a traversé toutes sortes d’épreuves et que l’on se reconstruit.
Dieu fait jaillir la vie sans cesse et sans cesse. Comment je peux dire j’ai
vécu le meilleur et maintenant le reste de ma vie va être difficile ! En
tout état de cause, je vais vers le ciel, vers Dieu, vers une vie qui par
rapport à la vie actuelle apporte un enrichissement extraordinaire, le meilleur
est devant moi-même si souffrances aujourd’hui que je ne dramatise pas.
J’ai l’habitude de penser
c’est foutu, c’est trop tard mais non, cela dépend de moi de choisir le
meilleur, de me préparer à l'accueillir, de tirer les leçons du passé.
Mais vous allez dire « je
viens d’apprendre que j’ai telle maladie, j’ai perdu mon enfant… » et
pourtant le meilleur est devant moi, au lieu de visionner quelque chose qui
s’arrête, je vais entrer dans un courant d’amour de paix, de joie dans lequel
je vais me glisser et qui va avec mon accord m’aider à construire ma vie. Avec
mon accord, Je vais d’abord vivre pour moi-même, je me tournais dans toutes
sortes de directions avec dévouement mais je ne savais plus qui j’étais, je
n’existais pas.
Les épreuves que j’ai vécues
m’ont appris qu’il fallait que je devienne moi-même, cela passe par savoir dire
non, non aux abus de pouvoir. On est sur la terre pour s’unir et se séparer,
s’unir pour s’engager et se séparer quand la relation devient destructrice,
quand il y a manipulation.
Aujourd’hui on parle de sectes
pour n’importe quoi mais qu’est ce qu’une secte ? Un endroit où l’on entre
mais où l’on a beaucoup de mal à sortir. En coupant des autres, d’une certaine
réalité, on fait en sorte qu’on ne puisse pas la quitter. C’est le contraire de
ce que Dieu veut. Dieu nous veut libre d’entrer et de sortir. La vie est faites
d’unions et de séparations, on entre et on sort. J’ai pu me tromper dans tel ou
tel engagement, c’est important de le réaliser, c’est important de voir si je
dois le continuer jusqu’au bout.
Certains engagements se sont
faits sur de mauvaises bases. Certains couples se sont construits sur de très
mauvaises bases, bases de fuite, d’illusion, de manque de maturité, où l’on n’a
pas vu les différences de caractère, où aucun des deux n’a résolu son passé. Il
y a des cas où dès le départ il n’y avait pas vraiment d’amour. Comment
construire sur un non amour sinon éventuellement en acceptant le fait, en
disant oui vraiment et apprendre à aimer. Il y a des engagements où l’on se
sent totalement enfermé comme des prêtres autrefois qui l’étaient devenus parce
que le plus jeune de leur famille, combien de gens se sont engagés dans des
voies qui n’étaient pas les leurs.
Le Seigneur nous rend une
liberté de choix, il va me donner le temps pour y voir clair et pour être sûr
cette fois ci de ne pas me tromper. Ou j’accepte l’engagement ou je me donne le
temps pour sortir de ce qui pour moi a été une impasse, que je ne peux absolument
pas vivre. Nous nous enfermons souvent les uns et les autres et c’est en cela
que nous sommes sectaires.
Le fait d’accéder à mon désir
le plus profond et le réaliser, je ne serai vraiment bien que lorsque je serai
à ma place et il y a une place pour moi. Toute ma vie va être un ajustement
précis pour que je trouve ma place dans le puzzle de l’humanité. Au départ je
ne sais pas, j’essaye ce que papa ou maman ou l’église me dit puis petit à
petit je vais découvrir qu’il y a bien une place pour moi, non pas une place
imposée mais la place que j’ai choisie profondément avec Dieu et dans le puzzle
de l’humanité. Quand je serai à ma place, je serai ajusté avec moi-même et avec
les pièces voisines et je ferai partie de la vie de l’ensemble, ma prière, mes
offrandes quotidiennes me font entrer dans une communion universelle.
Le meilleur est de toute façon
devant moi, stop aux sabotages, je ne veux plus retourner aux scénarios
compulsifs et répétitifs, je peux changer de maison, de relations etc..
Entrer sortir, demeurer
changer, est ce que je sais demeurer mais aussi changer.
Ou je reste et je m’unifie
dans le fait de rester ou je quitte et je prendre le temps de sortir. Est-ce
que je sais demeurer et aussi changer quand il le faut. Le meilleur c’est de
m’unifier dans un choix qui me libère, me donne la paix, me fait trouver la
place dans le puzzle et nous pouvons nous aider en nous respectant, en
n’entrant pas dans des luttes de pouvoir à trouver notre place. Je ne sais pas
quelle est ta place, je ne te l’impose pas, mais ce qui est aimer, c’est de te
permettre de trouver vraiment ta place.
J’entends beaucoup de
personnes projeter un avenir négatif, mais de quel droit, c’est jouer à
l’apprenti sorcier et ce n’est pas digne d’un enfant de Dieu.
L’enfant de Dieu a confiance
en son père une fois qu’il a retiré le masque d’un père qui se venge, il sait
que le père céleste veut son bien. J’ai crû que ce qui va me rendre le plus
heureux, c’était vivre avec Marc, entrer dans cette communauté, avoir ce métier
mais j’en ai fait un idéal absolu alors que c’est en Dieu que je trouve
l’absolu, oubliant que Dieu voulait le meilleur pour moi et qu’il veut
m’apprendre quelque chose là où je suis et pas uniquement que je me suis trompé
mais qu’est ce que cela m‘apprends de vivre aujourd’hui avec elle ou lui dans
ce lieu.
Jésus a dit que votre oui soit
oui, que votre non soit un non, tout le reste vient du malin. Toutes les
tergiversations sans solution viennent du malin. Ou je dis oui à ce qui est ou
oui au changement et les deux vont s’accompagner de difficultés, est ce que je
suis d’accord pour les vivre au mieux. L’important c’est que je trouve la
liberté intérieure de dire oui ou non. Si je suis à ma place là où je suis
aujourd’hui, tout va se mettre en place avec le temps, si j’arrête de mettre
des obstacles en étant seul, je comprends ce dont j’ai vraiment besoin et je
bénis déjà celui que je vais rencontrer.
De nombreuses personnes qui
ont l’intuition de l’autre qu’elles vont rencontrer. Bien sûr j’ai à discerner,
à demander des conseils à des gens neutres, pas centré sur des croyances, mais
j’ai une intuition divine de là où Dieu veut me mener. Oui, le meilleur est
devant moi.
Aimer le silence, savoir
écouter, la paix intérieure, libérer ma parole forment une série d’émissions.
J’ai une parole à dire et je
ne la connais pas forcément. Beaucoup de gens dévalorisent leur capacité de
parler, d’autres en abusent. La vraie parole vient de mon être profond et du
silence intérieur, ce n’est pas du verbiage, une façon de prendre de la place
mais une parole qui construit, fait du bien, console, éclaire, une parole où je
me positionne.
Quand les gens parlent au
dessus de vous, c’est sans doute que vous n’avez pas pris votre place. Vous ne
pouvez ne pas vouloir entrer dans des médisances, critiques, ou alors football,
voitures, pouponnage mais demandez-vous qu’est ce que j’ai envie de dire
d’autre, les écouter et me demander quel est mon registre.
Peut-être parler de Dieu mais
comment, d’une façon abstraite ou intellectuelle ? Est ce que Dieu ne
s’intéresse pas au football ? Quelle image de Dieu je donne ?
Imaginez Jésus en dialogue sur le football, sur ce qui fait les valeurs d’un
sport, l’esprit d’équipe. Est-ce que je m’intéresse à cela même si les résultats
ne m’intéressent pas je peux au moins m’intéresser à ce qui fait l’esprit
d’équipe.
Parfois en me promenant dans
la nature, des idées me venaient et me rendais compte que je découvrais des
choses essentielles en écoutant des gens et parfois je parlais et me suis formé
comme cela. Quand j’ai commencé mes émissions, je me suis rendu compte que
c’était la répétition qui allait faire de moi un amateur un peu plus structuré.
J’ai une parole à libérer dans un certain domaine. Pour ma part, ce que j’avais
à dire, c’est parler de l’amour de Dieu que j’avais rencontré.
Ce que j’avais à dire, c’est
partager les obstacles que nous mettons à l’amour de Dieu, à la réconciliation
(je suis né après la guerre), c'est l'importance de la paix, moi qui anime des
groupes c'est comment mettre en place un vrai changement au lieu de rouspéter
ou se voir comme victime . Chacun de nous a une parole à donner dans ce
qui est sa vocation, son axe. Pour certains, ce sera d’éclairer, pour d’autres
militer pour une cause, l’environnement, cause humanitaire..
J’ai une parole à donner et
j’ai à apprendre la façon de la dire. Que je regarde les paroles qui me font du
mal pour me rendre compte qu’il y a des paroles qui sont peut-être justes dans
le fond mais pas dans la forme et en déduire une façon plus adaptée de parler.
A un élève qui justifie son
indiscipline et son refus de suivre un cours de français par des réactions
comme « tout le monde est comme cela », je réponds simplement que
d’abord ce n’est pas « tout le monde » et ensuite moi professeur, je
m’adresse à toi, ici en cours de français où l’on fait du français.
Si quelqu’un a une affirmation
avec laquelle je ne suis pas d’accord, je dis clairement et sobrement ce que
j’ai à dire. Je vais apprendre à dire une parole avec laquelle je suis vraiment
en accord.
J’ai quelque chose à dire pour
libérer, réconforter, guérir, agir éclairer, et cette parole, j’ai à la
travailler, elle ne viendra pas tout le temps.
Il y a des conversations passe
temps sur politique, sport, cela peut être une façon légère d’entrer en
contact.
Il faut apprendre à avoir une
parole adaptée à la situation, qui dit ce que je veux dire mais qui respecte
l’autre dans sa différence, une parole qui est centrée sur ma vocation qui
s’exprime avec force mais sans attaquer l’autre, le blesser, sans faire
d’amalgame ou généralité sans faire une attaque sur l’être ou la personne
profonde de l’autre.
Très souvent j’ai reçu des
paroles généralisatrices, abusives, blessantes et j’ai à donner ma vraie parole
qui est différence de celles que j’ai reçues. Que je fasse attention du
« toujours, jamais » des paroles dévalorisantes, apprendre à être
plus factuel.
Ne pas avoir des paroles où
j’interprète, projette et en revenir au réel en disant par exemple « tu ne
m’a pas dis bonjour ce matin » et non « tu ne m’aimes pas, tu ne
me dis même plus bonjour », apprendre à dialoguer, à dire ce que je
ressens d’une façon relative.
Il y a trop d’affectif, de
blessures en moi et du coup ou je le dis mal ou ne dis rien et si je ne dis rien,
un jour cela explose. L’autre n’est pas mon thérapeute mais je peux
l’interroger sur ce que j’ai ressenti, j’ai mal vécu cette parole, que voulais
tu dire ? Je laisse au moins à l’autre la possibilité de s’expliquer même
si mon conjoint n’est pas mon thérapeute.
Libérer ma parole, c’est
arriver à mettre en mot, à formaliser ce que j’ai à dire et me rendre compte
que ce que j’ai à dire n’est pas la vérité mais ma vérité et que je peux
écouter la vérité de l’autre, entrer dans le dialogue et pas dans le rapport de
forces et permettre un cheminement ensemble.
Est-ce que je dois parler
moins pour moins envahir l’autre, me concentrer pour laisser plus de place à
l’autre ou au contraire est ce que je suis insatisfait de moi parce que je n’ai
pas dit ce que j’ai à dire ?
Combien les personnes sont
libérées lorsqu’elles trouvent un lieu où s’exprimer ce qui les amène à petit à
petit dire ce qu’elles ont à dire. L’important c’est que ma parole vienne de
mon être intérieur et non que ce soit des paroles perroquet où je répète ce que
d’autres m’ont dit.
Il faut que j’aille à la
recherche de ma parole, qu’est ce qu’est ma parole ? C’est cette
interrogation qui va m’amener à une parole qui me représente vraiment. Combien
de personnes s’enorgueillissent de dire ce qu’elles pensent être la vérité mais
elles ne disent que leur vérité et elle doit être dite en tenant compte de
l’autre, des autres vérités.
Accueillir la parole de
l’autre mais donner en même temps la parole qui habite mon cœur profond :
tu t’appelles comme ceci, tu as un parole précise à dire en tant que Josette
Durand.
Qu’est ce que j’ai à
dire ? Partir de la constatation d’insatisfaction lors de pots,
d’invitation etc . On peut ne plus aller à ce genre de réception mais
aussi se demander où, dans quel milieu la parole que j’ai à dire serait
reçue ? Groupe qui milite pour telle cause, groupe de prière.. Il faut
participer à l’évolution de quelque chose qui me tient à cœur.
Il me faut mettre en mot ce
qui me tient à cœur pour l’exprimer de mieux en mieux. Si je le dis d’une façon
brutale et agressive, cela ne passera pas, si je ne le dis pas, je serai aussi
frustré. Il faut apprendre à formaliser ce que j’ai à dire et le dire de façon
adaptée à mon interlocuteur. Si je parle de Dieu, je ne parlerai pas de la même
façon à quelqu’un qui a une foi traditionnelle, un charismatique, un musulman
ou un incroyant. Dire ce que je pense en l’adaptant à mon interlocuteur.
Choisir ce que l’on va dire et la façon de le dire, une façon calme passera beaucoup
mieux qu’une façon revendicative.
Si je veux parler de ma foi
chrétienne à quelqu’un d’une autre foi, il faut que j’ai un intérêt véritable
pour ce à quoi croit l’autre.
Il faut que je travaille sur
le type de rapport humain que j’ai d’habitude.
Sortir des rapports de force
pour dire ce que j’ai à dire tout en respectant l’autre, la seule chose, c’est
que je n’ai pas à laisser l’autre abuser de son autorité pour m’imposer une
parole. Lui dire, « très bien je t’ai écouté mais écoute aussi ce que j’ai
à dire ».
Exprimer de façon
gagnant-gagnant, adulte – adulte.
J’ai une parole à donner à mes
enfants adolescents car si je ne la donne pas, c’est la parole des camarades ou
des médias qu’ils recevront et il n’y aura pas de contrepoids..
Qu’est ce qui est important
pour moi ? Si c’est la vie, il est important de la dire tout en comprenant
la souffrance qui amène à détruire la vie. C’est parce que je comprends et ma
position et comment les autres ont sont arrivé là ; que je vais pouvoir la
donner. J’ai une parole à donner mais c’est une parole parmi d’autres, non une
parole envahissante, dominatrice, où moi j’ai toute la vérité et toi tu n’as
rien mais une parole où tu écoutes et dis ce que tu penses.
Il faut s’entraîner à libérer
sa parole, il n’y a aucune raison de laisser tel ou tel autre prendre toute la
place et le Seigneur va t’aider à libérer la parole qui est en toi.
Une parole qui est vraiment la
mienne, pas celle de mes parents, ma société, mon église mais une parole qui
s’est mise en place par mes réflexions et échanges, j’ai à la dire mais c’est
une parole parmi d’autre et je dois la dire tout en écoutant aussi la parole
des autres. Je dois lrespecter la capacité de l’autre, pas une parole trop
longue si il a une capacité d’écoute de 20 minutes. Je parle en mon nom, non
dans le dos des autres, pour me rectifier, dire ma position, prendre ma place
juste. Je suis un serviteur parmi d’autres qui doit prendre sa place et sa
parole et toi tu dois prendre ta place et dire ta parole.
Tout un travail pour trouver
l’équilibre entre écouter et dire.
Tu n’as rien compris, tu ne
sais pas, il faut gommer ces paroles qui tuent, dévalorisent, je ne suis ni
sauveteur, ni persécuteur, ni victime, ma parole doit être positive, elle n’a
de sens que si elle fait réfléchir, entraîne, rassure, met un point
d’interrogation là où il y a des convictions trop rigides mais avec respect et
respectueuse, elle porte sur des faits concrets et non des généralités.
Etre entier, ce n’est pas être
dans le tout ou rien, mais respecter, donner et recevoir.
Discussion avec quelqu’un qui
a une image des hommes qui seraient tous violents et une image bestiale de la
sexualité. Tous les hommes n’abusent pas sexuellement, seulement certains mais
pas deux personnes qui s’aiment vraiment. Pour toi (personne que j’ai reçu), le
sexe masculin est une horreur mais il y a des hommes pour qui sexe féminin une
horreur, cloaque. Je peux avoir image sale, violente de la sexualité, je
comprends que tu aies cette image mais deux personnes qui s’aiment ce n’est pas
comme cela, au contraire, elle peuvent voir l’intimité de l’autre comme un
trésor, un sanctuaire, l’endroit le plus vulnérable de la personne et on sait
combien un coup dans le sexe de l’homme peut faire horriblement mal, est ce que
tu peux imaginer que certaines personnes aiment cette endroit là car elles y
voient l’endroit le plus adorable, celui qui crée la vie, là où Dieu va créer
la vie. Selon la formation ou déformation que nous avons eu, le même endroit,
l’intimité, peut être vu comme quelque chose de sale ou de très beau. Les
jeunes sont moins porteurs d’images toutes faites.
La tendresse entre un homme et
une femme va donner toutes sortes de caresses très belles où tout le corps est
reconnu et aimé et où il n’y a plus de place de saleté ou déshonneur qui
encombrent tellement de gens. Devenir de petits enfants pour partager une
intimité joyeuse. Rien de plus beau que deux personnes qui s’aiment dans la
nudité et aiment le corps de l’autre. Qu’est qui est le plus beau, rejeter le
corps de l'autre sous prétexte que c’est sale ou aimer la beauté du corps à
travers son intimité. Où est le regard le plus profond.
Marie-Madeleine beaucoup
pardonné parce qu’elle a beaucoup aimé. Bien sûr c’est un excès d’aimer trop
les corps masculins ou féminins mais c’est un excès de rejeter le corps de
l’autre et ne pas découvrir la beauté de l’intimité. Il y a des paroles
destructrices qui sont venues en moi que je dois rejeter pour pouvoir retrouver
ma parole juste et dire des paroles qui veulent du bien, paroles que je suis
capable de dire quand j’aime, dire et recevoir. Je suis coresponsable dans
l’intimité conjugale pour ce que cela se passe bien, pour les paroles que je
dis quand j’aime.
J’ai à m’exercer à formaliser
ce que je pense vraiment, se dire que je vais apprendre à mettre des mots sur
ce que je pense vraiment. Plus mon cerveau droit émotionnel, féminin est
développé, plus j’ai du mal à trouver les mots justes. J’ai rejeté les paroles
mais il faut que je fasse travailler le cerveau gauche pour développer des
paroles ajustées. Se demander souvent « qu’est ce que je pense »
après une discussion où je me suis tu, ou une discussion avec rapports de
force, se demander comment j’aurais pu dire les choses, j’effectue un travail
après coup sans s’en vouloir en se refixant des objectifs, en formalisant pour
une autre fois va tout changer.
Qu’est ce que je pense sur le
plan religieux, qu’est ce que j’ai vécu, mon expérience de Dieu, comment
l’exprimer d’une façon personnelle qui va faire que les autres vont l’écouter,
qu’est ce que je pense au niveau politique, de la société, de l’environnement,
relationnel, spirituel. Tant que je ne pose pas cette question je vais être en
dehors de moi, dire des choses toutes faites ou ne rien dire. Au lieu de dire
je ne suis pas intéressant, se dire je vais m’approfondir pour découvrir ce que
j’ai à dire sur ce sujet. Au départ je vais choisir des endroits où je sais que
l’on va m’écouter et pas me combattre et petit à petit la parole de vie va se
libérer en moi, parole qui fera le plus de bien autour de moi. La parole est la
plus belle et la pire des choses. Le maître demande à Esope de préparer le plat
qui fait le plus plaisir à ses invités. Esope prépare une langue disant que la
langue permet de louer et glorifier,
puis le maître lui demande de préparer le pire des plats, il refait une langue
en disant que la langue peut médire, détruire, faire le plus de mal…
Quel est mon domaine de
compétence, l’éducation des enfants, l’organisation d’une maison, les soins, la
guérison, l’environnement etc. Dans tous ces domaines, ma parole est importante
si c’est ma spécialité et compétence qui ne vient pas que des études mais de
mon expérience de vie, qu’est ce que j’ai traversé de difficile que j’ai
repositivé et que je veux aujourd’hui partager avec les autres, témoigner, cela
ne veut pas dire que c’est la seule façon de faire mais je peux témoigner.
L’autre aussi a un témoignage à faire. Est-ce que tu peux dire ce que la vie
t’a appris ? Dans les villages, on allait vers les anciens, souvent les
anciens dans les entreprises partent avec des expériences qu’ils n’ont pu
donné. Tu as appris des choses dans la vie, cela peut être à partir d’erreurs,
de chutes, vas-tu formaliser ses expériences par écrit, oral pour que d’autres
en profitent, tes enfants, petits enfants. Est-ce que tu as dire quelque chose,
quels mots clé as-tu à dire.
Quels seraient les mots clés,
« la vie est belle et mérite d’être vécue » Elie Hillsum qui est morte
dans un camp. Je vais travailler sur les paroles négatives, parasites qui font du mal et apprendre à
formuler des paroles qui font du bien, qui redonnent confiance, qui bénissent.
Si je n’ai rien à faire, quel bonheur d’avoir un cœur à cœur avec Dieu et des
paroles qui bénissent.
Qui a t’il de plus beau que la
paix, est-ce vraiment ce à quoi j’aspire, ce que je veux ? Si je compare
un pays en guerre et en paix, un groupe en harmonie et un groupe où chacun
s’épie l’un l’autre dans les conflits, qu’est ce que je préfère?
La réponse vaut la peine
d’être méditée, on a tellement de conflits entre pays, dans le monde du
travail, de la politique et l’on voit que ce qui émoustille l’auditeur à la
télévision, c’est les combats, la joie que nous prenons en gagnant lors d’un
match en passant rapidement sur la tristesse du camp adverse qui est tout
autant aimé par Dieu.
Dans un monde politique,
économique, la bourse qui monte et descend, tout est basé sur un combat, des
disharmonies, est ce que j’ai envie de sortir de tout cela tout en voyant ce
monde dans sa réalité de conflits mais en cherchant de plus en plus à entrer
dans la paix intérieure.
A la fin de la messe, on se
donne la paix de Dieu, cette paix est en moi, est ce que j’ai envie de me
ressourcer dans cette paix et la garder dans un environnement combatif et ainsi
faire face au monde dans la paix.
Si je garde cette paix, je
vais m’harmoniser avec moi-même d’abord, je vais baisser le niveau de mes
exigences, réduire le décalage entre l’idéal que je porte et la réalité que je
vis et mettre mon amour dans la réalité avec ses imperfections.
J’apprends à m’aimer
imparfait, tel que je suis et j’apprends à aimer les autres dans leurs
imperfections parce que j’ai vu les miennes et ainsi je comprends l’importance
du pardon, l’autre a fait ce qu’il a cru bon de faire, il a ses blessures comme
moi et je ne peux « vouloir la peau de l’autre » et être en paix en
même temps.
Bien sûr, la justice doit
réagir face au mal dans le cas d’un père dont l’enfant a été assassiné mais
cela doit être fait en étant dans la paix, pas dans la revendication.
Est-ce qu’il me reste des
revendications, un esprit de vengeance, une insatisfaction qui n’est pas suivi
d’action ?
Me réconcilier c’est voir que
le seul ami parfait, c’est Dieu, ainsi j’arrête de demander à autrui ce qu’il
ne peut me donner.
Je voulais une amitié pour
toute la vie et cela n’a duré que quelques années, cela heurte mon désir
d’éternité mais j’accepte que tu fasses d’autres choix, je n’ai pas mis mon
dévolu sur toi, ce que j’appelle amour n’est pas de la manipulation,
possession, cela peut me faire de la peine mais en profondeur tu es libre, si
nous ne nous retrouvons pas, d’autres amitiés viendront vers toi et vers moi.
Arrêter d’avoir une demande
excessive, une attente vis-à-vis des autres et de moi-même, je vais cesser
d’être exigeant et m’aimer, aimer les autres tels qu’ils sont et les libérer
d’un idéal qu’ils ne peuvent remplir mais que je découvre de plus en plus
existant en Dieu et que je vivrai de toutes façons dans mon corps spirituel après
la mort, en allant vers le ciel.
Si dans mon psychisme je suis
dans des rapports de force dominant dominé, il y a en profondeur en moi un
endroit qui désire la paix, l’harmonie. Prier, c’est aller dans cet endroit où
je reçois la paix de Dieu, où je suis comblé.
Dans une amitié, un couple, on
n’est pas tous les jours pareils, des jours où on s’amuse, on agit ensemble, on
se tait, on dialogue, de même ma prière ne peut être tous les jours la même, il
y a des jours où plein d’amour, des jours où je ne sens rien, des jours où
complicité joyeuse avec Jésus, Marie, comme les couleurs du temps, des saisons,
Ainsi je ne me juge plus de la même façon quand je parle de ma pauvre prière,
qu’est ce que j’en sais, un jour je peux penser avoir une prière éblouissante
et elle apporte peu un autre jour, j’ai l’impression d’avoir une pauvre prière
et elle a de l’effet.
Rentrer dans l’acceptation de
ce que je suis avec le désir de m’améliorer, paix aux hommes de bonne volonté.
Ne pas rêver à autre chose, ma vie est suffisamment belle et féconde telle
qu’elle est, je peux aspirer et avoir un objectif mais cela ne doit pas
m’empêcher d’accomplir ma tâche quotidienne, de rentrer totalement dans le
présent que j’accomplis au mieux au lieu d’être dans les regrets du passé ou dans
des projections de l’avenir. J’ai totalement confiance dans l’amour de Dieu qui
m’accompagne tous les jours. Est-ce qu’un père ne veut pas que son enfant
réussisse et s’accomplisse ?
Dieu fera tout pour que ma vie
soit réussie intérieurement ce qui ne veut pas dire que je serai le premier,
que j’aurai un travail, une femme, une vie chrétienne extraordinaire mais que
ma vie est accomplie par ce que j'ai réussi et ce à quoi j'ai renoncé en
l'acceptant. Thérèse a renoncé pour être
totalement féconde au moment de son enciellement et alors faire tomber une
pluie de roses sur la terre.
Je me recentre dans mon
intériorité et je suis en paix.
Pourquoi je suis en paix,
d’abord parce que j’ai travaillé sur toutes mes pensées parasites et sur mon
imaginaire, j’ai pris conscience que mon imaginaire était pour beaucoup dans
mes insatisfactions, était dans le passé et l’avenir et m’empêchait de savourer
le présent. J’ai décidé d’arrêter mes pensées.
C’est comme changer de chaîne
à la télé ou tourner le bouton. Changer de chaîne ce serait remplacer une
émission intérieure par une autre, j’ai appris à visualiser chaque jour ce
qu’il y a de beau et de bon dans ma vie et vais remplir mon être intérieur de
ces belles images, ces découvertes, de ces perles et trésors que j’ai accumulé
et il y aura moins de place pour les pensées parasites, j’aurais changé de
chaîne car au lieu d’être dans une chaîne psychique pleine de rapports de
force, de laideur, je me mets à un autre niveau de moi-même où tout est en
paix.
Je peux aussi tourner le
bouton, c'est-à-dire apprendre à faire le vide en soi, c’est à dire l’arrêt du
bruit mental, c’est découvrir ce qui recouvre le silence intérieur plein.
J'apprends à me vider la tête, à neutraliser ma pensée en ne jugeant plus, en
n’étiquetant plus.
J'accepte les autres tels
qu'ils sont, sans comparaison, sans idéalisation, sans attente ou demande
excessive, cela va me mettre en paix et laisser plus de liberté aux autres. Je
peux m'arrêter de penser et cela le quotidien me l’offre, arrêter de juger et
de qualifier et changer de chaîne, avoir des pensées de bénédiction et sortir
des rapports de force.
Qu’est ce que je préfère,
cette partie de moi qui compare, qui me déqualifie et déqualifie les autres ou
vivre en moi dans un autre endroit où il y a l'harmonie, où je puis bénir et
suis béni où je puis guérir avec le Seigneur mon psychisme blessé ou au moins
je le pacifierai ?
Statue de Jésus qui bénit et
donne la paix.
La paix intérieure se choisit,
je suis responsable non pas des blessures de ma vie mais de vouloir rester dans
cette partie de moi qui est en conflit permanent. Il faut bien que je le voie
pour en voir toute l‘inanité. Je veux entrer dans un monde intérieur plus
paisible et mettre un peu plus d’harmonie. Je ne changerai pas le monde mais je
veux me mettre en paix pour mettre un peu plus de paix autour de moi.
Es-tu satisfait ? Tu ne
peux pas tout avoir mais nous sommes sur terre pour apprendre l’humilité, la
charité, le relatif et toutes nos chutes, imperfections, nous apprennent à
aimer, à être plus humble, à mieux comprendre les autres.
Est-ce que j’ai accompli ce
qui est essentiel pour moi, est ce qu’il y a un domaine de ma vie où je peux
dire je suis content, pas parfaitement mais où j’ai tenu dans ce couple, où
j’ai réussi une séparation même si ce n’est pas parfaitement, où j’ai ce
métier, cette vocation qui me donne de la joie car j’ai le sentiment de pouvoir
donner un peu de bien autour de moi. Qu’est ce que tu as accompli qui te donnes
un sentiment de contentement, de paix intérieure.
Je n'aurais peut être jamais
d'enfants mais je peux bénir les autres enfants, convertir mon désir d’enfants
dans une autre fécondité peut-être il est trop tard pour que je fasse un couple
mais y renoncer et bénir l’intérieur même de l’endroit en moi où il y a eu un
manque et développer des relations d’amitié est une réussite. Réussir ma vie
sur un point essentiel pour demeurer dans la paix et réconciliation avec moi.
Est-ce que je sens en moi lorsque
je m’arrête une paix profonde, j’y suis pour quelque chose. Mon œuvre c’est de
désencombrer mon mental, imaginaire de tout ce qui l’encombre. Dieu t'habite,
Dieu est la paix totale, qu’est ce qui empêche cette paix de monter en toi et
d’inonder toutes les parties de toi sinon certaines croyances, habitudes de
souffrance inutile, rapports de force, insatisfactions, tout ou rien qui
n’accepte pas la relativité des choses. Sur terre tout est relatif.
Comme c’est plus beau de voir
dans une vie de saint, de femme exemplaire tout ce qui n’a pas été réussi,
accompli. Nul n’est parfait, renoncer aux idéalisations. Nous sommes tous
frères parce que nous avons en nous notre enfant de lumière, magnifique et nous
sommes en même temps fragiles, vulnérables, handicapés. C’est beau de voir
quelqu’un qui manifeste le handicap mental ou physique qui est le mien.
Etre dans la paix, la
confiance totale parce que je sais que Dieu m’aime et va m’aider à faire de ma
vie un bien. La paix intérieure parce que je choisis le bien, pas le mieux, le
parfait, mais le bien, le bien au quotidien, la bonne volonté, la petite
amélioration de chaque jour.
Si je descends mon niveau
d'exigence, mon perfectionnisme, qui m’amène à me juger, je n'aurais plus
toutes ces angoisses et difficultés relationnelles.
Il ne s’agit pas d’abandonner
son idéal mais d’y accéder petit à petit, humblement avec charité pour les
autres comme pour moi-même, au quotidien. Avec patience, persévérance,
acceptation lucide de ce que je suis, il y a la paix.
Si je me suis trompé, je fais
d’autres choix aujourd’hui, si je n’ai pas assez aimé mon enfant que je le
fasse aujourd'hui. Mon passé m’a appris des choses, j’en tire des leçons et je
les applique aujourd’hui. L’investissement quotidien va me mettre en paix avec
mon passé.
En paix aussi avec mon avenir,
je ne sais pas ce que sera mon avenir, toute projection dans l'avenir sera
fausse mais j'ai totalement confiance en celui qui m’aime et me guide comme je
peux voir qu’il a été là à tous les moments de ma vie, je ne l'ai pas toujours
écouté ses messages, avertissements, mais maintenant je décide de tout faire
pour l'écouter, sans cesse je reviens dans l’amour qui me guide, je n’ai plus
peur de la mort même si je peux avoir peur de la souffrance car je sais que je
serai comblé petit à petit mais je sais aussi que toute ma vie creuse le
récipient qui sera comblé lors de mon enciellement.
En fait je suis déjà comblé en
profondeur où Dieu m’habite tout en voyant qu’il y a des choses de ma vie qui
ne sont pas conformes avec ce que je voudrais. Cela me donne des objectifs de
changement , mais je cherche à les atteindre avec hargne, animosité avec
moi-même comme un bon père, un bon ami pour moi-même et ayant appris à le faire
je serai plus patient, bienveillant envers les autres.
Je suis content de ce que j'ai
réalisé dans tout endroit où j'ai été, dans mon commerce, ma famille, je reçois
le merci de Dieu et suis plein de gratitude et je m’ancre dans ce qui a été le
plus important, là où j’ai été le plus moi-même..
Et si je suis insatisfait, je
ne me dis pas "c'est trop tard" ce qui est un sabotage mais je me dis
simplement qu'est ce que je veux faire de ma vie et Dieu m’aidera à
l’accomplir.
Je dois aussi renoncer à
certains idéaux, désirs immédiats : si je suis handicapé, je renonce au
mouvement mais je sais que le jour viendra où je danserai dans mon corps
spirituel, si je n’ai peut être pas rencontré l’âme sœur mais je sais que mon
cœur sera comblé dans l’au-delà et que déjà si je m'ouvre aux amitiés,
fraternités, mon réservoir d'amour peut être rempli.
Ce que j’ai accompli j’en suis
remerciant et ce que je n’ai pu accomplir, je l’accepte et cette acceptation me
donne une paix profonde.
Soir, ce moment où il n’y a
pas les manèges, bruits des touristes mais où nous observons les bruits de la
nature.
Réunion en société, quelqu’un
se sent obliger de « meubler la conversation » quand « un ange
passe ». On a besoin d’être bien avec quelqu’un pour rester en silence
avec lui au lieu de s’imaginer qu’il m’en veut en étant silencieux.
Le soir de retour du travail,
on a besoin de silence au lieu d’entendre ado qui a mis radio très fort, besoin
de se poser, reposer dans le silence.
Le vide te fait-il peur ?
Beaucoup de personnes angoissées par silence, amour de soi à redécouvrir et que
la plénitude du ciel ne va émerger que dans le silence, silence des églises,
monastères, de la nature.
Est-ce que je prends des temps
de silence ?
Une petite sieste d’un quart
d’heure ressource, cela veut dire qu’à un moment, j’entre dans le silence.
Quand ma tête se tait, j’entre dans une profondeur lumineuse, ce qui est la
meilleure façon d’entrer en contact avec Dieu, saints, ceux qui nous ont
précédé, il faut d’abord faire taire les voix psychiques. Quand enfants
dorment, on est content du silence, goûter le silence, silence de vie et non de
mort. Est-ce que j’associe le silence avec le vide, le non sens, la mort et si
c’est la mort, est ce que j’ai compris que la mort est l’entrée dans la vie,
dépouillement de mon corps physique et départ de mon corps spirituel vers Dieu,
aspirer à la vie dans laquelle je vais rentrer au moment de la mort, est ce que
le silence est vide ou plein d’autre chose que les bruits extérieures, dans une
réalité qui dépasse la vie extérieure terrestre, c’est dans le silence que je
vais découvrir Dieu, le ciel, que je vais découvrir que la vie éternelle existe
ainsi que la communion des saints.
Rentrer dans un silence plein,
qui me comble, qui m’enrichit et me permet d’écouter les autres.
Découvrir le vrai silence,
avoir envie de vivre le silence intérieur, c’est dans le silence que va se
faire ma rencontre avec Dieu.
Je ne serais un écoutant que
si j’écoute le silence intérieur, je n’aurais une parole juste venant de Dieu
que si elle vient du silence intérieur.
Il est très différent de dire
le Notre Père avec sa tête et de peser chacune des paroles qui vont prendre de
la densité car je me suis approfondi dans le silence.
Toutes les déchirures, moments
difficiles de notre vie pourraient m'amener à un plus grand silence intérieur.
Il y a d'abord le cri de souffrance mais ensuite on a besoin de se retrouver
dans le silence. Si je n'en reste pas au cri mais approfondi dans le silence,
mes blessures peuvent m'enrichir.
Je ne peux rester toute la journée
dans ma tête sans silence. On recouvre le bruit du train, de la foule par un
autre bruit ipod. Il y a des bruits de différentes qualités. Tout ce que
j'écoute entre en moi. Ce n’est pas la même chose d’entendre des paroles sur
des chansons de désespérance ou destruction que d'écouter une musique qui va
m'approfondir et il y a encore mieux, le silence. Quand je me promène dans la
nature, est-ce que je m'ouvre au silence.
Si je veux me dépouiller de
tous mes conditionnements, c’est en rentrant dans le silence.
Il faut comprendre que dans le
silence j’entre dans une plénitude et non dans un vide angoissant, psychique.
Je vais aller à la recherche
d’un endroit ou Dieu me fait don de son amour et sa paix et non un endroit où
je suis mal.
Pour cela, il faut que je
m'aime.
Découvrir la vertu régénérante
et ressourçante du silence, aspirer au silence qui va m’installer dans ma
vocation et d'où tout va couler, mais pour cela, il faut me réconcilier avec
moi-même.
Ce n’est pas égoïste d’entrer
dans le silence, c’est au contraire le premier pas vers l’amour de Dieu et de
moi-même qui va me permettre d’aller vers les autres. Dieu était dans le
souffle avec Elie
Comment désencombrer ma tête
de tous les bruits.
Si chez moi dans le silence,
c’est un silence plein et positif, il devrait me permettre d’aller vers le
monde dans l’action.
Je ne peux pas rester dans
l’angoisse face au silence. Suis-je capable d’aller dans la nature en m’ouvrant
aux bruits naturels, dans un monastère ou une église, de me mettre à genoux chez
moi dans le silence, ai-je l'expérience d'être rempli intérieurement dans le
silence?
Si j’entre dans ma profondeur
silencieuse, je vais découvrir la lumière et la sainteté de Dieu, rentrer en
moi ce n’est pas rentrer dans mon ego, mon psychisme mais ma profondeur.
Ecoute Israël, le Seigneur est
notre Dieu, est un.
Dans le silence, on entre en
communion avec les autres, on découvre le sens de la vie et l’éternité en
dépassant les nuages psychiques de l'ego. Cela se fait souvent à travers les
épreuves de la vie. Méthode Vitoz qui nous invite à nous ouvrir à nos
sensations, silence, le bruit d’une pièce, à regarder sans juger, en silence,
sans rien me dire, si j’aime ou n’aime pas cette pièce, je me sens dans une
plénitude intérieure car il n'y aura pas de qualification, d'encombrement. De
même, si j’écoute et entends seulement un bruit, celui du radiateur mais que je
l’accepte en disant oui à ce qui m’entoure, je vais sentir le silence intérieur
qui émerge.
Prendre des moments de silence
pour sentir le silence intérieur même lorsque mes enfants écoutent la radio ou
que je suis dans le métro, arriver à cette densité intérieure.
Les religions s’écouteraient
beaucoup mieux si elles partaient du silence car le silence relierait les
hommes de bonne volonté, ceux qui apprennent à nettoyer leur psychisme. Pour
les chrétiens, le silence, ce n'est pas un vide de rien mais un vide plein avec
quelqu’un mais les deux sont vrai, je fais le vide et découvre le plein. Je
découvre au-delà de toutes mes paroles perroquet la plénitude et passe la
petite porte où je suis désencombré.
Dans le silence je rencontre
Dieu et la plénitude qui me permettra d’agir et de mieux aimer. Pour certains,
à silence est lié angoisse, vide, non amour de soi, non sens. Mais quelle
merveille quand un bruit dont on souffre s’arrête, un marteau piqueur, des
instruments bruyants, est ce que l’on n’est pas heureux quand cela s’arrête,
est ce que l’on ne voit pas la différence entre Paris le dimanche matin et à
l’heure de pointe en semaine ?
Les trois grands fruits de
l’Esprit Saint sont la paix, la sérénité, la joie, l’amour. Certains saints
sont contemplatifs dans l’action, silencieux dans la parole, je peux vivre dans
le bruit et être au contact avec le silence.
La nuit il y a le silence, il
y a aussi le psychisme agité de rêves mais si c’est un sommeil réparateur,
c’est qu’à un moment ma tête s’est tue et qu’il y a eu le silence. Comme c’est
beau un pays en paix par rapport au bruit des guerres.
Comme c’est beau un pays
intérieur en paix quand s’arrête le bruit des conflits intérieurs. J’ai la
responsabilité de voir mes conflits en face pour retrouver la paix intérieure.
La paix, n’est ce pas ce que à
quoi j’aspire le plus, la paix d’un pays, la paix des ménages, parfois
séparation douloureuse mais si chemin de pardon, on arrive à la paix
intérieure.
J’ai en moi un joyau
extraordinaire, un endroit de paix, de plénitude, où la vie éternelle habite
déjà, je ne me pose plus de questions sur le royaume de Dieu, la vie éternelle
car je le vis déjà, j’ai compris à travers des épreuves une intériorisation qui
m’amène au silence.
Nous sommes tous invités à
prendre des moments silencieux de paix, je reviens quotidiennement vers
l’instant présent où je suis dans la paix. Le fait d’y revenir va faire que je
me pose beaucoup moins de questions, que beaucoup de choses vont s’apaiser et
je comprendrai que la solution à mes problèmes va venir plus du silence que de
ruminations. J’aime le ciel bleu alors je vais faire le ciel bleu en moi, la
paix, alors je vais faire la paix en moi, j’ai perçu la merveille d’un enfant
qui dort, parce que j’ai vécu tout cela, chaque jour je vais revenir au silence
intérieur où je demeure et rencontre Dieu. Chez moi dans une pièce où je me
retire pendant un temps de paix, en m’arrêtant en quittant mon travail dans un
lieu où je me ressource (étang, chapelle) et ainsi j’aborderai mes proches bien
mieux car je serai dans la paix.
Aimer et respecter le vrai
silence. Mon conjoint peut être une personne qui parle peu. Est-ce que je
respecte son silence, que je projette dans son silence qu’il m’en veut et
encombre de son silence mon bruit mental, cela me renvoie à ma propre capacité
d’entrer dans le silence, de goûter le silence. Richesse du silence, moments de
silence indispensables pour se ressourcer, comme la nuit. Quand on a plus
l’habitude du silence, on dort mieux alors que quand on est dans le bruit,
qu’on a peur de la mort car la nuit c’est une forme de silence qu’on ne
contrôle plus, on dort moins bien.
Quand grande dispute se
termine, il y a perturbation par ce qui s’est passé mais aussi paix parce que
cela s’est arrêté.
Je vais écrire mais est-ce que
j’apprécie la feuille blanche, le ciel bleu sans nuage, le silence écran blanc
au cinéma avant film, étendue immaculée de la neige, de la plage, les couleurs
quand je me promène sans comparer, est ce que je comprends l’importance de la
contemplation qui prépare l’action.
Importance que ma parole
vienne vraiment de l’intérieur de moi-même, importance du silence. Silence qui
parle qui est la réponse de Dieu, Elie a rencontré Dieu dans le silence qui
parle et non un parole que j’entends intérieurement. Une parole peut retentir
on peut sentir qu’elle vient de Dieu, surtout si elle en confirme une autre.
Mais dans le silence, tout est relativisé et je n’aurai plus peur de la mort,
de l’éternité car je les percevrai dans le silence intérieur.
Nous sommes récipients qui
seront comblés par l’amour de Dieu mais le silence agrandit mon récipient, le silence
est plein de la sainteté et de l’amour de Dieu.
Se réjouir de savoir écouter.
Il y a des personnes qui ont
l’impression de ne pas avoir de facilités à parler en société alors qu'en fait
elles ont un magnifique potentiel d’écoute. Une parole sera d’autant plus
importante qu’elle vient de quelqu’un qui écoute vraiment, parole qui vient de
la profondeur. Ne va pas trop vite dans la dévalorisation parce que tu écoutes,
il y a tant de paroles en l’air, paroles qui font mal, bouche trou, paroles sur
les absents mais réjouis-toi au contraire d’avoir le don d‘écouter.
Parle Seigneur, ton serviteur
écoute. Mettre à jour le don de l’écoute, écouter c'est aider l'autre à
s'exprimer, l'aider à approfondir, à se mettre en valeur, il peut y avoir plus
d'amour à recevoir qu'à donner, permettant à l’autre de donner.
Beaucoup de personnes qui ne
se sentent pas à l’aise en société doivent découvrir et se réjouir d’avoir en
elles le don de la parole. Quand tu écoutes quelqu’un, surtout si tu arrives à
reformuler ce qu’elle dit, si tu l’aides à aller plus loin dans ce qu’elle dit,
tu es vraiment un bon serviteur, la parole n’est pas meilleure que l’écoute.
Jésus se taisait quand on l’attaquait, devant le jugement par rapport à la femme
adultère ou dans son arrestation, il se taisait puis avait une parole concise,
courte. Plus tu deviendras heureux d'être un écoutant, plus tu auras une parole
précise, forte, tu n'es pas obligé de ressembler à tout le monde, ce qui est
important, c’est la profondeur de ton être, de ton silence, de ton écoute.
En tant que psychologue on
voit combien chacun a besoin de parler et combien simplement l’écouter sans
revenir sur soi peut aider.
Aider Dieu en écoutant
En écoutant une personne dire
des choses qu'elle a sur le cœur, qui la libèrent et moi qui écoute en
dédramatisant, en la remerciant pour son honnêteté, je sers vraiment le
Seigneur et Dieu nous écoute, nous entend. En écoutant, je développe mon
potentiel d’enfant de Dieu, je suis à l’image de Dieu en étant centré sur la
personne qui vient vers moi.
Pouvoir se libérer, tout dire
sans craindre un jugement, une moquerie, cela fait du bien et c’est le point de
départ de la guérison. Toi qui parle peu, devient d’abord un écoutant et petit
à petit tu auras une parole adaptée en étant d’abord heureux d’être un
réceptacle, qui a de l’empathie, quelqu’un dont l’écoute attentive et
bienveillante va aider Dieu.
Ecouter, ce n’est pas
s’effacer comme si on n’avait pas de personnalité mais prendre conscience du don
que le Seigneur nous a donné de mettre en valeur quelqu’un d’autre, de l’aider
à se libérer, à prendre ses décisions, à éclairer suivant ce qu’elle dit les
contradictions qui l’habitent, les conséquences de ses choix.
Beaucoup de femmes reprochent
à leur mari de ne pas les écouter, de tout de suite donner une solution alors
qu’elles ont besoin d’élaborer la solution en parlant.
Si il y a tellement de paroles
dans les cocktails, des paroles qui font mal même dans des cérémonies de
mariage, la parole peut faire beaucoup de mal. Le silence est d’or, la parole
d’argent. J’ai souvent regretté d’avoir parlé, de m’être tu jamais. Toi qui
craint de parler, tu as tout un chemin à faire pour libérer ta parole, parole
qui se fait respecter, rends-toi compte qu'en tout cas tu peux être un
écoutant, plus tu développeras ta capacité d'écoute, plus tu libéreras une
parole qui vient des profondeurs.
Combien de paroles qui ne
servent à rien, qui déchirent, détruisent dans les médias et ailleurs.
Rencontrons le silence, le silence intérieur, stop aux vagabondages, être dans
le silence, dans ces moments où la tête se tait. Dans ce lieu retiré où l'on
vient pour prier, la bouche doit se taire, seul le coeur doit parler.
Savoir libérer la parole,
laisser dire aux personnes tout ce qu’elles ont sur le cœur, ce qu’elles n’ont
jamais dit, alors au lieu de te dévaloriser, développe plutôt ton don d’écoute.
Il y a plus de beauté à
permettre quelqu’un de s’exprimer que de vouloir soi même parler plus fort que
les autres. Dans les groupes, il y a des personnes qui parlent plus forts que
les autres et c’est important et d’autres se taisent, et c’est souvent elles
qui ont le mieux écouté, qui font le mieux la synthèse, il faut les encourager.
C’est parce qu’elles écoutent
que d’autres peuvent parler. Il ne faut pas encourager toutes paroles, des
personnes qui jugent, critiquent, dévalorisent, là il vaut mieux sortir de la
pièce plutôt que subir mais si quelqu'un a quelque chose à dire de sa vie,
qu'il en a besoin, alors réjouis-toi de pouvoir le servir en l'écoutant.
Dieu nous écoute, nous entends
contrairement à ce que dit notre mental et ensuite, il a une parole courte.
Viens et suis moi, que celui qui n’a jamais péché jette la première pierre.
Quand j'écoute celui qui a besoin, j'aide une personne à libérer sa pensée, je
n'ai pas à écouter des heures, il y a des limites à mettre surtout quand on se
répète, c’est surtout dans la concision, j’ai à écouter et à savoir arrêter.
Se mettre au service de
l’autre pour l’aider à découvrir son intériorité et Dieu en lui-même
Les personnes qui se
dévalorisent parce qu’elles craignent de parler en public, peuvent être d’abord
des écoutants. Ecouter, c’est se centrer sur son interlocuteur. Cette personne
me parle et je me concentre sur ce qu’elle dit, comme un réceptacle et avec
bienveillance.
L’efficacité de l’écoute n’est
pas dans le temps mais la qualité, j’ai à me donner le droit de savoir arrêter.
J’écoute avec empathie et mon corps
l’exprime, pas regard quémandeur ni inquisiteur, j’acquiesce et lui montre que
j’entends ce qu’il dit (reformulation, questions courtes centrées sur ce que
l’autre vient de me dire, hochements de tête).
Cela améliore beaucoup
l’ambiance dans un groupe si chacun à tour de rôle écoute l’autre.
Merveille de l’écoute, demande
quelqu’un qui ne juge pas, qui aide l’autre à voir clair, à prendre conscience
de ce qu’il dit, de ses propres contradictions.
Quand quelqu’un parle de ce
dont il a honte, il a un air libéré après parce qu’il a laissé son fardeau et
peut ressentir l’amour de Dieu, le non jugement que le présent est possible et
que ce passé n’empêche pas de vivre dans le présent, qui fait que le passé est
assumé, intégré, se confesser, le rôle d’un prêtre est bien d’écouter.
Nous devrions tous nous
confesser mais comme il y en a de moins en moins, les gens ont quand même ce
besoin et vont devant quelqu’un qui écoute, qui peut se brancher intérieurement
sur l’amour de Dieu, qui a fait l’expérience de Dieu qui reçoit tout et
pardonne, non pas qui encourage la répétition de certains problèmes mais qui ne
sera pas aveugle à toutes les raisons qui ont amené une personne à accomplir
tel ou tel acte. Il y a beaucoup d’amour dans l’écoute.
Plus tu valoriseras l’écoute
plus ta parole à son tour se libérera. Tu ne peux être un écoutant que si l’on
t’a écouté. Dieu t’aime inconditionnellement et un relais peut t’écouter
inconditionnellement, cela peut être un témoignage extraordinaire de l’amour de
Dieu.
Le témoin, ce n’est pas que
quelqu’un qui parle mais quelqu’un qui témoigne de la compréhension de Dieu.
Lorsque tu as écouté quelqu’un
de façon intense, et de nouveau il ne faut pas y passer des heures, peut-être
20 minutes, entends le Seigneur te remercier parce que tu as aidé un de tes
enfants et t’es centré sur lui.
