FOI
ET PSYCHOLOGIE
Il y a en moi une source de vie perpétuelle.
Parfois on commence une chose, un travail, une vie de
couple et au bout d’un moment on perd l’enthousiasme du départ. Je choisis
alors de demander à Dieu de faire jaillir sa vie du fond de moi et supprimer
les obstacles, manipulations ou autres. La vie de Dieu ne se laisse pas
enfermer dans des jeux psychologiques, Jésus savait rebondir, rétorquer, il
voyait les stratégies des renards et n’était pas victime.
Pour retrouver l’élan de vie, il faut arrêter toute
complaisance avec des phrases négatives sur moi. L’humilité n’est pas avoir une
image négative de soi mais ne pas s’arrêter à soi.
Es-tu persuadé que Dieu t’habite, te crée et te recrée
sans cesse, que le fond de toi est positif puisque Dieu t’habite. Lorsque tu
dis je suis nul, mauvais, tu t’identifies aux poupées médianes et non à ta poupée centrale où Dieu t’habite.
Quand Jésus est apparu aux pélerins d’Emmaus, il leur a
dit « cœur sans intelligence ». Puis les pélerins vont dire
« notre cœur n’était-il pas brûlant d’amour ». C’est ce cœur brûlant d’amour
qui va m’amener à garder l’enthousiasme au quotidien.
Combien d’heures je passe chaque jour à penser. Je
compare, rouspète. Et si je reviens à mon cœur, là je vais sentir une vraie
chaleur. Ce n’est pas l’excitation-dépression mais la chaleur du cœur profond
Retrouver, conserver l’élan de vie.
Nos vies sont parfois difficile et nous avons pris de
mauvaises habitudes de comparer au lieu de rechercher notre être profond et
notre tête est pleine d’images fausses, parasites. La plus grande découverte que
nous avons à faire est que le plus grand amour est en nous. Nous recherchons à
l’extérieur ce que nous devons d’abord trouver à l’intérieur. Dieu qui n’est
qu’amour nous habite.
Le bonheur intérieur va nous donner un élan de vie
constant. Même si je vis des choses très difficiles, je vais découvrir qu’il y
a un endroit en moi où il y a constamment de l’amour, où je suis l’enfant de
Dieu.
Il ne faut pas s’arrêter au paraître, au psychisme, au
niveau blessé de notre personnalité mais découvrir le cadeau d’une vie
jaillissante où je vois les choses dans la bonté et la vérité de Dieu, une
vérité qui me fait du bien.
C’est parce que chaque jour, je vais me plonger dans
mon bien-être que je vais faire évoluer mes mal-êtres.
Si chaque jour j’alimente ce feu de Dieu, je vais voir
tout différemment.
Le témoignage de tous ceux qui ont vécu une mort
clinique est de dire qu’ils ont rencontré l’amour qu’ils avaient toujours
cherché.
Il n’y a pas besoin de mourir cliniquement pour cela,
quand je vais au fond de moi, est ce que je découvre cet amour qui m’habite. Il
n’y a pas besoin de le mériter, un arbre ne se demande pas pourquoi il est si
grand, Dieu m’habite et c’est comme cela, c’est le plus beau des cadeaux et je
le découvre chaque jour.
Lorsqu’il n’y a que de la psychologie sans
spiritualilté, on a tendance à tourner en rond et l’on ne voit pas des gens
vraiment heureux, il manque une lumière intérieure. Ceci dit, dans certains
milieux spirituels, il y a cette lumière intérieure mais on n’a souvent pas
fait le débroussaillage psychique nécessaire. C’est en entrant dans cette
lumière que je vais faire ce travail.
Ma liberté, c’est de retrouver la fraîcheur et pour
cela il faut abandonner des idées comme « je ne vaux rien »,
« je viellis » ce qui est faux car mon corps sprituel ne vieillit
pas, il y a la sagesse d’une vie qui amène à retrouver l’innocence, le bonheur
est devant moi. Si je comprends cela, alors chaque jour, j’ai l’élan pour la
journée.
Qu’est qui va me permettre de jaillir dans mes
journées ? Cela va être l’apprentissage que j’ai fait de me mettre en
contact avec mon être profond. C’est très important d’avoir une image de cela
comme une source qui jaillit, un feu qui ne s’éteint pas.
L’énergie des colères est au départ un élan de vie qui
se transforme en colère aussi si je réprime mes émotions, colère, pleurer,
rire, peur, joie, tristesse, je réprime l’élan de vie, la vie qui est à
l’origine de toutes mes émotions. L’eau qui jaillit à mon robinet,
l’électricité sont aussi l’image de la vie. Chaque fois que j’allume
l’électricité, au lieu de trouver cela normal, je devrais m’émerveiller pour ce
jaillissement, pour le travail qu’il a fallu pour dompter l’électricité.
Il faut allumer l’électricité. Quand on dit
« C’est Dieu qui fait tout », il faut quand même que j’appuie sur le
bouton. Combien de fois j’allume l’électricité dans la journée, de même combien
de fois j’allume l’électricité intérieure ? C’est là ma responsabilité. Si
je ne tourne pas ce bouton, je suis responsable de ne pas avoir de dynamisme,
de voir la vie en noir.
Il y a un bouton à fermer, celui de mes ruminations,
idées parasites et un bouton à ouvrir, celui de la vie divine.
Tout est analogie dans notre vie, tout pourrait nous
parler de Dieu, d’un mieux-être. Demandes-toi à chaque fois que tu allumes un
bouton si tu allumes le bouton de la vie divine alors que tu laisses couler
celui de la vie psychique et cela coûte cher.
De même que je dis merci à tous ceux qui ont permis
qu’il y ait de l’électricité, je dis merci à tous ceux qui prient pour moi et
au dessus de tout à Dieu.
Faire la différence entre le robinet psychique et celui
de la vie divine qui me traverse et après ouvrir chaque jour le robinet de la
vie divine.
Si je gardes en moi un bouchon de mes colères rentrées,
scénarios de victimes, moi qui suit dans les rapports de force, ce cérumen qui
bouche les oreilles et le cœur, ces détritus que je devrais faire partir en
tirant la chasse du cabinet, c’est ma responsabilité de retirer le bouchon.
C’est vrai que j’ai plein de circonstances atténuantes
mais Dieu nous donne à chacun une possibilité de tout transformer en bien,
l’élan de vie va transformer sans cesse le mal psychique, héréditaire.
Il y a un jour où je vais me dire « cela ne peut
continuer, je fais du mal autour de moi » et où je vais vouloir changer en
retirant le bouchon. Si on s’ouvre à la grâce qui nous habite en profondeur,
beaucoup de choses se passent mieux à l’extérieur. Il y a un courant de la
manifestation divine mais nous avons peur de ce courant en pensant que je vais
devenir un martyr, mais en fait Dieu veut notre bien ne veut pas que je renonce
à la joie profonde d’être enfant de Dieu, de voir du sens à ma vie mais enlever
tous les bouchons qui nous font du mal.
Le jour où je vais cesser de dire que c’est la faute de
mes parents, mon église, ma femme etc.. je vais commencer à avancer. C’est vrai
qu’il y a des choses qu’il faut que je change, il faut savoir dire non mais je
vais être plus libre en laissant couler la vie de Dieu en moi qui va m’amener à
un service. Chacun de nous a une vocation, une mission et tu sauras que tu es
sur ton chemin si tu es bien, tu verras que tu utilises tes compétences. Là où
nous avons souffert, nous pouvons accompagner d’autres sur le même chemin.
Si mon enfant est enciellé, il est vivant et je peux le
retrouver dans mon intérieur. C’est la chose la plus difficile, Dieu ne voulait
pas tout cela, le malin est à l’oeuvre mais l’élan de vie va revenir en moi et
je vais devenir un accomagnateur. J’aurai appris dans toutes ces souffrances à
ouvrir mon cœur. Etre un passeur, c’est impossible de le faire sans Dieu.
Quelque soit le nom que l’on lui donne, il y a en moi un élan de vie qui m’a
permis de traverser ces épreuves et grâce à cet élan, je donne ma vie à
d’autres pour les aider à traverser des épreuves.
Ce qui est la réussite d’une vie est d’avoir découvert
le trésor intérieur, la présence permanent, la source jaillissante de l'amour
de Dieu à l’intérieur de soi. Se brancher chaque jour sur la source divine,
c’est comme voir le ciel bleu à travers les nuages. Ainsi je n'aurais plus peur
de la mort car je sais que je vais vers la vie totale avec tous ceux qui m'ont
précédé, la vie va continuer à vivre en moi jusqu'au dernier moment. Plant de
tomates qui donne toute son énergie pour la dernière tomate de l’automne, c’est
beau comme des gens qui donnent à la fin de leur vie et qui donnent tout au
long de leur vie qui donnent leur dernière feuille à l’automne avec toute la
palette de couleur de leur vie. Comme ce serait bien pour ces personnes si
elles avaient conscience qu’elles donnent leur vie. Quand nous allons nous
retrouver devant l’amour infini de Dieu, nous dirons « nous voilà »,
« me voilà avec toutes ces couleurs, je te les donne Seigneur. Bien sûr, il
faudra une certaine purification mais déjà nous serons prêts parce que nous
aurons conscience de cette source divine en nous qui nous relie directement à
l’amour de Dieu. C’est dès maintenant que j’ai à découvrir le ciel, la vie
éternelle qui est en moi. Parfois l’on dit « il est formidable, quelle
énergie », c’est vrai parce qu’il est branché sur son être intérieur et ce
qui va faire la différence entre nous, c’est cette énergie là, ce branchement.
Ce branchement, je l’ai eu dans ma jeunesse mais j’avais aussi des illusions,
un idéal trop élevé et pas forcément incarné mais je peux être beaucoup plus
jeune maintenant à 65, 70, 75 ans, je peux être beaucoup plus jeune
intérieurement maintenant que je ne l’étais à 15 ans ou 18 ans. Quand j’entends
des personnes qui regrettent tellemetn leur jeunesse, c’est qu’ils ne sont pas
passé de la jeunesse extérieure à la jeunesse intérieure et j’entends et suis
heureux quand j’entend des personnes me dire qu’elles se sentent beaucoup plus
jeunes maintenant qu’il y a 30 ou 40 ans. Et cela devrait être vrai car si j’ai
accompli ma vie et me suis approfondi, c’est cela l’enfant de lumière et c’est
cet enfant qui va quitter au moment de la mort mon corps physique, mon cadavre
pour rentrer dans l’amour de Dieu. Mais cet amour de Dieu, je le connais déjà,
peut être pas dans la totalité, la plénitude que je vivrai après le départ de
mon corps physique mais je le vis déjà et le dépouillement nécessaire que l’on
appelle le purgatoire, je le vis déjà dans toutes les difficultés de la vie que
j’ai accepté et le travail sur mes réactions parce que je sens bien en fait ce
qui est juste et pas juste. Donc quand on parle du purgatoire et du ciel, c’est
déjà maintenant que cela se vit, le ciel est en moi, j’y apsire, j’y retourne
mais je sens qu’il y a des tas de blocages, d’habitudes, de conditionnements
que j’ai à nettoyer et je vais aider d’autres à le faire. Ainsi si j’ai des
parents harcelants, dominateurs, intrusifs, ce n’est pas les aimer que de céder
totalement. Je peux les comprendre mais il faut que je sache les remettre à
leur place car sinon ils auront à faire ce nettoyage après leur mort et c’est
plus difficile. Donc nettoyons-nous déjà dans l’amour les uns les autres et
nous finirons lorsque nous serons totalement dans l’amour de Dieu mais cela a
déjà commencé.
La vie est passionnante de ce point de vue là parce que
le ciel m’habite et j’ai un nettoyage à faire chaque jour. J’ai souvent dit en
parlant de l’émerveillement que j’ai vu dans tous les métiers des personnes qui
se contentent de leur travail et qui sourient.
Est-ce que je suis capable de garder cet élan de vie
qui me permet de regarder tout comme si c’était la première fois, je ne le
mérite pas mais je ne m’apesantis pas non plus, je ne le refuse pas, je suis
habité par la lumière de Dieu, sa vie et j’en suis heureux, cela irrigue toutes
mes actions. Tout est image. Quand on voit les agriculteurs irriguer leur
champ, comment j’irrigue mon champ intérieur. Il n’y en a pas deux comme moi,
alors je vais remplir ma vie de la vie de Dieu pour accomplir ce que moi seul
je peux faire, ce qui n’est pas un appel à l’orgueil mais trouver sa place dans
le royaume, le concert, le puzzle. Je suis à ma place. Voilà la vraie humilité,
être à sa place. Je peux passer toute ma vie à vouloir un autre corps ou autre
chose et si j’acceptais profondemment ce que je suis et que j’en fasse un bien
pour autrui. Voilà l’œuvre de Dieu en moi. Je décide chaque jour de me
rebrancher pour garder l’élan de vie et cet élan de vie est éternel.
Quelques soient les difficultés que nous avons traversé
et les blessures que nous avons, découvrir la faculté de s’émerveiller.
L’émerveillement, cela s’apprend, si on rénove sa
maison, beaucoup de choses ne vont pas dans une maison rénovée mais on peut
écrire ce qui nous émerveille. Le problème est de comparer la maison, non avec
celle qu’elle était avant mais avec l’idéal d’une maison parfaite. Du coup on
ne voit que les défauts, on est dans le souci et pas dans la paix. Voir au
moins 10 choses en quoi la maison rénovée est mieux que la précédentes.
Avoir de la gratitude pour une pièce pour soi, des
cartes postales. A partir du moment où je reçois une plénitude intérieure,
j’aurai envie d’en faire profiter les autres.
De même voir 10 choses que nous aimons au travail comme
une amélioration dans mes outils, un sourire aujourd’hui d’une personne au lieu
de me comparer à d’autres qui soi disant auraient un merveilleux métier.
De même trouver 10 choses que l’on aime dans le trajet
maison travail, un rayon de soleil, une personne et ainsi je vais exercer mon
regard à voir ce qui est beau autour de moi.
Cela s’apprend, pour perdre une habitude de pensée
victimaire, il faut que l’ancienne habitude décroisse et que la nouvelle
habitude prenne plus de place et c’est parce que la nouvelle habitude, le
nouvel homme va prendre plus de place que le viel homme va graduellement
décliner.
J’arrête cette approche négative qui m’attire des
choses négatives ainsi une dame qui se trouve très « méchante » va
être agressive, les autres vont mal réagir et elle aura encore plus le
sentiment d’être « méchante ».
Apprendre chaque jour 10 ou 15 raisons de
m’émerveiller. Cela va paraître beaucoup pour certains, peu pour d’autres. Si
je fais cela tous les jours, cela va devenir naturel et je vais ouvrir une
vision sur base de reconnaissance. Exemple de coïncidences, j’apprend que mon
collègue a un enfant qui aime les timbres poste et depuis des semaines, j'avais
gardé des timbres que maintenant je peux lui offrir.
Remercier mon corps, être dans l'émerveillement
vis-à-vis de ce corps bien qu'il ait certains maux, pour tout ce qu’il me
permet de vivre, il y a des centaines de merci dans tout ce que j’ai vu, senti,
savouré à condition que j’utilise mes sens pour voir, sentir, toucher, écouter
tout ce qui est bon et beau. C’est pourquoi il est important d’ouvrir nos sens.
Parfois, on dit "je ne mérite pas cela » par
rapport à un malheur mais je pourrais retourner cette phrase, je ne mérite pas
d’avoir un corps complet et des sens ne serait-ce par rapport à tous ceux à qui
il manque un organe des sens et qui sont plus heureux que moi. Je comprend que
je suis un profiteur si je regarde tous les objets autour de moi et me relie à
toutes les personnes qui ont permis qu’ils soient là et ainsi je peux bénir
tous ceux grâce à qui j’en profite.
L’émerveillement est une attitude, un objectif. A un
moment donné, je me rends compte que cela ne peut plus continuer comme cela. Si
je veux faire bouger l’hérédité pour ne pas transmettre à mes enfants le
dolorisme, les soucis permanents, je vais m'émerveiller. Je vais beaucoup mieux
aider mes enfants en étant dans la paix et la joie qu’en me faisant des soucis
pour eux. Je vais apprendre à être beaucoup plus léger comme une colombe que je
suis à l’intérieur, trouver des paroles pacifiantes, encourageantes,
attirantes. Louer, bénir, remercier, cela s’apprend.
Plus ma voiture sera bien révisée et en bon état, plus
elle pourra transporter d'autres personnes, plus je pourrai aller où je dois
aller et transporter d'autres personnes en faisant des révisions divines. Au
lieu d’être jaloux, je vais me sentir plein de ma voiture et me réjouir pour
les autres que leur voiture fonctionne bien.
En faisant un bilan de la journée, je vais voir toutes les
crasses que l’on m’a fait ou m’émerveiller de tout ce que j’ai reçu, qu’à tout
moment, je profite du travail d'autres personnes.
Je vais apprendre à voir le beau, me réjouir si un
autre a une belle chemise, je peux me réjouir de choses extérieures parce que
je reçois la lumière intérieure.
Il y a tellement de raisons de s’émerveiller tout au
long de l’année, c’est un exercice. S’émerveiller devant le don de la nature,
des arbres, tous les temps, voir les beautés de l’automne et de l’hiver, voir
la vie partout même dans les pierres.
Notre corps spirituel a d’autres sens intérieurs qui si
nous les écoutons, vont transfigurer toutes les visions terrestres, parfois
lourdes ou limitées. Se laisser irriguer par la vision, la façon d’entendre, le
cœur, la compassion de Dieu. Dieu ouvre tous mes sens vers le beau. En prenant
conscience de tous les trésors que Dieu a mis en moi, je vais être motivé pour
sortir mes poubelles psychologiques.
Il y a au moins 4 ou 500 raisons de s’émerveiller
chaque jour. J’ouvre mes yeux, mes sens et m’émerveille et remercie le Seigneur
pour tous ces cadeaux de la vie. Je vais faire un choix de tout ce que je
vis, je le change ou je l’accepte et l’offre. Bénir, louer, remercier,
offrir. Quand nous nous encielerons, nous nous aperceverons de tout ce que nous
devons à d'autres qui ont offert un moment difficile ou plus de leur vie.
Dans la Genèse, Adam et Eve sont là pour cultiver le
jardin, Marie-Madeleine prend Jésus pour le jardinier. Avons-nous compris que nous
pourrions être simplement un bon jardiner, par rapport à l’environnement mais
aussi par rapport à l’intérieur ?
Apprendre à être un bon jardinier pour ma terre
intérieure, pour qu’elle baigne un peu plus dans le ciel. Si je m’occupe bien
de ma terre, je le ferai avec autrui. Un bon jardinier est patient et
persévérant, prodigue des soins tous les jours, même dans un jardin ouvrier, il
y a les saisons, s’occuper de la terre, enlever les mauvaises herbes, faire un
bon compost, mettre bien les graines suivant le moment, au bon moment, mettre
un tuteur pour guider les plantes. C’est du tous les jours, il faut s’occuper
d’un terrain, des cycles lunaires. Dieu va s’occuper du soleil, de l’eau, du
vent et je redécouvre la terre, le feu du soleil, l’air, l’eau et m’occupe bien
de tous ces éléments. Selon l’âge le jardinier s’occupe différemment des
petites pousses, il ne faut pas les brusquer, des plantes qui grandissent.
Toute ma vie peut être comparable à celle d’un jardin
dont je m’occupe et tous ceux qui ont la possibilité d’avoir un jardin sur leur
terrasse. Vis-à-vis de mes erreurs, défauts, vieilles feuilles, je les retire
sans m’alourdir dessus, je n’y reviens pas, je m’allège pour pouvoir mieux
grandir et s’épanouir.
Prendre conscience de la portée des mots que nous
disons, gestes que nous faisons sur nos enfants, notre enfant intérieur et ceux
des autres.
Le bon amour de soi, c’est apprendre à découvrir les
plantes qui m’habitent et m’en occuper. Odeurs surnaturelles qui montrent
quelque chose du jardin de Dieu où nous allons aller.
Je ne pourrais pas m’occuper de mon jardin intérieur si
je suis absent, ai une spiritualité désincarnée. Je vais retirer les mauvaises
plantes de mon hérédité sans m’y apesantir et ruminer et semer les graines du
bonheur.
Une plante est fragile, une fleur est fragile, il y a
chez moi comme chez d’autres une plante qui est fragile et je peux contribuer à
être un bon jardinier parmi les autres. Un coquelicot est extrêmement fragile.
Est-ce que j’ai appris à faire les choses avec soin, délicatesse. Jésus a parlé
de la vigne. Il faut émonder une fois par an, pas tout le temps, pour redonner
de la vigueur puis voir apparaître tous ces raisins. Il faut s’occuper de la
terre et c’est émondé une seule fois. Il ne faut pas émonder tout le temps, il
faut laisser le temps par exemple le blé est semé en automne et récolté en
juillet. Il faut respecter des règles de croissance, de cycles comme la femme a
des cycles et est plus vulnérable avant les règles, les hommes ont aussi des
cycles émotionnels, intellectuels, physiques. Bien s’occuper des autres, c’est
aussi tenir compte du moment et de leur cycle.
Mieux je connaîtrai mes propres cycles, mieux je serai
un bon jardinier. Je ne serai pas tout le temps pareil, certains évènements vont
me toucher plus ou moins, le bon jardinier est un pédagogue. Parfois on dit
« il faut dire la vérité » mais la vérité est souvent ma vérité et il
faut écouter la vérité de l’autre et on ne peut s’adresser de la même façon à
une plante stoïque, sensible, rebelle, entrepreneuse etc.. Je vais riquer de noyer certains pots avec trop
d’eau comme les stoïques avec l’amour et d’autres ont plus besoin d’eau. Tout
devient intéressant et j’ai une prière au Seigneur, « Seigneur, fais de
moi un bon jardinier » et il est important de découvrir Dieu comme un bon
jardinier, tu ne me découpes pas, si il y a des changements, tu fais attention
à ce qu’il y ait de la terre ailleurs.
Dans l’Ancien Testament, les hommes vont à la
découverte de Dieu pour finalement découvrir un jardinier comme devaient être
Adam et Eve. Il y a des plantes qui ne vont pas ensemble de même que des
associations alimentaires qui sont nocives, cela devrait nous faire réfléchir
au niveau des couples, on met des fleurs ou plantes qui protègent de certains
insectes toxiques des arbres fruitiers ou vignes. Il faut aussi trouver le bon
produit pas trop fort et savoir à quel moment le donner, de même pour des
paroles de changement, reproche, il faut savoir comment et quand les donner. Il
faut mettre un produit plutôt que de ne rien mettre pour combattre les
parasites comme un parent qui ne sait pas dire non.
Il faut au minimum rappeler aux jeunes l’amour de Dieu,
la protection de Dieu pour qu’ils le découvrent à leur tour, il y a des cyles,
on s’en occupe suivant l’âge, ils sont dans des saisons différentes de leur
vie. Ce n’est pas facile d’être un bon jardinier, un bon pédagogue pour nos
enfants.
La poupée intérieure est mon jardin secret, l’endroit
où Dieu seul peut se promener et où se trouve un Adam, une Eve avant la chute.
J’ai à découvrir ce jardin et à apprendre cette relation du père à mon enfant
intérieur puis après monter dans les autres poupées psychiques et les mettre en
harmonie avec mon jardin intérieur. Prendre conscience de comment Dieu fait
avec moi va m’aider à avoir une pédagogie pour mon enfant intérieur.
Plus je vais découvrir l’amour de Dieu, plus je vais
devenir un bon jardinier. A l’origine des Agapethérapies (Cacuna au Canada), il
y a un père qui prend son petit garçon avec tellement d’amour.
Quelle merveille que font des personnes qui s’occupent
d’un jardin ou d’espaces verts publics ! En les regardant, nous
deviendrons un bon jardinier pour nos plantes intérieures et celles des autres.
La pédagogie est un équilibre entre les éléments, le
moment où il faut semer, la façon dont il faut le faire, les associations qu’il
faut faire, la place où il faut mettre les plantes etc.
Il faut réapprendre à vivre avec tous ces éléments en
harmonie, la bienveillance vis-à-vis de mes plantes intérieures, si je suis
déraciné, le Seigneur va m’aider à retrouver une bonne terre, ce qui prend du
temps. Dieu n’est pas dans les excès mais dans les bons soins donnés à ma
plante. Il y a en chacun de nous un enfant blessé qui demande de la délicatesse,
une plante fragile et il ne faut pas bétoner, mettre une carapace qui empêche
d’absorber la pluie. Il faut rendre vie à ma terre intérieure et Dieu va m’y
aider. Ce jardin, je vais m'en occuper chaque jour et être un meilleur
jardinier pour les autres.
Nous sommes comme un petit diapason qui fait vibrer les
autres diapasons et le moindre de nos petits actes fait du bien
Si je vis ma vie en communion avec les autres, elle
prends du sens. Offrir ses difficultés, frustrations, rouspétances n’est pas
quelque chose de masochiste mais c’est leur donner du sens.
Le sens a deux significations, c’est la direction que
je donne à ma vie pour la rapprocher de son axe profond et c’est aussi le sens
que je donne à chaque moment, aux activités qui à première vue peuvent paraître
petites. Rien n’est petit, dénué de sens, se lever, se laver, éteindre son
réveil n’est pas rien, cela a du sens. Il suffit de voir combien pour les
enfants, c’est dur d’aller à l’école, pour les adolescents dur de se lever après
une sortie, pour les adultes dur de se lever après une longue soirée télévisée.
Si je dévalorise toutes ces activités quotidiennes, je peux en arriver à penser
que ma vie est absurde et céder à la tentation du malin de supprimer ma vie. En
fait je ne la supprime pas parce qu’elle dure toujours mais je crée de la
souffrance et ai de la souffrance quand je prends conscience de l’autre côté de
mon geste.
Si je me lève
même en rouspétant, si j’offre ma rouspétance, cela va faire du bien.
Je me lève, le fait et c’est bien. Je le reconnais.
Dieu fait du bien de tout donc même si je le fais avec difficulté, je peux
l’offrir et Dieu transforme mes difficultés en bien. Faire les choses dans la
joie en comprenant que ce n’est pas rien et ensuite donner à Dieu tous mes
refus au lieu de les ruminer
L’attitude, l’offrande, la prière peut me faire
enrichir un moment passé dans un embouteillage.
Se donner des objectifs chaque jour, des petits et
comme je vais aller mieux pour sortir de la rumination, du regret, de la victimisation,
puis des plus grands et comme je vais aller mieux je vais me rapprocher de ce
qui donne du sens à ma vie. Chaque fois que l’un d’entre nous fait un petit
effort aidé par Dieu pour se relever, Tali Takum, lève-toi, il va aider
d’autres à se lever, la moindre réussite dans notre vie va aider d’autres. Même
si je rentre dans une spirale négative, à tout moment je peux donner mes
poubelles à Dieu et quand je le fais s’allument des tas de petites lumières
dans le monde, il n’est jamais trop tard.
Nous avons différents besoins. Il y a la pyramide de
Maslow, psychologue qui montrait que selon lui, il y avait 5 niveaux de
besoins. Les besoins physiologiques ensuite les besoins de sécurité, pas une
hypersécurité mais aussi savoir se protéger, s’affimer, dire non à des
manipulations. J’y arriverai d’autant mieux que j’aurai découvert en moi une
source jaillissante. Ensuite, besoin d’appartenance à des groupes sociaux,
professionnels, spirituels. Si nous ne sommes pas engagés dans des groupes,
nous pouvons au moins nous relier en faisant partie de tous ceux qui entrent
dans la louange, remercient et en offrant nos actions à l’humanité toute
entière, en nous reliant aux générations qui nous précédent auxquelles nous
devons beaucoup même si il faut faire un tri et combien notre action sur la
terre a fait du bien en disant oui à mes réussites comme mes échecs. Toute mon
expérience de vie peut aider d’autres à passer des épreuves, à voir la lumière.
Ensuite besoin d’estime mais la meilleure estime, c’est à moi de me la donner.
L’estime de soi n’a rien à voir avec l’orgueil mais reconnaître ses qualités en
voyant que l’on est quelqu’un qui a de l’importance, ni plus ni moins qu’un
autre mais quelqu’un qui a de l’importance. Le dernier degré, c’est la
réalisation de soi, trouver ma place et alors que je serai plus heureux.
Besoins physiologiques, de sécurité, appartenance,
estime, réalisation.
On peut réussir sa vie en tenant compte de son corps, en
réalisant que le Seigneur nous protège où que nous allions et nous donne la
sécurité, besoin d’appartenance en réalisant
même si je suis célibataire que je suis relié à l’humanité, besoin
d’estime même si je suis en prison parce que j’ai commis un acte parce que cet
acte ne dit pas tout de moi. Même seul dans ma cellule, ma vie peut avoir du
sens parce que je suis habité par Dieu en ma profondeur. Homme qui reste 30
secondes chaque jour dans une église à midi pour dire « Bonjour Jésus,
c’est Gilbert ».
Il a un accident et semble aller très bien à l’hôpital.
Il l’explique en disant j’ai quelqu’un qui vient me voir chaque jour à midi et
qui me dit « Bonjour Gilbert, c’est Jésus ».
Si je me souviens de quelqu’un qui m’a dit un mot
gentil ou souri quand je vais mal, je vais sortir dans la rue et sourire à
quelqu’un et cet acte va me faire aller mieux.
Je viens sur terre pour être avant d’avoir, de faire.
Toute ma journée peut être l’occasion de découvrir de plus en plus qui je suis,
réaliser mes qualités pour travailler mes défauts, être, il y a une place pour
moi, un service que je vais rendre et je vais découvrir petit à petit quel est
ce service qui me convient. Je suis
quelqu’un qui rend un service, qui a conscience de ce service et son utilité,
il y a un sens à ce que je fais. Si vraiment il n’y a aucun bien nulle part, ni
dans le projet de l’entreprise ni dans son action, je vais chercher autre
chose. Agir, aimer, être qui devrait être le centre de tout, donner et
recevoir, ces cinq mots vont me montrer que ma vie est pleine de sens.
Reprenons l’histoire de Gilbert. Quand Gilbert va tous
les jours à l’église, c’est parce que consciemment ou pas il a entendu une
petite voix intérieure qui dit « Bonjour Gilbert,c’est Jésus » et
c’est là la réalité de notre vie, il y a toujours Dieu au départ qui dit
« Bonjour Gilbert » mais le fait de dire « Bonjour Jésus, c’est
Gilbert » qui va lui faire prendre conscience de ce « Bonjour
Gilbert, c’est Jésus ».
Est-ce que j’ai entendu aujourd’hui, Bonjour Bernard,
c’est Jésus, tu es mon enfant bien aimé, merci, je suis là. Je vais apprendre à
dire merci aux autres parce que Jésus m’a dit merci, il me dit merci dans tous
mes efforts, mes intentions et parce que j’entends inconsciemment ce merci, je
vais dire merci aux autres. Trois phases, bonjour Gilbert, c’est Jésus dit de
façon inconsciente puis Gilbert dit Bonjour Jésus, c’est Gilbert, puis
consciemment Gilbert entenddit « Bonjour Gilbert, c’est Jésus »
Dieu qui vient dire pardon pour tous ceux qui n’ont pas
su dire pardon, pour ce qu’il n’a pas fait.
J’ai trop rouspété, mangé mais une fois que c’est fait,
cela va être la qualité de l’offrande à Dieu qui va transformer cela en bien,
cela permet de mieux comprendre tous ceux qui ont du mal dans leur vie ou
compensent et je peux le tourner en acceptant ces faiblesses ce qui ne veut pas
dire en les justifiant. A la fin de la journée, je vais voir qu’est ce que je
n’ai pas offert et quelle est la petite action de ma journée qui n’a pas été
vue comme ayant du sens et je vais travailler sur ce petit moment là, ce moment
où je me suis disputé, ce n’est pas juste en soi-même et je vais essayer de
comprendre de part et d’autre, je vois ce que cela m’apprend, cela a du sens,
si je l’offre en bénissant la personne, si je me dis la prochaine fois
j’essaierai de faire ceci ou cela, cela a du sens. Il s’agit de ne pas tourner
en rond mais de créer des ouvertures. Il y a un retournement, une métanoïa à
faire, une modification de notre façon de voir et agir. Je suis responsable de
la façon dont je vois mes journée, ma perception et dont je réagis. C’est là
que l’on peut changer, pas en changeant le monde autour de moi mais en
changeant ma perception de la journée.
Il y a aussi mes grands projets de vie. J’aurai
d’autant plus le sentiment que ma vie a du sens si chaque jour j’ai des
projets. Dans cette journée où je ne travaille pas, quel est mon projet, se
promener, faire des achats, répondre à telle personne et c’est parce que chaque
jour j’ai des petits projets que je réalise que je vais aller mieux. Puis il y
a les grands projets de la vie. Je ne vais pas aller bien si je n’ai pas une
action où j’ai l’impression de donner, que ce soit au niveau de la charité,
d’une action associative et je donnerai d’autant plus que je sais recevoir, me
ressourcer. Je reçois et je donne, je me ressource et je donne.
Si je suis en arrêt de travail, vis quelque chose de
difficile, un deuil, comment je vais donner du sens à tout cela, comment je
vais accepter ce qui est, me relier à Dieu et mes bien aimés même si ils ont
quitté leur corps physique, aider mes proches en m’aimant plus et mieux car je
dépendais d’une personne extérieur qui me permettait de ne pas être totalement
moi-même, peut être j’ai besoin d’être entouré par un groupe de personnes.
Quelles sont mes aspirations que je n’ai pas pu réaliser complétement à cause
de mes occupations, mon conjoint. Si je trouve ma place, tout va venir vers
moi, être facilité, les choses vont couler, il y a des obstacles mais un élan
de vie, un ressourcement un jaillissement qui permet d’avoir confiance et de
retourner tous les obstacles.
Alors aujourd’hui le Seigneur me dit merci pour ta vie,
elle a du sens, est précieuse, apprend à la voir autremement, reçois ce que je
te donne, donne à ton tour, sois toi-même, agis, tout ce que tu vas me donner,
j’en ferai un bien, offre, je ferai des pluies de roses là où tu ne peux pas
l’imaginer, là où tu voudrais sans pouvoir. Aujourd’hui ma vie a du sens et je
m’en réjouis.
Pourquoi je me sens en décalage et sur quels
plans ? Il y a une invitation dans l’entreprise, la société à
l’uniformisation or nous sommes originaux et je sens depuis que je suis tout
petit des décalages avec les autres et
passe par plusieurs phases, une où je subis, je me nie, me gomme, une phase de
rébellion où les contraintes que j’ai eues sont trop fortes et me rebelle.
Souvent nous sommes dans un mélange rébellion-soumission, soumission qui dans
le meilleur des cas s’appelle obéissance mais souvent est seulement une façon
de subir, rébellion qui dans le meilleur des cas serait action en faveur de
quelque chose mais qui est souvent révolte dans laquelle on jette le bébé avec
l’eau du bain.
En moi il y a un décalage entre mes différents niveaux,
entre l’enfant de lumière et les poupées de mon psychisme et physique. Il y a
un isolement quand on est petit et confronté à un monde qui nous paraît brutal.
Tu es tombé de haut d’un ciel intérieur à un réalisme beaucoup plus froid face
à un monde de mensonges découvert parfois dans nos familles mais aussi à
l’école et dans la société. Une coupure entre le haut et le bas.
Le Seigneur vient unir le ciel et la terre. Nous sommes
blessés et au niveau le plus intérieur, nous sommes aimés du Père. Mais chacun
de nous est original, spécifique et avons reçu des programmes de vie qui ne
sont pas forcément en correspondance avec notre être profond. Aussi il faut que
je redécouvre ces décalages. Si tout était possible, qu’est ce que j’aurai fait
de ma vie ? Il est important de faire le point et se préparer à se
rapprocher de son désir profond, important de travailler sur mes décalages.
Je vois où est le décalage dans ma vie. Au niveau
personnel, est-ce que mon célibat est choisi, ai-je vraiment dis oui à mon
conjoint, à mes enfants, si je me sens mal avec mes amis, j’ai deux options,
changer mon cercle d’amis ou affirmer ce que je suis et pourquoi je me sens
mal, prendre plus la parole. Ne pas dire que je ne peux rien faire.
Il faut voir à quel endroit je ne me sens pas de ce
monde, est-ce ce parti politique, cette église, cette entreprise, il s’agit de
devenir de plus en plus fidèle à ce que je pense vraiment. Devenir un
« Je » et un je peut rencontrer un autre Je.
Là où il y a des décalages perçus, mon enfant de
lumière doit faire le tri. Le changement peut se faire sur des années pour se
rapprocher de ses valeurs, professionnellement ou autre, par exemple en
enrichissant son travail par une vie spirituelle. Je peux faire quelque chose
pour modifier ma vie. Tout cela part de l’insatisfaction que j’ai à partir de
laquelle je mets en place des mesures pour un vrai changement mais on ne peut
dire simplement « c’est trop tard, je ne peux rien faire ».
Où sont mes décalages ? Manque de lieu pour se
ressourcer chez soi. Besoin d’un endroit de paix à soi.
C’est le moment de faire un bilan pour voir dans ma vie
ce qui me correspond vraiment et ce que je fais par obligation extérieure et
qui suscite un trop grand décalage.
Comment arriver à voir ces décalages : il faut à
un moment donné, et cela peut être sur des jours et des jours, marquer toutes
les possibilités d’amélioration, mes aspirations, valeurs profondes, ce que je
ferai sans contraintes financières, qu’est ce qui est essentiel pour moi, me
souvenir de moments où j’ai été bien quelques soient les circonstances et ceci
sans censure. Cela peut être le cas d’un personne qui faisait de la planche
dans un lac en Scandinavie et s'est dit "voilà ce que je veux", pas
de rester sur un lac mais cette atmosphère de paix qu'il a retrouvé dans le
renouveau charismatique.
Il faut savoir dire non, se désencombrer. Donner,
recevoir, dire non, les trois sont importants. Certains ne sont que oui et ne
savent pas dire non.
Lorsque j’aurai fait cela pendant un certain temps, je
vais pouvoir réfléchir sur ces idées et voir pour chaque idée si elle est
réalisable ou non et comment je vais faire. Si je fais cela, je vais me
rapprocher de mon être intérieur et faire un changement qui ne soit pas brutal.
Je peux être en décalage dans certains aspects mais pas
partout. Il faut qu’il y ait une branche de ma vie importante où je puisse dire
ça, c’est vraiment moi et j’y suis bien. Il vaut mieux que je reçoive une
reconnaissance intérieure que de la société qui ne valorise que des valeurs
extérieures.
En tant que veuve, tu peux vivre en communion
intérieure avec ton mari et découvrir tes ressources, retirer tout ce qui
recouvre le trésor de ta vie pour donner du sens à ta vie. Là où tu as
souffert, eu mal, tu peux aider les autres et être un passeur. Tout peut
conduire à ton bien et au bien des autres. Notre Père sait qui je suis et va
m'aider à me découvrir pour me déployer.
Qu’est ce qui me manque aujourd’hui pour être moi-même
à ma place en accomplissant ma mission sur terre. Cette mission correspond à là
où je suis le plus vulnérable.
Là où j’ai souffert là où était mon don. Touché par la violence extérieur, on s’est moqué de
moi parce que je pleurais. Si je réussis à révéler ce don, je vais pouvoir
aider d'autres dans le même domaine.
Là où sont mes blessures, là sont mes dons, là où sont
mes dons, là est ma vocation.
Ainsi les psys ont eu des problèmes et après les avoir
résolus sont devenus des passeurs dans le respect de la liberté de chacun car
chacun a un chemin différent.
Ainsi, il faut regarder notre vie d’une autre façon. Là
où on s’est moqué, il y a un don.
Si une personne dans une famille très intellectualisée
a très bon cœur, elle peut se dévaloriser, se gommer au lieu de découvrir
qu’elle a un coeur d'or. L'important est de réussir sa vie à partir de ses
vrais talents et ressources.
Un vilain petit canard est quelqu’un de différent qui
n’a pas encore compris son originalité parce qu'il a surtout vu ce qu'il ne
sait pas faire. Pour affirmer ce qu'on est, il faut se désencombrer de toutes
les images toutes faites pour découvrir sa vraie vocation.
C'est le secret du bonheur et cela part d'un décalage.
Il faut d’abord trouver son registre, un mystique ne sera pas forcément très à
l’aise lorsque l’on parle de voiture mais il faut d’abord qu’il reconnaisse en
lui son registre de prédilection, sa vocation et ensuite il pourra s’intéresser
ou pas à d’autres choses.