Ecouter permet à l’autre de
parler. Pour améliorer sa façon d’écouter, il faut que je me libère moi-même de
tout ce qui m’encombre qui fait que je n’entends plus l’autre ou le juge. Il
faut donc que je trouve des lieux pour parler et me libérer pour mieux écouter.
Ecouter quelqu’un qui va dire
sa souffrance, ses incertitudes, angoisses, qui a besoin de réfléchir sur sa
vie professionnelle, la structure de sa vie, d’aller vers l’essentiel.
Etre un écoutant, c’est
d’abord ne pas se dévaloriser mais apprécier ce don de l’écoute, ensuite me
former ensuite comprendre que je suis un relais de Dieu.
Quand j’écoute des gens dire
Dieu ne m’écoute pas, je peux leur montrer le contraire et en les écoutant leur
montrer que Dieu les écoute.
Dans beaucoup de milieux, on
dit qu’il faut témoigner mais l’écoute est importante. C’est si important
d’avoir des parents qui écoutent leurs enfants, leurs adolescents, qui
comprennent le cheminement de leur enfant, qui perçoivent ce que se passe en
lui. Ecouter son conjoint, comprendre que l’autre n’a pas les mêmes besoins, le
même rythme que moi, entendre l’autre pour pouvoir dialoguer.
Je ne peux prétendre à ce que
l’autre écoute ma parole que si je l’ai d’abord écouté. 1) écouter, 2)
dialoguer, 3) dire.
L’écoute demande de vivre dans
la présence de Dieu et de l’avoir rencontré comme celui qui écoute totalement.
Expérience d’être mieux parce que l’on s’est tu, que l’on a approfondi et
écouté le silence, l’au-delà des nuages, un endroit d’intensité intérieure, de
plénitude où je rencontre Dieu, reçois une plénitude parce que mon vase est
tout ouvert, si je reçois cette amour quand ma tête ne dit plus rien, alors je
comprends le rôle que je peux jouer par rapport à autrui.
En dehors d’une formation
technique d’écoute, je vais apprendre chaque jour à me taire, être dans le
silence, me centrer, rester à l’intérieur de mon cœur à cœur avec Dieu, laisser
mes pensées repartir comme des mouches comme elles sont venues et revenir au silence.
Cela veut dire que le silence ne me fait plus peur, j’ai appris à m’aimer comme
quelqu’un qui se tait, je comprends que toute ma vie approfondit ma qualité
d’écoute, que tout ce que j’ai vécu de difficile va augmenter ma capacité
d’écoute et j’apprends à me centrer sur la personne que j’écoute, sans
interférer, l’aider à trouver elle-même un endroit où Dieu lui parle.
Apprendre à avoir chaque jour
des lieux de silence, se retrouver dans un endroit de paix à la campagne qui me
permet de me reconnecter à ma profondeur, à l’endroit où Dieu m’écoute et où je
suis un écoutant.
Découvrir sa vocation
d’écoutant au lieu de privilégier la parole. Ai-je conscient du bien que je
peux faire en écoutant autrui. Ensuite ma parole pourra sortir.
Ecouter implique être
conscient de ses limites réelles, beaucoup plus de conversion se font par
l’écoute que par l’endoctrinement. Les paroles que je pourrais dire doivent
être précédées par l’écoute, ensuite une parole de foi que je pourrais dire,
une parole courte, pourra entrer parce que le terreau aura été préparé. Ce
n’est pas la quantité de mots mais la qualité, pas la quantité d’heures
d’écoute mais la qualité de l’écoute. Apprendre à respecter ses besoin et être
là, branché sur l’endroit intérieur où coule l’amour de Dieu, vigilant lors de
l’écoute.
C’est beaucoup plus les
paroles destructrices qui font du mal que le silence. Bien sûr il ne faut pas
un silence froid, dominateur, plein d’agressivité mais un silence plein de
l’amour de Dieu.
Une des phrases que l’on dit le
plus c’est « il ne m’écoute pas, ne m’entend pas » alors je vais
apprendre à améliorer mon écoute.
Ecouter c’est savoir faire
silence intérieur, se centrer sur l’autre et être suffisamment présent pour
reformuler en quelques mots ce que l’autre a dit, cela ne veut pas dire
permettre toutes les digressions mais recentrer à partir de ce que l’autre a
dit, c’est permettre à l’autre d’émerger, de se déployer, être un chercheur
d’or car je sais que dans l’autre il y a l’enfant de Dieu intérieur qui va
émerger, se redéployer lors de mon écoute, je vais lui permettre de laisser une
source de vie en lui couler et lui faire comprendre que Dieu est quelqu’un qui
aime, qui accueille, qui comprend et qui écoute.
Seigneur, tu m’a écouté et
m’apprends à écouter, et comme je veux te ressembler, je vais développer un
service d’écoute aidant l’autre à faire émerger ce qu’il a de meilleur. Tu
attireras plus par ton écoute que par tes paroles qui vont souvent créer des
rapports de force.
Il faut des paroles qui font
du bien et non abattent, décourage, font entrer dans des rapports de force.
J’écoute pour que tu puisses
te mettre debout, réussir ta vie et non rester sur des croyances d’échec.
Chacun a une place à découvrir
et à prendre et personne ne doit lui prendre.
Chacun à sa place, la plupart
des problèmes de conflits viennent de mélange, d’amalgame, l’un prenant la
place de l’autre qui n’est pas à sa place. Il faut prendre sa place et ne pas
prendre la place de l’autre
Ne pas prendre sa place et
dire « je suis nul, je ne vaux rien » est dangereux, c’est le rôle du
sauveteur qui pense se sacrifier et crée des frustrations autour de lui et en
lui, nourrissant par la suite du ressentiment (j’ai tant fait pour toi à quoi
s’oppose tu m’étouffes, laisse moi respirer).
On a créé des luttes dans
tribus amérindiennes en créant un besoin en apportant de nouveaux produits sans
place précise pour l’occuper.
Ainsi rôle homme et femme,
relations traditionnelles, excès de Mai 68 avec démarche trop masculine chez
les femmes et aujourd'hui, la découverte que chacun doit trouver sa place.
Un homme est un homme, une
femme est une femme même si l’homme doit développer sa féminité et la femme sa
masculinité.
La confusion de ces rôles crée
beaucoup de confusion dans l'identité des enfants. Une des raisons du
développement de l’homosexualité est que si je n’ai pas eu de père, si j’ai
manqué de père, si ma mère m’a donné une mauvaise image de l’homme ou des
hommes, je peux rechercher ou fuir les hommes ou les femmes. Heureux les
couples qui comprennent l’importance que chacun soit à sa place.
Aujourd’hui on a des couples
où les deux partenaires aujourd’hui sont plus complets mais il est important
que chacun trouve sa place et respecte la place de l’autre. Beaucoup d’échanges
sont nécessaires entre le père et la mère mais ils le feront d’autant plus
qu’ils n’ont plus envie qu’il y ait des conflits comme dans les générations
précédentes, sinon il y aura des problèmes d’identité chez l’enfant qui va
avoir une image mélangée des rôles masculin et féminin, qui ne s’y retrouvera
plus. Image paternelle ou maternelle abusive ou rejetée par l’autre sexe.
En voulant nous affirmer à tout prix, en
restant dans la révolte par rapport au passé, on crée des problèmes pour nos
enfants. Lorsqu’un couple vit mal sa vie conjugale, la femme par exemple risque
d’être attirer ailleurs et il y a plusieurs conséquences: même si je reste dans
mon couple (engagement religieux, raisons financières..) si cette relation ne va
pas, je m’investis dans d’autres relations, par exemple le prêtre etc. Femmes
qui quittent la construction conjugale pour aller chercher ailleurs.
Elles vont reprocher à leur
mari d'aller sur des sites porno, de voir des prostituées, mais on peut accuser
le conjoint de son infidélité mais il faut se demander si je suis resté à ma
place, me suis tourné vers l’extérieur ou ait créé une fusion avec l’un de mes
enfants, ce que la mère insatisfaite n’a pas avec son mari, elle va le
développer avec son aîné etc. créant un Œdipe compliqué car au lieu que
l’enfant voit un couple qui s’aime, qui dise à l’enfant reste à ta place, nous
sommes à notre place, tu vois que cela peut marcher, il se sent investi d’un
rôle par rapport à l’un des parents, et il est dans un mélange d’amour, de
haine, d’agressivité, de culpabilité qu’il va garder longtemps et qui va
s’exprimer plus tard dans des tocs, obsessions etc. résultant de culpabilité
oedipienne.
L’enfant n’a pas à satisfaire
le père ou la mère dans ses besoins affectifs sans parler des attouchements,
n’a pas à faire couple avec l’un des parents avec toutes les conséquences que
cela aura plus tard.
Chacun à sa place, je donne la
place à mon conjoint et lui permets de la garder pour que mes enfants soient à
leur place.
Dans nos familles, est-ce que
chacun a bien sa place, le père bien un père, qui a une parole brève, travaille
sur les conséquences, qui sait structurer, être formateur.
Mère est bien une mère, une
femme. Plus les rôles seront bien définis, clarifiés, unifiés plus ce sera
mieux pour l’enfant. Si les parents sont à leur place, l’enfant sera à sa
place. Plus facile de bien se situer si un père est bien un père et une mère
est bien une mère, ne se sont pas dénigrés, n’ont pas donné une image fausse de
l’autre sexe. Il y a un glissement quand le père et la mère ne sont pas unis,
chacun à sa place, l’un ou l’autre va se tourner vers l’enfant avec toutes les
conséquences que cela aura plus tard.
Si on parle souvent de
relations extraconjugales qui sont souvent le fait de l’homme, il faut
réfléchir à l'attirance qu'une femme peut avoir pour un soignant, médecin,
psychologue ou prêtre parce que étant en manque et elle y est peut-être pour
quelque chose, pour retrouver une image paternelle mal située au départ et faire
une relation trop forte affective. Ces relations avec le prêtre peuvent encore
plus éloigner le mari de la pratique religieuse.
Que chacun soit à sa place. Un
prêtre est un prêtre, peut être un jour ils pourront être mariés mais pour
l’instant il faut les aider dans leur engagement, un médecin est un médecin, un
enfant est un enfant, pas un compagnon, pas mon bâton de vieillesse. On voit
des femmes de 60 ans qui sont restées toute leur vie avec l’un des parents, qui
en arrivent à mourir d’une fidélité avec l’un des parents, ce qui est terrible.
Lorsque quelqu’un n’a pas pris
sa place, cela risque de créer des problèmes dans les générations suivantes. Il
y a dans l’hérédité des personnes à qui on donne trop d’importance, c’est trop,
il n’est pas à sa place et d’autres dont on ne parle pas, secrets de famille,
les psychogénéalogues vont montrer que quand quelqu’un n’est pas restauré dans
sa place, il y a des conséquences dans l’hérédité.
Chacun de nous est un
instrument d’un orchestre, à nous de trouver l’instrument et de le jouer,
chacun est une pièce d’un puzzle, nous devons trouver notre place.
Confusion avec égoïste mais le
vrai égoïste est quelqu’un qui n’a pas sa place et qui envahit les autres parce
qu’il ne s’aime pas lui-même.
Jésus était à sa place, savait
dire non, était libre.
Si en dehors de ses pompes, il
faut trouver sa place juste. Il y a une place pour chacun mais notre devoir
c’est de la chercher et Dieu nous aidera à la trouver, ce n’est pas qu’il
faille prendre la place d’un autre mais il y a une place juste, le bonheur
c’est d’avoir trouvé sa place, le rôle des parents est d’aider l’enfant à
trouver sa place en fonction de ses jeux, camarades etc. sans paroles poison
« tu n’es rien, ne vaux rien ».
Si je prends ma place, j’ai à
empêcher quelqu’un d’autre de la prendre, je vais aider l’autre à trouver sa
place juste mais s’il veut prendre ma place, c’est qu’il n’est pas à sa place.
C’est le cas avec l’adultère,
bien sûr il y a parfois des assemblages à peu près impossible ou tellement difficile
parfois entre un homme et une femme résultant de fuite ou de blessures, ce qui
fait que l’un peut trouver quelqu’un de mieux assorti. Seuls les couples qui
s’aiment vraiment tiendront et c’est un vrai challenge.
Si je n’ai pas envie que mon
épouse soit attirée par le prêtre, médecin, ami que je tienne mon rôle d’époux,
d’homme. Bien sûr, je peux dire qu’elle ne veut pas de câlins, si c’est parce
qu’elle a une mauvaise image de l’homme, il faut qu’elle soit suivi, mais si
c’est parce que je manque de délicatesse, d’attention, que parce que j’ai un
schéma avec ma mère.
Plus je prends ma place, plus
j’aiderai les autres à prendre la leur. Je ne me laisse pas envahir par mon
époux, mes enfants qui parfois s’insinuent entre les parents. Important d’avoir
la juste distance. Je prends ma place et ne laisse à personne la possibilité
d’envahir ma vie de couple ou de foyer. De même parents qui ne gardent pas leur
place face aux enfants mariés, qui interviennent sans garder leur place.
Milieu agriculteur, parents
qui viennent à l’improviste et s’installent à la ferme, comment l’épouse va
trouver sa place, épouse en dépression, révolte, se déstructurant parce qu’elle
n’avait pas leur place. Empêcher le voisin de prendre notre place, au travail,
téléphone, porte, je ne suis pas obligé de répondre, d’ouvrir, j’ai à mettre
des limites protectrices pour que chacun reste à sa place.
Regardons bien les guerres,
l’envahissement d’un pays par un autre, les querelles à l’intérieur d’un pays
parce que chacun a du mal à trouver sa place.
Un père est un père, une
épouse est une épouse, un enfant a sa place dans la famille, ce n’est pas la
même chose d’être l’aîné, au milieu, le dernier. Chacun doit valoriser sa
place, c’est le rôle des parents de valoriser la place, le sexe de leur enfant
par une non préférence, un respect de l’enfant, aimer un garçon en tant que
garçon, une fille en l’appréciant en tant que fille, sur le fait qu’il faut
aimer de façon différente chacun, ce qui permettra à mes enfants de comprendre
que Dieu aime chacun préférentiellement, Dieu aime la spécificité de chacun,
les apôtres étaient complémentaires comme les 12 tribus et Jésus aimait chacun
pour une raison différente, différemment. De même il aimait différemment Marie
Madeleine et Pierre.
Sommes-nous dans cette logique
de la complémentarité où chacun a sa place, de même si il n’y a pas d’autorité
des parents, c’est l’enfant qui va la prendre, si il n’y a pas de règles, il va
les prendre ailleurs, à l’école ou ailleurs.
Ne pas aller au-delà de son
niveau de compétence, entrer dans la lutte des chefs dans une entreprise.
Chacun doit être à sa place, valoriser la place de l’autre et ne pas abuser de
son autorité sinon ce sera la guerre. Suis-je bien à ma place vis-à-vis de mes
parents, mes enfants, suis-je devenu un adulte vis-à-vis de mes parents.
Personne qui a une mère possessive et l’a acceptée en réalisant qu’elle est
aussi une enfant de Dieu et donc sa sœur et l’a remis à sa place. Retrouver sa
place en retrouvant ma place juste.
Ne pas rester à sa place par
contrainte, limitation excessive mais pour que tout fonctionne bien, je suis un
homme un papa, mais je n’envahis pas ta place de mère, plus nous trouverons
notre place juste, plus nous serons en harmonie.
Aider nos enfants à mieux
choisir leur partenaire pour qu’ils n’aient pas à changer par la suite.
Si quelqu’un pas à sa place,
absentéisme. Je me rends compte que je ne suis pas à ma place, je prépare un
changement, fais une formation pour petit à petit me rapprocher de ma place.
J’ai commencé ma vie
professionnelle en n’étant pas à ma place. On m’a demandé de parler devant
personnes beaucoup plus âgées que moi et il n’est pas sorti grand-chose,
j’étais peut-être un peu de dévalorisation de moi mais j’étais aussi poussé en
dehors de ma place. Par la suite je l’ai trouvé en devenant conseiller
psychologue.
Si nous ne sommes pas à notre
place, nous serons mal et nous rendrons mal notre entourage, chacun doit
trouver sa place, mieux se situer dans vie professionnelle, sentimentale et vie
tout court. Quelqu’un qui est à sa place peut être traversé par plus d’amour
divin.
Cela veut dire qu’il faut
sortir de l’idée qu’une profession est mieux qu’une autre. Comment a-t-on pu
pendant si longtemps privilégier certains métiers par rapport à d’autres. Ce
qui est important, c’est l’adéquation entre une personne et son métier, on peut
pousser un adolescent à trouver sa place sans le détourner de son axe.
Il est fondamental de ramasser
les poubelles dans une ville. En tant que psychologue, je ramasse les poubelles
et les donne au camion poubelle qui est Dieu qui va les transformer. Certains
métiers sont trop privilégiés par rapport à d’autres, mère de famille fondement
de tout, la société doit l’aider en le reconnaissant, un père vaut 100 gourous.
Un père doit réaliser que ce qu’il gagne pour la famille, c’est le couple qui
le gagne car si sa femme n’était pas là, il devrait payer beaucoup de gens. Il
y a une place pour chacun. Puzzle, orchestre où chaque instrument est
indispensable. Profession de base : serviteur, je suis un serviteur parmi
d’autres, un serviteur qui a un service à rendre à la société pour préparer
l’avènement d’un monde nouveau, de la civilisation de l’amour.
Chacun a une place et que
chacun reste à sa place, cela s’applique tout au long de la journée. Je n’ai
pas à me soucier pour mes enfants, leur vie de couple, c’est une forme
d’envahissement, je peux prier pour eux, les bénir, leur donner une information
mais avec beaucoup de respect.
Que les pères prennent leur
rôle, que les mères les aident à le prendre !
Sujet vraiment important pour
notre société et famille.
Pendant des générations, rôles
très définis et le père ou dans une autorité cinglante (je ne veux plus te
voir) mélangée à une absence dans la vie quotidienne. Travail. Cette image du
Père souvent absent non préparé à un rôle d’éducateur sauf sur des choses très
techniques mélangé à l'autorité a abouti à un rejet de l’autorité.
Mai 68 « révolte contre
le père ». Question sur la façon de mettre des interdits, libération de la
femme avec ses excès, faite de façon masculine et aujourd’hui foyers qui
manquent d’autorité, de présence maternelle d’autant plus qu’un certain nombre
de femmes se retrouvent seules avec leur fils ou fille parce qu’il y a plus de
femmes qui quittent leur mari que l’inverse. La femme s'est libérée avec les
excès du mouvement de libération de la femme qui faisait que la façon dont les
femmes se libéraient ressemblait à la façon dont les hommes prenaient le
pouvoir, il y a eu un contre pouvoir. Il faut retrouver un rôle paternel et
maternel bien situé. Il reste une révolte chez des femmes par rapport au côté
masculin excessif ou par rapport à un homme qui ne trouve plus sa place.
Le rôle du père, c’est d’abord
de permettre à l’enfant de devenir lui-même, de devenir autonome. Dans les
familles monoparentales qui amène à des jeunes adolescents qui ne se situent
pas bien vis à vis de leur mère et se trouvent dans une fusion-rejet,
amour-haine ou colère. Pourquoi ? Parce qu’il n’y a pas eu la parole du
père, le rôle du père aidant l’enfant à découvrir son rôle, pas « plus
tard tu seras » des injonctions centrées sur le désir de pérennité du père
plutôt que le désir réel du fils ou de la fille.Aujourd'hui c’est vital que les
pères reprennent leur rôle.
Dans la famille monoparentale,
la fusion avec la mère beaucoup plus forte, mélange à l'adolescence d'amour
excessif et de rejet car il n'y a pas eu le rôle du père pour aider l'enfant à
se détacher de la mère et aller vers le monde. Pas par des injonctions du genre
« plus tard tu seras (médecin ou autre) se basant sur le désir de
pérennité du père plus que sur le désir vrai du fils ou de la fille mais le
rôle du père est de permettre à l’enfant de devenir lui-même, avoir une parole
qui soutient, qui libère, qui va donner du courage, de trouver son identité,
qui va permettre d'aller à Dieu en tant que père. Sans père, il n’y a pas de
repère, de limites, adolescents qui demandent à leur père « c’est oui ou
c’est non, tu me permets ou pas » montrant qu’ils ont besoin de limites,
qu’ils ont besoin d’apprendre. Le père n’impose pas sa loi mais aide l’enfant à
se structurer, à se définir, à quitter les jupes de la mère, à devenir adulte
en lui faisant réfléchir sur les conséquences de ses choix.
Rôle du père : donner des
limites.
Devant ton ordinateur tu es
capable d’une persévérance, attention que tu devrais mettre en place ailleurs,
tu ne feras pas toujours dans la vie ce que tu veux. Combien de temps chaque
jour tu peux passer devant ton ordinateur, discussion, échange et décision.
Le père n’est pas obligé
d’aller dans le sens de l’enfant, fixe un temps, durée, limite et ensuite il
est fondamental qu’il y ait des conséquences, pas plus de 10h du soir demain
pas d’ordinateur, tu te souviens ce que l’on avait décidé. Il est fondamental
qu’il y ait des conséquences pour la structuration de l’enfant. L’utilisation
de l’ordinateur est assorti au fait que tu travailles suffisamment à l’école.
Il faut établir des contrats avec l’enfant, ce sera encore plus vrai dans la
vie professionnelle. Le rôle du père est d’aider à comprendre les conséquences
des actes ce qui n’est pas évident chez des adolescents (je n’ai pas envie,
cela ne me motive pas). S’il n’y a pas de contrôle, ce n’est pas réaliste, des
contrats pour qu’il y ait une utilisation juste mais pas abusive. On discute et
après on décide, mais c’est les parents qui décident.
Si je veux de l’autorité, ce
n’est pas par de grandes discussions mais par le rappel et l’application de la
règle, de ce qui a été décidé. Il faut peu parler, peu de règles mais les
appliquer. Il est indispensable de donner des règles.
Non seulement un certains
nombre de père n’y arrivent pas mais il y a un certains nombre de mère qui vont
s’opposer à cette règle se rappelant combien leur père était autoritaire. On
peut avoir beaucoup d’amour et en même temps de l’autorité.
Différencier la bonne mère de
la mauvaise dans les contes de fées, mère / marâtre mais dans les familles
monoparentales tout est agglutiné sur une seule personne.
Bien des familles ou le père
ne joue pas son rôle ou sa femme l’empêche de le faire, il a du mal à donner
une parole qui tranche qui structure qui construit et celle qui est avec lui a
du mal à le laisser le faire en raison de tout ce que cela lui rappelle du passé.
Beaucoup de femmes demandent à
l’homme de les écouter, les considérer, elles demandent à l’homme de développer
sa partie féminine, tendresse, cadeaux etc. et elles ont raison, générations
qui ont privilégié les garçons avec non respect et brutalité parfois des pères.
A une époque image de la sexualité bien triste, il ne pense qu’à cela, il faut
passer à la casserole, sexualité dénuée de tendresse et d’intimité.
Mais en même temps, elles leur
demandent pas toujours en le facilitant d’avoir une autorité masculine et
beaucoup d’hommes ne s’y retrouvent pas. Etre mari, père cela n’est pas si
facile. Beaucoup de mères trouvent que le rôle de mère de famille n’est pas
assez valorisé alors que c’est fondamental pour les enfants, elles ont du mal à
trouver leur rôle juste, d’être femme et de développer le côté masculin dans
l’entreprise ou à la maison ce qui n’était pas le cas avant. Mais ensuite il
faut retrouver, innover les rôles réels masculins et féminins, l’homme qui
garde l’autorité de l’homme, la parole structurante pour l’enfant et la femme
qui garde le côté enveloppeur.
C’est bien difficile de se
situer sans rapports de force avec chacun qui veut prendre la place de l’autre,
ce qui fait de nouvelles guerres intérieures.
Combien il est important de redéfinir
le rôle du père et celui de la mère contaminé par des modèles d'autorité
brutale, d'exclusion de la famille pour le père.
Aujourd’hui beaucoup de pères
ont du mal à trouver leur place et un certain nombre de femmes ont du mal à
leur donner leur place car elle reste avec génération de pères autoritaires et
abusifs et aujourd'hui nous ne sommes pas sortis de ces caricatures.
On ne devrait plus être dans
le temps de la révolte contre les pères mais être dans un troisième temps avec
des rôles bien situés. Les deux rôles doivent exister et non se recouvrir avec
chaque fois que l’un dit quelque chose, l’autre vient derrière. La base est
dans la qualité de relation entre l’homme et la femme.
Nous devrions réfléchir en
tant que chrétien sur l’importance du rôle du père et de la façon de le
restaurer. Quand on demande à Jésus de montrer comment prier, il dit aussitôt
Notre père, cela montre que Dieu est père. Cela devrait nous montrer
l’importance du rôle du père dans les familles car comment nos enfants vont
accéder au père céleste s’ils n’ont pas déjà eu une bonne image du père.
Combien d’enfants ont été détourné de Dieu par un mauvais rôle de père, combien
de dérapage psychologique chez des garçons qui se sont investi d’une mission
qui n’était pas la leur et ont eu des problèmes car ils n’étaient pas à leur
place. En caricaturant l’image du père, on va éloigner nos enfants du père,
cela est plus fort que toutes les paroles. Le père structure, a de l’autorité
et a une parole qui fait du bien qui construit. Il doit développer des valeurs
morales, montrer que dans la vie amoureuse il faut accepter certaines étapes,
tu peux aller vite mais fais attention à ne pas trop te blesser car sinon il
peut y avoir un scénario de répétition.
Aider l’enfant dans sa vie sentimentale,
professionnelle, vie tout court. Le rôle du père, c’est d’être là chaque fois
que l’enfant en a besoin sans être sur son dos. « Tu peux avoir confiance
en moi, je serai toujours là » Je serai pas quelqu’un d’abusif mais de
présent capable d’écouter, de réfléchir avec l’enfant, de lui montrer les
conséquences, l’orienter vers ce qui semble bien pour lui tout en sachant qu’à
partir d’un certain âge, l’enfant fera ses choix. Si ces choix ne sont pas le
choix du père, il ne rejettera pas son enfant, le faire, c’est défigurer
l’image de Dieu. Comment peut on être chrétien et défigurer ainsi l’image du
père. Comment peut on être chrétien et empêcher en tant que mère que l’enfant
ait une bonne image du père
Aider l’enfant à trouver sa
voie. Choisis la vie, soit toi-même, accepte des limites, soit corps, âme
esprit, soit fécond.
Le rôle du père qui apprend de
Dieu à structurer sa vie pour structurer la vie de son enfant, qui a confiance
en son enfant parce que Dieu a confiance en lui. C’est absurde de dire à son
enfant de ne pas fumer et de fumer soi-même. Il faut accord paroles actions. Il
faut structurer et être présent, aimer, être délicat. L’épouse demande aussi
d’être présent, d’écouter, d’être tendre, disponible quand elle a besoin et
cela est vrai aussi pour l’enfant. Si j’encourage l’enfant, il apprendra à
s’encourager, si je l’écoute, je suis disponible, il apprendra à écouter, à
être disponible.
La parole de Dieu en tant que
père n’est pas une parole qui casse, qui détruit mais qui donne confiance, qui
met debout, qui montre les conséquences des actes.
Comment peut-on être chrétien
et empêcher en tant que mère que l’enfant ait une bonne image du père.
En cas de séparation, ne jamais
dévaloriser l’image de l’autre. Un papa et une maman le reste toute leur vie.
Parfois lutte épouvantables pour défigurer l’image du père, accusation pour
avoir une garde renforcée, allant jusqu’à des accusations de pédophilie
injustifiée pour avoir la garde de l’enfant. C’est difficile la vie de couple
mais nous n’avons pas à prendre nos enfants en otage. Apprendre à se voir
régulièrement mari et femme pour faire le point. N’oublions jamais que l’enfant
a l’hérédité paternelle et maternelle et vouloir absolument couper l’enfant
d’une de ses hérédités, c’est le couper en deux. Souvenons-nous du jugement de
Salomon. Le vrai père ou la vrai mère, c’est celui qui respecte vraiment
l’enfant et ne veut pas qu’il soit coupé en deux.
Il est important mère que la
mère accepte ce rôle et ne le gêne pas. Il est important aujourd’hui
particulièrement quand on voit les problèmes des banlieues, qu’il y ait une
autorité, quelqu’un qui donne des valeurs, qui structure, sans père je n’ai pas
de repères et il n’y a pas de limites.
On voit même des adolescents
qui invitent leur père à se prononcer, « c’est oui ou c’est non »,
montrant leur besoin de limites, disant à leur père qu’ils ont besoins de
conseils, d’être repris.
Mon Dieu, apprends-moi, le
père, quelqu’un qui n’impose pas sa loi mais qui aide l’enfant à se structurer,
à devenir autonome, à devenir adulte, à quitter les jupes de sa mère, qui
montre à l’enfant les conséquences de ses actes. Nécessité d’une parole qui
donne des règles (ordinateur, internet) et pose les conséquences, si jamais tu
continues l’ordinateur après 10h, plus d’ordinateur demain.
Jeter sans trier ou
accumulation dans son courrier ou proches, revues etc. Au bout d’un an ou plus,
je jette tout sans avoir rien regarder. Savoir trier, savoir jeter.
Au lieu d’accumuler et ne plus
retrouver les choses au lieu de nous encombrer et d’avoir peur de tout
déménagement possible, apprendre à faire le tri et jeter. Jeter mot difficile
pour beaucoup de personnes qui ont connu le manque, des guerres, tout peut
servir. Parfois créativité dans l’utilisation de vieux restes en bricolage ou
cuisine. Soit je vais trop loin dans le fait de ne rien jeter , gaspiller et
mon choix se confirme face aux nouvelles générations qui jettent beaucoup trop.
Mes vieilles chaussettes n’ont pas à rester dans mes tiroirs.
Objectif au moins chaque année
ou une fois toutes les semaines faire tri et jeter et partir dans quelque chose
de plus léger. Nous n’y mettons pas forcément une priorité mais cela crée des conflits.
Comprendre nécessité de savoir
jeter, aliments périmes, vieux vêtements ou les donner, pain, donner restes aux
petits oiseaux. Nouvelle attitude de vie.
Par quoi commencer ?
Commencer pour avoir impression de légèreté. Piles de vieux journaux; il y a
des choses à garder et à jeter, temps de rangement, mon bureau a besoin de
respirer. Jeter c'est aussi discerner, programmer, alléger, prendre conscience
de ses conditionnements venant de mon grand père qui gardait tout ou je viens
d’un milieu qui se disait artiste, où l’on ne rangeait jamais. Le seigneur nous
dit de ne prendre qu’un sac ou un bâton pour aller chez les autres, nous
invitant à nous décharger de tas d’encombrements et dans ces encombrements, il
y a les encombrements psychiques, façons anciennes de penser.
Parfois on jette des choses
importantes parce que l’on a pas fait le tri.
Ai-je conscientisé l’attitude
juste, faire le tri au départ, la façon nouvelle dont je pourrais agir. Poids
du passé, pourquoi est-ce que je garde tant de choses, est-ce la peur de
manquer. Choses qui prennent de la place symbolisant le passé qui prend de la
place en moi. Se dépouiller. Je me suis alourdi. Pas de fidélité inconsidérée
en gardant des objets qui me rappellent de telle ou telle chose. Est-ce que je
sais me séparer dans la vie ? Objets transitionnels, nounours. Jésus ne
s’est pas encombré et a invité ses apôtres à ne pas partir avec de lourds sacs
à dos. S’alléger pour me permettre de vivre des choses nouvelles.
Se réconcilier avec le mot
jeter qui pour moi est synonyme d’infidélité à mes parents, mon passé. Si j’ai
du mal à jeter, c’est que j’ai du mal à me débarrasser de mes lourdeurs du
passé. En laissant trop de choses non nettoyées, j’attire des choses négatives.
J’ai du mal à jeter des
comportements anciens, de vieilles habitudes, les pensées habituelles, vieilles
relations qui ne sont pas toujours positives, du mal à réaliser que cette
relation aujourd’hui n’est plus bonne ni pour toi ni pour moi. Ce n’est pas un
drame mais une constatation, peut-être nous pourrons la reprendre un jour mais
pour le moment, il faut dire stop et j’ai du mal à dire stop.
L’autre extrême, c’est un
perfectionnisme dont je ne me suis pas désencombré, où se cache une obsession
de la non tâche qui me vient de mes culpabilités et je nettoie extérieurement
ce que je n’ai pas nettoyé intérieurement.
Trouver voie plus juste où la
vie est là mais où je n’accumule pas inutilement, je discerne et moments de
rangements et de tri. L’expérience prouve que si j’étais obligé de me débarrasser
de tout cela, deuil, déménagement, je le ferais. Je vais donc le faire petit à
petit, faire le ménage dans mes affaires. J’ai l’habitude du désordre.*
Arrêter habitudes de
discussions oiseuses sur autrui. Air léger en montage avec petit sac à dos quand
on quitte la ville qui est en bas et que tout est plus léger.
Pour arriver à son être
profond, ou se dégager ou faire le tri. Se dégager passer par-dessus risque de
me faire déconnecter du réel. Mettre ordre chez moi dans ma tête, ma vie, mon
appartement. Qu’est ce que je pourrais aujourd’hui jeter, donner, pourquoi
j’accumule, peur de manquer. Si au contraire je nettoie partout quelle peur
j’essaie d’effacer, attitude juste à trouver. Discerner dans relations, choses
matérielles, aimer le mot jeter
On accumule car besoin d’avoir
plutôt que d’être
Fidélité par rapport à famille
étouffante, hérédité qui n’est pas que bonne, il faut trier.
Le contraire de jeter trop
vite ou accumuler, c’est le discernement, le tri. Trier dans ses pensées, dans ce qu’on mange, dans
l’éducation que j’ai reçu, dans mon hérédité pour trouver une légèreté
intérieure.
Trier dans son courrier,
programme. Programmation importante, même la créativité a besoin de rigueur,
contraintes mais parfois mon côté rebelle ne supporte pas ces contraintes parce
que l’on a été trop autoritaire, que j’ai subi un amour totalement
conditionnel. Ai-je eu modèle de personne combinant don et rangement, amour et
sagesse.. ?
La charité c’est aussi avoir
de la bienveillance pour la personne qui va ranger après moi en commençant.
Remettre de l'ordre et alléger.
Apprendre à ne plus accumuler
des gros tas qui prennent de la place. Remonter aux grandes blessures de
l’enfance (TRAHI), à l’abandon et au rejet et dans jeter il y a aussi rejet, j’ai
mal vécu le fait d’avoir été jeté dehors par mes parents, à mon travail et
aujourd'hui j’ai du mal à jeter ou je n’ai pas été aimé, je n’était pas une
priorité et aujourd’hui, ce n’est pas une priorité de jeter, trier.
De même si j’ai été trop jeté,
j’ai tendance à jeter les autres.
Rentrer dans l’amour total de
Dieu pour moi où il n’y a aucun rejet, amour qui m’aide à faire le tri, à
m’alléger, qui va m’aider à sortir de mes compulsions de rangement ou de jeter
excessivement.
Si demain, évènement très
important dans ma vie, cela me semblerait dérisoire ces habitudes de jeter ou
d'accumulation. A quoi cela sert de garder tout cela que je n'emmènerai pas,
s'organiser mentalement pour ne rien garder derrière moi qui soit inutile, qui
m'encombre ou crée des luttes conjugales.
Je ne suis pas obligé de lire
une publicité, j’ai le droit de ne pas ouvrir certains courrier ou de
raccrocher au téléphone si je suis sollicité, je ne suis pas obligé de répondre
à toutes les demandes. Il ne s'agit pas de me crever à tout lire mais faire un
tri tout simple, je me dis là une chose qui m'intéresse.
C’est par une réflexion sur
l’origine et les raisons de cet excès que je vais trouver la force de changer
mes comportements. J’envahis les autres, je prends toute la place parce que je
n’ai pas trouver ma place, trouver sa place et rien que sa place pour ne pas
encombrer les autres. Territoire chez les animaux mais beaucoup de conflits,
guerres sont des conflits de territoire. Si j'ai une pièce qui m’est destinée,
cela ne m’empêche pas de réfléchir à l’encombrement.
Oui j’ai un tri à faire, dans
mon passé, dans ma personnalité comme dans les objets qui m’entourent.
Comme nous avons du mal à
comprendre que toute notre vie relationnelle, notre façon de nous poser par
rapport aux autres, tout cela nous demande une ré-éducation. Enfants vont
passer des années à apprendre des matières qu’ils utiliseront plus ou moins, or
le même processus s’applique à tous les aspects de notre vie. Si je ne fais pas
les lits, à manger, il y aura des conséquences immédiates mais pour le
changement intérieur au niveau des croyances, idées toute faite il n’y a pas de
sanction immédiate sinon les réflexions de mon entourage, de mon mari qui
contiennent une part fausse aussi soit je me culpabilise ou j’accuse et je ne
change pas. Aussi je garde ces idées sur ce qu’est une femme, un homme,un père,
une mère et répète les mêmes scénarios en les justifiant, nous n’appliquons pas
le même processus d’apprentissage au niveau de notre vie psychologique,
intérieure.
Entre moment où mère ne devait
que s’occuper de ses enfants, période de « libération » dans la
révolte et aujourd’hui pour arriver à une vraie complémentarité, est-ce que la
mère laisse sa place au père vis-à-vis des enfants.
De même dans l’intimité, nous
restons fermé sur des blocages, habitudes.
Nous retrouvons des années
plus tard avec mêmes habitudes, compensations parce que nous avons refusé de
nous ré-éduquer.
Première chose, prendre
conscience de nos habitudes, si père a abusé de rôle d’autorité aujourd’hui
j’interdis toute autorité à mon mari…
Je désire profondément me
libérer de ces conditionnements, culture, écoles et en fait je ne suis pas
libre mais ligoté par des habitudes.
Je fais le bilan pas pour
m’accuser, me juger mais pour continuer un processus d’apprentissage.
Nouvelle façon de prier avec
le cœur, de sentir l’amour la présence de Dieu, réapprendre ce qu’est une
femme, un homme corps âme esprit, non pas une bête, un ange ou quelqu’un de
compliqué dans son psychisme mais quelqu’un qui équilibre ces trois aspects,
aligne son psychisme sur son être profond. Voilà ce qu’est un homme une femme,
quelqu’un dans son axe divin.
Je n’accepte pas mon corps
dans sa beauté, je ne fais pas le tri dans ma psychologie compliquée ou je ne vis
pas dans l’intériorité où Dieu est présent parce que je ne m’aime pas
suffisamment et n’ai pas l’habitude de concevoir que Dieu m’habite et m’aime
mais ai une spiritualité faite de routines.
Je vais me ré-éduquer par des
petits efforts de tous les jours. Pour que la grâce de Dieu puisse s’incarner
dans mes petits efforts, il est vital que j’ai des objectifs de changement.
J’ai des objectifs au travail, santé mais par rapport à mon changement
intérieur, rien ne me rappelle la nécessité de faire des efforts inspirés par
la grâce.
Ce n’est pas les critiques de
mon mari qui vont me faire changer allant de la culpabilisation à une façon de
justifier, de rester sur mes positions.
Faire le tri dans ce que l’on
me dit, garder ce qui est juste, la répétition des choses que l’on me dit
venant de différentes personnes m’aide à comprendre que j’ai pris de mauvaises
habitudes, dans ma façon de manger, de me relier aux autres, de me ressourcer
et de travailler, dans ma façon d’aller dans une léthargie qui ne me fait pas
de bien, je prends conscience de ce que j’ai à changer en moi et Dieu m’y aide,
pas d’une façon démoralisatrice mais en tant que père, Rabbouni. Il me
réapprend à être homme, père à la fois tendre et guidant, structurant aidant
l’enfant à quitter la fusion avec la mère, on voit dans beaucoup de familles où
la mère est seule, il y a un problème d’amour et de haine si il n’y a personne
pour aider l’enfant à prendre de la distance, ce qui est le rôle du père. Il me
réapprend à être mère et pas seulement maman. En tant que mère, le côté mère
chez la maman va aider l’enfant à prendre son départ, ce qui n’est pas toujours
le cas dans le rôle de maman.
Nous apprenons avec le temps.
Importance de l’apprentissage
d’être parents, souvent on apprend avec les aînées, certaines personnes sont
mieux formées que d’autres mais beaucoup apprennent sur le tas. On est pas la
même mère au bout de 2 ou 3 ans qu’au bout de 12 ans.
Premièrement prendre
conscience de ses déformations, mange trop, problème au niveau du sommeil, ne m’aime
pas suffisamment, n’accepte pas la beauté qui m’habite, ne sais pas dire non,
n’accepte pas l’autorité ou n’arrive pas à exercer autorité auprès de mes
enfants ou élèves de ma classe, ne sais pas poser des limites : tout cela
demande un apprentissage qui va prendre des années.
Le fait de voir la vie plus
positivement va me prendre un apprentissage de plusieurs années surtout si je
viens d’un milieu anxieux, dépressif, qu’il y a eu des malheurs, j’ai à me
rééduquer, par exemple je vais me prendre en flagrant délit de m’alimenter à
des sources négatives lors de discussions avec ragots, dramatisation, en
écoutant les infos ou lisant les journaux dramatiquement. Jésus « je suis
la vie et veux qu’ils aient la vie en abondance ». Je prends conscience
que je n’aime pas assez la vie, prends conscience que mon regard est
conditionné et que j’ai à trouver un nouveau regard sur la vie.
Le réapprendre, c’est chaque
jour me poser la question qu’est ce qui a été beau aujourd’hui dans ma journée,
qu’est ce que j’ai mis en pratique dont je peux être content, qu’est qui a été
bon, qu’est ce que j’ai reçu comme cadeau des autres de beau et de bon. Au lieu
de voir ce qui s’est mal passé, je vais regarder mes petites améliorations, mes
petits progrès, au lieu de voir le monde dans sa noirceur, je vais voir aussi
le monde dans sa beauté, la façon dont beaucoup font leur travail consciemment,
les difficultés du travail, de déplacements fatigants, la difficulté de faire
garder les enfants etc.. Je prends conscience de plus en plus du mérite qu’ont
les autres à bien faire leur travail, mon regard va changer, je vais admirer
sans me dévaloriser, ce que les autres arrivent à faire. Je vais d’autant plus
admirer sans idolâtrie chez les autres que j’ai du respect et de l’admiration
pour ce que je fais de mon côté. Je vais voir tout ce que je dois au quotidien
aux autres, de tous ceux qui ont travaillé, travaillent pour avoir un métro,
routes, apprendre patience, voir la nature dans ce qu’elle a de beau, les
hommes dans ce qu’ils ont de beau, tout cela demande une ré-éducation.
Prendre conscience de la façon
dont j’ai été éduqué, faire le tri éclairé par l’esprit saint ayant compris que
mon hérédité, mon milieu est porteur de bienfaits mais aussi d’erreurs, pas à idéaliser
ni à dénigrer ce milieu. « Je suis venu libérer les captifs » que
sont ma mère, mes frères, que je dois rééduquer en découvrant l’amour de Dieu
pour moi, un père une mère qui me réapprend à être moi-même, à aimer, la
sagesse, je comprends la nécessité de me rééduquer en Dieu, je prends des temps
chaque jour pour voir la conséquence de mes actes sans culpabiliser, avoir une
vraie envie de changer parce que cela m’a fait du mal, a fait du mal à autrui.
Je décide d’un changement, sais que cela va prendre du temps, au moins en un an
il y aura une vraie transformation même si cela prend plus longtemps pour y
arriver. Avec mon épouse, mes enfants améliorer la relation.
Apprendre à dire le bien que
je vois chez les autres, regard moins critique plus admiratif sur le bien et le
beau que chacun peut produire car j’ai compris que ce n’est pas en critiquant
négativement les autres que je vais les changer mais en éveillant le beau et le
vrai en chacun et je vais apprendre à le voir.
Apprendre à apprécier les différents
temps, la nature, les visages dans le métro, ne pas y voir métro boulot dodo
mais des gens qui se sont levé tôt pour travailler, à qui cela demande du
courage et vais sentir de la compassion pour leur vie, leurs difficultés, leurs
blessures, leurs joies, c’est beau l’humain, beaucoup plus complexe que nous le
pensons et nous ne pouvons pas réduire l’autre à un jugement (Marie Hélène).
C’est vrai qu’il y a le péché,
des erreurs chez chacun de nous mais il y a aussi la beauté et je vais
apprendre à voir l’enfant de lumière en chacun même si un jeune écoute dans son
ipod des musiques un peu lourde je vois dans son visage quelque chose de beau,
j’apprends à voir le beau, le bien, à m’émerveiller, à ne pas m’alimenter à des
sources dramatisantes, je me souviens que Dieu est totalement et ingénument
confiant dans le potentiel qu’il a mis en nous et qu’il voit dans le temps se
développer, il fera tout pour son développement. Dieu envoie son soleil, la
pluie, ses grâces, j’apprends à voir en l’homme tout ce qui reçoit les grâces
divines.
Je découvre petit à petit le
meilleur de moi-même pour le mettre au service de moi-même et des autres, je le
découvre chez autrui en contribuant à le faire sortir plutôt que le renfermer.
Je ne veux plus de tout le fatras psychique qui consiste à dramatiser.
J’apprends à changer en sachant que cela prend du temps, tout les jours j’y
travaille, le vieil homme va continuer à s’abreuver à des sources dramatiques
mais l’enfant de lumière petit à petit va prendre plus de place, on peut parler
de lutte mais c’est surtout une mise à jour de plus en plus grande d’une autre
façon de voir et de vivre.
On fait une rééducation après
accident mais je n’ai pas appris à faire cette rééducation pour ma vie
intérieure, c’est les mêmes lois que si je me suis blessé, la vie ma blessée.
De même pour remettre en place il faut parfois recasser membre.yt
J’ai pris conscience une fois
pour toute que je ne suis pas aimé parce que je le méritais mais Dieu me dit je
t’aime parce que tu es toi.
Je vais prendre conscience de
toutes mes déformations, manques, duretés, tout ce qui prend en moi des
proportions exagérés pour entrer dans la joie de voir en vérité. J’ai bien
réussi cela mais voilà mes manques, blessures. Et après je me donne le temps
nécessaire pour me ré-éduquer sans me dire je suis trop vieux, ce n’est pas
possible, ce qui veut dire je ne suis pas décidé à changé, je n’ai pas perçu
avec suffisamment de conscience les blessures que telle ou telle attitude
provoque chez moi, chez les autres, dans ma relation avec Dieu. Joie de la
découverte, j’ai renoncé à être parfait, quelque de bien mais je veux
m’améliorer, plus je vois en moi de qualités et de défauts plus je vais entrer
dans la charité, l’humilité, cesser de critiquer en voyant mes défauts.
L'important c'est Dieu en moi et non moi faisant mine d'être parfait et quand
je prends conscience de mes erreurs, cela me fait mal au cœur, je n’en profite
pas pour me voir négativement mais cela me fait vraiment mal au cœur.
Aujourd’hui je cherche à progresser,
j’apprends progressivement à regarder positivement les autres, à développer ma
bienveillance, à voir les beautés de la vie, à dire non, à me protéger des
personnes qui abusent de moi, à retrouver une liberté intérieure. Si déjà je
mets 3 ou 4 ans pour développer cette liberté cela vaut la peine et même si je
suis à la fin de ma vie, cela vaut la peine car c’est des semences qui vont
faire des arbres.
J’ai du mal à retenir mon
impulsivité, je m’énerve alors je me donne comme objectif de développer la
patience, je vais approfondir la notion de patience, patience de Dieu à mon
égard, patience de la nature dans le cycle des saisons, patience qu’il faut à
quelqu’un pour bien faire son travail pendant des années au lieu de m’en
vouloir pour être impatient. Il suffirait de dire chaque jour "je vais
développer la patience chaque jour » pour m’améliorer, si j’échoue un
jour, j’en tire les leçons et je continue, si je fais un progrès, je me dis
« c’est bien ». Me rééduquer, suis-je heureux de demander à Dieu de
me rééduquer pour que je devienne plus moi-même, pour plus développer en moi le
potentiel divin qu’il a mis et pour que ma vie devienne féconde.
Quand tu penses à toi, est-ce
que tu te juges compétent ou répète des phrases comme je ne vaux rien. Au lieu
de me complaire à me nier, je vais m’ouvrir à Dieu et le laisser m’aider à
découvrir mes domaines de compétences. Qu’est ce que je sais faire ? Au
lieu de me comparer, de dire ce que je n’ai pas fait, que d’autres ont fait, je
vais noter tout ce que j’ai réalisé dans ma vie.
Je vais noter que j’ai su
parfois écouter, entraîner, organiser, qu’au moins quelque fois j’ai planifié,
consolé. Je vais marquer des verbes pour représenter quelque chose que j’ai
fait au moins une fois dans ma vie avec quelqu’un.
Est-ce que je sais rassurer,
faire des courses, la cuisine même un peu, peut-être domaine de compétences
inexploré, prédisposition pour la musique, les relations humaines, la gestion,
l’administration des choses et biens. Est-ce que je sais parler même si parfois
je parle à tort et à travers mais je peux l’améliorer, est ce que je sais me
taire quand il y a un décalage entre ce dont on parle et ce dont j’ai envie de
parler. Valoriser sa capacité de se taire. Est-ce que je suis patient, gens qui
sont très impatients dans certains domaines même si à d’autres moments
impatient à la poste ou dans un embouteillage. Ce qui est important, c’est
mettre à jour un verbe représentant une compétence.
Au lieu de voir tout ce que je
ne sais pas faire et encore, je pourrais le remettre en cause car si je
regrette vraiment de ne pas savoir faire une chose et que cela vient de
l’intérieur, c’est sans doute que j’ai le potentiel pour le faire, voir ce que
je sais faire. Rendre service, qualité de bienveillance même si je ne l’ai pas
tout le temps. Voir cette qualité que j’ai eu au moins une fois dans ma vie et
la prendre comme objectif. Qu’est ce qui me différencie des autres ? Si
tout était possible, qu’est ce que je ferais de ma vie, l’appuierais sur
quelles valeurs. Il n’est jamais trop tard pour découvrir mes compétences et
les mettre à jour. C’est important au moment de la retraite, quand j’ai du
temps libre. Au profit de qui je peux utiliser les qualités que j’ai développé.
Personne qui a eu un poste important met ses qualités de gestionnaire au profit
d’une communauté religieuse. Demander à l’Esprit Saint de m’éclairer sur tout
ce qui m’habite pour pouvoir l’étaler devant moi et ensuite choisir ce que je
vais privilégier.
Oui je suis compétent dans
certains domaines, même si c’est imparfaitement, j’arrête de dire je ne vaux
rien, ne me complais plus à cela mais accepte de me reconnaître, découvrir dans
le regard de Dieu en mettant en lumière mes compétences. Reconnaître qualités,
valeurs qui m’habitent et compétences réelles, prendre conscience de ce que
j’ai su faire dans ma vie, mon enfance, mon adolescence. Il y a peut être eu
des blessures qui me font me renfrogner, il n’empêche que j’ai manifesté à un
moment de ma vie un sens de l’humour, convivialité, capacité d’entraînement,
cela a été en moi et je choisis de faire revivre ces qualités. Pas culpabilité
mais contrition, plus de gâchis. Si je voulais réaliser le meilleur de
moi-même, qu’est ce que je ferai, dans ma vie sur quoi je me suis appuyé,
qu’est ce qui est naturel dans ta vie, qui te donne de la joie quand tu l’as
fait, prendre conscience de tes compétences pour quand tu as du temps, les
utiliser au mieux pour vivre une vie riche.