Découvrir ces décalages intérieurs qui correspondent à
notre mal-être. J’ai été programmé par ma famille, le milieu d’où je viens et
cela a causé un retrécissement dans ma vision et aujourd’hui nous devons faire
le tri, il y a des dépouillements, déprogrammations qui vont me permettre
d’accéder à mon être profond, Faire le tri ce n’est pas être un béni oui oui ou
tout refuser, c’est trouver là où est mon service, c’est passer de la servitude
au service, quelque chose où je me sens bien moi-même, en harmonie avec mes
valeurs, mon désir profond, peut-être ce n’est pas valorisé par la société mais
ce n’est pas là l’important. D’abord voir le décalage puis voir quels sont mes
objectifs, valeurs profondes, puis rencontrer d’autres personnes qui font la
même chose. Percevoir un objectif, par exemple les orphelins apprentis
d’Auteuil mais ce n’est pas le Nirvana, il faut voir et discerner à quoi
correspond cet objectif pour voir si cela est vraiment ce que l’on veut.
Ancrer réalistement son idéal. Il y a une période de
transition où l’on peut être aidé mais le but c’est se rapprocher de son être
profond tout en étant autonome financièrement. Cela peut être fait à tous les
âges.
Réfléchir à ses
décalages. Si chaque fois que je me sens mal, en dépression, je me demandais
« qu’est ce qui pousse en moi ? », je découvrirai ainsi la vie
toujours jaillissante de Dieu. On a rarement un père qui a la capacité de
découvrir ce que je suis en profondeur or Dieu le sait. Avec Dieu, je peux
trouver mon ancrage intérieur. Il faut découvrir le ciel maintenant en sachant
qui je suis et où je suis ancré. Ma maison est ancrée sur le roc, j’ai
découvert l’amour de Dieu et à l’intérieur de moi j’ai trouvé ma bonne
terre. Alors ma vie va commencé à partir
du moment où j’aurai trouvé mon vrai pays, ma vraie appartenance qui est
intérieure. Alors je peux dans un match me
réjouir du succès des autres car mon pays est international et je
l’emporte partout où je vais et Dieu est
toujours présent. C’est à partir des décalages de ma vie que je vais découvrir
tout cela.
Nous ne sommes jamais seuls, nous pensons que les
autres se fichent de nous et nous projetons un monde d’égoïsme qui existe en
partie mais ce faisant, nous restons au niveau psychologique sans passer au
niveau spirituel, là où nous sommes tous des frères et sœurs, enfants de
lumière. Nous devons voir notre part de responsabilité dans la solitude vide,
où l’on est mal. Nous avons une responsabilité pour vivre l’apprentissage
d’une solitude habitée et en communion. Plus on se dit « tout le monde
s’en fout » plus on vit une solitude vide alors que nous sommes reliés les
uns aux autres dans une communion. Quand Thérèse disait je passerai mon ciel à
déverser des roses sur la terre, c’est des millions de gens qui en bénéficient,
quand une petite sœur offre sa vie, ses difficultés quotidiennes, elle ne sait
pas forcément qui va recevoir la manne céleste grâce à elle et pourtant elle le
fait. Il y a des gens qui offrent leurs échecs, souffrances, difficultés pour
toi car ils ont compris que l’offrande de nos difficultés, l’acceptation va en
aider d’autres. Il y a sur terre et dans le ciel des présences bénéfiques
bienfaisantes missionnées pour t’aider et l’essentiel est qu’ il y a à tout
moment l’amour de Dieu pour toi et avec toi qui ne te quitte jamais, qui
t’habite et t’aime à chaque instant, il y a les présences évangéliques, les
saints. Et si tu te disais je ne suis jamais seul, et si tu t’ouvrais à cet
amour qui vient vers toi.
Cela tu peux le concrétiser en te reliant consciemment
aux autres. Si d’autres peuvent t’offrir quelque chose de leur vie pour toi, au
moment des fêtes il y a des personnes qui sont mal à l’aise entre ceux qui ont
et qui n’ont pas et qui offrent ce moment sans parler de tous ceux qui servent.
Reçois la caresse de tous ceux qui viennent t’aider, ceux de ton hérédité qui
se sont purifiés et sont comme une présence pour toi et toi-même tu vas offrir
ta journée et recevoir cette manne divine et la partager avec tous ceux qui
sont seuls. Quand tu manges à table, tu peux mettre une assiette réelle ou
imaginaire pout tous ceux qui sont seuls. Ainsi ta vie commence à prendre du
sens parce que tu ne vis plus une solitude recroquevillée, vide mais en
communion. Jésus nous dit « Notre Père », il est notre père à tous
alors au lieu de projeter des dangers de toutes sortes si tu visionnais des
personnes délicates qui te respectent et t’aiment et te font chaud au cœur.
Voilà ce qui me fait dire « Nous ne sommes jamais seuls !».
La solitude est quelque chose que nous avons du mal à
vivre alors que l’œuvre de Dieu est de remplir notre solitude de sa présence et
de nous relier à chaque instant à nos frères et sœurs. Nous avons pris
l’habitude de vivre plus dans le psychisme, le marivaudage mental que dans
notre cœur profond. Nous tournons en rond dans le psychisme et ne nous sentons
ni aimé, ni aimable, utilisons notre mémoire pour nous dévaloriser et avons
l’impression d’être seul dans une solitude froide, aigrie qui est l’œuvre du
malin qui va nous faire repartir dans des fausses croyances. La réalité est
autre. Lorsque tu es seul chez toi, tu te dis que tu es seul car physiquement
tu ne vois personne mais qu’est ce qui te prouve qu’il n’y a personne. Nous
sommes reliés à tout instant, il y a des rapports avec des êtres humains à
distance. Quand tu dis « je suis seul », c’est ta tête qui parle, si
tu allais plus profond, tu verrais qu’il y a un océan d’amour, que tu es relié
aux autres. Lorsque nous voyons quelqu’un, c’est parce que nous la voyons,
l’entendons, qu’elle est présente pour nous, cela peut être aussi le cas par
email et téléphone mais lorsque nous quittons notre corps physique, ces
rencontres se font à un autre niveau.
Nous sentons la présence de l’Esprit Saint, de Dieu par
nos sens spirituels. L’habitude que je vais avoir de sentir autrement que par
mon corps physique va me faire comprendre que ce que je perds au niveau de
présence physique, je le gagne au niveau de la présence spirituelle constante
si je vais à un autre niveau.
A partir de ce moment là, je vais vivre toute ma vie
autrement, comprendre qu’il y a d’autres niveaux auxquels je peux me relier, me
rafraîchir à distance. Lorsque je vais me trouver à l’extérieur, je parle pour
toutes ces religieuses qui prient pour moi. Dernièrement je rencontre une
Carmélite qui me dit qu’elle prie pour moi. Elle me dit en été j’étouffe dans
la chapelle et c’est ce que j’offre pour toi. Je lui dis chaque fois que j’irai
dans ma piscine, je ferai « plouf » pour vous, pour vous rafraîchir
et ainsi de suite. Ce qui enrichit notre vie, c’est de recevoir ce que les
autres me donnent de bon mais c’est aussi de leur donner. Nous ne sommes jamais
seuls, nous sommes toujours reliés.
Je suis pour quelque chose pour être enfermé dans ma
prison intérieur mais en même temps si j’étais vraiment en prison, qu’est ce
que je ressentirais ? Alors je vais essayer d’ouvrir ma prison pour tous
les prisonniers pour qu’ils respirent un peu plus un air de liberté. Dieu
essaye de nous amener sans cesse à plus de solidarité, solidarité qui est dans
la communion avec les autres que nous expérimentons à chaque instant.
Je connais plusieurs personnes qui avaient de vraies
qualités humaines et qui se sont suicidées et qui ont vu dans les bras de Dieu
le désastre qu’elles ont pu commettre par le suicide et l’un des rattrapages
qu’ils ont demandé et qui leur a été proposé est d'éviter que d'autres fassent
la même chose. Je sens ces personnes, l’une proche, l’autre dont j’accompagne
l’épouse depuis le départ de son mari, une autre que j'avais vu en stage et
j’ai l’impression intérieurement qu’il y a toutes ces personnes qui voudraient
aider en me demandant de faire ces émissions sur l’élan de vie.
Ainsi j’ai connu un homme qui a poignardé sa femme la
nuit d’un geste de folie. Pendant trois ans, je n'ai pas eu de nouvelles de cet
homme. En ce mois de juin, quelque chose me dit que je devrais appeler Jean,
n’ayant pas son téléphone, je me mets en pensée en communion avec lui. Quelques
temps après je prends un journal dans une poubelle et tombe sur un article
disant qu’un homme qui avait poignardé sa femme et qui ne supportait plus
d’être en prison et a reçu 5 ans de prison ferme, au moment de la sentence a
pris un tube de produits et s’est suicidé au tribunal . Je ne me suis pas dit
c'est trop tard, il n'y a plus rien à faire, je me suis dit voilà pourquoi je
pense à lui, je fais prier pour Jean et une personne me téléphone me demandant
son nom de famille. Un réseau de personnes se met en place pour aider Jean lors
de son enciellement et puisque de tout Dieu essaye de faire un bien, l’aider à
faire du bien sur la terre.
Comme notre vie serait plus belle si nous accédions à
un niveau plus profond de nous-mêmes ! Plus nous allons aller dans notre
profondeur lumineuse, plus nous allons vivre reliés à tous nos frères et sœurs.
Notre famille, ce n’est pas notre famille physique, parfois nous avons dû quitter
notre famille physique. Comme dit Jésus quand on lui dit « ta mère et tes
frères t’attendent », il répond « qui sont ma mère et mes
frères ». J’ai eu une famille, je suis enfant unique ou j’ai été perdu
dans une famille nombreuse ou j’ai été dévalorisé par rapport à un autre enfant, ou j’ai eu un frère
handicapé qui a mobilisé toute l’attention des parents. Le Seigneur le sait et
va ouvrir ma vision, me donner une vraie famille qui est constitué de tous ceux
qui ont ouvert leur cœur, qui sont de bonne volonté, qui veulent contribuer
collectivement à un mieux être sur la terre. Pour chacun de nous il y a un
mélange, nous sommes parfois jamais satisfaits, nous dévalorisons,
survalorisons mais il y a aussi un endroit d’aspiration profonde à une harmonie
et complémentarité et à ce niveau nous avons des amis et combien d’amis. Enfant
qui avant de mourir dit à sa mère « maman, j’ai une mission à accomplir,
si tu savais combien j’ai d’amis » qui avait compris combien il avait
d’amis dans l’au-delà. Est-ce que nous nous ouvrons à cette grande fraternité,
cette grande amitié non seulement terrestre mais aussi céleste ?
Nous serons très étonné lorsque nous nous encielerons
de voir combien de personnes ont voulu nous aider, combien de personnes de
notre famille nous ont demandé pardon pour nous avoir transmis des lourdeurs et
nous verrons « ainsi, j’avais tant d’amis et je ne le savais pas ».
Ainsi quand d’autres s’encielerons et que nous verrons que c’est grâce à telle
personne dans un couvent que j’ai traversé ce moment difficile. Je regretterai
de ne pas avoir vu tant de beauté, tout ce que je dois aux autres parce que les
médias, la société insistent surtout sur ce qui ne va pas.
Donc je vais offrir toutes les difficultés de ma vie
pour d’autres et d’autres le feront pour moi, ainsi je ne serai jamais seul et
m’ouvrir et me relier. Ainsi on vit une autre dimension et entre ainsi dans
cette dimension céleste qui nous habite en profondeur. J’ai passé un Noël seul
au bord des plages où je me suis senti en communion avec toutes les personnes
que j’avais vu au cours de l’année. Ainsi je ne suis jamais seul.
Vous n’êtes et ne serez jamais seul. La vie de Dieu
coule entre nous à chaque instant et nous relie. S’il est vrai que nous avons
tous une part de responsabilité dans le mal ambiant et l’environnement, dans
l’autre sens, ce qui est la bonne nouvelle, nous pouvons contribuer à un bien
pour tous par nos pensées en arrêtant nos pensés parasites en entrant dans un
autre niveau d’amour.
Dans le psychisme, comme je me vois en négatif, je veux
voir tous les autres en négatif mais il y a une façon d’accéder à mon enfant de
lumière et voir le trésor que Dieu a mis en moi qui n’est pas mieux ou moins
bien que celui qui habite les autres mais m’ouvre au trésor qui habite les autres.
Dieu me donne un bien pour le déverser sur les autres. Tout ce que nous vivons
dans notre vie de tous les jours, nous le devons aux autres, quand nous
mangeons, pensons-nous à tous ceux qui ont contribué à ce que nous
mangeons ? Je peux me mettre en communion avec tous ceux qui mangent dans
la solitude, ceux qui n’ont pas à manger.
C’est notre psychisme qui nous fait voir que nous
sommes seuls et c’est vide mais il y a un autre niveau dans lequel je vais être
plein de reconnaissance pour tous ceux avec qui je vis, ceux qui m’ont précédé
et trouver petit à petit une paix avec eux, une communion plus intérieure et
permanente.
Est-ce que j’ai découvert ce qu’est vraiment la
communion ? A la messe je reçois la communion mais le Seigneur me donne
des frères et sœurs, il y a des services extérieurs dans notre métier, en
faisant ce que nous savons faire pour Dieu et pour les autres, et il y a des
services intérieurs qui sont d’une fécondité extraordinaire comme l’a fait la
petite Thérèse sans jamais quitter son couvent. Notre Père nous invite à
ressentir que nous sommes toujours en présence de la miséricorde, l’amour divin
et d’une grande fraternité humaine. Quand nous pensons à tous ceux qui ont
donné leur vie dans des guerres pour que nous soyons en paix, quand nous voyons
une basilique ou un grand ouvrage, des hommes sont morts dans sa construction.
Ai-je appris à recevoir et à donner extérieurement et intérieurement ? Se
relier pour recevoir et donner, nous ne sommes jamais seuls.
Quelle révolution que de découvrir la voix de l’enfance
spirituelle. Découvrir que nous sommes un petit frère universel que nous sommes
tous enfants du Père, avoir tous une totale confiance en son amour, que nous
repartons après chaque chute comme un enfant.
La voix de l’enfance spirituelle va être l’antidote à
l’orgueil spirituel.
Il y a des personnes dans les paroisses qui ont une
intransigeance, une fermeture à d’autres voix que la leur puis il y a tous les petits,
ceux qui ont été rabotés par l’existence, qui ont eu des déceptions mais ne
sont pas tombés dans la dévalorisation et disent me voilà, Seigneur, tu m’aimes
tel que je suis et je continue à aller
de l’avant. Alors où en sommes-nous par rapport à la voix de l’enfance
spirituelle ? Pour entendre cette voix, il suffit de regarder les visages
des enfants à Noël, de voir des films pour enfants, de lire de contes de fées
en en comprenant le sens qui est que c’est le tout petit, celle qui a un petit
pied, qui vit dans la cendre qui est une princesse. Savons-nous nous
émerveiller devant des petites choses. Percevons-nous la grâce de Noël devant
des petits enfants ? Il y a cela aussi en moi, je suis cette petite fille,
ce petit garçon. La vie m’a appelé à développer un lion ou une lionne mais je
me souviens qu’en profondeur il y a un petit enfant et ce petit enfant a une
clé d’or, il sait qu’il a un père et une mère qui l’aime à chaque instant et il
ne doute pas de ce père et cette mère.
Où en suis-je dans cette voie de l’enfance, comment
est-ce que je vis Noël, les fêtes, les réjouissances ? Trop souvent je les
vis avec un goût amer dans la bouche, une aspiration à d’autres fêtes plus
légères où chacun se sente libre. C’est normal, je ne suis pas obligé d’aller à
toutes les réjouissances mais il faut garder ce que Noël a de plus pur, subtil.
Etre dans la grâce de Noël tous les jours.
On peut être insatisfait car on peut se dire que les
objectifs que nous nous sommes donnés n’ont pas avancé suffisamment tous les
jours mais en se fermant sur cela, nous nous bloquons encore plus. Il n’y a
jamais deux jours de suite la même eau dans un fleuve, c’est la même chose en
moi, je ne peux en rester à mes catégories d’adulte, je dois prendre conscience
de cette vie toujours nouvelle. Je suis cet enfant qui reçoit chaque jour
l’amour de Dieu. Or il y a en moi un pollueur qui pollue l’eau pure que je
reçois. Au lieu de voir tout ce qui ne va pas, je bénis tous ceux qui ont
permis ces programmes de télévision, si ils ne me plaisent pas, je fais le tri
et en change mais je bénis tous ces équipements, entre dans la gratitude.
Nous sommes appelés à une nouvelle fraîcheur et à
épanouir le potentiel que Dieu a mis en nous. Développer l’adulte une
personnalité qui ne domine pas et qui n’est pas dominé mais qui sait dire
« Je « invitant les autres à en faire autant, un bon moi, un
moi fort comme celui de Jésus qui montrait une façon de ne pas rentrer dans les
jeux psychologiques, ne se laissant pas piéger et confondre par ses interlocuteurs.
J’ai souvent confondu l’égo psychique avec le bon moi
où je prends toute ma place dans la société.
En même temps, l’Esprit saint m’invite à entrer dans la
voix de l’enfance spirituelle, du non perfectionnisme, du relatif. Une des
caractéristiques d’un enfant, c’est qu’il tombe mais il se relève et il ne
tombe jamais de haut. Il faut ne pas monter plus haut que là d’où nous
tomberons sans nous faire mal. Or nous avons souvent un idéal très élevé, du
couple, des enfants et nous tombons de désillusions en désillusions et entrons
dans la rancœur, la frustration. Quelle horreur, au lieu d’accueillir mes
petitesses comme des imperfections que je donne à Dieu, comme quand je vais au
pot qui les reçoit comme un cadeau, je me culpabilise et me renferme. La voie
de l’enfance est une voie où je me sens aimé, accueilli, reçu dans tout ce que
je suis et toutes mes imperfections.
C’est le contraire du perfectionnisme, de l’exigence
vis-à-vis des autres et c’est comme cela que l’apprentissage se fait le mieux. L’enfant
ne se dit pas après être tombé deux ou trois fois « plus jamais je me
mettrai debout ». Mais chaque fois que l’on va lui mettre un doute, on va
créer une problématique chez l’enfant. Les apprentissages ne posent pas de
problème à condition que l’on laisse le temps à l’enfant et cela se fait bien
si de part et d’autre il y a de la confiance. Or nous sommes heurtés à un
manque de confiance ou une exigence trop rapide. Aucun de nous n’est totalement
bien éduqué, il est temps de rentrer dans la voie de l’enfance spirituelle,
dire papa et maman à Dieu car il est celui qui a une patience infinie, qui ne
me décourage jamais, et si je n’écoutais que lui, j’irais de victoire en
victoire, d’apprentissage en apprentissage. Je vais recevoir le merci de Dieu pour
tous mes petits essais, mes petits efforts et j’irai dans ces bras.
Le seigneur nous invite à nous affirmer plus, prendre
notre place dans la société et en même temps prendre conscience qu’il y a en
moi l’enfant de Dieu qui se laisser former par son père. Il y a tout un
apprentissage qui se fait intérieurement grâce à Dieu qui sait parfaitement
s’occuper de la plante que je suis et faire de moi un arbre qui prend sa force
dans le sol qui tire sa force de la décomposition des feuilles au niveau des
racines. La voie de l’enfance spirituelle, c’est « j’accepte que j’ai fait
des erreurs mais Dieu en fait un bon compost pour développer des racines et
ensuite, je vais m’envoler vers le haut » par les branches mais parce
qu’il y a des racines.
Quand nous voyons nos enfants à Noël jouer, nous
pouvons nous demander la question de ce que nous faisons de notre enfant
intérieur, est-ce que je le laisse jouer et ai une complicité joyeuse avec mon
Père qui fait que je suis dans la légèreté et reste frais, mais de la légèreté
dans mes appréciations et ne mets pas d’obstacles du genre « je ne le
mérite pas, ne le vaux pas ». Je m’ouvre à la réalité fraîche et belle de
ma relation avec Dieu, à la complicité avec celui qui m’aime depuis toujours.
Je quitte les conditionnements axés que sur les études, la cérébralité, les
réussites extérieures et comprend que la réussite est d’abord au niveau
intérieur, du cœur, en faisant bien ce que j’ai à faire.
C’est comme cela que je vais apprendre à dire chaque
jour « oui, je l’ai fait » et je me réjouis chaque soir d’avoir
réussi à faire mes petits pas d’enfant et je sais en même temps dire non quand
cela ne me convient pas. C’est important de redécouvrir ces intuitions que nous
avions en étant enfant, désir de joie, d’harmonie et donc notre désir
d’harmonie s’est vu alourdi et nous avons enveloppé d’une couche dure et
compliquée cette innocence qui nous habite. Au moment des fêtes de Noël,
retrouvons cette limpidité qui nous habite. Si nous sommes purs et petits, le
malin ne peux nous atteindre, ne voit pas ce qui est petit. Retrouver cela,
c’est rentrer dans la voie de l’enfance en acceptant de travailler mes
imperfections petit pas par petit pas.
Où en suis-je de ma renaissance intérieure pour devenir
enfin moi-même, petit parmi les petits, ai-je renoncé au perfectionnisme en
offrant mes imperfections. Quand Jésus nous dit de devenir un petit enfant,
c’est pour nous dire de devenir ce que nous aurions du vivre petits avec des
parents reflétant l’amour de Dieu et non un amour déformé. C’est retrouvé
l’éducation que Dieu aurait voulu me donner depuis toujours en m’aidant à
découvrir le petit prince en moi. Je vais me réveiller à la vraie vie et
comprendre une autre pédagogie que celle du jugement, vouloir être fort aux
yeux des autres etc. mais celle qui mène à un monde de l’amour et la
complémentarité. Je vais apprendre à prendre dans les bras et être pris dans
les bras en apprenant à toucher d’une manière légère et respectueuse,
redécouvrir les bras des autres et mes bras et qu’à tout moment, je peux me
jeter dans les bras de Dieu, dire mon amour, ce qui n’a pas marché en toute
confiance.
Noël, c’est le fait de savoir jouer, Dieu représenté
par quelqu’un qui donne des cadeaux et à côté de cela un monde lourd,
matérialiste, injuste avec de nombreuses complications psychologiques.
Noël est chaque année une occasion de rajeunir tout en
avançant en âge, d’apprendre à devenir léger dans la vie.
Est-ce que je profite de la venue de petits enfants, de
la vision d’enfants dans la rue, de ce qu’il vit dans leur petit corps de façon
souple, prenant à leur bouche toutes sortes de choses, sauterelles, etc.
résistant à toutes sortes de microbes. Nous avons plus de résistance que nous
croyons. Que je me souvienne que je suis ce petit enfant, que Dieu est avec moi
et en moi, que je suis irrigué par la vie, la santé de Dieu.
Apprendre à voir les choses autrement
Il y a des gens qui m’horripilent mais toi Seigneur, je
sais que tu les aimes aussi je te demande ton amour pour que je les aime comme
tu les aimes. Ainsi nous enjolivons ce qui est difficile à vivre.
Si je vois la publicité dans le métro, au delà de
l’aspect commercial, je vais voir la beauté d’un visage représenté et non
agglutiner toutes mes insatisfactions.
Je saurai si je suis dans la voix de l’enfance si j’ai
développé l’émerveillement, le contentement, si je sens dans ma poitrine mon
cœur. Que la vie est belle si elle est vécue à travers le cœur profond et non
les filtres du mental, alors je vais accepter le passé, je vais avoir confiance
dans l’avenir et je serai heureux de vieillir car je me sens jeune
intérieurement et je sais que le meilleur est devant moi lorsque je vais
quitter mon corps physique et avoir une action pour le mieux être qui dépassera
de beaucoup ma vie terrestre. La petite action que nous apprenons sur terre qui
est si importante, je vais pouvoir la développer autrement après ma mort et je
développerai la connaissance seulement pour le bien.
Alors la grâce de Noël, c’est un cœur d’enfant, une vulnérabilité
heureuse, pas plaignante ou masochiste, heureuse de ressentir et si je pleure
lorsque tu me parles de ta souffrance, ce n’est pas un pleur de fusion mais un
pleur de compassion où je suis proche tout en étant moi-même. Des parents
aimeraient mourir à la place de leurs petits enfants mais après, il faut
accepter les choix de mes enfants, ne pas vivre à leur place en fusion ou en
confusion. Dieu nous invite à la vraie liberté, la légèreté des enfants de
Dieu.
Etre dans la grâce de Noël, non pas des obligations
mais ce Noël de proximité avec ceux qui sont seuls ou dans la nature pour être
simplement au contact avec son créateur. Il n’y a rien de plus difficile que
cette voie de l’enfance, mais c’est pour cela que Jésus l’appelait la petite
porte. A la fois je suis adulte, j’organise, remplis ma mission sur terre mais
garde ce cœur d’enfant qui fait que chaque jour je suis touché, vulnérable.
Rouvrir nos sens. Le Seigneur nous dit de
redevenir comme des petits enfants, les
petits enfants découvrent avec leurs sens et s’émerveillent. Peut-être ce temps
privilégié où nous découvrons, sentons en tant qu’enfants s’est passé trop
rapidement mais le Seigneur nous invite à redécouvrir cette perception du monde
extérieur, du monde intérieur, développer cette capacité d’émerveillement.
Lorsque St François est obligé de renoncer à ses ambitions terrestres et
revient tout penaud et malade de sa tentative de croisade, on le voit petit à
petit rouvrir ses yeux avec lesquels il va voir le monde autrement sur la
création de Dieu, d’abord avec un petit oiseau qu’il va suivre sur le toit,
puis ses yeux s’ouvrent sur la nature, les coquelicots puis il va voir des
biches, lapins, s’émerveiller devant la nature qu’il voit pour la première
fois. Cette grâce, nous la recevons de Dieu mais nous pouvons aussi l’exercer
chaque jour. Assez des rouspétances, râleries, refus, ratages, ruminations, des
mauvais r. Nous avons à apprendre à recevoir. Est-ce que je sais recevoir les
cadeaux de la vie comme un petit enfant. Le premier cadeau, c’est notre corps,
un instrument extraordinaire de sensations, de capacité d’aimer et nous nous
adressons à lui en lui reprochant ses incapacités, ses limites auxquelles nous
avons contribué par nos excès.
Quand tu te promènes, dans quel état est-tu ?
Est-ce que tous nos sens sont ouverts pour recevoir la création de Dieu
avec reconnaissance et ressentir ainsi comme le Seigneur est bon et rendre
hommage à Dieu. Au cours d’une messe aussi tous nos sens sont invités à se
développer.
Il faut faire le tri dans notre éducation pour sortir
des blocs que nous avons mis autour de nos vulnérabilités et retrouver notre
capacité d'émerveillement, d'étonnement, ce n'est pas de l'infantilisme mais
réapprendre à voir les choses comme si je ne les avais jamais vu.
Nous devons nous exercer à réapprendre à voir avec des
yeux de lumière qui voient avec un regard neuf comme les personnes qui ont été
otages pendant une longue période et qui ont accédé à l’essentiel et ne se plaignent plus de petites choses.
Je vais redécouvrir mon cœur d’enfant et ressentir
vraiment. Beaucoup de personnes vont à la messe par fidélité. Mais est-ce une
fête de réjouissance plus que d’obligation parce qu’à l’église, au temple,
j’ouvre tous mes sens à Dieu.
Apprendre dans ma vie quotidienne à me souvenir de mes
5 sens, que j‘ai un corps qui voit, entend la beauté de la création, de sentir
de bonnes odeurs au lieu de me fixer sur ce qui sent mauvais et même ces
odeurs, je peux les vivre transfigurées si je ressens l’odeur céleste et même
devant une publicité, je vais choisir d’apprécier l’endroit de montagne ou le
visage qui s’affiche, je vais choisir des mets qui me font du bien et vais
remercier. Dans mes désirs corporels, je vais développer une légèreté dans une sensation
interne, avoir un toucher léger, délicat, raffiné, retrouver tous mes sens,
laisser mes sens physiques être traversés par mes sens spirituels pour voir la
vie autrement.
Faire bien la différence entre ce que notre psychisme
nous amène à percevoir et ce que l’enfant de lumière en nous ressent. Je peux
utiliser mon corps pour critique, ne pas être content ou pour découvrir avec
l’émerveillement de l’enfant une autre façon de regarder, d’entendre, de sentir
tout ce qui est beau et bon. Faire la
différence entre mes habitudes et mes sensations transfigurées venant de
l’intérieur qui me permettent de voir le royaume à l’intérieur de ma vie
terrestre en ouvrant mes sens de lumière. C’est cela apprendre à devenir un
enfant, avoir ce potentiel d’émerveillement qui nous permet d’utiliser
autrement tous nos sens dans la gratitude, la reconnaissance. Utiliser nos sens
pour râler, c’est une offense à Dieu. Des gens parlent avec désappointement de
leur corps, de leur poids, de tout ce qui est contraire à un modèle donné par
les média. C’est bien d’entretenir son corps mais être obsédé par son poids, me
fixer sur tout ce qui me désappointe en mon corps est un barrage à ma rencontre
avec Dieu. Il faut libérer mes sens pour goûter la vie de Dieu. Trop de
personnes sont découragées parce que tous leurs sens sont bouchés à la vie de
Dieu. Le Seigneur vient les libérer. Le monde est beau si l’on voit la création
de Dieu. C’est important de voir mon corps spirituel, intérieur qui anime mon
corps physique, ainsi nous quitterons d’autant plus facilement mon corps
physique si je réalise la réalité de ce corps spirituel qui anime le corps
physique. SI j’ai réouvert mes sens, je vais vivre la messe beaucoup plus
intensément, voir aussi ce qui est beau en toi. Parce que j’ai appris à voir
ces sens spirituels et cette beauté en moi, je vais apprendre à les voir en toi
et te voir autrement avec mes yeux de lumière en sentant l’amour de Dieu pour
toi et en voyant, savourant, entendant tout ce qu’il y a de bon chez toi.
Noël nous dit « redevenez des petits
enfants ! Vous pouvez renaître chaque jour ». Sommes-nous d’accord
pour recevoir cette grâce de Noël qui nous est proposée tous les jours. Si je
veux traverser des passages difficiles, il faut que je me sois d’abord ouvert à
la grâce de Noël. Chaque matin, est-ce que je me demande quels sont les cadeaux
de Dieu que je vais recevoir ?
Noël au lieu d’être vécu comme une fête de la légèreté
où nos sens se rouvrent, où la belle au bois dormant ouvre ses yeux et reçoit
le baiser du prince, ouvre ses oreilles pour entendre la musique, notre odorat,
cela peut devenir une fête de la lourdeur, des obligations.
A moi chaque jour à sentir dans ma poitrine mon cœur
ouvert, vulnérable que j’ai à protéger mais à ne pas entourer d’une cuirasse, un
cœur qui sait recevoir et donner, accueillir l’autre comme un cadeau dans ce
qu’il est, peut faire.
Retrouver l’enfant de lumière en moi qui a cinq sens
pour petit à petit faire le tri dans mes sens alourdis par mon corps, psychisme
et ainsi passer de la lourdeur à la légèreté, ce qui est la grâce de Noël.
Si on vit Noël uniquement sous l’aspect cadeaux
obligatoires etc, cela risque d’être lourd, si je le vis comme fête de la
lumière, de l’harmonie cela va être autrement. Je suis adulte mais avec un cœur
d’enfant, la grâce de Noël, c’est de garder ce cœur d’enfant, cette légèreté.
Est-ce que chaque jour j’ouvre mon cœur tout en sachant me protéger, dire non
mais en laissant la vie jaillir. Si je vois Noël comme une fête de la légèreté,
de la renaissance, je vais vivre Noël tous les jours et je ne vais pas me
laisser décourager en vivant chaque jour différemment éclairé par l’amour de
Dieu.
Nous sommes invités à accueillir ce don de
l’émerveillement que Dieu voudrait nous donner, cela est d’autant plus difficile
que nous sommes le nez dans toutes les difficultés quotidiennes, que notre
mémoire est encombrée de souvenirs douloureux et d’évènements mal digérés. Il
faut nous décharger et retrouver un cœur d’enfant.
Où en suis-je dans la réouverture de mes sens ?
Est-ce que j’utilise ma mémoire pour me souvenir de tous les mauvais coups, mon
intelligence pour critiquer, mon imagination pour partir dans tous les sens au
lieu de vivre la beauté de l’instant présent, me faire des films au lieu de
vivre ma vie à moi.
Je sais ce que c’est d’être privé de tout parce que
j’ai été à l’hôpital immobile, ai connu des relations toxiques et aujourd'hui
je jouis de la paix, cette attente au guichet de la poste va être l’occasion de
me dire que j’ai beaucoup de chance de pouvoir bouger, voir le ciel, vivre dans
un pays en paix et je vais remercier tous ceux qui ont donné leur vie pour que
le pays soit en paix.
Cette grâce de l’émerveillement va faire que je vais
utiliser mon corps, ma mémoire, mon imaginaire d’une autre façon, dans la
reconnaissance à Dieu de tous les cadeaux de la vie.
La vie de chacun peut être difficile mais nous avons à
vivre une renaissance, un allègement, une ouverture au ciel et nous avons à
transmettre cela à nos enfants. En effet comment vont-ils traverser les
difficultés de ma vie si ils n’ont pas un témoignage à travers moi que je les
ai traversées. Je devrais être plus léger, ne pas avoir besoin de les envahir
parce que je suis heureux d’avoir découvert
la vie en moi, ai une mission d’allégement. Me faire du souci va souvent
être quelque chose qui alourdi. L’action que je vais mettre en place est la
réponse aux difficultés, prier pour eux, les bénir et demander au Seigneur de
m’inspirer au moment juste pour lui parler ou simplement lui indiquer au moment
où il vit des choses difficiles que je suis avec lui et que Dieu l’aime et est
là pour l’aider à traverser ses difficultés. Nous pourrions être des porteurs
de lumière, la lumière de Dieu peut passer à travers nos blessures si nous
acceptons cette grâce de Noël, de la légèreté, de l’émerveillement tout en
gardant le discernement.
Une des façons dont nous créons obstacle à l’amour de
Dieu qui jaillit sans cesse, c’est l’insatisfaction sans action. Est-ce que je
pourrais entrevoir la possibilité de faire suivre chacune de mes
insatisfactions par une action ? Souvent je suis décourage, rumine mais ne
fais pas suivre cela par une action.
Il y a deux façons d’être insatisfait, une bonne, une
mauvaise.
L’une consiste à faire le point, à voir le décalage
entre ce que je porte à l’intérieur et suis amené à vivre extérieurement et
j’agis. Au lieu de m’en vouloir de ce décalage, de chercher des coupables, je
vais petit à petit aligner mes actions, comportements, pensées avec ce que je
suis vraiment.
L’autre consiste
à tourner en rond. L’insatisfaction sans action crée un mal-être et
affecte mes relations avec mon entourage.
Dans la première insatisfaction, des changements sont
nécessaires. J’aspire à une vie plus pleine, riche, féconde, altruiste. Si je
pense que mon travail n’est qu’alimentaire, au minimum je bénis les personnes
avec qui je travaille. Je peux me demander à quoi j’aspire et je vois comment
faire financièrement, prépare le changement et ne veux pas en rester à une vie
de plaintes, récriminations et rancœurs mais une vie beaucoup plus libre. Cela
m’oblige à certains changements mais le changement me fait peur. Il faut
définir un projet de vie réaliste.
Qu’est ce qui me manque aujourd’hui ? Souvent les
gens sont incapables de dire leurs manques, désirs, besoins. Il faut déjà que
j’arrive à mieux définir cela. Je vais demander au Seigneur de m’éclairer sur
ce que je veux vraiment. Intérieurement, j’ai des dons, je ne connais pas
vraiment ma vocation, il est important que je trouve ce qui me manque, un
métier plus humain, plus physique, plus spirituel. Une fois ces manques
identifiés, je vais voir comment les intégrer dans ma vie avec des
réajustements, plus de sport, plus de vie de famille, en faisant confiance en
la Providence que même si il y a des répercussions, ce sera un bien pour moi
qui peuvent passer par une formation, une période de chômage qui n’est pas un
tel drame.
Nous ne pouvons pas tout changer mais le Seigneur nous
aide à rééquilibrer notre vie, à nous approfondir et il n’est jamais trop tard.
Je vois dans les entreprises des personnes qui veulent
accéder au niveau cadre qui font plusieurs années d’étude pour y arriver.
D’autres travaillent plusieurs années dans une entreprise puis se décident
d’aller dans une communauté puis décident de redonner tout ce qu’ils ont reçu
dans cette communauté en quittant cette communauté sans clash mais de façon
positive.
Travaillant dans une société en tant que responsable de
la créativité, je me suis recentré sur la formation humaine et quand j’ai vu
que l’on me demandait de faire des choses qui ne me correspondaient pas, j’ai
petit à petit réduit mon travail dans la société, conseillé des personnes
extérieures puis me suis mis comme indépendant. Quand le Seigneur appelle, il
donne tout le reste, il t’a donné des enfants et il t’aidera pour les nourrir,
il t’a donné des dons et t’aidera à les développer. J’ai animé une
association à Paris où venaient toutes sortes de spiritualités et j’avais à la
fin la tête tellement pleine de discussions que j’ai décidé de me retirer dans
un petit village, ensuite une radio chrétienne m’a demandé de faire des
émissions et cela a commencé ces
émissions. Je lisais très peu et comme des personnes m’ont demandé d’écrire des
livres, je l’ai fait avec à chaque fois l’aide d’une personne pour la mise en
forme. Donc, le changement est possible.
Il y a parfois des transformations douloureuses
lorsqu’il s’agit d’une vie affective où j’entretiens des relations avec un
homme marié, là aussi, il y a des changements à apporter, je ne peux faire
dépendre ma vie des promesses de quelqu’un qui ne les tiendra sans doute pas.
Il y a tous ceux qui vivent des violences dans leur vie intime qui doivent se
faire accompagner et sortir de relations toxiques. Je ne veux plus être une
victime.
Il y a des personnes qui sont simplement mal dans une
région bien sûr on dit que l’on va transporter avec soi son insatisfaction mais
ce n’est pas la même chose de vivre à la ville ou la campagne.
Je vois beaucoup de personnes qui ont quitté la région
parisienne pour retrouver une région dans laquelle elles ont plus d’affinités
et que l’on voit après plus épanouies après être retournées dans un lieu de
leur enfance, dans le sud.
En fait on ne profite pas de Paris car on est obligé de
vivre en banlieue à cause du prix des locations, entre le travail, les
embouteillages et le reste, on ne profite pas de la ville.
Si j’aspire au changement, je prends le temps. Combien
de personnes j’ai vu changer de région. Si je suis mal dans une région, je peux
projeter un changement.
Cela peut être que je suis mal dans mon travail et je
projette un changement professionnel en me faisant accompagner, en faisant un
bilan de compétences.
Cela est possible. De l’insatisfaction à
l’action !
De l’insatisfaction à l’action, c’est l’histoire de
Christian Faisons pris d’affection par une prostituée dans son enfance puis un
prêtre et une religieuse qui ont crû en lui, qui lui ont permis de découvrir en
action l’amour de Dieu.
Le pire c’est le scénario de victime. Je sors de tous
les scénarios de victimes. Je reprends la responsabilité de ma vie, je ne dirai
plus c’est à cause de, c’est la faute de.
Célibataires, osez le mariage, pensez que c’est possible,
allez vers groupes ou associations. J’entends souvent des personnes qui vont à
des réunions pour un mariage et qui ne vont vers personne. L’Esprit Saint va
nous inspirer des actions nouvelles correctives. Si je suis croyant, j’ai
compris qu’être croyant, c’est un jaillissement de vie, l’Esprit Saint nous
conduit, on ne peut rester à rien faire, à passer des journées sur internet
sans mettre en place des actions qui vont m’aider à révolutionner ma vie. Rien
n’est impossible à Dieu à condition que nous acceptons de l’écouter, de me
mettre en mouvement.
Changement de trajectoire professionnelle, parti d’un
mal être un cadre dirigeant ne s’est pas dit je suis nul, ne s’est pas dit
c’est impossible en partant de son désir de soigner puis s’est mis à l’ostéopathie
sans se dire « c’est trop tard » mais « comment faire pour
réussir le changement », pris un plan de licenciement lui donnant argent
et fait études et devenu ostéopathe. Que de gens qui sont devenus
psychothérapeutes, coach etc à 40-50 ans. Vivre aujourd’hui, c’est apprendre à
rebondir. Si jamais nous n’arrivons pas à rester en couple, il faut repartir,
l’important, c’est d’apprendre à rebondir, à utiliser positivement les
évènements comme le surfeur utilise la vague comme un tremplin pour avancer.