Expérience amoureuse qui
tourne mal, conclusion hâtive je ne sais pas aimer, cela ne marche pas, au lieu
de se demander quel était l’élan que j’avais, désir d’une vie stable et riche
et ensuite voir les obstacles mais au lieu de les analyser et les réduire j’en
ai fait des monstres qui me font conclure que je ne sais pas aimé au lieu de
les comprendre et me demander comment aimer davantage, je suis un être fait
pour l’amour et ne veux plus laisser les blessures m’empêcher de vivre l’amour
que Dieu me propose.
Enfant j’ai ri, joué me suis
amusé, ce que j’ai vécu à un moment donné est toujours là en moi et je vais
découvrir que Dieu veut rire avec moi, restaurer la joie de vivre, la capacité
d’aimer, la paix, la sérénité que j’ai touché à un certain moment. Cette paix
m’habite en profondeur, plus je porte l’accent sur cette paix profonde, plus je
la fais vivre en moi.
C’est très important pour moi
aujourd’hui d’arrêter de me nier, de dire « je ne sais rien faire »,
de refuser la vie qui peut être si riche si je découvre mes domaines de
compétence. Bilans de compétences : ce que l’on a fait, ce à quoi l’on
rêve, nos potentiels à partir de choses que l’on a su faire à un moment donné.
Mettre des verbes : peut être en moi un éveilleur, accoucheur, je peux
devenir thérapeute en faire un métier. Mère de famille dans sa journée a
beaucoup d’organisation, gère son temps, a appris à optimiser son temps et peut
le faire pour autre chose, association, travail, œuvre.
Appris à aimer, à avoir de
l’autorité, prendre conscience de tout ce que j’ai fait, le retirer du contexte
où je l’ai fait et voir comment je vais utiliser ces talents, compétences. Voir
tout ce que j’ai fait, ce que j’ai vraiment aimé et ce que je n’ai pas aimé. Je
suis aligné avec mon être profond.
Réfléchir sur ma vie, voir ce qui
est important pour moi peut m’aider dans changement professionnel, retraite et
dans mes loisirs, avoir des loisirs qui me ressourcent vraiment.
Quand petite annonce, on
s’interroge sur ce que je désire vraiment ou si je vends maison, je cherche à
définir au mieux mes caractéristiques. De même qu’est ce que je vais dire de
moi qui fait que je suis vraiment moi. Quand on se présente sur internet site
mythique, théotokos, famille chrétienne, certains vont facilement communiquer,
d’autres pas du tout, d’autre façon ennuyeuse. Certains vont donner envie en
parlant de choses qui leur sont propres, de centres d’intérêt. Il y a une
différence entre tout enjoliver et tout dévaloriser. La vrai humilité est dans
la reconnaissance humbre de nos dons et nos talents et de les mettre au service
des autres sans entrer dans des rapports de force.
Y réfléchir, le noter, se
faire aider pour découvrir ce que tu portes et va donner la fécondité.
Quels sont les
prédispositions, talents que j’ai déjà mis en œuvre dans ma vie, qu’est ce que
j’ai aimé en classe, quelles études j’aurais voulu faire, à quoi j’avais rêvé,
études de médecine mais découragé par longueur des études, de quelle façon
aujourd’hui je peux mettre un peu plus de soins chez les autres, clubs, qu’est
ce que j’ai appris (escalade, noeuds) qu’est ce que j’aimais faire et n’aimais
pas, associations et décrire tout ce que j’aimais faire et ce que je n’aimais
pas. Ce n’est pas parce que j’avais rêvé d’être journaliste, médecin à 17 ans
qu’aujourd’hui je ne peux pas me rapprocher de ce rêve.
Premièrement insatisfaction,
ensuite me donner le droit de dire je ne suis peut être pas dans ma voie
ultime, essayer de définir ce que l’on aime vraiment, s’informer, ensuite voir
ressources, études. Cela nous est proposé à chacun de nous, es-tu heureux de ta
vie ?
Est-ce que tu peux dire
« je me sens à ma place, j’ai l’énergie qu’il faut pour réaliser mon
métier ».
Peut-être le barrage, c’est un
esprit trop critique et négatif mais tu peux aussi découvrir qu’il te manque
quelque chose d’essentiel parce que d’autres ont eu une influence sur toi.
Si j’avais 1 ans à vivre,
qu’est ce que je ferai, si j’arrive dans mon corps spirituel au ciel qu’est ce
que j’aimerai faire au ciel, accueillir ceux qui viennent de mourir, inspirer
de nouvelles technologies, faire en sorte que les gens se compennent mieux,
étudier les astres, qu’est ce que je voudrais faire dans le ciel et que je peux
commencer déjà sur terre.
Bilan de compétences, mettre
en place une structure dans le temps et avec quelqu’un pour m’ouvrir à moi-même
car plus je serai moi-même mieux les gens autour de moi le seront. Si je suis
dans la révolte ou la soumission, les autres le ressentiront. J’ai le devoir de
sortir de la rouspétance, de mon côté victime, cela demande du temps et de
l’apprentissage pour découvrir tout ce que Dieu a mis en moi, même les aspects
les plus matériels et techniques.
Je saurais que je suis en
train de réaliser quelque chose correspondant à mon enfant de lumière parce que
je serai content, expérimenterai un bonheur profond où je serai à ma place,
plus dans les rapports de force mais dans complémentarité et je me relierai
intérieurement avec tous ceux que j’utilise, je vais entrer dans la
reconnaissance, l’émerveillement et comprendre qu’il n’y a pas de petites
choses, petits métiers et vais vouloir aider les autres, comprendre la
nécessité de trouver mon axe et de me développer selon mon axe.J’entre dans la
gratitude et en remerciement je me demande quel bien je peux apporter, je
voulais être journaliste, je peux voir comment je peux mettre des petits
papiers dans un journal chrétien, d’association, aider à écrir, ai don de la
parole, aider quelqu’un à lire, voulais nettoyer, je peux nettoyer les papiers
gras.
Retrouver mes domaines de
compétence et les remettre au service des autres pour une plus grande
complémentarité, un mieux être.
Le but de ma vie pourrait
être, devrait être de m’aligner sur mon être profond.
Poupées russes, à l’extérieur
l’enfant maquillé, le paraître, ensuite le corps psychique, ensuite l’enfant de
lumière et la présence de Dieu.
L’enfant de lumière doit faire
le tri pour que tout cela soit un. Le dr Savioli montre que le cœur physique
est souvent atteint parce que le cœur affectif a été touché et parce que le
cœur de mon enfant de lumière n’est pas comblé par l’amour de Dieu. Les combats
que j’ai en moi viennent du décalage entre les différentes parties de moi.
Gestes, choses qui viennent plus de mon psychisme blessé que mon enfant de
lumière aussi réactions un peu brutales en subissant parce que je ne suis pas
aligné avec mon enfant de lumière. Ces réactions, ce n’est pas ce que je pense,
suis vraiment, ce que j’ai vraiment envie de dire d’où insatisfaction, malaise,
je ne suis pas fidèle à ce que je suis. Nécessité de renaître, devenir moi-même
pour aligner ma personnalité, mon corps physique à ce que je suis vraiment.
M’aligner sur la présence de
Dieu en moi, il est important de visualiser comme 4 couches, le corps physique,
la personnalité psychologique, mon enfant de lumière ou mon être profond et au
fond, la source de l’amour de Dieu qui n’arrête pas. Quand on voit un torrent
de montagne, l’eau passe quelques soient les lourdes pierres, de même, il y a
des pierres que nous mettons pour empêcher le courant de passer mais cette
source jaillit sans cesse, renforce notre être profond, notre enfant de lumière
qui va être confronté avec un psychisme lourd de mes habitudes de jouer des
jeux psychologiques dominant-dominé, aigri, rouspétant-subissant. Dichotomie
entre ce que je suis vraiment et ces lourdeurs psychologiques et héréditaires.
Je ne veux plus être victime d’une hérédité qui me fait agir, penser et parler
autrement que mon être profond. Au lieu de me dire je ne vaux rien, voir qu’il
y a en moi force qui cherche à m’aligner sur mon être profond. Toute ma vie,
doit aller vers cet alignement pour être bien dans ma peau.
Je dis à quoi cela sert la
vie, je n’ai rien demandé, c’est à voir, n’y a-t-il pas en moi un désir de
venir sur terre de vivre. Mon but est de m’aligner avec mon être profond et la
présence de Dieu.
Le corps physique, le corps de
ma personnalité, pensées, sentiments, et le corps de mon être profond, ces deux
parties ou corps, personnalité et être profond vont se dégager au moment de la
mort. Si j’ai conscience que j’ai plusieurs couches, je réagirais différemment
aux évènements extérieurs, plus simplement physiquement (il me donne des
boutons), plus simplement psychologiquement, habitudes, complexes, mais de plus
en plus l’enfant de Dieu porteur de ressources, prédispositions, talents
s’exprimera et c’est seulement à cet endroit que je vais trouver le bonheur
d’être moi-même ayant trouvé mon originalité, ma spécificité et étant habité
par la présence rayonnante de Dieu. Quand je pense à moi, je ne vois pas que
mon corps extérieur, ma personnalité mais aussi mon être profond qui désire
profondément la paix qui baigne en partie dans la joie divine, qui desire
l’harmonie et la complémentarité et non les rapports de force, et cet endroit
est confronté au psychisme qui est insatisfait, plein d’aigreurs, qui se
compare aux autres et il y a une sorte d’antinomie entre ces deux aspects.
C’est sans doute pour cette
raison que Marie, la légèreté est venue à Lourdes, que Jésus est venu dans une
étable avec un âne obstiné qui ne veut pas avancer, un bœuf qui nous fait trop
grossir, une affectivité débordante, dans mon psychisme, cela ne sent pas si
bon que cela. Nous avons du mal à pénétrer ces couches du psychisme car nous ne
pouvons les pénétrer que si nous sommes bienveillants avec nous-mêmes.
Découvrir son psychisme lourd, c’est rentrer dans la compréhension de tout ce
que l’on a reçu à la naissance et dans la vie et il faut faire un tri. C’est
l’enfant de lumière va faire le tri, ça je garde, ça je n’en veux plus. Mon
devoir, c’est de faire le tri, pas de penser que telle personne est magnifique
et telle autre méchante, c’est de prendre le meilleur dans chacun. Il y a du
bon et du beaucoup moins bon dans mon hérédité. Petit à petit, je vais alléger
ce qui est lourd et en vieillissant, je vais être plus heureux que quelqu’un
qui n’a pas fait le tri, alourdi par les horreurs de la vie et pas assez
ressourcé par l’amour divin. Je vais en faisant le tri avoir beaucoup plus
d’énergie dans mon corps, toutes choses égales par ailleurs.
Si j’ai ce concept en moi, je
vais apprendre tout au long de ma vie à m’unifier. La première des choses est
de me rendre compte que je suis éparpillé entre corps, personnalité
psychologique et être profond. Je peux nier mon corps physique ou au contraire
je passe beaucoup de temps à l’exercer en l’exaltant et le juste milieu qui est
de bien m’en occuper avec l’amour divin. Ce corps n’est pas bien aligné avec ma
personnalité psychologique et peut devenir comme un ogre, une obsession,
fixation qui va prendre beaucoup de mon énergie psychologique et vais m’adonner
à des actes, sentiments qui ne me semblent pas juste, qui essayent de combler
un vide. Je vais dans l’avoir, le pouvoir la domination parce que je ne m’aime
pas. D’où l’importance de renaître, découvrir qui je suis, je suis unique au
niveau du corps physique et dans mon être profond. Il y a une ressemblance car
nous sommes tous fils du même père. Homme qui a des problèmes avec sa mère et
qui comprend un jour qu’elle est fille de Dieu, qu’elle est sa sœur. Importance
de me demander qu’est ce que je pense moi, pas ce qu’on m’a appris dans ma
famille, mon église, mon métier.. Découvrir ma pensée profonde, mon être
profond, la façon dont Dieu m’habite pour que je me réfère chaque jour à ce que
Dieu me dit profondément.
Présence de l’esprit saint et
je comprends pourquoi Jésus a dit à ses apôtres il est bon que je m’en aille
vous recevrez l’esprit saint. Il y a en moi des parties désenboîtées et pendant
longtemps je vais ignorer la présence de Dieu et me construire de façon
périphérique et un jour je vais réaliser que ma personnalité est bâtie autour
d’un vide et l’œuvre de Dieu est de me restaurer avec l’enfant de lumière qui
n’a pas la pédagogie brutale et violente du psychisme qui attaque et combat
mais va m’éclairer pour me permettre de faire un choix entre les habitudes et
ce que je suis profondément. L’angoisse vient de cet abîme entre mon être
profond et mes habitudes de fonctionner et le seigneur va m’aider à renaître, à
unifier petit à petit toutes les parties de moi-même. Mon enfant de lumière va
soigner l’enfant blessé en moi et faire le tri et cela va permettre au corps
physique de mieux fonctionner. M’aligner chaque jour, veiller chaque jour à ce
que ce soit moi qui parle, moi qui agisse dans mon être profond, alors oui, la
vie est merveilleuse, féconde. Il y a l’image de Dieu en moi et pour aller vers
la ressemblance, il faut que je m’aligne petit à petit sur mon être profond.
Découvrir qu’il y a des tendances
contradictoires, beaucoup de peur, d’incohérences en moi. Ce qui va m’unifier,
c’est que je vais découvrir petit à petit la source la partie qui désire vivre
la paix, la joie, l’amour et va chercher à aligner les parties périphériques de
moi pour m’aligner, mes actions vont alors me ressembler vraiment, mes pensées
aussi. Très souvent j’ai l’esprit de l’escalier me dis j’aurais du dire ou
faire ceci ou cela. Ne suis pas aligné. Lorsque réaction qui ne me paraît pas
juste, après je vais me dire qu’est ce que j’aurais dû dire, ce n’est pas trop
tard.
Devenir un, m’aligner, avoir
cela comme objectif. Quand je vois mes réactions, souvent pas en cohérence avec
moi-même, je le réalise après et ce n’est pas trop tard, je peux me dire la
prochaine fois..
Chaque jour m’aligner
davantage.
Simone
Paco évangélisation des profondeurs propose 5 grandes lois de vie qui vont
dans le sens de l’alignement, 1) choisir la vie, la vie m’habite, ma vie à moi
baignant dans la vie de Dieu, choisir la vie de Dieu en moi pour irriguer
toutes les parties de mon être. 2) Reconnaître ses limites, au lieu de se
croire tout puissant ou impuissant, je reconnais les limites de mon corps, de
ma personnalité, je ne serai jamais parfait,
3) être moi-même, je découvre qui je suis vraiment en acceptant ses
limites. Etre moi-même, tout moi-même, rien que moi-même, Je n’empiète par sur
autrui mais ne me laisse empiéter, sans fusion, confusion absorption, il ne
m’est pas permis de laisser à d’autres penser à ma place même si c’est mon évêque,
un responsable religieux, d’abuser d’un pouvoir dans ma partie psychique. 4)
M’unifier corps, âme, esprit, aligner toutes mes parties sur mon être profond,
en évitant qu’une des parties mange les autres, gens qui ne sont que dans leur
corps, que dans leur psychisme, que dans leur aspect spirituel. Gens dont tout
l’objectif est d’embellir leur corps, d’autres complètement spirituels,
déconnectés de leur psychisme et physique, des apprentis psychologues centrés
sur eux qui passent leur temps à s’analyser eux mêmes, d’autres personnes
embourbées dans leur psychisme parce qu’ils le nient et refusent d’aller voir à
ce niveau. Chacun de ses niveaux va me gêner s’il est trop fort pour réaliser
ce pourquoi je suis sur terre.
Jésus nous a montré ce
qu’était un être aligné totalement, présence du père céleste, moment de
présence totale à Dieu, conscience de l’enfant de lumière, personnalité qui a
appris à remettre en ordre (tentations au désert) et corps physique solide qui
va permettre aux autres niveaux de s’exprimer sans que le corps affaibli les
gêne ce qui lui a permis de tant œuvrer. Je suis en chemin vers cet alignement
mais j’en suis conscient chaque jour. 5) Entrer dans la fécondité, plus je
serais moi-même et aligné plus ma vie deviendra féconde, plus heureuse et me
sentirai comblé car à ma place.Je n’y arriverai jamais totalement mais je suis
en chemin vers cela et cela me rejouis.
Prendre conscience que je suis
dispersé, que les différents parties de moi tirent à hue et à dia et je suis
angoissé à cause de cette dispersion. En prendre conscience non pas pour me
culpabiliser mais pour avoir comme objectif chaque jour l’union corps âme
esprit. Pour cela 1) prendre chaque jour de plus en plus conscience de Dieu en
moi. Il m’habite, il est la source de l’amour, de la paix, de la joie en moi.
2) Je prends conscience que ma vraie nature est d’être à l’image de Dieu et que
l’enfant de Dieu a toutes les clés pour rendre ma vie féconde. 3) Ayant pris
conscience de la présence de Dieu et que ma vraie nature est d’être à l’image
de Dieu, je vais nettoyer mon psychisme de toutes les lourdeurs de mon
hérédité. Lorsque je réagis avec des bouffées affectives disproportionnées, qui
réagit en moi, mes parents, mon église, en flagrant délit ou délire de répéter
d’autres plutôt que moi-même, ce que d’autres ont dit au lieu de parler
moi-même. Etre moi-même, c’est prendre toute ma place, rien que ma place. Toute
ma vie va devenir de plus en plus féconde parce que je prendrais ma place et ma
fonction sur terre et prendre place que j'aurais choisi et plus subi, cela peut
m’amener à des changements de cap et à 40 ou 50 ans on peut changer pour
choisir vie qui correspond à mon axe. Tous les états de vie sont bons mais ce
qui est important c'est que mon état corresponde à mon choix. La vie de Dieu va
de plus en plus m’irriguer et je ferai de mieux en mieux ce que j’ai à faire.
C'est merveilleux d'être facteur si je fais au mieux ma fonction de colombe et
que je bénis toutes les boîtes aux lettres, chaque personne et avoir un contact
chaleureux lorsque je les rencontre. Il y a une façon d’être facteur ou tout
autre métier qui est branchée sur l'être profond et une façon branchée sur le
psychisme vindicatif.
Je vais comprendre que
l’expression « Ce n’est que du bonheur » si l’on parle d’argent, de
pouvoir, ce ne sera pas que du bonheur mais des aléas mais expression vraie si
je suis aligné sur mon axe, en cohérence avec moi même, alors je ne regetterais
pas mes actes paroles, je serai dans une progression, mon être profond et être
unifié. Toute ma vie est d’apprendre à m’aligner sur mon axe, mon être profond
et unifié. Si chacun de nous avait cette préoccupation, il y aurait beaucoup
plus de paix sur la terre.
Je n’ai pas à rentrer dans les
méandres de mon psychisme qui m’explique que nous sommes tous responsables de
tout ce qui se passe sur la terre mais par contre que je comprenne que remettre
de l’ordre en moi, atteindre de plus en plus la paix en moi, découvrir
l’émerviellement de l’enfant de Dieu et recevoir l’amour de Dieu va être une
petite contribution à l’harmonie mondiale, oui. Si le mur de Berlin est tombé,
si la fin de l’apartheid a eu lieu, si dans certains pays, des périodes se sont
ouvertes sans guerre, c’est bien lié aussi à une prise de conscience collective
de l’horreur des séparations, des clivages et du racisme. Il y a encore bien
des pays dans des luttes fraternelles et fratricides. Plus nous serons dans
l’ordre, la paix, si nous nous laissons envahir par la source d’amour
intérieure sans attendre d’être parfait mais en laissant l’amour pénétrer nos
blessures, alors nous remettrons de la paix en nous et contribuerons à ce que
la paix vienne sur la terre. Etre moi-même, trouver de la place dans le concert
des hommes, vivre la complémentarité, il est grand temps que catholiques et
protestants voient le trésor de chacun, se resectent et construisent l’unité
pour préparer le Royaume. On n’est plus à l’époque où l’on ne voit que ce qui
ne va pas chez l’autre. L’on doit accepter de voir ce qui ne va pas chez nous
tout en découvrant le trésor qui habite notre foi et religion et en voyant ce
qu’il y a de précieux chez l’autre. Je deviens de plus en plus moi-même aligné
sur mon être profond, sur l'image de Dieu que j’ai en profondeur et qui me
donne l'image d'un père, d'une mère, de frères, d'enfants parce que j’ai ce
modèle en moi. Etre en harmonie avec moi-même en me centrant sur l’image de
Dieu qui est en moi, image que je n’ai pas à chercher n’importe où même si
certains l’expriment effectivement plus que d’autres mais c’est en moi que j’ai
ce modèle. D’où les temps de silence, d’adoration pour aligner mon corps
physique et psychique avec ce que je suis vraiment. Ainsi j’entrerai vraiment
dans la vie et la fécondité..
Avoir l’expérience de l’amour
de Dieu dans ma vie quotidienne.
On peut arriver à Dieu par des
concepts, des dogmes mais on peut surtout le rencontrer dans notre vie de tous
les jours et c’est alors que nous allons donner aux autres l’envie d’y accéder.
Il ne s’agit pas d’obliger, de forcer de culpabiliser mais montrer une
transformation intérieure résultant d'une vie avec quelqu'un.
St Jean est celui qui avait le
mieux compris l’amour de Dieu. Nous pouvons comprendre cet amour parce que nous
l’avons rencontré dans notre vie, dans communauté, dans la nature lors d’un
moment de difficulté.
Ce que nous pourrions
apprendre à l’école, c’est que ce que nous désirons le plus existe, des parents
parfaits, qui soient toujours là, qui nous comprennent, nous fassent découvrir
qui nous sommes
Nous avons comparé nos parents
à ces parents idéaux et le réalisme a été de dire que ces parents idéaux
n’existaient pas et nous aimons nos parents relatifs en reconnaissant leurs
blessures, les acceptant dans leur relativité mais il reste en moi un idéal de
parents.
Or ces parents idéaux existent
bien et j'ai eu tort de comparer mes parents à ces parents idéaux, j’ai cherché
cet idéal en idéalisant certaines personnes, dans des livres, films, camarades
et pourtant cet idéal existe.
Voilà une première approche de
Dieu, les parents idéaux existent bien depuis que je suis né, dès ma conception
je portais l’empreinte profonde du parent divin et je vais réconcilier un jour
les deux dimensions, mes parents avec leurs handicaps en renonçant à leur
demander quelque chose qu’ils ne pourront me donner, à ce qu’ils soient
l’étalon d’amour et de sagesse dont je rêve et l’idéal divin qui existe bien,
un papa et une maman en Dieu.
Il y a un besoin de surnaturel
chez les gens projeté dans des films ou livres magiques (Harry Potter, Seigneur
des anneaux).
Il faut guérir en moi la
blessure de Noël quand on m’a appris que le Père Noël n’existe pas. Je fais la
synthèse des deux, c’est bien mes parents qui ont fait les cadeaux mais inspiré
par l’amour divin, en Dieu, il y a un parent qui me fait des cadeaux et je
reçois les cadeaux de la vie en comprenant qu’il y a derrière une intelligence
qui vient à ma rencontre.
Rencontrer Dieu dans ma vie.
Redécouvrir le vécu de Dieu que nos ruminations sur le passé, nos projections
négatives sur le présent, l’avenir ont recouvert.
Dépression : retour sur
le passé avec regret, projection négative dans l’avenir, sur le présent.
Chaque jour Sœur Emmanuel dans
une petite communauté dans le Var, se réjouit.
La blessure d'enfance peut
être résolue aujourd'hui, Entre le monde des hommes qui peut mentir et les
rêves de l’enfance. Les parents devraient dire à Noël « Dieu t’aime, est
ton père et nous invite à te faire des cadeaux ». Comprendre les cadeaux
de la vie, sourire de quelqu’un et j’aurais appris au-delà de la personne à
voir qui me donne son amour et aurais réuni les deux dimensions, le taureau les
pieds sur terre et l’aigle qui comprend le sens des évènements.
Voir sa vie dans le concret
quotidien et être heureux de ce concret quotidien parce que j’y vois l'amour de
Dieu en action. Ma mère est morte il y a deux jours et j’étais heureux pour
elle et une de mes filles lui écrit, la lettre arrive, ma sœur lui lit la
lettre et crois voir des larmes dans les yeux de ma mère, cadeau pour ma fille.
Beaucoup de choses ainsi nous sommes données, des évènements qui se mettent en
place, au lieu de ruminer, disons le problème et laissons le incuber dans la
confiance pour qu'il trouve sa solution.
Avons-nous trouvé cela, le
souci gêne Dieu mais quand nous sommes dans la confiance, les choses se mettent
en place.
Alors j’ai découvert un papa
et une maman, j’aime mieux mes parents terrestres car je retire sur eux la
projection de parents idéaux que j’ai cherché partout, je sens ce qu’est un papa
et une maman parce que Dieu m'habite père et mère et ai découvert que j'ai un
papa et une maman qui me donnent la vie et les cadeaux de la vie.
Une nouvelle extraordinaire,
ce à quoi j’aspire le plus existe bien. Là où le doute s’est insinué, à Noël,
entre deux mondes, l’un d’où je venais et le monde terrestre beaucoup plus dur
et capable de mentir.
Aujourd’hui je vais réunir ces
deux mondes, accepter mes parents, professeurs, patron dans leur réalité
terrestre relative d’autant plus que j’aurai renoncé à leur demander une
perfection dont ils sont incapables, j’aurais fait la différence entre la
fonction et l’idéal de la fonction qui est en Dieu.
Le petit aigle en moi a
compris qu’il y avait un au-delà, que l’idéal existe bien.
Plusieurs façons de vivre,
décoller du réel et se perdre dans les rêves, ne voir que le réel,rejeter
l’idéal et troisième voie, accepter d’autant plus le réel que je rencontre le
modèle qui est à l’intérieur, j’accepte d’autant plus mes amis que j’ai
rencontré en Dieu l’Ami, je ne leur en veux pas si ils se tournent plus vers
quelqu’un d’autre, je travaille sur mes jalousies.
Tous les chants d’amour
peuvent monter vers Dieu, « j’avais un seul ami » de G Becaud,
au-delà il y a l’ami, mes nostalgies, tristesses angoisses vont se résoudre
quand j’aurais découvert l’existence de ce que je recherche vraiment. Le ciel
imprègne la terre, est déjà ici.
C’est ici et maintenant que je
vais relativiser toutes mes expériences quotidiennes car j’aurais le modèle de
l’ami, du frère, de la sœur véritable qui m’habite à l’instant.
Cette capacité de voir en
filigrane de réunir le vécu d’un père, d’un ami et la découverte de l’existence
du père avec un grand P, de l’Ami va changer ma vie.
Je suis religieuse et j’ai dû
renoncer à la vie sentimentale, une religieuse va vivre d’autant mieux sa vie
religieuse qu’elle va découvrir le bien aimé, l’ami, le petit, le vulnérable,
l’enfant.
Si nous regardons notre vie
nous sommes souvent déçu parce que nos attentes ne sont pas comblées, époux,
frère etc, je peux rester dans une perpétuelle insatisfaction, dans des
sentiments humains de tristesse, de révolte et je reste dans mon psychisme
alors qu’il m’est donné de découvrir que ce à quoi j’aspire existe bien ce qui
me permet d’accepter la relativité de mes proches et la mienne, nous sommes
tous handicapés, l’ami véritable, le frère véritable, l’enfant véritable existe
bien en Dieu.
Découvrir Dieu à travers ma
recherche d’amour, mes blessures d’amour. Si je veux avoir une foi vivante et
personnelle, cela suppose que j’ai rencontré Dieu dans ma vie d’amour. Aimer,
projeter sur quelqu’un l’amant parfait, le père parfait et j’ai été déçu ou
j’ai eu peur de m’engager par peur d’être déçu. Je ne peux pas attendre d’un
homme, d’une femme, d’un enfant qu’il me comble. Si on rencontre Dieu
profondément, on est beaucoup moins exigeant, cette exigence a créé tous les
conflits, guerres de religion. Découvrir que cet homme, cette femme a fait ce
qu’il pouvait et je vais le dédouanner de tout ce que j’exigeais d’eux. Les êtres
humains sont des relais d’amour mais relais handicappés, blessés.
Nous avons découvert Dieu dans
notre vie d'amour, nous ne nous sommes pas arrêté au moment ou il, elle m'a
quitté, où mes enfants se sont drogués, je ne suis pas resté dans
l'insatisfaction et le jugement mais dans la compréhension que ce que j'ai
toujours désiré existait bien, j'aime mes amis car j’ai découvert l’ami qui
m’habite. Je ne projette plus l’idéal sur Pierre, Paul ou Jacques parce que je
l’ai découvert en Dieu.
Je n’ai pas d’enfant mais j’ai
découvert que j’ai un enfant de lumière en moi et au delà l'enfant divin et je
vais découvrir l'enfant en Dieu qui comble mon désir d'enfant et vais pouvoir
aussi prendre tout ce que les autres enfants peuvent me donner et leur donner
ce que je peux leur donner et tout cela va faire une synthèse intérieure.
Beaucoup de couples ne
dépassent pas la lourdeur de notre psychisme, si je ne suis pas satisfait de
moi, de mon mari, ma femme, que cela m’amène à découvrir la présence de Dieu,
le conjoint véritable, aucun être humain ne me comblera jamais, ne comblera
jamais la soif de mon cœur.
Dieu en nous, un choix
d’amour, il y a le papa, la maman, l’enfant, le frère, la sœur en Dieu, en Dieu
il y a tout. Ai-je découvert ce tout au delà de mes relations.
Oui, se souvenir de ses
errements, accaparements, tout ce que j’ai projeté pour découvrir un jour que
ce que je désire est bien là mais ce n'est pas seulement cette personne qui me
le donnera, il y a bien des relais, tu es mon frère, ma soeur, mon père, ma
mère, mon enfant, mon tout.
Il n’y aura pas deux tas,
cette vie difficile travail, famille, et la vie idéale, il y aura une même vie,
j’accepte les autres dans leur relativité et j'ai la certitude de l'amour de
Dieu qui remplit, donne un sens au reste. Au lieu de dire c'est de sa faute,
s'en vouloir je vais me demander le sentiment que j’avais où allait-il
vraiment? d’où venait-il ? Même lorsque l’on fait des courses dans un
supermarché, si l’on vit avec Dieu et en Dieu, il sera dans tout ce que nous vivons,
dans toutes les petites choses, abandonner l’idée qu’il a d’autres choses à
faire, que ce n’est pas important pour lui, un père ou une mère veut toujours
combler son enfant. Dans mon expérience de père ou de père spirituel qui vient
vers moi, je découvre quelque chose de Dieu.
L’au-delà de nos croyances, de
nos obstinations, enfermements, de mes duretés, de ma vision étriquée, voir
au-delà. La vie sur terre est un apprentissage pour nous tous, nous rencontrons
des gens qui pensent autrement croient autrement et nous voulons leur montrer
qu'ils se trompent et il faut changer de vision, pas des visions de croisade
mais d’échanges. La vie sur terre devient de plus en plus intéressante car
chacun à apprendre des autres, je vais travailler et sur mon impérialisme
doctrinal et sur mon effacement. Ce n'est que comme cela que l'on dialoguera
entre religions. Non il faut savoir que j’ai un joyau mais que l'autre en a un
aussi. Il y a un au delà de mon corps, ma personnalité, mes croyances, la vie
c'est pas les croyances mais un enrichissement spirituel continue éclairé par
Dieu. Soeur Emmanuelle de par sa seule présence émane un au delà, aide les
jeunes à trouver un sens pas des dogmes, Ma parole sera d’autant plus profonde
qu’elle vient d’un au-delà de ma tête, de mon cœur affectif mais de mon cœur
profond, par ce que je n’ai plus peur, je n’ai plus une vision d’un Dieu
menaçant qui puni. L’amour de Dieu qui va venir en nous et nous donner une
autre vision, vivre mes journées avec la conscience de cette au-delà de mes
parents, mon hérédité et même si je vis seul chez moi, je peux être fécond par
l'offrande de mes journées, vis ma solitude en communion avec ceux qui sont
seuls, je vis dans la solitude habité par Dieu et en communion avec les autres,
même si je vis dans un couple et parfois on aimerait mieux être seul, je vais
comprendre que l'on est toujours seul mais en communion avec Dieu en communion
avec tous.
Est-ce que c’est ce que je
vis ?.
Est-ce que je vis non pas avec
la peur de la mort mais avec la joie de savoir que je suis en train de me
préparer à une éternité et que la vie après va être beaucoup plus riche mais
que c’est important de vivre totalement cette vie physique car j’y apprends
tout et que toutes les graines que j’ai emené vont devenir des arbres.
Cet ami, mon enfant que j’ai
tellement regretté de perdre, je le verrai pour toujours mais d’une autre
façon. Même lorsque cet ami était présent, je ne le voyais pas tout le temps,
il faut apprendre à quitter une sensation physique de sa présence mais
apprendre vivre sa présence intérieurement avec d’autres sens, à lui parler
intérieurement avec le cœur. Il y a le respect de moi ils ne sont pas là tout
le temps à regarder ce que je fais et c'est pourquoi l'église dit qu'il ne faut
pas suivre certaine formes de médiumnité, mais les personnes qui sont
parties,sont enciélées sont dans le respect total et en même temps dans cette
présence lumineuse. Plus je vais le vivre plus je serai tout le temps avec eux.
Quand mon ami était sur terre, je ne le voyais pas tout le temps mais est-ce
que j’avais appris à le sentir intérieurement de façon que si l'on s’appelait
après trois ans, c’est comme si je ‘lavais vu la vielle ? Cela est pour
toujours. Je vais aller d’accroissement en accroissement en diminuant comme
dans le sablier tous mes accaparements terrestres et en entrant dans une autre
réalité. Dans le sablier on entre par une toute petite porte dans une autre
réalité. Je verrai et vis déjà des paysages magnifiques, une fraternité
lumineuse ce qui me permet de ne pas t'en vouloir lors que nous nous entendons
pas bien ni ne m’en vouloir, tout est relatif sur cette terre. Je vis un au
delà de mon psychisme, de mes habitudes et c'est là où je découvre la beauté,
la joie, la paix, l'émerveillement et c'est cet endroit qui donne du sens à ma
vie quelque soit mon passé.
Avoir l’expérience de l’amour de Dieu dans ma vie
quotidienne.
On peut arriver à Dieu par des concepts, des dogmes mais
on peut surtout le rencontrer dans notre vie de tous les jours et c’est alors
que nous allons donner aux autres l’envie d’y accéder. Il ne s’agit pas
d’obliger, de forcer de culpabiliser mais montrer une transformation intérieure
résultant d'une vie avec quelqu'un.
St Jean est celui qui avait le mieux compris l’amour de
Dieu. Nous pouvons comprendre cette amour parce que nous l’avons rencontré dans
notre vie, dans communauté, dans la nature lors d’un moment de difficulté.
Ce que nous pourrions apprendre à l’école, c’est que ce
que nous désirons le plus existe, des parents parfaits, qui soient toujours là,
qui nous comprennent, nous fassent découvrir qui nous sommes
Nous avons comparé nos parents à ces parents idéaux et
le réalisme a été de dire que ces parents idéaux n’existaient pas et nous
aimons nos parents relatifs en reconnaissant leurs blessures, les acceptant
dans leur relativité mais il reste en moi un idéal de parents.
Or ces parents idéaux existent bien et j'ai eu tort de
comparer mes parents à ces parents idéaux, j’ai cherché cet idéal en idéalisant
certaines personnes, dans des livres, films, camarades et pourtant cet idéal
existe.
Voilà une première approche de Dieu, les parents idéaux
existent bien depuis que je suis né, dès ma conception je portais l’empreinte
profonde du parent divin et je vais réconcilier un jour les deux dimensions,
mes parents avec leurs handicaps en renonçant à leur demander quelque chose
qu’ils ne pourront me donner, à ce qu’ils soient l’étalon d’amour et de sagesse
dont je rêve et l’idéal divin qui existe bien, un papa et une maman en Dieu.
Il y a un besoin de surnaturel chez les gens projeté
dans des films ou livres magiques (Harry Potter, Seigneur des anneaux).
Il faut guérir en moi la blessure de Noël quand on m’a
appris que le Père Noël n’existe pas. Je fais la synthèse des deux, c’est bien
mes parents qui ont fait les cadeaux mais inspiré par l’amour divin, en Dieu,
il y a un parent qui me fait des cadeaux et je reçois les cadeaux de la vie en
comprenant qu’il y a derrière une intelligence qui vient à ma rencontre.
Rencontrer Dieu dans ma vie. Redécouvrir le vécu de
Dieu que nos ruminations sur le passé, nos projections négatives sur le
présent, l’avenir ont recouvert.
Dépression : retour sur le passé avec regret,
projection négative dans l’avenir, sur le présent.
Chaque jour Sœur Emmanuel dans une petite communauté
dans le Var, se réjouit.
La blessure d'enfance peut être résolue aujourd'hui,
Entre le monde des hommes qui peut mentir et les rêves de l’enfance. Les
parents devraient dire à Noël « Dieu t’aime, est ton père et nous invite à
te faire des cadeaux ». Comprendre les cadeaux de la vie, sourire de
quelqu’un et j’aurais appris au-delà de la personne à voir qui me donne son
amour et aurais réuni les deux dimensions, le taureau les pieds sur terre et
l’aigle qui comprend le sens des évènements.
Voir sa vie dans le concret quotidien et être heureux
de ce concret quotidien parce que j’y vois l'amour de Dieu en action. Ma mère
est morte il y a deux jours et j’étais heureux pour elle et une de mes filles
lui écrit, la lettre arrive, ma sœur lui lit la lettre et crois voir des larmes
dans les yeux de ma mère, cadeau pour ma fille. Beaucoup de choses ainsi nous
sommes données, des évènements qui se mettent en place, au lieu de ruminer,
disons le probème et laissons le incuber dans la confiance pour qu'il trouve sa
solution.
Avons-nous trouver cela, le souci gêne Dieu mais quand
nous sommes dans la confiance, les choses se mettent en place.
Alors j’ai découvert un papa et une maman, j’aime mieux
mes parents terrestres car je retire sur eux la projection de parents idéaux
que j’ai cherché partout, je sens ce qu’est un papa et une maman parce que Dieu
m'habite père et mère et ai découvert que j'ai un papa et une maman qui me
donnent la vie et les cadeaux de la vie.
Une nouvelle extraordinaire, ce à quoi j’aspire le plus
existe bien. Là où le doute s’est insinué, à Noël, entre deux mondes, l’un d’où
je venais et le monde terrestre beaucoup plus dur et capable de mentir.
Aujourd’hui je vais réunir ces deux mondes, accepter
mes parents, professeurs, patron dans leur réalité terrestre relative d’autant
plus que j’aurai renoncé à leur demander une perfection dont ils sont
incapables, j’aurais fait la différence entre la fonction et l’idéal de la
fonction qui est en Dieu.
Le petit aigle en moi a compris qu’il y avait un
au-delà, que l’idéal existe bien.
Plusieurs façons de vivre, décoller du réel et se
perdre dans les rêves, ne voir que le réel,rejeter l’idéal et troisième voie,
accepter d’autant plus le réel que je rencontre le modèle qui est à
l’intérieur, j’accepte d’autant plus mes amis que j’ai rencontré en Dieu l’Ami,
je ne leur en veux pas si ils se tournent plus vers quelqu’un d’autre, je
travaille sur mes jalousies.
Tous les chants d’amour peuvent monter vers Dieu,
« j’avais un seul ami » de G Becaud, au-delà il y a l’ami, mes
nostalgies, tristesses angoisses vont se résoudre quand j’aurais découvert
l’existence de ce que je recherche vraiment. Le ciel imprègne la terre, est
déjà ici.
C’est ici et maintenant que je vais relativiser toutes
mes expériences quotidiennes car j’aurais le modèle de l’ami, du frère, de la
sœur véritable qui m’habite à l’instant.
Cette capacité de voir en filigrane de réunir le vécu
d’un père, d’un ami et la découverte de l’existence du père avec un grand P, de
l’Ami va changer ma vie.
Je suis religieuse et j’ai dû renoncer à la vie
sentimentale, une religieuse va vivre d’autant mieux sa vie religieuse qu’elle
va découvrir le bien aimé, l’ami, le petit, le vulnérable, l’enfant.
Si nous regardons notre vie nous sommes souvent déçu
parce que nos attentes ne sont pas comblées, époux, frère etc, je peux rester
dans une perpétuelle insatisfaction, dans des sentiments humains de tristesse,
de révolte et je reste dans mon psychisme alors qu’il m’est donné de découvrir
que ce à quoi j’aspire existe bien ce qui me permet d’accepter la relativité de
mes proches et la mienne, nous sommes tous handicappés, l’ami véritable, le
frère véritable, l’enfant véritable existe bien en Dieu.
Découvrir Dieu à travers ma recherche d’amour, mes
blessures d’amour. Si je veux avoir une foi vivante et personnelle, cela
suppose que j’ai rencontré Dieu dans ma vie d’amour. Aimer, projeter sur
quelqu’un l’amant parfait, le père parfait et j’ai été déçu ou j’ai eu peur de
m’engager par peur d’être déçu. Je ne peux pas attendre d’un homme, d’une
femme, d’un enfant qu’il me comble. Si on rencontre Dieu profondément, on est
beaucoup moins exigeant, cette exigence a créé tous les conflits, guerres de
religion. Découvrir que cet homme, cette femme a fait ce qu’il pouvait et je
vais le dédouanner de tout ce que j’exigeais d’eux. Les êtres humains sont des
relais d’amour mais relais handicappés, blessés.
Nous avons découvert Dieu dans notre vie d'amour, nous
ne nous sommes pas arrêté au moment ou il, elle m'a quitté, où mes enfants se
sont drogués, je ne suis pas resté dans l'insatisfaction et le jugement mais
dans la compréhension que ce que j'ai toujours désiré existait bien, j'aime mes
amis car j’ai découvert l’ami qui m’habite. Je ne projette plus l’idéal sur
Pierre, Paul ou Jacques parce que je l’ai découvert en Dieu.
Je n’ai pas d’enfant mais j’ai découvert que j’ai un
enfant de lumière en moi et au delà l'enfant divin et je vais découvrir
l'enfant en Dieu qui comble mon désir d'enfant et vais pouvoir aussi prendre
tout ce que les autres enfants peuvent me donner et leur donner ce que je peux
leur donner et tout cela va faire une synthèse intérieure.
Beaucoup de couples ne dépassent pas la lourdeur de
notre psychisme, si je ne suis pas satisfait de moi, de mon mari, ma femme, que
cela m’amène à découvrir la présence de Dieu, le conjoint véritable, aucun être
humain ne me comblera jamais, ne comblera jamais la soif de mon cœur.
Dieu en nous, un choix d’amour, il y a le papa, la
maman, l’enfant, le frère, la sœur en Dieu, en Dieu il y a tout. Ai-je
découvert ce tout au delà de mes relations.
Oui, se souvenir de ses errements, accaparements, tout
ce que j’ai projeté pour découvrir un jour que ce que je désire est bien là
mais ce n'est pas seulement cette personne qui me le donnera, il y a bien des
relais, tu es mon frère, ma soeur, mon père, ma mère, mon enfant, mon tout.
Il n’y aura pas deux tas, cette vie difficile travail,
famille, et la vie idéale, il y aura une même vie, j’accepte les autres dans
leur relativité et j'ai la certitude de l'amour de Dieu qui remplit, donne un
sens au reste. Au lieu de dire c'est de sa faute, s'en vouloir je vais me
demander le sentiment que j’avais où allait-il vraiment? d’où venait-il ?
Même lorsque l’on fait des courses dans un supermarché, si l’on vit avec Dieu
et en Dieu, il sera dans tout ce que nous vivons, dans toutes les petites
choses, abandonner l’idée qu’il a d’autres choses à faire, que ce n’est pas
important pour lui, un père ou une mère veut toujours combler son enfant. Dans
mon expérience de père ou de père spirituel qui vient vers moi, je découvre
quelque chose de Dieu.
Rencontrer
Dieu dans ma vie
Avoir
l’expérience de l’amour de Dieu dans ma vie quotidienne.
On
peut arriver à Dieu par des concepts, des dogmes mais on peut surtout le
rencontrer dans notre vie de tous les jours et c’est alors que nous allons
donner aux autres l’envie d’y accéder. Il ne s’agit pas d’obliger, de forcer de
culpabiliser mais montrer une transformation intérieure résultant d'une vie
avec quelqu'un.
St
Jean est celui qui avait le mieux compris l’amour de Dieu. Nous pouvons
comprendre cette amour parce que nous l’avons rencontré dans notre vie, dans
communauté, dans la nature lors d’un moment de difficulté.
Ce
que nous pourrions apprendre à l’école, c’est que ce que nous désirons le plus
existe, des parents parfaits, qui soient toujours là, qui nous comprennent,
nous fassent découvrir qui nous sommes
Nous
avons comparé nos parents à ces parents idéaux et le réalisme a été de dire que
ces parents idéaux n’existaient pas et nous aimons nos parents relatifs en
reconnaissant leurs blessures, les acceptant dans leur relativité mais il reste
en moi un idéal de parents.
Or
ces parents idéaux existent bien et j'ai eu tort de comparer mes parents à ces
parents idéaux, j’ai cherché cet idéal en idéalisant certaines personnes, dans
des livres, films, camarades et pourtant cet idéal existe.
Voilà
une première approche de Dieu, les parents idéaux existent bien depuis que je
suis né, dès ma conception je portais l’empreinte profonde du parent divin et
je vais réconcilier un jour les deux dimensions, mes parents avec leurs
handicaps en renonçant à leur demander quelque chose qu’ils ne pourront me
donner, à ce qu’ils soient l’étalon d’amour et de sagesse dont je rêve et
l’idéal divin qui existe bien, un papa et une maman en Dieu.
Il
y a un besoin de surnaturel chez les gens projeté dans des films ou livres
magiques (Harry Potter, Seigneur des anneaux).
Il
faut guérir en moi la blessure de Noël quand on m’a appris que le Père Noël
n’existe pas. Je fais la synthèse des deux, c’est bien mes parents qui ont fait
les cadeaux mais inspiré par l’amour divin, en Dieu, il y a un parent qui me
fait des cadeaux et je reçois les cadeaux de la vie en comprenant qu’il y a
derrière une intelligence qui vient à ma rencontre.
Rencontrer
Dieu dans ma vie. Redécouvrir le vécu de Dieu que nos ruminations sur le passé,
nos projections négatives sur le présent, l’avenir ont recouvert.
Dépression :
retour sur le passé avec regret, projection négative dans l’avenir, sur le
présent.
Chaque
jour Sœur Emmanuel dans une petite communauté dans le Var, se réjouit.
La
blessure d'enfance peut être résolue aujourd'hui, Entre le monde des hommes qui
peut mentir et les rêves de l’enfance. Les parents devraient dire à Noël
« Dieu t’aime, est ton père et nous invite à te faire des cadeaux ».
Comprendre les cadeaux de la vie, sourire de quelqu’un et j’aurais appris
au-delà de la personne à voir qui me donne son amour et aurais réuni les deux
dimensions, le taureau les pieds sur terre et l’aigle qui comprend le sens des
évènements.
Voir
sa vie dans le concret quotidien et être heureux de ce concret quotidien parce
que j’y vois l'amour de Dieu en action. Ma mère est morte il y a deux jours et
j’étais heureux pour elle et une de mes filles lui écrit, la lettre arrive, ma
sœur lui lit la lettre et crois voir des larmes dans les yeux de ma mère, cadeau
pour ma fille. Beaucoup de choses ainsi nous sommes données, des évènements qui
se mettent en place, au lieu de ruminer, disons le problème et laissons le
incuber dans la confiance pour qu'il trouve sa solution.
Avons-nous
trouvé cela, le souci gêne Dieu mais quand nous sommes dans la confiance, les
choses se mettent en place.
Alors
j’ai découvert un papa et une maman, j’aime mieux mes parents terrestres car je
retire sur eux la projection de parents idéaux que j’ai cherché partout, je
sens ce qu’est un papa et une maman parce que Dieu m'habite père et mère et ai
découvert que j'ai un papa et une maman qui me donnent la vie et les cadeaux de
la vie.
Une
nouvelle extraordinaire, ce à quoi j’aspire le plus existe bien. Là où le doute
s’est insinué, à Noël, entre deux mondes, l’un d’où je venais et le monde
terrestre beaucoup plus dur et capable de mentir.
Aujourd’hui
je vais réunir ces deux mondes, accepter mes parents, professeurs, patron dans
leur réalité terrestre relative d’autant plus que j’aurai renoncé à leur
demander une perfection dont ils sont incapables, j’aurais fait la différence
entre la fonction et l’idéal de la fonction qui est en Dieu.
Le
petit aigle en moi a compris qu’il y avait un au-delà, que l’idéal existe bien.
Plusieurs
façons de vivre, décoller du réel et se perdre dans les rêves, ne voir que le
réel,rejeter l’idéal et troisième voie, accepter d’autant plus le réel que je
rencontre le modèle qui est à l’intérieur, j’accepte d’autant plus mes amis que
j’ai rencontré en Dieu l’Ami, je ne leur en veux pas si ils se tournent plus
vers quelqu’un d’autre, je travaille sur mes jalousies.
Tous
les chants d’amour peuvent monter vers Dieu, « j’avais un seul ami »
de G Becaud, au-delà il y a l’ami, mes nostalgies, tristesses angoisses vont se
résoudre quand j’aurais découvert l’existence de ce que je recherche vraiment.
Le ciel imprègne la terre, est déjà ici.
C’est
ici et maintenant que je vais relativiser toutes mes expériences quotidiennes
car j’aurais le modèle de l’ami, du frère, de la sœur véritable qui m’habite à
l’instant.
Cette
capacité de voir en filigrane de réunir le vécu d’un père, d’un ami et la
découverte de l’existence du père avec un grand P, de l’Ami va changer ma vie.
Je
suis religieuse et j’ai dû renoncer à la vie sentimentale, une religieuse va
vivre d’autant mieux sa vie religieuse qu’elle va découvrir le bien aimé,
l’ami, le petit, le vulnérable, l’enfant.
Si
nous regardons notre vie nous sommes souvent déçu parce que nos attentes ne
sont pas comblées, époux, frère etc, je peux rester dans une perpétuelle
insatisfaction, dans des sentiments humains de tristesse, de révolte et je
reste dans mon psychisme alors qu’il m’est donné de découvrir que ce à quoi
j’aspire existe bien ce qui me permet d’accepter la relativité de mes proches
et la mienne, nous sommes tous handicapés, l’ami véritable, le frère véritable,
l’enfant véritable existe bien en Dieu.
Découvrir
Dieu à travers ma recherche d’amour, mes blessures d’amour. Si je veux avoir
une foi vivante et personnelle, cela suppose que j’ai rencontré Dieu dans ma
vie d’amour. Aimer, projeter sur quelqu’un l’amant parfait, le père parfait et
j’ai été déçu ou j’ai eu peur de m’engager par peur d’être déçu. Je ne peux pas
attendre d’un homme, d’une femme, d’un enfant qu’il me comble. Si on rencontre
Dieu profondément, on est beaucoup moins exigeant, cette exigence a créé tous
les conflits, guerres de religion. Découvrir que cet homme, cette femme a fait
ce qu’il pouvait et je vais le dédouaner de tout ce que j’exigeais d’eux. Les
êtres humains sont des relais d’amour mais relais handicapés, blessés.
Nous
avons découvert Dieu dans notre vie d'amour, nous ne nous sommes pas arrêté au
moment ou il, elle m'a quitté, où mes enfants se sont drogués, je ne suis pas
resté dans l'insatisfaction et le jugement mais dans la compréhension que ce
que j'ai toujours désiré existait bien, j'aime mes amis car j’ai découvert
l’ami qui m’habite. Je ne projette plus l’idéal sur Pierre, Paul ou Jacques
parce que je l’ai découvert en Dieu.
Je
n’ai pas d’enfant mais j’ai découvert que j’ai un enfant de lumière en moi et
au delà l'enfant divin et je vais découvrir l'enfant en Dieu qui comble mon
désir d'enfant et vais pouvoir aussi prendre tout ce que les autres enfants
peuvent me donner et leur donner ce que je peux leur donner et tout cela va
faire une synthèse intérieure.
Beaucoup
de couples ne dépassent pas la lourdeur de notre psychisme, si je ne suis pas
satisfait de moi, de mon mari, ma femme, que cela m’amène à découvrir la
présence de Dieu, le conjoint véritable, aucun être humain ne me comblera
jamais, ne comblera jamais la soif de mon cœur.
Dieu
en nous, un choix d’amour, il y a le papa, la maman, l’enfant, le frère, la
sœur en Dieu, en Dieu il y a tout. Ai-je découvert ce tout au delà de mes
relations.
Oui,
se souvenir de ses errements, accaparements, tout ce que j’ai projeté pour
découvrir un jour que ce que je désire est bien là mais ce n'est pas seulement
cette personne qui me le donnera, il y a bien des relais, tu es mon frère, ma
soeur, mon père, ma mère, mon enfant, mon tout.
Il
n’y aura pas deux tas, cette vie difficile travail, famille, et la vie idéale,
il y aura une même vie, j’accepte les autres dans leur relativité et j'ai la
certitude de l'amour de Dieu qui remplit, donne un sens au reste. Au lieu de
dire c'est de sa faute, s'en vouloir je vais me demander le sentiment que
j’avais où allait-il vraiment? d’où venait-il ? Même lorsque l’on fait des
courses dans un supermarché, si l’on vit avec Dieu et en Dieu, il sera dans
tout ce que nous vivons, dans toutes les petites choses, abandonner l’idée
qu’il a d’autres choses à faire, que ce n’est pas important pour lui, un père
ou une mère veut toujours combler son enfant. Dans mon expérience de père ou de
père spirituel qui vient vers moi, je découvre quelque chose de Dieu.
Entrer
dans la reconnaissance, voir tout ce que je dois aux autres et à Dieu
Si
je me mets en bas, je mets en bas les autres pour me rassurer en les critiquant
au lieu d’avoir une vision juste de mes qualités et défauts, de m’apprécier et
d’apprécier les autres.
Il
y a un enfant en moi qui est blessé qu’un bon samaritain en moi va porter dans
cet auberge où l’on va s’occuper de lui. Seigneur, ce petit enfant est ton
enfant, je te prie de t’en occuper, de le guérir, il a été blessé par le non
amour, fermé par ses blindages.
Je
ne peux m’occuper des autres si en même temps je ne m’occupe pas des blessures
de mon enfant intérieur.
Seigneur,
je suis petit, je n’ai pas à être dans la lutte permanent, j’ai à trier en moi
entre le bon et le mauvais sans tout couper mais en acceptant certains de mes
besoins, je dois être un tout petit qui a des besoins et les satisfait sinon,
l’on va vers la dépression.
S’occuper
de soi, écoute tes désirs, passe les aux tamis des valeurs de ton parent pour
décider au niveau adulte ce que tu fais mais tu ne dois pas nier tous tes
désirs, tu n’es pas un ange un pur esprit, tu ne dois pas nier tous tes désirs.
7 chiffre de l’union de la terre 4 et du ciel 3
Si
je veux être bien intégré, unifié dans mon corps, il va falloir que mon corps
vive aussi, que je respecte les besoins de mon corps (sommeil, oxygénation,
désirs), de mon psychisme, d’avoir des relations amicales et mes besoins et désirs
spirituels avoir un endroit chez moi où être avec mon Seigneur et mon Dieu pour
me ressourcer, prier, aller en communauté avec d’autres.
J’ai
des besoins physiques, psychologiques et spirituels que je dois satisfaire de
façon équilibré. Tout le monde a ces trois types de besoin mais tout le monde
n’en a pas conscience, ne les satisfait pas de façon juste, ne les reconnaît
pas. Dans reconnaître il y a naître à la vraie vie et cette renaissance corps
âme esprit va me pousser à mieux satisfaire mes besoins sur les trois plans de
façon juste et nous serons beaucoup plus tolérants vis-à-vis des autres.
Reconnaître
Si
je ne suis pas reconnaissant, c’est que j’ai souffert de parents qui m’ont dit
après tout ce que j’ai fait pour toi ingrat et après je ne veux plus être
reconnaissant et pourtant je dois tout aux autres, je balai, je mange, quoique
je fasse.
Je
traverse 3 phases dans mon existence : 1ère phase je subi la reconnaissance 2 je ne veux plus
être reconnaissant et dévalorise ce que font les autres, ce qu’ils sont pour ne
pas être reconnaissant. 3 Phase je m’apaise avec la reconnaissance et entre
dans une reconnaissance choisie, je suis débiteur vis-à-vis de toi et j’accepte
que tu sois débiteur vis-à-vis de moi.
Oui
nous sommes tous débiteurs les uns aux autres et au-delà débiteurs envers Dieu
et quand nous réalisons cela, nous remettons les dettes, pardonnons les uns aux
autres.
Ouvrir
nos cœurs au ciel qui est reconnaissance, merci et avant d’entrer dans le merci
du ciel qui illuminera toute notre vie, préparons nous en disant merci à nos
parents, enfants, proches … Cela ne veut pas dire tout accepter, la violence,
le non respect mais que si je sais me protéger, mettre des limites, alors je
peux dire merci et je te demande de prier pour moi comme moi pour toi et il y a
entre nous un échange de bénédictions.
Je
reçois ta bénédiction et je te bénis et je découvre le Dieu qui dit merci, au
lieu d’être autoritaire, qui lui le plus grand se fait le plus petit et mes
défenses tombent et moi à mon tour je deviens un petit et c’est Noël pour la
vie, pour l’éternité, Noël qui va me permettre de vivre mes Pâques, merci
Seigneur du don de la gratitude et du merci que tu nous donnes à tous et qui va
grandir en nous aujourd’hui.
Reconnaître
qui je suis vraiment avec gratitude et humilité, reconnaître mes blessures,
personne qui est parce qu’elle cache ses blessures. Chaque fois que quelqu’un
reconnaît ses blessures, c’est merveilleux. Le cadeau, ce n’est pas dire que je
suis parfait, impeccable. Quelle beauté, toutes ces personnes qui osent
reconnaître leurs blessures et au lieu d’être quelqu’un d’impeccable être un
soignant qui reconnaît ses blessures, un prêtre qui reconnaît ses combats. Etre
un homme avec ses combats, ses difficultés, cela nous rend beaucoup plus
proche.
Si
toi, mon frère prêtre, tu reconnais tes difficultés, tu auras une écoute, on a
besoin de prêtres qui soient des rachetés de la miséricorde. De même les
paroissiens doivent ne pas pousser le prêtre à cacher ses imperfections mais à
être vrai car c’est ce manque de vérité qui fait fuir les églises.
Les
gens ont vitalement besoin de personnes qui soient vraies, qui les
accompagnent. Il vaut mieux un prêtre qui ait des combats, qui ne les gagne pas
toujours et qui soit plein d’amour et d’accueil qu’un autre qui s’est durci,
qui se plonge dans les livres et qui n’est plus présent.
Je
te dois tout mon Dieu parce que je reconnais ma faiblesse, mes fautes et tout
ce que je te dois. Seigneur Jésus, tu es quelqu’un qui est reconnaissant
toi-même, parce que j’entends ton merci et l’accepte humblement que j’accepte
de le dire aux autres. C’est toujours toi qui a l’initiative. Paix aux hommes
de bonne volonté.
Apprendre
à entrer dans la reconnaissance, apprendre à reconnaître mes besoins, désirs,
50% de notre personnalité est dans l’enfant, redevenir un petit enfant et faire
vivre mon enfant et ainsi accepter que les autres aient des besoins, me voyant
avec mes besoins tout simple, j’accepterais que tu aies aussi des besoins
différents de moi.
Un
couple, c’est deux pauvres et je te suis reconnaissant de ta pauvreté, de tout
ce que tu m’apportes.
Si
je ne suis pas dans la reconnaissance, je serai dans la rébellion.
Seigneur,
amène moi à l’unité dans mon cœur, à la joie de la reconnaissance.
Gratitude
Je
crois qu’il y a deux choses que nous risquons de regretter au moment de notre
mort, ne pas avoir assez dit je t’aime (même si je t’aime est souvent relatif,
parfois entâché de possession) et merci.
Je
suis seul, rien à faire en attendant les enfants à la maison, je peux dire
merci pour la maison, pour avoir un toit.
Soyons
reconnaissant sans que des drames nous invitent à prendre conscience de la
valeur de tout ce qui nous est donné quotidiennement. Apprendre à dire merci.
Je parle dans une radio et suis reconnaissant pour tous ceux qui ont permis le
développement, le fonctionnement de cette radio.
C’est
parce que je suis reconnaissant que je veux aider cette radio.
Reconnaître,
c’est d’abord reconnaître mon identité, je suis beaucoup dans le cœur de Dieu.
Si je ne suis jamais content de moi, je ne le serai pas des autres. Je reproche
aux autres, les dévalorise, les critique mais c’est ce que je fais avec moi.
Merci pour tout ce que je dois aux autres et j’accepte de devoir, d’être
débiteur.
Dans
la parabole des deux débiteurs, on voit que le pardon vient de la conscience de
tout ce que je dois à Dieu et aux autres. Comment pourrais-je t’en vouloir à
toi qui m’a rendu 1000 Francs alors que Dieu m’a remis une dette énorme. Pour
que je ne t’en veuille pas lorsque tu as dit du mal de moi, et bien il va
falloir simplement que j’ai conscience de tout ce que j’ai reçu de Dieu.
Si
il y a un océan d’amour que j’ai reçu comment en vouloir pour cette parcelle
d’agressivité, de médisance que j’ai reçu d’un autre, je vais noyer cette
parcelle dans l’amour de Dieu. Je suis infiniment reconnaissant pour tout ce
que tu m’as donné et c’est cet océan de reconnaissance qui va provoquer en moi
le pardon, effacer les rancoeurs.
Est-ce
que tu as conscience de tout ce que le Seigneur t’a remis, de tout ce qui
m’arriverait au jour le jour de bien plus terrible si le paratonnerre de la
croix n’était là, pas paratonnerre du courroux de Dieu mais à cause des hommes
qui génération après génération ont mis en place de tels processus et au lieu de
développer ce que chacun est, chacun veut ce que l’autre a. Si il n’y avait pas
la croix pour nous sauver, notre vie serait infiniment plus terrible.
On
sait que l’atmosphère dans notre cerveau va rejaillir dans tous nos organes. Je
vais aller mieux si je suis dans la gratitude, quelqu’un qui est dans la
reconnaissance va aller mieux que quelqu’un qui est dans les reproches ou
l’aigreur. Tous tes péchés sont remis bien au-delà de ce que nous croyons,
quoique nous ayons vécu et quoique l’on nous dise. Si je vis dans cette
reconnaissance, je vais voir les autres différemment
Je
vais apprendre à m’aimer, m’accepter, mon indépendance positive même si elle me
rend débiteur des autres pour aimer, accepter les autres.
Si
je vis dans cette reconnaissance, alors je vais voir autrement les autres. Tous
ceux qui font porter sur d’autres le poids de tel ou tel péché sur ton frère ou
ta sœur qui a vécu quelques blessures doivent entrer dans la reconnaissance.
Crois-tu que c’est par plaisir que les gens se séparent. Si des gens ont été mal élevé au niveau de la
foi, crois-tu que c’est en les chargeant de mots comme incroyant, athée que tu
vas les aider.
C’est
ce que Jésus nous a demandé de ne plus vivre et reprochait aux pharisiens, le
poids que nous faisons peser sur d’autres. J’accepte d’avoir mal au cœur pour
ces fardeaux que je fais peser sur les autres, je n’en veux plus.
Je
vais me libérer pour libérer les autres, accepter mon indépendance positive
pour accepter celle des autres.
Vivre
la gratitude, quelle merveille, légèreté si j’apprends le merci au quotidien.
Ne
pas être obligé d’être reconnaissant, il faut choisir et non subir une
contrainte de devoir être reconnaissant, non subir, après tout ce que j’ai fait
pour toi..
Choisir
et non pas subir car en étant reconnaissant, je deviens quelque part dépendant,
j’accepte d’être redevable, qu’un autre m’ait donné, d’être vulnérable, d’avoir
besoin de l’autre, voici la vrai humilité, j’accepte d’être redevable de te
devoir la tranquillité, le calme du foyer, d’être aidé, de reconnaître ton
utilité et de pouvoir te dire merci.
On
peut voir que derrière la non reconnaissance, il y a l’orgueil, je n'ai besoin
de personne, je ne veux pas te devoir, que tu aies sur moi un pouvoir, que je
soie obligé d'être reconnaissant.
Mari
qui fait des arrangements professionnels pour aider sa femme qui part et elle
fait des reproches car elle se sent un peu coupable de faire ce voyage. Elle
voulait mais s’en voulait de laisser la maison, qu’elle soit redevable à son
mari et préférait de voir son mari ne rien changer plutôt que de dire merci.
L’origine
du conflit est souvent la non gratitude, le moindre geste pourrait
s’accompagner d’un merci, d’un regard, d’une prière. Merci parce que là où il y
avait le nettoyage à faire, tu t’es proposé.
Plus
je serais dans le merci, plus je serais dans la louange et verrai au jour le
jour tout ce que je dois aux autres et au lieu de trouver tout normal, de
rouspéter devant ce que je dois faire, je vais m’ouvrir à l'émerveillement et
la gratitude pour ce que les autres font pour nous et en conséquence pour moi.
Il
faut bien voir qu’il y a deux mondes, le monde où je reproche aux autres, à moi
et le monde où je suis dans la gratitude et si je le suis vis-à-vis des autres
grâce à qui le quotidien est plus facile, si je suis dans cette gratitude
quotidienne, je verrai avec émerveillement ce que je dois aux autres par contre
si je reste dans l'ingratitude, je ne verrai pas ce que je dois aux autres.
C’est un obstacle principal à l'amour et la reconnaissance envers Dieu.
Dès
le départ insatisfaction chez Adam et Eve et le tentateur a travaillé sur cette
tentation, si vous en mangez trop tôt alors cela ira mal comme ceux qui font de
la psychologie sans avoir mûri, qui veulent tout de suite appliquer des
recettes ou ceux qui veulent utiliser l’énergie nucléaire de façon destructif
sans voir la possibilité de l’utiliser positivement.
La
reconnaissance aurait été de dire merci pour tous ces arbres, merci pour ta
protection, je n’en mangerai pas parce que c’est trop tôt. Si je ne suis pas
dans la gratitude je transforme la protection en interdit contre lequel je
devrais lutter et je suis dans l’insatisfaction.
Si
j’ai quelque chose à confesser, c’est l'ingratitude.
C’est
bien d’avoir un idéal mais si c’est pour vivre dans l’insatisfaction, qui je
suis pour vivre comme cela dans l’orgueil et l’ingratitude, quel idéal, quelle
vie si je me complais dans une approche négative où je veux toujours plus,
autre chose, où je suis dans la perpétuelle insatisfaction. Par contre quelle
belle vie si je vis dans la gratitude, l’émerveillement, le contentement comme
nous l’a montré St François. Entrer dans le merci.
Exemple
d'une femme qui n’accepte pas de prendre du poids bien que son mari l’accepte
et qui reproche à son mari de prendre du ventre quand il mange tranquillement
quand son ventre est moins gros que le sien.
Reconnaître
mon potentiel, mes talents, en faire profiter les autres et remercier Dieu au
lieu de me dévaloriser et de comparer, d’être aigri et jaloux.
J’accèpte
de découvrir mon être profond et en être reconnaissant, cela va m’aider à ne
pas être jaloux.
Reconnaître
aussi les obstacles qui sont en moi, les jeux psychologiques que je joue pour
m’empêcher d’être moi-même.
Reconnaître
ce que je suis vraiment
Reconnaître
les obstacles que je mets pour l’épanouissement de mes dons pour les autres
Reconnaître
celui de qui vient tout don, celui qui est à l’origine de ma vie.
Comme
c’est beau quelqu’un qui est reconnaissant qui sait dire ce mot extraordinaire
« merci », merci à Dieu, reconnaître dans les cadeaux de la vie
l’amour de Dieu à l’œuvre.
Est-ce
que je sais dire merci, merci à mes éducateurs même si ils ont fait plein
d’erreurs, même si ils ont été trop exigeants sur le plan des études, m’ont
comparé, et je me différencie de ce qu’ils m’ont transmis, mais je dis merci
pour le temps qu'ils m'ont consacré, les sacrifices faits.
Merci
pour le travail fait à l’extérieur pour papa, dans son bureau avec tous ses
soucis, pour tout ce temps passé pour que nous puissions grandir, croître et
pour le temps passé avec toi-même si j’aurais voulu plus de temps.
Toi
maman, je te dis merci pour tout ce temps passé à la maison, pour ces nuits
passés lorsque nous étions malades, pour ces tâches ménagères.
Si
je suis en couple, ce merci peut s’appliquer à mon conjoint. Mari dont femme
reste à la maison qui rouspète en disant ce travail est ingrat et n’entend pas
le merci de son mari et trouve normal que son mari travaille à l’extérieur. Toi
qui n’est pas contente, ou tu acceptes ta situation ou tu la modifies et tu
acceptes d’endosser la vie de travail et la vie à la maison, l'important, c'est
que tu sois dans le oui par rapport à ton choix, tu entreras dans la gratitude,
tu ne diras pas à ton mari, c'est normal que tu travailles, tous les hommes le
font, tu seras pleine de reconnaissance et d'amour comme ton mari est plein de
reconnaissance et d'amour.
Merci
pour tout, pour ce que je suis, de vivre, de pouvoir parler, entendre, entrer dans
la complicité ce que tu fais, tu feras pour moi. Est-ce que tout de suite cette
phrase vous donne de la joie parce que vous avez reconnu tout ce que Dieu vous
avez donné et avez confiance qu’il va continuer à donner ? Ou vous dites,
mais non, je n’ai pas reçu. Souvent je fais tout le contraire, comment je
pourrais dire merci pour et je vois tout ce qui ne va pas dans ma vie, mon
environnement. Nous avons un retournement à faire. Une personne me dit je
n’aime pas les vœux du Nouvel An, je lui ai demandé depuis combien de temps
elle était en prison, si elle avait de quoi manger, peur de sauter sur une mine
en sortant de chez elle. Je ne peux me contenter de dire je suis incapable de
dire merci.
Quand
nous entendons des chanteurs parler d’amour, dire merci à la bien aimée, ne
pourrions-nous pas dire ce même merci et bien plus à Dieu.
Pinocchio
qui devient un vrai petit garçon peut être totalement reconnaissant pour celui
qui lui a donné la vie, qui l’a fait passer de la marionnette au vrai petit
garçon, l’a fait renaître. Reconnaissance à l’égard de son père qui l’a sauvé
du ventre de la baleine qui a engouffré des générations dans la domination, la
guerre et parce qu’il se souvient de la marionnette qu’il a été.
Se
souvenir de ce que j’ai été, de ce que j’aurai pu être sans Dieu pour sentir
reconnaissance. Imaginez une vie sans lumière si un énorme volcan qui couvre
l’atmosphère de scories et que l’on ne voit plus le ciel, quelle tragédie, Dieu
est la lumière de notre vie. Si je me souviens des erreurs que j’ai faites et
de la façon dont Dieu les a retournées, pardonnées.
Etre
chrétien, c’est d’abord être plein de reconnaissance car si je ne suis pas
plein de reconnaissance, il y a quelque chose que je n’ai pas compris, saisi
profondément.
Bien
entendu, je peux revendiquer toutes mes souffrances mais est-ce que je me rends
compte de tous les cadeaux que j’ai reçu dans ma vie ? Chacun réagit
différemment, certains quelques soient les douleurs sont dans la grâce, la
reconnaissance. Merci mon Dieu, et cela peut être ma prière de chaque jour.
Tout
dépend de ce à quoi on compare sa vie, grève etc. me donnent la valeur de
chaque chose. Comme ma vie serait changée si je voyais tout ce que j’ai reçu
plutôt que tout ce que je n’ai pas. Merci à Noël, à Pâques.
Etre
dans le merci.
Merci
mon Dieu pour ma vie aujourd’hui et plus je vois ce qui est beau et bon dans ma
vie, plus je peux projeter un avenir meilleur.
Dieu
me dit aussi merci, il sait que je suis petit mais apprécie mes efforts.
Quand
on vous dit merci pour un cadeau, cela vous fait du bien. Même si c’est une
simple poignée de main. Dans ce merci, il y a quelque chose du merci de Dieu.
Partie
du cœur qui comprend que Dieu est l’aspiration la plus profonde dans toutes les
relations que j’ai. Je peux être déçu dans toutes mes relations parce que j’ai
une attente et d’où vient cette attente sinon de cette image que j’ai en
profondeur de qui est Dieu, le papa, la maman, le frère le collègue parfait.
Et
je dis merci mon Dieu parce que tu es là de même que Dieu me dit le premier
merci de ton courage, ta patience alors que moi je regrette de m’être mal
comporté. Je reçois ce merci de Dieu pour tous mes petits efforts et je vais
pouvoir dire merci aux autres, merci d’être venu, de m’avoir donné ta place
dans l’autobus, de m’avoir accueilli avec un sourire dans le service après
vente. Je dis merci pour des petites choses parce que Dieu me dit merci pour de
petites choses.
Parole,
réponse à l’amour de Dieu qui pourrait couler chaque jour dans notre cœur et
qui ferait que nous serions bien mieux dans notre incarnation quotidienne.
Ai-je pris conscience de tout ce que je dois à Dieu ? La vie, bien sûr on
se plaint, j’ai pas envie de vivre, mais ce n’est pas la vie de Dieu, c’est la
vie psychique, les mal vécus, souffrances.
Je
choisis la vie de Dieu, la vie intérieure.
Je
reçois tout ce qui est beau dans la nature, dans mes rapports avec des proches,
dans moi-même, ce que j’ai accompli tous les soirs, sans exigence
perfectionniste.
Est-ce
que le merci coule en moi ? Il coulera si j’en ai eu le modèle quelque
part. Mes parents ne m’ont peut-être pas dit merci du cadeau que tu as fait en
venant, de tes efforts. Du coup, je suis gêné quand les autres me font un
compliment. Je me rends compte de cela et le regrette car un jour j’ai entendu
au moment où je ne l’attendais pas, où je n’étais pas content de moi ce merci
de tes efforts, je l’ai d’abord rejeté en disant, c’est de l'imagination mais
plus tard, j'ai réentendu ce merci. Ce merci avait quelque chose de poignant,
de pathétique dans la mesure où je ne le méritais pas, mais merci parce que
dans cette relation où la communication était mauvaise, tu as ressenti de la
colère puis tu a perçu la blessure de l’autre et il y a eu du pardon, merci
pour l’effort que tu fais d’aller vers ton frère, merci pour ton bon vouloir,
paix aux hommes de bonne volonté.
Comme
j’ai entendu le merci de Dieu dans des moments où je n’étais pas content de
moi, fatigué, éreinté, j’ai entendu ce merci parce que tu as fais cela pour un
autre de tes enfants, pour tes parents âgés. Je ne te dis pas de faire tout ce
qu’ils te demandent mais merci d'être là de la patience que tu as par rapport à
tes enfants, de toutes ces journées qui te paraissent fades mais qui sont
importantes car tu es le pilier de ta famille, et comme je l’ai reçu de Dieu,
j’apprends à le dire aux autres et le recevoir des autres.
De
tout cela, je suis plein de gratitude, comblé de grâce, je sens que le Seigneur
est là entre nous avec nous.
Merci
pour ce que je n’ai pas fait, raté mais accepté, pour tous les évènements de
cette journée, pour ce que j’ai regardé de beau et pas vu.
Dieu
veut nous dire merci et en retour nous pouvons dire cette prière toute simple
« Merci mon Dieu ».
Maximilien
Kolbe qui donne sa vie pour un père de famille témoignant de ce que Dieu a fait
pour les hommes. La lumière de Dieu qui passait à travers lui. Ce père de
famille a une reconnaissance infinie pour lui pour avoir été sauvé dans sa vie
terrestre. Chacun de nous a été touché par un acte de générosité ou de sacrifice.
Est-ce que j’ai en moi cette reconnaissance pour mon frère, mon ami qui a donné
un rein pour moi, pour tous ceux grâce à qui je peux vivre, être dans une
relative bonne santé. Je peux voir les défauts de chacun, ce qui relativise et
évite l'idolâtrie mais en même temps je
peux avoir de la reconnaissance pour personnes grâce à qui j'ai ce
sous-vêtement, chemise, robe. Je remercie aussi Dieu d’avoir donné la vie à ces
personnes.
Si
Dieu pouvait être entendu, chacun trouverait sa place dans la société où il
contribuerait au maximum par ses talents. Cela n’empêche pas de voir les
travers, déformations, mais au minimum est-ce que je suis capable de voir les
deux. Je ne peux continuer à justifier mon regard perverti, je peux voir ce qui
ne va pas dans tel comportement mais que je n’oublie jamais la louange et la
reconnaissance, quand elle se porte sur les hommes, elle va au-delà vers Dieu
alors le plus simple je peux dire « Merci mon Dieu ».
Jeune
femme poignardée, lardée de coups de couteau alors qu’elle allait à la messe
par quelqu’un qui sortait de prison. Si il n'y a rien après la mort, c'est
affreux. Si je sais qu'elle va être accueilli par Dieu, je vais souffrir de cet
évènement si brutal et injuste mais il y aura une petite lumière en moi, je sais
que Dieu va l’accueillir avec tout son amour et je la vois comme une première
de cordée et même en allant plus loin je peux avoir de la tristesse pour son
assassin qui va devoir traverser beaucoup de zones obscures avant de retrouver
le pardon de Dieu, nous nous rendons pas compte ce que crée dans l’humain la
cruauté, les déséquilibres etc, c’est cette tristesse que Thérèse avait éprouvé
pour Pranzini condamné à mort, elle n’a pas vue que le meurtrier mais quelqu’un
qui risquait de se détourner totalement de Dieu.
Comme
je sais que beaucoup auront du mal à accepter ton pardon, ton amour, je veux y
contribuer en pardonnant et en visionnant cette vie qui n’arrête jamais, qui va
s’amplifier et continuer après la mort. Merci mon Dieu, tu es tout ce que j'ai
désiré depuis toujours.
Merci
pour cette vie parce qu’elle va continuer après la mort et que je vais aller
d’accroissement en accroissement. Merci à Dieu et merci pour tout ce que je
dois aux autres.. Passer d’une forme d’ingratitude à la gratitude et l’émerveillement
devant tout ce que Dieu me donne chaque jour de vivre.
Mort
du Christ
Cela
aide à comprendre l'importance de la croix où tout le mal s'est enfourné et ne
trouvant pas la moindre négativité a été vaincu. C’est parce qu’il n’y avait pas
la moindre négativité en Jésus que le mal a pu être vaincu.
Je
vais dire d’autant plus merci pour de grandes choses, l’enfant qui doit la vie
à son père qui s’est jeté sous les roues d’une voiture pour que je vive. Bien
sûr, il risque d’y avoir des culpabilités, c’est ma faute mais Dieu me dit que
mon père est bien vivant. Jésus m’a donné sa vie pour que moi je l’ai et je
vais savourer d’autant mieux les instants de vie que j’ai gratuitement. Jésus
ne s’est pas demandé si je le méritais ou pas sur la croix, il a donné sa vie.
Je
pourrais aussi m’interroger sur ce parent qui voit son enfant lancer une pierre
que le parent reçoit cette pierre pour m’empêcher qu’elle écrase l’enfant.
Toutes mes erreurs, péchés, Jésus les a pris sur lui et détourné. Un papa
retire les pierres qui pourraient faire tomber son enfant sans que celui-ci le
sache. Dieu me protège de tout ce qui devrait me retomber dessus, qui n’est pas
juste parce que d’autres innocents ont souffert pour moi et en approfondissant
cela, je devrais être rempli de reconnaissance et je ne vais plus me plaindre
de la vie quotidienne, patron, collègue, tâches domestiques parce que je vais
me souvenir de tout ce que Dieu a pris sur lui qui aurait dû me retomber
dessus.
La
croix peut évoquer quelque chose d’horrible et ça l’est, risque de masochisme
mais cela peut simplement faire jaillir en moi plein de reconnaissance.
Qu’est
ce que peuvent ressentir les enfants pour leurs parents qui sont morts à la
guerre pour qu’ils soient libres. Il y a douleur mais fierté, mon père a
contribué à grande œuvre de pacification et libération. Mais que dire de la
croix de Jésus qui a arrêté tous ces conditionnements négatifs, scénarios, idée
que tout se paye en mettant un autre ordre en disant qu’il suffit que j’entre
dans l’amour pour obtenir le pardon.
C’est
pourquoi on ne peut croire aux vies antérieures si on croit au Christ car il
est mort pour que cela ne soit pas, il faudrait des vies et des vies s’il
fallait payer.
Il
n’y a pas d’autre vie que celle-ci et il suffit de se greffer sur lui pour
changer cette vie. Mais mon fils, mon père qui n’était pas croyant ? Nous
ne savons pas ce que cela signifie croyant, endroit au-delà du psychisme où se
déroule rencontre avec Dieu.
Il
a pris sur lui tout ce que nous devions recevoir pour que j’entre dans la vie
éternelle. Je vois la souffrance mais que serait-ce s’il n’avait pas pris sur
lui. Je peux dire merci et je vais avoir énormément de compassion pour frères
et sœurs. Père de nous tous tu nous fait aimer les uns les autres.
Je
saurai que j’ai découvert la vraie dimension de Dieu parce que ma prière sera
toute simple
Souvent
nous ne disons pas tous la même chose au même rythme, difficulté à prendre un
rythme lent et profond étant imprégné par ce que nous disons, en entendant
davantage le sens des mots que nous disons
Comment
prier
une
prière que je peux faire à tout moment de la journée, pas cérébrale, pas des
répétitions. Dieu m’entend si je le désire,
nous
attendons tout de Dieu, qu'il protège ceux qui nous aimons mais malheureusement
nous doutons et comme nous doutons, nous ressassons. Est-ce qu'un enfant a
besoin de répéter 100 fois la même chose à ses parents, avons-nous réalisé que
ce n’est pas la quantité mais la qualité et la profondeur de notre prière.
Dieu
m’habite et m’aime, il n’est pas indispensable de parler fort, de passer par
quantités de relais même si on peut le faire.
Souvent
on utilise une quantité répétitive comme s’il fallait cela pour qu’il comprenne
au lieu de prière simple et profonde du fond du cœur comme enfant sachant que
ses parents chercheront à l’exaucer chaque fois que c’est possible.
Apprendre
à approfondir chaque mot de notre prière.
Ma
prière est-elle simple et profonde, rencontre de cœur à cœur avec Dieu tout
simple. Ménager des temps d’amour, de dialogue tout simple, Dieu n’est pas
quelqu’un de compliqué mais quelqu’un qui parle en cœur à cœur à tous,
« les prostituées vous précèderons dans le Royaume des Cieux » dit
Jésus aux pharisiens, montrant que la prière n’est pas une question de
connaissance, quelque chose de cérébral..
Ce
n’est pas la quantité, chapelet, on peut réduire à un réjouis-toi Marie. Etre
unifié, présent en disant le Notre Père, la qualité de ma prière va dépendre de
la confiance que j’ai que Dieu est bien présent, pas sourd, il pourrait dire,
je t’ai entendu dès la première fois, c’est plus la profondeur et la confiance
que je met dans ma prière qui fera qu’elle sera exaucée si possible, il y a
toujours un exaucement de la prière même si l’on prie pour quelqu’un qui va
mourir, la prière a de l’effet sur son entrée dans le monde céleste.
Le
nom, la présence de Dieu est dans mon cœur, merci d’être mon père, de ce que tu
me donnes. Apprends à voir ce que j’ai plutôt que ce que je n’ai pas. Chance
que j’ai d’avoir un corps en bonne santé, aliments, me souviens que beaucoup de
mes frères manquent de tout cela et que Dieu en est bouleversé.
Parfois
nous connaissons mieux Jésus, Marie ou tel saint que Notre père et pourtant
nous le disons. Je vois comme tu es triste quand je suis mal mais aussi lorsque
je fais du mal à mes frères ou à la nature.
Notre
père
Est-ce
que je rejoins l’intuition profonde de ce qu’est père qui aime son enfant et
jamais paroles de mort. L'accusateur n’est jamais Dieu, un père n’accusera
jamais, ne condamne pas, ne dira jamais je ne veux plus te voir, je suis déçu,
alors quand je dis notre père est-ce que je sens la vulnérabilité du coeur de
quelqu’un qui aime son enfant.
Réfléchir
aux mots que nous utilisons. Notre père, il y a déjà tant de choses dans ces
deux mots. Ai-je dégagé la notion de père de tout ce que j’ai mal vécu au
niveau de la paternité ? Celle de mon père, de mon grand-père ou de ma
propre façon déformée d'être père
Notre
père, le père de nous tous, nous sommes tous reliés, tous frères, me sens
totalement aimé sans aucune jalousie, ruissellement d’amour et de
reconnaissance, mes parents ont été des relais mais c’est toi qui m’a fait, me
guide me structure, me rappelle tout le bien que tu as mis en moi, ma mission,
qui est toujours avec moi et en même temps je suis heureux que tu sois le père
de tous mes frères, qu’ils ne te reconnaissent ou pas et qui me dit chaque jour
des paroles d'amour, tu ne condamnes pas, tu n’accuses pas, tu ne décourage
pas, tu n’abats pas, ce n’est pas toi qui parle dans toutes ces voix
psychiques.. L’accusateur n’est jamais Dieu, il ne dira jamais « je ne
veux plus te voir », est ce que je sens la vulnérabilité du cœur de
quelqu’un qui aime son enfant.
J’ai
dit qu’un père ne dit jamais « tu m’as déçu » et pourtant nous nous
le disons entre nous car quand on dit tu m’as déçu il y a une attente comme si
nous étions grands, notre père sait que nous sommes petits et nous aime
infiniment. Si je rejoins ma petitesse en essayant de faire de mon mieux, je ne
mets pas de barrière à l’amour de mon père et peux lui dire papa, pas un papa
qui se mérite mais parce que je sais que c’est lui qui m’a donné la vie, m’a
conçu dans le sein de ma mère, m’a donné mes qualités profondes, qui m’attire
vers ce qu’il y a de bon, de beau et de vrai.
Je
dis pas mon mais notre père, pas le père de mon église mais notre père, le père
de tous. Je peux m’arrêter sur ces deux mots et entrer dans une reconnaissance
profonde. Bien sûr, il y a une partie qui va commencer à rouspéter, voir tout
ce qui ne va pas mais j'ai appris petit à petit à voir autrement tout ce que
j'ai au lieu de ce que je n'ai pas, la paix, l'électricité, ces petites choses
que d’autres humains n’ont pas, la liberté de me mouvoir, de voir mes enfants,
mes parents, même si ils sont aigris, alors je dis merci papa, notre père et
donc je n'oublie pas que nous sommes tous frères et pas seulement entre
chrétiens même si nous ne donnons pas tous le même nom, si nous ne l’avons pas
reconnu de la même façon mais il est notre père. Avec notre père, je
m'approfondis, rentre dans mon coeur et demande la bénédiction de Dieu sur tous
ses enfants.
Il faut une prière simple.
Est-ce que je pense qu’il faut que je passe avec tout ce que l’Eglise me
propose chaque jour ? Est-ce que je me ménage des temps d’amour tout
simple, est ce que j’ai compris que Dieu n’est pas quelqu’un d’exigeant mais
qu’il parle au cœur de tous. Quand il est dit que les prostitués ou les
handicapés nous précéderont dans le Royaume des cieux, c’est qu’il faut une
prière simple. C’est beau de faire le chapelet mais si je peux faire un
chapelet entier, je peux en faire moins ou même le réduire à un réjouis-toi
Marie, ce n’est pas la quantité qui fait la qualité de la prière. Est-ce que je
suis vraiment présent quand je dis le Notre Père. La qualité de ma prière
dépend beaucoup de la confiance que j’ai, dans le fait que Dieu est bien
présent, pas exigeant au niveau de la forme, qu’il n’est pas sourd, je t’ai entendu
dès la première fois, Dieu m’habite et m’aime, entend chacune de mes prières,
il y a toujours un exaucement de la prière même si l’on prie pour quelqu’un qui
va mourir, ne croyons pas que la prière n’a pas eu d’effet sur la paix que
reçoit cette personne, sur son entrée dans le Royaume Céleste.
C’est bien cela que je désire
Seigneur, que tu sois notre père, mes parents ont été des relais mais mon vrai
père, c’est toi, c’est toi qui a fait mon cœur dans le ventre de ma mère, qui
m’appelle au meilleur de moi, c’est toi qui est avec moi chaque jour, toi seul.
Si c’était seulement mon père, je pourrais t’approprier, mais en même temps tu
es totalement mon père, tu n’es pas l’accusateur, ce n’est pas toi que
j’entends dans toutes ces voies psychiques où le malin m’accuse.
Qui
est aux cieux, les cieux sont partout, le ciel imprègne la terre, il est autour
de moi, je respire le ciel, il est en moi. Les cieux sont pour après mais aussi
au fond de moi, là où est mon enfant de lumière, à travers tout évènement,
toutes mes blessures, je perçois le ciel en moi, en toi dont tu ignores parfois
l’existence, que tu penses seulement pour après. Dieu est partout. Ils sont en
haut pour après mais aussi au meilleur de moi.
Que
ton nom soit sanctifié, comment est-ce que mon cœur t’appelle, toi que j’aime,
toi mon ami, mon frère. Ton nom, bébé, je lui dis des mots d’amour, relation
d'intimité très grande aussi avec mon conjoint, des mots d'amour, ai-je des
mots d'amour pour Dieu. Dieu a toutes les dimensions parfaites de tous les
états de vie (bébé, adulte, papa,..) de toutes les qualités humaines. Il y a
tout en Dieu. Est-ce que j’arrive à intégrer tout cela, papa, maman, ami,
frère, sœur, enfant, bien aimé-e, en Dieu. Que ton nom soit sanctifié
Notre
père qui est aux cieux, que ton nom soit sanctifié, Seigneur, mon amour, fais
moi entendre comment tu m’appelles et comment tu veux que je t’appelle.
Que
ton règne vienne. Mets de l’ordre en moi, dans ma vie, avec délicatesse parce
que je suis fragile. Est-ce que tu es mon roi qui remet de l’ordre en moi,
comme la nuit devrait remettre de l’ordre dans ma tête qui est farcie de toutes
sortes de spectacles. Nombre d’émissions avec armes, meurtres, rapports de
force. Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. Que le ciel
m’imprègne en profondeur et que je fasse vivre le ciel en moi, alors la volonté
de Dieu m’apparaîtra comme quelque chose de naturel auquel mon cœur répond.
Que
ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel, ta volonté, c’est ce que je
désire profondément au delà de désirs épidermiques.
Donne-nous
aujourd’hui, aujourd’hui. Je te dis donne-nous mais je pourrais dire tu me
donnes la nourriture physique, spirituelle, affective et je peux en faire
profiter les autres, je me nourris pour à mon tour donner à manger,
multiplication des pains, tu nous donnes aujourd'hui notre pain.
Pardonne-nous
nos offenses. Je peux plutôt affirmer "tu nous pardonnes chaque offense et
parce que je perçois que tu m'as pardonné (si je ne peux me confesser tu me
pardonnes autrement tu es au delà de tout ce que les hommes peuvent donner ou
pas), parce que tu me pardonnes, comment pourrais-je faire autrement que
pardonner aux autres. Plus je me rends compte que tu m'as pardonné, plus je
pardonnes aux autres, à ceux qui m'ont offensé ou dont je pense qu'ils m'ont
offensé et c'est ma responsabilité de m’être offensé avec cette parole. Je me
rappelle de la parabole des deux débiteurs, comment pourrais-je retenir une
petite somme à des débiteurs alors que tu m'as tant remis. Elle a beaucoup
péché mais elle s'est senti pardonnée, elle a beaucoup aimé et il lui est
beaucoup remis.
Délivre-nous
du mal et ne nous laisse pas succomber à la tentation, ce n’est pas Dieu qui
nous tente, plutôt libère nous de la tentation, délivre nous du mal.
Car
c’est à toi qu’appartiennent le Règne et je veux que tu sois notre roi, la
puissance et toi seul a la vrai puissance d’amour, puissance qui doit son
impuissance à nos refus mais qui peut être puissance si je m’ouvre à toi, et la
gloire.
Ne
pas prier comme si Dieu était exigeant, qu’il faille que je le loue, je le loue
parce que je comprends tout ce qu'il a fait pour moi
Réjouis-toi
Marie, sans idolâtrie, une maman donne ce qu’elle a, l’ange parle à Marie mais
c’est aussi ce que je vais recevoir de Dieu, est ce que je me réjouis,
Pleine
de grâce, je peux être comblé de grâce à mon petit niveau
Le
seigneur est avec toi, ce n’est pas que par rapport à Marie, elle nous donne
tout ce qu’elle a, le réjouis-toi, les grâces et le Seigneur est avec toi.
Tu
es bénie entre toutes les femmes, ne pas entrer dans l’orgueil, nous recevons
cette bénédiction, entrons dans cet endroit intérieur où la grâce.
Et
Jésus le fruit de tes entrailles est béni, ressentir la présence de Dieu, ce
petit enfant en moi.
Sainte
Marie, recevoir la sainteté de Dieu, mère de Dieu, quelque part, Dieu s’est
fait tout petit pour se mettre dans nos bras, Dieu est quelque part en moi et
je peux avoir des sentiments aussi fort pour Dieu que pour mes enfants,
l'enfant que je n’ai pas eu.
Pauvres
pécheurs, être dans la joie d’être pauvre, pécheur, handicapé comme toi et
d’être pardonné.
Maintenant,
c'est maintenant que cela se passe.
Et
à l’heure de notre mort, lors de chacun des passages, présence de Dieu, et à
l’heure de notre mort. Approfondir chaque mot pour ouvrir son cœur à Dieu et
aux autres.
Bien
réussir ses journées.
J’ai
mal dormi, cauchemars, trop mangé hier, c’est un fait, j’en constate les
conséquences je suis mal réveillé ce matin, je me suis endormi avec des
rancoeurs, quelle décision je prends. Ne pas ruminer le soir, m’alléger,
remettre le compteur à zéro, mon objectif est le pardon même si je n’y arrive
pas aujourd’hui. Je garde l’objectif.
Réussir
sa journée, c’est avoir des objectifs et les garder quelques soient les erreurs
de parcours. Je prends des décisions chaque jour jusqu’à ce que cela marche.
Personne
qui ne veut pas s’endormir, en fait s’endormir c’est aller en Dieu. Qu’est ce
que nous faisons la nuit ? Je me couche en chantant en allant vers Dieu,
et je vis l’amour de Dieu tout au long de sa journée, Dieu m’encourage dans
toutes mes actions, me dit tu as ruminé pendant trois heures, pourquoi ne pas
me demander. Vivre dans le soleil de Dieu, j’équilibre le corps, le
relationnel, l’intellectuel et le spirituel.
Relativiser
problèmes, lâcher et y revenir
Observer
ce que l’on a réalisé, se féliciter, recevoir le merci de Dieu. Et si Dieu me
disait merci. J’encourage, j’aime mes enfants, est-ce que je reçois les
encouragements, l’amour de Dieu. Ce merci de Dieu va prendre une grande place
en vous
Me
lever dans un sentiment positif, pensée sur ce qui va me faire du bien et du
bien aux autres pour donner du sens à ma journée et le soir je tire la leçon de
mes échecs et me donne des objectifs.
Il
y a des jours où peut être je n’ai pas d’objectif mais cela doit être un
objectif, me reposer, me promener. Objectifs pour le week-end, temps de couple,
lire tel livre, m’occuper de tel enfant, ranger le bois.. Part de délassement,
part de présence à ma famille ou mes amis et part de travail, d’activités dans
la maison.
Si
je fais les courses comme un pensum, je vais le faire mal au lieu de le
considérer comme un service, ainsi je choisis l’heure où je fais les courses,
si queue travailler sur ma patience, dire un mot gentil à la caissière, faire
les courses dans la conscience de l’amour de Dieu et bénir tous ceux qui ont
des courses à faire et pour qui c’est difficile et j’entends la phrase de Dieu
« je te remercie bon et fidèle serviteur pour ce que tu as fait
aujourd’hui, rentre dans ma joie ».
Il
va rentrer toutes sortes de phrases inverses. Dieu me dit merci, cette phrase
va faire beaucoup de nettoyage en moi, cela veut dire que j’accepte d’être
imparfait, de faire des erreurs et le merci de Dieu parce que j’accepte d’avoir
été cela aujourd’hui et pas autre chose.
Pourquoi
suis-je insatisfait, pourquoi je trouve que mes journées manquent de sens,
c’est parce que je me mets une ambition trop élevée. Je renonce à cette
ambition et veux être moi-même avec toutes mes imperfections comme aimé de
Dieu. Le merci de Dieu ne va pas m’enorgueillir mais va m’encourager, m’aider à
reconnaître où je suis vraiment, je fais de mon mieux, je ne juges pas la
journée et ne me juges pas, c’est ce retournement de pensée qui va me faire
réussir ma journée. Ce merci de Dieu ouvre des perspectives nouvelles chez
beaucoup de personnes qui ont été formées dans le "tu aurais dû, il ne
fallait pas faire cela etc.. » et d’autres phrases négatives et Dieu me
dit merci. Dans mon psychisme blessé, je dis il n’y a pas de quoi, j’ai fait
telle ou telle faute. Mais le merci de Dieu s’adresse à tous mes efforts, Dieu
me dit tu as fais ceci, tu n’es pas satisfait par cela mais qu’est-ce que tu
décides maintenant. Sentir l’amour de Dieu, c'est la meilleure manière de
repartir.
Journée
faite de minutes, de secondes. Il s'agit d’attitude, de la façon dont on passe
chaque instant
Réussir
sa journée, non en faisant des choses extraordinaires mais en réussissant des
choses ordinaires.
Secret :
d’abord bien commencer ma journée. Qu’est ce qui va faire que j’ai envie de me
lever. Je la commence bien quand j’ai des projets en vacances, la réception
d’enfants, d’amis, ou j’attends enfant une grande joie (jour de la distribution
des prix, fêtes etc.) Chaque jour je visualise en me levant une bonne raison de
commencer sa journée puis je commence par une pensée d’amour, pour Dieu, mon
ange gardien, ceux qui pensent à moi dans le monde spirituel et sur cette terre
et l’on pensera d’autant plus à moi que je pense aux autres. Je me perçois
relié à d’autres qui m’aiment à leur façon comme moi je les aime à ma façon et
je mets de la conscience dans mes actes, si je me lève, je pense à tous ceux
qui ont du mal à se lever, j’ai conscience que les efforts que je fais en
aident d’autres comme la prière peut aider. Dans les embouteillages, attentes,
je me relie à tous ceux qui traversent les mêmes difficultés et j’offre mon
attente. Je marche dans la rue, je pense à tous ceux qui marchent, tous ceux
qui ne peuvent pas ou plus marcher et ainsi de suite, cela donne du sens à tout
ce que je vis
Ma
journée sera réussie car chaque jour je vais la vivre dans la conscience de
l’amour de Dieu et en communion avec tous les autres qui font les mêmes gestes
et recevront quelque chose de moi.
Je
remplacerai chaque rouspétance par une offrande bienveillante, chaque souci par
une prière. Ce soir je serai heureux d’avoir un peu remplacé une rouspétance
par une pensée bienveillante, je n‘en demande pas trop, je sais que je fais des
essais, des erreurs, je suis capable de bienveillance pour mes enfants et
j’oublie que Dieu le fait avec moi oubliant que c’est lui le modèle, je reçois
le merci de Dieu, je me laisse transformer par cette conception que Dieu me dit
merci. Je ne dis pas il n'y a pas de quoi. Dieu me dit merci de tes essais, de
la conscience que tu as de tes péchés, c’est quelqu'un qui sait que la
perfection pour un être humain, c’est d’aller d’imperfection en imperfection et
en tirer la leçon.
Quelle
leçon en tires-tu pour demain, comment vas-tu faire maintenant pour
t’améliorer ?
Quand
je me lève, une partie de moi veut rester au lit parce que je n’ai pas
d’objectif. Est-ce que chaque jour j’ai des objectifs pour la journée ?
Quelle pensée profonde va me mettre debout. Se motiver, qu’est ce qui
m’aide ? Physique douche, petite déjeuner et pensées.
On
peut penser « A quoi bon me lever, etc ». Mais même si je suis seul,
au chômage, c’est à moi de me fixer des objectifs précis, c’est à moi de fixer
objectifs, de mettre un rythme dans la journée, préparer repas, faire lit,
rangements, se laver. Le dérapage vient quand je ne range plus, ne me lave
plus, mange n’importe quoi. Faire ces choses simples et je peux simplement me
dire je l’ai fait.
Première
pensée, une pensée d’amour pour Dieu. Se tourner vers Dieu au réveil à
condition de comprendre que Dieu est amour plein de bienveillance et je pense
avec Dieu aux saints, à toutes les personnes décédées et je pense à toutes les
personnes qui se réveillent avec moi sur la terre, il n’y a aucun geste que je
ne puisse relier à d’autres, je pense à Dieu, aux autres et aux objectifs de la
journée. Il y a après tout ce qui va me mettre en train se laver etc.. et puis
après petit à petit je vais remplir mes objectifs que j’aurai décidé la vieille
et cela est valable aussi pour le samedi et dimanche si je ne veux pas
décompresser
Nécessaire
de réfléchir chaque jour aux objectifs de la journée suivante, objectifs
quotidiens, sur une semaine, un mois.
Objectifs :
choses nécessaires et qui font plaisir dans la journée, il faut les deux.
Il
faut équilibrer objectifs de la vie intellectuelle, par exemple faire tel
travail etc. avec la vie de relation, rencontrer quelqu’un, envoyer un email et
la vie physique, sport importance du corps, je suis locataire de mon corps et
veux le rendre dans le meilleur état possible à son propriétaire puis objectifs
spirituels qui doivent être le fondement de tout, moments de ressourcement.