Peut être que ma vie ou dès le début de ma vie, des
influences familiales m’a amené à faire
des choix qui m’ont éloigné de mon axe intérieur. Nous saurons que nous sommes
à notre place parce que nous serons plus heureux, en accord avec nous-mêmes.
Il est légitime de vouloir avoir assez d’argent mais
pas au prix de son être intérieur et il est faux de croire que si l'on fait des
changements en conformité avec notre être profond, Dieu nous abandonnera.
« Cherche le Royaume et sa justice et le reste te sera donné en
surplus » nous dit Jésus. Choisis de vivre la vie intérieure décidée avec
Dieu qui n’est pas une vie de résignation mais une vie de contemplation et
d’action, d’action qui fait du bien. J’ai vu des personnes devenir infirmière à
40-50 ans.
C’est possible, des changements sont possibles dans ma
vie y compris dans ma vie relationnelle, conjugale, avec mes enfants, à
condition de me faire aider.
Nous avons tous besoin d’un endroit neutre, extérieur
où nous pouvons parler de tout, avec un ami, un prêtre, un coach, quelqu’un qui
n’est pas impliqué dans ma vie, qui a du recul et peut m’aider à prendre du
recul. Les gens dont j’ai parlé qui ont fait des changements à 360° ont
toujours eu un accompagnement extérieur alors écoutons la voix du bien-aimé qui
nous dit « courage, vas-y, prends le temps mais va de l'avant!"
La seule chose que j’ai fait c’était d’agir, j’ai
quitté mon petit village et un projet s’est mis en place petit à petit, j'ai
parlé beaucoup avec les uns et les autres. Il y a un projet de vie qui nous
attend, faisons-nous aider, parlons, agissons et cela se mettra petit à petit
en place.
Nous avons souvent des expressions émotives souvent
disproportionnées par rapport aux situations et n’avons pas une vision
suffisamment large et complète.
Il faut m’exercer chaque jour à prendre plus de recul
par rapport aux situations, à ne pas confondre avec être enfermé dans un
scaphandre. Il y a une différence entre être cérébral et ne plus sentir et
prendre du recul avec mes émotions. Au lieu de me replier, d’avoir une colère
excessive, se demander si c’est si grave, est ce que ce qu’il m’a dit reflète
vraiment la réalité, n’ai-je pas interprété de façon négative une
situation ?
Je prends du recul par rapport à mes pensées parasites.
Nous changeons si rapidement émotionnellement, est ce que la situation vaut une
telle émotion ?
Je ne veux plus des retournements affectifs si rapides
et vise un meilleur contrôle de mes émotions, je cherche à dédramatiser,
prendre du recul et me rappelle à partir de cette situation l’amour de Dieu
pour moi, le fait que je puisse donner du sens à tout ce qui m’arrive et ainsi
réagir différemment. Prendre du recul, c’est aussi développer au niveau
spirituel l’aiglon qui prend de la hauteur par rapport aux situations pour les
situer dans leur relativité.
La vie devient très intéressante si j’ai des objectifs
de vie précis. Si je suis livré à mes émotions, les autres ne savent pas sur
quel pied danser avec moi. Le fait d’être plus stable, profond va me faire
prendre moins de temps à ressasser et garder plus d’énergie vitale pour faire
du bien pour moi et les autres.
La prochaine fois que j’entre en plein délire
émotionnellement, que je prenne du recul me demandant « est ce que c’est
si grave par rapport à l’éternité ? » et aille au-delà sans m’en
vouloir pour ma réaction émotionnelle car le perfectionnisme est un ennemi.
« j’en rirai dans 10 ans » disait une personne à propos d’une
situation pénible alors pourquoi ne pas prendre du recul ?
Si je baisse mon idéalisation, prends plus d’autonomie,
je vais mieux réagir par rapport aux autres, mon patron. Au lieu de me faire du
souci pour mes enfants, je vais prendre du recul et me dire quoi faire, me
remettre dans la confiance dans l'avenir et entrer dans la patience, la
persévérance et la confiance.
Prendre du recul, dédramatiser, voir si cela vaut la
peine de me mettre dans cet état. Cela va prendre du temps mais renaître, c’est
fonder sa maison sur le roc, la présence de Dieu en nous et prendre du recul
avec notre adulte.
Il y a des personnes qui sont enfermées dans un
contrôle d’elles mêmes très exagéré mais il y a une différence entre le
blindage, l’armure et le fait d’avoir un squelette bien solide qui supporte nos
centres de sensibilité. C’est parce que nous avons un squelette solide que nous
pouvons développer une grande sensibilité. Nous sommes appelés à être bien
charpenté en tant qu’enfants de Dieu.
Au départ, je vais continuer à réagir avec une émotion
forte mais au lieu d’avoir des paroles poison parce que je me sens blessé
(abandon, injustice, trahison ..) , je me rends compte que c’est moi qui
fait tout un plat à cause de mes blessures passées et je fais le point. De même
concernant les paroles poison des autres, rien ne me prouve que cette phrase
poison que cette personne m’a dit n’a pas dépassé sa pensée, je ne la prends
pas au pied de la lettre.
Nous rendons-nous compte combien en faisant ce travail
de recul, de reprise de contrôle de ce qui se passe en moi, combien nous allons
aller mieux.
Il ne s’agit pas de s’enfermer dans la froideur mais de
faire l’équilibre entre le contrôle et la sensibilité, l’objectivité et les
émotions, entre le recul et la sensibilité. J’ai des quantités d’occasion de
mettre en pratique cet équilibre quotidiennement.
Je peux prendre du recul, ne pas prendre tous les coups
de téléphone, les raccourcir, accepter et avoir confiance que Dieu va
transformer en bénédiction les petits inconvénients quotidiens.
Quand on voit tous les films avec toutes les
complications affectives, où l’on passe de l’un à l’autre, regrets, recherches,
ils renvoient à ma propre vie. Comment peut-on se compliquer la vie comme cela
en désirant tellement fort une relation qu’on a une idée fixe. C'est formidable
d’être croyant. Par contre, si on vit la vie quotidienne sans recul sans
quelqu’un qui ouvre ses mains en me disant « donne moi tout cela, je vais
en faire un bien » on a des théories fumeuses et on vit sans lumière alors
que l’on peut vivre avec la lumière. On appelle St Jean l’aigle mais l’aigle
c’est la partie en nous qui nous permet de prendre du recul et se rapprocher du
soleil divin. Ce soleil divin va nous permettre de vivre différemment toutes
les situations en y mettant du soleil.
Nous avons mal vécu le terme d’offrande en pensant à un
sacrifice subi mais il s’agit de la possibilité de rendre féconde chacune de
mes journées, toutes les situations sans exception. En revenant à la situation
elle-même, il n’y a pas de quoi fouetter un chat et pas besoin de rajouter
« je suis nul », en vouloir aux autres et rajouter tout un tas de
choses qui font la lourdeur de mes journées. Si je veux une autre organisation
dans la maison, je vais le dire. Le recul divin, l’offrande, cela va être
Seigneur, je tenais à cette assiette qui est tombée mais je te l’offres et tu
vas transformer cela en bénédiction pour d’autres qui en ont besoin. Chaque
fois que je vais en rester aux faits, « ce n’est qu’un automobiliste qui
m’a traité de couillon ») je vais aller mieux et sans émotion, je vais me
demander ce que cela me rappelle et ne plus aller dans ses inflations en
prenant du recul, allant plus haut avec mon aiglon et offrant. Prendre du
recul, c'est aussi mieux organiser, mieux dire les choses, tirer des leçons,
rester dans la paix, prendre des mesures correctives, décider sans ruminer. Le
temps que nous passons à ruminer des situations au lieu d’organiser et prendre
des décisions. La psychologie va être d’analyser, le spirituel va être d’offrir
les situations et ensemble elles vont transformer mes journées: je me
réjouis de ce qui se passe bien, je
prends des mesures correctives si cela s'est mal passé et j'offre ma journée.
Voilà pourquoi il est si important de voir ce qui s'est mal passé et de prendre
du recul.
Il y a des personnes qui ont beaucoup souffert mais qui
n’ont pas traversé la souffrance, qui en sont resté dans une position de
victime mais il y en a d’autres qui ont traversé la souffrance et ont vu la
lumière et sont devenu des passeurs. Comment comprendre cette différence, c’est
parce qu’il y a une capacité chez le deuxième type de personnes à prendre du
recul et analyser les situations, une capacité à se faire aider, une
capacité à ne pas se dire « je n’ai pas de chance (Sabine), je suis
victime ». Les personnes qui ont fait ce cheminement vont pouvoir
relativiser les petits évènements de la vie quotidienne.
C’est là ma responsabilité. Qu’avons-nous fait de notre
vie passé, quelles leçons en avons-nous tiré, nous rendons-nous compte que nous
nous sommes sortis d’évènements beaucoup plus graves dans le passé que les
difficultés quotidiennes. Il y a une façon de réagir aux évènements en faisant
résonnance avec le passé parce que nous n’avons pas traité notre passé, c’est
pourquoi il est important de renaître car l’enfant de Dieu en moi ne réagit pas
comme cela en rappelant le passé pour faire une résonnance négative. Il y
aurait beaucoup plus de paix si nous pouvions transformer en positif tout ce
que nous vivons. Plus je pense négativement plus je vais attirer les réflexions
que je crains. Stop, cessons d’interpréter, revenons-en aux faits et même si
quelqu’un se moque de moi dans mon dos, j’accepte et ne rentre pas là dedans et
offre cela à Dieu en lui demandant de transformer tout cela en amour.
En prenant du recul, je prends ma part de
responsabilité dans les relations humaines. En en restant aux faits tels qu’ils
se sont passés sans rien rajouter, c’est un travail quotidien. Je me donne
comme objectif de ne rien surajouter, surimposer aux évènements, de ne pas
dramatiser, faire des généralisations abusives et le premier point dans le
progrès c’est de prendre conscience quand je dérape, quand je suis pris dans
mes émotions. Je ne peux me contenter de phrases comme « je suis
entière », « c’est comme cela » qui me permettent de ne pas
changer du tout. Je sais que je vais être aidé à prendre les évènements avec du
recul et si je les compare, que je les compare à pire et non à un état
idyllique ou à d’autres choses de bien pire que j’ai ou que d’autres ont vécu. J’ai
une contravention parce que je n’ai pas fait le CT mais je ne suis pas en
prison, ce n’est pas un drame etc.. C’est parce que je vais faire cet exercice
quotidien dans les petites choses, quand il m’en arrivera de plus grandes, je
saurai mieux réagir. Plus je l’apprendrai à mes enfants mieux ils seront armés
dans la vie. Le point clé, c’est dans rester aux faits. J’ai une contravention
un point c’est tout.
La plupart du temps, nous ne faisons pas ce travail qui
consiste à ne pas sortir du fait réel et d’en tirer la leçon. Lorsqu’on me
demande des tas de services, il faut prendre du recul, ne pas se sentir obligé,
dire parfois oui parfois non « dites oui ou non, tout le reste vient du
malin » nous dit Jésus nous apprenons la liberté des enfants de Dieu.
Prendre du recul, ce n’est pas devenir froid, distant,
c’est aller dans ma profondeur où avec le Seigneur je vais voir les évènements
et décider avec lui. Si ce n’est pas clair, je ne décide pas tout de suite, il
y a des décisions qui nécessitent du temps.
Ainsi nous développons une fermeté intérieure sans
dureté, la solidité, la profondeur et l’équilibre et ainsi j’irai de progrès en
progrès.
Dans toute relation, il y a une partie qui vient de moi
et une de l’autre, il n’y a jamais quelqu’un qui a totalement raison et un
totalement tort, il y a des passés différents.
Si je fais une erreur et dis j’ai encore mal fait, je
suis dans le soumis, si j’en tiens compte pour mieux faire je suis dans
l’adulte. Trouver des solutions plus que des coupables, c’est être dans
l’adulte.
Je change la formulation, passe d’un « tu
es » à un « je ». L’adulte s’exprime en « je » et non
en « tu », en « c’est comme ça ». Dans toute relation, il y
a la partie de chacun.
Dans toute relation, après coup, il faut se demander
dans quoi était l’autre et dans quoi j’étais. Une personne me passe devant dans
une file. Si je n’ose pas m’adresser directement à une personne, je sors mes
plaintes, poubelles autour, une autre possibilité, c’est de me taire, une autre
de l’attaquer. Après coup je me demande comment j’aurai dû réagir
« Monsieur prenez votre place dans la queue » dire simplement ou
alors je le laisse passer que si je suis totalement d’accord avec le laisser
passer. Le pire, c’est de subir puis après de ruminer et de se révolter. Il a
le droit de me demander de passer mais j’ai le droit de dire non. La partie
adulte va décider de façon unifier et ne va pas y revenir par la suite en se
reprochant ou fulminant.
Il vaut mieux être
plus ferme que d’être soi disant charitable mais d’une fausse charité
car elle recouvre ma peur de dire non, de me positionner.
C’est intéressant quand quelqu’un me fait une queue de
poisson, un doigt d’honneur, de voir sa part ou ma part. Si je suis dans la
rébellion, je vais la poursuivre, dans le normatif je vais déclarer
« c’est inconcevable, ces jeunes ». Ce doigt d’honneur n’est sûrement
pas juste, pourquoi l’ai-je pris pour moi si cela n’a pas de sens pour moi.
Pourquoi cela me touche tant ? Si je n’étais pas dans une image auréolée
de moi-même ou manque d’estime en moi-même cela ne me toucherait absolument
pas, cela n’a pas de sens. Je vais travailler pour voir pourquoi je réagis si
fort car l’autre n’est pas responsable de mes réactions. Je ne suis pas
responsable du passé des autres et ils
ne sont pas responsables de mon passé.
Je reviens souvent sur mon passé parce que je n’ai pas
totalement compris ce qui s’était passé et ai eu une réaction affective
beaucoup trop forte, c’est pourquoi c’est important de revisiter mon passé en
développant plus le côté adulte, comprenant mieux la réaction, les
personnalités, circonstances.
Alors le pardon va pouvoir couler avec le côté adulte
qui analyse, le côté nourricier qui perçoit les blessures de l’autre. Tandis
que si je suis dans le soumis, rebelle ou normatif, je vais rester dans le
passé et projeter le passé dans l’avenir.
La miséricorde doit l’emporter sur la vigueur et la
partie fraîche, spontanée, joyeuse l’emporter sur la partie soumis-rebelle.
Il ne faut pas enfermer une personne dans ses défauts,
sa personnalité mais au moins constater ce qui était juste, pas juste par
rapport à moi.
Dans les réactions aux blessures d’enfant, il y a la
dureté, la carapace, l’intellect, la fuite, il faut aller au-delà de ces
attitudes.
Religieuse qui se dit « tu n’es vraiment pas
charitable, ma pauvre fille ». La charité est fondamentale mais aussi le
discernement et la sagesse ce qui va l’empêcher de se disperser. Cette phrase
explique pourquoi cette religieuse n’ose pas dire non, aussi je lui ai proposé
une autre phrase « soies ferme, soies déterminée ma chérie ». Quelle
est la parole du père ? Certainement pas « tu n’es vraiment pas
charitable, ma pauvre fille ». Dieu ne me dit pas « ma pauvre
fille ».
Nous irions beaucoup mieux si dans toute relation nous
arrivons à faire le tri sans être dans un jugement culpabilisant, en
voyant quelle est sa part et quelle est
la mienne. Après un adultère, il faut se demander ce qui s'est passé, comment
nous avons communiqué jusqu'à présent, je vais m'interroger sur nos valeurs
etc. Je vais regretter l'adultère, je prends ma part et vais ouvrir des niveaux
de communication qui n'étaient pas ouverts. Souvent les réactions sont
excessives, ou c'est toute ma faute ou c'est toute la sienne, sans idéaliser ni
diaboliser l'autre.
Je n'accepterai bien de voir mes défauts que si par
ailleurs je vois mes qualités. Il faut d’abord nous revaloriser, accepter nos
qualités avec reconnaissance avant d’accepter de voir ce qui gêne, mon intellect
dominateur ou autre. Et je vais faire la même chose avec l’autre même si il m’a
blessé, je ne vais pas oublier ses qualités et qu’en profondeur, il a un
potentiel de lumière.
Au jour le jour, je vais tirer les leçons de mes
communications réussies ou ratées et le terme réussi ou raté n’aura plus le
même sens mais il s’agira de leçons.
Selon certaines études, si pendant plusieurs
générations pas assez d’autorité structurante, si l’homme n’a pas pu prendre sa
place dans la relation parents-enfants, il y a plus de risque d’avoir un enfant
autiste. Si relation fusionnelle entre mère et sa fille, plus de risque
d’anorexie.
L’équilibre va permettre l’épanouissement de mon enfant
de lumière qui va pouvoir faire du bien autour de lui.
L’adulte ne va pas faire comme si le passé n’existait
pas et va comprendre la nécessité de trier, de faire la différence entre la
liberté de l'enfant de Dieu en lui et les défauts héréditaires qu'il a reçu.
L'adulte cherche des solutions, avance, s'améliore se disant qu'il peut sortir
de ce conditionnement.
Il y a une différence entre prendre conscience de
l’attitude de l’autre (il a parlé avec son aspect critique-normatif etc) et
reprocher à l’autre. Je peux dire dans une relation difficile "il me
semble que tu as une réaction excessive par rapport à la situation",
inviter l'autre à voir quelqu'un.
Face à un adolescent attardé de plus de 30 ans qui
attend tout comme un enfant, il est important de mettre des limites, de ne pas
entrer dans la culpabilité, il a sa responsabilité, je le responsabilise et la
solution est qu'il soit dans une structure extérieure où il y a des
responsabilités et des limites.
Lui dire « à la rentrée, tu ne pourras plus rester
là », l’inviter à voir quelqu'un mais il a sa responsabilité de prendre la
décision.
Pour faire la synthèse de toutes ces émissions, la vie
devient riche et intéressante si je vois la part de l'autre, la mienne, analyse
et vois comment améliorer mes réactions.
Chaque fois qu’il y aura des relations toxiques
(parents, patrons, conjoint, association), du terrorisme relationnel, la
réaction doit toujours être une réaction de liberté. J’accepte de mettre fin à
la relation, de ne plus voir tel contact pendant un certain temps ou
définitivement la séparation. En cas de violence conjugale, j’accepte de
remplir une main courante en cas de violence. Je retrouve une liberté de
réaction et sais qu'à l'impossible nul n'est tenu. Dans tous les cas, je prends
ma part de responsabilité, vois la tienne et décide.
Différentes parties : Parents (valeurs, croyances,
parent nourricier et normatif), adulte (organisateur), enfant (soumis et
rebelle, les deux étant liés). Rebelle : syndicat, grève des câlins dans
un couple etc. La soumission est vis-à-vis de Dieu et la rébellion est par
rapport à des gens à ce qui est en dehors de Dieu. Or nous nous soumettons à
des gens qui ne sont pas Dieu et nous rebellons aussi à tort.
Il y a aussi l’enfant créateur et l’enfant spontané
(franchise directe).
Si ces parties ne sont pas contrôlées par la partie
adulte, je risque de réagir trop fort.
Plus je serai dans l’adulte, plus j’invite l’autre à
entrer dans son adulte. La partie adulte va chercher à comprendre et ouvrir le
dialogue et comme elle ne réagit pas tout de suite affectivement, elle va
pousser les autres à aussi ne pas réagir uniquement affectivement. Il y a une différence
entre les émotions de surface et le cœur profond qui lui part d’une
synthèse entre les émotions et la rationalité et va être une ouverture profonde
à l’amour de Dieu. Cette partie ne va pas être dans l’excitation-dépression
mais dans la profondeur et dans le calme.
Si l’adulte n’est pas suffisamment fort, je suis ou
trop soumis ou rebelle, j’attire la partie normative de l’autre et entre ainsi
dans le triangle victime, sauveteur, persécuteur.
Plus je suis dans la partie victime, plus je vais
attirer des persécuteurs ou sauveteurs. Cela arrive souvent avec les
adolescents si on n’est pas unifié quand on donne des directives aux enfants.
Ou alors j’attire le côté trop nourricier de l’autre ce
qui m’amène à être rebelle et à une rupture de relation. On voit cela dans des
relations amicale où l'un en fait trop et l’autre un jour en a assez et devient
rebelle et il y a rupture de la relation. On peut éviter cela si il y a en nous
un chef d’orchestre, l’adulte.
Il faut comprendre que nous sommes faits avec plusieurs
niveaux de profondeur. Si j’ai compris que ma responsabilité, c’est de voir
quelle partie en moi réagi et me rendre compte que j’aurai pu réagir autrement
et que ma réaction affecte les autres.
La partie normative tend à écraser les autres avec ses
valeurs et jugements. La partie nourricière d'une mère sans partie normative du
père entraîne beaucoup de dégâts comme on le voit chez les enfants en banlieue.
Ce qui est important dans notre vie relationnelle,
c’est d’équilibrer les valeurs, l'organisation et la joie de vivre. Si
j'ai compris cela, je vais me demander qu'est ce qu'il faut développer chez moi
aujourd’hui, les valeurs, l’organisation ou la joie de vivre.
Beaucoup de personnes n’ont pas un adulte
(organisation, bon moi) assez fort.
Aussi il faut faire grandir partie adulte. Le fait qu’elle soit atrophiée est à l’origine de nombreux conflits. Il
ne s’agit pas d’avoir une hypertrophie de la raison mais notre côté affectif,
enfant, nourricier etc. doit être contrôlé par l’adulte. Il faut savoir
contrôler, équilibrer. Quand nous sommes mal, bien souvent il y a eu un petit
évènement dans la journée et nous faisons une inflation, généralisation par
rapport à cet évènement avec des phrases toute faite comme « personne ne
me comprend » à cause de l’inflation suite à un petit évènement. D’où
l’importance de l’adulte.
Pour revenir à Dieu, il y a deux parties très
importantes, l’adulte qui sait trier, qui n’idéalise personne, qui n’est ni
rebelle ni soumis à l’église et l’autre partie est le cœur, l’enfant créateur,
l’intuition.
Si tel prêtre a dit ceci, ce n’est pas forcément la
vérité entière, y compris à la confession. On va passer du soumis au rebelle.
De même les gens vont voir un médecin ou l’autre, chacun disant des choses
différentes et elles ne savent plus quoi faire.
La partie adulte va rationaliser à partir d’un senti,
du fait que le cœur a ressenti l’amour. Les personnes qui font fuir les gens de
l’église sont ou très soumises ou très légalistes au lieu de témoigner de
l’amour de Dieu. Il faut d’abord ressentir l’amour de Dieu pour en témoigner et
ensuite structurer tout cela, mettre des mots, prendre du recul, canaliser cet
amour tout en le gardant pour qu’il sorte chaque jour et non pas de façon
excitée puis dépressive.
Le côté adulte en nous ne doit pas avoir la
suprématie par rapport aux autres
parties mais être au service des autres pour les équilibrer. Ainsi plus je vais
comprendre les différentes parties de ma personnalité, plus je vais m'adapter
aux autres.
S’adapter ce n’est pas se soumettre mais comprendre les
autres. Les personnes dans l’adulte vont demander que les autres soient dans
l’adulte, devant un enfant, on peut être nourricier, pour une personne très
stoïque, il ne faudra pas lui donner trop d’affectif mais être d’abord dans
l’ordre et l’organisation pour qu’il puisse petit à petit s’ouvrir. Les
rebelles ont besoin de l’enfant spontanée, qui ne se prend pas trop au sérieux
pour s’ouvrir plutôt que le normatif qui va les faire se rebeller.
Le grand problème dans les relations, c’est quand on en
fait trop, trop de jugements, trop de spontané débordant, trop de
bienveillance, de normatif mais un équilibre.
Pour cela nous avons l’exemple de Jésus.
Jésus avait un côté soumis à la volonté de Dieu,
rebelle face aux manipulations des pharisiens, un côté créatif dans les
répliques qu’il trouvait face à eux, un côté spontané en sachant se ressourcer,
en n’étant pas corvéable à merci.
A part à la fin où il a choisi de donner sa vie pour
sauver le monde et où il s’est tu parfois laissant les gens libres de
l’accuser, la plupart du temps il a réagi dans sa vie publique renvoyant par
des questions, passant par le côté mais n’étant jamais victime soumise de ceux
qui cherchaient à le mettre à mal. Là est son côté adulte. De même dans son
côté adulte, il savait bien que la guérison a des obstacles en nous et
demandait aux gens « veux-tu guérir ? » ce qui semble surprenant
et pourtant les psychologues savent qu’il y a aussi en nous une volonté de ne
pas guérir.
Jésus est notre Maître et Seigneur, la seule loi était
la loi du cœur et d’un père tout aimant. Sa seule soumission était de faire la
volonté du père mais il militait pour une cause, savait avoir des réparties,
avait la joie de vivre, riait tout en percevant les intentions de l'autre, ses
phrases poison, perroquet, toutes faites et avec son côté adulte savait quoi
répondre.
Quand quelqu'un nie Dieu, dire simplement "c'est
ce que tu crois mais moi je crois que.." oser dire ce que l'on pense sans
penser avoir toujours raison mais le dire, il y a des paroles à dire qui vont
faire leur chemin. On revoit des gens au bout de 3, 4 ans et la réponse qu'on
leur a fait a fait son chemin à cause d'expériences qu'ils ont fait. L'adulte
est dans le gagnant gagnant, je te respectes alors respecte-moi.
Apprivoiser la mort, vivre déjà la vie avec un grand V,
la vie éternelle déjà présente.
Il est compréhensible d’avoir peur de la maladie et de
la souffrance mais pourquoi avoir peur de l’entrée dans la vie éternelle ?
Avons-nous bien réalisé qu’il va y avoir une naissance
au ciel, des retrouvailles avec Dieu, avec ceux qui nous ont accompagnés, la
découverte de quantités de personnes qui ont reçues des bénédictions par nos
efforts quotidiens, nos oui à la vie.
C’est vrai que nous parlons très peu de la vie après la
mort, c’est important d’avoir des images beaucoup plus concrètes et simples,
nous avons besoin de supports.
Quand je prie devant une image de Jésus, je sais que
c’est un support mais il va m’aider. Quel support j’ai pour me préparer à
l’enciellement ? D’abord je vais quitter ce corps, corps que je quitte
déjà en partie chaque nuit. Je vais sur un autre plan où Dieu m’habite et nous
rencontrons probablement ceux qui se sont enciellées. Je peux visualiser un
corps plus léger qui habite ce corps physique et se dégage, un corps virtuel
qui me permet de rencontrer ceux que j’aime, qui va me permettre de découvrir
une immensité car si la nature est sur terre, elle est aussi transfigurée comme elle est dans certaines images que
certains ont reçu d’une nature extraordinaire où il n’y a plus la souffrance
mais l’harmonie.
Est-ce que je peux à partir des moments
d’émerveillement que j’ai eu dans la nature continuer ce chemin intérieur, pour
percevoir une nature transfigurée, une adoration encore plus grande pour la
création de Dieu.
De même, à partir de toutes les amitiés, amours que
j’ai eues, est ce que je peux continuer pour découvrir un amour beaucoup plus
extraordinaire. J’aime Jésus, des êtres spirituels que je n’ai jamais vu, que
va-t-il se passer quand je les rencontrerai, que va-t-il se passer au moment de
notre mort sinon un amour plein de délicatesse où nous allons nous éveiller,
allons de lumière en lumière, de découverte en découverte.
Une maman disant à son petit garçon pour lui donner une
image du ciel, la semaine prochaine tu vas au bord de la mer et celle d’après
vers un lieu encore plus beau. C’est ce que nous allons faire, aller
progressivement de lieu en lieu. Il y
aura la transparence, plus de rapports de force, de persécuteur,
de victime alors pourquoi ne pas avoir peur, pourquoi ne pas lâcher
prise.
Pourquoi devons nous apprendre à lâcher prise sinon
pour lâcher prise pour passer de l’autre côté, cette autre côté proche et
présent.
Il nous reste beaucoup de peurs par rapport à la mort.
Quitter ce que l’on aime sur terre ? Mais nous allons en retrouver
d’autres sans quitter ceux que nous aimons. Est-ce que si tu mourrais
aujourd'hui, tu te désintéresserais de tes enfants, ceux que tu aimes sur
terre. Il y a une façon d’entrer dans la lumière éternelle et de rester présent
à ceux que l’on aime. Est-ce quitter nos occupations, mais nous nous plaignons
souvent de notre travail, est-ce la peur de voyager, de découvrir une autre
nature ? Apprivoiser la mort, c’est nous rendre compte que nous vivons
déjà sur des plans différents. A certains moments de ma vie, j'ai du aller plus
loin en moi pour rebondir, reconstruire, repartir et j'ai découvert un autre
niveau en moi. Tu as à prendre certaines décisions, pas psychiques mais plus
profondes et tu découvres que la volonté de Dieu est en harmonie parfaite avec
ta volonté à un niveau intérieur. Je décide avec Dieu sans que cela me soit
imposé, nous décidons ensemble car sinon ce serait un amour dominateur que Dieu
ne connaît pas, l'amour de Dieu est un amour qui partage, qui ne domine pas.
Plus j’ai eu l’habitude d’aller dans un niveau plus
profond de moi où déjà je perçois la vie éternelle, un sentiment d’admiration,
de communion, de béatitude, plus je saurai déjà ce que je vais vivre avec la
mort. C'est important de ne pas visionner le passage de la mort comme un
passage dans quelque chose de complètement inconnu car même si il y a une
différence de niveau, il y aura toujours l’amour et la loi de l’affinité
fera que les personnes se rencontreront. Il y a beaucoup de demeures dans
la maison du Père, une différence de degré entre la terre et le ciel mais une
parenté, il y aura une relation avec le Père, une accentuation de mes désirs
les plus fins, les plus beaux, une musique délicieuse, des parfums
extraordinaires. Même dans les nuits de Jean de la Croix, les nuits
d'Andalousie sont pleines de parfum. Nous avons vécu des moments divins aussi
même si il y a un passage définitif dans
un ’utre monde, toute ma vie m’y prépare, le sommeil, les voyages dans des
endroits que je ne connais pas. Je vais laisser mon corps physique pour un
corps plus subtil qui se déplace beaucoup mieux, mes proches, mais je ne vais
pas les laisser, une terre souvent
difficile à vivre pour des mondes beaucoup plus harmonieux sans vraiment
laisser la terre. Je vais découvrir un bain d’amour total dans lequel je vais
rentrer petit à petit en laissant tomber mes défenses pour rentrer dans cette
plénitude d’amour.
La mort est un passage de la vie à la Vie. Bien sûr on
peut avoir peur de la maladie, du vieillissement bien que cela nous prépare d'une
certaine façon. Avec l'âge certaines personnes deviennent plus transparentes,
d’autres se durcissent, qu’allons-nous choisir ? De toute façon, tôt ou
tard, nous devrons abandonner tout cela. Au moment de la mort, nous devrons
abandonner un certain nombre de prérogatives humaines, possessions, pouvoir
etc.. pour rentrer dans l’être, là où il y aura de la justice, rentrer dans
l’essentiel car toutes mes possessions, manipulations, d’où viennent-elles
sinon d’un manque d’amour et en rentrant dans l'amour, je vais les abandonner.
C'est le manque de tendresse qui va créer toutes sortes de difficultés or Dieu
est amour et nous allons rentrer dans ce que nous désirons le plus profondément
mais qui fait peur, l'amour véritable, là où je trouverai ma place sans
comparaison, toute ma place. Déjà sur terre chaque fois que j'acceptais de bien
faire ce que j’avais à faire, je prenais ma place. Comme c’est beau quelqu’un
qui fait son métier avec amour!
Il n’y a pas de beaux métiers et de vilains métiers,
comme c’est laid cette expression « il a bien réussi » alors que
quelqu’un qui fait bien son métier comme laver des carreaux, enlever des
poubelles, entre dans l’éternité s’il le fait le mieux possible, entre dans la
plénitude de l'instant et combien un instant peut être plein lorsque l'on le
vit pleinement. C'est pourquoi les chemins spirituels nous invitent au oui, un
oui qui n’est pas subir, un oui qui est acceptation, plénitude de l’instant. Je
me prépare à la mort en entrant dans l’être, en acceptant les possessions comme
un locataire et non comme un enfant exigeant, comme quelqu'un qui remercie pour
des cadeaux. Quel est mon roc, la force intérieure sur laquelle je m’appuie et
qui m’aide à repartir sinon l’amour, l’être et la vie éternelle. Et cette vie
éternelle, qu’est ce qui fait qu’elle ne me fait pas peur mais au contraire,
c’est que je la vis déjà dans ces
moments où je me pose, je m’émerveille,
je suis dans une relation d’amour sans mon psychisme. Toutes les relations
d’amour m’ouvrent à la vie éternelle et au lieu de dire que cette relation
était réussie ou pas, voir le sentiment profond qui m'habitait, et cela c'est
la vie éternelle qui m'habite.
Apprivoiser la mort en vivant autrement la vie, parce
que je vis en profondeur un autre espace, un autre temps et pas un endroit où
je me réfugie mais un endroit profond. C’est pourquoi il vaut mieux visionner
un endroit à l’intérieur et non dans le ciel, le corps spirituel est à
l’intérieur, mes bien aimés sont là où je suis, le Seigneur est là où je suis.
C’est à l’intérieur de moi que tout va se passer, « revenu à
lui-même », le fils prodigue retrouve son être après avoir perdu son
avoir. Dans ce que je suis profondément, il y a la communion des saints, de
tous ceux avec qui je suis relié.
Tout ce que je fais me relie avec d’autres, tout
mouvement que je fais, je poste une lettre, écris, marche, je peux faire cela
solitairement ou en communion. Je me relie sans cesse à toute la création et
deviens religieux parce que je suis relié, c’est cela la solitude habitée.
Trouver ma place dans le grand concert de l’amour universel, plus je trouve ma
place plus le passage de la mort sera facile.
A l’instant même, si j’arrête de comparer, je vais
sentir un amour profond et tout cela, c’est l’éternité qui m’habite, je sais
qu’il y a un espace temps parce que je le vis autrement. Quand on est tellement
concentré sur une activité, on oublie tout le reste, l’espace et le temps
terrestre. Idéalement, nous devrions vivre les deux, être déjà dans le temps
éternel tout en étant dans le temps terrestre. Mais le fait que nous nous
sentions pas à l’aise dans ce temps terrestre montre qu’il y a un autre temps
fait d’états intérieurs qui se mesure autrement et que nous avons parfois vécu.
La mort ne me fait plus peur, elle est déjà apprivoisée
car à cause d’évènements difficiles de ma vie, je suis passé de l’autre côté en
m’approfondissant lorsque ma femme ou mon mari ou mon enfant est parti, j’ai
connu les phases de révolte et ai découvert un autre niveau qui était en paix,
dans lequel il y avait de la présence et la joie. J’ai compris le combat
spirituel, qu’il y avait un état intérieur contre lequel il y avait un état
psychologique qui accusait,
culpabilisait. Je suis rentré dans une véritable autonomie, enfin je me découvre, je m’accepte, je n’ai plus
peur de la mort parce que je vis déjà dans une autre lumière, sur un autre
plan. Nous sommes des vitraux, la lumière passe à travers toute notre vie. Les
moments difficiles sont l’occasion d’un allégement, dépouillement qui nous allège.
Tous nous avons envie d’être en paix et nous le vivrons, tous nous avons envie
de la paix de Dieu et nous le vivrons.
Je ne vais plus avoir peur de la mort en tant que
passage parce que déjà j’aurai fait en partie ce passage, parce que j’aurai
déjà fait des passages difficiles qui m'ont fait découvrir d'autres valeurs et
comprendre que le sens de ma vie sur la terre est une préparation à la vie
éternelle.
Dans l'éternité, je ne vais pas dormir, je vais être
vibrant, découvrir de plus en plus, trouver des réponses à des questions sur le
monde, l'univers, les galaxies auxquelles mon intelligence terrestre ne me
permettait que d'avoir des réponses balbutiantes. Je verrai combien nous sommes
complémentaires, combien les différences sont enrichissantes et chacun va
développer de plus en plus ce qu'il est pour son bonheur et celui des autres.
La notion de service va m'aider à entrer dans la vie
éternelle, peu importe si certains valorisent certains métiers plutôt que
d'autres, je remets en cause tous ces jugements de valeurs qui comparent ce qui
est plus haut et plus bas et tous les évènements de ma vie comme une occasion
de passer un cap et c'est ce qui va m'aider à dire oui à ce que je ne voulais
pas. Parfois on dit "jamais je n'aurais voulu vivre ça" mais grâce à
ça j'ai pu mieux comprendre les autres, atteint la partie la plus profonde de
moi-même et ai compris ce que veut dire être bien en Dieu.
Notre vie est apprentissage, nous avançons par réussites et erreurs, le
tout c’est de l’accepter. Moments de la vie où l'on a l'impression de perdre
quelque chose d'essentiel mais où je gagne en vie et en croissance. Je vais
entrer de plus en plus dans l'amour et dans l'acceptation de la liberté. De ce
point de vue, le fait que toutes les familles vont être touchées par des
séparations, divorces, n'est pas qu'une mauvaise chose car cela va nous faire
réfléchir sur le respect du cheminement de chacun. Dieu va dessiner des lignes
droites avec toutes nos lignes courbes, nous qui avons été éduqués avec des
carcans nous rendons compte que tout est relatif et nous prions
« Seigneur, c’est sa vie, son choix, bénis-le ! » Combien de
parents ont été blessés parce que leur
enfant arrêtait la vie religieuse et même si notre enfant meurt d'une overdose,
d'un accident, nous aurons totalement confiance et saurons qu'à l'intérieur
même de leur drogue, il y avait le besoin d'une autre vie qu'ils finiront par
trouver, alors Seigneur j'ai confiance que tu veilles sur chacun. Ils sont là
avec nous et mois quand j’aurai passé le passage de la mort, je serai avec eux,
avec vous.
Dans des rencontres, je sens
tellement l’amour de Dieu pour chacun parce que nous sommes tous petits,
blessés et que nous avons un père très aimant et que souvent nous ne le
connaissons pas bien et le seul témoignage vis-à-vis des autres sera la qualité
d’amour que nous avons entre nous.
Seuls ceux qui ont rencontré
Dieu dans leur être leurs échecs vont témoigner de Dieu.
Il y a ceux qui pensent que
Dieu est inconnaissable et ils n’auront
aucun relais pour témoigner de Dieu, d’autres ont un vécu de Dieu imprégné du
psychisme blessé et projettent Dieu dans tous les relais humains et vont
témoigner d’un faux Dieu, reproduisant les erreurs de leurs parents ou
d’autres.
Il y a une voie du milieu qui
est de voir Dieu dans tous les moments de notre vie en filigrane.
Tu aimerais aider ta mère ou
tes enfants qu'ils aillent mieux alors qu’ils le refusent, as-tu déjà pensé
qu’il y a là en filigrane quelque chose de la relation à Dieu qui aimerait nous
aider et nous ne l’écoutons pas. L’amour de Dieu est limité par nos choix etc.
et souvent je barre l’accès à Dieu.
C’est bien moi qui m’éloigne,
qui dit non, j'attends tout et ne fais rien et ne me rends pas compte que je
refuse. Personne spirituelle qui ne tient pas compte de son aspect incarné,
physique, qui ne s'occupe pas de son corps. Si Dieu lui dit "ma chérie,
occupe-toi de ton corps », va-t-elle l’entendre? Nous avons charge d'un
corps, d'une âme et d'un esprit, cette personne est comme la mère âgée qui
refuse l'aide. C'est moi qui mets des limites à l’action de Dieu. Ainsi je
rencontre Dieu dans les limites de mon action. De même je vais comprendre mieux
Dieu en donnant des conseils à mes enfants pour conduire une voiture.
A travers tous les moments
d’amour, il y avait quelque chose de Dieu en filigrane que je n’ai pas reconnu
parce que Dieu ne fait pas sa publicité, chaque fois que je vois des limites à
mon action, je découvre quelque chose de Dieu et redécouvre ainsi le vrai Dieu.
Très souvent il y a notre vie
quotidienne d’un côté et notre spiritualité de l’autre, or Dieu va nous aider à
voir son action dans notre vie quotidienne et comment nous la gênons.
Les différentes couches psychiques
ont laissé une empreinte en nous que nous avons du mal à traverser pour
rencontrer Dieu mais Dieu est là à tout moment de notre vie. Dieu qui nous aime
nous veux plus heureux aussi lorsque l’on parle de sacrifice, de
renoncement, tout cela est fait pour accéder à un endroit profond de plus grand
bonheur et accéder au désir profond qui nous habite en se dépouillant de faux
désirs et accéder à la plénitude d’amour en se débarrassant de fausses
croyances.
Dieu ne fait pas sa publicité
et peut nous donner des grâces toute notre vie sans que nous nous en rendions
compte et même sans que nous croyons en Dieu.
C’est notre responsabilité de
découvrir celui qui était au-delà de ces grâces. Il faut développer cette
mémoire de tout ce que nous avons reçu, ce que nous avons au lieu de ce que
nous n’avons pas, la gratitude. Si nous vivons dans un pays en paix, avons un
logement, de l’eau au robinet et de la lumière, nous avons une chance
extraordinaire, nous en rendons-nous compte ?
Je vais développer petit à petit
cette capacité de voir l’action de Dieu.
Il y a en moi une partie
possessive mais il y a une autre partie qui sait qu’aimer cet ami qui
s’éloigne, cet époux, cet enfant qui s’éloigne, c’est accepter sa liberté tout
en désirant qu’il s’épanouisse, réussisse.
Le vrai père de mon enfant,
c’est Dieu aussi je ne veux pas l’empêcher d’aller vers son père si il a un
engagement religieux. Cette partie qui accepte me rapproche de Dieu qui ne
connaît pas la domination, le chantage mais connaît l’amour qui veut épanouir.
Ai-je compris que suivant
la partie de moi qui écoute, ou je vais rencontrer mon psychisme blessé ou je
vais rencontrer l’inspiration de Dieu ?
Est-ce que j’ai rencontré
Dieu à travers mon vécu ? Chaque jour je rencontres des limites par
rapport à la liberté des autres, j’aimerais bien que mes enfants se marient à
l’église, qu’ils vivent autrement etc..mais je respecte leur liberté, c'est la
même chose pour Dieu.
Jésus nous dit "est ce que vous
connaissez un père qui si son enfant lui demande à manger lui donne une pierre
au lieu d'un poisson".
Avec ma tête je vais me
souvenir que de mes échecs, ratages d’examen, sentimentaux au lieu de
comprendre ce qui s’est passé et d’en tirer des leçons positives et surtout au
lieu de comprendre que derrière tous les élans d’amour et de cœur que nous
avons, il y a l’amour de Dieu. Il faut savoir distinguer ce qui est déformé
dans cet amour mais aussi voir ce qui est originel.
De même si quelqu'un m’a aimé même
si cela n’a pas fonctionné, j’ai ressenti quelque chose de l’amour de Dieu.
Lorsque j’ai pris un petit enfant dans les bras, j'ai ressenti l’amour de
Dieu pour cet enfant mais aussi j’ai ressenti que j’étais un petit enfant dans
les bras de Dieu.
Chaque évènement de ma vie
peut être enrichi, trouver du sens dans la relation avec Dieu. En ressentant un
amour énorme pour un enfant que je porte dans un kangourou, je me suis dit si
moi petit humain, je ressens un tel amour, alors Dieu, quel amour a-t-il pour
moi. Cela va m’aider à renaître, je suis ce tout petit enfant totalement aimé
par Dieu. Tout parle, tout a du sens car tout me parle de Dieu.
Il faut voir au-delà, chaque
fois qu’il y a un bien, je vais remonter à la source et être ému car Dieu ne
fait pas sa publicité et être reconnaissant en percevant la sainteté de Dieu en
relativisant les autres, les relais.
Savoir distinguer entre la
voix des parents et la voix du Père qui m’aime qui me dit « tu es mon
enfant bien aimé, je t’aime, je suis là, je serai tout le temps là »,
cette voix n‘impose pas. Il y a en moi en profondeur un étalon du vrai amour,
c’est pour cela que je ne suis pas satisfait de mes relations amoureuses ou
amicales.
Quand je rencontre les limites
à mon amour envers mes enfants, je me rends compte combien je mets des limites
à l’amour de Dieu. Dans toute cette pédagogie de l'amour, je découvre l'amour
de Dieu, je suis cet adolescent révolté et à travers mes propres réactions
envers mon enfant je touche un peu de ce que Dieu vit dans sa pédagogie d’amour
avec moi.
Nous avons à apprendre la
logique des couleurs, la complémentarité entre les animaux et les fleurs mais
Dieu, le jardinier, s’occuper bien de chacune de nos fleurs intérieures.
Peut-être avons-nous le sentiment d’avoir été blessés, décapités par des
éducations trop rigides, aujourd’hui, l’important c’est de renaître, de
découvrir le cygne que je suis. C'est-à-dire retrouver en moi ce petit
enfant qui donne toute sa vie à Dieu, tout et lui dit tout ce qu’il a fait de
bien comme ce qui ne lui semblait pas bien.
Silence de l’agneau. Pourquoi n’as-tu pas dit ?
dit le responsable au professeur, « parce que je ne voulais pas qu’ils
soient punis », c’est aussi une manifestation de l’amour de Dieu. Il y a
un enthousiasme pour Dieu qui ne va pas éclabousser les autres mais qui se manifeste
dans le vécu. « L’amour n’est pas aimé » disait St François d’Assise,
nous aurons cet enthousiasme quand nous aurons découvert l’amour de Dieu en
filigrane dans tous les gestes, paroles, actes d’amour dans notre vie. Pour
cela, c’est vraiment important qu’à chaque instant je me souvienne de deux
dimensions, la dimension terrestre qui vient de mon hérédité et au-delà la
présence discrète et en profondeur de Dieu qui est mon père et ma mère, qui m’a
donné mon corps et j’aurai à tout moment deux dimensions, la dimension du fils
de l’homme et du fils de Dieu qui habite mon corps et parce que je découvre
cela, je vais apprendre à m’aimer, à aimer mon corps, je dirai « Seigneur,
tu habites mon corps, ce n’est pas toujours facile aussi je vais faciliter ta
tâche en m’en occupant bien ». Je vais apprendre à me connaître à travers
le regard de Dieu qui me rend à moi-même, me montre la beauté qui est en moi.
L’éternité est déjà commencée et ainsi de tous ceux qui ne m’ont pas
compris, m’ont blessé, je vais faire des
bûches que je vais mettre dans la cheminée de ton amour et ainsi tu vas faire descendre des
pluies de roses sur la terre..
Pour que notre réservoir intérieur soit mieux rempli.
Beaucoup de personnes oublient les grâces reçues, cela
devient du passé et du passé de plus en plus lointain, on va à Lourdes,
Monligeon, Paray Le Monial, on vit un temps fort puis après le retour et il
y a un tel décalage entre le vécu à ce moment là et le retour que beaucoup de
personnes se disputent dès le retour avec leur épouse, époux. Le retour dans
l’entreprise avec le stress, l’inquiétude fait que je vais me dire d’autant
plus de phrases poison que j’aurais vécu quelque chose de fort. Je suis repris
par mon psychisme, par cet endroit de moi qui voit les problèmes et pas les
solutions, endroit qui s’en veut. Comment éviter ce décalage ?
Il y a une pédagogie quotidienne pour tous les jours
revivre ces temps forts, réactiver la mémoire et revivre ces grâces reçues.
Moment au jardin des Oliviers. Comment revivre un moment et le faire durer.
J’avais acheté des cartes postales, je les ai agrandies et les ai mis dans mon
bureau, j’avais acheté quelques CD se rapprochant des messes que j’avais écouté
en terre sainte, je visualisais ces lieux et pendant plusieurs mois, j’ai vécu
les grâces reçues et étais baigné dedans. Il y avait une partie de moi qui
continuait à vivre à Jérusalem.
Nous savons utiliser notre mémoire pour nous souvenir des
coups durs, pour nous plaindre, ressasser, en vouloir à tel ou tel, il est
important de comprendre que cette mémoire, ces sens donnés par Dieu, extérieurs
et intérieurs me permettent de continuer à vivre les grâces reçues, des
moments où j’ai ressenti une dilatation du cœur, une effusion d’amour, senti ce
que je voudrais vivre toujours, en regardant le Mont Blanc, en voyant un champ
de coquelicots, mes enfants, un petit enfant, des moments d’amitié sincères et
profonds, des gestes d’amour. Tout cela, je vais faire en sorte que cela
m’habite de plus en plus.
C’est important que je vive en cet endroit de moi où
Dieu est présent sans cesse et continue à donner les grâces reçues. Alors
aujourd’hui, j’approfondis les grâces reçues et vais les faire fructifier.
Décalage entre les moments forts que j’oublie et la
difficulté de la vie quotidienne. Le chemin va être de mettre dans la vie
quotidienne la mémoire vécue des grâces reçues. Au lieu de rester dans la
périphérie de moi-même tiraillé de tout côté, dans mon psychisme (vache dans un
train, ruminant conditionné par les rails de l’habitude), aller en moi dans
cette partie où Dieu réside.
Est-ce que je me rends compte chaque jour que Dieu
m’habite et m’aime. Il y a une mémoire
du cœur, de tous les moments d’amour de ma vie même si ils ont été très
courts. Il suffit d’un mot de quelqu’un qui a reconnu une de mes qualités pour
reprendre confiance en moi. Je ne suis pas que victime, je suis responsable de
faire revivre cette mémoire du cœur.
Prier, c’est aller au-delà des mauvaises habitudes, du psychisme, des paroles
poison pour retrouver un endroit où jaillit la vie.
Quels sont les relais qui vont me permettre de
fructifier les grâces reçues ? Tout ce qui s’adresse au cinq sens. Prier,
ce n’est pas seulement réciter, demander mais vivre la relation d’amour avec
Dieu à l’aide de ses cinq sens en se souvenant de tous les moments clés forts
où j’ai eu conscience de recevoir l’amour divin.
Comment peut-on repartir? On a l’exemple de Tim
Guénard, Christian Feson (« j’ai choisi de vivre ») que j’ai incité à
écrire des livres. C’est en agissant et en faisant profiter à d’autres de son
vécu.
Si je veux faire fructifier les grâces reçues en
partageant les merveilles de Dieu dans ma vie, il faut que je prenne la décision
de ne jamais prendre une issue comme le meurtre, le suicide, la folie, la
dépression. Nous avons tous des scénarios négatifs que nous pouvons arrêter par
une décision et alors les forces de vie peuvent revenir. Dieu n'est que vie et
me remet en mémoire tous les moments de grâce et me montre qu'ils sont stockés
dans un endroit où je ne vais pas assez souvent.
Ma responsabilité va d’être de puiser au fond du puits. Les gens disent "je suis au fond du puits".
Si c'était vrai ils auraient trouvé un trésor, l'éternité qui déjà nous
habite, la présence de Dieu. Personne ne leur a appris d’aller tout au
fond, dans cet endroit tout simple où il y a une grande relation d'amour entre
Dieu et toi. Nous sommes responsables si nous continuons à ruminer des phrases
négatives au lieu de la parole de Dieu alors que Dieu ne veut que mon bien,
qu'il n'a que des paroles d'amour pour que je puisse développer mes talents et
ma mission. Nous devons apprendre à vivre dans cet intériorité lumineuse, plus
nous allons nous souvenir des grâces reçues, plus nous allons les ancrer. Je
sors mes poubelles mais je ne vais pas les farfouiller, nous allons aux
toilettes sans farfouiller dans les excréments, pourtant, c'est ce que nous
faisons dans notre psychisme.
La bonne nouvelle est qu’il y a au fond de nous un
endroit de mémoire intérieure où se trouve tous les bons moments de notre vie.
Tout ce que nous avons vécu est mémorisé mais la façon dont nous allons
utiliser notre mémoire est importante.
Il faut traiter avec quelqu’un les moments durs de
notre mémoire pour en tirer la leçon du passé mais le but n’est pas d’en
vouloir à différentes personnes. Je dis merci papa, maman, vous avez fait ce
que vous avez pu et je renonce à vous en vouloir mais je vois en face ces
moments où vous m’avez blessé, où je me suis blessé avec ce que vous m’avez
dit, je fais le tri dans l’héritage que vous m’avez laissé, vois en face les
mauvaises phrases pour en tire la leçon.
Je vais travailler sur ma mémoire négative pour en
tirer des leçons mais le plus important, c’est de développer ma mémoire
positive, de tous les moments de grâce, les mots valorisants que j’ai reçu. Je
vais renoncer à toutes les phrases péremptoires du genre « je n’ai jamais
été aimé », je ne m’enferme pas dans une image de victime malheureuse d’un
passé désastreux. Il y a eu des moments privilégiés avec mes parents, une
grand-mère, un grand père, les parents d’un camarade. Il y a des gens qui se
sont reconstruits grâce à la série « la petite maison dans la
prairie ». A la question « avez-vous connu un père
aimant ? » plusieurs personnes m’ont répondu celui de la série
« la petite maison dans la prairie ». Pourquoi pas, je me souviens de
tous ces moments.
Il y a des gens qui passent leur temps à aller à des
retraites, à des prières de délivrance et qui ne sont jamais délivrés mais il
ne faut pas laisser dans le passé les moments privilégiés de retraites
spirituelles. Il faut trouver en soi un trésor que l’on peut porter tout le
temps en soi et non chercher à l’extérieur ce que l’on peut trouver à
l’intérieur. Si on n’ancre pas suffisamment en soi les souvenirs
d’expériences extérieures, on en fait trop en allant à gauche et à droite.
Les pédophiles sont souvent des personnes qui ne
s’aiment pas assez et ont un désir de pureté qu’ils vont chercher à
l’extérieur. Le bon amour de soi, c’est l’acceptation de ses limites et la
découverte de mon identité de petit enfant de Dieu. Si j’aime en moi cet
enfant, je ne vais pas le chercher de façon détournée à l’extérieur. Dans le
trop d’amour et de domination des parents pour leurs enfants, il y a un amour
insuffisant pour soi-même, si on a découvert son enfant intérieur, on acceptera
le départ de ses enfants extérieurs. Cet enfant en toi sait qui est Dieu, est
dans la grâce, ne doute pas alors qu’en toi, le psychisme ne sait pas aimer. En
découvrant en moi l’enfant de Dieu, je vais faire jaillir cette source d’amour
et en découvrant cet endroit de paix et d’amour, je vais aller mieux. La
logique du cygne n’est pas du tout celle du vilain petit canard, or le vilain
petit canard n’a jamais existé, ce qui a existé, c’est le cygne qui ne savait
pas qu’il en était un. Aller mieux, c’est découvrir cet endroit qui n’est
pas le psychisme et où l’enfant de Dieu sait qu’il est aimé.
En nous éclairant sur les conséquences de nos actes,
nous allons éclairer nos enfants sur la conséquence de leurs actes.
Les tentations viennent souvent d’habitudes que nous
avons pris et dont nous avons beaucoup de
mal à sortir et dont nous ne voyons pas les conséquences, fumer, manger
trop, avoir une mauvaise hygiène de vie, habitudes de télévision, de soucis, de
rumination, de ne pas sortir nos poubelles, d’avoir des discussions le soir qui
vont affecter notre sommeil. Ces habitudes vont déclencher des maladies. A
hérédité égale, le seul point que nous pouvons faire, c’est de travailler sur
nos habitudes de vie.
Si nous nous faisons des soucis, entraînons de vieilles
culpabilités, cela aura des conséquences. Nous aurons beaucoup de mal à
éveiller nos enfants sur les conséquences de nos actes si nous ne l’avons pas
fait.
Comme ma vie devient extraordinaire si pour être en
transformation quotidienne, j’accepte de voir mes comportements quotidiens.
Ce dont je parle quand je rencontre d’autres personnes,
si je casse du sucre et mêmes nos pensées ont des conséquences, tout
cela a des effets. Nous ne pouvons empêcher l’apparition de telle ou telle
pensée mais nous pouvons ne pas nous y complaire. Si j’ai un jugement total sur
un tel du genre c’est un c. ma relation sera mauvaise et je ne verrai pas son
potentiel.
Nous avons à travailler sur nos pensées, nos habitudes
et voir leurs conséquences pour apprendre à nos enfants à voir les conséquences
de leurs actes.
C’est difficile pour des parents qui fument de regretter
que leurs parents le fassent, au moins, ils doivent évoluer dans leur habitude
avec leurs enfants. C’est vraiment important pour nos enfants adolescents
qu’ils voient les conséquences de leurs actes. Ne nous laissons pas intimider
par des expressions comme « je
gère.. » et les justifications comme « tu ne comprends pas, à ton
époque on ne se droguait pas », ce n’est pas parce qu’ils ont eu 30 leçons
de conduite pour qu’ils sachent conduire et malheureusement, il faudra des
incidents pour qu’ils réalisent le danger. Il faut au bon moment rappeler
certaines règles de sécurité. Au moment où nos enfants ont vécu quelque chose
de difficile ou que quelque chose de difficile est arrivé à un de leur
camarade, il faut parler avec eux pour mettre des sécurités en place.
Nous allons rappeler certaines valeurs par rapport à la
façon de conduire, la sexualité, la vie de couple et les conséquences et même
si notre enfant le prend de haut ou nous méprise ce qui montre que nous ne lui
avons pas montré la nécessité du respect, il en restera quelque chose.
Si nous avons intégré la sexualité dans l’intimité
d’amour entre deux personnes, nous saurons en parler tôt et bien mais si nous
en sommes restés à nos blocages, des attouchements dans notre enfance, comment
allons-nous communiquer la beauté de l’intimité et les risques d’autres
comportements. Cela n’empêchera pas
tout mais au moins nos enfants auront eu une certaine pédagogie
d’apprentissage. Pour la conduite accompagnée, je vais l’aider à réfléchir sur
sa conduite mais il faut que j’aie réfléchi sur ma façon de conduire.
Il faut être réaliste pour parler de certains sujets et
ne pas avoir peur ou avoir mal vécu en
tant que couple ou n’être pas d’accord en tant que couple sur des sujets comme
la sexualité ou la famille.
Il faut donner envie de ce que j’ai vécu pour mettre en
place un équilibre entre la liberté et la sécurité. Il y a des risques que je n’ai pas à dramatiser mais
à connaître. Si je suis un casse cou, il faut assumer le risque que je peux me
casser une jambe ou autre en faisant mon sport favori. Que ce soit par
rapport à la sexualité, les média, nos camarades, tout cela sera mieux intégré
par nos enfants si nous en avons parlé depuis longtemps. Certains parents ont
tellement peur par rapport à leurs enfants et les surveillent trop, d’autres
ont une confiance irréaliste et c’est difficile de trouver le juste milieu.
Etre réaliste, ce n’est pas facile pour les enfants
mais pas non plus pour les parents. Une personne me disait que les mamans qui
ont le dernier mot qui est de toujours finir par dire oui à leurs enfants,
c'est-à-dire que c’est les enfants qui ont le dernier mot. Au moins s’ils font
des erreurs, aidons-les à tirer la leçon, faisons le dans l’amour mais
faisons-le clairement.
Il faut éclairer sur les conséquences de nos actes
sans nous culpabiliser pour pouvoir éclairer nos enfants sur les
conséquences de leurs actes.
Quelles sont les conséquences que j’ai du mal à
assumer ? Les comportements quotidiens, le non dialogue, les rapports de
force, le fait de ne pas se dire assez de mots d’amour, tout cela va avoir des
conséquences. On ne peut se contenter de dire « il m’a trompé » sans
prendre en compte mes rigidités, le fait que je suis plus maman qu’épouse mais
de même pour la personne qui est passé à l’acte, a-t-elle conscience de tout ce
que cela va produire dans le couple ?
Si certains sont capables de se remettre en cause, de
voir la part de chacun, pour beaucoup, l’infidélité conjugale est
impardonnable, c'est-à-dire que je ne serai pas capable de le pardonner parce
que cela me fait trop tomber dans mon idéal de couple ou cela me renvoi à des
blessures de l’enfance d’abandon ou autres. Ce qui va rendre l’acte
impardonnable, c’est l’incapacité que je vais avoir de retourner vers lui. Donc
est-ce que moi, en rejetant mon conjoint, j’ai conscience des conséquences et
de même moi qui trompe mon conjoint ai-je conscience des conséquences ? L’œuvre
du malin, c’est de masquer les conséquences. Quand on a accompagné des
quantités de couples, on voit les mêmes processus se répéter mais pour
chaque personne qui le vit, c’est nouveau, les colères, blessures,
l’angoisse, la tristesse et tout cela parce qu’au départ, l’on n’a pas vu
les conséquences du manque de dialogue et de proximité dans un couple. Un
des risques, c’est d’être plus parent qu’époux, de ne pas avoir la relation
homme-femme.
Lorsque l’on flambe sa vie, cela a des conséquences et
l’œuvre du malin va être de masquer les conséquences. Est-ce que j’accepte de
voir les conséquences sans m'en vouloir de façon obsessionnelle ?
Si je fais une infidélité, si l’on se sépare, si l’on
veut changer, est ce que j’accepte de voir toutes les conséquences ? Je
vais rencontrer des personnes avec lesquelles j’aurai plus d'affinités qu'avec
mon mari/ma femme mais si il y a des enfants, même en allant au mieux, le fait
d'assumer autant d'enfants qui ne sont pas nos enfants devient une vraie voie
d’apprentissage de l’amour avec les réactions des enfants. Si certaines
recompositions peuvent bien se passer, pour beaucoup, elles sont extrêmement
difficiles. Il ne faut pas se voiler la face, si je le fais, alors que je
regarde clairement les conséquences.
Le côté adulte doit être fort pour choisir en fonction
des conséquences et savoir à quoi s’en tenir.
Chaque fois que c’est mon enfant soumis qui est dans
son désir d‘expansion ou mon enfant rebelle qui va casser la baraque, il va y
avoir des tas de conséquences non prévues et je ne vais pas savoir comment
revenir en arrière. Le Seigneur ne va pas nous obliger mais va nous éclairer.
Sans cesse la providence nous éclaire. Il faut suivre des règles de sécurité et
éduquer mes enfants au discernement. Ainsi ils sauront mieux être branchés sur
la providence car Dieu nous éclaire sur les conséquences. Nous savons qu’il y a
un risque lorsque nous avons bu, lorsqu’une jeune fille fait de l’auto-stop et
nous aiderons la Providence à protéger les enfants en leur apprenant les
risques. Dans quantité de fois la Providence heureusement protège mais nos
enfants se protégeront d’autant mieux qu'ils auront accepté les conséquences de
leurs actes et les dangers extérieurs.
Il faut réfléchir sur nos complaisances (on
parle de petite amie à la maternelle et les parents trouvent cela normal). On a
été formé à faire les choses vite mais s’il y a trop d'accélération, il faut
mettre des freins. Il faut valoriser le fait que l’enfant prenne du temps,
qu’il apprenne à être propre, parler lorsqu’il en a la capacité. On anticipe
sur la vie amoureuse. Il ne faut ni l’interdiction formelle ni la passivité
mais un dialogue qui doit exister depuis longtemps, des règles incarnées et
ainsi il y aura moins d'expérimentations. Comment aider nos enfants à réfléchir
à tout ce qu'ils entendent et voient et comment ’valoriser l’originalité, que
l’enfant comprenne qu’il a en lui un trésor qui est original et que le vrai
bonheur, c’est aussi de savoir se démarquer. Il faut un vrai apprentissage des
limites. Il n’est pas mieux d’aller vite que d’être lent. Le rythme de l’enfant
de lumière qui nous habite est lent, celui de notre psychisme est beaucoup plus
rapide.
Il est important que nous apprenions très tôt à
notre enfant les conséquences de ses actes. Heureusement qu’il y a la
police ou des juges sinon des enfants trouveraient naturel de voler dans des
supermarchés. Il s’agit de développer l’adulte chez l’enfant. Faire réfléchir
est fondamental. La pédagogie « Permettre, interdire, être proche,
faire réfléchir, savoir se retirer à bon escient quand l’enfant a
compris ».
C’est bien difficile aujourd’hui d’être parents. Le
premier message, c’est de ne pas être trop dur avec soi-même mais de voir ses
erreurs. Nous faisons tous des erreurs, aucun parent ne sort indemne de
l’enfance et l’adolescence de leurs enfants mais la seule question c’est
« qu’est ce que je vais faire aujourd’hui ? » que mon enfant
traverse une crise d’adolescence, qu’il soit adulte et me rejette.
Autrefois, au moins les rôles de père et mère étaient
tranchés mais aujourd’hui les enfants n’ont plus de repères, de valeurs.
Aujourd’hui, nous sommes obligés de réinventer des voies de communication avec
nos enfants qui sont bombardés, conditionnés par les média, la publicité.
Il y a un jeu de pouvoir qui s’est mis en place où ce
sont des groupes de pression extérieurs qui font l’éducation de l’enfant,
le structurent. Aussi assumer notre rôle de parent devient essentiel mais
bien difficile.
Nous n’avons pas à nous culpabiliser outre mesure des
erreurs éducatives car nous sommes dans une période intermédiaire où nous avons
eu trop d’autorité, où nous avons compris l’importance d’aimer nos enfants, de
les éveiller à l’autonomie mais par manque de valeurs, ils ne sont pas plus
libres qu’avant car ils sont soumis à des modes de vie extérieurs.
Il faut assumer notre rôle de parent. Plus tôt j’aurais
commencé une pédagogie juste, mieux l’adolescence se passera mais cela
supposerait que nous sachions et mettre de l’autorité, et donner de la
tendresse et éclairer sur les conséquences des actions etc.. en fait équilibrer
tous nos sept aspects enseignés par l’analyse transactionnelle. Aucun de nous
n’est parfait, il faut prendre conscience de nos forces et de nos failles et en
y travaillant au quotidien, nous allons modifier le mode d’éducation de nos
enfants.
On est vraiment adulte que lorsque l’on a un lieu à
soi et la capacité de faire face financièrement à ses besoins, de faire le tri
dans ce que nous avons reçu de nos parents.
Etre en parent, c’est être disponible mais savoir dire
non car l’on n’est pas corvéable à merci. On est parent pour la vie. Dans tout
ce cheminement, nous sommes des relais et avons une expérience que nous ne
pourrons partager que si nous avons établi une bonne relation avec nos enfants.
Etablir une bonne relation, ce n’est pas de dire toujours oui et ne pas savoir
dire non, c’est ne pas se faire manipuler mais rester sur une ligne. Cela je
l’assumerai d’autant plus que j’ai été guéri dans cette incapacité que j’ai de
dire non. Le non est aussi important que le oui. On est beaucoup trop
dans le oui, un oui de soumission, où l’on baisse les bras. Il faut dire
non à 100% pas à 99% pour laisser à l’enfant l’espace pour argumenter. La
charité n’est pas de dire toujours oui, il faut que j’apprenne à dire non
aux autres et à mes enfants.
La première chose, c’est d’assumer notre rôle de parent
et les aimer ce qui est savoir dire oui comme dire non et ne pas se laisser
prendre par des demandes urgentes. Avec leur portable, ils sont très
rapides alors que quand il s’agit de travailler ils sont plus lents, il faut
leur apprendre à savoir attendre, à prendre conscience du prix de l’argent, du
prix des choses, leur apprendre le non gaspillage.
Les aimer et en même temps, leur inculquer des valeurs
de respect, de charité, d’équilibre, de justesse.
Il faut regarder la vérité en face sans entrer dans des
culpabilités excessives, est-ce que j’assure mon rôle de parent, c'est-à-dire
faire preuve d’autorité, de fermeté sur un certain nombre de décisions, de
valeurs.
Il ne faut pas s’en vouloir de ses erreurs, la vie d’un
couple n’est pas facile et plus un couple est uni dans l’éducation, mieux cela
se passera. Souvent ils ne sont pas d’accord, c’est difficile d’être père
aujourd’hui, il y a des mères qui n’acceptent pas l’autorité du père et si nous
n’avons pas réglé notre passé, on aura beaucoup de mal à dire des choses justes
comme "tu vas dans ta chambre, on ne t'achètera pas cela".
Le succès de Super Nanny ou des émissions sur des
collèges éducatifs ou sur des enfants turbulents qui se retrouvent en Afrique
où il y a un plus grand respect pour les parents pour rééduquer les enfants
montre qu’il y a un besoin de repères.
Super Nanny invite les parents à donner une règle au
départ, quand les parents vont au supermarché, « on va acheter telle chose
et rien d’autre » et à la sortie si les enfants ont accepté le contrat de
départ, à féliciter les enfants. Elle va mettre un emploi du temps sur un mur
pour structurer les journées, ce qui va aider toute la famille car il y a un
espèce de flou. Elle met des règles anciennes dans des familles où l'un des
parents empêche l’autre à mettre son autorité ou tous les deux n'en ont pas. Il
faut des phrases courtes et une autorité qui se construit.
D’abord assurer son rôle de parent, nous sommes des
parents, pas des copains, enfants complices. Si le côté enfant des parents est
trop fort, ils risquent d’être des parents copains. Il faut être aussi parent,
un parent ferme, résolu qui met des limites car si il n’y a plus de valeurs, de
limites, de réflexion sur la conséquence des actes, comment notre enfant va
grandir ?
J’ai vu trop de parents qui lâchant prise n’éclairent
pas assez les enfants sur les conséquences. « Je gère » disent les
enfants or ils ne gèrent rien.
Il y a la voie de sainteté du couple et des parents
car les temps changent très vite, on est confronté à de nombreuses situations
que l’on n’avait pas prévu et le chemin est difficile. C’est la prise de
conscience et la transformation intérieure qui va petit à petit changer mon
comportement.
Il est intéressant à côté de toutes les valeurs
inversées que l’on voit dans les média de voir l’émergence d’une autorité
éducative, une valorisation des uniformes montrant qu’il y a un endroit où nous
sommes tous au même niveau. Il faudrait apprendre aussi bien les métiers
intellectuels que manuels pour qu’il y ait plus de respect et apprendre plus de
discipline, l’autorité, être éclairé sur les limites, le non et quelque soit
l’argumentation de nos enfants, nous serons tenir bon car nous savons que ces
limites sont nécessaire à leur évolution.
Les parents contrairement aux professeurs d’une classe,
sont amenés à balayer tous les âges d’un enfant et n’ont plus de règles trop
fortes comme "l’enfant crie la nuit, n’y allait pas », ils sont
coincés entre les parents de l’ancienne génération qui parfois ne sont jamais
présents ou sont envahissants et leurs enfants. Ils doivent ne pas reproduire
les excès de leurs parents et en tirer des leçons pour leurs enfants qui ont
des demandes souvent inverses, ce qui n'est pas facile. Parfois les
grands-parents veulent court-circuiter les enfants ce qui n’est pas leur place.
Aucun de nous au
départ ne se rend compte de ce qui va lui arriver en tant que parent. Cela est
vrai pour tous nos engagements mariés ou célibataires ou autre où nous sommes
confrontés à des tas de situations non prévues. En tant que parent, nous serons
toujours parents et la fuite ou la démission est quelque chose que nous
regretterons. La question n'est pas d'être des parents parfaits, nous avons tous
des failles et c'est encore plus vrai pour les parents seuls, les familles
recomposés. Mais en tant que parent, nous avons un engagement sur toute
notre vie et avons besoin de l'éclairage
de l'esprit saint. Nous ferons des erreurs mais nous pouvons sortir
des erreurs, nous pouvons demander pardon sans y revenir sans cesse sinon cela
devient de la manipulation de la part de nos enfants. Il faut trouver
l'équilibre entre l'amour et la sagesse et travailler sur la distance juste, ni
coupé ni être dans l'intrusion.
Seigneur, éclaire-nous sur tout cela !
Le reconnaître pour pouvoir agir et permettre au
Seigneur de nous guérir.
Nous avons tous un combat à mener, le combat spirituel et
le malin va toujours nous tenter en agissant sur nos blessures, nos failles.
Nous avons des types de personnalité dont la
compréhension peut nous aider à bien comprendre nos forces et nos faiblesses et
à bien voir en face nos failles par lesquelles peut s’infiltrer la tentation.
Il y a nos tendances excessives dans lesquelles nous
avons tendance à rentrer lorsque nous sommes fatigués, que nous n’avons pas
réussi à sortir nos poubelles. En comprenant nos disfonctionnements, nous
comprendrons comme l’ennemi joue pour arriver à la négation de soi, d’autrui,
l’autodestruction nous amenons à ne plus croire en moi et la vie et à
m’autodétruire.
Les personnes qui ont une dominante sensible,
affective, qui ont besoin d’être encouragées, rassurées demandent trop affectivement
et l’attaque maligne sera de leur faire croire qu’on ne les aime pas, les
amenant à leur scénario d’abandon, de rejet qui les amène à trop de demandes et
à envenimer la relation.
Au lieu d’apprendre à remplir mon réservoir d’amour par
des paroles qui viennent de Dieu, je vais quémander, reprocher, exploser, ce qui va produire le contraire et me mettre dans un
position de non amour et d’abandon. C’est la tentation des sensibles
La tentation des organisateurs, de ceux qui veulent
tout bien faire qui lorsqu’ils fonctionnent vont reprocher aux autres de mal
faire, vont être sur leur dos, ils vont avoir une demande de perfection sur eux
et les autres qui va en faire des persécuteurs, des gens durs, dominateurs
avec un jugement négatif et de doute car avec la tête, on peut toujours
douter. Si je veux arriver à la foi par la tête, les lectures et les
réflexions, il y aura toujours un doute, il faut que je remplace ce doute par
un point d’interrogation, au moins que je fasse l’hypothèse que c’est plutôt
que ce n’est pas pour permettre à Dieu d’ouvrir un chemin. La tentation du
perfectionniste sera le doute.
Les sensibles rencontrent Dieu par le cœur et sinon,
vont demander aux autres de remplacer Dieu, ils doivent apprendre à demander à
Dieu à remplir leur cœur, la tentation
des perfectionnistes sera de ne pas ouvrir leur cœur à Dieu et de vouloir être
parfait ou que les autres le soient, devenir pointilleux, perfectionniste.
Il y a les stoïques qui ont tendance à se fermer, à se
déconnecter car ils ont eu des blessures dans l’enfance ou un manque d’amour ou
que les élans d’amour de l’enfant ont été brisés. Ainsi l’enfant qui attendait
un gâteau pour le dessert, qui n’en reçoit pas et qui déclare « je n’aime
pas les gâteaux ».
Il faut rouvrir le cœur des stoïques et souvent
les sensibles sont attirés par les stoïques pensant qu’ils vont ouvrir leur
cœur.
Le stoïque va devoir réapprendre à aller vers les
autres, à retrouver la conscience de ce qu’ils ressentent vraiment, à guérir
ses fermetures par l’amour divin.
Les rebelles, par exemple les adolescents, ils
attendent la faute pour attaquer, ils attendent une autorité pour lui
rentrer dedans. Le rebelle est l’autre
côté du soumis aussi il attend de voir venir pour contre-attaquer car il a trop
entendu « peut mieux faire », il est comme les syndicats dans la
manifestation. Les rebelles vont devoir apprendre à reconnaître le bien-fondé
de certaines autorités et apprendre l’obéissance.
Le rebelle attend que l’on fasse une erreur pour
attaquer, il faut qu’il apprenne à proposer plutôt qu’être toujours dans le
refus, ce qui est un travail d’humilité. Le point commun des stoïques et
rebelles ou réactifs est d’attendre sans proposer.
Peut-être à côté d’autorités trop fortes, beaucoup de
personnes dans le domaine spirituel ont développé un côté soumis ou rebelle.
D’où l’importance du développement d’une rationalité plus adulte comme les
organisateurs et d’apprendre à sortir d’une dynamique de la faute, les il faut,
on doit et le malin nous enferme là dedans.
Il y a les entrepreneurs qui se mettent trop en avant
et vont écraser les autres et passer par des épreuves pour qu’ils laissent plus
de place aux autres et renoncent à arriver à leurs fins par des moyens pas très
catholiques.
Il y a encore les persévérants, les croyants qui
pensent que seule leur croyance est la bonne, qui sermonnent les autres
pour leur montrer qu’ils ont tort. Ils doivent apprendre à s’ouvrir aux
richesses des autres tout en défendant ce en quoi ils croient.
Quand l’église est attaquée, à gauche ou à droite, pour
être trop fermée ou ouverte, il serait intéressant de comprendre
psychologiquement nos réactions.
Concernant la pédophilie, si quelqu’un a un côté soumis
important, il va être concerné, triste, va attendre ce que « le pape
dit », cela manque de recul et de discernement personnel.
Les rebelles vont attaquer, les média pour généraliser
avec quelques cas ou l’église (« c’est bien la preuve que » et vont
avoir du mal à faire la part des choses.
Si j’ai développé un côté adulte et ai rencontré Dieu
dans mon cœur, je vais entendre tout cela avec recul, je vais voir ce qu’il y a
d’excessif dans les attaques mais ne vais pas simplement justifier mais dans
mon cœur profond, tout cela n’est absolument pas lié à ma foi car elle ne
dépend pas du comportement de tel ou tel, c’est une expérience intérieure de
l’amour divin qui me fait aller au-delà des erreurs de tel ou tel. Si je vais à
la messe, je vais au-delà de ce qui ne va pas car ma foi est enracinée sur un
roc d’amour.
Si j’arrive à faire le tri, j’ai bien équilibré la
dominante affective et organisatrice, si je suis contaminé, c’est que j’ai
encore trop un côté soumis ou rebelle.
Il est vrai que l’église n’est pas parfaite mais il y a
un mouvement de transparence qui peut être mal utilisé mais qui en révélant des
choses cachés va dans le bon sens. Si nous étions d’accord que Dieu seul est
parfait et pas nous. C’est vrai que des prêtres vont mal mais il y a des pères
de famille qui pratiquent l’inceste. La tentation va être de me décourager,
sortir de l’amour divin et ne plus croire en rien et j’ai ma responsabilité d’y
résister en me ressourçant chaque jour dans l’amour divin et en faisant le tri
de tout ce qui vient vers moi.
Après avoir guéri ses fermetures par l’amour divin, il
faut garder ses ouvertures en veillant à nos habitudes psychologiques
d’enfermement, de volonté d’endoctriner les autres, de perfectionnisme etc..
Quand une église est attaquée, est ce que je sais
rester ferme sur ce que je vis intérieurement qui n’est pas dans ma tête
seulement mais dans mon cœur profond et est-ce que je sais faire le tri.
Combien de personnes disent « j’ai rejeté la foi quand j’ai vu ce que les
prêtres sont capables de faire ou quand mon fils est mort dans un accident de
voiture » sans savoir le tri. La tentation est de dire « qu’est ce
que tu as fait mon Dieu ? » comme si Dieu avait voulu cet accident.
Je ferai mieux de me demander comment Dieu peut faire de ce mal un bien car il
peut transformer tout mal en bien, y compris nos blessures.
La meilleure résistance à la tentation, c’est de
reconnaître que nous sommes imparfaits
et que chaque jour nous faisons des erreurs et sans dramatiser avoir cet
habitude du regret et d’en tirer les leçons.
Une autre façon, c’est de voir les clins d’œil de Dieu.
L’hypersensible va voir Dieu comme quelqu’un de très vulnérable, bien sûr Dieu
est vulnérable à nos souffrances mais n’est pas perdu.
Jésus n’était pas rebelle, pas soumis, pas stoïque. Il
a su réagir face aux marchands du temple sans être rebelle, il disait
« que ta volonté soit faite » sans être soumis. A Gethsémani Jésus a
perçu toutes les erreurs qu’il y aurait en son nom, comment chacun chercherait
à tirer la couverture à soi en son nom et c’était une des raisons de sa
souffrance. Jésus était un entrepreneur mais n’a pas cherché à bâtir un système
qui serait le sien et dans lequel il enfermerait les autres.
Nous avons tous à apprendre à nous laisser rééquilibrer
par notre maître, rabbouni, Jésus. Le Seigneur vient nous libérer là où nous
sommes tentés et ne nous laisse pas succomber à la tentation.
Si j’ai perçu ne serait ce qu’une fois une plénitude du
cœur où je me suis senti comblé et que ce n’était pas lié à la personne, l’endroit
ou les circonstances, alors je saurai que je porte cette plénitude en moi et ne
la ferai plus dépendre de personnes, circonstances extérieures.
Je vivrai le renoncement comme un dépouillement
positif que si j’ai compris que les personnes, circonstances sont un relais
d’amour mais pas l’amour avec un A.
L’insatisfaction est partout mais si je suis persuadé
qu’aucun être humain ne comblera mon besoin d’amour, de reconnaissance, je vais
le chercher autrement, comprendre que c’est à moi de remplir mon réservoir
d’estime de soi et recevoir de Dieu l’amour dont j’ai besoin.