Mon
ennemi le perfectionnisme, il n’ s’agit pas de tout faire parfaitement mais
faire bien ce que je fais et m’en contenter comme un bon serviteur. Lorsque
simplement j’accompli ma journée Jésus me dit vient bon et fidèle serviteur, tu
as été fidèle en peu de choses, viens et entre dans la joie de ton maître, tu
as essayé de faire de ton mieux. Dans St Jean, Jésus nous appelle amis, à
rentrer dans l’amitié de Dieu, Dieu nous remercie de ce que nous avons fait,
nous fait entrer dans sa joie et nous donne son amitié, ce n’est pas rien
l’amitié de Dieu. Je reçois le merci de Dieu.
L’orgueil
paradoxalement c’est d’être toujours insatisfait de soi, il faut avoir des
objectifs mais après voir en face ce que je n’ai pas réussi sans me dévaloriser
mais en prenant un objectif pour les jours à venir et pour ce que j’ai réussi,
je me dis bravo et m’endors dans la paix de Dieu. Je remercie. C’est
l’humilité, de reconnaître et être heureux des petites choses que j’ai accompli
sans m’appesantir sur ce que je n’ai pas réussi.
Ce
n’est pas rien de m’endormir simplement heureux de la journée telle qu’elle a
été. Notre vie est une succession de journées, c’est la façon de vivre chaque
journée qui va faire de moi un enfant de Dieu content ou quelqu’un de frustré.
Chaque jour occasions de bénir, louer, remercier
Se
dire aujourd’hui, avec Dieu et grâce à Dieu je vais réussir ma journée. Ce soir
si je peux dire simplement, j’ai fait cela au lieu de j’aurais dû et d’avoir un
regard négatif sur la journée. J’ai conduit les enfants à l’école, donné tel
coup de téléphone.. Il n’y a pas de petites choses. Je remercie Dieu d’abord
pour la journée telle qu’elle est. J’ai déjà la chance que le pays soit en
paix, qu’en sortant, je n’ai pas peur de sauter sur une mine, région où il n’y
a pas de cataclysme, heureusement je n’ai pas eu d’accidents, je remercie Dieu
pour sa protection au cours de la journée et je me félicite simplement d’avoir
été un peu plus vigilant, je me félicite pour ce que j’ai simplement accompli.
Le
soir je fais le bilan, quelle a été mon intention, qu’est ce que je n’ai pu
faire mais qui ne dépend pas de moi ? On n’a pas répondu au téléphone, je
n’ai pas trouvé la panne, je ne me décourage pas et j’essaierai demain au lieu
de critiquer. Je recommence jusqu’à ce que cela fonctionne ou trouve une autre
aide, je vois mon intention, les démarches que j’ai faite même si elles n’ont
pas abouti.
Tirer
la leçon. Raisons de mécontentement, perdu mes clés, je vois ce qui n’a pas
marché mais l’important c’est de tirer la leçon, la prochaine fois, je, quand
il me dira que, voilà comment je répondrai sans l’agresser à mon tour mais
ferme.
Ce
soir je m’endormirai dans les bras du père, dans un cœur à cœur avec Dieu en
disant oui à cela qui a été.
C’est
moi et moi seul qui est responsable de la vision de ma journée, ce n’est pas
tellement que mes journées changent mais c’est la façon dont je vois mes
réalisations.
Excitation
superficielle ou joie profonde, plaisir momentané ou joie profonde. Nous sommes
responsables pour passer de l’une à l’autre.
Ne
pas être découragé parce que j’ai tout raté ou être dans l’excitation et penser
être le centre du monde.
J’ai
voulu absolument atteindre cela mais cela n’a pas marché, je suis découragé,
c’est l’œuvre du malin. L’œuvre de Dieu est différente, le meilleur est devant
toi, il est toujours possible d’avoir des relations plus harmonieuses,
activités plus riches à condition de sortir des cadres, mais patience, chaque
chose vient en selon le temps de Dieu et l’important est d’aller de plus en plus
vers mon être profond.
Quel
est le service que j’ai à rendre et quand je le fais je sens c’est bien ma
place, la vie relationnelle ou affective où je peux dire là je suis bien
Moments
dans ma vie où je me sens bien parce que lâcher prise, pas lâcher prise
doloriste mais lâcher prise de confiance.
Ai-je
renoncé à l’excitation dépression non pas comme un manque mais parce que je
vois que cela tourne en rond.
Je
n’ai plus d’idole, je n’idolâtre plus personne, plus aucune situation, ni
célibat ni couple. Que chacun apprécie ce qu’il a et surtout le choisisse. Non
pas tout de suite en m’emballant pour quelqu’un.
-Le
bien-être n’est pas mièvre ou fade, il y a la passion excitation dépression et
la passion profonde qui fait que pendant des années j’ai de l’énergie et de la
joie à accomplir ma mission.
Nous
avons tous une mission à accomplir mais pour le faire il faut que je persévère
dans le temps sans me décourager et que j’ai touché une façon de faire circuler
la vie intérieure de façon à ce que je me renouvelle chaque jour, façon de
voir.
Tous
les métiers, états de vie ont des avantages et des inconvénients. C’est une
illusion de croire que telle vie serait parfaite. Ma richesse est autre, elle
est dans une façon de vivre constamment ancrée dans une joie profonde, avoir
compris que le ciel m’habite, que je ne suis jamais seul, je bénis les autes,
je prie pour les autres et je reçois leur prière. C’est faux de dire qu’il n’y
a personne qui ne prie pour moi, il y a la prière et l’amour de tant de
personnes que je ne connais pas.
Je
rentre dans la conviction, certitude intérieure qu’un afflux de joie de paix
vient vers moi chaque jour.
Si
je suis croyant, est ce que je crois vraiment à l’amour constant de Dieu, la
communion des saints, la vie éternelle, une plénitude en profondeur.
Revenu
vers le père, l’enfant prodigue qui a dilapidé son énergie et sa fortune va
découvrir une autre façon d’aimer et découvre l’amour profond et constant. Je
reste et demeure et découvre la joie profonde qui fait que je suis avec Dieu rempli
par lui et en communion avec les autres.
Quand
on regarde de près il y a dépression quand il y a eu une excitation qui est
déçue. Patiente dépression tous les 2 ans. 2 ans petit frère mort à 2 ans et date
anniversaire de mort de mère. Le passé imprègne présent. Je n’avancerai pas si
je continue les répétitions.
Dépressions
qui viennent aussi de trop d’attentes, je désire tellement un travail, je suis
parmi les derniers candidats puis au dernier moment je ne suis pas choisi, je
descends très bas, je ne crois plus en moi, en Dieu, en personne. Même chose en
amour, j’idéalise quelqu’un, je sens bien qu’elle est moins demandeuse que moi,
je fais tout pour la séduire puis cela s’arrête, aussi haut que je suis monté
dans mes aspirations, aussi bas je tombe dans mes dévalorisations. Dès le
départ, je n’ai pas compris qu’il faut attendre et qu’il faut que l’un fasse un
pas puis l’autre. Beaucoup de couples déséquilibrés/ A un certain moment j’ai
trop voulu, j’ai réussi à convaincre mon mari mais il n’a jamais vraiment dit
oui, et c’est pourquoi nous ne nous entendons pas et je me pose des problèmes
parce que je suis attiré par quelqu’un d’autre.
Moment
où j’ai trop voulu sans attendre le temps de Dieu, temps contre lequel trop
souvent je combats.
Le
temps de l’excitation qui crée la dépression, j’ai trop voulu à une époque,
j’ai voulu tout de suite et compris la passion comme quelque chose ou je remue
ciel et terre pour y arriver au détriment de l’autre.
Autre
façon de vivre, lâcher prise, être dans la confiance, Seigneur, je te remercie
pour la personne que je vais rencontrer, cela ne veut pas dire que je ne fais
rien, je vais avoir à la fois une attitude de confiance, d’attente et je fais
des démarches, je travaille sur moi, pour se préparer à la vie amoureuse.
Passer
de l’excitation-dépression à une certitude intérieure, à une joie intérieure, à
une certitude qui coule, je vis inspiré par Dieu dans toutes mes démarches mais
j’accepte le temps pour les réussir et je suis dans la joie déjà comme Blanche
Neige qui dit un jour mon prince viendra et fait ses tâches quotidiennes et un
jour son prince vient.
Les
gens visent des envolées, des passions amoureuses etc. et mes montées sont
suivies de dépression parce que ce qui me paraissait si beau, extraordinaire ne
me paraît plus si bien, périodes d’euphorisation suivies de périodes de
découragement, c’est le propre de la passion, euphorisation puis néantisation,
dépression.
Vieil
homme et homme nouveau : 2 réalités l’une plus psychique, l’autre une
autre façon de vivre en Dieu, opposition entre excitation et joie profonde.
Beaucoup
de gens sont en dépression parce qu’ils ont attendu fortement quelque chose
puis sont déçus, cela peut être sur une longue période ou une journée.
Je
me passionne pour une personne ou une cause mais de façon superficielle et cela
ne tient pas puis je m’effondre. A la limite du maniaco-dépressif.
Nous
avons tous une partie psychologique qui nous pousse à désirer cela
Plus
je pars tout feu tout flamme plus je suis déçu
On
ne peut travailler la dépression que si l’on travaille sur l’excitation. Si
l’on pense que la vie ne vaut la peine de vécue que si il y a plein de
mouvements, de risques, l’on a une vie en sinusoïde, des hauts et des bas parce
que nous n’avons pas appris de vivre notre vie d’une autre façon où l’on ne
descendrait pas parce que l’on ne montait pas si haut.
Quand
j’ai découvert le Seigneur, j’étais exalté, excité puis sans force, perte
d’énergie parce que j’avais dilapidé ce que Dieu me donnait.
Au
départ, nous cherchons le plaisir, nous donnons à l’enfant des valeurs,
l’enfant veut tout manger, tout goûter et on lui apporte des valeurs, limites.
Il faut équilibrer ces deux forces, comme elles sont mal équilibrées, nous
passons d’excitations à dépressions. Tout est excitation puis dépression, je ne
veux plus vivre, suicide, ce qui est le but du malin.
A
un moment donné, je réalise que j’ai un changement profond à accomplir, que je
dois renoncer à certaines excitations pour ne pas passer à dépression,
Au
lieu d’utiliser excitants, boissons, médicaments, découvrir un endroit plus
profond de moi qui est constant et ne pas voir cette constance comme
désagréable. Des personnes vivent mal l’effet d’être bien trop longtemps.
Acquérir
une constance intérieure telle que quelque soit le temps, je me dis comment je
vais bien vivre cette journée sans attendre le soleil de l’extérieur ou de
l’amour des autres, ma femme etc. mais je pars avec réservoir d’amour rempli
par l’amour divin, en se rappelant tous les moments pleins, grâces reçues pour
avoir moins besoin de la reconnaissance des autres.
C’est
cela l’autonomie, être reconnaissant qui me donne la plénitude intérieure. Si
je me souviens de ce qu’était la vie sans vie, si je me souviens que l’éternité
va de plénitude en plénitude sur tous les plans, je choisis déjà de vivre le
ciel, la plénitude intérieure.
Pour
aller vers le ciel, il faut apprendre à se contenter de moins, façon de voir le
purgatoire. Si j’ai révé d’un idéal de couple qui ne se réalise pas, est ce que
je peux m’enrichir de ce qu’il y a de beau dans notre relation, c’est ainsi
qu’elle va s’améliorer au lieu d’exiger trop des autres, les critiquer,
apprécier ce que l’on a, goûter ce que l’on a. Une goutte d’eau est extraordinaire
quand on a manqué d’eau pendant longtemps, un bout de pain quand on a faim,
apprendre à me combler pour ce que j’ai plutôt que ce que je n’ai pas et tout
sera reçu comme une grâce et je vais aller vers une plénitude parce que je ne
serai plus dépendant des autres pour mon bien être qui viendra de mon être
profond.
Autre
façon de vivre qui semble très mièvre mais qui nécessite de renaître, joie
profonde, constante qui dure.
Opposé
à excitation-dépression il y a le contentement, la plénitude, la béatitude.
Avec l’essence que j’ai en me replongeant chaque jour dans l’amour divin, je
vais pouvoir aller loin. Opposé à être pressé il y a une lenteur beaucoup plus
heureuse.
Renaître
c’est aller dans cette constance, régularité, espérance.
Au
lieu d’être pressé au niveau de la santé, la vie amoureuse, y opposer une
lenteur profonde plus heureuse, comblante, j’ai confiance, je lâche prise et
j’entre dans une forme d’éternité.
L’éternité
n’est pas l’excitation-dépression, gens qui n’ont pas envie de l’éternité parce
qu’ils n’ont pas compris ce sentiment profond de plénitude, de variations dans
la plénitude.
C’est
là le ciel en moi, l’éternité qui a déjà commencé qui est un sentiment de
plénitude pas parce que j’ai tout, parce que tout marche mais parce que 1) je me
sens aimé, Dieu m’encourage et me dit merci, 2 je me sens en communion et 3
j’essaye simplement de m’améliorer en tant que serviteur.
J’entre
dans une autre vision de la vie, je renais, tout ce que j’avais voulu avant se
met en place petit à petit, pas forcément comme je l’avais voulu j’entre dans
la confiance à au-delà de ses excès, rapports de force condition que je sache
voir, le ciel bleu au-delà des nuages, la beauté qui habite l’homme au-delà de
ses excès, la beauté de la création, la bonté et la beauté de Dieu ;
Comme
j’entre là dedans, il y aura comme une source intérieure constante qui va me
régénérer et me fait revivre constamment, beaucoup moins de fatigues subites ou
dépressions parce que j’aurais étalé mon énergie,
Le
but n’est pas que je me couche « crevé » mais équilibrer sa journée
le mieux possible et garder de l’énergie pour repartir. Le but n’est pas
d’arriver en vacances crevé. Cette croyance que c'est bien d’être crevé même si
c’est pour les autres, qu’il faut aller au bout de soi même, être crevé n’est
pas forcément juste car je paye mes excès, me casse la jambe etc ;
Aide
moi Dieu à découvrir une autre façon de vivre où je prend le temps, je dure
persévère, chaque jour je garde de l’énergie et la ressource en toi pour bien
accomplir les jours suivants sans chute.
Il
y a une autre façon de vivre, ainsi lors d’un week-end de retraite, les gens
étaient très enthousiastes mais les responsables ont dit on va laisser reposer,
attendre au lieu de profiter de l’élan du moment.
Pour
que l’élan tienne la route, il fallait savoir l’incarner pour qu’il devienne un
feu qui s’approfondit, façon d’intérioriser l’amour pour vivre une certaine
forme de plénitude au quotidien pour qu’il n’y ait plus trop de hauts et trop
de bas, renoncer à aller trop haut pour ne plus aller si bas.
Il
y a des gens qui pètent les plombs, vont en hôpital psychiatrique lorsqu’ils
découvrent la vie spirituelle car à force de s’exciter, ils n’arrivent plus à
freiner.
Il
y a une façon de conduire en freinant moins en accélérant moins pour moins
freiner.
Est-ce
que nous n’avons pas à apprendre à nos adolescents une autre façon de conduire.
Si
je m’excite trop, je risque un accident, si je vais trop dans le travail, je
risque un accident de santé, si je contrôle trop mes émotions, je risque un
accident de santé.
Il
s’agit ni de dilapider, ni de contrôler mais d’équilibre d’obtenir une énergie
constante qui me permet chaque jour d’œuvrer, d’être dans la joie profonde, je
ne m’excite pas parce que cette journée est extraordinaire pour tomber dans le
négatif.
Les
voix psychiques m’éparpillent, l’inspiration divine m’unifie, elle définit un
axe de croissance.
Je
reconnais cette atmosphère du ciel qui me guide, c’est pourquoi il est
important de faire la paix en moi et reconnaître qu’à mon petit niveau, je peux
faire descendre un peu de ciel sur la terre.
C’est
bien d’avoir un désir mais important après de lâcher prise, je fais tout pour
avancer dans un sens mais j’accepte si cela ne marche pas et ainsi je vais
avancer beaucoup plus tranquillement et sûrement. « Je le veux, c’est
lui » est très différent de « j’ai le sentiment que nous sommes fait
l’un pour l’autre, Seigneur vient m’éclairer ». Au lieu de posséder ce
travail, cette personne ce qui va transformer une belle amitié en catastrophe,
je dis tu es mon ami mais tu as le droit d’avoir d’autres amis, c’est ta vie et
je la respecte, je ne pèse pas sur toi, je ne fais pas de l’inquisition. Je
peux dire ce que je ressens, t’informer de mon avis mais je te respecte.
Si
j’apprends chaque jour à être dans cette relation avec les autres, les voir
comme Dieu les vois tout va changer dans ma vie et je vais me préparer à la vie
céleste, à mourir ce soir.
Me
libérer et libérer les autres des liens dans lesquels je les ai ligoté, j’aime
cette femme mais je sens qu’elle est réticente, il faut se retirer pour que ce
soit vraiment elle qui fasse un jour le pas, ne pas dire j’ai réussi à l’avoir
parce que cela va se payer tôt ou tard. Je fais un pas, tu fais un pas, c’est comme
cela que je reconnaîtrai l’inspiration de Dieu.
Sortir
des excitations - dépressions et entrer dans la confiance car je sais que Dieu
va amener le meilleur vers moi et je vais savoir recevoir le cadeau de Dieu au
lieu de m’emporter dans des voix détourner. Ainsi je vais être vraiment comblé
dans ma vie professionnelle comme ma vie personnelle, choix libre des deux
côtés et non rapport de force.
Dieu
me parle chaque jour et chaque jour j’apprends à mieux discerner sa voix.
Comment
vais-je reconnaître l’inspiration divine et la distinguer de toutes les autres
voix psychiques, l’intuition qui me relie à Dieu et que je ne peux entendre que
si j’ai fait silence.
Est-ce
que le silence me fait peur, gens qui parlent dans tous les sens, cocktails,
bruits mentaux que je n'arrive pas à les arrêter.
Comment
reconnaître? D’abord parce que je vais chercher dans ma vie le meilleur de
moi-même que je sois croyant ou pas. En cherchant le meilleur de moi-même, je
vais y rencontrer Dieu
Pour
cela il faut éloigner la voix de mon père ou de telle autorité qui m'embrouille
parce qu'elle projette sur moi sa croyance, j'écoute, je fais le tri et je sens
que c'est différent que ce que je ressens en profondeur.
Quand
deux ou trois sont réunis en mon nom je suis au milieu d’eux. Ce n’est pas par
l’extérieur que Dieu me donne une inspiration intérieure mais il la confirme en
me la disant par des personnes à l'extérieur qui ne se connaissant pas.
Quand
quelqu’un me conseille, il faut voir si cette personne respecte ma personne
intérieure ou projette
Est-ce
que l’autre me parle sans chercher à influencer ma décision, sinon je me méfie
de tous ceux qui pensent pour moi, qui ont un abus d’autorité par rapport à
moi, qui prennent la place de Dieu. Je ne leur en veux pas mais je garde mon
libre arbitre
Dieu
m’aide à me construire et me parle d’abord à moi, de ma vie personnelle,
conjugale, de parent, administrative, professionnelle. Dieu me parle dans une
douceur que j’ai à découvrir.
Je
peux désirer profondément accéder à un autre niveau. Dans se sentir bien aimé
différence entre vox de Dieu qui m’appelle son bien-aimé et les voix psychiques
m’accusent m’abaissent ou m’enorgueillissent,
Tri
à faire
Importance
d’arrêter tout cela que je n’emmènerai pas avec moi au paradis. Cela passe par
le silence et la remise en cause de mon psychisme blessé. Accident, mère de la
fiancée prise entre deux sentiments contradictoires, son psychisme en veut au
garçon et à un moment donné devant la tombe de sa fille, elle dit qu’est
qu’elle me dit, j’avais le sentiment que sa fille lui disait : pardonne,
pardonne lui, la voix de Dieu « pardonne leur, ils ne savent pas ce qu’ils
font ».
Découvrir
la voix de Dieu c’est découvrir quelqu’un qui comprend et invite à pardonner.
Souvent je n’entends pas cette voix qui mène à l’unité, à l’harmonie car s’y
opposent des voix psychiques et il faut faire le silence des voix psychiques
pour entrer dans l'inspiration divine.
Dieu
est amour, à la porte de mon cœur et frappe sans m’obliger. Ai-je découvert cet
amour qui rend libre. Je dis mon mari, mon fils, ma femme au lieu de dire celui
dont je suis l’épouse, la mère. Cela ne veux pas dire que je vais tous lâcher
comme si je ne possédais rien, ce qu'il faut c'est vivre une relation tout en
se souvenant que l'autre est respectable et à respecter. Je comprends que
l'autre a des activités que je respecte.
L’inspiration
de Dieu m’amène à un jugement plus juste, jugement de Salomon. Amour véritable
qui ne veut pas déchirer, qui se rappelle que les enfants ont les deux
hérédités, ce n’est pas en disant que je suis meilleur que je vais unifier
l'enfant.
Reconnaître
cet endroit de moi quand j’ai fait le silence de mon psychisme blessé et que la
voix de Dieu se fait entendre.
J’ai
tendance à dire Dieu ne me parle pas projetant sur lui l’expérience que j’ai eu
de l’amour avec a.
Découvrir
permanence de Dieu qui me parle en faisant monter en moi une intuition que je
vais apprendre à distinguer des interprétations et projections lourdes. Ce que
n’est pas cette voix, c’est une voix qui m’accuse, me condamne me dévalorise,
me détruit. Tri à faire, les patriarches et matriarches doivent être remis en
cause, les remercier mais nul ne me donnera la vérité toute entière,
Seul
Dieu mérite mon admiration totale, il ne s’agit pas d'imiter quelqu'un mais
d'être moi même pour prendre ma place dans la symphonie universelle.
Dieu
m’amène sans cesse à dire oui. Ce n’est pas m’aider que de m’en vouloir le soir
de tout ce que j’ai raté, en tirer la leçon mais ne pas m’en souvenir comme
d’un vacarme.
Dieu
n’est pas dans le vacarme mais dans la joie profonde, dans le murmure léger.
Dieu me parle, maman biquette et le loup, les enfants doivent reconnaître la
vraie maman du loup.
Il
faut que j’arrête ces voix qui parlent en moi depuis si longtemps. Il faut
apprendre à allumer et éteindre mon poste de radio. Dieu va m’aider à
développer une capacité d’allumer et d’éteindre, c’est là l’un des objectifs de
ma vie. De plus quand j’allume la radio je ne suis pas obligé de rester sur une
radio qui ne me fait pas du bien, je vais changer de longueur d’ondes.
C’est
fondamental pour éliminer les voix psychiques, seulement là je pourrais me dire
que je suis construit, le moi choisit, l’ego subit, j’arrive au silence, mon
but est le stop, faire le vide, un vide précieux car il va me permettre d’aller
plus profondément, faire taire les différentes voix et entendre la voix de
papa, l’intuition de mon Père.
C’est
pourquoi lorsque je m’attelle à un problème sans faire le silence, je m’obsède
sur le problème c’est pourquoi lorsque l’on a posé le problème, le pour et le
contre, il faut savoir se taire et écouter ce qui vient de l’intérieur.
Au
lieu de me dire, c’est trop difficile, qu’est ce que je vais faire, il ne faut
pas que je me trompe, j’y pense et plus rien ne passe de mon inspiration
intérieure, je dois dire Seigneur inspire moi, si cette relation est bonne, si
c’est le moment d’acheter ou de louer cette maison, de continuer cette
relation !.
Réfléchir
au problème puis faire silence. Prendre habitude du silence, de l’arrêt du
vagabondage mental. Arrêter le vélo.
On
réfléchit tout le temps, cela se bouscule au portillon. Ne pas demander
tellement d’avis à gauche et à droite et ne plus savoir où l’on en est, poser
le problème, faire silence et attendre qu’une intuition claire vienne. C’est là
vivre avec Dieu, différencier la petite voix de Dieu des voix psychiques, la
petite voix intérieure qui est comme une intuition profonde qui monte..
Suis-je
heureux quand il y a le silence. Grandes villes, pas beaucoup de silence.
Savoir se ménager des temps de silence. Ce qui me fait peur dans le silence,
c’est qu’au lieu de chercher et de rencontrer Dieu, je me trouve avec mon non
amour de moi, mes dévalorisations, toutes sortes de paroles négatives, je ne
m’y complais pas, j’apprends à dire stop et à préparer l’illumination.
Se
développer dans l’éternité ***- Qu’est ce que je vais emporter de ma vie sur
terre ? Quelles leçons vais-je tirer de mon existence qui va me permettre
dans ma vie céleste, de grandir au sens d’amour, de sagesse et de profondeur,
non d’importance.
Qu’est
ce que je vais amener et qu’est ce qui ne passera pas parce que c’est inutile
ou assourdissant.
Qu’allons-nous
emmener et que devrons-nous quitter. Question qui devrait orienter nos
journées.
-
La première chose que j’ai à emmener avec moi est l’enfant de Dieu que j’ai mis
à jour en moi, faire le tri. La vie m’a été donné par Dieu et je rends à Dieu
ce qu’il m’a donné, c’est lui que je sers et non pas mon hérédité d’abord, tri
à faire pour mettre à jour l’enfant de Dieu, tri dans l’hérédité pour se
trouver, certains aspects régis par déterminismes anciens sans que ce soit un
choix personnel. Mettre à jour enfant de lumière que je suis, qui baigne déjà
dans la vie du ciel.
Reconnaître
que j’ai des limites, ne pas cacher nos difficultés, reconnaître que tout ne va
pas pour le mieux, nous sommes proches parce que pécheurs, handicapés, quelle
bonheur si nous reconnaissons cela car nous l’emporterons au ciel avec nous,
cela permet la communion entre tous, la communion des saints.
Est-ce
que j’ai développé durant ma vie sur terre le désir que tous soient sauvés. 1
homme sur 80 ou 100 prend la communion, est ce que cela veut dire que les
autres ne vont pas être sauvés, Dieu trouvera d’autres moyens, est ce que j’ai
le désir dans mon regard de leur montrer l’action de Dieu en eux, d’être le
révélateur d’une qualité divine qu’ils portent et qu’ils sont en train de
développer. C’est là la meilleure manière de les amener à Dieu et non de les
amener à l’église.
Personnes
qui en dehors de toutes pratiques font des choses magnifiques, adoptent des
enfants par amour, donnent un rein à un malade, aident des villages entiers.
Est-ce que je sais dire à ces personnes « c’est magnifique, comme c’est
beau ce que tu es en train de faire, tu est en train d’accomplir quelque chose
pour que l’amour de Dieu se répandent sur la terre.
Si
l’on veut un rapprochement entre religions, que nous puissions vivre une
complémentarité, c’est en développant notre enfant de lumière et en voyant
l’enfant de lumière en l’autre et en l’aidant à être mis à jour, cela nous
l’emmènerons avec nous et non nos rapports de force, jalousie.
Tri
chaque jour entre ce qui va dans le sens de mon éternité et ce qui m’éloigne de
ce que je vais vivre au moment de l’enciellement.
Ai-je
conscience que je vais vers un plus grand bien. Des personnes projettent un
avenir négatif, je n’ai pas à essayer de le savoir comme si cela était déjà
écrit. Ne pas entrer dans la construction d’un avenir faux avec des phrases qui
tuent au lieu de cela je découvre les cadeaux de Dieu, les bienfaits de Dieu et
parce que j’ai beaucoup reçu, je pourrai beaucoup donné. Guerre tribale en
Afrique, ai-je développé la reconnaissance de n’être pas dans ce genre de
situation, mon enfant de lumière s’émerveille de ce qu’il voit dans la nature,
les belles actions des hommes, il voit le reste mais ne s’y appesantit pas sauf
pour aider personne blessée, l’émerveillement. Où en suis-je du contentement,
de l’émerveillement, de la reconnaissance, est-ce que aujourd’hui j’ai dit
merci à Papa, me suis émerveillé, ai eu de la reconnaissance.
Si
un malheur m’arrive, perds mon père, ma mère, à la fois souffrance et joie,
certitude intérieure qu’il est reçu dans les bras de Dieu et je lui envoie des
pensées d’amour. Je ne vois pas que la perte mais ce qu’il a gagné, ce que nous
allons gagner dans notre relation dans une relation plus profonde entre ciel et
terre. Cet endroit en moi qui s’est donné à Dieu, à Jésus est cet endroit où je
vais retrouver ma femme, mon enfant.
La
vie ne s’arrête jamais, Dieu ne sépare pas ceux qui s’aiment, je vais aimer
avec un amour nettoyé ceux qui ont quitté leur corps physique.
-Vie
sur terre, moment de préparation, de croissance, de choix, je ne suis plus
victime, je décide entre ce qui est important et ce qui ne l’est pas. Lorsque
l’on perd des biens matériels, c’est là où l’on voit ce qui est important. Bien
sûr bien être matériel important et des personnes dans le monde spirituelle ont
œuvré pour améliorer ce bien-être et continuent à oeuvrer mais quand je perd
quelque chose je vois qu’il y avait quelque chose à nettoyer, cela peut être
une relation que je n’amènerai pas avec moi dans le ciel, relation possessive.
Mon
amour doit être purifié, jugement de Salomon entre celle qui est trop
possessive. Rapports de force que l’on voit tellement dans les moments de
séparation, pour notre enfant nous ne nous disputerons pas avant comme après ma
mort physique.
La
peur de la mort, l’inconnue fait que nous sommes dans une démarche mélangée. Ai-je
des objectifs de vie en fonction de l’éternité.
Préparation
que je dois faire dans chacun de mes actes. Qu’est ce que j’ai fait aujourd’hui
dont je suis content où un peu d’amour de Dieu est passé à travers moi, j’ai
davantage pris le contrôle de mes émotions, j’ai moins vécu mon scénario de
persécuté-cuteur, j’ai mis une partie de mon orgueil au vestiaire et j’ai su
dire merci, et j’ai vu qu’une partie se rebellait contre cela.
Chaque
jour je me prépare à trier ce que je vais garder pour la vie éternelle, la
porte n’est étroite que pour mes étroitesses, rancœurs, lourdeurs mais elles
est grande ouverture pour tout ce qui a été dans ma journée mes élans d’amour.
Qu’est
ce qui ne pourra pas passer la porte du ciel. Abandonner ses valises, son ego
pour passer par la porte du ciel. Abandonner ses rancoeurs etc. Par contre tous
mes efforts pour comprendre, pour cet automobiliste qui a tué un de mes
enfants, il ne s’agit pas de justifier l’acte mais cela m’amène à un point de
compréhension et de pardon. Dans le ciel il n’y a que pardon, je ne peux aller
vers le cœur de Dieu avec de la rancœur, ayant vu que Dieu pardonne totalement
dans son regard je vais pardonner.
Plus
de domination ni de soumission abusive dans le ciel. Regarder chaque jour ce
qui m’a fait croître dans ma profondeur. Mort d’un enfant avant naissance si je
le regarde avec mon égo, j’accuse les médecins etc mais si le regarde
intérieurement, je développe une acceptation positive, la compassion pour la
souffrance des autres, la compréhension que le sacrifice que j’ai vécu va faire
avancer dans la voie de l’amour, va me permettre de voir l’essentiel.
Ce
que nous aurons mis à jour de notre profondeur lumineuse. Ai-je le sentiment
profond d’être rené, conscient du ciel qui m’entoure, être conscience de
présence de Dieu autour de moi. J’ai choisi de renaître en Dieu. Est-ce que je
sens la joie du ciel même à travers les moments les plus difficiles de ma vie
Imprégner
terre d’une partie du ciel qui est en moi et ciel d’une partie de la terre dans
laquelle je vis
Même
dans les moments les plus difficiles de la vie, ai-je conscience que j’ai
touché quelque chose de l’éternité. Je réalise que j’ai touché quelque chose de
l’éternité quand cette éternité ne me fait plus peur, je ne la verrai plus
comme une projection de la vie terrestre mais la verrai comme une plénitude
colorée qui donne envie.
Ma
joie est-ce de faire connaître l’amour de Dieu avec délicatesse ou ai-je vécu
pour ma propre gloire revenant sans cesse sur moi pour me dévaloriser ou me
revaloriser.
Je
vais simplement vivre pour transmettre un peu de l’amour de Dieu à travers ce
que je suis et ce que je sais faire.
Ebéniste,
technicien, qu’est ce que je vais amener de tout cela sinon les qualités que
j’ai développé. Quand je vais plus près du ciel je vais de mieux en mieux
répondre à des questions techniques que je me suis posé et pourrais aider
d’autres personnes. Tout ce qui m’est donné est pour un bien, pour transmettre
un bien à d’autres personnes par la communion des saints.
Si
ma mission après la mort est d’aider à lutter contre le cancer, il faut que
j’ai acquis sur terre une expérience des organismes qui bloquent, comprendre la
psychologie durant ma vie qui permettra par la suite d’inspirer les gens pour
qu’il y ait moins de souffrance sur terre, parce que je suis tombé mala de d’un
cancer après je pourrais contribuer à ce que des découvertes soient faites.
Améliorations
dans la compréhension de l’être humain, sens de la psychologie qui nous
permettra de favoriser à notre tour l’évolution sur terre, nous allons porter
beaucoup plus loin tous ce que nous avons commencé à développer sur terre,
contribuer à ce qu’il y ait moins de souffrance
Se
développer avec l’éternité comme perspective. Etre conscient que je suis sur
terre pour apprendre, laisser des semences qui vont continuer dans le futur.
Faire
bilan chaque jour sans accusation, j’ai conduit mes enfants, j’ai relativisé le
fait qu’une personne m’ai parlé de façon blessante et je me suis remis dans le
cœur de Dieu. Ainsi je deviendrai un serviteur qui accompli bien sa tâche.
Quitter
tous les problèmes de pouvoir, possession manipulation, soumission excessive à
une autorité terrestre, mon père, ce patriarche, tout ce qui est rapport de
force.
Il
faut y travailler chaque jour, me faire respecter, ce n’est pas de vous que je
tiens mon image intérieur mais du père. Abandonner tout ce qui vient d’une
reconnaissance sociale due à une image tronquée. Si je suis très connu comme
écrivain, dans le ciel je serai une personne comme les autres et seulement
l’amour que j’aurais mis dans ma vie politique, sociale etc. Il faut abandonner
tout ce qui est pouvoir et tout ce qui est avoir.
Quels
sont les avoirs auxquels je tiens et que je n’emmènerai pas, cette collection
de timbres, de livres, je ne vais pas emmener avec moi cette collection, je
peux la léguer et cela donnera de la joie si cela ne devient pas une obsession,
ce que j’amènerai, c’est la leçon que j’en aurai tiré, la patience,
persévérance, concentration qu’il m’a fallu pour faire cette collection mais
pas l’obsession le perfectionnisme que j’aurai pu y mettre.
Nous
emmènerons les qualités que nous développons mais pas savoir, pouvoir, rapports
de force.
Thérèse
montre amour du père pour chacun, voix de l’enfance, de l’abandon. Thérèse
représente tout un tas de petites âmes pour que soit connu la voix de l’enfance
de la confiance du cœur à cœur avec Dieu.
Qu’est
ce que je suis en train d’engranger pour l’éternité, ai-je peur de l’éternité,
si j’ai touché ma profondeur, j’ai découvert la plénitude d’une éternité
toujours changeante, toujours vivante et je vis dans la conscience de cette
éternité et les choix que je fais, c’est par rapport à la vie du ciel.
Chaque type de personnalité dysfonctionne quand il est fatigué.
Les sensibles explosent, crient sont hystériques. Si entrepreneur organisé,
spécialiste, travailleur
perfectionniste, j’harcèle suis oppressant, écrasant, critique jugeant.
Si rebelle grève, mécontentement, si personnes militantes qui ont une croyance,
présentent mal leurs idées, sermonnent, jugent
Le repos permet à l’entrepreneur d’être plus
disponible, si je suis rebelle,d’éviter d’exprimer fortement mécontentement, si
sensible, évite de devenir hystérique…
Quelque part en toi tu sais comment aller mieux.
Je n’attends pas l’accident ou la maladie pour prendre
du temps pour moi
Equilibrer corps, sensualité, tête, cœur, sensibilité.
Est-ce que c’est mon corps qui souffre de ne pas savoir s’arrêter. Tout
s’apprend sans aucune exception. On astique sa voiture mais est-ce que je fais
pareil avec mon corps, avec ma tête, avec mon cœur. Prendre du temps pour moi,
c’est aussi prendre du temps pour Dieu qui a des paroles bienveillantes pour la
vie et Dieu me donne la vie l’amour, la santé, la paix, la joie, la force, le
recul.
Prendre du temps pour moi, c’est prendre du temps pour
et avec Dieu.
Ora et labora disait St Benoît, besoin de récréation,
Jean Bosco jouait avec les jeunes, riait avec eux.
Jésus avait des temps de repos, de jeu, de
communication, est-ce que j’imagine Jésus sourire
Jésus me dit « mon fardeau est léger »
Je demande tant à ma tête, mon cœur, mon corps, temps
d’arrêt dans des relations contraignantes. Respecter mon cœur, mon corps, ma
tête et je m’arrête. Il faut apprendre à se reposer.
Pour les autres, pour ma mission, je sais que je dois
m’arrêter. Repos branché sur Dieu, si je pense que c’est du temps perdu, si je
pense que je n’y ai pas le droit, je ne vais pas en profiter.
Si je donne sans recevoir, tôt ou tard mon réservoir
sera vide
On ne peut pas travailler pendant des heures sans le
payer.
En allant trop vite, je perds du temps, clé laissé dans
la voiture etc.., temps pour moi et temps pour bien faire les choses
Nécessité de petits breaks dans la journée où je vais
penser à autre chose, pour ne pas arriver à extrême, respecter ces limites,
nous ne sommes pas que tête, que volonté..
Mamans qui s’énervent contre enfants, communautés où
pas d’autre repos que tomber malade etc. Savoir se reposer, s’organiser pour ne
pas entrer dans cet état. Ne pas s’en vouloir mais rechercher l’origine
Temps pour moi fondamental pour ma vie de relation avec
moi-même, avec les autres. En comprendre l’importance, se l’imposer puis s’en
donner le droit et s’en réjouir
Manque de temps positif pour soi personnes qui ne se
sont pas donné le droit de se ressourcer, se détendre. Manque de sas de
décompression ; entre moment où retour du travail et s’occupe des enfants.
Personnes qui travaillent sur lieu même de domicile
Mieux vaut prévenir que guérir
Qu’est-ce qui me ressource vraiment ? Est-ce que
je sais prendre du temps pour moi, repos, ce n’est pas la dépression manque de
sens résultant d’encombrements de toutes sortes, le repos, c’est des
parenthèses à l’intérieur d’une vie pleine, organisée. Dans le temps d’une
journée pleine, il y a des temps d’arrêt, prière, promenade, se reposer dans sa
chambre, écouter de la musique, prendre une douche en étant présent à ce que je
fais et en remerciant Dieu. Pause aussi dans relations d’amitié qui deviennent
lourdes.
Important d’avoir chaque jour des temps d’évasion
intérieure et pour cela il est important que je devienne un bon ami pour
moi-même pour être avec moi dans une solitude habitée et ressourçante.
Quelles sont les valeurs que je veux développer petit à
petit et celles où je me reconnais.
Pour changer avoir clairement à l’esprit mes valeurs
essentielles. Quelles valeurs j’ai envie de partager avec mes enfants ?
Avoir valeurs à l’esprit, dans mon cœur sinon je vais
mal les exprimer
(Parent Normatif) Rigueur, honnêteté, droiture,
loyauté, fidélité
(PNourissier) Compréhensif, dire choses positivement en
tenant compte de la personnalité et des blessures de l’autre, valoriser,
encourager, motiver
(Adulte) Prendre du recul, dire choses objectivement en
parlant de faits précis, accepter opinions des autres et dire mes opinions,
savoir dire « je me suis trompé » sans me sentir dévalorisé, chercher
solutions plutôt que coupables
(Enfant soumis) Conscience professionnelle, faire les
choses le mieux possible, serviteur, bon exécutant mais je ne veux plus rentrer
dans culpabilité, peurs, ne pas oser
Rebelle Savoir dire positivement quand je ne suis pas
d’accord, ce qui n’est pas facile à cause du côté rebelle, courage de s’opposer
sur des valeurs essentielles qui sont les miennes (non écrasement, injustices)
en évitant d’être excessif, en cherchant des solutions.
Spontanéité, intuition, créativité, pétillance, être
spontané sans blesser, manifester la vie, respect de la vie parce que je reçois
la vie de Dieu et je vis et ne suis pas atrophié.
Savoir accueillir et montrer les conséquences plutôt
que phrases cinglantes, reconnaître la fragilité de l’autre. Si je reste dans
ma position de père aimant, conseillant, mon épouse pourra reprendre position
d’épouse et moins défendre son fils.
Aller vers les autres, oser demander de l’aide, savoir
reconnaître mes fautes, aller voir l’autre chaque fois que possible sans
intermédiaire, dire choses directement, aller vers plutôt que subir, maugréer
ou maudire.
Certains n’ayant pas trouvé de réplique et n’arrivent
pas à pardonner parce que ils n’ont pas dit et en veulent au lieu de mettre
tout cela devant l’amour de Dieu et prenant un bain d’amour intérieur, laisser
fondre ma colère.
Vivre un grand amour. Dolorisme autrefois mais
aujourd’hui savoir offrir au lieu d’avoir de la haine et sentiment d’injustice,
Seigneur je te le donnes, mes embûches qui deviennent des bûches dans le feu de
l’amour,
Désir de ne pas avoir des conflits inutiles, souvent
pas vrai désir d’arrêter des conflits, comme on n’arrive pas à une intimité au
moins dans le conflit on est l’un avec l’autre, quel gâchis, personnes qui
n’ont pas décidé de ne plus avoir des conflits sur des choses inutiles,
Etre déterminer à chercher des solutions plutôt que des
coupables et créer du conflit (plaisir du rebelle)
Compréhension et pardon, la patience, il en faut dans
une vie de couple, avec des adolescents qui font des bêtises juste pour attirer
l’attention. Ne pas harceler, rentrer dans la bagarre. Faire jaillir le positif
chez l’autre
Ne jamais oublier mon cœur et le cœur de l’autre
Persévérance dans ma mission, dans mon métier et le
vivant, est-ce que je peux le transmettre à mes enfants.
Trop contraignant ou trop laxiste. Etre au clair avec
ce qui est essentiel. En tant que couple, quelles sont nos valeurs.
Respect, par exemple au rugby, règles, limite et jeu.
Les limites et les valeurs ne doivent pas empêcher la vie, c’est la beauté du
sport. Respect des autres, ne pas faire de l’intrusion dans la vie d’autrui par
curiosité, honnêteté, respect de la parole donnée
Dialogue parce que chacun de nous se sent reconnu dans
son opinion.
Si valeur c’est pardon, ne pas ruminer choses
inutilement, demander quel est le type de réponse le mieux adapté.
Souvent je rumine parce que je n’ai pas su sur le
moment trouver la parade, pirouette, etc. Quelle est la parade lorsque l’on
m’attaque pour éviter l’escale ou l’humiliation, quitter la pièce, revoir la
personne après, humour, c’est ton opinion.
Découvrir que je suis enfant de Dieu et pas seulement
enfant de l’hérédité, bien aimé du Père et pas seulement enfant mal aimé,
rejeté et à partir de là faire tri.
Classements à l’école et ailleurs qui m’empêchent de me
sentir reconnu.
Nom secret que nous ne connaissons pas. De quel animal
je me rapproche
Me comprendre pour m’apprécier. Est-ce que tu comprends
qu’un père ou une mère digne de ce nom désire que son enfant ait une bonne
estime de toi.
On m’a dit « ne pense pas à toi » et tu
risques d’avoir compris qu’il est bien de te nier, du coup tu es aigri, tu
compares, tu critiques les autres pour les mettre dans le même niveau bas où tu
t’es mis toi-même
Je ne suis pas mon paraître, habits de mon psychisme,
au plus profond, l’amour de Dieu en moi, puis l'enfant véritable, talents
ignorés « il suis venu parmi les siens et il ne l'ont pas reconnu »
Aider l’animal à se reconnaître puis développer des
qualités
D’abord acquérir la conviction, cela reste intellectuel
mais cela permet de lutter contre la pensée parasite. Ensuite est ce que je le
sens, cela nécessite de rouvrir son coeur, de se rendre compte que les amours
terrestres sont relatifs et les accepter comme tel, ne pas chercher à recevoir
de mes parents ce qu'ils ne pourront jamais me donner mais découvrir qu'il y a
un amour vrai qui vient vers moi, la voix de mon père, de papa, ensuite le
vivre.
Dieu ne me demande pas d’abord d’être parfait, il me
demande d’abord de me laisser aimer, de là vient la confiance, la fraternité,
la communion entre nous.
Se sentir bien aimé, aspiration qui devrait être la
nôtre en tant que chrétiens, je suis profondément l’enfant de Dieu au-delà de
mon hérédité. Enfant non pas pour faire référence à l’infantilisme mais me mettre
à ma juste place,
Dieu m’habite mais je suis un enfant indispensable
comme tous les autres. L'amour de Dieu me rend à moi-même sinon il manquera un
joueur dans l'équipe de rugby
Religieuses qui prient pour moi, grève des trains,
homme qui habitait dans le Sud Est et décide de m’amener. Veut acheter maison,
propriétaire pas là depuis 6 ans qui était là pour la vente, suite de
coïncidences pas liées au mérite mais à notre confiance d’enfants de Dieu.
Est-ce que je me sais, me sens, me vis bien-aimé. Papa,
maman m’aime, point de départ de tout. Quand je dis je suis bien aimé je
découvre quelque chose de bien plus grand que mon psychisme, j’entre dans la
réalité éternelle.
Tu es mon bien aimé, j’entends ces paroles de façon
originales spécifiques
Tu vois tes manques ce qui prouve que tu as envie
d’être celui que tu es en profondeur mais ne te dévalorise pas, tel que tu es
je t’aime, je prends soin de toi plus encore qu'une mère prend soin de son
enfant. Mon amour étanche toutes tes soifs, rien ne pourra jamais nous séparer,
nous sommes un.
Point de départ et accomplissement de la vie
spirituelle, long processus d’incarnation. Se vivre, se sentir bien aimé dans
les lieux communs de mon existence quotidienne et réduire l’écart entre ce que
je sens profondément et ma vie quotidienne. Unifier, vivre mon état de bien
aimé, faire entrer cette vérité dans la banalité de mes pensées, paroles,
actions d’heure en heure.
Cadeau que nous pourrions faire à Dieu, à nos proches,
je suis bien aimé et grâce à cela je fais un peu de bien autour de moi, j’ai le
courage de repartir malgré les épreuves
Me reste t-il des paroles idolâtres, de ce patriarche
qui m'empêchent d'entendre la douce voix de mon père qui me dit tu es mon bien
aimé.
Désir de faire carrière, ces aspirations
s’opposent-elles à la vie spirituelle. Vivre chaque chose avec mesure, vie
vécue comme un oui ininterrompu à ma réalité de mon identité de bien aimé. La
vie est une occasion que Dieu nous donne de devenir qui nous sommes. Remettre
en cause les voix psychiques pour entendre la voix de mon père qui me dis je te
connais, tu es mon bien aimé.
Vivre en bien-aimé. Ai-je découvert à quel point je
suis bien aimé. Voix douce tendre qui n’oblige pas, qui ne harcèle pas. Le plus
grand piège dans notre vie est l’auto-critique destructive qui nous empêche
d’entendre la voix de Dieu (Père Henri Nouwen). Etre le bien aimé est la vérité
centrale de notre existence.
Si tu me connaissais vraiment, est-ce que tu m’aimerais
encore, grand obstacle à la vie conjugale l’idée que je vais décevoir et comme
je vais décevoir, je projette sur toi, tu vas me décevoir. Question
angoissante, si on me connaissait, est ce que l’on m’aimerait encore, m’empêche
de ressentir la voix qui me dit tu es mon bien aimé. Je confonds défauts évidents
avec ce que je suis. Je confonds mon être intérieur avec extérieur.
N’espères tu pas qu’une chose extérieure viendra te
donner ce sentiment de bien aimé, ce livre, ce voyage etc va combler ton plus
grand désir, te donner un sentiment d’être et tu continues de courir comme un
dératé, angoissé et jamais complètement satisfait bougeant dans tous les sens.
Il y a un endroit en nous qui se demande si cela sert à quelque chose d’où le
découragement.
Nous n’avons pas à nous tuer à la tâche, nous sommes
profondément aimé, avant nos parents, professeurs etc., tu n’es pas un bâtard,
le fruit d’un adultère mais un bien aimé et tu as toujours été aimé.
Dieu est Amour, est père, est notre père. Est-ce que je
suis sûr d'être le bien aimé du père, sinon est ce que j'y réfléchis, je suis
prêt à faire l'hypothèse.
Dans la vie l’amour de quelqu’un nous relance dans les
épreuves, cela me donne des ailes
Si je suis sûr d'être aimé, je vais agir différemment,
est-ce que l’amour inconditionnel de Dieu me donne des ailes, vivre en bien
aimé
Ce n’est pas d’abord agir pour être aimé mais me sentir
aimé pour me transformer.
Est-ce que je sais, je sens que je suis bien aimé? Si
non, c'est que j'ai trop développé le côté tête, c'est une voie difficile si mon
coeur est durci, peut être que j'ai eu des problèmes avec mon père, camarade
mais est ce que j’ai senti un moment dans ma vie que je suis le bien aimé de
Dieu, est ce que je vis chaque jour avec cette conscience d’être bien aimé
Le plus beau cadeau que je puisse faire en tant qu’ami
c’est t’aider à découvrir que tu es aimé mais je ne peux le faire que si je
l’ai découvert moi même
Ce n’est pas seulement pour nous mais pour le
communiquer aux autres, je vais communiquer l’amour du père et sentir que toi
avec qui j’entre en contact tu es bien aimé et c'est ainsi que nous pouvons
nous donner cette conscience mutuelle de l'amour de Dieu. C'est là l'amitié.
Nous disons Dieu est amour, est-ce que je le sens concrètement. Dieu dis à
Jésus tu es mon bien-aimé et veut le répandre à tous les hommes.
La voix qui vient d’en haut, du plus profond de moi
même et qui dit tu es mon bien aimé, en toi je mets toute ma joie. Il n'est pas
facile d'entendre cette voix dans un monde qui crie avec les voix psychiques tu
es nul, tu nous décevras toujours etc à moins que tu ne me prouves le
contraire, prouve que tu es quelqu’un de bien, mérite l’amour. Ces voix
psychiques qui exigent que nous prouvions, nous cassent et nous empêchent
d’entendre la voix profonde qui dit tu es mon bien aimé, en toi je mets toute
ma joie. Le grand piège, c’est de se déprécier soi même. La vraie humilité
c’est de ne pas revenir sur soi même en se jugeant et non se déprécier ou se
survaloriser, la vraie humilité c’est m’accepter pour pouvoir progresser.
Arrogance envers de la dépréciation. Orgueil derrière dépréciation : si je
me déprécie, c’est que je me compare à un idéal.
Se sentir bien aimé. Si nous nous sentons aimé, nous
avons de l’énergie, le même paysage qui nous paraissait terne nous paraît beau.
Me sentir aimé change tout. Cela peut être lié à une rencontre conjugale etc..
Mais est-ce que je sais que je suis le bien aimé du
Père, ensuite est-ce que je le sens et ensuite est-ce que je vis chaque jour
dans cette conscience d'être aimé.
Voilà ce qui change tout, notre vie chrétienne, notre
relation avec les autres.