Je pourrais renoncer beaucoup plus volontiers que si
j’ai déjà touché cette plénitude.
Comment un sportif peut passer autant d’années de sa
vie en renonçant à beaucoup de choses pour être le premier ? Si je réfléchis à cela, moi aussi, mes
jeux olympiques seront d’être de plus en plus plein intérieurement, unifié
moi-même pour pouvoir encore plus répondre à l’amour de Dieu et faire du bien
autour de moi, et pour cela je vais renoncer à certaines choses qui
m’alourdissent.
Renoncer à produits laitiers pour ma voix à la radio.
Il nous est promis une joie extraordinaire mais il faut
quitter certaines habitudes, scénarios destructeurs, tout ce qui va nous alourdir
et c’est cela le renoncement, le dépouillement.
Quelqu’un qui fait de l’escalade va s’alléger et nous
nous sommes invités à nous alléger pour atteindre cette plénitude
intérieure par le renoncement.
Nous sommes très nombreux à vivre le renoncement, quand
on se marie, on choisit une femme, un mari et renonce à tous les autres,
quand on a des enfants, on les accepte sans les comparer à tous les autres,
quand on choisi un métier, on renonce à tous les autres. Si tous ces
renoncements sont vécus dans l’amour, ils sont fait dans la joie.
La famille, le couple, le travail si je fais ces
choix et les refais, alors il y aura de la joie.
Si ce n’est pas le cas, je vais me plaindre. Tout va dépendre si j’ai choisi et si je vais
m’unifier dans mon choix. C’est parce que j’ai choisi que je vais
trouver de la joie. Si j’accepte ce rôle que je crois le Seigneur m’a
inspiré, alors je vais avoir beaucoup plus d’énergie car je me souviendrai
pour qui et pour quoi je le fais. Si j’oublie cela, tout va devenir lourd.
Un sportif a un objectif et c’est cela qui l’amène à
faire des renoncements, si l’objectif est clair et net, nous vivrons
beaucoup plus la joie et les renoncements passeront beaucoup mieux.
Pour trouver ma joie dans ma vocation, il faut que je
perçoive que la plénitude est d’adhérer au réel pour remplir ma mission.
Si j’accepte ma mission de chauffeur de bus, je vivrai beaucoup mieux toutes
les difficultés parce que cela va faire partie du choix que j’aurai fait. Tout
métier est beau à partir du moment où on l’a choisi et les difficultés qui
sont dans tous les métiers seront acceptées. Si j’ai l’habitude de retourner
dans un endroit où se trouve la joie, la paix de Dieu, je les vivrais autrement.
C’est bien là, dans ce sentiment de plénitude, la
réussite d’une vie. Tout le monde a
vécu ces moments de plénitude à un moment mais au lieu de ne plus repenser à
cette relation d’amour parce que cela fait trop mal, il faut discerner entre
la situation qui était insuffisante et la révélation d’une plénitude.
L’autre a été un ambassadeur qui m’a rappelé qu’il y avait en moi un
sentiment de plénitude. La personne n’est qu’ambassadrice.
Le danger d’un médium est que s’il donne un avenir
négatif, cela va me conditionner et même si il donne un avenir positif, un
grand amour, il faut voir ce que la personne va fait de cette prédiction, elle
peut s’imaginer que la première personne qu’elle rencontre est la personne avec
qui elle doit vivre un grand amour.
Il y a une autre façon qui est de rentrer
intérieurement et mon enfant de lumière attirera d’autres enfants de lumière
sur le plan amical, sentimental, professionnel pour le plus grand bien,
ainsi je vais rentrer dans la plénitude et cette plénitude va m’amener à
renoncer à tout ce qui est compliqué.
Il faut se réconcilier avec des mots qui parfois
nous font peur comme renoncement, sacrifice, dépouillement alors que si
nous les comprenons bien, nous devrions en avoir envie. Quelqu’un qui fait
un régime renonce à de la nourriture pour se sentir mieux, une mère qui attend
un enfant renonce à différentes choses pour la joie d’un enfant. Mais si cette
mère passe sa grossesse à dire je ne l’ai pas voulu, il me l’a imposé et va
entrer en plein psychisme, alors il n’y aura pas de joie. Il ne faut pas subir
ces choix comme si on doit passer à la casserole mais les choisir librement,
« ma vie je la donne librement » dit Jésus.
Pour changer de trajectoire professionnelle, il faut se
préparer, renoncer à un certain confort (ce travail, je le connais comme ma
poche) pour aller plus dans l’ordre de ce pourquoi je suis fait. Bien sûr, il y
a un risque dans tout changement et c’est la peur de ce risque qui nous fait
subir.
Mais la réussite d’une vie, c’est de se dire, si
cela change ce n’est pas l’essentiel, l’essentiel c’est que je sois à ma place
et que je fasse du bien à ma place autour de moi et avec cet essentiel, je vais
m’alléger.
Etre adulte, c’est renoncer à trop de lectures, la
télévision sans que cela soit une amputation mais que ce soit un choix libre.
J’ai le droit d’avoir des relations mais est ce que je suis libre d’y
renoncer et d’en sortir. Il faut pour le renoncement se poser la question
de ce qui nous empêche d’être vraiment libres. Etre libre, ce n’est pas
faire n’importe quoi mais c’est un sentiment de légèreté intérieure car à tout
moment je me sens libre de dire oui ou non et que mon oui ou non soit un vrai
oui ou non. Si l’autre le comprend mal, je n’ai pas à fortifier les
défauts des autres, si quelqu’un me respecte, il respectera ma liberté de dire
non.
Il faut dire non à certaines tentations, demandes et
voir ce qui me détourne de ma mission et que je sache dire non à l’extérieur
mais aussi à l’intérieur, à tout ce qui va être de l’ordre des rapports
de force, de la gourmandise spirituelle ou physique. J’ai deux mains, une
pour aimer, l’autre pour discerner.
Plus je vais avoir en moi un endroit de plénitude, plus
je vais savoir renoncer à tout ce qui me gène et gène ma mission.
Pour me baigner, je vais me
dénuder sans avoir l’impression de me sacrifier car je serai mieux pour nager.
Pour la montagne aussi, je m’adapterai aux circonstances mais dans les deux
cas, je serai bien car j’ai envie de faire de la montagne ou d’aller sur la
plage sinon, cela va être une corvée. Le Seigneur nous invite à faire des choix
et nous unifier avec ces choix.
Tout ce que les sportifs,
chanteurs font, pourquoi je ne le ferai pas dans ma vie, c'est-à-dire renoncer
à des choses avec un objectif. Une des clés pour être mieux, c’est agir
dans un sens qui correspond à ma vocation. A 30 ans je me suis trouvé dans
un petit village qui s’appelait « Avançons », cette pédagogie du
changement, des petits pas, cela suppose que l’on ose au lieu de rester dans sa
tête en disant « il faudrait que » et chaque petit pas va attirer
un autre pas. Dieu fait sans cesse des pas, moi aussi j’ai à en
faire et c’est parce que chacun de nous fait des pas que nous réussirons.
Dans les renoncements, il faut
renoncer à se plaindre, à être insatisfait ou à dire oui tout le temps,
il faut renoncer à tous ces mauvais airs pour entrer dans le bon air de
l’Esprit Saint. Grâce à ce renoncement, je vais mieux respirer. A quoi ai-je
renoncé aujourd’hui pour mieux vivre ma vie ? Si tu n’y arrives pas
reconnais que tu as besoin de te faire accompagner. Quand j’ai perçu
l’essentiel, je vais mieux renoncer au reste, si je vois la beauté de la
fidélité conjugale, je vais renoncer au reste etc.. La tentation, c’est
de nous faire oublier l’objectif et ne voir que les inconvénients, l’action de
Dieu, c’est de nous faire voir les objectifs et ainsi accepter les
inconvénients.
Des termes comme sacrifice, renoncement, dépouillement
sont des termes positifs si ils sont tendus vers un objectif.
On a trop parlé à une époque des renoncements sans
mettre en valeur ce que cela donne. Cela risque de développer une vision de
dolorisme et masochisme. On ne parle pas suffisamment de la vision, la
perception d’une plénitude qui fait accepter autre chose.
L’important est de ne jamais perdre de vue la
lumière divine, d’où nous venons, ce que nous avons en profondeur et où nous
allons. Nous avons les signes du ciel, nous entraînons-nous chaque jour à
aller dans cet endroit de bonheur, d’amour total avec Dieu. Aucune situation,
aucun être humain ne nous donnera la plénitude, nous sommes des relais les
uns pour les autres, aucun n’est parfait, nous avons à nous améliorer,
c’est une aide pour les autres de le rappeler que nous sommes imparfaits mais
nous allons nous rendre compte que l’idéal que nous portons existe bien mais
pas incarné dans une femme ou un enfant mais qu’il y a un grand amour qui va me
donner la plénitude.
Si je réalise que Dieu a toujours été le père, mère,
l’enfant divin que je désirais, l’époux l’épouse bien aimé alors il sera
naturel pour moi de retourner dans cette eau de vie qu’est la présence de Dieu
en moi et de relativiser toutes mes relations.
Nous aspirons à une plénitude mais elle en sera pas
dans nos paquets de cigarettes, notre réfrigérateur bien rempli mais à cette
plénitude est en moi.
Dieu m’habite et l’enfant de lumière est recréé en moi
et je saurai que je vais à cet endroit si la vie coule abondamment en moi. Dans
mon psychisme, il y a la dépression, les rapports de force.
Il faut donc renoncer aux sirènes du psychisme comme
Ulysse et rester ferme accroché à mon mat, mon axe intérieur, ce que je suis
vraiment. C’est pourquoi il est important de s’aimer vraiment, ce
qui n’est pas aimer ses défauts mais aimer le trésor que Dieu a mis en moi et
c’est parce que chaque jour je vais retourner vers ce trésor dans la nature,
la contemplation que je vais renoncer à beaucoup de choses car chaque jour
je vivrai dans la plénitude de l’amour de Dieu. C’est parce que je vais vivre
tout cela que je vais renoncer et pourrai vivre pauvrement, non pas dans la
pauvreté mais en me contentant de peu.
Le renoncement est non pas pour nous faire mal mais
pour être plus heureux.
S’il y a combat spirituel et tentation, c’est qu’il y a
en nous tout un tas de failles que nous n’avons pas offertes au Seigneur. Le
travail des psychologues est d’aider à bien voir ses blessures et à prendre des
décisions progressives de nettoyage de notre inconscient.
Il n’est pas besoin de majorer le combat spirituel car
il y a suffisamment de problèmes que nous attirons par nos scénarios
destructeurs. Nous avons en nous une part victime mais aussi une part de
responsabilité. Des personnes subissant les mêmes épreuves vont avoir des
réactions extrêmement différentes. Si je ne me vois que comme victime, je
subis ma vie, si je ne vois que la responsabilité des autres, il n’y
aura plus de compassion, si je ne les vois que comme victimes, je ne les
aiderais pas à prendre responsabilité.
Il faut sortir des scénarios, des phrases
générales fondées sur des expériences anciennes dont nous n’avons pas vraiment
tiré la leçon, il y a une plus grande plénitude de vie qui cherche à jaillir en
nous, nous sommes trop enfermés dans l’enfant de l’hérédité en nous et n’avons
pas mis assez en lumière l’enfant de Dieu en nous.
En triant, je vais aligner petit à petit mon être
psychologique sur mon enfant de lumière et ainsi amoindrir les failles par
où entre la tentation.
Les personnes qui vont voir des médiums, ont recours à
l’astrologie prédictives ou qui vont à tout bout de champ demander au tarot des
réponses aux grandes questions de leur vie, montrent qu’elles n’ont pas
confiance dans l’existence, en Dieu et au lieu de savoir que Dieu ne veut
que mon bien et déroule ce qu’il faut pour que ma vie soit réussie, je doute de
lui, de moi, de ma capacité de ressentir sa providence et fais appel à
quelqu’un de l’extérieur, médium, amis, parents ou autre qui joue un rôle
trop important comme si c’était lui qui allait prendre mes décisions. Cette
personne va prendre la place de Dieu et toutes sortes de catastrophes vont
venir de cela.
Le Seigneur veut nous rendre à nous même, nous donner
une autonomie et nous parler à nous en profondeur. Au lieu de penser que nous
sommes incapables, il faut se dire que Dieu nous rend à nous-mêmes et nous
allons sentir un courant dans une certaine direction.
Alors je peux faire confirmer ce courant par des
personnes à l’extérieur mais il faut que j’aie d’abord discerné en moi que ces
personnes étaient crédibles.
Nous avons tous des baudruches à dégonfler, des
personnes qui sont devenues comme des idoles pour nous.
Il faut connaître nos blessures, les voir sans entrer
dans des ruminations excessives ou culpabilisations pour les soigner.
La première des choses est de reconnaître que la
source divine qui m’habite est plus forte que toutes les blessures que j’ai pu
connaître à condition que je les voie et que je comprenne que je peux guérir.
Le fait de recourir à quelque chose d’extérieur est
très dangereux car on va accorder une valeur de vérité à un médium ou
parfois à un groupe de prière, une parole de reconnaissance faisandée
psychologiquement qui peut amener à une catastrophe.
Ce que le Seigneur va faire est nous rendre à nous
même. Si nous ne nous aimons pas, nous dévalorisons, nous allons avoir à
faire à des autorités extérieures et cela va être une catastrophe. D’où l’importance
de se ressourcer chaque jour dans l’amour de Dieu et aller dans cet endroit
au fond de nous-mêmes où nous sentirons des impulsions pour agir. A ce
moment là, nous n’avons pas besoin d’aller chercher chez des idoles qui vont
se tromper même si parfois ils peuvent dire des choses justes.
Si nous croyons que Dieu nous aime, veut notre bien,
alors nous n’avons pas besoin de chercher à gauche et à droite vers des idoles.
Je sais que Dieu est comme le GPS, que ce que je désire le plus est
devant moi et que je vais participer en tant que pièce du puzzle à la
civilisation de l’amour.
Le manque de confiance en soi, la négation de soi-même, le gommage, le « je
n’ai rien à dire » est une grosse porte de la tentation car cela va
m’amener à me tourner vers d’autres qui si ils sont avisés m’inviteront à
éclairer moi-même ma décision, me donnant leur intuition mais de façon relative
en me laissant ma liberté de choix si ce n’est pas le cas il faut que je me
méfie.
Le malin va toujours appuyer sur des endroits que
nous avons gardés infecté. Dans des couples, le malin va déformer notre
vision, va nous faire regarder ce qui ne va pas, qui manque, va nous
rappeler un idéal de couple extraordinaire qui est éloigné de ce que nous
vivons, nous montrer le décalage entre cet idéal et ce que nous vivons pour
que nous soyons insatisfaits et commencions à tout reprocher, à ne plus
aller vers l’autre d’où les bagarres, le manque d’amour et tout ce qui va
détruire le couple.
Aussi il est important que nous apprenions à baisser
notre idéal, à aimer notre conjoint dans toutes ses forces, toutes ses
faiblesses, ses failles, à l’accepter, à voir que j’ai déjà de la chance
d’avoir ce couple, ces enfants. Ainsi les échanges éclairés par Dieu viendront
doucement, au bon moment et non pas comme la tentation qui vient
brutalement où je m’aveugle et m’obsède et vais sortir toutes mes poubelles
dans un conflit.
C’est au départ que nous avons tous à travailler la
pédagogie du bonheur. Quelle chance j’ai de voir cette lumière, imaginez ce
que serait un ciel complètement voilé par un volcan. Des gens se promènent dans
la nature en étant complètement dans leur tête, leurs conflits de bureau ou
autres. Ouvrir ses yeux est une parade à la tentation, quelque soit la
situation, je vais toujours chercher l’or.
La tentation au niveau des couples d’avoir un idéal
tellement élevé amène à me dévaloriser ou dévaloriser mon conjoint. De même
pour les célibataires, si quelqu’un joue sur les fausses notes, cela va
m’envenimer. Le malin sait très bien jouer de nos fausses notes.
Concernant la pédophilie, il y a des personnes qui sont
dans une cruauté, un aveuglement qui n’a pas de nom mais il y en a d’autres qui
cherchent extérieurement ce qu’ils devraient trouver intérieurement, un
besoin d’innocence, de pureté. Cela va donner une attirance pour des enfants,
des amours impossibles pour d’autres. Le fait de découvrir son enfant de
lumière est la meilleure façon d’éviter des dérives sexuelles.
Cela est vrai pour certaines formes d’homosexualité.
Il y a des personnes qui ayant du mal à trouver leur identité d’homme ou de
femme vont le chercher à l’extérieur, d’autres ayant souffert d’hommes
ou de femmes, vont avoir une fausse personnalité qui les empêchera d’aller vers
l’autre sexe. Travailler sur ses blessures va m’amener à fermer
certaines portes de la tentation, il en restera mais je comprendrai mieux
cette phrase « Seigneur, ne nous laisse pas succomber à la
tentation ».
Nous sommes faits pour l’infini, la plénitude,
quelque chose de grand, d’être déifié, pour que notre enfant de Dieu entre
petit à petit dans des chemins de ressemblance.
Si nous comprenons cela, nous allons sortir de notre
psychisme blessé, faire la différence entre ce que notre père nous dit et ce
que nous disent nos parents qui ne doivent pas devenir des idoles.
Si je ne me suis pas trouvé, l’orgueil n’est pas loin,
la domination, le fait de vouloir avoir toujours raison, l’étalage de ses
richesses, titres.
Cet orgueil, je peux le retrouver au niveau spirituel, rien
de pire que l’orgueil spirituel, que le pharisien qui « a eu sa
récompense ». Je peux retrouver sur le plan spirituel tout ce que
je n’ai pas nettoyé sur le plan physique, par exemple une gourmandise
spirituelle, le besoin d’aller à toutes sortes de rassemblement, demandant des
prières de libération à 10 endroits différents ce qui veut dire qu’ils
n’intériorisent pas ce qu’ils ont reçu. Il suffirait d’une parole « tu
es mon fils bien aimé » pour que toute ma vie soit changée si
j’intériorise cette parole pour toujours. Je ferais mieux de garder en moi et
faire remonter cette parole pour qu’elle guérisse mes blessures. C’est terrible
d’entendre « je suis plus avancé spirituellement que lui ». On
peut prendre tous nos défauts et les retrouver sous un habillage spirituel.
Aller de session en session, c’est très bien mais
qu’est ce que j’en fais, est ce qu’après je vais le faire fructifier.
Une des parades à la tentation, c’est de faire fructifier
toutes les paroles d’amour que j’ai reçu, tous les encouragements.
Comme nous sommes des Shadocks (pourquoi faire simple
quand on peut faire compliqué) nous accueillons les dévalorisations et
n’intégrons pas les paroles de valorisation.
Le Seigneur nous invite à valoriser les qualités qu’il
a mis en nous, à les reconnaître pour
pouvoir les amplifier. Accepter les valorisations, c’est rendre hommage à Dieu.
J’honore Dieu en développant ces qualités
et mon hérédité en les nettoyants. Si je connais mieux mes qualités,
j’accepterais mieux de voir mes défauts pourrais mieux les entendre et les
filtrer car cela ne mettra pas en cause mon identité profonde. Or la tentation
du malin, c’est de nous détruire et c’est pour cela qu’il faut valoriser nos
qualités pour nous aider à choisir la vie. Dieu nous invite à faire traverser
nos blessures par son amour pour qu’il en fasse un bien.
Si nous acceptons petit à petit de cheminer, de nous
donner des objectifs de progrès, nous pourrons mieux résister à la tentation.
Si nous avons une image plus positive de nous même, si
nous savons faire la différence entre notre enfant de lumière et notre
psychisme, nous pourrons mieux résister à la tentation.
C’est pourquoi il est important d’arrêter les phrases
poisons comme « je suis », « tu es » car elles semblent
parler de notre être intérieur alors qu’elles ne parlent que de parties de
notre psychisme.
Repousser la tentation, c’est rester dans l’axe de
notre enfant de lumière, de Dieu. Je me rends compte qu’à partir du moment où j’ai cherché Dieu, un
endroit d’amour entre les humains, tout a été donné, la radio, les livres, ma
vie, le fait d’être dans la confiance, tout se met en place et lorsque c’est
plus difficile, on sait que l’on va rebondir et on ne se laisse pas aller au
désespoir, au découragement.
Si je mange une tablette de chocolat et si juste après
j'enfle le problème avec des phrases comme "encore une fois j'ai mangé du
chocolat". Il faut développer le côté adulte qui doit être tout simple et
tout léger. A partir du moment où il y a une inflation, une
dramatisation, il y a tentation, dévalorisation.
Pour ne plus être dans des rapports de force avec
autrui, il faut découvrir le trésor qui m’habite et plus je le ferai plus je
voudrai faire du bien à autrui.
L’enfant de lumière, c’est le contraire de l’orgueil,
c’est déployer mon enfant lumineux pour mieux aimer. Beaucoup de déviations
sexuelles viennent de ce besoin de trouver en dehors de soi ce qui est en soi.
Il faut retrouver de façon beaucoup plus pure ce qui est à l'intérieur de soi.
Il y a une pédagogie du changement, ce dimanche je ne
sais pas quoi faire, pourquoi ne pas téléphoner à quelqu’un qui en a besoin,
pourquoi ne pas prier pour quelqu'un mais pour le faire il faut que je rentre
dans cet endroit lumineux en moi pour me ressourcer comme une voiture a besoin
d'essence pour avancer.
Au lieu d’entrer dans la léthargie, de dormir le jour,
même si nous avons été totalement victime, il faut voir que nous sommes
responsables de ce que nous faisons de notre passé.
Qu’est ce que j’en fais de ce passé et Dieu vient
m’aider.
Quelles sont les portes de la tentation que j’ai
laissées ouvertes ?
Quelle est la part dans nos combats qui revient aux blessures
psychologiques et celle qui revient au combat spirituel. La psychologie doit
être au service de la spiritualité.
Certaines personnes sont toujours dans le combat
spirituel et parlent sans cesse de combat spirituel, du malin, d’autres
refusent cette analyse et disent que cela ne vient que des blessures du passé.
Quelle est la part qui revient au combat spirituel et celle causée par les
blessures ?
La synthèse des deux serait de dire que nos blessures
non traitées, nos rébellions, soumissions négatives vont amener le malin à nous
tenter. Il faut donc travailler sur nos blessures.
Exemple du suicide qui touche tant de familles. Lorsque
quelqu’un se suicide, il y a à un moment donné une occultation, un aveuglement
une obsession qui envahit la personne par rapport à toute la beauté possible de
la vie, aveuglement qui ne vient pas de Dieu.
Ultimement tout bien vient de Dieu, cela veut dire que
je ne vais plus jamais idéaliser aucun relais humain, telle personne qui a été
mis sur ma route pour me faire du bien, qui n’est qu’un relais de l’amour de
Dieu, je sais donc dépasser cette personne et ne fais pas un transfert trop
positif sur elle, transfert qui serait mauvais pour moi comme peut-être pour
elle. Donc, cette aveuglement vient ultimement du malin, c’est ce qui permet de
pardonner plus facilement, du diviseur, du tentateur qui décourage, dévalorise,
fait voir tout en noir, me fait m’accuser ou accuser un proche dans le but de
me détruire ou que je reproche à mes proches quelque chose du passé, le but étant
toujours la division, la destruction et c’est ainsi que je vais apprendre à
discerner d’où viennent mes pensées parasites.
On voit trop de personnes qui s’empoisonnent la vie,
voient tout d’une façon négatives, ont des phrases complaisantes vis-à-vis du
mal qui ne viennent pas de Dieu. Dieu m’apporte une vision réaliste mais
beaucoup plus douce et encourageante.
Au lieu de croire que c’est moi tout seul qui les
produit, je vais dire « telle pensée me vient à l’esprit, d’où vient
elle ? Est ce que c’est la voix de mon père céleste si je me vois damné ou
pense qu’autrui l’est ? » C’est cela le discernement, savoir observer nos
idées pour pouvoir dire d’où cela vient-il ? Comprendre que les pensées
qui me traversent ne viennent pas forcément de moi, discerner d’où elles
viennent. Même si elles apparaissent à travers mes blessures, la conclusion que
j’en tire représente le combat spirituel. Qu’est ce que je vais choisir
maintenant, ce que Dieu me dit ou ce que me dit l’accusateur ? C’est là le
combat spirituel.
Si ces pensées viennent de Dieu, elles seront légères,
encourageantes, si elles viennent des forces malignes, il y aura un abattement,
du découragement, de la dépression, une lourdeur, une dramatisation et toujours
des coupables. Si nous comprenons que tout bien vient de Dieu nous allons
travailler sur nos blessures pour éviter les influences qui vont nous mener à
la destruction.
Si nous comprenons que tout bien vient de Dieu et tout
mal du malin et les hommes sont des relais qui choisissent ou le bien de Dieu
ou la division du tentateur. Nous allons travailler sur nos blessures pour
éviter les influences qui mènent à la destruction et nous centrer sur la
lumière de Dieu en évitant d’idéaliser certains relais ou d’en vouloir
absolument à telle ou telle personne parce qu’elles ne sont que des relais du
mal.
Ne pas ramener tout mal au malin car cela m’empêche de
regarder mes blessures. Si j’ai à travailler sur mes blessures, c’est pour
qu’il n’y ait plus d’éléments avariés qui attirent les parasites. Je mets tout
dans la lumière de Dieu au lieu de faire comme si j’étais bien ou parfait et
évite ainsi les fermentations négatives. Quand on suit une personne dont un
parent s’est suicidé, on voit la part des blessures et celle du combat
spirituel.
Je pense à une personne qui avait beaucoup travaillé,
donné aux autres s’est épuisée et à un moment donné une obsession a pu se
mettre en place. Il faut mettre des protections physiques, temps pour moi, me
ressourcer, me reposer, éviter les excès. Il faut aussi refermer les failles au
niveau relationnel. Si je n’ai pas des amis pour me ressourcer et ne suis que
dans l’action avec des personnes en difficulté et si je me débranche du cœur de
Dieu et entre dans une image déformée de Dieu, un Dieu lointain, vengeur, toutes
ces projections psychiques sur Dieu va faire que je ne serai plus dans une
relation ressourçante et m’épuiser.
Epuisement physique, relationnel et spirituel. Dieu est
en dehors de tout mal. Jésus avait tout un art pour contourner le mal, proposer
une autre voie.
Voyons-nous bien la préparation au découragement, aux
idées négatives dans notre vie ? Si nous nous accusons trop ou accusons
les autres, nous allons finir par vouloir arrêter cette vie, ce qui est le but
du malin. Si nous ne nous aimons pas assez, en faisons trop, nous éloignons de
la pratique religieuse ou de l’approfondissement dans le cœur de Dieu qui est
la source de tout, cela nous prépare à un aveuglement. Si j'ai un scénario de
sauveteur, cela fait que j'ai un beaucoup trop grand poids sur moi et si ce
poids, je ne le donne pas à Dieu, je vais devenir exsangue. Je vais avoir des
autoaccusations qui vont faire que je me croirai mauvais pour mon entourage et
penser qu’il faut débarrasser les autres de moi ou arrêter cette vie de
souffrance. D'où l'importance de s'aimer, de comprendre que tel que l'on est on
peut faire du bien autour de soi.
La meilleure parade, c’est d’apprendre à se ressourcer
par des petites choses, achats, films, d'avoir une autre hygiène de vie, faire
quelque chose qui m’allège pour que je ne soie pas tout le temps dans la
lourdeur. Un problème est le renfermement des personnes sur elles mêmes, sur
une image négative d’elle-même. Le fait de ne pas se réjouir du bien qui est en
elles, de ne prendre leur part dans le bien en le renvoyant à Dieu et en voyant
ce qui est formidable, que Dieu est passé par moi, ce fait là peut m’amener
dans une nuit totale. Si je ne vois plus personne ou que des psys qui n'ont pas
de dimension spirituelle, je vais rentrer dans la mélasse du retour sur
moi-même et c'est là où la tentation va prendre toute son ampleur.
Ainsi, sur quoi je vais travailler en moi pour que le
Seigneur triomphe? D'abord sur mes dévalorisations, plus aucune complaisance
avec cela, il n’y a aucune valeur à dire « je ne vaux rien ». Un père
ne dit pas "tu ne vaux rien" à ses enfants ni un bien aimé à sa bien
aimée et je vais travailler pour bien voir mes qualités, ce qui me permettra de
voir mes défauts sans les exagérer, l'orgueil, le perfectionnisme qui fait que
je ne suis jamais satisfait, le retour
sur moi.
Au niveau des couples, souvent des problèmes quand l’un
s’engage dans une voie spirituelle, écrit un livre, des proches réagissent mal,
il y a un trop, une dramatisation. On s’ancre sur un comportement négatif et il
faut apprendre à ne pas dramatiser, à relativiser et porter notre vision sur ce
qu’il y a de beau en l’autre pour que la tentation qui vient par la critique et
le jugement ne puisse s’installer.
Nos blessures non traitées vont permettre au malin de
nous tenter et ceci d’autant plus facilement que nous sommes dans le déni de
ces failles. Ainsi le malin va nous tenter par la destruction ou
l’autodestruction.
Si nous disons "plus jamais cela » en parlant
des camps de concentration, nous devrions voir qu’il faut commencer par
nous-mêmes.
Si je fume, mange trop, bois et n’arrive pas à
m’arrêter, dans tous ces excès, je vais prêter flanc au malin qui va m’accuser,
me décourager, me dire que je suis incapable. La parole de Dieu est toujours
bienveillante, il vient pour libérer les captifs.
L’action du malin, c’est au-delà de l’alcool, le tabac
de me faire arriver à ma perte, que je me perde dans des ruminations mentales
et dévalorisations, le but, c’est que je me détruise.
Il faut discerner que nos blessures peuvent être des
portes d’entrée à la tentation pour travailler mes blessures. Il faut les
travailler pour soi et tous ses proches, pour que la vie jaillisse. Si j’ai
appris à me me nier ou être dans l’agressivité, les rapports de force ou être
dans l’irréel, la folie, la fuite le malin va utiliser cela.
Toutes ces blessures non travaillées vont ouvrir la
porte au malin, le but du malin est toujours le découragement, de ne plus avoir
envie de rien, de ne plus avoir le cœur à l’ouvrage. Notre maître va nous dire
« tu es mon enfant bien aimé », je vais sentir le fait qu’il croit en
moi, va arroser mes talents pour que je m’en réjouisse et fasse du bien autour
de moi, il ne sera pas dans la condamnation, l’accusation. La parole de Dieu
est stimulante, ressourçante, elle ne peut être brutale que pour quelqu’un qui
va de mal en mal comme pour Paul qu’il désarçonne de son cheval, sinon elle
éclairante, douce et lumineuse.
C’est pourquoi j’ai à travailler sur mes phrases poison
ou perroquet pour désamorcer un certain nombre d’entrées au combat spirituel.
Dieu va nous donner la patience et la patience de Dieu
est infinie devant cet enfant qui ne pratique plus, ne va plus à l’école, se
drogue et je vais visionner plus loin, voir si je suis trop laxiste ou
autoritaire mais ce n’est pas de lui que va venir le découragement avec des
phrases comme « mon enfant est perdu, il ne va plus à l’église, je ne veux
plus le voir, comment j’ai pu faire une chose pareille », il va
toujours me donner du courage, patience, confiance et persévérance.
Pour faire face et ne pas être dans la tentation du
découragement, il faut que je me ressource dans le grand amour de Dieu en
faisant des choses toutes simples qui me font du bien. J’ai besoin de me ressourcer
sur le plan physique, psychologique et spirituel si je ne veux pas ouvrir la
porte aux papillons de nuit. Dans les personnes qui ont attenté à leur vie, il
y avait toujours un moment où ils ne se ressourçaient plus. Pour tout cela,
apprenons à être plus positif, à aimer ce que Dieu a mis en nous et à être plus
tolérant et aimant pour nos proches qui tous sont blessés comme nous.
Il faut travailler pour qu’il n’y ait plus rien de
caché en nous. Toute zone d’ombre est propice à la tentation. Le but de Dieu
est de nous faire revenir à nous même et prendre notre place dans la
civilisation de l’amour et il y a une place pour chacun d’entre nous, le but du
malin est de nous accuser, décourager pour finalement nous détruire.
Je peux quelque chose au quotidien pour choisir et
rechoisir la vie et ne pas laisser le malin m’entraîner sur les chemins de
mort.
Il y a une espèce de mauvaise joie à rester dans ce
dont j’ai l’habitude, c'est-à-dire le découragement, la mauvaise image de moi,
le vilain petit canard alors que Dieu veut que je découvre le cygne en moi en
utilisant mon expérience de vilain petit canard pour aider les autres.
Plus je ferai le tri entre ce que je dois garder et
rejeter dans mes habitudes mentales, plus je serai armé contre la tentation du
malin.
Il faut connaître ses fragilités et besoins pour
trouver l’équilibre, la mesure, les étapes et se réjouir des petites choses que
je fais.
Quand un bien passe à travers moi, je m’en réjouis et
le renvoie à Dieu et sais que j’y suis aussi pour quelque chose et serai
heureux d’avoir été un serviteur de Dieu. En progressant doucement par étapes,
la tentation sera moindre. Pour voyager en voiture, il faut qu’il y ait de
l’essence, de l’huile dans les rouages et tout cela je vais le faire pour mieux
servir Dieu.
Les failles de notre vie où j’ai appelé Dieu deviennent
comme des fenêtres où la lumière de Dieu passe mais si je n’appelle pas Dieu
dans ces failles, qui va s’y engouffrer ?
Ceci est un appel à être vrai, soyons dans la vérité
sur nous-mêmes, alors il y a un nettoyage et le combat est alors allégé.
Travaillons nos blessures pour mieux résister à la tentation.
En s’enfermant on se coupe des autres. S’il est vrai
que nous sommes en communion les uns avec les autres, nous pouvons donner à
tout moment du sens à nos actions en les offrant pour les autres. Cela est
délicat car certaines personnes se culpabilisent à cause de leurs pensées
négatives alors que c’est une bonne nouvelle, nous pouvons contribuer à faire
du bien à des personnes sur terre ou enciellées.
La ronde des élus de Fra Angélico montre une ronde de
personnes qui vont vers le ciel, chacun a quelque chose à apporter et à
recevoir.
Au lieu de m’empoisonner, je vais dire au contraire
« je me relie à tous les autres ». Chacun a le Christ en soi, il faut
voir le bien en chacun. Tout acte que je pose, je le fais avec les autres,
pense à tous ceux qui n’ont pas la possibilité de le faire, je souffre de
demandes d’efficacité, de rapidité, de stress, je trouve que mon travail ne
correspond pas à mon désir profond, est alimentaire, je l’offre. Si je connais
le monde du travail de l’intérieur pour comprendre les autres et ensuite se
souvenir de ce que les autres vivent ainsi au lieu de me plaindre, de râler, je
vais me sentir en communion. Même si tout cela est lourd, j’ai la chance
d’avoir un travail et me mets en communion avec tous ceux qui ne peuvent pas
travailler, qui sont malades, qui vivent mal la retraite, le chômage. Plus je
serai en communion, plus je verrai les possibilités de dialoguer et verrai
comment mettre plus de sens.
On nous a tellement dit « il faut offrir »
que on l’a vu comme quelque chose d’obligé dont on n’a pas envie alors qu’il
s’agit d’une extension de ce que nous faisons qui donne du sens. Quand je prends
un verre d’eau, je peux me réjouir d’avoir de l’eau et avoir une pensée d’amour
ou prière pour tous ceux qui n’ont pas d’eau, cela m’aidera à ne pas gaspiller.
A la fois savourer la vie et en même temps ne pas gaspiller est un acte de
charité. Cela peut m’amener à donner à des ONG qui vont s’occuper de ceux qui
meurent de soif. Mais il y a aussi d’autres extensions à boire un verre d’eau,
je peux me demander « quelle est l’eau dont j’ai besoin, quelle est l’eau
de vie ? », l’eau qui vient de Dieu, de la source profonde, ainsi au
moment où je bois, je vais me désaltérer plus profondément en Dieu.
Si je ne peux pas boire momentanément, je vais l’offrir
encore plus profondément pour ceux qui ne boivent pas. Au cours du carême, je
peux jeuner pour d’autres, comme si il y avait des vases communicants. Je peux
aussi apprendre à faire le jeûne des pensées négatives qui est complémentaire
et au moins aussi important que le jeûne physique. Arrêter les pensées
négatives sur autrui, sur soi, les on dit, voilà un jeûne qui aura de l’effet.
On peut contribuer à arrêter des chaînes destructrices. Toutes les chaînes par
courrier, mail, où l’on vous demande de rentrer, on vous l’impose, ne vient pas
de Dieu.
Si je bénis les personnes dans les administrations lors
d’une démarche difficile en me souvenant que ce sont des frères, des
serviteurs.
Il y a une ronde où nous nous tenons la main et chacun
a sa place.
Se sentir relié à un mouvement d’église ou autre, déjà
cela donne du sens. Je fais partie de la ronde des artisans parce que je le
suis, déjà mon métier me fait faire partie d’une ronde.
Il y a d’autres formes de ronde et d’abord la famille
d’origine qui est loin d’être une ronde parfaite. En rencontrant une famille
spirituelle, je vais être moins traumatisé par ma famille d’origine, je peux
être plus proche de certaines personnes que de ma famille d’origine ou de mon
conjoint et je peux leur demander de prier et les assurer de ma prière.
Prier, c’est se relier. Qui fait partie de mes
rondes ? Souvent il y a une appropriation qui se fait, la personne veut
m’approprier, me posséder et c’est dommage et réciproquement je peux vouloir
m’approprier un prêtre, un soignant. C’est là l’intérêt d’une ronde avec
plusieurs personnes.
Quelle joie de découvrir qu’il y a plusieurs personnes
dans ma ronde, personnes complémentaires qui peuvent prier les uns pour les
autres, une ronde c’est des personnes qui s’enrichissent, aucune ne peut tout
faire, tout ce que l’on ne peut faire, d’autres vont le faire pour moi et moi
autre chose pour eux.
Dernièrement, j’étais proche de Marie comme une
présence aimante, douce, maternelle et aurais bien aimé aller à Lourdes, une
religieuse que j’accompagne partait à Lourdes et j’ai eu le sentiment qu’elle y
allait pour moi. Il y a des choses que je ne peux pas faire, ainsi je ne peux
aller tous les jours au culte mais que je sais qu’un petit frère ou une petite
sœur y va, quel bonheur et je peux de même aller ailleurs pour lui ou elle si
c’est par exemple une personne cloitrée.
C’est cela la merveille, nous sommes en communion les
uns avec les autres. Si au lieu de dire
« ils en ont de la chance d’aller en terre sainte », je me dis qu’il
y a un peu de moi qui vais avec eux. C’est cela le quotidien avec Dieu, en
communion pour donner et recevoir un bien qui coule entre tous et pour tous.
Une des voies de la sainteté est de vivre autrement le
quotidien en entrant dans une autre dimension qui fait que je le vis pour et
avec et en sachant que je ne suis jamais seul. C’est moi qui choisis, d’être
toujours relié.
Etre toujours relié ne veut pas dire que je suis
parfait, l’important c’est l’intention mais j’aspire à être relié de plus en
plus car tous les efforts que je vais faire dans ma vie pour sortir de mes
compensations, cela va être beaucoup plus motivant. Tout ce que je peux donner
et offrir va faire du bien. Si je savais le nombre de personnes qui d’une façon
ou d’une autre sont reliées à moi, je serais beaucoup plus heureux et au lieu
de projeter des ennemis, je verrais un ami en chacun.
Vouloir arrêter la répétition du mal, sûrement mais que
l’autre paye comme un ennemi, est ce que cela va me rendre plus heureux.
J’avais un neveu atteint d’un cancer qui disait à sa
mère avant de mourir, « si tu savais combien j’ai d’amis sur la terre et
dans l’au-delà ».
Si tu savais toi, combien tu as d’amis et au lieu de te
dire je ne compte pour personne, tu devrais te dire « j’ai beaucoup
d’amis, je leur donne mon amitié et la reçois ». Certaines personnes sont
sauvées par Jésus mais aussi par d’autres personnes qui ne les connaissaient
pas avaient offert leur pauvre vie ou étaient allé vers quelqu’un de malade
l’aidant à s’encieler. Nous pouvons nous porter les uns les autres pas de façon
lourde mais en étant habité par le besoin que nous avons d’être relié.