Je vais dire je ne suis pas Jésus mais je suis le bien
aimé justement à travers mes blessures, mon imperfection et parce que je vais
me vivre en tant que bien aimé, je vais m'améliorer, cela change tout. Notre
souffrance ultime, c'est de nous croire seul intérieurement, abandonné.
Dieu ne me demande pas d’être parfait mais d’abord de
me laisser aimer. Ainsi j’aurais moins besoin du paraître et je vais changer
mes relations avec les autres.
Est-ce qu tu te vis comme un bien aimé? La réponse la
plupart du temps est non, il y a vraiment pas de quoi, hier encore j'ai fait
ceci et comme je m'identifie à ma personnalité psychologique, mon
hérédité, jalousie, compétition, rivalité, je ne suis pas heureux, insatisfait,
j'agace ma femme, mes enfants, j'aurais tendance à dire je suis insupportable.
Et bien justement, comment cela va-t-il changer si ce
n’est un grand amour. J’ai eu de l’énergie quand je me suis senti aimé, Parent,
conjoint, ami. Le secret est là, me savoir aimé, aujourd’hui, je ne le sais
pas, je n'y crois pas, une partie psychique va me dire oui qu'il aime Mère
Teresa etc. mais moi et je me coupe de l'appréciation par la critique que je me
fais de moi même. Chaque jour émettre cette hypothèse "je suis le bien
aimé du Père » pendant des mois. Quelqu'un qui se sent aimé ne se compare
plus, je suis le bien aimé. Nous sommes les bien aimés du Père. Petit à petit
je vais le sentir, puis le vivre puis m'améliorer.
Plus nous avons conscience de réalité du corps
spirituel, plus nous entrons dans la réalité de l’enfant de Dieu, plus nous
sentons décalage entre ce que nous serons après la mort et ce que nous faisons
tous les jours.
Il y a un nettoyage spirituel qui doit se faire avant
et après la mort. Nous ne pourrons entrer totalement dans la lumière que
nettoyé. Nettoyage d’autant plus aisé si nous avons une aspiration forte à la
vie de Dieu. Faisons le bien par l’offrande, la vie ne s'arrêtera jamais, je
déposerai mon corps physique pour aller vers Dieu.
C‘est aussi pourquoi il faut prier pour alléger le
fardeau de nos bien aimés pour faciliter leur croissance dans l'au delà. Au
lieu de nous faire du souci pour telle ou telle personne, prions pour elle.
Nous voyons souvent des coïncidences reflétant une
communion entre ciel et terre, les personnes décédées nous parlent, une
personne me fait penser à quelqu’un au moment même où cette dernière personne
se sent très mal d’un seul coup.
Cette communion donne de la richesse et du sens à ma
vie, nous sommes reliés et nous ne nous rendons pas compte à quel point, reliés
sans cesse. Je peux offrir ma journée quoiqu’il se passe pour d’autres en
sachant que d’autres le font pour moi. Prière avec nous tous, avec ceux qui ont
quitté leur corps physique.
Lorsqu’on entend la souffrance des personnes lors de la
séparation avec des proches, il ne faut pas s’enfermer dans des idées toute
faites comme qu’il n’y a plus rien. Dire comme tel prêtre « il vit dans
notre mémoire » n’est pas satisfaisant, Jésus a montré la vie au-delà de
la mort. Ne dites pas que vous avez perdu des êtres chers, vous les avez
gagné ! Ne dites pas ils sont morts mais ils sont vivants.
Faites au moins l’hypothèse qu’ils sont dans leur corps
spirituel. Parfois en regardant votre corps vous avez du mal à dire c’est moi.
Ce corps spirituel qui se détache lors du sommeil, passe par les nuages (rêves)
et va vers lumière totale. C’est un endroit de ressourcement qui nous permet de
repartir le matin car l’on a refait ses forces ailleurs.
Dieu ne sépare pas ceux qui s’aiment, ils sont vivants,
pas de la même façon qu’ils étaient dans le monde physique. En se détachant du
monde physique, on entre dans l’amour divin et il faut se nettoyer.
Nous allons vers le ciel à partir du moment où nous
avons l’aspiration d’aimer, quoique nous fassions nous irons vers le ciel et
nous ne pouvons pas dire que telle personne pas croyante n’y va pas. Devant cet
amour si beau, si pur, nous allons choisir de nous nettoyer, ce qui est le sens
du purgatoire, franchir toutes les étapes pour changer d’air pour passer de
l’amour possessif, destructeur à l’amour pur du ciel, nous allons jeter du
lest, jeter tout ce qui n’est plus utile.
Les âmes de nos proches resteront avec nous tout en
montant et nous donneront des clins d’oeil que nous devons accueillir. Dans le
purgatoire il y a des sphères collées à la terre car nous avons des fixations
alimentaires, drogues, fixations intellectuelles. Il faut se détacher des
fixations, liens, du besoin de reconnaissance sociale, alors autant commencer
maintenant. Il faut un retournement des valeurs vers le cœur profond. Il faut
faire la distinction entre amour vrai et amour possessif. Il est important au
cours de ma vie de ressentir présence de Dieu et de voir tous les obstacles en
moi, les liens avec personnes que j’aime trop ou déteste trop.
Le corps spirituel ne peut plus mentir, heureusement,
il y a la miséricorde de Dieu, la pédagogie de Dieu qui nous fait voir cette
transformation de façon positive pour que le nettoyage se fasse de la meilleure
façon possible et non dans l’accusation.
Bouleversé par une épreuve on s’approfondi et développe
contact avec l’au-delà. Le seigneur accueille la personne encielée, elle a un corps
spirituel rajeuni qui se déplace simplement en pensant à l’endroit où il veut
aller. Il y a aussi la souffrance du corps spirituel pour les conséquences de
ses actes, souffrance de nos biens aimés. Mais avant tout, il faut les voir
bien vivants pas comme s’ils étaient dans la tombe, il faut savoir qu’ils sont
vivants.
On retrouve facilement le contact avec morts dans la
nature. Il y a des coïncidences, un rapport entre des images que l’on voit
intérieurement et des personnes qui cherchent en même temps à nous contacter.
Il peut s’agir de personnes sur la terre mais aussi personnes dans le monde
spirituel. Au moment de la mort d’un proche, les biens aimés viennent pour
l’accueillir et pour prévenir les vivants en utilisant différents moyens de les
contacter comme une image intérieure de la personne, des signes, des rêves. Des
clins d’oeil.
Je ne suis jamais seul, je suis relié visiblement et
invisiblement. Parfois on est relié négativement comme des personnes qui à
distance s’envoient des oiseaux noirs, mais sinon je peux réaliser que je peux
offrir chacune de mes journées pour d'autres. Lorsque je vais à des
conférences, des gens me disent « je prie pour vous », la prière,
elle est aussi avec ceux qui sont dans l'au-delà. Au lieu de me faire du souci
pour telle ou telle personne, prions pour elle. On a l’expérience de gens qui
collent à la terre puis on organise un groupe de prière et au cours de ce
groupe on sent un allègement et un sentiment de chaînes qui tombent.
Ils sont vivants présents, la vie ne s’arrêtera jamais.
Je ne suis pas que mon corps physique, il y a ma personnalité psychologique,
mon enfant de lumière et la présence de Dieu. Au moment de la mort, nous
quittons notre corps physique, nous ne serons pas dans la tombe. Est-ce que ce
corps spirituel qui t’habite te donnes vie, as-tu conscience vie après la mort,
que les personnes qui nous ont quitté nous aident ?
Le détachement du corps spirituel se fait d’autant plus
aisément que la personne désire rencontrer Dieu, retourner dans la vraie patrie
(Ste Thérèse), aspire à quelque chose d’autre. Quoiqu’elle ait fait, elle se
jetterait dans les bras de Dieu. Nous allons quitter le tombeau de notre corps
pour notre corps spirituel.
Jésus après sa résurrection a un corps qui passait à
travers les murs, qui se déplaçait en différents endroits, nous montrant ce que
sont les corps spirituels.
Tous les jours, il faut prier pour nos bien aimés
décédés, ils sont avec nous tous les jours. Nous ne devons pas chercher le
contact avec eux mais ils nous donnent des témoignages. Nous devons prier pour
les morts, pour qu’ils ne collent pas à la terre dans leur corps spirituel. Il
faut se méfier de l’ésotérisme car à travers ces moyens s’expriment des entités
qui collent à la terre et une fois que l’on a créé ces ouvertures aux basses
eaux spirituelles, on attire des esprits de bas étages.
Des entités beaucoup plus élevées qui passeront par le
cœur pour rentrer en contact avec nous, par une présence lumineuse, quand nous
pensons à eux, c’est qu’ils sont là. Il y a une différence entre appeler,
attirer les esprits alors qu’il ne faut pas les obliger à rester et avoir une
vibration qui va vous permettre de nous rencontrer intérieurement.
Nous devons comprendre qu’ils ont à la fois une mission
de se nettoyer allant là où ils ont soufferts, personnes qui se sont suicider
qui aident autres à éviter le suicide, qui sont morts du cancer qui aident
d’autres qui ont la même maladie.
Combien de personnes me disent quand je me réveille,
j’ai l’impression qu’ils quittent la chambre. Mettre au moins un signe
d’interrogation. Nombre de personnes qui m’ont fait part de signes de vie de
leur bien aimé, aucun scientifique ne peut dire que cela n’existe pas.
7-1 Notre corps physique n’est que l’enveloppe d’un
autre corps qui est notre corps spiritual qui quittera notre corps physique à
la mort.
Corps fin plus subtil et léger. Expérience des saints,
du Padre Pio, de ceux qui ont vécu une expérience d’après la mort, tous parlent
d’un corps plus fin, rajeuni. Quel est l’âge intérieur que vous vous
trouvez ? Si vous ne valorisez que votre corps physique, vous vous
identifiez à lui, ceux qui ont la vision d’une réalité intérieure sentent que
si il y a une décrépitude du corps physique, il y a une autre réalité
intérieure, plus jeune, vivante. Enfant de lumière, réalité à l’intérieur de
nous, du fils de Dieu en moi.
Conscience d’un endroit où l’on est petit, jeune,
rafraîchi. Quand on aime on a toujours 20 ans. Parents apparaissant rajeunis,
enfants grandis qui avaient tous quelque chose de rajeuni, dans la force de
l’âge, réalité en moi qui rajeuni, qui ne vieillit pas. Qu’est ce qui me fait
vieillir, les rancoeurs, rancunes, non pardon, ce qui me fait rajeunir, le
pardon, accepter la manne chaque jour. Suis-je racorni, rigide dans mes convictions
ou frais. C’est bien d’avoir des valeurs mais c’est bien d’avoir de la
fraîcheur, sentir la fraîcheur de son corps spirituel.
Il y a les sens de mon corps physique me permettant
d’entendre, de voir, sentir, renifler mais aussi les sens de mon corps intérieur.
Nos frères non voyant ont une autre perception. Autre niveau qui me permet de
sentir la présence de Dieu, des personnes décédées alors que mon corps physique
vit dans espace temps précis.
Plus je suis incarné plus je vis dans cet espace temps,
plus je suis intériorisé plus je vis dans un autre espace temps plus vaste qui
fait que j’ai du mal à vivre la rapidité, performance, structure du quotidien.
Conscience de mon corps physique mais aussi de ce qui
me motive à l’intérieur, de ce qui me permet d’être ancré en Dieu dans un autre
univers où il y a la complémentarité, le pardon, l’amour, la confiance, la voix
de l’enfance.
En avant, on repart, Yallah (vas-y),
Tu as des ressources pour repartir, l’être intérieur,
le roc sur lequel est bâti la maison pour t’aider à repartir. Ce qui va me
faire repartir, c’est la présence vivifiante de Dieu en moi, amis. Il ne s’agit
pas de m’évader, être distrait mais vigilant
Conduite accident d’abord réaction « plus
jamais » puis tu reprends doucement et progressivement.
Guidance des anges importante pour accidents de la
route. Demander à ange de m’accompagner.
Les jeux nécessitent un équilibre entre liberté et
règles. Voir règles comme libérantes. Eviter l’accumulation des tensions,
pensées négatives, Zidane à la coupe du monde.
Plusieurs attitudes dans accident, nier tout ou constat
amiable.
analogie de la voiture, conduire sa voiture soi même,
ne pas laisser passager me diriger
Conduite de la voiture, erreurs souvent analogiques du
type d’erreur que je fais dans ma vie. Les uns n’osent avancer, confiance en
moi, d’autres partent à toute vitesse, collent à la voiture de devant.
Personnes qui utilisent beaucoup le frein, personnes à à coup ou au contraire
qui conduisent sur le même rythme sans changer de vitesse sans adapter.
Tirer la leçon, y aller mais d’une façon qui va me
faire réussir, qui va me permettre de m’adapter.
Passager, le fait de ne pas être à l’aise, effrayé par
quelqu’un qui conduit vite. Lève-toi ! Patience avec mes enfants, mon
conjoint, mon travail. Y aller progressivement, passer les vitesses une après
l’autre.
En avant avec Dieu mon Seigneur et maître qui va
m’aider, me guider et si je veux bien rectifier.
Souvent les personnes dans la foi sont plus dans le
frein que dans l’accélération, qui n’osent pas, « N’aie pas peur, je suis
avec toi et serai partout avec toi dans tout ce que tu entreprends »,
parole de l’Eternel à Josué.
La transformation intérieure de notre cœur, notre
pensée, notre imagination. Toute notre vie est une transformation. A la fois je
suis ce corps et en même temps, je le quitterai, je vois en moi une réalité
intérieure.
Au lieu de me transformer intérieurement en voyant ce
qu’il me reste à parcourir, je me critique et me retourne sur mon passé.
Difficulté de l’incarnation pour chacun, entrer dans le
rejet, le non amour. « Il est venu chez les siens et les siens ne l’ont
pas reçu ». En Jésus était la force divine mais en même temps la
sensibilité et la vulnérabilité la plus grande. Dieu ne peut pas souffrir, Dieu
sans doute mais dans son incarnation oui.
Dire la vie s’arrête à la mort, il n’y a rien après n’est pas une attitude
objective, je pourrais au moins laisser la porte ouverte.
Transformer sa mémoire pour que ce soit une mémoire
positive, reconnaissante, une mémoire des « clins de Dieu » dans la
vie. Libérer sa pensée, sa mémoire, son imagination et sa parole. Le poids des
mots que je dis, malédictions, libérer sa sensibilité, sensibilité fine qui
ressent les choses avec le cœur, capable d’aimer.
Se mettre au diapason divin
Apprendre à bénir, dire du bien, voir le beau chez les
autres.
Se souvenir du ciel, de la vie de Dieu, de la beauté,
de l’amour et que je m’en imprègne.
Projections qui nous font sortir du monde réel.
Vivre avec la conscience de ce qui ne va pas en moi
mais en même temps conscience de l’amour de Dieu en moi. Personne qui ont eu
une expérience de NDE qui n’ont plus peur de la mort.
Nettoyage du purgatoire qui commence sur terre.
Purgatoire quotidien, Conscience à la fois de la joie de l’amour et la
reconnaissance que j’ai des côtés possessifs agressifs.
La transformation intérieure. Mon chemin de tous les
jours est une vraie transformation intérieure. On peut résumer la plupart des
problèmes psychologiques en terme de patience. Apprendre la patience, le
pardon, ne pas ligoter les gens qui ne nous ont pas aimé. Dans le corps
spirituel après la mort patience encore plus difficile et joie plus grande de
la conscience de l’amour de Dieu. Avoir conscience de cela. Importance du
pardon pour libérer son âme après la mort. Très important pour notre vie après
la mort. Importance du pardon envers ceux qui ne m’ont pas aimé, qui m’ont
blessé. Offrir chaque jour tout ce que je vis.
Bonheur lié à un état intérieur, rentrer dans l’amour
total, sans faille, compréhension sans limite.
Je ne suis pas responsable de l’humeur de tel ou tel
collègue mais de ma réaction. Je désire faire du bien, je le fais mal mais je
me laisse traverser par l’amour de Dieu. A chaque jour suffit sa peine. Etre
transformé par Dieu avec Dieu en Dieu.
Transformer sa mémoire, sa façon de penser, son
imagination, sa parole. Se souvenir des grâces reçues, des cadeaux de Dieu, de
ma famille. Mémoire positive, reconnaissante et non ressasser les mêmes
ressentiments qui nous font du mal. Imagination : sens de la beauté, on
est nourri d’images à la télévision extrêmement loin de la beauté. Arrêter la
mauvaise imagination et se laisser inspirer par des images de beauté, de joie,
de Dieu et s’en imprégner. Si mémoire et imagination encombrées de laideurs ma
bouche encombrée aussi de laideurs, phrases froides, accusatrices. Bénir
entrer dans le temps et l’espace de la vie terrestre.
Etre présent dans ce temps et espace limité, disponible tout en étant relié à
Dieu.
Expérience des larmes. Trouver les vrais pleurs, les
bons pleurs, ceux qui nettoient vraiment
Spiritualiser
les moments d’ennui, d’attente (attente du RER), les tâches que l’on trouve
difficiles, ennuyeuses, ne plus être découpé en tranches, vivre chacune de ses
tâches quotidiennes avec Dieu. Spiritualité des tâches quotidiennes, vivre avec
son cœur profond ces tâches que l’on a du mal à accepter. ( )
Il
y avait le soldat inconnu, il devrait y avoir le saint inconnu. Toussaint, être
tous sains avant de devenir saints.
Se retrouver en Dieu parce que je dis totalement oui à
mon passé
Je
suis responsable de mes pensées, de celles que j’ancre en moi, d’accepter ce
qui a lieu.
Oui
ne veut pas dire justifier mais intégrer cela dans mon expérience de vie
J’arrête
de dire « si cela n’avait pas eu lieu », j’accepte sans chercher de
coupable.
Le
oui et le non se rejoignent. Pour pouvoir dire oui à tout ce que j’ai vécu, il
faut pouvoir dire non à toutes les remontées obsessionnelles. Savoir dire
« non, je n’en veux plus ».
Ne
pas dire « non » si violemment pour ne pas rester dans un combat
violent.
Accepter
ce que j’ai vécu, en parler mais une fois que j’ai tout assumé, il est
important de dire « Non, je ne veux pas que toute ma vie soit ancrée
autour de ce problème que j’ai vécu, non au retour en arrière, vengeance,
obsessions mentales, culpabilité, accusation.
Stop,
je l’ai vécu, je reconnais la blessure mais ensuite pour pouvoir l’intégrer, je
dis non à toutes les tentatives d’y revenir sans cesse, non au retour dans le
passé, à toutes les ruminations.
La
source de toutes nos culpabilités, c’est d’avoir abandonné Dieu, m’être coupé
de Dieu
En
étant abandonné, je redécouvre Dieu
Je
me suis détourné de Dieu à cause de diverses convoitises
J’ai
saisi prématurément des connaissances, de l’amour et je suis tombé, j’ai
découvert que j’étais nu, détournement du regard devant la sexualité
Nous
sommes sensibles lorsque nous voyons nos enfants entrer dans la contamination,
perdre un regard positif et pur, nous avons peur pour nos enfants et touchons
ainsi quelque chose du cœur, du regard de Dieu, vivant à notre tour ce que Dieu
a vécu lorsque nous sommes partis.
Apprendre
à dire oui comme Dieu a dit oui quand nous l’avons quitté. Au lieu de me
révolter, j’accepte de comprendre que ce que je vis rouvre un souvenir ancien
que j’ai vu dans les yeux de Dieu lorsque je l’ai quitté.
Ce
n’est que justice. Dieu n’a pas voulu cela mais cela ayant eu lieu, je
comprends mieux le cœur de Dieu.
Dans
l’abandon, en acceptant de dire oui au lieu de la victimisation, du reproche,
je touche vraiment l’amour et je comprends mieux qui est Dieu.
Je
comprends, papa, ce que tu as vécu par rapport à moi. C’est un cadeau de
rentrer à l’intérieur de moi et découvrir un bonheur ineffable car j’ai vécu à
mon niveau l’abandon de l’agneau. Je pars léger rempli de toi comme St
François, m’émerveillant devant tes créatures et le pauvre petit homme que je
suis, que tu as doté d’une lumière intérieure
Il faut un vrai choix de part et d’autre.
Blessure
réactivée parce que l’un ne se sent pas vraiment choisi par l’autre.
Est-ce que je suis vraiment l’élu de ton cœur ?
Impression que l’on ne m’a jamais vraiment choisi
Souvent dans les relations, je dis « oui
mais », on aime et se sens aimé de façon conditionnelle ce qui ranime la
blessure de l’enfance, de ne pas se sentir aimé inconditionnellement
Il
faut d’abord se laisser aimer par Dieu renaître, Dieu me dit : « Tu
es mon bien aimé », ensuite on est moins exigeant vis-à-vis des autres.
Ensuite
choisir son conjoint, ne pas le comparer à d’autres. Oui je t’aime et je te
choisis.
Il
faut se libérer de ses idoles, de son passé, je ne peux être double, être avec
toi et rêver de mon passé, c’est toi que j’ai choisi, tu es l’élu de mon cœur.
Je choisis la louange tous les jours à l’école de la
vie « Réjouissez-vous et priez sans cesse » Paul. Je ne suis pas
obligé de laisser se développer des idées négatives, je suis responsable de la
longueur d’ondes sur laquelle je branche ma radio mentale et deviens petit à
petit beaucoup plus léger. Se lever de bon humeur à laquelle les autre
réagissent bien. Tous les jours, je fais le choix d’être dans la louange et
finalement la louange m’habite. Je vois tout comme si c’était le premier jour
(Morning has broken), suis reconnaissant de tout
J’entre dans la louange pour que toute ma vie soit
transformée par Dieu
Etat d’esprit que je choisis jour après jour alors que
j’ai été conditionné par des années de rouspétance. Voir tout autrement,
analyser différemment les évènements, les nouvelles à la télévision. Je ne vis
plus dans les clichés, les à priori sur les gens, dans les râleries.
Différence entre journée où c’est le psychisme qui mène
la danse et celle où c’est Dieu
Visualisation positive, pouvoir vivre autrement les
évènements les plus douloureux grâce à cette lumière qu’année après année
j’aurais choisi
Je remercie Dieu pour tout ce qu’il va faire avec moi,
pour ses dons et les fait correspondre à ma vocation, je sors mon antenne et me
relie, je remercie les autres.
Apprendre à louer pour tout, à être reconnaissant pour
tout
Chaque jour choisir de dire stop à cette partie de moi
qui négativise, dramatise, est amère.
Béni Seigneur mes enfants, mon adolescent qui
s’éloigne, aide-moi à trouver le bon moment pour agir, à ressentir en moi son
manque de projet plutôt que l’aborder avec un jugement moralisateur.
Le soir, je remercie pour tous les cadeaux de la
journée, je vois mes erreurs, ce qui a mal marché et Tu bénis tout, tu
transformes tout, se laisser transformer par le positif de Dieu qui transforme
tout en bien même si il ne veut pas la souffrance
Se coucher dans les bras de Dieu, sa douceur et lumière
et savoir que le lendemain, il y aura des cadeaux comme enfant pour Noël, se
réveiller dans la fraîcheur d’une innocence retrouvée.
Si je me dévalorise, je ne vais pas être un cadeau pour
les autres, je ne m’attends pas à cadeau car je pense qu’un cadeau se mérite,
méfiance et pas reconnaissant.
Si je m’en veux, c’est que je me vois trop grand, trop
parfait au lieu de me reconnaître avec mes erreurs.
Que ta lumière me traverse dans toutes mes blessures,
que je ne les ferme plus, qu’elles soient comme des baies vitrées et que ta
lumière pénètre dans toutes mes parties obscures. Je vis tout avec toi,
aides-moi à ne jamais vivre sans toi.
5 secrets pour entrer dans la louange :
1 Comprendre que tous les êtres sont blessés, percevoir la blessure de l’autre, compassion,je
comprends au lieu de juger et plus l’attitude « je vais t’avoir ».
Impression de grand gâchis mais je ne juge plus la personne, j’ai besoin de
Dieu pour qu’il vienne dans toutes les blessures. Je ne me bats plus de la même
façon. Chaque fois que je m’accepte dans mon imperfection, j’y reçois la
sainteté de Dieu qui pénètre dans chacune de mes blessures. Je vais entendre
autrement, voir autrement, s’émerveiller de l’amour de Dieu qui vient guérir
toutes mes blessures et les transformer en les rendant fécondes pour les
autres.
2 Se souvenir de qui l’on est vraiment, petit prince à
découvrir. Se rappeler que l’on est un enfant de Dieu aimé et désiré qui a une
fonction à remplir sur terre et qui va contribuer à la lumière de l’amour. On
n’est ni un crapaud, ni quelqu’un qui doit s’enfler par rapport aux autres et
lui-même. Ne plus se comparer, être dans la joie de tout ce que Dieu a mis en
moi.
-3 Découverte que je ne suis pas uniquement mon corps,
ma personnalité psychologique, mais suis d’abord cet enfant de Dieu qui vit
déjà dans la gratitude et l’émerveillement.
Faire toute action avec Dieu. J’entre dans une dimension présente
immense dans laquelle je suis comblé.
Petit à petit, je découvre que ce corps physique en
contient un autre, un corps intérieur qui permet de sentir et voir autrement et
va être le mien pour toujours. Corps qui se développe dans la louange tout au
long de ma vie, que je construit jour après jour et qui se dégage du physique
après la mort. Ainsi la nuit je me réveille et je vois ma femme décédée quitter
la chambre au moment où je me réveille, j’ai déjà des rencontres avec
l’au-delà.
Je me lève ayant conscience que Dieu habite en moi-même
si je ne vois pas le soleil dehors. Je loue pour ce corps qui est le mien, je
m’émerveille de pouvoir me lever, entendre, ressentir, goûter.
Quand je me regarde dans une glace, je vois aussi la
source de lumière, l’enfant joyeux de lumière, la vie qui habite derrière le
visage fatigué.
En découvrant mon être lumineux, j’apprends à voir
celui des autres, à sentir l’au-delà de l’apparence physique.
Je comprends que la mort n’existe pas, qu’il n’y a
jamais d’arrêt de la vie en moi. Pourquoi détruire ce corps et retrouver les
problèmes dans l’au-delà. Essayer au contraire de découvrir la vie qui
m’habite.
4 Je suis aimé de Dieu. Etre reconnaissant, tous les
péchés sont pardonnés. Amour de Dieu devant le regret, la confession. Dieu ne
t’en veut pas, te donne à chaque fois une autre chance, il ne veut pas nous
punir, il n’est que vie.
Etre reconnaissant de tout ce que Dieu fait pour moi
continuellement. Parabole des débiteurs, comment en vouloir à quelqu’un qui me
doit 100 E quand Dieu m’a remis 1000 Euros.
5
Humilité, à partir du moment où je suis de bonne volonté et fais de mon mieux,
je sais que je ne mérite pas tout ce que je reçois. Amour qui me fait repartir.
Qu’est-ce que réussir ma vie ?
-Si je devais mourir, qu’est ce que j’aurais aimé vivre
et pas encore vécu, il ne s’agit pas de voyages, je pourrais voyager dans mon
corps spirituel, mais de qualité d’amour, de talents que je n’aurais pas mis à
jour. Cela je vais le regretter, bien sûr l’amour de Dieu est ineffable mais je
vais le regretter. (tout ce que l’on ne donne pas est perdu).
Etre mieux dans mon corps et dans ma tête. Je me
« reparente » et passe de phrases négatives à positives. L’amour de
Dieu circule librement en mon corps, me raffermit, j’aime mon corps et le
bénis. Je bénis Dieu pour mon ouïe, mes yeux, goût, toucher.
Après la mort, je vais sentir avec mon nez spirituel,
entendre et voir avec mes sens spirituels, béatitude des sens. Déjà maintenant,
j’affine mes sens pour passer des sens physiques aux sens spirituels. Entrer en
moi-même, découvrir mes sens spirituels, transmuer mes sens en Dieu. Je prends
conscience de mon corps spirituel en développant chacun des sens, en allant
vers des sensations raffinées. Je goûte la vie. Ne pas refuser la terre pour
vivre la vie mais découvrir le ciel, la présence de Dieu en moi.
Une réussite professionnelle, une belle situation,
c’est celle qui me correspond, réussir sa vie, c’est être bien dans son axe, il
faut prendre conscience de l’appel de Dieu à réaliser ce que je suis. Découvrir
avec bonheur ce que je porte.
Je mets à jour avec joie mes capacités (bricolage,
conférence, sport, rédaction, interprétation, père, mari, enfant.) Je choisis
librement de développer les dons de Dieu.
J’ai en moi toutes les potentialités des qualités que
j’admire chez les autres
Crise de conscience, est ce que tu es bien à ta
place ? Rester bien dans son axe, son travail, sa vie de famille, j’écris
un journal quotidien sans mépriser mes activités. Tant que je fais ce travail,
je le fais le mieux possible. Jésus est touché par personnes qui font le mieux
possible leur travail (le centurion). Cela n’empêche pas de changer. Préparer
le changement en équilibrant métier et autres activités qui correspondent à ce
que je suis. Se débarrasser d’idées comme « ne rêve pas, tu ne vas pas
gagner ta vie comme cela ». Se faire aider, découvrir ses talents, dire
chaque jour une phrase comme « je découvre chaque jour davantage ce que je
suis vraiment. Ne plus mettre de blocage à l’action de Dieu en moi. La parole
de Dieu est faite de phrases courtes et précises.
Comment donner si je ne suis pas moi-même, il faut
accepter d’être soi avec ses limites, c’est cela l’humilité. Je renonce à tout
faire, à mettre la barre tellement haut ce qui crée des frustrations mais je
découvre ce que je porte et le mets à jour jour après jour. Je me libère chaque
jour de mes habitudes, compensations et je découvre chaque jour davantage la
joie d’être moi-même.
A la suite de séparation, veuvage, c’est l’occasion de
s’interroger sur l’origine de la séparation et décider d’être soi-même car bien
souvent, c’est le fait de ne pas être soi-même qui est à l’origine de la
séparation. Il faut de vrais relations, pas des relations comme des combats.
Je demande à la santé de Dieu de venir en moi. Une
guérison va-t-elle tenir si après je reprends le même mode de pensée. Il faut
aider Dieu, aide toi et le ciel t’aidera, Je deviens capable de donner 8 ou 9
qualités que Dieu a mises en moi. Il faut découvrir enfant de lumière, être
profond puis mettre en accord toutes les strates de mon psychisme
L’autre est un cadeau pour moi, je serai un cadeau pour
lui (vie sentimentale, employeur..) Il y a en moi un cadeau pour toi, il y a en
toi un cadeau pour moi, j’ai quelque chose à apporter et tu as quelque chose à
apporter. Je bénis déjà celui que je vais rencontrer et je reçois sa
bénédiction. Tout est échange, je donne et je reçois.
Recevoir du cœur du père son époux (se). Cas de deux
personnes qui se bénissent mutuellement avant de se connaître, le oui de Marie.
Je suis prudent mais je bénis toutes les personnes, situations sans exception,
Tout concours au bien de ceux qui aiment Dieu et se
laissent aimer de lui.
Tu peux aimer et honorer tes proches et en même temps
les remettre en cause. Nul ne détient la vérité même dans l’église, infaillibilité
pontificale très limitée
Je réapprends des phrases positives, je me donne 3, 4
ans pour me reconstruire en Dieu en stoppant toutes les phrases négatives et
les remplaçant par des phrases positives comme « J’ai le droit de réaliser
mes besoins profonds », « je suis profondément dans la paix de Dieu
et sous sa protection permanente », « mon cœur est dans la joie car
je suis totalement aimé », « je révèle chaque jour plus mes
potentialités profondes ». Dieu veut nous libérer des scénarios négatifs,
je choisis le bien, je suis parfaitement protégé en toutes circonstances, je
suis chaque jour de plus en plus vigilant, présent,
Le changement se fera parce que pendant des mois et des
mois, on redit la même phrase au lieu de « ce n’est pas possible »,
« on ne peut avoir confiance », « je pardonne mais je n’oublie
pas », phrases poisons
’ai entendu d’autres phrases, des phrases poison mais
le Seigneur va mettre dans ma vie des phrases ressourçantes. Prendre conscience
de ce qui empoisonne ma vie. Dire Stop. Formaliser une phrase libérante jusqu’à
ce que cela germe en moi et que ma façon d’agir ait complètement changée.
Une phrase positive à dire chaque jour pour changer
réellement.
Je suis en paix, j’ai conscience du décalage entre mon
être intérieur qui est en paix avec mon psychisme qui est bringballé. Aussi, je
me rappelle de ce niveau divin qui est en moi.
Mon être profond où Dieu habite n’est que positif mais
au niveau psychique il y a de fausses croyances, le poids des ancêtres, j’agis
comme un automate, cela suffit. Je prends conscience de l’endroit de
vulnérabilité par lequel je me fais mal. Je prends conscience que Dieu m’habite
et m’aime et je choisis la liberté des enfants de Dieu.
Je prends conscience chaque jour que Dieu m’habite et
m’aime, je suis de plus en plus en paix, je fais chaque jour tout avec Dieu, je
vais naturellement vers ce qui est bon, pour moi, je choisis le bien en toutes
circonstances
Tout est bien, ce qui ne veut pas dire que tous les
évènements de la journée sont bien mais que dans mon être profond, j’ai touché
le bien.
remédier à la jalousie. Lorsque je me sens totalement
aimé par Dieu, il n’y a pas de jalousie
se recentrer sur Dieu, rencontrer quelqu’un qui va me
valoriser
Manque de confiance, modèle couple parental
insatisfaisant, rivalité entre frères et sœurs, manque d’amour privilégié, je
ne sais pas qui je suis aussi je me compare aux autres. Je suis jaloux par
manque de confiance et manque de gestes de reconnaissance de mon conjoint
Que faire, ne pas reproduire scénario d’échec, plus de
complaisance avec négativité, je ne suis pas heureux quand un de mes enfants se
dévalorise, de même Dieu avec nous. Plus j’apprends à m’aimer, plus je deviens
humble au lieu de me dévaloriser ou de chercher à avoir raison
Combien de couples avec manque d’amour au départ, choix
par intérêt, bon parti mais pas par amour.
L’amour se nourrit tous les jours, plus je serai
présent à l’autre, plus je vais m’investir dans la relation, plus je vais
combler l’autre, plus la relation va être riche, moins il aura envie de
détruire cette relation.
Meilleur remède à la jalousie, c’est la fortification
de mon couple
D’abord moi-même, devenir quelqu’un de libre, autonome,
on ne peut construire un couple que si d’abord on est quelqu’un qui s’aime puis
époux ou épouse avant d’être père ou mère. Aimer ses enfants, c’est d’abord les
aimer en tant que couple.
Maman qui ne s’arrête jamais pour ses enfants, plus
mère qu’épouse. Ëtre à la fois épouse et mère et ne pas choisir d’être mère
avant épouse. L’enfant a besoin de sentir que ses deux parents s’aiment.
Maman à qui on a appris de s’occuper des autres mais
pas d’elle, pas à s’aimer, si je ne suis rien, comment plaire à mon conjoint,
tôt ou tard, il va s’apercevoir du vide de ma personnalité. Au bout d’un
moment, l’autre craque et s’en va.
J’ai de la chance d’avoir ma femme mais elle aussi,
elle a de la chance de m’avoir, chaque personne du couple apporte ses qualités
On ne peut demander aux sacrements seuls de faire un
couple
Il n’est pas trop tard mais si derrière moi années de
conflits, cela va être dur.
Si on ne veut pas faire le pas, mon couple est plus une
juxtaposition de personnes et il faut regarder ce que l’on veut choisir
librement
Changer de regard, comprendre au lieu de juger,
impression de gâchis qui va me faire mal au cœur et ouvrir la bonne solution
d’approche pour aimer et investir
Le
bon fruit de la jalousie, c’est ressentir le gâchis et me laisser aimer
Est-ce que j’ai conscience d’avoir tant reçu de Dieu.
S’émerveiller d’être en vie, avoir un corps, assis sur une chaise. Je dis merci
à tous ceux qui ont façonné, vendu, importé les objets familiers, merci aux
générations qui m’ont précédé, je les bénis.
-Tout objet a demandé le travail de quantités de
personnes. L’énergie pour se chauffer, quelle solidarité extraordinaire entre
hommes il faut pour la produire.
-le combat que je mène s’accompagne d’une grande
louange à chaque instant.
Si je ne vois que les mauvais penchants des hommes et
les guerres, je vais avoir un langage de guerre, si suis reconnaissant pour
tout, je change de mentalité, langage de cadeaux, dons.
Il faut mettre en place une pédagogie progressive pour
remplacer le fatras psychologique héréditaire en moi. Se dire quel gâchis et
que vienne le moment de l’harmonie.
Il faut savoir attendre le moment de Dieu. Adam et Eve
auraient reçu en son temps le fruit lorsqu’ils auraient été mûrs
Ne plus entrer dans les faux combats. Josué à Jéricho,
le cadeau des murailles qui tombent, la mer qui s’ouvre, je suis confondu par
ton amour, regard de sollicitude, cela fait tomber nos murailles intérieures
Vrais croyances et fausses croyances
Vrais et faux combat résultant de dévalorisation
derrière laquelle se cache de l’orgueil. Il faut déraciner cette habitude de me
faire du mal, de me dévaloriser et de faire du mal aux autres par des rapports
de force, habitude de nous battre, de faire la guerre.
Dieu souhaite que je m’aime avec mes vulnérabilités et
imperfections, que j’offre mes fragilités à Dieu, je suis tout petit par
rapport au créateur, j’accepte ma petitesse.
Accepter que je ne serai jamais parfait, grandir tout
en restant petit. Dieu ne demande pas à un petit enfant ce qu’il ne peut
donner.
Se recentrer sans cesse, être un bon ami vis-à-vis de
soi-même et apprivoiser sa partie héréditaire, de revendications et d’épreuves.
Décalage entre enfant de lumière et enfatn de l’hérédité, partie qui rouspète,
qui veut être plus que les autres parce qu’elle se sent moins que les autres
Nécessité de nettoyer mon hérédité pour arriver à mon
enfant de lumière
C’est un vrai combat pour harmoniser progressivement
mon psychisme avec mon enfant de lumière. Mener ce combat avec une vision de la
vie comme cadeau. Si je ne vois que le combat, la vie est un vaste champ de
batailles et je suis tout le temps en attaque ou en défense alors que le
Seigneur va me faire sentir que la vie est un cadeau.
La vie est combat et cadeau, si je ne vois que le
combat, je vais avoir un langage guerrier qui n’attirera pas grand monde, si je
ne vois que le cadeau, ceux qui souffrent ne se sentiront pas concernés.
Je suis dans la louange, ainsi St François qui accepte tout,
se met en harmonie avec tout, frère orage, sœur mort, voit ce qu’il y a de beau
dans chaque évènement ou personne.
Suite d’évènements providentiels que je découvre et
n’oublie pas, je découvre ce qui m’a fait rencontrer telle personne, tel
travail, je prends de plus en plus conscience de la façon dont le Seigneur nous
réunit. A l’origine de mes émissions, émission diffusée sans que je fasse rien
pour cela, rencontre d’amis.
Cahier
des merveilles, Dieu a envie de me gâter comme un tout petit émerveillé.
Recomprendre à mon âge les cadeaux de Dieu
Nous avons un ressort permanent.
La nuit, savoir se reposer, s’arrêter. Différence entre
savoir se reposer et se laisser sombrer, se ressourcer, Dieu va me venir en
aide.
Retrouver un sens à sa vie. Si je lave un carreau, le
faire en se disant à quoi cela sert
Apaiser son psychisme, sa tête qui parle toute seule
Remettre à jour des talents pour repartir, revigorer
son esprit et son corps
Bien visionner tout ce qui fait jaillir en soir la vie,
fait couler la source ; résilience.
Accueillir et reconnaître le ressort qui t’habite
Important d’établir une liste de stimulants, de se
rappeler des moments difficiles que j’ai déjà traversé.
Dieu va tout mettre en place pour nous faire repartir.
Dieu a mis en nous un ressort doré pour nous faire repartir en toutes
circonstances. Visualiser ce ressort intérieur invisible qui nous fait
rebondir. Qu’est-ce qui fait déclic ? L’un va repartir par du relationnel,
un autre en se replongeant dans ses racines, origines, village. Quand tu es
dans le mauvais air des remords, quel est le bon air qui va te faire repartir.
Bien sentir ces deux airs.
Il est temps de t’arrêter pas pour sombrer mais pour
repartir, pour se ressourcer, faire que cette journée soit plus heureuse. Bain
dans une piscine, nature, solitude, voir quelqu’un, sport, musique.
Se rappeler d’une situation précédente après une
épreuve dont on est sorti
Penser à l’amour de quelqu’un, l’espérance de l’amour
de quelqu’un
Jésus est venu mettre l’odeur de sa sainteté dans une
étable, apprendre à respirer dans ton enfant de lumière, l’enfant de lumière
respire un air pur. Choisir de respirer l’air pur qui fait repartir.
Programmer des vacances, déjà cela permet de mieux
vivre aujourd’hui, besoin d’objectifs positifs, revitalisants.
Ta
responsabilité, c’est d’apprendre à te connaître, tu ne réagis pas comme ton
voisin, qu’est qui te fait du bien, promenade, bricolage, chacun programmé
différemment, se retirer pour prier, qui bien se connaît, bien se porte.
Réfléchis à tel domaine de ta vie où tu as l’impression
que l’autre a pris le pouvoir mais tu l’as laissé faire et mal vécu.
Qu’est ce qui
dans ta vie t’a échappé complètement, argent, enfants, maison. Tu n’as pas
accepté parce que ce n’est pas juste.
Comment faire pour établir un contrat clair ?
Argent, vacances amis, j’ai le droit de dire non, ne pas dire non à tout mais
ne pas dire oui à tout.
A quoi j’ai dit oui mais doit revenir pour dire non.
S’unifier, être clair soi même et trouver le bon moment pour en parler.
J’aurais de la force si je sens que c’est juste.
Beaucoup de conflits viennent de ce que nous ne sommes
pas clairs au départ.
Une personne qui n’ose pas dire clairement à ces
enfants que pendant trois semaines elle sera indisponible pour tel travail ou
préparer tel examen et du coup elle continue à s’occuper des enfants pour
répondre à leur demande alors qu’il aurait fallu dire clairement qu’à tel
moment elle n’était pas disponible.
Voir pourquoi tu t’énerves, tu n’es plus maître de toi.
T’es-tu suffisamment ressourcé, exemple des moines
Tu as une triple vie, travail, travail à la maison,
enfants. Pourquoi est-ce que ce qui pourrait être fait par les uns est fait par
les autres.
Avec
la retraite, un couple vit des problèmes, être un couple, ce n’est pas
forcément être tout le temps ensemble, activités communes et activités
séparées, plutôt que reprocher à mon mari ses activités, s’interroger sur mes
activités. Recevoir et donner. Chacun ses moments à lui puis se retrouver.
Ouvre tes volets pour sortir de l’enfermement et
retrouver la liberté. Toi seul est responsable de fermer ou d’ouvrir tes volets
Tu t’enfermes en ressortant tes complaintes négatives
et te remets dans l’obscurité. Choisis d’aller dans la grande pièce et d’ouvrir
les volets.
Tu es habitué à t’enfermer, cela sent mauvais le passé,
prends conscience que c’est toi seul qui te réduis à cette petite partie de toi
au lieu d’aller dans la grande pièce où Dieu est présent.
On se sent coupable, accusateur. On est frappé que
beaucoup de personnes reviennent sur une même chose, quelque chose qui leur
reste en travers et qu’ils n’acceptent pas.
Il t’est proposé de quitter ton père et ta mère et de
laisser grandir en toi l’enfant de lumière qui a besoin de recevoir l’amour de
Dieu.
Pour accueillir cette renaissance de l’obscurité à la
lumière, de la prison à la louange, il faut passer par un certain processus.
La renaissance est précédée d’un évènement que l’on
juge injuste, où l’on se sent victime, un évènement que nous avons en partie
attiré nous même et qui a causé notre fermeture.
Pour renaître, il faut dire oui à cet évènement qui
alors comme une baudruche se dégonfle.
Dieu comprend la déception si je n’ai n’a pas obtenu un
poste de travail que je désirais mais est-ce que j’ai mis toute ma vie dans ce
poste.
Il faut dire oui, accepter et comprendre cet évènement
comme une opportunité de passer par la porte des agneaux, des tout petits en
acceptant quelque chose pour la quelle tout en nous dit non, par la petite
porte de l’humilité
Moments privilégiés comme séparation, deuil,
bouleversements, cela va nous inviter non plus à comprendre mais à lâcher
prise, ne plus en vouloir à personne, ne pas rechercher de coupable mais aller
en soi et retrouver la lumière
Ouvrir les volets de son cœur pour permettre à Dieu de
nous revitaliser, ma responsabilité, c’est l’ouverture à la lumière divine
Si je bénis tout ce qui est autour de moi, les murs me
renvoient les bénédictions
Je me suis construit une prison en construisant des
barricades et me sens agressé par la douce lumière aimante qui vient de
l’extérieur, j’ai besoin de lumière
Au lieu de fermer nos blessures, utiliser les
ouvertures de nos blessures pour nous ouvrir vers l’extérieur
Pourquoi t’enfermes-tu dans la journée dans une pièce
en ressassant un problème, une aigreur vis-à-vis d’une situation ou personne et
tu marines dans ton jus mais il y a plusieurs pièces dans ta maison mentale.
Pourquoi restes-tu dans cette partie de toi, dans cette pièce de ton psychisme,
tu as beaucoup d’autres pièces, d’autres niveaux, tu reviens toujours sur le
même sujet, travail, mari, gouvernement et tu rouspètes de façon générale, tu
parles de ce moment de ta vie où tu as raté telle épreuve à cause de cette
personne et cela tourne en rond. Sur quel sujet reviens-tu sans cesse ?
Ce qui nous différencie le plus les uns des autres,
c’est notre capacité de jugement. Jésus nous dit de ne pas juger. Adam et Eve
auraient dû attendre avant de prendre fruit du jugement du bien et du mal.
Si je finis par accepter un évènement que je trouve
injuste, c’est alors que se fait la renaissance. Ainsi un homme qui épouse
femme d’un autre pays et qui découvre que cette femme était uniquement motivée
par l’obtention de la nationalité française. Il s’est d’abord senti trahi puis
il a compris qu’il a manqué de discernement mais il a aimé et il réalise qu’on
ne peut passer par la porte de l’agneau qu’en acceptant quelque chose qui
semble injuste au lieu de rester enfermé
dans cette pièce obscure où il en veut à cette femme et ainsi il devient libre.
As-tu dit oui à cet évènement ? A toi de faire de
cet évènement un lieu de conflit perpétuel ou un cadeau.
La personne sur laquelle je finis par cristalliser tous
mes malheurs, c’est Dieu, c’est ce que le malin veut que je finisse par faire.
Je me dis « c’est trop tard, personne ne peut
m’aimer et je continue à refuser des évènements du passé mais mon cœur veut aimer
et je me punis moi et moi seul.
C’est fini je n’en veux plus, c’est moi, j’ai ma part,
il est temps que je m’achemine vers la libération, larmes de repentir et non
d’aigreur ou de révolte.
C’est moi qui ressasse sans cesse et je ne suis plus
dans mon corps, je l’épuise, je demande pardon à mon corps et à mon cœur. La
seule façon de me rappeler de votre existence, c’est par la maladie.
Emerveillement devant la merveille de mon corps, je n’ai pas le droit de
continuer à t’empoisonner par mes pensées et je dois quitter ce réduit obscur
dans lequel je m’enferme.
je réveille en moi le désir de la vie avec Dieu. Je me
fais du souci pour mon fils mais le Seigneur va le rencontrer dans sa vie et
j’ai confiance et je dis oui et m’ouvre à Dieu.
Où est ta fixation, dans le passé, dans l’avenir où tu
te projettes de façon désespérée.
Ta vie c’est aujourd’hui toi seul qui la gère.
Tu n’es pas que victime, tu es aussi responsable. Ainsi
certaines personnes s’arrangent pour ne jamais choisir et après reprochent aux
autres les choix qu’ils ont faits pour eux.
Tu es responsable d’accepter de subir, de vivre dans la
dépendance d’une autre personne.
Libère-toi, chaque fois que tu vas revenir dans cette
rumination sur ton mari qui t’a abandonnée, tes enfants qui ne réussissent pas
comme tu veux, vois que de nouveau tu t’enfermes dans ton petit réduit, tu mets
un épais manteau de fumée devant toi qui t’empêche de voir clair, la lumière
est là mais que peut la lumière de Dieu si l’on ferme les volets. Tu te
complais dans une forme de souffrance que tu t’infliges et qui est inutile.
Même si tu trouves que tes conditions matérielles sont
mauvaises, cela ne t’empêche pas d’aller dans la nature, de rencontrer des gens
que tu aimes bien plutôt que de lutter contre des jeunes qui font du bruit
dehors.
Ouvres-toi à la lumière, elle va te guider et te
chauffer.
Témoignage ancien prisonnier
En posant par écrit sur un papier un appel au secours,
cela a fait pencher la balance du côté de la vérité. Cela a pris des années
avant que je m’ouvre à la vérité, plusieurs années après, je me suis senti
submergé d’amour et cet amour qui m’était donné, je le redonnais.
Tout se passe dans la poitrine au niveau du cœur, tout
se resserre là et puis s’ouvre, force centripète quand on s’ouvre et centrifuge
quand on est écrasé par l’extérieur. Joie et larmes lorsque l’on sort de la
prison psychologique et mentale dont nous sommes les geôliers
Après sentiment de paix, tentation de se retirer du
monde mais il faut transporter cet état de paix dans la vie de tous les jours
Entrer dans le temps des cadeaux. Chaque chose en son
temps
Tout va concourir à mon bonheur car je sera ancré sur
ce que je suis en Dieu et chaque moment d’attente va contribuer à la
réalisation de mes objectifs, les moments d’attente à la poste ou ailleurs
Etre ancré non pas dans le but extérieur et pour après
mais dans le but intérieur
En Orient, on raconte cette histoire. Deux dévots qui toute
leur vie ont voulu voir Krishna. Un jour il apparaît. Le premier se jette à ses
pieds et demande « combien de vies il me reste à vivre avant la libération
de mon âme » et Krishna répond 7 vies et il est tout triste. L’autre
demande « est-ce que je serai libéré ? » et Krishna montre un
arbre à mille feuilles et dit dans autant de vies que de feuilles.
« Ainsi, je serai libéré » dit-il et il saute de joie et est libéré.
Le temps spirituel peut se compresser.
Avec une vision positive, le temps devient plus court.
Je sais que l’amour de Dieu est, que le ciel qui m’accueillera est et je suis
dans la joie. Bien sûr il y aura différentes périodes mais si je vais vers le
but, je serais heureux, je vivrais autrement tous les moments d’attente car je
serais ancré dans le but et tout va concourir à mon bien parce que je resterai
fixé dans ma profondeur sur ce que Dieu veut pour moi.
Je
serai mieux adapté à la situation présente, j’agirai mieux dans l’attente
La vérité vous rendra libre
La vérité, c’est ma vraie identité
Découvrir, c’est enlever ce qu’il y a en trop, qui
recouvre. Nous sommes ensevelis sous des détritus qui font de nous des
victimes, des persécuteurs.
Nous sommes tous riches de qualité, il y a une
abondance dans le Royaume qui est déjà là.
Deux réalités, l’une où nous sommes en guerre, luttons,
l’autre plus profonde où nous sommes complémentaires les uns des autres, où
nous nous rendons compte que nous ne pouvons pas devenir parfaits par
nous-mêmes, par des pratiques, des rites, mais que nous devons nous laisser
aimer
Dieu m’habite et ruisselle un amour infini, une source
qui jaillit, un ressort invisible.
Je ne veux plus être enfermé dans mes carapaces
psychiques et accéder à cette source.
Je suis à la fois enfant de Dieu et enfant de mes
parents. Ne pas se refermer sur cette partie psychique, dans des rapports de
force mais ouvrir la partie spirituelle porteuse de l’enfant de lumière.
Il fallait que quelqu’un, Jésus, fasse un pas pour tous
les hommes, mais chacun de nous doit choisir cette libération.
Cela ne sert à rien d’aller à des offices religieux
sans vivre dans son enfant de lumière, en critiquant à la sortie quelqu’un
d’autre.
Il faut choisir d’entrer et de demeurer dans un endroit
nouveau où je peux choisir ma vie et voir au-delà du psychisme l’enfant de
Dieu, l’endroit où Dieu habite, cet enfant de lumière qui dit Dieu
m’aime, laisse-toi aimer qui dit « Seigneur, tu bénis mes frères, nous
sommes tous des frères, enfant qui a envie d’être heureux et que les autres le
soient, qui n’est pas jaloux, qui essaye de ne pas blesser, qui reste dans la
lumière de Dieu et qui a décidé « j’ai voulu retrouver mes vrais
parents ».
La vérité vous rendra libre, ne pas détourner cette
phrase de Jésus pour asséner des vérités glacées, infliger notre vérité dans le
dialogue avec d’autres religions au lieu d’accueillir l’autre.
Moi je vous dis ce que j’ai vu auprès de mon père et
vous vous faites ce que vous avez entendu auprès de votre père.
Si notre père était rené en Dieu, s’il avait choisi
Dieu comme père, le père et le Père seraient unis mais la plupart du temps,
fossé entre paroles qui ordonnent et jugent des pères qui ont appris à rejeter
l’amour et paroles de Dieu qui met en nous amour, lumière, fidélité, tolérance.
Suis-je entré dans liberté des enfants de Dieu qui
choisissent leur vie. Je vais savoir où j’en suis dans la possibilité toute
simple de dire mon père, papa, maman à Dieu.
Quel est mon père, ma mère, mes frères, mes sœurs,
est-ce ta famille ou ceux qui sont renés en Dieu et tu les reconnais parce
qu’ils ont choisi comme toi de se baigner dans la source divine.
3
phases dans la vie, on naît et apprend que nous sommes enfants de nos parents,
on attend d’eux un amour inconditionnel que l’on ne trouve pas. On donne
beaucoup trop d'importance à deux petits humains qui ont fait ce qu’ils
pouvaient. Est-ce que je vais toute ma vie me situer par rapport à mes
parents ou découvrir que depuis toujours j’ai eu des parents divins qui
m'ont aimé véritablement, je réalise que je suis vraiment l’enfant de Dieu et
je me tourne vers Dieu comme quelqu’un qui m’aime inconditionnellement, qui me
libère de mes révoltes et conditionnement et fait jaillir cette lumière en moi.
- D’abord identifier les parties vieilles, habitudes
alimentaires, façons de penser
- Refuser les phrases intérieures, ne pas chercher de
coupable
- Visualiser l’état vers lequel je veux aller. Si je
mourrais ce soir, qu’est-ce qui me manquerait dans ma vie ? Mettre à jour son
désir profond. Prendre du temps pour s’interroger, qui je suis, qu’est-ce que
j’admire chez les autres, A quels moments de ma vie je me suis senti heureux et
à ma place. Moi qui travaille dans des hypermarchés, je me rends compte que
cela ne peut continuer.
- Je visualise et mets en place progressivement. Je ne me
contente pas de dire que je n’aime pas mon travail, mon patron mais visualise
ce vers quoi je veux aller, je définis ce que je veux faire. Par exemple
j’écrirai des livres pour Dieu et parlerai à des audiences. Pour cela il faut
être en bonne santé
- Je remercie Dieu, c’est ni tout moi, ni tout Dieu qui
va effectuer ce changement, « aide-toi et le ciel t'aidera, je pose des
actes et Dieu me répond, Dieu aide.
- La volonté de Dieu correspond à mon désir le plus
profond. Si il n’y a pas une joie à l’origine, comment tenir tout au long de la
route.
- Dieu veut tout faire pour soutenir ma mission mais si
je suis dans mon axe, tout me soutiendra, si je ne suis pas dans mon axe, c'est
difficile pour Dieu de m'aider. Il faut accéder à cet état au-delà du
psychisme.
- Nouvelle merveilleuse : tu as une mission, là où
tu as souffert le plus, là se trouve souvent ta mission. Ainsi une personne qui
a souffert d’abus dans son enfance peut devenir psychologue et aider des
personnes qui ont souffert de la même chose. Si tu as souffert d’inégalités, tu
peux agir pour la justice
- Visualiser, livre sur l’utilisation des cinq sens dans
la prière, exercices d’Ignace de Loyola, identifier clairement vers quoi je
veux aller, par exemple parler devant un public, je peux visualiser que je
parle devant un auditoire, si je dois écrire, je visualise. Je remercie Dieu de
tout ce qu'il va me donner pour y arriver, je ne pense pas à tous les
obstacles, éditeur etc.. mais je visualise, j'accepte et à chaque fois je
rencontre ce qu'il faut, des personnes qui m'aident à écrire
- Un changement demande temps, formation, objectifs. Il y
a des risques à prendre et des sécurités à mettre. Il y a une différence entre
personnes dans la vie active et celles qui n’y sont pas, les premières savent
ce que c’est des objectifs, un planning, des moyens
- Je ne vais pas changer du jour au lendemain mais mettre
des étapes de changement
- Que faut-il changer ? D’abord ma façon de penser,
réapprendre nouveau vocabulaire, ravissement, joie, enthousiasme, dynamisme. Se
revitaliser, c’est des semences qui vont remplacer les vieilles semences
empoisonnées.
- Voir dans quels domaines de ma vie je désire et suis
motivé pour que cela change.
- Pour un couple, le changement peut commencer par partir
en vacances ensemble. Qu’est-ce qui est possible et réaliste en fonction des
enfants.
- Jésus a dit « mon joug est léger », tout ce
qui est trop lourd n'est pas juste, je ne m'en mets pas trop sur le dos sinon je
me fais plus de soucis que de prière. Les enfants de Dieu ont les pieds
légers
- Pour ces changements, il faut faire un tri, honorer ses
ancêtres mais retirer ce qui est trop lourd pour rentrer dans mon identité
d’enfant de Dieu, entrer dans le nouveau monde avec Dieu en tenant sa main.
-
- Parfois je suis submergé par tout ce qu’il y a à faire.
- Il est alors parfois urgent de ne rien faire, de mettre
processus de changement en place avec Dieu
- Il faut d’abord décrire précisément ce qui se passe
dans ma vie en renonçant à phrases floues, par exemple si j'ai un enfant
handicapé, il faut trouver une institution. Il ne faut pas en rester à des
phrases vagues, « j’aurais dû, il faudrait ».
- Ne pas renvoyer la responsabilité aux autres. Je ne
peux changer si je pense que ma vie est quelque chose que je subis. Subir est
un choix, cela prouve que je suis dans une attitude de soumis.
- J’arrête de me plaindre, de dire « c’est la faute
de.. » ou « c’est ma faute », il faut arrêter de se sentir
victime et ne pas aller dans la problématique de la faute.
- Il est temps que je renaisse, que je me libère de ces
habitudes confortables pour retrouver l’enfant de lumière. Je vais voir où cela
cloche dans ma vie, voir ce qu’il faut changer et comment le changer. Il faut
changer d’attitude et de langage
- Comment entendre la voix de Dieu si je suis encombré
par phrases qui n’ont aucun rapport avec la voix de Dieu.
- Il faut repérer au fur et à mesure les phrases poisons,
parasites qui me traversent l’esprit, arrêter le vagabondage mental, faire le
vide. Arrêter façon négative de penser. Tous les jours, identifier les phrases,
leur dire stop, les remplacer.
- Remplacer « c’est trop tard » par « non,
c’est encore tout à fait possible ».
- Mauvaise image de Dieu. Comment aimer Dieu si l’on dit
« c’était la volonté de Dieu » à propos d'un drame ou « Dieu l’a
repris" pour la mort d’un proche. Fausses conceptions, comment peut-on
aimer un tel Dieu ?
- Il y a un lien étroit entre la mauvaise image de Dieu
et la mauvaise image que j’ai de moi-même
- Je dois prendre conscience de quelqu’un qui m’aime bien
plus que mes parents, ma fiancée. Dans ma tête, il y a bien des gens qui aiment
mieux que Dieu, ce qui est absurde.
- Il faut découvrir ce qui est en moi sans m’assassiner
avec des phrases négatives. Jésus « Je suis venu pour libérer les
captifs », il est temps de se libérer.
- Le côté adulte en moi va réorganiser les choses.
- Je me fais des soucis pour mes proches mais c'est leur
vie. C'est bien de prier pour eux, les bénir mais me faire du souci ne les aide
pas
- Mettre des mots exacts sur mes soucis, par exemple si
ma mère est dépendante, je me répète « tout repose sur moi et moi
seul » mais est-ce vrai ? Regarder objectivement ce que je peux faire
et ce que je ne peux pas faire. Visualiser les solutions et mettre en place les
étapes du changement
- Le changement demande beaucoup de vigilance et
d’opiniâtreté, il faut un temps de recontruction, changement entre mon ancienne
façon de penser et la nouvelle, au début, il faut dire non quotidiennement et
au bout de quelques temps, un nouveau comportement se met en place. Entre
l’ancien que je connais et le nouveau vers lequel je vais, il y a un état de
déséquilibre qui me fait peur. Les Hébreux passant de l'Egypte à Canaan. On est
habitué à des rapports de force et il faut aller vers un état de plus de
douceur et de compréhension.
- Qu’est-ce que j’attends pour faire la fête, qu’est-ce
que j’attends pour être heureux ?
- Etre, tout est là, suis-je ancré dans mon être ou dans
mon avoir, être va avec bonheur, Dieu, joie..
- Toi et toi seul, tu choisis de te rendre heureux
- Etre un appréciateur de la vie, chaque jour il y a des
choses difficiles à vivre mais aussi de belles choses.
- Passer du dégoût au goût de vivre, Dieu transforme le
dégoût en goût
- On a des angoisses, se fait du mourron mais présence de
Dieu pour que je soie heureux contre habitude de se faire du mal. Habitudes
destructives, ne pas vivre dans le présent, certaines personnes vivent il y a
un demi-siècle dans le passé et ont des attitudes de pensée qui ne correspondent
pas à leur vie d’aujourd’hui.
- Premier obstacle, se sentir, se complaire en tant que
victime.
- Dieu souhaite nous guérir, nous libérer, venir en nous
et nous choisissons de continuer à nous faire du mal. L’amour n’est pas aimé.
- Voir la réalité en face pour être libre d’une vraie
décision. La réalité de la personne avec qui tu choisis de vivre. Tu es attiré
par cet homme mais il est toujours dans les jupes de sa mère. Tu aimes cette
personne instable qui n’est pas disponible. Construis-toi, vois pourquoi tu vas
vers quelqu’un qui n’est pas disponible, n’est-ce pas une façon de te prouver
que l’amour est impossible.
- Voir en face le besoin d’amour. As-tu bien regardé
toutes les conséquences d’une relation adultère.
- L’amour est toujours beau, porter un prêtre dans son
cœur sans le pousser à quitter son sacerdoce
- Prendre conscience de la réalité de mon couple.
Sacrement au départ mais j’ai toujours des rêves, je suis sensible à d’autres.
Cesser d’attendre de l’autre quelque chose qu’il ne peut donner, est qu’aimer
n’est pas d’abord vouloir que l’autre soit heureux.
Ni idéaliser, ni négativiser une situation, quelle est
la réalité de ce que je vis.
Est-ce que tu as le désir, est-ce qu’il a le désir de
vivre durablement avec toi.
Voir la vérité de nos situations réciproques, pourquoi
fais-tu ce choix qui te déchire ? Si c’est un amour durable, tu as en toi
la confiance et profondément, tu te sens heureux.
Ne pas avoir peur de la liberté, de l’autonomie, d’être
moi-même. Je suis balloté par les autres parce que je ne m’aime pas assez,
j’existe à travers les autres. Je ne suis plus une marionnette dont on peut
tirer les fils
Réapprendre à s’aimer et faire que les autres ne soient
plus une compensation à une solitude que je vis mal mais un vrai choix et non
des personnes pour combler mes vides et manques.
Devenir quelqu’un, sentir une joie profonde à être
moi-même sans comparaison avec quiconque, sans se juger, être soi-même pour soi
et pour les autres.
Tu es corps, âme, esprit, qu’est-ce qui te
manque ?
Je subis, demande au Seigneur d’arrêter mes épreuves
mais est-ce que c’est le Seigneur qui a voulu tout cela, là où tu as subi ta
vie sur des voies qui ne sont pas les tiennes, tu as trop obéi. Fais le point
avec quelqu’un.
Aujourd’hui, je reprends la responsabilité de ma vie et
pose des actes concrets.
Qu’est ce qui va faire que quelqu’un est plus ou moins
heureux ? Rarement les conditions de la vie mais la façon dont on réagit
aux conditions. Dans des conditions analogues, il y a des personnes qui
repartent et d’autres qui s’enferment, s’aigrissent, culpabilisent.
Ce n’est pas en mettant ta lumière sous le boisseau que
tu vas te réaliser mais en allant vers les autres
Avant métier, prendre une année sabbatique, confronter
les jeunes à la réalité du travail pour qu’ils dégagent leur projet.
Retrouver le Père céleste, c’est retrouver quelqu’un
qui veut que j’accomplisse ce que je veux profondément.
Seigneur, tu es avec moi dans tout ce que je vais
entreprendre, tu me protèges.
Développer la mémoire du cœur
Prier, c’est entrer dans son cœur, il faut voir sa
manière spécifique d’entrer dans son cœur. On a besoin de lieux de prière,
chansons, lectures, temps de ressourcement, moyens concrets pour retrouver la
mémoire du cœur. Ne pas se dire « il faut que je prie ½ heure tous les
soirs. Allumer une bougie, se ressourcer quelques minutes. Réactualiser
l’ambiance de prière que j’ai déjà connu dans une communauté monastique.
Ne pas intellectualiser ce qu’il m’est arrivé, revivre
avec le cœur, avec Dieu les expériences positives et négatives, mettre l’enfant
de lumière dans mon cœur, sentir sa présence dans mon cœur au travers de toutes
les expériences de la vie
Mettre en mémoire toutes les fois où le petit enfant en
moi a essayé d’aimer, je revois mon adolescence, la sexualité, tout cela je
l’accepte, je revois ce que j’ai reçu de beau, le reste je le comprends
Ainsi va s’épanouir un trésor rassemblant tous les
moments forts de ma vie où j’ai aimé et été aimé au lieu de me souvenir de tous
les moments où j’ai été trahi, se souvenir de l’émotion d’une grossesse, de
petits enfants dont je me suis occupé, de ce que j’ai aimé chez tel ou tel
autre. Peut-être j’ai dû fermer mon cœur parce que telle personne que j’aimais
s’est mariée avec un autre mais l’amour que j’ai éprouvé était beau. Je bénis
toutes ces personnes et situations.
Retrouver un endroit où je vis dans mon cœur, où mon
cœur peut vivre en toute joie dans la paix, où se ressourcer dans le silence.
Se laisser aimer, inonder par l’amour de Dieu, éliminant toute négativité dans
ce cœur à cœur. Je pourrais vivre beaucoup mieux ma vie quotidienne si chaque
jour, je retournais dans la mémoire de mon cœur avec moments forts, de
plénitude et blessures qu’il faut retrouver, bénir.
Toi qui a été papa, maman, as-tu une mémoire de tout ce
que tu as vécu avec ton enfant, ce qui va faire vivre la présence de Dieu,
c’est tous les moments où j’ai été touché de plein cœur, c’est la mémoire de
Dieu.
Développer l’acceptation positive qui rend heureux et
détruire les sabotages
Jésus est venu pour nous montrer que le vrai Dieu est
un papa plein de sollicitude et qui peut nous dire « qu’est ce que tu
attends mon enfant pour être heureux ». Moins être dans la concurrence,
bien être soi-même en dehors de la compétition et du rapport de force, ce qui
permet de recevoir plus et de donner plus
Etre heureux, c’est une façon de voir et de regarder.
Arrêter définitivement les plaintes, les oui mais. Accepter ce que je ne peux
pas changer et pour ce que je peux changer, je me donne des objectifs
Qu’est ce que j’ai à donner si je n’ai pas d’abord reçu
la joie ?
Regarde ce que tu as fortifié, solidifié en toi, cette capacité
à repartir après l’épreuve, regarde ces personnes qui changent de travail à 40,
50 ou 60 ans et qui ont réussi.
Je ne m’encourage pas suffisamment en considérant le
fait que j’ai réussi à demeurer dans des situations difficiles mais tu l'as
traversé.
Vois et tes moyens et ce que tu as réussi, ce n’est pas
en te décourageant constamment que tu vas réussir ta vie. Il faut laisser Dieu
nous montrer ce que nous avons réussi dans notre vie pour nous encourager.
Personne du renouveau charismatique dans le coma à qui
il a été montré ce qu’elle a fait et le bien qui en est sorti.
Nous sommes tous champions du monde et méritons
d’entrer dans le livre des records.
Même un couple qui se dispute pendant 8h établit une
sorte de record. J’ai été capable d’en vouloir pendant des années à une
personne ou à moi-même pour une erreur, une faute, quelle patience
extraordinaire dans l’autocritique, l’autodestruction, quelles qualités
extraordinaires que Dieu nous donne et que nous détournons pour nous faire si
mal et faire du mal autour de nous.
Il faut retrouver des objectifs de vie et mettre au
service de ces objectifs des qualités que j’ai mises au service du mal.
Regarder avec un peu d’humour les périodes où j'ai
persévéré dans l'autocritique, la négativité.
Tu passeras, traverseras la mort comme tu a traversé
d’autres moments de ta vie, cette maladie, tu as réussi à la traverser
Je l’ai fait, j’ai réussi cela qui me faisait si peur,
je l’ai fait, je vais le faire !!!
Tu l’as fait, mets au vestiaire ton perfectionnisme, tu
as traversé des moments d’humiliation, de rejet quelque soit l’âge
Je renonce aujourd'hui à ne plus voir dans ma vie que
ce que j’appelle des échecs et j'accepte humblement de voir mes réussites,
toutes les sources de vie qui n’ont cessé de jaillir tout au long de mon chemin
Jamais je n’aurais pensé que cette émission sur RND
aurait duré, que cela serait fait, il y a dans ma vie toutes sortes
d’évènements que j’ai traversé sans pouvoir l'imaginer à l’avance, je manque de
confiance en moi et je parle à la radio
S’émerveiller de l’œuvre que j’ai accompli grâce à
Dieu, par Dieu et avec Lui mais que Dieu a aussi réussi à travers moi, Je l’en
remercie et il m’en remercie.
Se souvenir de ce que j’ai traversé
Je ne supporte pas le comportement de tel ou tel autre
mais te souviens-tu que tu as persévéré dans le passé, que tu es resté,
demeuré. Tu vas dire que tu ne l’as pas fait parfaitement mais le Seigneur va
te dire que tu as traversé, Persévéré, tu es toujours là.
Regarde ta journée, félicites-toi pour tout ce qui ne
va pas dans le sens d'un lien pour toi ou pour les autres.
Tu ne pourras mettre en place un changement dans la vie
que parce que tu te souviendras de ce que tu as fait, tu pourrais être dans le
livre des records, tu t’en es sorti avec ta famille, regarde ce que tu as fait.
Réussite au niveau de ton cœur. Revalorise ce que tu as
aimé, nous sommes tous blessés, pécheurs mais ce qui va me faire partir à
chaque instant, c’est le souvenir de la dynamique de vie qui m’a fait traverser
ce que je n’aurais jamais pensé pouvoir vivre.
Quand dans sa vie, on a traversé plusieurs fois des
ruptures, des deuils, difficultés, on peut se dire « je connais les
étapes, je vais réussir à traverser aussi cette fois ». Souviens-toi de ce
qu’il t’a fallu de force intérieure mais aussi d’aide qui t’a été apportée de
l’extérieur.
Tu as appris du passé à persévérer, la patience,
attendre le bon moment, les étapes dans un processus de changement et tu te
souviens de toute cette capacité que tu as eu pour repartir
Rappelles–toi que tu as traversé les difficultés
Je vais me rapprocher de mon axe, ce n’est pas trop
tard.
As-tu traversé un grand nombre d’années d’étude dans
des conditions difficiles ? Tu l’as fait. Aujourd’hui aussi, tu vas
traverser des difficultés et tu réussiras.
Réussir à accepter le caractère de quelqu’un, à
persévérer dans l’éducation de ses enfants, à parler en public.
Comment pourrais-je réussir ma vie aujourd’hui si je
n’ai pas d’autres réussites dans ma vie.
Devant une situation difficile, je vais réussir en me
rappelant des réussites du passé.
Ne pas continuer à s’empoisonner avec le passé, à voir
tout ce que selon moi j’aurais raté et occulter tout ce que j’ai réussi,
Pensons-nous que nous plaindre toute la journée va
finir par nous faire du bien.
Reconnaître ce que j’ai réussi et que je l’ai réussi
avec Dieu.
L’Esprit Saint remet en toi le souvenir de réussites
qui ont été les tiennes
Ancrer dans sa mémoire ses réussites.
Souvent on efface de sa mémoire ses réussites, les
faisant passer derrière ses angoisses, malaises.
Il faut réactualiser chaque jour ses réussites au lieu
de se remémorer ses échecs.
Sébastien cherche Dieu, doute de lui, de Dieu alors que
son cœur est déjà depuis longtemps avec Dieu. A 30 ans, Sébastien fait toutes
ses études entre 30 et 40 ans. Il n'en parle jamais et aujourd’hui se
dévalorise dans son couple, corps mais est-ce qu’il se souvient de cette
réussite extraordinaire.
Il y a quelque chose d’extraordinaire que nous avons
fait dans notre vie et nous ne nous en souvenons pas. Pourquoi ?
Dévalorisation.
Il faut reconnaître avec émerveillement tout ce que
nous avons fait avec Dieu. Je ne l’ai pas fait sans difficultés mais je l’ai
fait
L’Esprit
Saint veut nous rappeler que nous avons réussi des choses extraordinaires pour
aller de l’avant.
Mieux comprendre rêves, mon fonctionnement pour mieux
m’aimer. Comprendre tout ce qui m’habite, cauchemars, bagarres en moi
Qu’est ce qui me fait vraiment peur ? Si je me
réveille, je n’ai pas trouvé de solution, parties contradictoires en moi, sans
doute beaucoup de jugements, colère, non pardon, dichotomie entre désirs et
interdits.
Se
souvenir de plus en plus de ses rêves, sensations joyeuses, si je tire fil des
sensations, images qui me reviennent, rêves répétitifs qui me font peur et y
réfléchir à l’état éveillé, se dire j’aurais pu réagir comme cela dans mon
rêve.
Tenir compte de ses limites.
Prendre 2 petites décisions
1ère, reconnaître ses limites véritables,
certaines personnes sont en dessous de leurs limites, doivent reprendre
confiance en elles, dans leur capacité de réussir, beaucoup de personnes sont
bien au-delà de leurs limites et tombent malades car c’est la seule façon de
s’arrêter.
Nous avons un besoin de nous ressourcer, d’aérer notre
tête, arrêter de penser aux problèmes à partir d’une certaine heure le soir et
renvoyer au lendemain les questions trop compliquées.
Pause au retour du travail, apprendre à mes enfants que
j’ai des limites sinon sous stress, on va parler dans le disfonctionnement,
sans s’arrêter, exprimer toutes ses émotions, attaquer, accuser.
On force sa nature pour amener de l’efficacité. Ne plus
forcer sinon angoisse
Ne pas se fixer sur un problème au lieu de laisser le
temps de la maturation. Le blé se sème en automne et se récolte en été. La
plupart du temps, nous oublions ce facteur temps et nous ruminons.
Comme un petit enfant, trouver les récréations
nécessaires, physiques, psychiques et spirituelles pour que ces trois parties restent
harmonieusement en unité. Le péché, c’est l’excès ou le manque d’un de ces
niveaux.
Il ne s’agit pas de s’enfermer chez soi parce que tout
nous fait peur mais reconnaître ses vraies limites en voyant comment les
journées se passent.
L’adulte
en nous nous dit ni trop, ni trop peu. Il faut finir par payer les excès. Après
une opération où le moindre geste me fait mal, je me rends compte combien mon
corps est utile. L’enfer est pavé de bonnes intentions, le malin va me faire
aller trop loin.
Souvent dans le passé, on attribuait à Dieu tous les
malheurs de la vie
La psychologie, si elle n’est pas ancrée dans la
spiritualité, finit par tourner en rond
L’entreprise, si il n’y a pas des valeurs et une
compréhension des relations humaines peut devenir un enfer.
Dans l’entreprise les gens ont des objectifs et
prennent des décisions pour les atteindre. C’est les mêmes principes qui
s’appliquent à la vie relationnelle et spirituelle : efficacité, bonne
gestion du temps pour ne pas être bouffé par le temps, apprendre à dire non.
Par exemple, le soir, quand j’arrive chez moi fatigué, besoin d’une heure pour
me retaper.
Bien
gérer le temps, c’est gagner beaucoup de temps
Quelle richesse que ce que nous avons vécu au niveau du
cœur ?
La foi repose sur un fondement qui est l’amour et cet
amour n’est pas extérieur mais amour que j’ai vécu.
Si au centre de moi vit le vrai amour de Dieu qui ne
désire que le bonheur de l’autre, cet amour très pur que Dieu a mis en moi
s’est dévié.
Quand on nous dit de nous méfier de nos expériences
amoureuses, on parle de ce qui est advenu à cause du péché mais on oublie de
parler de ce qui est à la source, ce qui est toujours bon. Il faut travailler
sur les deux plans. L’amour de Dieu est passé par les zones de l’hérédité et
est devenu manipulateur, possessif mais il faut retrouver la source de l’amour
et accepter de s’enraciner profondément dans l’amour. Peut-être ai-je refusé
l’autre sexe à cause d’expérience avec mère, père mais il faut retrouver la
source. A la base l’amour vient de Dieu et est toujours beau m^me si je l’ai
exprimé d’une façon plus ou moins juste.
A l’origine de tout, il y a l’amour, à l’origine de la
colère, il y a l’amour. Il ne faut pas voir d’un côté l’amour de Dieu et de l’autre
tout ce que j’ai vécu.
A l’origine, la source est pure, après il faut nettoyer
le torrent mais sans fermer mon cœur et mettre des cadenas.
Il faut trouver la façon juste de ressentir en faisant
la relecture de sa vie. En relisant toute ma vie amoureuse, je redécouvre la
source de l’amour.
Au lieu de dire, c’était une erreur de jeunesse,
maintenant j’ai compris et me lancer dans une culture livresque, je vais
chercher à m’enraciner plus profondément dans l’amour.
Comme la petite Thérèse, nous pouvons retrouver tous
ces moments où nous avons cherché à aimer, retrouver l’adolescent amoureux,
l’adulte amoureux. Cela peut faire mal, mais c’était un moment intense dans ma
vie où mon cœur était ouvert. Comment pourrais-je rencontrer Dieu si mon cœur
s’est fermé.
Tous les moments de ma vie où j’ai aimé, les moments de
joie au cœur, tous les moments les plus durs de ma vie où l’amour s’est
effondré, sont des moments essentiels car mon cœur a été touché.
Ou je reste dans le marasme de ma vie amoureuse et
cherche où je ne trouverai jamais ou je dis plus jamais je n’aimerai, ne
m’engagerai et je m’enferme ou je suis capable d’intégrer toute la leçon de ma
vie amoureuse et garde un cœur jeune, ressens le même amour mais le vis
autrement, j’ai appris une certaine sagesse mais je suis encore capable
d’aimer, je sais que ma vrai intelligence est au service de mon cœur et que les
deux doivent ne faire qu’un.
Relire notre vie et découvrir que Dieu est au centre de
toutes mes expériences amoureuses.
Nous avons tous eu des expériences amoureuses dans
notre vie, il est important de les relire et d’en tirer la leçon.
Il faut accepter sa sensibilité, ses vulnérabilités,
comment aimer les autres si mon cœur est fermé, si je me suis intellectualisé
parce que dans ma tête, je souffre moins.
C’est vrai que nous avons tous eu mal et que nous avons
fait mal. Ce qui est différent, c’est la leçon que nous en avons tirée. C’est
ce qui fait que certaines personnes vont parler de Dieu avec leur tête,
d’autres avec leur cœur car elles ont découvert qu’à l’intérieur de tout ce
qu’elles ont vécus, il y a quelque chose du visage de Dieu.
Retrouver la vulnérabilité de son cœur, c’est retrouver
les souffrances de sa vie, les traverser différemment.
Dans le processus de deuil, il y a d’abord un refus,
puis de la colère, du marchandage, de la dépression et finalement de
l’acceptation.
De même dans telle ou telle situation, nous sommes
restés à une étape de notre deuil, une étape de non-acceptation.
Il faut traverser tous ces évènements de notre vie,
c’est pourquoi, il faut accepter positivement et apprendre à travers tous ces
évènements.
Regarder son passé, ce qu’il reste d’énormes colères,
de marchandages, de fuites. L’étape suivante est l’acceptation, le oui au vrai
amour.
Si je suis resté en chemin, c’est que je n’ai pas
compris le vrai amour qui accepte le départ, la séparation.
Je ne puis aimer que si je m’aime moi-même.
Tout ce travail va me faire entrer dans la béatitude de
l’amour vrai que je trouverai si je finis de traverser tous les moments
difficiles de la vie et alors, quand je parlerai du cœur de Dieu, je parlerai
d’un vécu.
Est-ce qu’à l’instant même, tu sens ton cœur profond au
milieu de ta poitrine et tu sens là l’amour de Dieu ?
Si tu ne sens plus ton cœur et ta poitrine, alors tu
t’es coupé de Dieu en toi.
Prier, se mettre en présence de Dieu, c’est avoir
chaque jour un rendez-vous amoureux qui se greffe sur toutes mes expériences
amoureuses.
Je suis passé à travers toutes les étapes pour ces
expériences, colère, rejet, refus, négociation, dépression, acceptation.
Ainsi, si quelqu’un me parle, je vais sentir ses
douleurs, ses joies. Sinon, si quelqu’un souffre près de moi, je vais moraliser
au lieu de recevoir dans mon cœur ce qu’il me dit.
Nous avons besoin de cœurs ouverts, de la compassion du
cœur.
Les gens qui ont du charisme ont un cœur ouvert qui a
souffert et lorsqu’ils parlent, cela vient du centre de leur personne, pas d’en
haut (la tête).
Nous avons eu un manque d’amour, des deuils, pour
recevoir un grand bain d’amour, il faut ne pas se durcir sinon on retombe dans
les mêmes scénarios de refus.
Je vais dire oui à ce que j’ai vécu vis-à-vis de mes
parents, enfants, amis et me recentrer dans ma recherche d’amour.
Dans mon cœur profond, il y a l’expérience de toutes
mes erreurs, comment pourrais-je en vouloir à quelqu’un alors que je sens que
dans mes blessures, j’aurais été capable de faire la même chose.
Cela me rend triste et je pleure de ces pleurs qui
débouchent sur la paix et la joie.
Dans le livre d’Anselm Grün « prière et
connaissance de soi » il parle des larmes disant que je dois pleurer avec
les larmes de Dieu pour m’ouvrir au vrai amour.
Je reçois et donne des signes d’amour par la musique,
la nature, des actions désintéressés, signes qui font vivre mon cœur.
Dans mon cœur, je vois un petit enfant et le visage de
Dieu qui a été à la source de mes comportements, qui a toujours été là même si
j’ai défiguré cet amour.
Je pleure pour avoir déformé cet amour mais je sens que
tu m’as toujours aimé et cela me fait mal d’avoir abîmé cet amour.
Revaloriser mon vécu de l’amour en le comprenant de
l’intérieur.
Apprendre à aimer en moi ce petit qui a cherché à aimer,
qui a fait des erreurs, cet enfant un peu plus grand qui avait besoin d’aimer
les frères et sœurs, ses éducateurs, cet adolescent qui avait un grand idéal et
qui s’est renfermé dans la solitude mais qui a cherché l’amour.
L’amour et la mort ne sont pas loin. La mort devrait
être une rentrée totale dans l’amour.
Beaucoup de personnes n’ont pas intégré en Dieu leur
vécu de l’amour.
Les personnes ressentent ce que nous avons vécu et ce
qui va les toucher, c’est ce que j’ai cherché et rencontré dans l’amour.
Un accompagnateur peut m’aider à voir ce que je
cherchais et ce que j’ai intégré.
Je saurai que j’ai intégré mes expériences de l’amour
s’il n’y a plus de zones d’ombres, si je suis capable de parler ce que j’ai
vécu à tous les âges de ma vie, mes erreurs, mes aspirations, vers quoi j’ai
cheminé, vers quel genre de personne je suis allé et comment s’est terminé la
relation.
Certaines personnes sont attirées par les malades, les
handicapés parce que l’un de leur parent est handicapé etc..
Tout cela me montre ce que j’ai aimé et que mon vécu
psychologique a mis en place un scénario de répétitions qui m’a empêché d’aimer
vraiment.
Quand je compare l’amour que je peux avoir pour des
personnes âgées qui ne sont pas mes parents et dont je m’occupe, quand je sens
ce que j’éprouve pour mes petits enfants, cet amour gratuit pour ce petit, ce
désir qu’il se développe, je sens alors le vrai amour.
Dans ma vie, il y a eu des moments de vrai amour qui
pointent vers l’amour de Dieu.
En même temps, il y a ma vie amoureuse, cette façon
dont je me repais lorsque je lis des romans ou regarde des séries à la télé.
Est-ce que ma vie amoureuse est au niveau de ce vrai
amour ou reste lourde ?
Quels sont les moments dans ma vie où il y a eu un
respect absolu de l’autre ?
Les moments beaucoup plus lourds marqués par la peur de
l’abandon, de la trahison, où aillant si peur que l’autre me quitte que je l’ai
quitté.
Je vais ressentir de nouveau tout cela dans la poitrine
en ayant mal ou dans la joie.
Ai-je
gardé ouvert ce lieu où j’ai aimé dans la joie ou ai été blessé ? Si c’est
le cas, alors je peux ressentir la présence de Dieu.
Qui je suis vraiment ? Quelle est ma
mission ? Comment s’organiser concrètement pour réussir ?
Pas des phrases dévalorisantes du genre je ne suis
rien, je n’y arriverai pas mais s’organiser en regardant comment je passe une
semaine.
Importance de l’organisation, semaine Objectifs à 5 ou
10 ans.
On peut se plaindre de son travail mais heureusement que
l’on a du travail sinon manque d’objectifs, dépression. Si je ne suis pas
satisfait des valeurs de mon entreprise, à moi de développer d’autres valeurs.
Si submerger par mon travail, il faut m’interroger,
est-ce que je ne sais pas dire non.
Qu’est-ce qui me manque ?
« Ora et labore ». Contemplatif dans l’action, actif dans la
contemplation. Que l’action soit en harmonie avec ce que je suis en profondeur
et que la contemplation ne soit pas endormissement mais action.
Dégager du temps pour être à l’écoute d’autres
personnes.
Si je vais mieux, mes proches iront mieux.
Peut-être mon corps est la priorité, j’ai besoin de
quelques jours de randonnée.
Priorité pourrait être sortir de chez moi, me donner
objectif de vie et non hiberner en perdant mon temps.
Les toc, idées fixes, c’est une façon de ne pas remplir
son temps. Si tu n’as plus de toc et idées fixes, à quoi vas-tu passer ton
temps ?
Investis-toi dans quelque chose où tu réalises ce que
tu es (Le Nid, rencontres voisinage, participation politique etc..).
Personne qui croit qu’elle doit laisser passer les
autres devant elle, qui croit qu’elle a eu beaucoup d’échecs dans sa vie alors
que ce n’est pas des échecs mais des essais, alors elle sabote ses examens.
La priorité, c’est découvrir son être profond, rouvrir
son cœur tout en sachant mettre des limites pour se protéger, c’est découvrir
la présence de Dieu, qui je suis vraiment pour pouvoir mieux œuvrer, découvrir
que chaque chose doit être faite avec Dieu.
Ce qui s’oppose à cette priorité, c’est l’idée qu’être
soi-même est égoïste, l’égoïsme, c'est l'ego que l'on retrouve dans des
réflexions comme je ne vaux rien, les scénarios de victime, de sauveteur, de
persécuteur. Le vrai ego, c’est trouver son vrai soi, ce que Dieu a mis en moi
et développer mes talents et mes dons.
Suis-je sûr qu’il n’y a pas de la complaisance quand je
dis que je ne vaux rien. STOP
Dieu veut que tu t'épanouisses, pas que tu
t’infantilises
Pour
qu’il y ait un bon équilibre entre les autres et toi, il faut des structures,
s'organiser, réfléchir à sa journée, assez de temps pour relation avec Dieu,
avec les autres, travail.
Je suis adulte et enfant. En tant qu’adulte je ne
prends pas ce que dit l’autre pour argent comptant, j’ai le droit et le devoir
de trier, je ne laisse parler personne pour Dieu.
Si quelqu’un me dit « Le Seigneur m'a dit de te
dire que …», j’ajoute un grand point d’interrogation. J’entends ce que tu
dis, je vois si cela me parle. Si cela vient de Dieu, cela doit être confirmé
dans ma profondeur et par quelqu’un d’autre.
C’est cela développer l’adulte, personne ne parle pour
Dieu, j’entends, j'écoute et je laisse mûrir.
En même temps, j’ai à découvrir comme je suis petit et
aimé.
Il y a cinq grandes blessures, l’abandon, le rejet,
l’humiliation, l’injustice, la trahison. J’ai vécu tout cela dans mon enfant
blessé.
C’est pour cela que le Seigneur vient me faire renaître
en tant qu’enfant aimé, comblé et va mettre sa sainteté et son amour dans mes
cinq blessures.
Redevenir un petit enfant, c’est refaire l’expérience
en nous-mêmes de ce que nous avons vécu en tant qu’enfant.
Je suis étonné par des mères qui ont eu plusieurs
enfants et qui n’ont pas fait l’expérience de la nouvelle naissance, à chaque
naissance, l'on devrait expérimenter l'enfant en moi, l’enfant se fait en moi
de même que l’Esprit Saint me fait renaître. Il faut avoir de l’émerveillement
devant la création qui se fait dans mon ventre sinon on manque l’essentiel. Il
fait avoir conscience en tant que maman et papa de la merveille qui se fait, un
corps qui se construit et ce n'est pas moi qui le fait. Les anges les plus
élevés accompagnent le nouveau né. Ai-je bien senti à ce moment là la
bénédiction de l'amour, la vie de Dieu, il faut rester dans cette intensité de
vie, de création divine. Il faut rester dans cette intensité de vie, de
création divine, quelle vie que celle des tous petits qui se savent aimés et
qui vivent en Dieu.
Redevenir un petit enfant, être adulte au milieu des
hommes. Devenir de plus en plus adulte vis-à-vis des hommes et de plus en plus
enfant vis-à-vis de Dieu.
En tant qu’adulte, savoir discerner, retirer scénarios
d’échec, les jeux psychologiques, ne pas être hypersensible à des remarques.
Les petits enfants accordent une importance énorme aux paroles des adultes qui
ne sont pas des paroles de Dieu, du bon berger.
Je vais remplacer ces paroles par des paroles
constructives, je vais regarder ce qui est juste, pas juste dans les remarques que
l’on me fait. Il faut renforcer le côté adulte, ne pas rentrer dans les jeux
psychologiques.
L’Esprit Saint nous aide à renforcer notre bon moi, pas
notre ego.
Apprendre à dire non n’est pas facile, il faut
apprendre la façon juste de dire oui ou non.
En même temps, grâce à la protection du côté adulte, il
faut redévelopper en moi le tout petit devant l'infini amour de Dieu.
Je suis petit mais suis accompagné par des parents
divins.
Dans
les premiers mois, c’est là où l’on sent la réalité de Dieu en tant que papa et
maman dans son amour inconditionnel, gratuit. J’ai fait à ce moment là
l’expérience de Dieu.
N’émettre que des pensées positives, ne pas s’en
vouloir de continuer à émettre des pensées négatives mais avoir comme objectif
chaque jour de remplacer mes pensées négatives par pensées positives.
Nous sommes une cruche fendue, Dieu nous remercie pour
chaque goutte d’eau que nous ramenons et là où la cruche avait versé de l’eau,
le potier avait mis des graines qui sont devenues des fleurs. Jonathan, huit
ans arrive avec une cruche à la crèche de Bethléem, il voulait offrir la cruche
et il a trébuché et il n’a plus rien à offrir à Jésus.
Je voudrais trois choses de toi dit Jésus:
présente moi le dernier devoir que tu as fait à
l'école. Mais il y a marqué insuffisant dessus, répond Jonathan. Alors
apporte-moi tous les jours ce qui est classé insuffisant dans ta vie.
Donne-moi ta tasse à lait, mais Jésus, je l’ai cassée
ce matin. Alors apporte moi tout ce que tu as cassé dans ta vie.
Surtout apporte-moi la réponse que tu as fait à ta
mère, mais j’ai dit que c’était ma petite sœur qui avait fait tombé la tasse.
Alors apporte-moi toutes les fois où tu as eu peur, où ta blessure d'amour t'a
fait mentir
Je veux t’accepter dans toutes tes faiblesses,
fragilités.
Offre à Dieu, non pas tes bonnes actions mais ce que tu
as essayé de faire, tes fragilités, ce sur quoi tu te culpabilises le plus, ces
problèmes répétitifs sur lesquels tu reviens sans cesse. Donne-moi toutes tes
poubelles, fissures et blessures, ne t’arrêtes pas à cela et moi je te donnerai
tout mon amour.
Offrez jour après jour à Dieu les endroits où vous avez
perdu votre eau.
Quand nous avons des pensées négatives, nous
surimposons une critique, une culpabilité au lieu de dire je donne à Dieu ces
pensées négatives, tu bénis la personne de qui j'ai dit du mal, tu bénis mes
enfants, spécialement celui là que j'ai grondé.
Dire la prière de St François d’Assise dans le silence
du jour naissant
Etre patient, compréhensif, doux et sage. Voir au delà
des apparences tes enfants comme tu les vois toi-même et aussi ne voir que le
bien dans chacun.
Fermer ses oreilles à toute calomnie, garder ma langue
contre toute malveillance, que tout au long de ce jour, je te révèle.
C’est la bénédiction qui transforme toute situation, si
tu es en désaccord avec l’un de tes enfants, bénis le. Je te bénis, toi qui est
parti, qui m’a quitté, je souffre mais si je dis que je l’aime, je ne veux pas
le posséder, est-ce que moi-même, je n’ai jamais trahi, je béni et suis heureux
que j’ai arrêté de t’en vouloir.
Dieu est amour mais aussi liberté, l’amour ne peut
aller sans la liberté. Le bonheur véritable est au-delà de toutes les
manipulations.
Ta vie est belle et féconde telle qu’elle est,
bénis-la.
Il y a tout un apprentissage pour arrêter de maudire et
entrer dans la bénédiction.
N’émettre que des pensées positives, oiseaux blancs et
noirs. Cette parabole montre combien il est important de bénir sans cesse. Je me
rends compte que j’ai émis une pensée négative, cette pensée va me faire du mal
et non pas à cette personne que je considère comme un ennemi alors que c’est un
enfant de Dieu blessé qui peut avoir comme moi des réactions, se préparer à
l'attaque ou à fuir.
Je n’ai pas d’ennemis, je pense avoir été blessé par
les autres mais je suis responsable de ce que je fais entrer en moi. L’oiseau
noir que j’ai envoyé me fera du mal en revenant. Si j’envoie une colombe vers
lui et qu’il me renvoie une colombe, notre relation s’améliorera, sinon ma
colombe reviendra vers moi en me faisant du bien.
Le bien attire le bien et le mal attire le mal.
Alors, aujourd’hui, je ne vais pas m’en vouloir si j’ai
une pensée négative, je me dis que c’est l’intention qui compte.
Envoies-toi des oiseaux blancs mais si jamais tu te
complais dans une attitude d’aigreur vis à vis d‘une personne, tu envoies un
oiseau noir et si cette personne est sensible à cela, vous vous préparez un
conflit même si vous ne vous voyez pas.
Si cette personne ne donne pas prise, l’oiseau noir te
fera du mal.
La meilleure parade à la violence, c’est d’envoyer
toujours des oiseaux de paix.
Bénis les autres, écoute un oiseau qui chante dans la
salle de bains, « Tout concourt au bien de ceux qui aiment Dieu ».
Envoyer des pensées positives. Voir le poids de
l’héritage culturel, héréditaire qui consiste à voir les choses beaucoup trop
négativement. Que de pensées critiques, rouspétances,
Jésus nous a dit « aimez vos ennemis »,
pourquoi aimer ses ennemis. La bonne action la plus profitable est d’aimer ses
ennemis. Les gens ont tendance à maudire leurs ennemis mais ainsi ils se font
beaucoup plus de tort à eux-mêmes qu’en les bénissant. C’est le fait de bénir
ses ennemis qui est le plus profitable.
Dès la Genèse, il y a un seul arbre dont il ne faut pas
manger les fruits, l'arbre de la Connaissance du Bien et du Mal. Le
discernement du bien et du mal ne pouvait venir que si l'homme avait atteint un
haut degré d’amour.
On ne doit pas agir comme l’apprenti sorcier vis-à-vis
du discernement du bien et du mal.
Aussi, il faut apprendre à tout bénir. Celui qui a fait
un atome de bien le verra, celui qui a fait un atome de mal le verra.
Les hommes sont comparables à des murs face à face avec
des oiseaux qui ont leur nid, oiseaux noirs pour mauvaises pensées et paroles,
oiseaux blancs pour bonnes pensées et action. On a Ali et Youssouf, si un
oiseau noir d'Ali va chez Youssouf mais ne trouve pas de place, il revient chez
Ali. Le mal dont les oiseaux noirs sont chargés retourne chez son propriétaire
car "toute chose retourne à sa source".
Si
nous émettons que des bonnes pensées, aucun mal, malédiction ne pourrait nous
atteindre.
Bien commencer, bien terminer.
Bien commencer, bien accomplir, bien terminer
Je peux parler aussi des changements géographiques,
changement de situation, ne pas tourner la tête en arrière, accepter le
changement.
Je peux parler aussi des changements géographiques,
changement de situation, ne pas tourner la tête en arrière, accepter le
changement.
Il y a ceux qui ont tout de suite peur au bout de
quelques temps à l’école ou l’université, ceux qui ne savent pas dire oui au
changement. Il faut attendre quelques mois pour que l’étudiant trouve sa place
dans son nouveau milieu, il faut tenir.
De même il y a ceux qui ne savent pas dire non, qui ne
savent pas changer quand la situation devient inacceptable, qui persévèrent
dans une voie sans issue, dans des relations qui n’évoluent pas (couple,
communauté religieuse).
Il faut savoir commencer une fois que l’on a dit oui à
un projet si l’on a vraiment dit oui, s’y lancer à fond.
« Que votre oui soit un oui, votre non un
non. » Si l’on a de bonnes raisons d’avoir des doutes sur un projet, dire
non, ne pas s’y lancer à moitié mais si l’on se lance, le faire avec son cœur.
Continuer et au bout d’un moment faire le point.
Essayer de faire du 1er janvier une icône de
toute l’année, une journée lumineuse où je vais recevoir la lumière de Dieu pour
toute l’année. Analogie avec la Bible Genèse, premiers mots.
Année de changements, de renouvellement, d’équilibre.
Moments où l’on demeure, moments où l’on part,
retrouver la capacité de bouger, la mobilité. Ecouter suffisamment ses envies ,
ses besoins de façon équilibrée.
Année de joie, d’équilibre où l’on prend le temps. Si
je dépasse mes limites, mon corps va être malade, mon corps est d’une sagesse
extraordinaire pour m’amener à une bonne hygiène de vie. Ecouter son cœur. Ce
que je vis n’est pas ce que vis mon voisin, mon père sait ce dojnt j’ai besoin,
écouter ce dont j’ai besoin et surtout devenir plus positif.
De même la fin de l’année est le moment de faire le
point, de tirer des leçons, pas de se lamenter, de faire le tri et remercier
Dieu de ce que j’ai réussi, me remercier moi-même, voir ce qui n’a pas marché
sans chercher de coupable mais en tirant des leçons.
De même pour le travail, l’importance de bien
accueillir quelqu’un dans nouveau lieu de travail, lumière des débuts.
Il faut savoir commencer, savoir continuer et savoir
arrêter, mettre des limites.
Arriver à faire ses choix de vie, il y a un but, temps,
cadre.
Savoir continuer
Savoir tenir ses engagements. La partie rebelle
commence des tas de choses mais ne les termine pas.
Il faut savoir commencer, accomplir puis faire le
point, voir si l’on a été vraiment utile dans cette association, ce ministère
et savoir s’arrêter, se donner le droit de s’arrêter.
Savoir arrêter
Souvent dans une association, on manque de personnes et
certaines personnes n’osent pas dire non. Il faut savoir demander une année
sabbatique, se donner cette liberté et faites la respecter par les autres même
si c’est des gens de votre paroisse, le prêtre de votre paroisse.
Dans l’idéal un échange entre deux personnes devrait
être gagnant-gagnant mais dans la réalité, je vais aider une personne et il n’y
a pas de limites, j’en ai marre, je le dis trop brutalement, je m’accuse alors
qu’il faut savoir mettre des limites, terminer, cela ne doit pas avoir lieu
n’importe où ni n’importe quand ni de n’importe quelle façon. Si la relation
devient trop possessive, dangereuse, il faut savoir l’arrêter.
Arrêter ne veut pas dire arrêter pour toujours, il faut
ne pas en vouloir, respecter la personne mais ne plus la voir sauf si il y a un
vrai changement entre nous, si nous repartons sur de nouvelles bases et sortons
du triangle persécuteur, sauveur, victime.
Dans ce cas, c’est important d’arrêter jusqu’à ce qu’il
n’y ait plus de jeu psychologique.
Il y a les couples qui commencent bien et après c’est
la routine, ils sont pris par le travail. Il faut savoir s’il faut recommencer,
accomplir ou arrêter.
Si un couple doit se séparer parce que c’est trop
difficile, alors réussir la séparation. Je suis responsable de ce que je fais
de mon côté, faire en sorte que la séparation se passe bien. Si je suis avec
quelqu’un qui m’étouffe, c’est important d’éclairer la personne, si cela
continue, alors il vaut mieux arrêter la relation mais positivement, dire tu as
fait ce que tu as pu, j’ai fait ce que j’ai pu mais prenons un temps de recul.