Je
fais partie d’une ronde, j’ai des amis privilégiés, me relie à certaines
fraternités, et même si je n’en fais pas partie, je peux me relier
intérieurement, de quels mouvements religieux je me sens proche, je ne suis pas
obligé d’être bien dans ma paroisse mais il est important que je me relie à des
mouvements au moins intérieurement en contribuant par la prière, des dons.
L’ouverture vers les autres en apprenant à donner et à recevoir va me donner la
joie intérieure. Je ne vais pas hésiter à demander, recevoir c’est encore plus
donner car c’est permettre à l’autre de donner, je peux demander que l’on prie
pour moi (Béa quand Victoria était malade), je peux dire à quelqu’un qui va
dans un lieu de prière « pense à moi », si moi-même, je ne m’ouvre
pas, je ne vais rien ressentir, il y a une ouverture nécessaire. Dieu m’habite
sans cesse, c’est moi qui le quitte en allant vers mon psychisme blessé, de
même, c’est moi qui quitte les autres en projetant des ennemis. Je suis tout le
temps habité et relié et voilà la bonne nouvelle qui donne du sens à chacune de
mes activités quotidiennes.
Critique
des autres, réflexion du genre « tu es un incapable », je suis à tes
côtés pour t’aider je t’aime. Nos parents nous demandent pardon, nous invitent
à nous les libérer pour les libérer eux-mêmes et donc nous avons à faire le tri
dans ce qu’ils nous ont transmis.
Nous avons des qualités spécifiques. Es-tu capable de
décrire quelques unes de tes qualités. As-tu vu Jésus se dévaloriser. (mais il
n’avait pas de défaut).
Nous voyons bien que nous avons à passer de la vision
de Jésus sur la croix à Jésus les bras ouverts, désirant que nous allions tous
vers le centre de nous-mêmes pour trouver qui nous sommes. Pour traverser les
difficultés (croix) dans nos vies, nous avons besoin de mieux connaître notre
potentiel. Est-ce que tu sens parfois en toi de l’amour pour les autres, une
capacité à soulager, de la pétulance. Regarde bien pas seulement ce que tu as
fait mais ce à quoi tu aspires qui indique tes qualités en profondeur.
Au niveau de la psychologie, il faut que les
valorisations l’emportent sur les critiques, au moins trois valorisations pour
rattraper une ou deux critiques. Je n’ai pas le droit de me focaliser sur un
défaut et dire « tu es », la critique sur l’être n’est pas permise
car l’être est relié à Dieu.
Pourquoi je me focalise sur les défauts et pas les
qualités et ne vois pas ma vocation positive. Il faut ne plus se focaliser. Il
faut élargir son champ de conscience en voyant d’autres aspects chez l’autre
comme chez moi et ainsi je vais pouvoir parler justement. Sinon avec une fausse
idée de l’humilité, on est dans un incessant retour sur soi en se concentrant
sur ses défauts.
C’est parce que je vais sentir ce moteur profond
positif que je vais pouvoir changer. Je ne suis pas tout le temps patient,
persévérant, l’important c’est de ne pas placer le projecteur sur un défaut et
ainsi l’amplifier.
Est-ce que je me reconnais des qualités
intellectuelles, quel type de mémoire je me reconnais, je dis que je n’ai pas
de mémoire mais j’ai des rancœurs, c’est un défaut mais en même temps, cela
montre que j’ai de la mémoire.
Quelles sont les qualités que j’ai pu mettre en place
et dans quel domaine ? Je vais simplement apprendre à mieux me connaître.
Reconnaître ses qualités, c’est rendre grâce à Dieu et à son hérédité pour ce
qu’elle m’a transmis de positif.
Je n’ai à agrandir ou exagérer ni mes qualités ni mes
défauts mais à les voir. Il y a en moi un côté cassant ou dur mais « je ne
suis pas dur ou cassant », il n’y a en moi pas que cela, si je le
regrette, c’est qu’il y a en moi autre chose. C’est parce que je vais voir les
deux que je ne vais pas dramatiser et pouvoir me donner des objectifs de
changement. C’est bien de voir d’où vient ce défaut, cet aspect, que je répète
des scénarios, que j’ai intégré certains aspects et je veux me libérer et en
libérer mon hérédité, mes ancêtres. La prochaine fois, en de pareilles
circonstances, voilà mon objectif.
Cela suppose que j’ai avec moi une relation positive.
J’ai d’abord à me réconcilier avec moi-même, m’accepter, m’accueillir. Plus tu
t’occupes bien de ton enfant intérieur en te faisant plaisir, te détendant,
mieux tu t’occuperas de tes autres enfants.
La vraie humilité, c’est de reconnaître que j’ai
besoin de me remplir pour donner et je dis « merci, Seigneur », je
vais aussi bien reconnaître les qualités que j’ai que les qualités nécessaires
à ma vocation. Il y a en moi un nettoyeur, un pont pour permettre à des
personnes de se comprendre, pour permettre aux personnes de différentes
origines religieuses de se comprendre, pour permettre aux personnes sur terre
et dans l’au-delà de se comprendre. Ainsi, je vais identifier ce que mon enfant
de lumière peut faire. Toi, quelles qualités te vois-tu développer, il est
nécessaire de les identifier pour les développer davantage.
Découvrir un jour qu'une insatisfaction conjugale, générale,
l'obsession pour une personne tient en une seule chose, le besoin d'entrer dans
une autre dimension.
Aspiration à une plénitude d'amour que nous ne vivons
pas dans le couple ou ailleurs, à un grand amour qui était là depuis toujours.
Dualité entre cette autre dimension et le vécu de tous les jours, difficile,
terne ou violent.
A un moment donné, on peut faire un transfert sur
quelqu'un, notre besoin d'amour se fixe sur un proche, soignant dans lequel on
investit toute notre demande d'amour, on idéalise l'autre et s'aperçoit un jour
qu'il n'est pas si extraordinaire que cela. Cela peut être l'occasion de
découvrir "ce n'est pas cela que je cherchais car j'ai investi sur
quelqu'un un besoin d'absolu qui ne peut être satisfait qu'en moi-même.
Si on retire les notions de croyant pas croyant, on
peut se demander quelles sont les raisons de l'insatisfaction des personnes.
Derrière le militantisme, la revendication trop agressive, la déconnexion dans
le rêve d'une autre vie, il y un appel d'amour de Dieu qui est donné à chacun à
des moments différents, de façon différente et qui nous dit "tout ce que
tu désires est là, il y a un niveau de toi au delà des insatisfactions,
rancœurs, que tu as touché dans des moments de joie, où tu t'es senti inondé d'amour
et où tu as pleuré de repentance et de joie, un niveau au delà du
psychisme ». L'au delà, c'est ce que nous allons vivre mais c'est aussi ce
qui est au-delà dans les couches les plus profondes de notre être.
Même lorsque nous avons eu une éducation religieuse,
elle a été contaminée par des pédagogies accusatrices lourdes qui nous ont fait
mélanger la spiritualité avec la personnalité de ceux qui nous ont en parlé,
identifiant Dieu avec certains excès ou l'église au lieu de dépasser cela et
faire découvrir une autre dimension.
Le psychisme est très important mais il va nous
ramener si nous ne sommes pas suffisamment vigilants, à des scénarios
répétitifs (je ne vaux rien..)
Que de vagabondages mentaux que nous avons du mal à
arrêter, nous nous faisons du cinéma que nous prenons pour du vrai.
Il nous faut démonter ces mécanismes répétitifs.
Comment à 60 ans je peux encore croire que tout mon malheur vient d'autrui, je
vis des rapports de force dominant-dominé, je déclare "je suis tout amour,
je t'ai tout donné" en étant dans mon psychisme mais pas dans mon cœur
profond. Car sinon, je saurais que je ne suis pas tout amour mais j'aspire au
tout amour qui existe bien, qui est ma rencontre avec Dieu et c'est parce que
je vais accéder à ce tout amour que je vais t'accepter en tant qu'handicapé de
l'amour comme je le suis mais je baigne dans l'amour divin.
Le cœur profond n'est pas dans le jugement, la
culpabilité mais la reconnaissance pour cet amour qui m'inonde.
Quand je me réveille le matin, quelle est ma première
pensée, est ce de me tourner vers la personne à côté de moi et c'est bien mais
est ce que je me réveille immédiatement en rentrant dans cette dimension
intérieur où je me baigne dans l'amour de Dieu si elle n'est pas entachée de
fausses projections sur Dieu "Et voilà une journée avec toi!". Le
ciel est partout, de même l'amour de Dieu imprègne tout et nous ne le voyons
pas parce que nous n'avons pas été éduqués à cela. Qui a appris à l'école à
découvrir l'amour de Dieu dans lequel on baigne.
Cette dimension de l'amour de Dieu a été
psychologisée, c'est à dire qu'on la voit dans toutes les disputes entre
religions. Mais même si je suis catholique, protestant ou autre, il faut encore
que l'éducation que j'ai reçu m'ai permis de toucher l'amour véritable. Les
personnes les plus militantes anti-religieuses sont parfois des gens qui ont
reçu une formation religieuse et qui l'ont rejeté car il n'y a pas eu cette
découverte mais de mauvaises expériences.
Il faut souvent une rupture pour redécouvrir cette
réalité, une rupture affective ou autre qui après un cheminement de révolte me
permet de redécouvrir cette dimension d'amour, de redevenir un petit enfant
comme nous le demande Jésus.
Quand je dis Dieu, qu'est ce que je vois, sens, est ce
que je suis libéré de tout un tas de choses que l'on m'a dit, ai-je pu
rencontrer Dieu dans mon aspiration la plus profonde.
Heureux sommes-nous le jour où nous pourrons
dédouanner les autres d'une perfection qu'ils n'auront jamais.
Certains maîtres ou initiés apparaissent tellement
sages qu'ils prennent la place du soleil et les regards se fixent sur cette
personne au lieu d'aller au-delà. C'est vrai qu'il y eu des aveuglements dans
ma vie et du coup je me suis dit plus jamais mais j'aurais dû me dire
"j'ai raté la cible, je me suis trompé, j'ai attendu de quelqu'un quelque
chose qu'il ne pouvait pas me donner et je vais m'ouvrir à l'amour de Dieu,
baigner dans cet amour ». Le papa, la maman, le frère, conjoint que j'ai
toujours désiré existe bien en Dieu ce qui me permet d'accepter la relativité
de mes père, mère, ami, frère, conjoint.
Ce que je souhaite depuis toujours existe mais pour
découvrir l’absolu, la plénitude intérieure baignée dans l’amour véritable, il
va falloir faire le tri. J’ai eu des clins d’œil d’amour de personnes, ce qui
ne veut pas dire que ces personnes étaient parfaites.
Dire bonjour le matin à moi-même en m’acceptant, à mes
proches, puis entrant dans une dimension de communion avec tous ceux avec qui
je suis relié, bonjour aux vivants, aux morts, à Dieu.
Dire merci à moi-même, aux autres en acceptant que je
ne sois pas, qu’ils ne soient pas parfaits.
Est-ce que je sais recevoir le merci des autres
humblement et remercier tous ceux qui pensent à moi, prient pour moi, ceux qui
dans l’au-delà m’aident.
C’est vrai pour « s’il te plaît »,
« pardon » et « je t’aime ».
En entrant dans cette autre dimension, on dit
« je sens tout l’amour de Dieu pour toi » au lieu de « je t’ai
tout donné » ou « je suis tout amour ». J’accepte ta décision de
t’en aller mais je continue à sentir l’amour divin pour toi.
Seule la perception de l’amour divin peut me permettre
d’accepter positivement et non subir ce que j’appelle le sale caractère de mon
conjoint.
Je vais dédouanner l’autre d’une aspiration qu’il ne
pourra jamais combler que je vais pouvoir l’accepter.
Je percevrais cet amour en mettant à jour beaucoup
plus ce que je désirerai que ce qui ne me plaît pas, en me disant que c’est
possible que j’y arriverai.
Notre désir le plus profond est Dieu qui est une
personne que je vais découvrir et c’est dans la mesure où c’est une personne et
pas simplement un idéal, un sentiment de paix que je pourrai me libérer de ce
que j’ai projeté sur d’autres personnes.
Nous allons vers cet amour ineffable, cette vie éternelle
qui est déjà commencée.
Les gens soit rejettent cette dimension ou la
découvrent et fuient le réel mais il y aussi une troisième possibilité,
j’imprègne petit à petit toute ma vie de cette dimension et ainsi je vis des
choses difficiles tout en étant heureux
à l’intérieur. J’ai sans cesse une partie de moi qui vit et me rappelle cette
dimension intérieure où Dieu m’habite et m’aime.
Je peux avoir une très bonne hygiène de vie et en même
temps m'empoisonner par des attitudes doloristes, négatives qui empêchent la
vie de Dieu de couler à travers nous.
Notre trésor intérieur est enseveli sous des couches
psychiques protectrices suite à des blessures qu'il va falloir mettre à jour.
D'abord les masques sociaux puis le psychisme blessé et en profondeur l'enfant
de Dieu.
Je reconnais mes blessures et celles des autres dans
toutes les duretés, insensibilités.
Ainsi je peux m'inquiéter si je suis incapable d'être
ému ou de pleurer. Jésus a montré que dans certaines circonstances de la vie,
il est normal de pleurer. Il faut rouvrir mon cœur.
Il y a aussi le repli sur moi, la dévalorisation. Dieu
vient me libérer de cela.
Il y a dans l'autre sens des colères, des violences
rentrées, j'explose et le Seigneur va m'aider à transformer mes colères en
dynamisme mais pas en explosions ou ruminations.
Je peux reconnaître mes blessures par des réactions
disproportionnées, répétitives sur certains sujets. Je peux les reconnaître par
une attirance vers un monde imaginaire, romancé au lieu de vivre réellement ma
vie ou par une intellectualisation à outrance, des explications à n'en plus
finir ou par un besoin excessif d'amour.
Je peux les reconnaître par mes jeux psychologiques
(sauveteur, victime, persécuteur), par des fatigues brutales inexpliquées, je
me réfugie en moi même et suis en dehors du coup.
Je peux reconnaître mes blessures par mes transferts,
la façon d'idéaliser un prêtre, un patron, par toutes mes somatisations qui
manifestent un appel en moi, en m'empoisonnant la vie, je me fais mal au dos,
au ventre, cela me donne des boutons.
10 façons de m'empoisonner la vie.
1 Je suis constamment insatisfait et ne fais rien pour
que cela change
2 Je subis ma vie, me sens victime, me plains, rouspète.
Petit à petit je prends responsabilité de ma vie et avance des choix
3 J'alimente mes doutes, angoisses et culpabilités en
écoutant les mauvaises nouvelles, rumeurs, en restant dans un bain d'angoisse
au lieu de chercher ce que je pourrais faire pour aller mieux.
4 Je m'empêche d'être heureux car je ne crois pas que
j'ai le droit d'être plus heureux que mes parents ou autres et quand je vais
chez mes parents, je retrouve une ambiance lourde et négative et rentre dedans.
Or je suis amené à libérer l'hérédité de ce qui est de trop et à ouvrir une
nouvelle voie progressivement plus heureuse.
En terme d'analyse transactionnelle, j'ai sans doute
eu l'habitude qu'en moi le parent brime l'enfant, le côté il faut, on doit,
brime les sensations et je ne sais pas ce que je veux. Le Seigneur vient
libérer l'enfant en moi, le jaillissement de vie et j'ai à l'apprendre à
retrouver les sensations, le côté adulte doit accueillir les besoins sans les
brimer et les orienter de façon positive.
5 Une bonne façon de m'empoisonner la vie, c'est de
chercher à tout prix à être parfait. Il ne s'agit pas de justifier mais de
m'améliorer grâce à Dieu, à la perfection de Dieu, l'orgueil, c'est de vouloir
être immédiatement parfait au lieu de tout donner, nos angoisses et nos doutes
pour recevoir une richesse infinie et aller vers la perfection.
6 Ruminer, ne tirer aucune leçon positive du passé et
projeter un avenir négatif qui gêne l'expression du bonheur que Dieu voudrait
m'aider à découvrir et qui va transformer toutes mes erreurs en bien.
7 Je développe et accepte toutes mes pensées
négatives, toutes les phrases qui enferment de façon rigide dans des carcans.
Là je vais apprendre à voir ce que j'ai plutôt que ce
que je n'ai pas.
8 Refuser ou relativiser les compliments. Quand il y a
un compliment, le visage de la personne complimentée fait une grimace du genre
"on voit bien qu'il ne me connait pas" "s'il savait". Or
c'est important de l'accepter et de s'en souvenir. Ainsi je fais du bien à la
personne qui me fait un cadeau à travers le compliment. Comment entendre les
compliments de Dieu "tu es une merveille" si je n'arrive pas à
accepter ceux d'autrui. Je ne me prive pas des compliments qui pourraient me
faire du bien et qui sont souvent inspirés par Dieu. Est-ce que tu reçois
facilement les valorisations, compliments, sais-tu voir ces regards de lumière
sur toi, ces gestes d'amour. Sois vigilant, la prochaine fois qu'une personne
aura un regard, une parole, un geste positif dis "merci" et rien
d'autre.
Il vaut mieux accepter les compliments et relativiser
les critiques plutôt que le contraire. Au lieu de ne voir que ce qui ne va pas,
je vais apprendre à voir les semences qui sont en moi pour que le soleil divin
épanouisse ces qualités. Lorsqu'une personne m'exprime des qualités qu'elle
voit en moi, elle est un relais de Dieu pour m'aider à construire en me basant
sur ces qualités.
9 Dramatiser, exagérer le négatif de toutes les
situations et dévaloriser ma capacité à résoudre des problèmes. Tellement de
gens disent "y a un problème" ce qui est important pour eux c'est
qu'il y a un problème, pas une solution. Or tout problème est là pour que l'on
trouve une solution. La question est comment je vais faire maintenant et
l'Esprit Saint va m'aider à voir les solutions si je les accepte.
10 Rester seul chez soi en me déconnectant de la
réalité et en ne satisfaisant aucun désir "car je ne le mérite pas",
sans objectif pour la journée.
Changements à prendre
1 Le tu es tue, arrêter d'avoir des jugements
définitifs sur toi ou les autres
2 J'arrête de voir le négatif
3 J'apprends à dire les choses positivement, à les
recevoir positivement et à remettre les compteurs à zéro en faisant jaillir de
nouveau la vie pour me permettre de voir en moi ou en autrui des choses que je
n'avais pas vu jusqu'à présent.
Quel objectif de changement je peux me donner
aujourd'hui? Mieux écouter ce que les autres me disent? Apprendre à mieux
m'exprimer, plus positivement, savoir rétorquer, répondre, à régler les
problèmes au fur et à mesure et à me demander chaque fois quelle est la
solution. J'apprends à me libérer des conditionnements, à faire le tri en
toutes choses, dans tout ce que l'on me dit, les images que j'ai reçu, mon
hérédité, éducation.
Apprendre à mieux m'organiser. Apprendre à équilibrer
ma vie, ma vie de travail, personnelle, familiale, savoir me ressourcer.
Ce qui peut m'aider à la communion, c'est de voir
comment des personnes acceptent l'inacceptable, traversent tout cela, alors je ne
m'empoisonne plus la vie ne serait-ce que par respect pour eux.
Au lieu de me poser tout le temps des problèmes, je
vais me donner des objectifs de progrès.
D'abord en écoutant mieux, en écoutant Dieu
("Ecoute Israël"), en m'exprimant mieux pour vraiment dire ce que je
pense, régler les problèmes au fur et à mesure, m'organiser, me libérer de la
pensée des autres pour développer une pensée vraiment personnelle, équilibrer
ma vie, en apprenant à penser positivement, penser qu'il y a des solutions
constructives, à faire des propositions constructives plutôt que dire
"oui, mais", j'accepte les erreurs, je continue malgré les erreurs,
j'accepte les étapes et le temps, j'apprends à m'adapter aux autres, j'adapte
mon langage à la capacité actuelle de l'autre pour comprendre, pour certains,
il faut passer par l'intellect, d'autres le cœur, ainsi je donnerai mieux à
autrui et recevrai mieux à autrui.
Le plus important est que se transformer, c'est
rentrer petit à petit dans un endroit intérieur où le ciel est déjà là, il y a
un au-delà profond où se trouve un trésor de vie, de paix et d'amour total et
c'est parce que je vais tangenter ce lieu que je vais me transformer et aller
mieux.
Ce lieu existe, le ciel nous attend, nous est ouvert
et nous avons déjà à commencer à le vivre ici bas en étant reconnaissant à Dieu
pour tout ce qu'il a mis en nous. En négativisant, dramatisant, je m'éloigne de
Dieu, je dis "Dieu, où es-tu?" mais c'est moi qui m'éloigne de Dieu.
Quand on perd tout, que l'on vit une injustice apparente,
c'est vraiment la porte des agneaux, on peut arriver au tout qui nous habite,
découvrir la source comme Jean-Claude Kauffmann prisonnier. J'arrête de
m'empoisonner, remercie Dieu et reçois la vie de Dieu et la choisit.
Le vrai bonheur intérieur qui permet de mieux vivre
ses journées et de traverser des évènements compliqués et douloureux. La
solidarité dans les épreuves est belle mais nous surimposons à la réalité des
souffrances inutiles parce que nous ne savons pas vraiment être heureux. Nous
avons des projections du passé sur l'avenir alors que le Seigneur vient nous
donner un bonheur intérieur, non pas une jouissance temporaire mais nous faire
entrer dans un état intérieur où se trouve une joie céleste. Cela s'apprend
parce que nous sommes tellement conditionnés par la souffrance de nos parents,
proches, souffrances qui s'alimentent dans d'autres souffrances de sorte que
nous avons du mal à nous en libérer.
Le bonheur cela s'apprend, c'est recevoir le bonheur
que Dieu veut nous donner et le faire remonter de ma profondeur.
Chaque fois que nous allons aborder une façon plus
profonde d'être heureux, c'est contaminé par des phrases comme "que du
bonheur!" utilisées dans les émissions télé. Ce bonheur intérieur est
comme le ciel bleu au-delà des nuages et parce que je vais découvrir cet
endroit, je vais progresser car il y a une dynamique du bonheur qui n'est pas
excitation suivi de dépression "j'ai la tête dans le cul", il s'agit
d'un état permanent qui va m'aider à traverser toutes les épreuves, les
difficultés quotidiennes qui existent bien; Si j'ai cela je vivrai autrement
les pertes d'emploi, de facultés et je saurai que le meilleur est devant moi
car je percevrai le déploiement du prince ou de la princesse dans le royaume et
lorsque je quitterai mon corps physique, je remplirai ma vocation car dans le
ciel on est aussi dans l'action.
Ne plus être victime
Ne plus rester dans je n’y peux rien, je ne fais rien,
c'est trop tard mais entrer dans une dynamique de changement intérieur où je
vais changer de plan et au lieu de rester dans un psychisme compliqué, rentrer
dans mon être intérieur profond qui déjà vis dans le Royaume, est en paix.
Le jour où j'aurai compris que le vrai bonheur est un
apprentissage, je vais me mettre en action. Il y a une pédagogie du bonheur.
Mes proches ont bien souvent vécu des choses difficiles et lourdes et en ont
tiré des conclusions négatives sur l’existence. Si je veux libérer l'hérédité,
libérer les captifs, il faut que j'apprenne et découvre la petite poupée
centrale, celle qui est pleine de vie, en Dieu, l'enfant de Dieu en nous qui
est rayonnant de joie même quand je suis critiqué extérieurement, triste. Nous
pourrions tous avoir cette vision en relief où au-delà du paraître, il y a l’être
C'est dans l'être profond que je vais découvrir le
vrai bonheur et chaque jour je vais progresser vers un endroit en moi qui est
positif, qui remercie plein de gratitude, qui retourne la vision négative avec
des yeux de lumière, je te remercie Dieu de ma vie de pouvoir voir avec les
yeux que tu m’as donné ces nuages gris et de voir la lumière avec des yeux de
lumière.
Dieu veut nous donner le bonheur intérieur au-delà de
toutes les difficultés et souffrances.
1 J'apprends chaque jour à me rappeler qui je suis
vraiment, à m’émerveiller de qui je suis, c'est-à-dire pas un automate qui
répète des scénarios soumis-rebelle mais quelqu’un qui a découvert le trésor
qui l’habite. Pour le découvrir, je me répète chaque jour que je suis un enfant
de Dieu qui porte des merveilles, des talents que Dieu a mis en moi, je suis un
enfant de Dieu inondé par l'amour de Dieu qui fait du bien autour de moi. Je
m'émerveille de ce que je suis et de ce que j'ai grâce à Dieu. Au lieu de voir
tout ce que je n’ai pas et de me comparer, je rentre dans cette économie du
pauvre qui s'émerveille de la moindre chose et je développe le contentement.
2 Je regarde tout comme un enfant qui découvre. Joie,
spontanéité. Je m'émerveille de qui je suis et de ce qui m'environne. Décalage
entre l'enfant qui s'émerveille et l'adulte qui dit "ben ce n'est qu'une
limace" dévalorisant par un mot l'émerveillement de l'enfant.
3 J'accepte mes imperfections et suis réaliste me
donnant des objectifs de progrès tout en sachant que je ne serai parfait qu'en
Dieu et que je vais d'imperfection en imperfection tout en étant habité par la
perfection de Dieu comme un vitrail qui laisse passer la lumière de Dieu qui
lui donne toute sa couleur. Il n'y a plus de décalage énorme entre l'idéal que
je me donne et l'image négative que j'ai de moi qui fait que je suis tout le
temps mal et angoissé. Cela va me permettre d’entrer dans un vrai amour pour
moi, c'est-à-dire une acceptation humble de toutes les parties de moi en
reconnaissant toutes les zones d’ombres du psychisme qui diffère de l’être
intérieur.
4 Je développe la reconnaissance, le merci, je
développe ma mémoire affective pour tous les moments d'amour que j'ai reçu, je
reçois tout comme un cadeau, j'ai de la gratitude pour tout ce que je dois aux autres
et me mets en communion avec tous ceux grâce à qui j'ai une vie matérielle
confortable en relativisant les disfonctionnements. Nous sommes beaucoup plus
enclins à rouspéter devant les disfonctionnements de services plutôt que de
nous émerveiller qu’ils existent. Voir la beauté d'un enfant trisomique,
exemple d’un père qui rencontre Dieu dans son enfant trisomique, changer son
regard, avoir de la reconnaissance pour tout ce que je dois aux autres, alors
cela relativisera les disfonctionnements.
5 Je stoppe les pensées négatives, je ne me complais
pas dans des pensées négatives et les remplace par des pensées positives de
progrès. C'est extraordinaire de voir à quel point on peut s'empoisonner par
des pensées négatives, des injonctions négatives, en prendre conscience au jour
le jour et les stopper, les remplacer par des pensées, injonctions inverses en
valorisant les qualités que Dieu a mis en moi.
Je suis responsable de ma réaction à toutes ces
phrases négatives. Je vais mettre des années à arrêter les répétitions mentales
où je me dis des pensées négatives. Plus quelqu’un aura conscience des qualités
en lui, plus il stoppera les pensées négatives. Je les remplace par des pensées
positives de progrès : se dire que tout concourt au bien, que Dieu nous guide
vers un mieux quoique ce soit, le meilleur est devant moi, je reçois chaque
jour les cadeaux de Dieu, Dieu protège ma famille, je peux lui faire confiance.
Ainsi je ne m'enferme pas dans des phrases toute faites.
Beaucoup d'entre nous appréhendent au sens d'avoir
peur le bonheur parce que c'est quelque chose que nous ne connaissons pas,
pensons n'y avoir pas le droit, nous pensons aux difficultés de cette personne
qui est morte d’un cancer etc.. Mais comment recevoir les cadeaux de
l'existence au lieu de rester dans l'aigreur, la victimisation où je subis
négativement ma vie.
6 Face aux tragédies, je me dis "quel courage les
hommes ont pour reconstruire!", des villes entières ravagées, des forêts
qui brûlent en un instant, quel courage, "ce que j'ai fait aucune bête ne
l'aurait fait" St Exupéry. Comment les hommes font-ils, eux qu’on critique
tant, pour avoir le courage de reconstruire et repartir. Je suis admiratif
devant ces leçons de courage. Je me souviens de tous les moments de découragement
dans ma vie où j’ai finalement réussi. Se souvenir de la différence entre mes
angoisses, projections et le fait que cela s'est mieux passé que prévu. Voir
les réussites dans les échecs et ne pas voir que les moments où l'on a arrêté
tel travail. Voir nos réussites dans la patience, la persévérance et à côté des
échecs, visionner positivement toutes les fois où nous avons traversé des
déserts. Nous aiderons nos proches quand nous leur montrerons toutes les fois
où j'ai douté et rebondi. Marie à Bernardette « je ne vous promets pas le
bonheur terrestre, extérieur mais le bonheur intérieur » bonheur que nous
trouvons en nous en découvrant l’amour de Dieu pour nous et accomplissant la
mission que nous avons à accomplir.
7 Je bénis mon corps et remercie Dieu pour cette
merveille extraordinaire qu'est mon corps pour tout ce qu’il me permet de dire
et faire et non pour ce qu’il ne me permet plus de faire. J’apprends à revoir
autrement ma vie, la vie de Dieu qui m’habite et bénis mon corps.
Bénir, louer, remercier, sortir de l’air vicié des
ratages, rancunes, ressassement pour entrer dans l’air de l’Esprit Saint pour
remercier, rebondir, être dans la louange. Quel bel air! Cela me fera du bien.
8 Je me fais chaque jour des petits cadeaux, je me
donne des objectifs pour me ressourcer dans un cœur à cœur avec Dieu. Je ne
pourrai être utile et donner que si je m'alimente en m'occupant mieux de mon
corps, de mon psychisme en l'allégeant. Quand je vais mal, je peux me dire que
cette souffrance que j'ai me relie à tous ceux qui souffrent, que j'ai une aide
spirituelle si je vois tous ceux qui sont là pour m’aider spirituellement et
que c'est ma part d'humanité.
Quand cela va mal, je te comprends mieux, toi qui
souffre et je vais donner un petit quelque chose pour faire du bien à quelqu'un
d'autre (prière, offrande, coup de téléphone..). Chaque fois quand même dans la
plus grande difficulté, je vais donner un petit quelque chose.
9 J'apprends à me recentrer chaque jour sur ce que je
suis vraiment, un enfant de Dieu, Dieu est mon père e ma mère, c’est de lui que
la vie est passée à travers mes parents, du Père tendrement aimé par lui et
ainsi apprendre à m'aimer tel qu'il m'aime et ferai plus de bien. Je me
recentre sur l'amoureux en moi, nous avons tous un amoureux en nous et il y a
un amour total que je peux vivre et qui ne sera jamais retiré, un endroit où je
suis aimé par un Amoureux auquel répond au meilleur de moi un petit amoureux.
Si je me rencontre que je vis un grand amour intérieur et que jamais aucune
personne ne pourra me donner cet amour, j’irai beaucoup mieux. Il faut
relativiser tous mes échecs amoureux, ne plus idolâtrer une personne sur
laquelle on a tout mis et qui ne nous donnera jamais le bonheur alors qu'il y a
en moi un endroit profond où non seulement vis l’enfant du Père, un père que
j’ai allégé de toutes les projections mais où je reçois l'amour de Dieu.
Pourquoi Dieu voudrait-il détruire ce qu'il a fait avec tant d'amour disait St
François, c’est vrai pour toi, moi, la nature.
10 Tout donner. J'ai compris que tout ce que je vis
sans exception peut être transformer en bien par Dieu, le sang du Christ, le
cœs quelque chur et la main de Dieu transforment tout en bien et je comprend ce
qu'est la vraie offrande qui n'est pas pose de masochiste ou doloriste mais
j'offre tout ce que j'ai vécu, toutes mes réussites mais aussi tous mes échecs
pour que cela ne reste pas un échec dans lequel je m'enferme, je donne mes
poubelles, tout ce qui me fait honte, tout ce dont que ne suis pas content, Seigneur, je te le donne et tu
viens prendre mes poubelles et tout cela aussi tu en fais un bien, la cheminée
divine dans laquelle je mets tout, mes réussites et échecs que Dieu transforme.
Si je comprends que rien n'est inutile et ne peut être transformé par Dieu,
tout va prendre du sens dans ma vie. Thérèse de l’enfant Jésus disait "je
passerai mon ciel à faire du bien sur la terre" et verserai des pluies de
roses. Il faut offrir chaque jour les difficultés de la vie, mes problèmes avec
mes enfants, problèmes de santé pour que cela se transforme en pluie de roses
et ainsi Dieu met du sens dans mes actions. J’ai à voir comment je peux
résoudre mais aussi à accepter ce que je ne peux pas changer mais plus
qu’accepter, l’offrir à Dieu.
Des religieuses prient pour moi et offrent leur
journée pour que mon esprit soit plus clair et que cela fasse du bien et je
suis personnellement témoin de ce que l'offrande d'autres peut aider quelqu'un
dans son travail, sa mission et nous sommes tous comme cela, avons tous comme
des vases pour recevoir le bien donné par d’autres et Dieu transforme ce que
nous donnons pour d’autres que nous ne connaissons pas.
Toi qui dis "ma vie est inutile", ta vie est
formidable si tu la donnes pour les autres et un jour tu verras ce que Dieu a
fait de tout le bien que tu auras fait ou en offrant tes difficultés, tes
fleurs comme tes poubelles. Au lieu d'être boulot dodo, tu offres toutes tes
difficultés au travail.
Christian Faison, enfant pas reconnu par son père, son
beau père a essayé de le tuer, a vécu dans la rue. A écrit un livre "j'ai
dix ans et ma vie est un cauchemar". Comment il a fait pour choisir la
vie?
Il y a en nous un endroit où nous pouvons faire un
choix profond éclairé par Dieu.
Nous avons tous des proches qui n'ont pas pu résister
à une trop grande souffrance et se sont suicidé, ont sombré ans une dépression,
le meurtre etc. Il ne s'agit pas de jeter la pierre, nous ne sommes pas égaux
dans notre capacité de rebondir mais le message de Christian est qu'il y a une
possibilité de s'en sortir.
Ceux qui se sont suicidés disent "choisissez la
vie". Nous avons une part de responsabilité dans notre façon de réagir.
Christian avait une mère hystérique et pourtant il a choisi de vivre et ce de
plus en plus consciemment au fur et à mesure dans sa vie, il a vécu l'enfer
mais a choisi de vivre de plus en plus consciemment et il a rencontré des
relais d'amour au bon moment et a rebondi.
"J'ai
choisi de vivre". Chacun de nous a une part de responsabilité dans ses
conditions de vie et a donc une possibilité de changement, de transformation.
Il faut faire le tri et savoir comment repartir dans la vie.
Il y aurait en nous un endroit de choix. Si l'on dit
"je n'y suis pour rien", on subit la vie dans une soumission doloriste masochiste ou se révolter.
Eh pourtant il est vrai qu'il y a des évènements dans lesquels nous ne sommes
pour rien mais si j'en reste à une mentalité de victime, il n'y a pas de
possibilité de changement. Si c'est profondément injuste, il faut passer la
porte des agneaux, " j'ai dix ans ma vie est un cauchemar". Nous
avons vécu la violence, l'abandon, le rejet, une identité sexuelle difficile à
exprimer, le manque d'argent mais en même temps une partie de lui disait
"qu'est ce que je fais de tout cela?". Dieu est toujours présent dans
notre vie pour nous dire "voilà ce que tu peux en faire" et pour nous
protéger mettant des relais d'amour sur notre route.
Tu as le choix ou de te recroqueviller, de dire
"c'est trop tard" ou de dire "j'ai vécu cela, qu'est ce que j'en
fais maintenant et je me fais aider par Dieu". Je peux m'adresser à Dieu
"Toi que je ne connais pas, sauve-moi".
Cette rencontre avec Dieu est possible pour chacun de
nous.
Le scénario de victime est de dire "ce n'est pas
pour moi, je ne le mérite pas, c'est pour les autres" mais à partir du
moment où je renoncer à me sentir uniquement victime, je peux rebondir en
faisant appel à l'endroit de responsabilité en moi. Ainsi je peux découvrir la
capacité de pardon de Dieu, que de tout mal Dieu fait un bien.
Il faut d'abord se donner des petits objectifs pour
avoir envie de vivre, un morceau de pain à manger, et ainsi visionner quelque
chose de positif dans ma vie.
J'ai connu un enfant qui joue pendant des journées
entières avec une carte à jouer en inventant des tas de jeux, cette capacité de
faire un bien de rien du tout, de faire des avions, des feuilles avec sa carte,
cela nous montre qu'il est possible avec rien de faire beaucoup.
Dieu vient pour nous aider de faire un bien des
expériences douloureuses. Il y a un endroit profond en chacun de nous qui peut
choisir la vie, à la fois je peux recevoir l'amour de Dieu directement et à
travers des relais et je peux faire des actes qui vont me faire repartir au
lieu de ruminer, se recroqueviller et projeter un avenir négatif où Dieu n'a
plus sa place. A tout moment, Dieu nous montre le chemin et nous dit
"vas-y, lève toi et marche, donne-toi de petits objectifs".
Les clés pour choisir la vie sont de comprendre
d'abord que nous ne sommes pas faits que d'un psychisme blessé, notre être
profond s'est manifesté à des moments de ma vie, il faut l'écouter. Devant toi
la vie va mettre en place du bon à condition que tu arrêtes de te faire du mal,
de t'aut odétruire. Lâche prise et le mal que tu as fait comme le mal que tu as
subi, Dieu va en faire un bien. Tout ce que tu vas accepter de l'amour de Dieu
pour te remettre en selle va t'aider pour aider d'autres. Pour aider quelqu'un
à traverser un désert, il faut l'avoir traversé soi-même.
Il y a une forme de confort inconscient dans les
ruminations, le masochisme, dans le fait de dire "j'y arriverai pas, c'est
trop tard". Dieu veut me faire repartir même si ma vie a été labourée,
c'est grâce au fumier que la terre est enrichie. Le pire obstacle pour Dieu,
c'est toutes les pensées négatives que nous ressassons. Si je dis "j'en
suis incapable", cela justifie l'inaction.
Beaucoup de personnes vivent des situations de
rupture, d'abandon, de déracinement et cela ravive une des plus grandes
blessures comme le montre une des dernières paroles de Jésus "Eli, Eli,
lama sabachtani".
C'est à cet endroit de nous que Dieu va nous rejoindre
le plus.
Trois sens, je me sens abandonné, j'abandonne un
certain idéal, certaines personnes que j'avais abandonné, troisième sens, je m'abandonne
à Dieu sachant que le père souffre de la souffrance de son enfant et va mettre
en place quelque chose, des propositions de vie.
1 Je suis abandonné et revis tous les sentiments
d'abandon passé. 2 Au moment où je me sens abandonné, pour arriver à traverser
l'abandon et aller vers la lumière céleste car il y a toujours un cadeau après
l'abandon, c'est le moment où je vais pouvoir abandonner un certains nombres de
références dont j'étais devenu dépendant, l'abandon permet un dépouillement, un
approfondissement qui va me permettre à partir de mon centre profond mettre en
harmonie toutes les couches de ma personnalité. Dans cet abandon, j'ai aussi ma
part et même si je pense être victime, cela va me permettre de faire un travail
intérieur que je n'aurais jamais fait sans cela et c'est là où est la fécondité
de l'abandon, le troisième sens 3 Qu'est ce qu'est vraiment le sens de ma
vie. C'est recevoir l'amour de Dieu et m'en remplir pour le transmettre autour
de moi.
Réjouissez-vous nous dit la Bible, est ce que nous
avons vraiment vécu cela. Rappelons-nous des expériences de perte, j'ai douté
suite à une perte et suis reparti, Dieu va me faire rencontrer des personnes,
des lieux d'échanges, des rapports nouveaux, Dieu nous aime éperdument et ne
nous laissera jamais en chemin, il sait ce que nous vivons et nous aide à
progresser.
Le premier sens est cruel lorsque nous sentons
l'abandon, le deuxième est lorsque nous sentons que nous avons à abandonné
certaines prétentions, fausses croyances, idéalisation. Nous pouvons rapprocher
ces deux termes, il y a des abandons réels et des abandons ressentis. Il faut
que je travaille sur le sentiment d'abandon pour pouvoir dégager les fruits de
cette situation épouvantable pour moi, j'ai été abandonné. Tellement de personnes
vivent cette souffrance de l'abandon et nous devrions avoir beaucoup plus de
compassion. C'est le moment où Dieu est le plus présent. J'avais tellement prié
pour lui et il s'est suicidé et j'ai l'impression que tu n'as pas répondu et
pourtant Dieu était bien présent mais il n'oblige, n'impose pas et respecte la
liberté humaine. Dans cette souffrance de l'abandon, j'ai la possibilité de
rencontrer Dieu, de percevoir un autre regard sur moi-même quand je m'en veux
pour tellement de choses, je me sens vu pour la première fois de ma vie,
regardé au plus profond de moi-même.
Nous avons quitté nous aussi Dieu et l'abandon que
nous ressentons aujourd'hui est un écho de cet abandon. Si l'on dit que nous
sommes pécheurs, c'est que nous nous sommes coupés de Dieu à un moment donné et je peux me couper de Dieu
en allant à la messe tous les dimanches si je ferme mon cœur profond et reste
dans la tête.
Au moment de partir attiré par les sirènes
extérieures, j'ai vu le regard du Père qui n'était pas un regard de reproche
mais qui essayais de me montrer le danger, un regard de souffrance, de
compassion qui dit "mon enfant, tu vas souffrir" et c'est ce regard
que je retrouve au moment où je me sens abandonné.
Je peux vivre l'abandon comme une pauvre victime et
développer un scénario de victime qui n'est pas du tout la solution et
développer une tendance à subir "eh bien voilà, c'est ma croix".
L'autre façon c'est face à un abandon, de faire le choix d'abandonner à mon
tour consciemment et faire un dépouillement qu'aucun autre évènement n'aurait
réussi à faire. Ainsi lors d'un deuil, je dis que je perds ma moitié mais on
découvre en même temps que je n'étais qu'une moitié, je réalise que mon
conjoint en même temps prenait de la place et m'empêchait de faire d'autres choses,
d'exister par moi même et cet abandon va m'aider à découvrir qui je suis et à
développer les capacités qui sont en moi.
Il faut avoir vécu des abandons pour aider d'autres à le
vivre. Il faut réaliser chaque fois que je vis l'abandon, qu'au même moment
beaucoup d'autres personnes vivent la même chose.
Si à un moment donné, je perds mes illusions, mes
compensations, ma santé, à ce moment, je deviens un petit frère universel car
il y a beaucoup plus de personnes qui vivent l'abandon que de personnes
vraiment comblées, alors j'en fais un chemin.
Si les pharisiens avaient compris la parabole du fils
prodigue, Jésus aurait été accueilli parce qu'il est venu pour tous les
blessés. Dans cette parabole, c'est "revenu à lui-même" que le fils
prodigue retourne au père et donc dans les situations d'abandon, nous devons
nous découvrir, apprendre à nous aimer, découvrir qu'il y a en moi l'enfant de
Dieu et redécouvrir Dieu.
Je ne peux continuer à dire "je ne suis pas
aimable, .je suis abandonné..", c'est le scénario de victime mais je vais
comprendre que c'est l'occasion d'apprendre enfin à aimer, qu'il y a en moi
l'enfant de Dieu pour découvrir mes vrais désirs pour les réaliser pour les
autres et pour moi.
C'est en cela que le fait d'avoir été abandonné a
provoqué l'abandon de certaines illusions. Nous devrions être charitables et
compréhensifs envers tous ces couples qui se séparent car nous devons
comprendre qu'il y a l'abandon d'un certain idéal que nous avons tous, l’idéal
du couple pour la vie. Mais certains jeunes ont tellement plaqué l'idéal d'une
personne pour toujours sur une personne à qui cela ne convient pas.
Lorsqu'il y a une séparation affective, notre père va
mettre sur notre chemin plusieurs routes possibles pour que l'on ait le choix,
plusieurs possibilités et je vais apprendre à m'abandonner entre ses bras. Cela
ne veut pas dire que je ne fais rien ou que j'attends tout de lui mais que
j'avance dans la confiance. Mon père j'ai souffert, j'avance petit à petit mais
j'ai confiance que j'ai un cadeau qui m'attend et de l'abandon terrible que
j'ai vécu, j'entre dans le vrai abandon, la confiance dans l'amour de Dieu, la
providence, j’ai confiance que mon
bien aimé sait ce que j'ai vécu et me déroule une sorte de tapis rouge qui
n'est pas forcément ce que j'attends mais qui va profondément me satisfaire.
Après l'abandon, je me sens dépouillé et en même temps
c'est un cheminement vers l'intériorité car tant que je vivais avec ces autres,
il y avait des parties de moi qui ne vivaient pas.
Les gens qui s'abandonnent le plus sont les gens qui
ont traversé l'abandon mais n'ont pas eu de complaisance de victime avec des
phrases "il n'y aura plus rien", "j'ai tout raté", mais ont
rencontré le bien aimé qui leur dit "je sais ce que tu traverses, voilà ce que je mets en place pour que tu
aies le choix".
Même si après un abandon je ne retrouve pas une
situation meilleure, au moins que je voie que c'est l'occasion de vivre
l'éternité intérieurement, de vivre un état de plénitude qui ne dépend pas des
autres.
Il faut ressentir le regard de Dieu au moment où l'on
se sent le plus abandonné. Nous avons tellement de regards négatifs, critiques,
jugeants, sombres sur nous mais il y a un autre regard, le regard d'amour de
l'aigle divin qui voit la beauté en chacun et ce sera le ressort qui nous fait
repartir.
Si nous mettons ensemble tous les regards d'amour que
nous avons eu, nous allons avoir la perception d'un regard qui nous comprend,
aime totalement, qui voit ce qui gêne notre relation d'amour mais sans
réprimandes, qui a une certaine tristesse vis à vis de tout ce qui va nous
faire souffrir quand nous nous éloignons, c'est ce que le fils prodigue a vu
dans le regard du père, un regard totalement respectueux de notre liberté, qui
souffre de la séparation mais la permet.
Si nous avons cette compréhension, nous aurons une
autre attitude si l'autre nous quitte, celle de la partie intérieure qui sait
lâcher prise quand on a tout fait au lieu d'en vouloir, de manipuler. Voilà le
vrai amour dont nous sommes aimés par Dieu.
Dans chacun des
abandons de notre vie, n'oublions pas que nous sommes les premiers à
avoir abandonné Dieu et c'est cette marque là qui nous fait tant souffrir dans
les moments d'abandon car même si nous ne les avons pas "mérité",
quelque part nous savons que nous avons abandonné l'amour et si nous
entrons dans cette contrition, nous avons un étalon : "Quelle était ton
attitude lorsque je t'ai quitté?" qui va m'aider face à cette
entreprise, groupe religieux qui ne veut plus de moi, à ne pas prendre une
attitude de victime. Je vais me souvenir de ton attitude mon Dieu et cela
va me montrer le chemin. J'ai provoqué des abandons dans ma vie pour des
raisons psychologiques, parce que je ne me sens pas aimable etc. mais aussi pour
des raisons spirituelles car j'ai abandonné Dieu. La meilleure façon d'arrêter
ces abandons répétitifs, c'est de revenir vers celui qui n'a jamais cessé de
m'aimer, de revenir comme le fils prodigue. Dieu sait que nous avons besoin de
relais d'amour mais sait qu'ils sont relatifs. Dieu ne nous crée pas pour sa gloire comme si il était égoïste
mais pour être heureux. Il y a une relation d'amour qui ne s'arrête jamais
qu'il nous donne pour nous épanouir. Cet abandon que j'ai tellement mal vécu,
Dieu l'a retourné en bien. Pour entrer dans la petite porte de la légèreté, je
me souviens que tout abandon est suivi d'un approfondissement et de la
découverte de l'amour total intérieurement que j'ai toujours désiré.
De tout Dieu fait un bien et là où il y a la plus
profonde des blessures, l'abandon, Dieu va nous faire découvrir un cadeau.
Comment réagissons-nous face à l'abandon? Il y a ceux
qui se ferment, se bloquent, ceux qui se remettent trop en cause et qui disent
"je ne vaux plus rien", puis il y a la voie du milieu de Jésus qui
est d'accepter ce dépouillement qui va m'amener à découvrir ce trésor qui
m'habite.
Je vais
découvrir enfin le trésor qui m'habite dans ma profondeur si je me fais
accompagner lors d'un abandon, d'un deuil. Pour cela, il faut que je me
dépouille. Dieu n'a pas créé le mal mais voit que les conséquences des choix
des hommes font mal et nous accompagne dans toutes nos errances, blessures et
nous ramène en jouant le rôle d'un GPS intérieur.
Ceux qui ont découvert ce bonheur intérieur ont
toujours connu des abandons ou dépouillements.
Est-ce que nous connaissons vraiment Dieu? Certains théologiens disent que Dieu est
loin, qu'il est joie totale loin de notre souffrance, d'autres lui prêtent au
contraire des sentiments trop humains. En faisant l'expérience de l'abandon, je
découvre qui est Dieu, quelqu'un qui m'aime, qui est toujours là. Si nous
pouvions voir 30 secondes le regard du Christ, nous comprendrions tout, en
particulier pourquoi nous sommes insatisfaits : parce que nous n'avons jamais
été aimés ou aimé de cette façon là. Nous avons besoin de recevoir l'aide des
autres mais surtout l'aide de Dieu, "Au secours!".
Et c'est là où en un moment je peux me rendre compte
confusément que c'est moi qui me suis coupé de Dieu, que je suis le fils
prodigue ou Adam, je me suis coupé de la source jaillissante ou d'amour. Mais
pourquoi ai-je fait cela, quelles ont été les sirènes de ma vie, les parents,
cette personne, ce travail, ces possessions, cette fausse image de moi.
Heureusement qu'à un moment donné tout cela s'effondre pour que je sois tout nu
pour redevenir moi-même. Et pouvoir recevoir l'amour du papa ou de la maman
idéal sans harcèlement, intrusion, du bien aimé qui m'aime inconditionnellement,
me comprend et me laisse ma liberté, de l'ami parfait. Mais moi-même est ce que
je suis un père un mari un enfant idéal, un enfant idéal qui respecte ses
parents mais se pose dans sa liberté. Pour découvrir cela il faut se
dépouiller.
La vraie pédagogie du bonheur c'est lorsque l'on a été
abandonné et que l'on a abandonné toutes sortes de conditionnements et que l'on
se sent léger.
Il m'a quitté, elle est partie, la blessure d'abandon
est vraisemblablement la plus importante des cinq blessures principales. Jésus
sur la croix : "Pourquoi m'as tu abandonné ?"
Parfois on s'est trop impliqué, on a trop donné et
l'autre pas assez et l'édifice s'effondre et tout tombe. Nous avions un
projet important sentimental, conjugal, religieux et tout s'effondre, je suis
parti la nuit tout seul d'une communauté dans laquelle j'ai le sentiment
d'avoir été rejeté et je revis tous les moments de mon enfance où j'ai le
sentiment de ne pas avoir été désiré. Si j'arrive à traverser ce sentiment d'abandon,
j'arrive au noyau, le manque d'amour de moi-même parce que peut-être je n'ai
pas eu assez de valorisation, de signes de reconnaissance. Il y a l'abandon or,
c'est une dernière parole de Jésus en croix.
Nous n'avons pas à rentrer dans un scénario de victime
comme si nous n'y étions pour rien. Il ne s'agit ni de rejeter totalement
l'autre ni de me culpabiliser. Si je vois trop ce qui vient de moi, je vais
m'accuser, si je mets tout sur le dos de l'autre, je vais juger. Jésus offre la
voie du milieu, il vient réconcilier, harmoniser.
Dans le cas du deuil, il va falloir du temps pour
réaliser ma vocation qui n'est pas uniquement par rapport à un autre. Cela me
renvoie à ma fonction, ma vocation. Apprendre à m'aimer tel que Dieu m'aime
pour qu'en moi il puisse aimer les autres, apprendre à m'aimer pour qu'en moi
il puisse me donner l'énergie pour que je puisse remplir ma mission.
Dans abandonné, il y a le don d'Abba le père, sa
présence encore plus forte, c'est pourquoi il a vécu l'abandon de tous pour
pouvoir nous rejoindre dans l'abandon. L'autre sera toujours décevant, moi aussi, il ne
sera qu'un relais d'amour dans le meilleur des cas, personne autre que Dieu ne
remplira mon réservoir d'amour. C'est dans l'abandon que Dieu est le plus
présent et donne du sens dans ce que nous vivons de plus difficile même si ce
n'est pas ce qu'il a voulu, c'est le moment où il vient nous rejoindre, nous
combler le plus profondément.
Je suis seul, abandonné, j'ai raté ma vie, c'est trop
tard, toutes ces phrases qui vont venir m'encombrer, ce n'est pas ce que Dieu
veut pour nous, il ne veut pas toutes ces violences auxquelles nous avons
contribué par notre psychisme et qui finissent par nous faire en vouloir aux
autres et à nous.
Toutes les blessures se rouvrent par analogie à
l'occasion d'un abandon et c'est là où Dieu est le plus présent. De l'abandon
il faut rentrer dans le don d'Abba, Dieu vient encore plus donner son amour.
Si profondément nous sommes enfants de Dieu, nous
avons un psychisme blessé et contribuons à attirer ou à mal vivre des
occasions de rupture qui peuvent être une occasion de changement.
Il faut savoir recevoir mais aussi refuser ce qui
est trop, les relations qui vont me faire porter un poids trop lourd et ouvrir
la porte par la suite à un sentiment d'abandon.
Il y a une grande ronde fraternelle des enfants de
Dieu qui ont tous vécu l'abandon ou le rejet. Il y a une part d'injustice dans
ce que j'ai vécu et là Dieu peut se greffer, il y a une part que j'ai attiré à
cause de mes comportements, là il faut que j'y travaille.
Aime ton prochain comme toi-même ou comme Dieu
t'aime toi-même. Dieu va m'emplir d'amour pour que je puisse le déverser.
Nous avons tous une vocation d'amour et les déchirures
sont parfois nécessaires pour que nous puissions déverser l'amour de Dieu
autour de nous.
Chaque fois que je vis un abandon, je dois me dire
"cela me met en communion avec mes frères". "Tu sais Seigneur
combien j'avais misé sur cette relation, ce projet et je me sens abandonné, ne
comprenant pas ce qui se passe". Si nous vivons si douloureusement
l'abandon, c'est parce que la rentrée dans le royaume céleste passe par un
abandon avec une part d'injustice (personne accusée faussement d'injustice,
personnes dans des geôles au bord de la rupture intérieure qui rencontrent Dieu
parce que le premier abandonné est Dieu, nous avons tous abandonné Dieu,
Adam et Eve, c'est un peu chacun de nous et il y a un endroit de nous où nous
avons quitté Dieu, le fils prodigue, c'est chacun de nous.
Dans les moments d'abandon ou d'injustice, j'ai eu le
sentiment profond qu'il y avait en moi une partie de moi qui avait permis cela
en quittant Dieu pour aller vers d'autres relais que j'avais investi d'une
demande impossible. Je suis le premier à avoir abandonné Dieu et je vais
comprendre les abandons comme quelque chose que moi-même j'attire car je me
sens coupable d'avoir abandonné, coupable car coupé de Dieu.
Ce moment de l'abandon, c'est le moment des
retrouvailles,
où deux cœurs déchirés vont se rencontrer, celui de Dieu et le mien. Dieu est
ce cœur bien aimant, pensons à ce qu'il a pu vivre de notre éloignement. Dans
notre vie amoureuse, lors d'une séparation tout va me tomber dessus,
l'incompréhension des autres, les difficultés avec les enfants; dans tout cela
il y a quelqu'un qui me tend les bras et me déverse totalement son amour et qui
sait d'autant plus ce que nous vivons parce qu'il l'a vécu à travers Jésus.
Au moment de la rupture en amour est ce que j'ai
compris que Dieu est amoureux de moi sans être possessif, exigeant,
manipulateur, intrusif, est ce que je comprends que c'est le moment de
retrouver cet amour en disant "je sais Seigneur, que tu vas m'aider, là où
la blessure est plus grande, la guérison est plus grande, ce projet est tombé,
cette rupture m'a déchiré mais tu as un cadeau pour moi, tu me proposes un
bonheur profond qui ne dépend plus des autres et des circonstances" au
lieu de l'accuser pour des choses pour lesquelles il n'y est pour rien.
Ce que je dis, ce qui est le fond du fond, c'est que
dans les ruptures et abandons qui sont un fait et dans lesquels j'ai une part
de responsabilité parce que si je me dis complètement victime, je n'avancerai
pas et tournerai en rond dans le psychisme, dans ces abandons il y a beaucoup
de composantes, de résonnances qui ont produit cela, il y a plein de
résonnances, d'effets de miroir qui font que dans ces abandons, tous les
abandons de ma vie et ceux de l'hérédité vont se raviver mais il y a aussi
beaucoup plus profond au-delà du travail du psychologue ou sur l'hérédité comme
pour le peuple juif (il faut pour cela pardonner aux victimes présentes et
passées), au plus profond, il y a une part de moi dans ces abandons et dans
la résonnance trop grande que ces abandons ont, cette part fait que je m'en
veux et je ne m'aime pas parce que j'ai la mémoire profonde, inconsciente
d'avoir quitté Dieu. Cela est la dimension spirituelle au-delà de la composante
psychologique de l'abandon.
Nous avons tous à un niveau de nous-mêmes quitté Dieu
et nous avons la mémoire profonde de ce que nous avons vu dans son regard à ce
moment, pas un regard accusateur, pas de quelqu'un qui en veut mais de
quelqu'un qui souffre de parce que je vais souffrir par mon choix, pas qu'est
ce que tu m'as fait, tu es un ingrat mais "Dieu les larmes dans les yeux
disant vous connaitrez la souffrance" (Georgette Blaquière) et ce n'est
pas pour cela que je vous ai créé. En cela la parabole du fils prodigue nous
dit beaucoup de choses et en particulier la profonde contrition de "papa,
je t'ai quitté" et chez le père "mon bien-aimé, j'aurai voulu autre
chose pour toi".
Dans la chèvre de Monsieur Seguin, Monsieur Seguin
sait que si Blanchette s'éloigne, elle va rencontrer le loup, Dieu sait que le
mal rode et ne peut ni ne veut empêcher son fils de partir ni ne cherche à le
ramener en le manipulant ou le terrorisant. Il l'avertit mais pas plus, il y a
des règles et si tu ne les respectes pas, tu risques l'accident.
Dieu a pris un risque et nous savons profondément au
niveau spirituel que nous avons quitté Dieu et j'ai le souvenir de la pureté de
son regard et c'est aujourd'hui que je peux revenir en toute conscience. "Père,
je t'ai abandonné", je m'en veux de t'avoir quitté et je me le fais payer,
c'est pourquoi je provoque des ruptures dans ma vie sentimentale. Tous les
évènements ne sont pas de cette nature mais certains le sont, j'arrête de me
faire du mal et je choisis de revenir vers toi, j'entre dans une autre logique,
dans une confiance absolue en toi grâce à ce que j'ai vécu et même si j'ai ma
part dans l'abandon, je vais retrouver le don de ton amour, papa, mon
bien-aimé.
Dans toutes les périodes d'abandon, il y a des
résonnances psychologiques avec toutes les ruptures et abandons que nous avons
vécu et héréditaires mais il y a un au-delà qui est la rupture avec Dieu.
Qu’on le prenne
au niveau historique ou au niveau mythologique Adam et Eve représentent
quelque chose en nous et le péché originel est quelque chose que nous avons
chacun vécu à l'intérieur.
La question est qu'est ce que cela me dit sur moi
aujourd'hui? Je peux avoir vécu une situation où un père spirituel, une
personne en position d'autorité spirituelle, m'a demandé de faire des choses
auxquelles j'ai crû à cause de son autorité, cette personne m'a manipulé et
s'est effondrée par la suite mais au-delà de la manipulation, j'ai compris
que j'avais un scénario d'autopunition et même dans ce moment d'injustice
subie, d'abandon, de rejet, je suis confronté à quelque chose de profond en
moi, c'est le moment où j'ai abandonné Dieu. Je ne dois pas continuer à me
sentir coupable mais je dois regarder en face que j'ai été vers d'autres
sources, des idoles, la pensée négative, mes parents ou enfants ou d'autres que
j'ai idéalisé et qu'ainsi je me suis laissé ensevelir par des personnes qui
n'ont pas l'amour divin en eux. Après ces expériences, enfin je me tourne vers
la source toute pure qui n'est qu'amour pour trouver ce que j'ai cherché dans
des sources extérieures qui ne pouvaient pas me le donner et je reviens et me
voici.
Comme l'enfant prodigue, je dis "Père, j'ai péché
contre le ciel et contre toi, je suis parti et je reviens, tu peux me prendre
comme le dernier de tes serviteurs" et le père me dit "tu es mon
enfant bien aimé, je t'ai toujours aimé" et c'est la fête. Je comprends
que mes culpabilités sont de fausses culpabilités et je comprends la vraie
culpabilité qui est la coupure d'avec Dieu. Je sais que je suis totalement
aimé et je passerai les épreuves de la vie terrestre avec lui et en lui.
En tout sentiment d'abandon, il y a des résonnances
psychiques mais aussi spirituelles. Jésus dit dans son psychisme "Pourquoi
m'as-tu abandonné", mais Dieu a toujours été là. Dans l'abandon, il y a un
cadeau mais j'ai besoin de me faire accompagner pour vivre cette renaissance.
Cela pourrait être un temps béni dans nos vies. Force
est de constater que pour certains qui voient dans la retraite un espèce
d'aboutissement parce qu'ils ont en assez d'être "pressés comme un citron",
d'autres l'envisagent avec angoisse et il y a un pic de mortalité à ce moment,
des gens qui ont tout mis dans le travail et qui sont angoissés par l'idée de
la retraite, de se retrouver avec quelqu'un qu'ils ne connaissent pas bien,
leur conjoint.
C'est une réalisation de ne plus dépendre d'une
structure mais d'avoir moi-même à organiser mon temps. Certains ne vont plus se
lever, se sentir mal.
Faire une retraite, prendre un moment privilégié pour
se ressourcer, se retrouver, retraite de guérison. En fait on pourrait faire
une retraite pour se préparer à la retraite. Il serait légitime d'être heureux
d'arriver à la retraite. Le jour où j'aurais plus de temps, qu'est ce que je
ferai de ma vie. Pour rentrer dans la vie éternelle, il faut se préparer à la retraite
qui est une préparation à la vie éternelle, une plénitude totale, un
épanouissement de nous. Il est rare que tout nous s'investisse dans un travail.
La retraite représente la joie d'un allégement et l'envie enfin de.. de quoi?
De l'équilibre entre des temps de ressourcement et de dons. Il faut équilibrer
le don et le ressourcement.
Est-ce que ma vie était centrée sur mon enfant de
lumière? Si ce n'est pas le cas, la retraite est l'occasion de le faire, de se
ressourcer spirituellement, intellectuellement, physiquement.
Plus je donne, plus il faut que je sache recevoir. La
retraite est un temps d'équilibre. Souvent, on est phagocyté par le travail.
Jésus dans sa vie publique a été équilibré. La retraite devrait être un
printemps nouveau pour redévelopper des semences et en même temps un automne où
je donne mon expérience aux autres et aux générations suivantes. Au-delà de mon
métier, je peux transmettre mon expérience de vie. Je peux écrire un livre,
faire des articles, des émissions, parler de ce que j'ai appris, ou plus simplement m'occuper de mes enfants
ou petits enfants, il y a des quantités de façon de transmettre. Souvent on est
meilleurs grands-parents que parents car pour les parents, il y a toute la structuration
alors que grand parent, on est plus détaché, je peux m'occuper d'enfants qui ne
sont pas les miens. Quel type d'association peut m'aider à faire du bien à des
enfants en difficulté?
De même si la musique était fondamentale, j'accepte
d'apprendre et me former.
Qu'est ce que j'ai appris que je voudrais transmettre,
cela peut être ce que j'ai appris ou ce que j'ai vécu et que je regrette et je
veux aider d'autres à ne pas faire les mêmes erreurs. Cela peut être dans mes
rapports quotidiens avec autrui, je peux être une écoute pour des gens en
souffrance et je peux aussi dire. Parfois, il suffit d'une phrase bien pensée
que l'autre va retenir et qui sera un cadeau de Dieu. Pour pouvoir sortir ces
phrases, il faut que j'ai une vie intérieure riche. La retraite, c'est agir
mais aussi prendre du temps pour développer ma vie intérieure. Si quelqu'un n'a
pas de femme ou d'enfants, cela peut être une opportunité pour entrer dans la
vie monastique.
La retraite, c'est aussi choisir sa vie, avoir une
gestion du temps différente, il y a moins de contraintes de transport mais je
peux continuer à me plaindre du montant de ma retraite ou bien me prendre en
charge. Or quand j'irai dans la vie éternelle, je serai seul. Il y a un moment
où je dois entrer dans la joie de faire mes choix, voilà ce que je vais faire
pour moi et ce que je vais faire pour les autres. Tout ce que je vais libérer
en moi va être transmis à mes descendants, je vais me préparer à l'éternité en
ayant des objectifs de générosité et d'équilibre et en "défaisant des
nœuds" en moi, je vais contribuer à ce que d'autres le fassent. Histoire
du sage qui met de l'ordre dans un village en mettant de l'ordre dans sa
maison.
Prendre le temps de respirer, savourer la nature,
d'équilibrer ma journée et de ne pas être dans le stress, ne pas me nourrir de
mauvaises nouvelles à la télé. Faire le
tri dans les nouvelles, les emails etc..Le problème de beaucoup de personnes
est d'être impatient. Si je sais attendre le courant de l'amour divin va tout
remettre en place dans ma vie. Il faut entrer dans le temps plus long de
l'amour de Dieu. Nous sommes habités par un temps plus long alors que le temps
extérieur est souvent rapide.
Je ne peux me contenter de voyager, ma vie a besoin de
sens aussi je vais chercher à entrer dans ce pourquoi je suis fait et choisir.
Je vais voir, rencontrer, demande au Seigneur d'être inspiré et petit à petit
j'ai des engagements, je reçois, rencontre ou vais dans une association.
Tout peut servir, ma vie passée, mon expérience mais
aussi ma vie de prière.
La retraite est attrayante et
une préparation extraordinaire à notre entrée dans cet épanouissement total que
sera notre entrée dans le Royaume des Cieux.
Nous représentons des types d'animaux différents
Est ce que c'est le poids de mes culpabilités, mon passé, mon hérédité, mes
hontes? Choses faites en secret dont j'ai hérité. Quelles sont ces vies qui
m'habitent et ne sont pas moi. Il y a des descendants de personnes gazées pendant
la guerre qui ont des problèmes respiratoires comme de l'asthme. Qu'est ce que
j'essaie de combler à travers ce poids que je prends et garde. Est ce parce que
je ne pèse pas assez lourd dans les rapports humains?
J'ai pu être l'éponge de choses plus anciennes que je
n'ai pas évacué. La solution peut être de prendre conscience de ce que je porte
pour aujourd'hui m'alléger et faire des choix. Si le régime n'est pas associé à
une prise de conscience de mes lourdeurs héréditaires, cela peut faire un effet
yoyo. Pourquoi je n'arrive pas à m'arrêter? Cela peut être un refus des
limites, une volonté de dépassement. La première chose est d'apprendre à
m'aimer plus. Qu'est ce que je fais pour moi pour être plus léger? Quel tri je
fais pour être vraiment dans le sens de ma mission, ma vocation.
Il doit y avoir une raison inconsciente à trouver sur
pourquoi je reviens toujours à un poids trop lourd par rapport à ma structure
osseuse.
Si j'ai pris du poids à un moment de ma vie, je peux me
demander si une partie de moi ne bénéficie pas de cette prise de poids. Mères
dont le corps semple toujours enceint. Personnes éponges ou qui ont subi des
attouchements dont elles n'ont pu parler et qui suscite la boulimie ou
l'anorexie.
Mon corps parle. Je croule sous le poids etc. Jésus a
dit "mon fardeau est léger". Dieu se montre dans le souffle léger. Il
faut que j'évacue ce poids. L'allégement consiste à ne plus porter tout un
passé mal résolu pour pouvoir vivre plus légèrement.
C'est au niveau psychique que je suis lourd, ma poupée
centrale (l'enfant de Dieu en moi) est toute légère. Comment puis-je me
rapprocher de ce que je suis en profondeur.
Que je réalise bien que ce surpoids, ce n'est pas moi.
L'enfant de Dieu a comme caractéristique d'être sûr d'être aimable et aimé, il
sait que Dieu est amour, que Dieu est un papa totalement aimant. Tous les
doutes vont venir du psychisme qui a pris l'habitude de douter de l'amour parce
que nous n'avons pas été reçu inconditionnellement par des parents, nous avons
eu des expériences variés d'amour humain et nous avons un retour sur nous même
en prenant du poids parce que nous ne vivons pas totalement cet amour en Dieu.
Quel est ce poids que je porte?
Au lieu de donner l'apparence de personnes qui
réussissent tout dans leur vie ce qui dévalorise les autres, si l'on pouvait
reconnaître ses difficultés, handicaps, nous irions beaucoup mieux les uns et
les autres, on serait plus humble et on nous écouterait plus à l'extérieur.
Etre chrétien ce n'est pas être parfait. Je peux m'alourdir parce que je
n'accepte pas de ne pas être parfait, alors je prends pour répondre à mes
frustrations, pour m'occuper de moi.
Renaître, c'est découvrir en soi une autre réalité, un
endroit léger protégé par une rationalité adulte qui sait se positionner,
répondre quand on m'attaque, alors en grandissant, je peux faire mieux ressortir mon petit
agneau qui est plus léger. Est-ce que je vois en moi un agneau léger en Dieu et
pour l'éternité.
Savoir faire la différence entre mon être intérieur et
ce fatras qui m'habite et dans lequel je dois faire le tri. Mon but est d'être
totalement moi-même, pas la mère de mes enfants, la femme de mon mari mais de
découvrir l'enfant de Dieu et de l'intérieur rebâtir ma personnalité.
Problèmes familiaux, d'héritage mais je ne suis pas
d'abord enfant de ma famille d'origine mais d'abord enfant de Dieu et ainsi je
m'allégerai, me libérerai, ainsi je serai heureux de me dépouiller, de dire cela je n'en veux
plus et ainsi éviter cet envahissement de personnes qui prennent ma place.
Il faut mieux m'occuper de mon être profond ainsi je
ne chercherai plus un faux poids car cet être a son pesant d'or et j'irai vers
ma vraie identité, mon être intérieur.
Dieu veut nous aider à épanouir qui nous sommes et nos
dons. Si nos parents ont respecté cela comprenant qu'ils ne sont que des relais
mais que c'est Dieu notre vrai père et mère nous n'aurons pas besoin de prendre
un mauvais poids.
Mais comme souvent on nous a appris que n'être pas
égoïste signifiait renier ses désirs et finalement ne pas être soi-même, nous
avons frustré nos aspirations alors que Dieu ne coupe pas nos élans, il les
oriente comme le jardinier.
Aussi je vais vivre en prenant du poids, avec des
compensations qui traduisent malencontreusement ma recherche de Dieu. Si
j'étais plein de l'Esprit Saint, j'aurais beaucoup moins besoin de ce poids.
C'est pourquoi je vais apprendre à renaître pour pouvoir entrer dans la
légèreté de l'être intérieur.
Le dépouillement, renoncement a une connotation
difficile mais il s'agit de nous alléger car Dieu souhaite nous aider à devenir
nous-mêmes. Renaître, c'est passer d'une image lourde de moi dans la quelle je
me complais à l'image réjouie que je peux avoir en découvrant l'enfant de
lumière qui m'habite à l'intérieur et pour lui, son fardeau est léger. Rien
qu'en découvrant cet enfant de Dieu, je vais m'alléger, m'affiner. En allant
vers le sans limites, il faut d'abord respecter les limites de mon corps.
Nous aspirons au "sans limites" de Dieu mais
nous le plaçons mal dans la vie quotidienne en ayant 50 paires de chaussures,
en nous obsédons sur quelque chose, en visant une perfection inatteignable.
Tout ce qui m'obsède est le retournement négatif de ce
qui devrait être ma vraie obsession, mettre à jour qui je suis dans l'amour de
Dieu. Il faut mettre au jour mes soumissions, obsessions. L'attitude intérieure
de l'enfant de lumière va aider à surmonter les souffrances. Tout le monde ne
réagit pas de la même manière face aux mêmes difficultés.
Si je prends du poids, c'est souvent que je ne sais
pas dire non. Jésus a dit "que votre oui soit un oui, votre non soit un
non". Il savait se ressourcer en Dieu et savait qu'il était l'enfant de
Dieu, il savait accepter les limites de nourriture.
Je ne sais pas dire non et ai beaucoup de mal avec mes
enfants, me fais bouffer et comme je me fais bouffer, je bouffe, ils me
promettent une chose et ne le tiennent pas. J'ai un problème avec les règles et
les limites. J'apprends à me donner des limites comme j'en donne aux autres. Il
faut avoir un cheminement d'allégement pour apprendre à se limiter. Les cartes
de crédit sont un moyen terrible, si j'avais de l'argent liquide je saurais me
limiter. C'est vrai de tous les prêts. Il faut se décentrer de soi et prendre
du poids en ayant une action en correspondance avec mon être intérieur et
ressentir la joie de l'avoir accomplie et j'entends le merci de Dieu. Etre
moi-même et visionner la légèreté.
Est-ce que je comprends l'importance d'être léger,
légère.
Souvent la lourdeur physique s'accompagne d'une
lourdeur physique. Le problème des
limites se retrouve aussi bien dans la boulimie que l'anorexie. La voie du
milieu qui est d'accepter ma place dans la société, ma fonction, mon âge, plus
j'aurai trouvé ma place dans le concert de Dieu moins j'aurais besoin de
prendre de poids ou de lutter contre le poids. Cette voie, c'est être soi-même.
Seigneur montre moi qui je suis vraiment, montre moi où je vais pouvoir me
rééquilibrer. Il faut que je respecte l'enfant divin qui est en moi, que je l'aide
à faire du bien. Je trie et je vise la légèreté.
Profiter de cette habitude de l'enfant pour l'aider à
se contrôler. Ne jamais décourager l'enfant et lui montrer la possibilité de
s'en sortir, lui rappeler ses réussites. Lui proposer une image et une phrase,
qu'il ferme le robinet et une phrase positive, je dors au sec, un objectif
suffisamment loin pour qu'il ait le temps d'y rentrer et suffisamment proche
pour que cela ne soit pas renvoyé aux calendes grecques. De même avec un ado, on peut lui dire
"dans 6 mois tu t'arranges pour avoir trouvé un travail et quitté la
maison". Il ne s'agit pas d'avoir un objectif qui tue mais de donner un
objectif qui lui permette d'envoyer un message à son inconscient pour faire
monter une autre possibilité pour lui comme rester sec la nuit.
Il y a un dauphin qui prend ma place dit une petite
fille racontant un rêve. Il y a un désir d'avoir une relation particulière avec
sa mère. Il faut mettre en place une pédagogie de changement.
Il y a toute une pédagogie positive et progressive qui
fonctionne très bien. Il s'agit de contrebalancer les phrases négatives, poison
par des phrases positives. Les phrases positives sont là pour apprendre une autre
vision de l'existence, l'émerveillement, la gratitude, l'encouragement "je
ne me découragerai pas", et c'est cela renaître. Une fois que l'on a cette
nouvelle vision, ce n'est plus nécessaire de se répéter ces phrases. Plus j'y
arrive moi-même, plus je pourrais le transmettre à mes enfants,
particulièrement, ceux qui ont une mentalité de Tanguy, qui gardent chez eux
des enfants de tous les âges.
Nos enfants sont différents, il y a une voie de Dieu
spécifique pour chacun d'entre eux.
Ce qui se conçoit bien s'énonce clairement. Quelqu'un
qui se connaît mieux va repérer dans ses réactions au quotidien ce qui vient du
passé.
Aucun parent n'est parfait aussi ce n'est pas un crime
de faire le tri dans ce dont j'ai hérité de mes parents, au contraire, il faut
que personne ne prenne la place de l'Esprit Saint dans ma vie. Il faut que je
repère ce qui m'a été transmis.
S'il y a des périodes de ma vie dont je ne me souviens
pas, je peux être sûr qu'il y a eu des évènements qui m'ont marqué et c'est
pourquoi il est si important de faire une relecture de sa vie pour bien
comprendre d'où je viens.
Si j'ai pu faire une Agapè - thérapie, une thérapie
par l'amour de Dieu, j'ai revécu les moments clé de ma vie. Je suis venu sur
terre parce que j'ai à recevoir et à donner, à accomplir quelque chose sur
terre. La thérapie par l'amour de Dieu, c'est redonner du sens à ce que j'ai
vécu et voir pourquoi je me sens mal. Si j'ai des idées de mort, peut être
il y avait un désir d'avortement de mes parents qui explique pourquoi
aujourd'hui j'ai des obsessions.
Je vais me remémorer les paroles qui m'ont marquées
"tu es bête, méchant, sale", il faut les voir, les sortir car sinon
j'y crois et quand on me les dit à l'extérieur, j'ai une réaction beaucoup trop
forte.
Il y a des croyances où toute joie se paye. C'est
faux, j'ai le droit d'entrer dans un bonheur plus grand et c'est parce que
je me ressource dans le bonheur de l'amour divin que je vais pouvoir faire face
à toutes les difficultés de la vie.
Pouvoir parler simplement de ce que j'ai vécu parce
que je l'ai intégré pour que je prenne vraiment ma place et que j'entre dans ma
vocation.
Si je ne vois pas ce qui m'a formé et déformé, comment
puis-je demander à Dieu de me guérir.
Dans mon enfance, par rapport aux 5 grandes blessures,
quelles sont celles qui m'ont atteinte, par exemple l'abandon, pourquoi je vis
si mal l'éloignement des autres
Si j'ai entendu "je suis bête" au lieu de
découvrir mon type d'intelligence, j'en reste là au lieu de remettre en cause
les paroles que j'ai entendues. A force de ne pas remettre en question ces
paroles, on finit par se comporter de telle manière que cela justifie ces
paroles.
Il faut accueillir des paroles nouvelles, "dis
seulement une parole et je serai guéri". Je vais mettre des mots sur ce
que j'ai vécu pour me libérer. Ce que j'ai vécu à la puberté, au lieu de m'en
vouloir, il faut comprendre comment j'ai appris la vie relationnelle ou
sexuelle pour retrouver un comportement plus juste que j'aurai choisi.
Comme c'est beau de se souvenir de l'histoire d'une
vie non pas pour la ressasser mais au contraire pour que ce soit clair et
qu'aujourd'hui je sois libre de mes comportements.
Peut être que j'ai un problème avec le monde du
travail et je ne veux pas me mettre au travail, un problème de "semer la
merde autour de moi", de parler trop, pas assez, d'être isolé. Je vais
prendre conscience de ces comportements et me demander d'où cela vient, où
ai-je appris à faire cela. Il y a des enfants qui ont compris comment utiliser
les différences entre leurs parents, les monter l'un contre l'autre et après
vont continuer à semer la zizanie. Chaque fois que je me prends en flagrant
délit de sauveteur, de persécuté, persécuteur, je me rends compte que ce n'est
pas l'enfant de Dieu mais des scénarios et je vais revoir tous les moments de
ma vie pour les éclairer.
J'apprends à me libérer de ces scénarios connus, ces
moments de ma vie qui éclairent mon présent. Je peux me libérer de ma vie
sentimentale, est ce que je me suis gardé longtemps puis après n'ai plus su
m'ouvrir ou est ce qu'au contraire j'ai eu beaucoup d'aventures et compare mon
épouse à des personnes que j'ai connues.
Si je vis comme un abandon le fait que mon conjoint
ait des sorties, des centres d'intérêts en dehors de moi, il faut que je me
pose des questions sur le modèle de couple que j'ai. Souvent manque de liberté
derrière l'expression "ne faire qu'un" et le veuvage est l'occasion
de faire un en soi, de se réapproprier son individualité, mettre des mots sur
le fait que nous n'avons pas compté, que nous avons nié nos désirs. Il y a des
graines de désir et je dois voir qu'est ce que je peux faire de ma vie pour la
rendre heureuse et féconde. Je remercie d'avoir l'occasion d'être présente à un
enfant, trisomique même si je ne vois pas les résultats.
Il ne faut pas rester uniquement dans le cerveau
droit, la partie qui réagit affectivement sans comprendre, il faut développer
le cerveau gauche rationnel qui met des mots et chaque fois que j'aurai mis
des mots sur des circonstances de ma vie, je m'en libérerai.
Je ne peux dire "je suis comme cela, ne
changerais pas" comme si j'étais complètement conditionné par le passé or
je suis en mouvement. Pour cela, il est important que j'ai des objectifs de
changement et au lieu de justifier ce
qui me bloque, me met dans l'apathie, je me dis, c'est moi qui fait cela et je
travaille sur moi sans me culpabiliser.