Peut-être l’autre va mal le prendre mais c’est important de tenir, si l’autre
revient trop vite, lui dire d’attendre, il n’y a pas assez de temps, il faut du
temps pour assainir. Faire tout pour réussir la séparation pour les adultes et
aussi pour les enfants
Où en est mon enfant de lumière ? Sentir vivre en
soi une autre réalité qui me permet de voir, entendre et ressentir autrement. Est-ce
que je peux dire que c’est Noël pour moi tous les jours.
Quelle merveille d’être moi-même, de reconnaître les
talents que Dieu a mis en moi, la lumière qui m’habite.
J’admire de la musique, des livres etc. parce que les
auteurs de cette musique ont développé quelque chose qui est en moi.
Je vais redévelopper ma sensibilité, mes sens
intérieurs.
Vivre dans son enfant de lumière, c’est être là dans la
réalité quotidienne mais voir au-delà de nos projections psychiques.
Mon enfant de lumière a des sens beaucoup plus
aiguisés, c’est lui qui va vivre dans l’éternité.
Quelle joie d’être beaucoup plus présent aux sens que
Dieu m’a donné !
Il faut qu’il y ait une ouverture et Dieu veut créer
des ouvertures, mettre des fenêtres là où nous voulons tout fermer parce que
nous avons été blessé.
Faire un bien de ses blessures. Ceux qui se sont
laisser aimer dans leurs blessures sont ceux qui vivent le mieux. Il ne faut
pas s’enfermer dans des schémas répétitifs.
Je veux un vrai changement intérieur, retrouver mon enfant
de lumière à travers ce désir de bon et de beau qui m’habite, en apprenant à
tout bénir au lieu de m’imprégner de pensées obscures.
Les oiseaux noirs et blancs : si aucun de mes
oiseaux noirs ne réagit à l’oiseau noir envoyé par l’autre, il revient vers
celui qui l’a envoyé.
Si l’oiseau blanc que j’ai envoyé ne trouve pas
d’emploi, il retourne vers moi avec une bénédiction.
Il faut se nettoyer, se laisser traverser par la
lumière de Dieu, vivre centré en ayant conscience de mon enfant de lumière
intérieur, de l’âme originelle qui doit se développer comme un enfant.
Trop souvent, je me retrouve de nouveau identifié à ma
personnalité psychologique avec des rancoeurs ou je fuis dans mon travail et
dans diverses compensations.
Aujourd’hui, j’ai envie de vivre une vie fraîche,
cristalline. Il est important de retrouver le contact avec la lumière qui
m’habite. Vais-je continuer à vivre dans ma vie psychique ? Je ne peux
aller vers les zones les plus difficiles, obscures de moi-même que si j’ai déjà
allumé la lumière.
Je peux justifier ce désir morbide qui m’habite par un
habillage spirituel me comparant à un saint. Est-ce que j’ai rencontré la joie,
le ravissement de Noël et après j’ai choisi de m’asseoir à la table des
pécheurs comme Ste Thérèse. En fait la plupart du temps, je n’ai pas connu la
lumière.
Ai-je accueilli la lumière, la parole, la vie de Dieu.
Jésus était une surabondance de vie, la lumière intérieure est toujours restée,
il avait la lumière qui éclaire tout homme.
Ai-je conscience de ce don que me fait Dieu de sa
lumière pour me donner une identité intérieure lumineuse. Rencontrer mon enfant de lumière, c’est
découvrir une lumière qui m’habite, découvrir que Dieu est constamment présent.
Si c’est le cas, je serais bien moins dans les
comparaisons avec les autres, je n’existerai pas par rapport aux autres, cette
lumière joyeuse m’aidera à aller de plus en plus profond.
Est-ce que j’ai senti que mon enfant de lumière sent
bon ? Ai-je vraiment rencontré cette réalité, cet endroit en moi qui va
donner du sens à tout le reste ?
Aide-moi à avoir conscience de ta présence toute la
journée ! Plus je verrai positivement, plus je vais attirer la lumière
autour de moi, la lumière attire la lumière. Vivre la vie des enfants de Dieu.
Le moment important, c’est quand j’ai décidé de me
mettre dans le canal de lumière ouvert par Jésus. Vivre ses journées
différemment, mon enfant de lumière sait que je vais prendre soi de lui, je ne
resterai pas enfermé. Pour mon enfant de lumière, tout est riche, a du relief, à
tout moment il peut bénir autour de lui pour relier à Dieu, relier le village
où je vis à Dieu.
Pour mettre de la lumière dans le village, l’école, le
supermarché où je vais, il faut que je sois en contact avec ma réalité
intérieure. En conduisant ma voiture, je peux bénir tous ceux qui l’ont
fabriquée, la moindre de mes actions peut être vécue avec le regard de mon
enfant de lumière
Où est mon enfant de lumière, sentir vivre en soi une
autre réalité.
Renaissance intérieure pour devenir un enfant de Dieu.
Est-ce que je continue à m’identifier à mon psychisme ou je me souviens qu’il y
a en moi un enfant de Dieu qui vit autrement que tout ce qu’on m’a appris dans
son éducation.
Découvrir qu’il y a en moi une autre identité, cet
endroit qui baigne dans l’être de Dieu.
Vieil homme, homme nouveau. Il faut prendre conscience
de qui tu es en Dieu, l’enfant chéri de Dieu, as-tu eu l’expérience profonde de
l’amour infini de Dieu pour toi ? As-tu découvert en toi cet endroit où je
peux me ressourcer chaque jour ? Es-tu heureux de vivre ?
Un chrétien, c’est quelqu’un à travers qui l’on voit la
lumière.
Chaque jour prendre conscience
de cette réalité intérieure de l’enfant de lumière et l’écouter dans son
dynamisme, ses besoins car c’est ainsi que tu auras une journée bien remplie.
Je vais y arriver
Première pensée : « je n’y arriverai
pas , c’est trop». Opm fait d’abord avoir la conviction « je vais y
arriver ».’
Prendre les choses petit à petit, en ayant envie de les
faire de façon joyeuse, en écoutant de la musique, lisant un texte.
Il faut faire attention aux mots que je dis. J’avance
petit à petit, je me félicite et suis heureux de l’avoir fait et je continue à
m’encourager.
Mes sabotages : vouloir tout faire d’un seul coup
par obligation.
Même chose pour célibataire
qui veut rencontrer quelqu’un. Faire chose pas à pas. Apprendre à se connaître.
J’accepte que cette relation ne marche pas forcément mais les étapes que j’ai
mis en œuvre vont m’apprendre à communiquer avec les autres et peut-être
qu’après je rencontrerais une personne qui me convient.
Changer de région, de métier,
ne veut pas dire que je n’ai plus de contact avec cette région, je pourrais
avoir des contacts après mais la première des choses c’est ou bien dire non ou
oui car là où je vais très mal, c’est si je suis dans un no man’s land, ou j’ai
l’impression de ne pas choisir, où je subis la nouvelle région et je regrette
l’ancienne, je regrette ma terre natale, ce lieu, cette communauté ou ce
travail que j’ai eu pendant des années et je suis perdu, je suis mal, je suis
dans mes ruminations ou mes aigreurs. Non, là j’ai à commencer de façon
nouvelle, qu’est ce que cette région, ce nouveau travail, ces nouvelles
personnes peuvent m’apporter de bon, qu’est ce que je peux moi-même leur apporter
de bon, quelle est la fécondité de la nouvelle situation. Je ne vais pas vivre
dans le passé, je ne vais pas vivre dans un avenir rêvé où je retournerais dans
ma région d’origine, non j’y suis et comme dirait Mac Mahon, « j’y suis,
j’y reste » et pendant que j’y suis, j’essaie de m’y sentir le mieux
possible et peut-être que dans un an, trois ans, j’aurais à réfléchir sur ma
décision, mon implantation mais je ne peux pas non plus fuir tout le temps, je
ne peux pas non plus revenir en arrière, rêver à l’avenir et ne pas être dans
le présent. Je vais vivre le mieux possible le présent et préparer l’avenir si
vraiment il y a un changement à faire, l’avenir se prépare, mais dans un livre
que l’on lit, on tourne page après page, on tourne la page.
Est-ce que j’ai vraiment
tourné la page des expériences que j’ai vécues dans ma vie ? Cela ne veut
pas dire oublier, refuser, occulter, cela veut dire se souvenir et avoir
intégré, su trier ce qu’il y avait de bon et de moins bon. C’est vrai dans
toutes les séparations, amicales, conjugales ou autres. Il faut savoir ensuite
prendre un temps de recul pour trier, voir ce qui n’allait pas de part et
d’autre, se souvenir et intégrer ce qu’il y avait de bon, prendre en soi ce que
la relation avait de bon et bénir l’autre pour ce qu’il a pu donner de bon mais
constater que maintenant, ce n’est plus possible et qu’il faut un temps de
pose, de séparation ou d’éloignement.
S’adapter à la situation. Je
vois la nécessité de savoir harmoniser la stabilité et le changement. Il y a
des personnes qui ne savent pas se poser, s’arrêter, demeurer, accomplir,
rester, qui ne savent pas s’engager, dire oui. Il y en a d’autres qui ne savent
pas s’arrêter, partir, quitter, qui ne savent pas dire non et qui se laissent
ensevelir dans quelque chose de tout à fait malsain sans prendre les mesures
nécessaires, sans se faire aider. A quoi correspond cette deuxième
attitude ? A une fausse conception, avant on vivait, on mourait à un
endroit et aujourd’hui, le challenge, c’est savoir s’adapter aux changements.
Je suis bien dans ma
communauté mais on me demande de changer et d’aller ailleurs. Le premier
réflexe, c’est de voir tout ce que je perds, les gens avec qui je suis bien, et
je ne regarde pas ce que je vais découvrir de nouveau. Dans ce changement, il y
a peut-être un cadeau, des pierres précieuses, si vraiment je le sens pas du
tout, il vaut peut être mieux le dire, j’ose dire que je m’en sens incapable
que j’ai peur de ne pas y arriver et que si il y a moyen d’éviter ce
changement, je préfère. Mais si ce changement est confirmé, si je sens qu’en
vérité, en étant vrai avec moi-même, c’est plutôt la peur du changement qui
m’habite, alors je vais y aller mais je vais y aller en connaissant mes
limites, pas à pas, en m’apprivoisant petit à petit, en sachant que les débuts
sont difficiles, en général, il va falloir faire son trou, trouver sa place. Au
départ, rentrer dans quelque chose de nouveau, faire l’effort avant de vouloir
changer, donnons le temps de s’habituer. Il est aussi absurde de céder à la
peur première d’un enfant dans une nouvelle école comme de le laisser dans un
endroit où il est le bouc émissaire.
Qu’est ce que vous voulez
développer, la stabilité ou la capacité de s’adapter au changement, savoir vous
unir ou vous séparer, quitter la relation, savoir demeurer, vous ancrer parce
que vous n’avez pas d’ancrage, vous sentez que votre maison n’est pas bâtie sur
le roc ou au contraire savoir prendre votre tente de nomade et de bouger, aller
ailleurs, vous ouvrir aux autres ou redécouvrir l’endroit où vous êtes, les
richesses. Vivre autrement l’instant présent avec Dieu. Mère Térésa avait une
telle intériorité qui lui a permis dans toute la sécheresse de sa vie
d’accomplir autant dans le présent, elle a dit oui au présent.
Année de renouvellement, de
changement, d’équilibre. Le travail est de trouver le juste équilibre. Le
Seigneur nous a donné la capacité de dire oui ou non. Jésus n’est pas resté là
où la foule l’attendait et parfois demeurait. Retrouver capacité de bouger, ne
pas s’arrêter à cause de la peur des critiques, de rencontrer d’autres
personnes, ces peurs qui nous font rester, demeurer dans la même chose et après
je vais être mal parce que je n’aurais pas écouté suffisamment mes envies, mes
besoins de façon équilibrée.
Année de joie, légèreté,
équilibre, ne pas dépasser ses limites sinon le corps va manifester sa
souffrance. Si je n’ai pas assez marché, bougé, trop mangé, écoute ton corps,
merveille que Dieu m’a donné, ses messages préventifs comme les clignotants
d’une voiture.
Equilibrer stabilité et
changement, personnes qui s’enlisent dans une situation malsaine, d’autres qui
s’étourdissent dans des activités.
La vrai obéissance, c’est
d’écouter et équilibrer mes besoins et ceux des autres et devenir plus positif.
Pensées positives, oiseaux
blancs et noirs, considérer comme un ennemi une personne, quelle erreur, elle a
ses blessures, défenses, attaques, replis comme moi. Je n’ai pas d’ennemis, des
actes paroles peuvent m’avoir blessé même si quelqu’un ne m’aime pas, m’en
veut, je ne suis pas responsable de ce que pensent et disent les autres mais de
moi. Si quelqu’un m’envoie un oiseau noir mais si rien dans mon mur ne permet à
cet oiseau noir de se nicher car je n’ai jamais envoyé d’oiseau noir, n’ai
libéré aucune place, il reviendra vers son auteur et malheureusement lui fera
du mal. Si je lui envoie une colombe, si il y est sensible et me renvoie une
colombe nous échangerons des colombes, sinon ma colombe reviendra vers moi et
me fera du bien. Le bien attire le bien, le mal attire le mal.
C’est l’intention qui compte,
si tu penses que c’est toi qui a fait du mal par tes pensées, tu t’envoies des
oiseaux noirs à toi, envoies toi des oiseaux blancs, béni, béni. Fais
attention, si tu te complais dans une attitude d’aigreur vis-à-vis de toi ou
d’une personne, tu envoies un oiseau noir et si jamais l’autre personne est
dans une même disposition, elle va l’accueillir dans son mur et cela lui fera
du mal et même si vous ne vous rencontrez pas, vous aurez du mal à vous parler
quand vous vous rencontrerez, vous préparez un conflit, si l’oiseau noir ne
trouve aucun répondant chez ton interlocuteur, il te reviendra, te rongera et
il y aura maintenant un trou qui reçoit l’oiseau noir que tu as envoyé. Arrête,
rends toi compte, en aucun cas ces oiseaux noirs ne te seront positifs, ils te
feront peut être du mal à l’autre mais ils te feront sûrement du mal. La
meilleure parade à la violence, l’agressivité, c’est de toujours envoyer des
oiseaux de paix. En envoyant des oiseaux de paix, tu proposes la paix à
l’autre, tu n’imposes pas mais tu es à la porte et tu frappes. Ces oiseaux
inviteront l’autre à ouvrir une place dans son mur, une place pour recevoir.
Peut-être un jour ouvrira t’il son mur à tes colombes mais si ce n’est pas le
cas, elles te reviendront, tes pensées de bénédiction, d’amour, de paix, de
joie te reviendront, te feront du bien et augmenteront en toi ta capacité de
bénir, de faire du bien.
Apprendre pendant un an tous
les jours à bénir les autres, les situations et toi-même. Si jamais une
situation de paraît négative, tu la bénis pour qu’elle se retourne. Tout
concourre au bien de ceux qui aiment Dieu, aussi nous allons apprendre à bénir
pour que tout concourre à notre bien et celui des autres.
Vivre pour moi-même la même
chose de ce que j’ai vécu pour un petit enfant.
Le fait d’avoir ancrer en moi
la sensation d’amour profond qui m’habitait en ce moment va m’ouvrir à la conscience
permanente de l’amour de Dieu.
Pourquoi certaines personnes
ont plus le sentiment de la présence de Dieu. En général des personnes qui
avaient été déchiré par l’amour, les défenses sont tombées et après les étapes
de victime, colère, un approfondissement se fait et l’on découvre l’amour que
l’on a cherché depuis toujours, ces personnes sont ancrées dans l’amour de Dieu
parce que elles l’ont trouvé à l’intérieur d’elles en allant jusqu’au bout en
aimant cet homme ou cette femme et en recherchant ce qui a marché ou pas
marché, les échecs deviennent des réussites lorsque l’on va jusqu’au bout,
beaucoup pleuré et trouvé la joie et la paix au-delà, comme au-delà des nuages
il y a le ciel bleu..
Il y a une autre expérience
qui est très proche, c’est d’avoir attendu et aimé un tout petit. Je me demande
souvent si moi papa ou maman, j’ai bien conscience de ce que je vis à ce moment
là. Il y a une partie de moi qui a redouté cette expérience et il y a toujours
des personnes qui vont insister sur l’aspect dramatique, qui vont créer des
pensées négatives qui risquent de se cristalliser mais prendre conscience de la
création qui se fait à ce moment là, il n’y avait rien et petit à petit vient
et grandit mon petit. Cette expérience va me permettre de comprendre ce que je
vis au moment de la renaissance, il n’y avait rien et il y a quelqu’un qui
vient et cela me permet de comprendre l’amour de Dieu.
Si je me souviens de tout ce
que j’ai vécu de plus beau au moment de la grossesse, au moment où j’ai pris un
petit dans les bras, et je parle à toutes les personnes qui ont eu un enfant ou
pas, maman qui n’avait pas eu d’enfant et est devenue mère d’un village SOS et
ensuite allait dans un supermarché voisin et cela lui faisait du bien de voir
une maman avec un enfant dans les bras, lui rappelant ce qu’elle avait vécu
dans son village SOS. Utiliser sa mémoire pour ancrer de plus en plus ce que
mon cœur a vécu et vit toujours dans cette relation d’intimité je vais vivre de
plus en plus une relation d’intimité avec Dieu. Les nuits, c’est vrai que pour
des moines, religieuses, c’est très dur de ne pas passer par des relais
humains, ils peuvent nous blesser très fort mais aussi nous faire vivre quelque
chose en petit de ce que l’on va vivre dans l’intimité avec Dieu. Quand j’ai une
intimité avec mon tout petit enfant, si j’ai une intimité réussie avec l’homme
ou la femme que j’aime, une intimité dans la foi, le don réciproque où chacun
est centré sur l’autre et reçoit ce que l’autre donne, si j’ai vécu cette
intimité, j’ai touché un peu de ce qu’est la relation avec Dieu.
Cela change tout, c’est dans
mon cœur profond que je vais retrouver chaque jour une intimité où je vais me
sentir totalement aimé comme j’ai aimé mon tout petit, peut être que j’ai vécu
une intimité peut-être quand j’étais adolescent mais qu’après cela s’est mal
passé, mais au lieu de rester sur mes rancunes ou griefs, si je réactivais ce
que j’ai vécu aux plus beaux moments, là je ressens vraiment l’intimité avec
Dieu.
Redevenir un petit enfant
c’est demeurer en profondeur dans cette dimension où l’on se sent véritablement
aimé et où l’on accepte totalement de vivre avec Dieu et en Dieu parce que on
l’a choisi et l’on sait qu’il ne peut nous faire que du bien comme nous-mêmes à
notre petit niveau, nous avons essayé de donner le plus grand bien à notre
petit enfant.
Redevenir ou devenir un petit
enfant, il n’est jamais trop tard. La bonne nouvelle, c’est que je suis
tendrement aimé. C’est retrouver cet état d’innocence de vulnérabilité acceptée
où je ne me pose pas de questions. Beaucoup d’adultes se posent beaucoup de
questions, pourquoi, pourquoi et restent dans le pourquoi parce qu’ils se
demandent « pourquoi l’on ne m’a pas aimé, pourquoi on m’a rejeté, pas
désiré et je voudrais faire changer le monde, que mon père me dise un jour
qu’il m’aime ou que je puisse enfin rencontrer ma mère et peut être que c’est
impossible. Il y a des désirs qui ne seront jamais comblés au niveau humain
parce que la personne ne pourra jamais le donner, sans doute dans l’au-delà,
sans doute après la mort mais en tout cas pas ici et maintenant.
Alors pourquoi chercher
absolument là où je ne pourrais être satisfait et pourquoi ne pas aller à la
source ? J’ai besoin d’être aimé. Tu peux jouer au grand, rouler les
mécaniques, avoir l’impression d’être très intelligent, amasser beaucoup
d’argent, il n’empêche que tu trouveras au fond de toi un enfant qui a besoin
d’être aimé et de l’autre côté, il y a quelqu’un qui n’ai qu’amour et qui ne
fait que t’aimer.
Comme c’est pathétique de voir
que l’on ne se rencontre pas, je refuse de voir que j’ai en moi un tout petit
qui a besoin d’être aimé et de l’autre côté, il y a quelqu’un que j’ignore ou
je reste à l’égard de lui dans des images que l’on m’a appris dans le passé de
quelqu’un qui serait un tyran ou absent ou que l’on ne comprend pas ou qui
choisit que quelqu’un meurt avec toutes les expressions que l’on entend ici ou
là.
François d’Assise disait
l’amour n’est pas aimé, l’amour n’est pas reconnu, François a eu ses yeux
ouverts d’enfant de Dieu et a quitté son père et sa mère, ne leur a plus
demandé ce qu’ils ne pouvaient lui donner.
La plupart de mes problèmes
pourraient être résolus si d’abord je me savais aimé, accompagné, si je sentais
cette présence en moi, cela me donnerait du courage, de la dynamique, un
déclic, me ferait partir, rebondir comme l’on fait tous ceux autour de moi
qu’ils en connaissent ou pas l’origine car Dieu ne fait pas sa publicité, qui
sont repartis après une épreuve. Et si quand j’ai mal, je souffre, je vais dans
mon cœur profond, là je vais rencontrer cette éternité d’amour.
-Etre plus adulte au milieu des hommes, mais
redécouvrir ma dimension éternelle d’enfant de Dieu. Quelque soit sa position
sociale, tout adulte a au fond de lui un petit enfant.
J’ai vécu la grossesse de mon enfant et aussi celle de
mon enfant de lumière.
Etre lion et agneau
-Ceux qui ont le plus conscience de l’amour sont ceux
qui ont été déchirés, dont les défenses sont tombées, qui étaient allés
jusqu'au bout avec cet homme cette femme, même si cela n'avait pas marché et
qui ont découvert l'amour de Dieu dans la déchirure.
Si j’ai une intimité réussie avec l’homme ou la femme
que j’aime ou un enfant, j'ai touché un peu dans cet intimité de ce qu'est la
relation avec Dieu. Dieu aime plus que moi mais dans mon expérience de père
j’ai touché un peu de l’amour de Dieu.
Si je me souviens en tant que père de la souffrance
d’un enfant, des peurs d’un enfant et de son besoin d’être rassuré, si j’ai vu
des enfants maltraités alors j’ai ressenti quelque chose du cœur de Dieu.
-Je suis ce petit fragile, blessé, ce petit de Dieu.
Dieu est à la fois père et mère et en même temps il a
la fragilité du tout petit. Dieu a les deux aspects de parent et enfant
Combien celui qui aime est vulnérable, combien les parents
sont déchirés par un enfant. C’est dans cette déchirure que l’on sent la
déchirure de Dieu pour ses enfants, pour nos souffrances.
De
même combien l’enfant est vulnérable, combien Dieu est vulnérable dans l’enfant
petit et fragile.
Se
souvenir ce que l’on a vécu comme papa et maman. Est-ce que vous avez le même
amour pour vous, et c’est Dieu qui vous le demande, que vous avez eu pour votre
enfant et est-ce que vous avez eu le même amour pour Dieu que vous avez eu pour
votre enfant et plus encore, est-ce que vous avez découvert que dans cette
relation avec votre enfant, il y avait l’invitation à l’amour pour votre enfant
intérieur de lumière et l’invitation à comprendre qu’il y a vraiment Dieu dans
sa vulnérabilité, dans son cœur qui aime et qui peut être blessé.
Une
des expériences les plus difficiles à vivre pour des parents, c’est la
souffrance d’un enfant, la déchirure devant un enfant qui souffre en ayant rien
pour comprendre, rien pour se défendre, eh bien là j’ai fait l’expérience de
Dieu devant chacune de mes blessures.
Je suis aimé par Dieu bien
plus que tout petit j’ai aimé mes enfants. Dans les soucis pour mes enfants
adolescents, je sens ce que Dieu a vécu pour moi-même si Dieu ne se fait pas du
souci de façon pathologique comme nous, il n’empêche qu’il souffre pour ses
enfants.
Laissez entrer cette phrase
profondément en vous « je vais y arriver ». Vous allez dire
« Méthode Coué » mais nous passons notre journée à pratiquer une
méthode Coué négative sans l’appeler méthode Coué. Tant que je n’aurai pas
conscience que c’est moi seul qui me fait du mal en entretenant des pensées
décourageantes, je ne m’en sortirais pas.
Moi seul ai péché, c’est moi
et moi seul. L’un des péchés les plus évidents, c’est de penser négativement, le
doute, le découragement ne viennent pas de Dieu et je les repousse. Où est ma
foi, mon espérance, si je dis que je ne vais pas y arriver.
Il n’y a aucun mérite, aucune
humilité à me dire que je n’y arriverai pas que je suis nul , l’humilité,
c’est me dire que j’ai un potentiel donné par Dieu que je mets en œuvre en
agissant chaque jour avec Dieu.
Il y a un au-delà des nuages
psychiques et du découragement. Dans cette intériorité profonde et lumineuse,
il y a le respect du temps, l’action se prépare avec Dieu, je vais y arriver
avec le temps.
Ce qui te paraît une montagne
va se dégonfler, tout cet amas de soucis, de pensées négatives.
Comme enfant de Dieu, je
donnes ma main à mon père et à ma mère, mes amis, frères et sœurs, je ne suis
jamais seul.
Au cours d’une journée, nous
sommes repris par nos habitudes de lourdeur psychique et d’un seul coup, un
petit évènement nous ramène vers la joie légère. Je pense à une personne et
elle me téléphone. Tous les jours, je reçois des clins d’oeil de Dieu et me remets
dans un endroit où Dieu habite.
Je peux penser à des façons de
changer la société mais aujourd’hui, je vais faire de mon mieux dans mon
travail, je vais être le plus humain de façon à ce que mes clients et moi-même
soyons satisfaits, bénir ses clients., Cela ne m’empêche pas à d’autres moments
de me demander si je ne devrais pas faire autre chose.
Je vais y arriver, je vais
décomposer ce que je vois comme une montagne en petits morceaux. Je vais noter
toutes mes phrases négatives, les déchirer et les donner à Dieu. Nos pensées
négatives, destructrices, décourageantes ne sont pas tes pensées.
Décomposer le travail, faire
les choses petit à petit de façon joyeuse. Mon sabotage : vouloir tout
faire d’un seul coup par obligation.
Même chose pour célibataire qui
veut rencontrer quelqu’un, avancer pas à pas. La meilleure façon de marcher,
c’est de mettre un pas devant l’autre. Tu n’es pas seul, tu ne seras pas seul
pour que ta vie affective, professionnelle, réussisse, pour que ta mission
avance
J’ai une mission à accomplir
Deviens toi-même et tu vas
trouver ta place. Le monde est comme un puzzle
Souvent dans l’Eglise, face à Pierre ou d’autres,
j’avais le sentiment de ne pas avoir trouvé ma place professionnellement,
spirituellement.
Je n’ai pas le droit de dire
je suis rien, je ne vaux rien :Dieu m’habite et réalise en moi une mission
de mettre sur terre un peu plus d’amour, d’harmonie, de compréhension, de
vérité (pas vérité dure et dominante).
Qu’est ce que j’admire le plus
chez les autres, quels ont été les moments forts de mon existence, ces
questions m’aideront à trouver ma mission.
Je ne veux plus m’amuser à me
détruire. Comment puis-je juger la vie sur terre, regretter le passé..
Il y a des gens qui ont écrit des
livres à partir de ce qu’ils ont vécu de plus difficile le retournant en
positif.
Nous sommes des serviteurs de
la beauté, de la vérité, de la générosité.
Il y a des vérités qui sont
des jugements de valeur caché, la vérité qui fait du bien, c’est celle qui va
mettre debout. Ce que j’ai vécu peut avoir un sens en Dieu si nous retournons
en positif notre vie.
Apprendre, Recevoir, Donner,
Accomplir (ARDAmment) pourrait être une définition de notre vie sur terre.
Est-ce que je me réjouis que
les ouvriers de la dernière heure soient autant payés que ceux de la première.
Le frère aîné a beaucoup de
mal à pardonner, le fils prodigue pardonne beaucoup plus parce que conscient de
son éloignement.
Ne pas obliger l’autre à
revenir. Le vrai amour accepte le départ de l’autre.
Sentiment d’injustice, mais si
ce sentiment dure est ce que je l’aime vraiment et si l’autre l’aime
mieux ? Ne pas dire du mal de l’autre, accepter la situation telle qu’elle
est.
Dieu est le père de chacun, du
frère aîné comme du fils prodige.
Si je comprends cela, je
deviens plus joyeux, plus tolérant, je fais la différence entre l’amour
véritable et les difficultés que j’ai à accepter le choix de l’autre.
Il y a la souffrance de celui
qui juge, le frère aîné et du fils prodige, ces deux souffrances sont toutes
les deux belles et il faut les unir. Unir en soi les deux positions.
Nous sommes à la fois le frère
aîné et le fils prodige, prodige par nos vagabondages mentaux, aîné par le côté
qui reste pur en nous et par nos jugements. Jésus nous dit de ne pas juger. Si
nous unifions ces deux aspects, nous allons être plus juste face aux diverses
situations. On réagit par une blessure, nous sommes tous blessés, aussi bien
celui qui prend un chemin différent que celui qui apprend la nouvelle.
Comment j’accueille mon fils,
mari après la faute, certains disent « jamais plus », « je ne te
connais plus ». « Ma femme est partie avec mon meilleur ami et j’ai
essayé de comprendre » me dis quelqu’un, sa femme est revenue et il a
gardé son meilleur ami. Le frère aîné est beaucoup dans sa tête avec la loi, il
faut, il faudrait.. Le fils prodige est déchiré mais prêt à accepter sa
déchirure et l’amour du père, il a compris que son père l’aimait vraiment.
Si le frère aîné avait ouvert
son cœur disant papa, je t’aime, je découvre ton amour à l’occasion du retour
de mon frère, je découvre que je suis resté pour être le préféré, je me repens,
cela me donne une leçon, les deux frères pourraient apprendre l’amour véritable
du père et être retournés par l’amour du père. Comment être à la fois juste et
accueillant ? Je comprends que mon enfant ait ses errances, je garde le
contact et je te dis ce que je pense. Je ne te rejettes pas, c’est ta vie, tu
es mon enfant bien aimé.
Parabole de l’ouvrier de la
dernière heure, « Ce n’est pas juste », disent les autres ou le frère
aîné. Mais pourquoi cela te gêne t’il d’accepter l’amour du Dieu compatissant
au lieu de dire « merci papa d’aimer tous tes enfants ». Le frère
aîné s’éloigne du père à partir du moment où il ne comprend pas l’accueil du
père pour le fils prodige. Cette opposition se retrouve dans tout le nouveau
testament. Le frère aîné ne comprend pas que le Père accueille son frère, fasse
la fête, lui donne un anneau.
Souffrance de celui qui étant
soumis, disant « j’ai toujours été fidèle à ma femme et aujourd’hui elle
me quitte ». C’est une vraie souffrance mais il y manque une compréhension
de l’amour miséricordieux de Dieu qui a accueilli avec amour ses enfants qui vivent
avec un autre.
L’important, c’est que quelque
soit l’attitude que je choisisse, je le fasse avec amour. Je ne peux pas
comprendre la drogue, l’homosexualité de mon fils mais il n’empêche que c’est
mon fils. Je ne vais pas essayer de le dominer par des paroles mais l’aider à
réfléchir, montrer les conséquences de ce qu’il fait mais rester son papa et
l’accueillir.
Dans le dialogue
inter-religieux, combien c’est important que chacun amène sa part de vérité.
Des frères doivent dialoguer
chacun ayant sa pièce du puzzle, qui ont à respecter les valeurs des autres. Il
faut découvrir ce que chaque religion, mouvement apporte, avoir envie
d’apprendre de l’autre tout en lui donnant ce que nous avons à lui donner. Il
s’agit de donner et recevoir, pas de rapports de force. A partir du moment où
je ne pense pas avoir toute la vérité et qui peut dire qu’il a toute la vérité,
seul Die a la vérité, aucun de nous, y compris le pape ne peut prétendre avoir
la vérité, toute la vérité, je dois être fidèle à ce qui pour moi est
fondamental et le manifester sans domination ou mépris. Ne pas utiliser sa
vérité pour dominer les autres mais être en vérité avec soi-même. Nous avons
souvent un besoin de nous affirmer qui fait que nous exprimons mal des vérités
justes. Il faut d’abord régler nos problèmes anciens avec notre père ou notre
mère qui ne nous écoutait pas avant de chercher l’attention de l’autre. Le
nettoyage de notre psychisme va nous amener à poser calmement ce que nous
pensons et le dire sans être hérisson ni attaquer.
Lorsque nous sommes certains
que nous avons la vérité, est-ce que nous ne nous mettons pas à la place de
Dieu ? Nous jugeons que nous savons, or les savants découvrent sans cesse
qu’ils ne savent pas
Peut-on construire une
relation où l’un pense qu’il a tout et l’autre rien et où l’autre montre ses
fragilités. Celui qui a des certitudes va les assener avec violence et dureté
alors qu’en fait il est beaucoup plus fragile qu’il ne croit. En fait tu dis
d’autant plus que tu as raison que tu doutes de toi et cela donne des
explosions à partir de points futiles. Je ne supporte pas que l’on me résiste,
je veux absolument avoir raison. Nous mélangeons notre recherche de vérité avec
notre désir de dominer.
Pourquoi crois-tu toujours que
tu as raison, que tu as tort, pourquoi ne voir que le côté où nous nous
trompons, le côté où nous avons tort. Il faut sortir de cette problématique
pour laisser place à l’échange. Le problème n’est pas d’avoir raison mais
d’être moi et de savoir écouter l’autre.
La relation entre le pharisien
et le publicain est un peu semblable à celle entre frère aîné et fils prodigue,
qui a raison, qui a tort ? Le jugement va du frère aîné, du pharisien vers
le fils prodigue, le publicain. Il faut reconnaître nos erreurs, ne pas se
mettre dans l’attitude de celui qui se sent rejeté et en veut aux autres.
L’agressivité peut être des
deux côtés. Il y a de la violence si je me sens rejeté, j’en veux à tous, je
rejette à mon tour l’autre, les chrétiens par exemple.
Il y a deux violences et deux
souffrances, la violence du frère aîné qui ne comprend pas que l’on donne sa
place à celui qui a tellement péché et la violence du prodigue qui se sent
rejeté. L’aîné dit « je suis toujours resté, à quoi sert tout ce que j’ai
fait », c’est une souffrance qui n’a pas rencontré le cœur de Dieu. Pour
les ouvriers de la dernière heure, les autres devraient se réjouir qu’à la fin,
ils vont recevoir l’amour de Dieu. Si je ne me réjouis pas, il y a quelque
chose que je n’ai pas compris et là est mon péché.
Nous devons beaucoup au passé,
valeurs de respect, honnêteté mais que de découvertes aujourd’hui ! Il
faut accueillir le meilleur de l’ancien et du nouveau.
Il nous faut reconnaître que
l’on a tout ce qui nous horripile chez les autres, qu’il y en a des traces en
moi, sinon la miséricorde ne peut couler. Il me faut découvrir à travers mes
rigidités, duretés que je ne fais que masquer les tendances que je juge chez
les autres en moi.
Les enfants éprouvent des
sentiments contradictoires, de l’amour pour leurs parents et de la déception,
parfois ils souhaitent la disparition du père ou de la mère et ce désir les
culpabilisent et ils refoulent ce désir au lieu de l’accueillir comme une
tendance naturelle sur laquelle ils peuvent réfléchir et travailler.
Si on refoule, on juge l’autre
qui manifeste cette tendance. « La vérité vous rendra libre », il
s’agit de la vérité sur nous. C’est vrai que je ne me réjouis pas des succès de
mon voisin. Il faut découvrir ce qui m’habite et me réjouir de ce que je
découvre chez mon voisin, mon frère. Il y a des richesses chez chacun. Dans
tous les métiers, ceux qui le font avec leur cœur expriment une grande beauté.
Il faut savoir que nous avons des limites et ne pas nous juger ni juger les
autres et chasser tout mépris.
« Tu vois, j’ai raison,
les évènements m’ont prouvé que j’ai raison » cette phrase reflète
l’attitude de quelqu’un qui a des comptes à régler de son enfance ou après
parce que je n’ai pas été assez reconnu, compris.
« Qui n’accueille pas le
Royaume de Dieu comme un petit enfant n’y rentrera pas ». Jésus ne regarde
pas ceux qui le frappent en disant « regarde, qui t’a
frappé ? », Jésus ne regarde pas le mal. Seul le mal attaque le mal.
Que je ne sois plus dans la
jalousie, le rapport de forces mais dans l’amour véritable parce que je suis
aimé par Toi.
Combien de rapports humains
sont fondés sur l’envie d’avoir raison. Au lieu d’être dans le dialogue, nous
entrons dans un rapport de force parce que nous manquons de confiance en nous.
Nous n’avons pas la vérité mais une parcelle de la vérité et ne pouvons en
profiter pour écraser l’autre ni nous faire écraser si nous avons un certain
masochisme. On peut dire cette partie de vérité sans écraser.
Le fils prodigue est dans le
regret mais n’est plus centré sur l’amour du père. L’aîné se place au niveau de
la justice. Les deux ont à découvrir l’amour miséricordieux. Nous n’avons pas
fini de découvrir l’amour miséricordieux.
Le fils prodigue est trop
penaud pour critiquer le frère aîné qui peut dire qu’il est juste.
Le pharisien est convaincu
d’être juste et méprise les autres. « Suis-je convaincu d’être
juste ?, est-ce qu’il m’arrive de mépriser les autres ?
Blessure de celui qui se croît
juste et met des règles pour mépriser les autres, blessure de celui qui se
croit rejeté et qui à son tour critique ceux qui le critiques et ceci sans fin.
Hakacuk 113 : « Tes
yeux sont trop purs pour voir le mal ».
Dieu ne crée que le bien, ne
voit que le bien, nous recrée en nous remettons dans le bien qui nous habite en
profondeur.
En prenant à contre temps
l’arbre de la connaissance du bien et du mal, l’homme a expérimenté le mal et
on en arrive au mal qui dénonce le mal. C’est pour cela qu’il ne faut pas
juger.
Jean Valjean dans les
Misérables est regardé par l’évêque comme l’homme bon qu’il deviendra.
La rencontre avec Dieu est la
rencontre de l’innocence. L’innocence de Dieu décrite par Paul Claudel.
L’innocence de Dieu, du regard
de Dieu, il connaît le mal mais ne l’a pas prévu, il ne pouvait le concevoir,
il ne le voit pas. L’amour de Dieu est trop pur pour voir le mal. On voit un
reflet de Dieu dans l’innocent, la personne toute simple qui ne comprend pas le
mal. Dieu, c’est l’innocent qui ne prévoit pas le mal, qui a créé l’arbre de
vie pour que nous allions de bien en bien.
Moi, je peux concevoir le mal
parce que je suis pécheur même si je ne suis pas passé à l’acte. Dans notre
nature déchu, nous pouvons voir quelque chose de morne.
On devait manger
progressivement de l’arbre de la connaissance du bien et du mal, au moment
voulu. La chute pouvait être évitée mais maintenant chacun de nous sait où est
le mal, nous l’avons renforcé, nous sommes coresponsables du mal ambiant, c’est
pourquoi nous ne devons pas juger l’autre.
Sommes-nous revenus près de
l’arbre de la vie ?
C’est moi et moi seul qui me
suis bloqué dans ma voiture et la providence qui fait tout pour m’en tirer.
J’envoie des appels de phare pour appeler au secours et Dieu projette son bien sur
moi et pense que c’est moi qui veut lui communiquer du bien. J’ai perçu quelque
chose de l’innocence de Dieu.
Autorité juste fondée sur
l’amour, autorité qui guide, oriente, qui est présente tout en respectant
l’originalité de chaque enfant, ses choix.
D’un autre côté, il y a
l’autorité trop contraignante avec une volonté de domination, une forme de
chantage, de terrorisme injuste.
Puis il y a le manque
d’autorité, l’absence de père, les jeunes qui n’ont plus de limites et qui deviennent
violents.
Il n’y a vraie autorité que si
il y a amour, que si je respecte mon enfant. Il faut une autorité qui oriente
vers le soleil et non qui enferme.
La vraie autorité est calme et
part d’un endroit serein en nous, une attitude et des paroles courtes donnant
une orientation. Trop de règles étouffe, pas assez est angoissant, il faut
trouver le juste milieu. Il ne faut pas donner à ses enfants trop de règles
mais il y a des règles fondamentales de respect. Le respect est important,
respect des autres, des rôles (parents et enfants) de l’âge, de la parole
donnée, du matériel. Aujourd’hui on manque de respect, de règles, de simple
politesse. Y a-t-il un vrai respect dans ma famille.
Punition, souvent défoulement
du parent à partir de règles qui n’ont pas été clairement données, la sanction
doit être la conséquence du non respect de règles claires et données. Il faut
responsabiliser mes enfants. S’il enfreint une règle, la conséquence est qu’il
n’a pas d’argent de poche. Si je ne structure pas mon enfant, ce sera des
groupes de jeunes qui vont le structurer à partir de valeurs qui ne sont pas
les miennes.
Pour les résultats scolaires,
il ne faut pas écraser mon enfant mais donner des objectifs. Toute erreur est
une occasion d’apprendre. S’il a des difficultés dans une matière, il faut
trouver quelqu’un qui va l’aider. A chaque problème trouver solution au lieu de
rouspéter.
Souvent nous fuyons l’autorité
par la passivité, la fuite au lieu de poser clairement la résolution de
problème.
Je prends du temps avec mon
enfant chaque fois qu’il est hésitant, en difficulté, il faut avoir
régulièrement des temps privilégiés avec lui. De même le couple nécessite des
temps de couple.
Les règles vont passer si
elles baignent dans l’amour et vont avec des marques de compréhension. Quand
mon enfant veut quelque chose, je le comprends, l’écoute et me souviens qu’il y
a en moi un enfant mais vais lui montrer les conséquences de ses choix. Je suis
prêt à financer en partie sa mob ou moto si je suis assuré concernant les
conséquences. J’ai le droit de mettre des limites à condition de les appliquer,
de montrer les conséquences. Il faut une pédagogie me montrant que mon enfant a
compris les règles de sécurité.
L’autorité est nécessaire mais
toute la difficulté, c’est de ne pas avoir que de l’autorité. C’est avec de
l’humour, en sachant être proche que je saurai avoir une vraie autorité. Il
faut savoir demander dans la complicité avec humour. Le côté rebelle a besoin
de décontraction et d’humour. Ce qui ne va pas, c’est quand l’autorité est
seule.
Il faut donner des règles
structurantes en respectant mon enfant, son identité en découvrant ce qu’il a
de meilleur en lui. Je donne des règles mais en écoutant mon enfant, je suis
attentif.
Il faut écouter et dire des
choses précises qui montrent que je me suis vraiment intéressé à ce qu’il dit,
il faut garder le contact avec mon enfant quoiqu’il fasse. Il faut savoir
parler de façon brève du genre « je te rappelle qu’il est 10h ». Il
faut rappeler les règles comme dans la conduite accompagnée, des règles qui ne
sont pas faites pour moi mais qui vont me permettre de structurer la pensée de
l’enfant sur le fait que la liberté s’accompagne de règles.
L’autorité ne doit être ni
trop contraignante ni trop absente. Si je ne prends pas ma place de parent,
elle sera prise par l’extérieur, camarades, Internet, tv. Les parents ne
doivent pas se laisser traiter de n’importe quelle manière, nous ne sommes pas
tous au même moment sur le même plan.
L’autorité est d’abord basée
sur l’exemple, on n’a jamais fini d’harmoniser pensées, paroles et action. Tout
ce que je demande à mes enfants, il faut que je me l’applique aussi. Congruence
entre mes valeurs, ce que je dis, fais et demande à mes enfants. Je me donne le
droit à l’erreur et j’ai la même pédagogie avec mes enfants. Ils ont le droit à
l’erreur et doivent en tirer des leçons.
1 Ecouter, 2 discussion 3
décision.
Il faut que l’enfant comprenne
pourquoi je pose la règle, je le fais réfléchir sur ce qu’il aurait fait en
tant que parent, ensuite je pose une rège (ranger sa chambre une fois par
semaine), je pointe les conséquences si cette règle n’est pas appliquée. Pour
moi, conséquences si je ne tiens pas certains engagements dans ma vie. Je vais
d’autant mieux l’aider à développer sa personnalité que j’aurais développé ma
personnalité.
1- Dieu comme ami, Dieu m’aide
à révolutionner mon image intérieure, m’aide à avancer dans l’amour. Dieu est
quelqu’un de présent, pas d’oppressant, infiniment tendre et délicat. Je vais
dire que je ne suis rien, que Dieu a bien d’autres choses à faire mais Dieu est
le plus grand et le plus petit, mon père, ma mère et mon enfant qui attitre mon
enfant intérieur et mon ami. Dieu est mon ami, pas jaloux au sens de jalousie
terrestre. Quel est ton meilleur ami ? Dieu. « Je ne vous appellerai
plus serviteurs mais amis ». Il est vraiment mon ami, il ne répètera pas
ce que je lui dis et a une relation d’intimité parfaite. C’est un ami qui
m’aime inconditionnellement. Nous cheminons ensemble.
Sa bienveillance et son amour
nous ouvre à d’autres amitiés et d’abord à l’amitié de nous-mêmes. Dieu l’ami
appelle en moi la révélation de cette amitié intérieure qui va me permettre
d’aller vers les autres.
Le premier de mes amis, c’est
Dieu. Jésus est venu pour me montre qu’en Dieu, il y a aussi l’ami qui pourrait
tout entendre mais qui choisit de en pas regarder le mal, ne pas critiquer mes
défauts, si tu lui en parles, il va t’aider, Dieu qui n’est pas dans
l’intrusion. Chacun se représente Dieu selon la façon dont il se voit lui-même.
S’il se voit comme pécheur
2 - L’amitié pour moi-même est
fondamentale. Comme c’est beau quelqu’un qui se livre, qui parle de lui tout simplement,
il y a déjà de l’amitié pour soi. Ecouter son corps, ne pas le malmener, ma
tête est mon amie, je veux l’apaiser pour qu’elle ne parte pas dans toutes
sortes de vagabondages mentaux. Je n’oserais jamais dire à quelqu’un de passage
toutes ces phrases assassines que je me dis à moi-même. Il faut savoir
s’écouter, entendre ses beaux désirs, ses aspirations.
Il faut sortir d’une confusion
sur l’égoïsme et s’aimer : être égoïste, c’est ne pas s’aimer. Si l’on ne
s’aime pas, on se survalorise ou alors on ne pense qu’à soi.
C’est la bienveillance et
douceur envers nous-même qui va nous permettre d’accueillir les dons de Dieu.
Il faut devenir mon ami en
arrêtant les guerres intérieures (« the
battle days are gone » change Nana Mouskouri) . Je contribue aux
guerres du monde par mes guerres intérieures.
Il faut réconcilier mes
différents aspects, les désirs, l’imagination, les valeurs, mon aspect adulte,
enfant, parent..
J’accueille toutes ces parties
de moi pour être plus efficace dans ma vocation.
3 Découvrir l’amitié
extérieure, amis privilégiés. Trouver d’autres formes de relations, des
personnes qui vont entendre ce que je dis et découvrir ce que je suis.
Découvrir des personnes en qui je puis avoir confiance, partager des valeurs,
centres d’intérêt. S’ouvrir à l’amitié. Aller vers les autres comme des amis,
d’abord amitiés exclusives puis bienveillance envers les autres.
Quels sont tes amis, qui a de
l’amitié pour toi
Quelqu’un qui te comprend et
que tu comprends, qui ne pointe pas tes défauts, qui sait qu’il peut te faire
confiance.
As-tu rencontré des
amis ? Le vrai ami ne se sentira jamais trahi, l’amitié sait attendre,
pleine de sollicitude, bienveillance, délicatesse. Si j’ai appris à être comme
cela avec moi, j’aurais des amis. Il ne s’agit pas d’être possessif mais d’être
heureux que l’autre existe. Tu es mon ami même si tu es loin et nous sommes
heureux quand nous pensons l’un à l’autre et quand nous nous rencontrons. C’est
comme si nous nous étions quitté la veille.
Il y a un moment de notre vie
où nos parents deviennent nos amis qui ne cherchent pas (plus) à nous
manipuler, nous dominer.
Toi-même, as-tu découvert de
l’amitié pour toi, cet ami que tu porte en toi constamment, es-tu un bon ami
pour toi, quelqu’un de bienveillant, plein de sollicitude, de l’écoute que tu
aurais avec un ami dont tu rêve.
Merci Seigneur de m’avoir donné ces amis même
si je ne les ai pas vus depuis longtemps, même après leur mort. (Jean Maxime, Henri, Jean-Pierre, Gérard
Boccon Gibaud, Jean-Didier, Christian, François, Marie-Hélène, oncle Philippe,
Evelyne Charpy, Marie Claude, Aline, Roger Chambraud, Bridonneau, Isabelle,
Michel Amitié pour tout le monde
mais tout en étant sage, savoir ne pas voir parfois quelqu’un, éviter des jeux
psychologiques destructifs. Il faut savoir dire non mais avoir un regard
d’amitié pour les autres. Je ne serai pas l’ami de tout le monde mais j’aurai
une approche amicale universelle.
Puis-je dire que j’ai un
réseau d’amitié. Mon meilleur ami respecte mon intimité et n’est pas dans l’intrusion.
4 Amitié avec tous ceux que je
ne vois pas avec mes yeux mais qui sont là. Baigner dans une amitié spirituelle
avec ange gardien, saints, je peux être touché par l’humanité de St François,
du curé d’Ars, parents défunts qui vont m’apporter un amour qu’ils n’ont pas
toujours pu me donner de leur vivant.
Merci pour tous ceux qui m’ont
aidé, connus et inconnus, il y a les amis qui me connaissent et ceux qui ne me
connaissent pas mais qui prient pour moi, des saints, tous ceux que l’on ne
connaîtra jamais mais qui sont mes amis comme jardiniers, ouvriers qui
améliorent mon environnement, etc. Il faut élargir la notion de l’amitié pour
entrer dans la communion.
Je suis entouré d’amis, jeune
homme qui est mort à 18 ans de maladie qui disait à sa maman « si tu
savais combien j’ai d’amis ». Combien je vais découvrir que j’ai d’amis
après ma mort.
5 Tout devient amitié
possible, nature, animaux, arbres, orages, endroit où j’habite. Se réconcilier
avec soi, avec le monde en étant confiant et prudent.
Repentir à faire
Accueillir ces deux amis, le
grand ami qui va me faire rentrer dans une immensité intérieure, Dieu, Jésus,
le Saint Esprit. Ai-je rencontré Dieu, l’ami véritable qui veut me redonner
l’amitié pour moi-même.
Etre un ami pour moi-même,
m’écouter, doléances, difficultés, me comprendre pour m’ouvrir mieux aux
autres. Ecouter les besoins, désirs, valeurs, mon corps. Je ne serai plus
jamais seul mais dans une solitude habitée par moi-même et Dieu. Vois les
qualités et défauts de ton ami intérieur sans passer ton temps à te critiquer
mais en en parlant de façon positive, je ne tourne pas en rond dans des
bagarres intérieures. Si on découvre l’amour intérieur, on découvre le Dieu
d’amour.
Faire des
erreurs, en prendre conscience et en tirer la leçon. Ne pas avoir peur de faire
des erreurs, les accepter, les rectifier et prendre de nouvelles décisions,
nous avançons d’imperfection en imperfection et la perfection est
l’imperfection totalement acceptée.