Pourquoi je me suis énervé, pourquoi une telle
personne "me donne des boutons"? Si je n'avais pas de passé, je ne
réagirais pas comme cela, cette personne n'est pas responsable de mon passé
mais moi j'ai un passé et suis responsable de voir des analogies.
Tout est enregistré en nous et notre vie quotidienne serait
bien plus heureuse si chaque fois que je dramatise, que je dis rien ne change,
je n'ai pas de complaisance avec cette partie de moi qui réagit comme cela. Je
saurai que j'ai mis les mots justes sur mon passé si je suis en progression.
D'où viennent mes blocages, est ce que je me suis
écrasé, fermé?
Découvrir l'amour de Dieu, c'est découvrir une autre
pédagogie que celle à laquelle j'ai été soumis. Pour recevoir la pédagogie
d'amour de Dieu la première question est d'être certain d'être totalement aimable
et d'être aimé d'une façon unique, privilégié par Dieu. Si j'entre dans cet
amour, je serai beaucoup plus comblé et réagirais différemment parce que
j'aurai mon réservoir d'amour comblé.
Est ce que je sais que j'ai de la valeur? Dieu me dit "tu as du
prix" et me dit des paroles encourageantes qui me reconstruisent et
m'aident aujourd'hui à être moi-même et ainsi à trouver ma place dans la
société et à être dans l'amour de Dieu pour qu'il y ait plus d'amour de Dieu
sur terre.
Le secret du bonheur, c'est d'avoir mis des mots sur
ce que l'on a vécu pour comprendre d'où l'on vient et mettre au point avec Dieu
une pédagogie qui utilise les failles passées et au lieu d'être dans la
revendication ou la révolte, ces failles m'amène à une vraie humilité et charité.
L'intelligence intra-personnelle, quelqu'un qui
comprend ce qui se passe en lui comment il fonctionne, ses différentes couches,
va beaucoup mieux comprendre les autres. Ce n'est pas du nombrilisme mais pour
mieux servir les autres.
Le Seigneur vient nous donner cet éclairage sur tous
les âges de la vie pour que nous puissions mieux comprendre et servir les
autres. L'important pour moi, c'est de ne jamais m'enfermer dans une généralité
du genre "je suis un raté". Au lieu de ruminer "j'aurais dû si j'avais su" il faut
en tirer des leçons et ne pas généraliser sur "les femmes sont ceci"
à partir d'un seul exemple.
Toutes les femmes ne vont pas demander les mêmes
choses. Ou une relation se passe bien ou elle se passe mal et j'en tire des
leçons mais dans tous les cas, c'est une richesse.
Le bonheur, c'est d'abord quelque chose d'intérieur
qui ne dépend pas des circonstances extérieures, une plénitude dans la relation
avec Dieu, la certitude que Dieu nous aime et ainsi nous pouvons accueillir
toutes les circonstances de la vie même lorsque c'est le plus difficile.
Pour cela il faut mettre des mots sur pourquoi j'ai
tendance à me plaindre, à voir le verre à moitié vide, à être pessimiste,
découragé et ainsi je verrai les cadeaux de Dieu.
Je n'ai pas d'ambition démesurée mais je suis heureux
de progresser et ainsi tout devient intéressant dans mes journées. La vie
éternelle a déjà commencé au fond de nous-mêmes.
En comprenant mieux mon passé, je vais pouvoir ne plus
y revenir parce que j'ai fait le tri et je vais être plus dans le présent et
c'est dans le présent, en laissant le plus couler la vie de Dieu que je vais
préparer le mieux l'avenir.
Personnes qui me disent "j'en veux à tel
personne, il m'a vexé, critiqué et je n'ai pas su quoi dire, alors j'ai ruminé
et un jour j'ai explosé". Aussi il est important de trouver les paroles
justes au bon moment. C'est un apprentissage quotidien de la parole juste dans
toutes les situations d'autorité, affective, avec mes enfants, mes parents pour
être bien moi-même lorsque j'ai un sentiment d'injustice, de me faire avoir
pour que la prochaine fois, en de telles circonstances, je sache appliquer cet
apprentissage.
C'est fondamental car si je regarde le temps que je
passe à ruminer, je gagne du temps à faire cet apprentissage pour trouver les
mots justes dans une situation.
Par rapport à mes parents qui veulent me faire parler
de choses dont je ne veux pas parler mais au lieu de dire "c'est très
gentil, je comprends ta sollicitude à mon égard, mais je m'en occupe", je
cède. Si j'ai préparé une phrase pour toutes les fois où quelqu'un veut me
forcer de parler de quelque chose dont je ne veux pas parler ou cherche à
s'introduire dans ma vie privée, je saurai quoi dire à ce moment là.
Si mes parents me disent "tu n'es pas assez
autoritaire vis à vis de ton fils", il y a peut être du vrai mais comme je
ne suis pas assez unifié, je laisse les autres penser pour moi.
A partir de maintenant, je ne laisse personne penser
pour moi. C'est ce qu'on appelle les scénarios de victime. Il faut développer
le sens des mots justes "dans cette situation, qu'est ce que tu aurais
aimé dire?" Ton fils amène à la maison une compagne et tu n'en as pas
envie. Lui qui construit sa personnalité va essayer de s'imposer et toi comment
tu vas réagir. Situation extrêmement difficile de jouer à la fois le rôle de
l'autorité et de la tendresse.
Dame qui voit son fils s'installer à la maison et ne
contribuer en rien aux frais de téléphone, c'est difficile de s'ajuster. C'est
encore plus vrai pour un enfant adopté. Mais je peux travailler sur l'attitude
que j'aimerai avoir et comme je l'aurai préparé, je saurai dire une phrase
courte et simple qui me positionnera moi-même et même si mon enfant n'en tient
pas compte, il l'aura entendue.
Le fruit d'une éducation où il faut être gentil, poli,
donner aux autres est que souvent la personne a du mal à se positionner dans
une relation où l'autre abuse, où il y a une relation toxique. C'est souvent
avec les adolescents qui se font les dents dans une période entre l'enfance et
l'âge adulte et se cherchent et cherchent à tester vos limites.
Il faut apprendre comment réagir en repassant dans son
cœur ce qui s'est passé, qu'est ce que j'aurai pu dire lorsque cet ami m'a dit
"on ne peut jamais te faire confiance". J'aurais pu lui demander
"Pourquoi tu me dis cela, en quoi t'ai je blessé, on peut me faire
confiance dans certains domaines, pas d'autres". De même si l'on me dit
"tu ne me fais jamais confiance" je peux répondre "cela dépend
dans quels domaines". Il y a toujours moyen de répondre mais si je perds
tous mes moyens, c'est que cette personne abuse, a sur moi une empreinte. Il
faut lui dire "tu as le droit de penser sur moi ce que tu veux mais là, je
ne te l'ai pas demandé".
Exemple d'une jeune femme qui ne trouve pas de travail
en tant que psychologue à qui ses parents disent "tant que tu n'as pas
trouvé, ne prends pas un autre travail". Or il lui faut un objectif à long
terme qui ne l'empêche pas de développer une autonomie financière par des
petits travaux.
Dans le court terme, si elle vend du pain dans une
boulangerie, c'est magnifique au lieu d'être dans sa tête, elle serait dans le
monde du travail ce qui l'aidera à comprendre dans le futur des gens dans le monde
du travail. Il faut à la fois un travail à court terme et un projet à long
terme.
Il faut faire attention à tous les gens qui disent
"Dieu m'a dit pour toi ceci ou cela.." (dans ce cas "ne prends
pas de travail alimentaire" et surtout quand c'est dit par l'intermédiaire
d'une autre personne. On peut lui dire non, tu aurais pu me le dire directement
ou "Dieu ne me l'a pas dit à moi".
Dieu va nous aider à développer une autonomie et ne va
pas passer par quelqu'un d'extérieur sans qu'il y ait une résonnance en moi. Il
va d'abord me le dire à moi et le confirmer par d'autres personnes. Dieu veut
développer notre autonomie. Il faut reprendre notre liberté par rapport à tout
ce qu'on nous dit et voudrait nous faire faire.
Je ne subis plus ma vie, je ne suis plus victime
d'autres personnes qui en essayant de bien faire, vont penser pour moi,
vont dire qu'ils ont reçu une parole de Dieu pour moi et qui me laissent en
dépendance par rapport aux autres. Dieu, mon rabbouni, va m'apprendre à
croître, à être moi-même, à développer mon individualité ni en subissant ni en
me rebellant contre des personnalités qui cherchent à me dominer. Jésus est
notre étalon, soyez candides comme des colombes mais prudents comme des
serpents, je n'ai pas intérêt à dire certaines choses à des personnes qui
n'attendent que cela pour entrer dans ma vie privée.
Dieu seul me conduit, toute personne qui de
l'extérieur veut penser pour moi, n’est pas dans la justesse. Aujourd'hui, je
prends du recul. Plutôt que d'être mal, être toute ma vie dans cette tristesse
intérieure de non réaction, j'accepte de voir que l'attitude de l'autre, de mes
parents n'est pas juste et j'ai une phrase courte et simple comme "maman,
c'est ma vie, je m'en occupe, laisse mon couple tranquille". Je vais
travailler pour trouver la bonne forme. L'attitude de base, c'est "je te
remercie mais je ne te l'ai pas demandé". Beaucoup de personnes se
permettent de dire des choses qu'on ne leur a pas demandées. Le
Seigneur nous inspire mais nous laisse
libre. Je vais travailler sur moi, sur une meilleure affirmation, sur une
meilleure image de moi, je n'ai pas le droit de dévaloriser ce que Dieu a mis
en moi ou de permettre à d'autres de le faire.
Si il y a une violence verbale, j'ai le droit de m'en
aller, de ne plus voir pendant un certain temps une personne montrant que je
n'accepte pas certains propos. Pendant une période, il peut être nécessaire de
prendre un certain recul et l'amour vrai accepte cette prise de recul, parce
que la relation était une relation trop chargée de fusion ou de dépendance.
Le Seigneur va m'accompagner dans toutes ces
évolutions. Dans un couple ou une famille, on n'est pas obligé d'avoir toujours
les mêmes avis, de se retrouver tout le temps à Noël, dans un couple, on n'est
pas obligé d'avoir toujours les mêmes goûts. On peut évoluer et on n'est pas
obligé de tout faire ensemble. Lorsqu'il s'agit de dépenses qui concernent les
deux personnes du couple, alors forcément, il faut qu'il y ait dialogue et si
on n'y arrive pas, il faut faire appel à quelqu'un d'extérieur.
Si on a l'impression qu'il faut mettre de l'ordre
entre frères, on peut faire appel à un notaire, de même si mon enfant a du
shit plein les poches, alors l'intervention de la police est nécessaire mais
après, il faut me demander si une parole plus ferme n'aurait pas été nécessaire
pour montrer à mon enfant les conséquences de ses actes car souvent, à
l'adolescence, il ne les voit pas.
Je ne vais plus me sentir coupable de me poser voir de
m'opposer. Il faut travailler ces fausses culpabilités qui font que je me sens
mal quand je m'oppose à autrui.
C'est vrai par rapport aux parents mais aussi par
rapport aux enfants. S'il n'y a pas des paroles claires des parents, il y aura
des déviations mais même si ils ne les suivent pas tout de suite, ils les
entendent. A l'adolescence, c'est important que les parents sachent cadrer et
que si l'un le fait dans le couple, l'autre doit aller dans le même sens. Parce
que nous avons mal vécu l'autorité d'antan, nous avons des abus de faiblesse.
Il faut se demander si nous avons bien pris notre place de parents et je ne
fournis pas d'argent si tu ne mets pas ton casque pour ton scooter. Céder est
beaucoup plus facile que de mettre des limites justes. De même, toi qui cède à
tes parents, interroge-toi, c'est beaucoup plus facile de dire "oui, oui,
oui" que de dire "je ne veux pas". Il faut être ferme et
expliquer pourquoi il y a un danger. "Si tu veux que j'ai confiance,
montre-moi concrètement que je peux avoir confiance."
Cela peut être aussi mon patron, collègue, si je reste
avec un interdit "je n'ai pas le droit", alors je le ferai mal.
Certaines personnes sont en arrêts de travail répétés parce qu'elles n'ont pas
trouvé le bon positionnement par rapport à leur patron. La séparation est une
possibilité dans toutes les relations où il y a abus. Elle n'a pas à être
définitive mais elle doit se maintenir jusqu'à ce que l'on retrouve une vraie
liberté qui tienne compte des autres mais aussi de moi dans une relation
positive.
“Je n’ai pas su quoi dire puis après j’ai senti en moi
une colère contre moi et contre lui qui m’avait parlé de la sorte”.
Les personnes qui savent dire oui ou non, différer
leur réponse, savent se faire respecter, ont appris à le faire depuis longtemps
mais d’autres n’ont jamais appris à le faire parce que ce n’était pas permis de
répondre dans leur famille etc. Quand une critique vient, ils laissent entrer
cette critique à cause d’une habitude de subir, d’un côté soumis et d’un côté
rebelle parce qu’après je lui en veux et m’en veux.
Processus du passage du soumis/rebelle à l’adulte qui
va savoir se positionner. Le critère, c’est qu’à la sortie je me sente bien.
Une accompagnatrice agresse une maman qui ne veut pas
envoyer sa fille au camp disant « vous auriez dû dire depuis
longtemps » et la mère répond clairement mais fermement « et bien je
vous le dis maintenant » ce qui était la bonne réponse.
Je donne trop d’importance à ce que dit l’autre comme
si c’était une vérité, j’ai pris ces paroles comptant et me sens accablé et en
colère.
Cette monitrice a rappelé à cette mère toutes les
injustices que l’on lui avait faites, toutes les remarques de type dominateur,
des phrases trop générales qui dramatisaient. Si je n’analyse pas cette montée
d’adrénaline, je ne vais pas répondre de façon juste. Il faut apprendre
d’autres réactions. L’important, c’est de trouver une façon de répondre et de
me positionner sans rentrer dans un rapport de forces, me justifier, c’est
d’avoir une phrase passe-partout pour qu’à la sortie je me sente bien.
Si je veux m’aimer comme le Seigneur m’invite à le
faire, il est important que j’aie une bienveillance pour moi et que je sois
réaliste. Je ne réponds pas aujourd’hui de façon unifiée mais c’est mon
objectif et je m’exerce. Lors de dialogues qui se passent mal, il faut accepter
le fait et faire le bilan juste après « qu’est ce que j’aurais pu
dire » et trouver la réponse qui aurait été adaptée.
Si je me mets dans le côté adulte, ni carpette
(soumis), ni hérisson (rebelle). Le côté adulte va poser une question calme
« est ce que c’est si grave », ou donner une information brève
« je ne l’ai su qu’hier » ou se positionner, affirmer sans
justification. Ces réponses toute simple si elles viennent de mon côté adulte
vont faire que je ne me sentirais pas attaqué. C’est un exercice quotidien. Je
réponds plus calmement et fermement car je ne me sentirai pas vraiment agressé.
Le côté adulte va voir la situation parce qu’il a l’habitude de l’analyser.
Chaque fois après une situation qui ne m’a pas plu, j’analyse la situation et
vais voir que la plupart du temps, c’est que j’ai pris affectivement ce que m’a
dit l’autre, mon passé a réagi au lieu d’en rester au relatif de la situation.
Etre dans une position de recul, c’est tout un art et un exercice. J’ai réagi dans
mon côté soumis en m’excusant trop puis après je me suis centré trop sur
l’interlocuteur et pas sur ma liberté à moi. Le côté adulte, c’est quand j’ai
fermé en moi les portes de la culpabilisation, de la dramatisation, de
l’exagération mais c’est un travail pour y arriver qui prend des années.
Sans dramatiser, sans être dans un rapport de force,
se liquéfier sur place parce que l’on est devant un responsable hiérarchique.
Lorsque les personnes sont trop dans l’aspect soumis
ou rebelle et pas assez dans l’enfant créateur qui sait trouver des phrases
légères ou joyeuses ou dans l’adulte.
Je revois pourquoi j’ai si mal réagi, toutes les
phrases poison que j’ai reçu et l’adulte va me dire « c’est vrai que tu a
vécu cela mais ces personnes qui ont été dominantes, manipulatrices étaient
elles mêmes blessées mais aujourd'hui tu va réagir autrement ». Tu ne vas
pas te sentir agressé outre mesure par l’agression de l’autre car je me donne
le droit à l’erreur, si j’oublie souvent une chose, je dis « je vais
travailler la chose », si c’est une exagération, je vais répondre
légèrement en exagérant l’exagération, l’important, ce n’est pas tellement que
je m’aplatisse mais que je dise ce que je vais faire.
Lorsque l’autre m’attaque, j'ai le droit de dire
« je comprends votre opinion mais voilà mon opinion". Si c’est une
erreur, je ne me laisse pas dominer, si c’est une opinion, je donne la mienne.
Lorsque quelqu’un me harcèle de questions intrusives,
je fais un positionnement tout simple du genre disque rayé, hier « je n’étais
pas là » et je répète cette phrase. Ou « je te l'ai déjà dit »,
je me donne le droit d‘avoir fait ce choix et je donne une phrase courte pour
l’exprimer et ne rentre pas dans le jeu de l'autre.
L’invitation du Seigneur n’est jamais sur le passé
mais "et maintenant, qu’est ce que tu fais, décides ».
Premièrement, se rappeler que l’autre ne détient pas
la vérité quelque soit sa position dans l’église ou au travail. Il ou elle ne
dit pas forcément des choses justes, je lui donne le droit à l’erreur et me donne
le droit à l’erreur.
Si l’autre ironise, m’écrase, m'humilie, est
envahissant, intrusif, ce n'est pas juste.
J’apprends à trier dans ce que l’on me dit et à me
positionner. Le côté adulte est dans la paix et va se greffer sur la paix de
Dieu et saura comment répondre.
Parfois, il vaut mieux partir que rester dans une
situation où je suis mal allant vers la dépression, partir d’une entreprise,
d’une église.
Répondre court mais pas trop à un reproche.
"C'est juste je suis arrivé en retard".
Si quelqu’un exagère répondre avec humour :
« cela fait 100 fois que je te le dis » « non, cela fait 102, je
l’ai compté ».
C’est pourquoi, c'est si important de travailler sur
la confiance en soi, sur l’amour de Dieu car si j’ai plus confiance en moi, je
relativiserai l’attaque, dirais « Eh bien oui, je suis bête ».
Revenir aux faits, poser une question, accepter un
fait mais chaque fois qu’il y a une généralité dramatique, c’est une opinion,
dire alors « c’est une opinion, moi j’en ai une autre. »
Jésus avait du répondant, savait être normatif,
nourricier mais avait un adulte très fort, était soumis mais uniquement à la
volonté du père, savait être rebelle contre ceux qui le méritaient.
Il percevait immédiatement la raison des questions
tendancieuses, n'y répondait pas et renvoyait une autre question. Face à une
question où quelque soit la réponse, il serait attaqué derrière, il posait une
autre question. Suivre le Christ, c'est développer un côté adulte très fort, le
Christ savait trouver des parades face aux jeux psychologiques, parfois il faut
se taire, d'autres, relancer une question, d'autres il faisait une pirouette,
c'est ainsi qu'il restait toujours lui même dans ses réparties.
Nous avons à apprendre cela de Jésus. Aucun retour en
arrière mais un apprentissage de réponses courtes et fermes, utilisant le
disque rayé, sans être obligé de répondre. Préparer cela pour être prêt quand
je serai attaqué et n'aurai pas le temps de réfléchir. Il faut que je
redéveloppe le côté adulte en revenant sur des faits, parfois répondre dans le
sens de l'attaque (je ne peux avoir confiance en toi - Oui, c'est tout à fait
vrai, tu ne peux avoir confiance en moi, la réponse paradoxale).
Chaque fois j'essaye que ma réponse parte de ma paix
intérieure, pour cela il faut chaque jour prendre conscience de cet endroit
intérieur, profond, de saine confiance en moi, de paix et ainsi mieux je saurai
répondre. C'est pourquoi il est si important de ressentir l'amour de Dieu,
d'apprendre grâce à lui une plus grande confiance en moi, de reconnaître mes
qualités et partir de cet endroit de paix ayant toujours la possibilité de ne
pas répondre si l'autre est dans l'attaque ou dans l'intrusion.
Nous ne sommes pas appelés à être bien, parfait, sans
faille mais à laisser passer de la lumière de Dieu. Au lieu d’être déçu lorsque
je n’ai pas fait ce que j’avais décidé, ne suis pas content de moi, je vais
remettre les compteurs à zéro en laissant passer l’amour de Dieu. Si en tant
que professeur je me suis emporté, je me demande ce qui a fait cet emportement,
comment mieux faire mais aussitôt après, je me pardonne et dis « Mon
Seigneur et mon Dieu » et laisse l’amour de Dieu me traverser. Le bon
amour de soi n’est pas un retour sur soi, revenir sur mes erreurs mais me
laisser sans cesse traverser par la lumière et l’amour de Dieu.
Me reste-t-il de fausses images de Dieu, la notion de
Seigneur peut renvoyer à des seigneurs féodaux cruels, il faut s’en libérer.
Dire mon Seigneur et mon Dieu va me faire voir d’une autre façon la nature, les
autres et ainsi je vais me laisser traverser à l’amour de Dieu parce que je ne
m’arrête pas à mes défauts.
L’amour de Dieu constamment passe à travers nous.
L’amour guérissant de Dieu régénère et irradie toutes mes cellules. Nous sommes
invités à recevoir cette parole de vie qui va me relier à la source, au soleil,
à la lumière, à l’amour. Je ne suis jamais seul et vis dans la présence de mon
Seigneur et mon Dieu.
Ma vie manque de sens, je n’ai envie de rien, qu’est
qu’il manque, une occupation, un travail, des relations affectives, un
ressourcement ludique. Cela peut être mais il peut te manquer essentiellement
ce qui va donner du sens à chacune de tes actions « Mon Seigneur et mon
Dieu ».
Est ce que j’ai une parole intérieure qui me relie, qui
va me faire avancer. Tu as souffert d’être rejeté, abandonné, trahi, tu peux
continuer à en vouloir ou au contraire te baigner dans une plénitude de l’amour
de Dieu. « Mon Seigneur », cela veut dire que j’ai vraiment besoin de
toi, sois mon Seigneur, le Seigneur de chacun de mes instants, de chacune de
mes cellules et mon Dieu.
Qu'est qui pourrait aider une personne à remettre les
compteurs à zéro, ses culpabilisations, ses recherches de fautifs, à repartir
vierge à chaque instant et vivre le présent? Il y a une façon toute simple,
c'est d'avoir une parole (dis seulement une parole et je serai guéri).*
C'est parce que je vais la répéter dans les moments de
réjouissance et de souffrance. Cette parole peut être mon Seigneur et mon Dieu.
Difficultés matérielles, amicales, conjugales, travail et je m'arrête un
instant et dit "Mon Seigneur et mon Dieu". Je suis en train de me
dévalorise, ai un conflit avec mon enfant et je redis "Mon Seigneur et mon
Dieu" et me rebaigne dans l'amour de Dieu. C'est parce que je me remets
sans cesse dans ce courant d'amour que je repars. Ayant repris une force
intérieure, j'explique la situation et mets en place des limites, un contrat
avec mon enfant. J'ai passé mes limites ce qui m'a amené à une mauvaise
réaction. J'ai eu une nouvelle par téléphone, je dis "Mon Seigneur et mon
Dieu". Je me fais trop de soucis, le côté adulte replace les choses en
perspective, je me redis "Mon Seigneur et mon Dieu".
Si j'apprends tout au long de la journée à prendre des
petits temps où je me replonge dans mon cœur profond, je pourrais repartir sans
cesse. Je l'ai dit dans des moments forts où j'ai partagé un amour, devant la
beauté de la création, dans des moments de douleurs et maintenant chaque fois
que je le dis, je le dis du fond de ma poitrine.
Le psychologue invite à une remise des compteurs à
zéro mais cette remise je la ferais d'autant mieux que je suis dans un bain
spirituel, "Mon Seigneur et mon Dieu", quelque chose de très doux
comme un effleurement, la rosée du matin et me rendre compte que c'est cela le
commencement de la vie éternelle, une présence adoucissante, tout aimante.
Il nous est donné à chacun un grand amour et parce que
je vais prendre conscience de cet amour profond, je vais tout voir autrement et
ne plus m'arrêter aux petites choses de la vie qui font que je me plains.
Tout ce qui pour moi était blessures va être rempli
par l'amour de Dieu, mon Seigneur et mon Dieu.
Mon Seigneur et mon Dieu. Il faut me laisser pénétrer
par cette phrase. Je vais revenir au silence profond au lieu que ce soit ma
tête qui parle. Ce n’est pas en récompense, parce que je suis bien mais parce
que Dieu est, m’habite et m’aime et à travers toi, Dieu vient me rencontrer.
Lorsqu’un médecin soigne un malade, il y a quelque chose
de l’amour de Dieu qui passe à travers ce médecin mais est ce qu’il se rend
compte qu’il a devant lui quelqu’un dans lequel il y a en filigrane la présence
de Dieu.
Lorsque je rencontre quelqu’un, est ce qu’il y a un
moment où je ressens la présence de Dieu, la façon dont Dieu me rencontre à
travers lui ou elle. Il y a mon psychisme qui réagit agressivement ou en se
culpabilisant puis il y a au delà une autre présence. Pour que je puisse
changer de niveau, il faut que je m’ouvre le cœur en me rappelant les beaux
moments de ma vie ou en écrivant des beaux mots qui dilatent ma poitrine,
émerveillement, reconnaissance, joie, amour, beauté, tendresse, compassion,
miséricorde et quand j’en aurais besoin je relirais ces mots. Au lieu de rester
dans ma tête qui pense, je vais entrer dans mon cœur qui aime, Mon Seigneur et
mon Dieu. Tout au long de ma journée je peux avoir des petites pauses, silences
où je vais être habité par une parole qui va me reconnecter à l’amour de Dieu.
Je me demande à
quoi sert ma vie, je suis malade et en prison, je vais dire « Mon Seigneur
et mon Dieu » et Dieu va me donner une fécondité. Cette situation
acceptée, baignée dans l’amour de Dieu, même si je suis en partie responsable,
va aider quantité de personnes que je ne connais pas. Cela peut-être une autre
phrase, l’important c’est que quand je la dis, cela t’ouvre le touche le cœur.
Quelques soient tes aigreurs, si tu a ouvert en toi un
grand amour, tout cela va tomber.
Est-ce que tu es bien sûr que tu es totalement aimé,
choisi de façon qu’il n’y ait plus de place pour la jalousie ? As-tu une
vraie conception de Dieu ? Nous pouvons préférer un enfant parce qu’il est
plus intelligent mais cela n’existe pas en Dieu. Toutes les fois où tu as aimé,
cherché à aimer, tu as recherché vraiment quoi sinon à être rempli d’un
sentiment d’amour, or cela t’es donné aujourd’hui mais pour en prendre
conscience, tu as besoin du relais d’une icône ou d’une parole comme Mon
Seigneur et mon Dieu.
Tout au long de ma journée, je peux vivre en restant connecté
au cœur de Dieu. Pendant très longtemps, on nous a montré dans les églises une
croix, tout le mal s’est engouffré sur la croix en Jésus et comme il n’y avait
aucune négativité, il s’y est dissous, et beaucoup y ont vu une invitation
masochiste ou doloriste. Même si cette croix était merveilleuse, un moment de
passage mais la vraie dimension, c’est Jésus les bras grand ouvert avec un cœur
qui nourrit sans jamais faire mal. Parce que je l’ai rencontré, je vais pouvoir
dire Mon Seigneur et mon Dieu.
Je veux vivre dans le ciel sur la terre, le ciel est
sans cesse là, je veux vivre ciel et terre et dis Mon Seigneur et mon Dieu.
Les premiers mots d’un enfant sont souvent mama, papa.
Quand on aime quelqu’un son nom vient à notre esprit or il nous ai donné un nom
à travers qui il y a le papa, maman du bien aimé, celui de la bien aimée, de
l’enfant que je n’ai peut-être pas eu ou perdu, cela peut être Jésus, Amour ou
Mon Seigneur et mon Dieu.
C’est bien d’avoir une foi brute sans sentiment mais
pour certaines personnes on se demande « pourquoi cela ne s’est pas greffé
sur le cœur. Mon Seigneur et mon Dieu va m’ouvrir à une immensité.
Il y avait la pause cigarette, il faut faire la
« pause Dieu » dans ma journée. Toutes ces pauses vont tout modifier,
c’est de là que tout part, je vais parler autrement, je ne vais plus dire des
mots qui blessent, dépassent ma pensée car ils viennent de mon cœur profond et
tout va être plus clair dans ma tête, une présence intérieure va m’aider à
mettre de l’ordre dans ma vie. Je reviens à la source pour que des fleuves
d’eaux vives venant de Dieu me traversent. Comme c’est beau de voir des
cascades mais ce n’est qu’un pâle reflet des merveilles du ciel qui me
traversent comme les montagnes qui se reflètent dans l’eau. Ce ciel m’habite en
profondeur et je me rends compte qu’il y a en moi un panorama merveilleux, Dieu
qui m’habite en profondeur et je vais être un peu le relais de cette beauté par
ma façon de parler, de sourire.
Dire que Dieu est tout, ce n’est pas me mettre dans une
attitude soumise mais reconnaître ce qui est, la merveille d’un corps. Il faut
reconnaître nos failles et laisser l’amour de Dieu les traverser en nous aimant
les uns les autres.
Toute notre vie est apprentissage, passage vers la
lumière intérieure, le ciel qui nous habite et la mort est simplement un
passage où nous quitterons totalement notre corps physique et notre corps
spirituel ira vers Dieu, vers celui que nous avons toujours désiré souvent sans
que nous le sachions.
Il n’y a pas que les croyants et pratiquants qui ont
le désir de l’Amour, la Vérité, vers ce qui est le plus important pour nous que
nous avons toujours cherché dans nos lectures, nos recherches scientifiques,
nos compensations où par manque d’amour nous voulions du pouvoir, mangions,
buvions en cherchant une plénitude dans tout cela en trahissant quelque chose
de plus profond parce que ce n’est pas cela que nous voulons. Tout au long de
notre vie nous allons chercher ce que nous désirons vraiment, un Dieu qui veut
vraiment que nous soyons heureux. Dieu nous a créé pour une plénitude de joie,
de paix et une plénitude d’une fonction que nous avons à découvrir. Peut-être
nous ne l’avons pas découvert mais nous irons tous vers la découverte de notre
ministère et notre vocation. Au fond de nous il y a un endroit profond où nous
vivons vraiment préfigurant la vie du ciel c’est pourquoi nous sentons un
décalage avec ce que nous vivons tous les jours, c’est pourquoi nous avons du
mal à accepter notre vie.
Nous apprenons à aller au delà, plus profond, à voir
en filigrane et en relief au lieu de nous enfermer dans une réalité où nous ne
voyons qu’une toute petite partie du panorama, ce défaut chez moi, ce défaut
chez l’autre, cette expérience de vie qui est dure et que je n’accepte pas.
A moment donné nous nous fixons, bloquons sur une
blessure et la vie ne passe plus, c’est là l’œuvre du malin et le Seigneur nous
apprend à nous rouvrir. Notre vie est faite de passages parfois durs, elle nous
apprend un dépouillement vers une intériorité lumineuse, à descendre au fond de
nous-mêmes pour le déployer.
De tout, Dieu fait un bien même si ce n’était pas ce
qu’il voulait. Je ne peux plus me contenter de dire « c’est un
malheur », ce n’est pas qu’un malheur ou « je ne peux pas
l’accepter », eh si, je peux l’accepter.
En passant par la porte étroite, nous nous retrouvons,
renaissons et relions tous les niveaux à notre cœur profond. Toute notre vie
est un apprentissage et la mort sera le passage définitif vers le déploiement
et le grand amour que nous avons toujours désiré.
Toute notre vie est un apprentissage pour ne plus
avoir peur de la mort et entrer dans l’éternité, nous sommes faits pour une vie
abondante, éternelle, nous sommes faits pour un déploiement infini or nous nous
enfermons de part notre hérédité, nos peurs, dans un ego étriqué où nous sommes
d’autant plus centrés sur nous-mêmes que nous ne nous aimons pas et nous
luttons dans des rapports de force.
L’idéal que nous portons nous pousse au perfectionnisme
qui nous fatigue alors qu’en nous il y a l’image de ce que nous désirons
vraiment, d’une vie beaucoup plus complète dans la paix et la joie. Il y a en
moi une lutte entre l’ego étriqué, susceptible et le grand moi qui est en Dieu.
La façon d’atteindre cet idéal, c’est d’aller de plus
en plus au fond de nous même vers cet idéal que nous portons pour nous aligner
avec ce que nous portons en profondeur et de ce point de vue les deuils, les
souffrances physiques et psychologiques, le sentiment de vide, les passages
difficiles où nous perdons ce en quoi nous croyons, la perte d'un travail, les
séparations, quand nos enfants ont grandi et se sont éloignés, quand nous
perdons nos amis, notre région sont un apprentissage et aussi un apprentissage
de la mort, une façon d’entrer dans l’acceptation ce qui nous fait entrer dans
la profondeur de nous-mêmes où nous voyons que tout ce que nous vivons a du
sens parce que cela nous dépouille nous permettant d’aller vers l’essentiel.
Pensons à tous les otages qui lorsqu’ils sont libérés, quelle lumière, quelle
joie l’on voit sur leur visage, lumière qui quand ils reprennent leur métier,
lumière s’attenue. Quand on a vécu quelque chose de difficile et qu’on est
dépouillé, sur le moment, il y a cette lumière.
Si je vois la mort comme une continuation de toutes
les petites morts que j’ai eu dans ma vie, je n’en aurais plus peur, j’y serai
préparé. Ce qui me fait peur, c’est tous les refus que j’ai eu lors de
passages, lorsque j’ai dû changer de région, travail, que mes enfants se sont
éloignés.
Souvenons-nous de tous ces moments de vérité où nous
sommes allés plus au centre de nous-mêmes, des passages d’où nous sommes sortis
plus forts, épanouis et nous avons tiré la leçon.
Egalement, si nous avons du mal à nous endormir, à
abandonner nos soucis, nous devons apprendre à nous lâcher, toute ma vie je
vais apprendre à me lâcher avec confiance pour qu’au moment de la mort, nous
y allions en toute confiance. Il faut faire confiance lors de prières de
guérison où Dieu va guérir ou lorsque l’on fait des jeux de rôle où l’un doit
se laisser tomber en arrière et l’autre le rattrape ou quelqu’un se jette d’une
table vers le groupe. Mourir en paix, c’est lâcher prise, ne plus s’obnubiler
sur un problème en ayant confiance que l'Esprit Saint va m'aider. Même si je
suis trahi dans la confiance, il y a toujours un bien que Dieu me met ensuite.
Retrouver la confiance en Dieu, la confiance d’un enfant qui se jette dans les
bras de son père au moment de la mort.
La mort est une forme d’abandon et dans abandonner il
y a Abba et don, papa et le don du père. S’abandonner, c’est difficile et bien
sûr il ne faut pas faire aveuglement confiance dans le monde et Jésus nous dit
d'être prudents comme des serpents mais en Dieu nous pouvons avoir une confiance
totale.
Au lieu de dire ma vie est vide, n’a pas de sens,
allons vers ce à quoi nous aspirons, approfondissons nous et nous allons
découvrir en nous la lumière, découvrir un au delà au dedans de nous même,
irons de découverte en découverte.
Le don de Dieu est de nous combler et ainsi de nous
libérer des idolâtries vers lesquelles nous allons, aussi bien ceux que nous
idéalisons que ceux que nous considérons comme nos ennemis qui sont aussi des
idoles si nous y pensons tout le temps, idolâtries qui toujours nous déçoivent.
Avec la mort, je vais vers la plénitude, vers
l’accomplissement complet de ce que je désire au fond de moi, vers un service
heureux avec d’autres personnes qui vont contribuer à harmoniser la vie sur
terre, avec d’autres dans l’au delà de la vie sur terre, nous allons sortir de
nos limites, rencontrer des civilisations complètements différentes car il y a
bien des demeures dans la maison du père, vers la découverte d’autres que je
n’aurai pas compris sur terre et il y aura une complémentarité extraordinaire
entre nous. Nous allons vers des découvertes cosmiques, découvrir d’autres
civilisations anciennes et notre champ de vision va s’agrandir. Au lieu d’être
étriqués dans nos églises et de croire que nos formes de religion sont les seules,
nous devrions nous ouvrir à l'immensité de Dieu. Je n’ai pas à avoir peur. Bien
sûr, c’est des mondes inconnus mais j’en ai l’intuition et le cadeau de Dieu
qui m’attend est hors de proportion avec tout ce que je peux imaginer.
Les passages de notre vie sont non seulement des
moments douloureux mais aussi des moments de libération. Nous sommes tous
appelé à accepter, non pas à subir.
Lorsque nous avons traversé des moments difficiles, il
y a ce sentiment de paix, de lumière. Le ciel se trouve au fond de nous d’abord
et le sentiment d’abandon que nous ressentons est causé parce que nous
avons-nous même abandonné Dieu, quitté l’endroit profond où nous vivons en Dieu
et devons le retrouver et par autopunition, nous nous sentons abandonné.
Toute notre vie peut être vue de façon transfigurée.
Quand on jardine, se rend on compte que dans l’au delà
nous allons vivre dans une nature transfigurée avec des sensations dans notre
corps spirituel beaucoup plus affinées, comblantes. Nous allons tous aller vers
l’accomplissement le plus parfait de ce que nous aurions aimé vivre. Les
chercheurs vont trouver.
Dans les témoignages de Near Death Experience (NDE),
il y a un moment donné où les gens ont l’impression d’avoir une réponse à
toutes les questions, voyant les biens aimés venir vers eux, sentant que ce
n’était pas le moment de s’en aller et vision de la vie sans accusation mais
avec prise de conscience. Dans ce monde de l’au delà, il semble qu'il n'y a pas
de possibilité de se cacher et petit à petit on va vers la transparence et
c’est cela qui va faire le nettoyage, on n’aura plus à se cacher, on pourra
dire « me voici », se montrer soi-même dans son degré d’évolution et
évoluer petit à petit vers plus d’amour.
Nous ne nous rendons pas compte ou peu du cadeau que
nous allons avoir. Il y aura un dépouillement peut être difficile que tous les
passages de notre vie auront préparé.
Déjà dans notre vie, il y a eu plusieurs vies
professionnelles, géographiques, différentes cultures et même plusieurs vies
sentimentales, j’ai fait des passages quand j’étais au chômage, quand mes
enfants ont grandi, quand j'ai eu une blessure, un handicap. Sur terre, il y a une capacité de rebondissement
grâce à Dieu. Dieu fait de tout mal un bien, dans tous les passages. Il faut
trouver en Dieu une maman qui m’aide au cours du passage, pour certains cela va
être Marie, pour d’autres le St Esprit qui est vu d’une façon féminine, comme
une colombe, mais il y a un aspect maternel de Dieu qui m’aide au cours de ce
passage. Est-ce que dans ces passages, j’ai ressenti une mère aimante ?
Certaines personnes dans le coma ont ressenti quelque chose d’intense, de
profond dont ils ont gardé la trace. Nous allons vers une béatitude qui est beaucoup
plus que tous nos petits plaisirs, la joie profonde d’être nous-mêmes à notre
place dans un orchestre et nous nous émerveillerons devant la nature
transfigurée avec des relations avec des cultures que nous ne connaissons pas,
partout imprégné par l’amour et la présence de Dieu. Nous vivrons un grand
amour qui nous permettra de révéler ce que nous sommes.
Quand je dis le mot mort, je suis en paix parce que
j’ai confiance, que j’ai découvert l’amour de Dieu et sais que la mort viendra
comme une fleur en son temps et que je vivrai dans mon corps spirituel au
meilleur de moi-même dans un monde de complémentarité et pas de rapports de
force. Nos frères qui sont morts ne dorment pas mais vivent dans leur corps
spirituel, évoluent, apprennent et rentrent de plus en plus dans ce qu’ils sont
vraiment. C’est une éclosion à la vie réelle.
La vie sur terre qui est si dure est une
préfiguration, une préparation pour nous libérer de tout un tas de
conditionnement pour rentrer dans une autre vie. Une préfiguration parce que
nous sommes souvent dans l’envers sur terre, nous ne sommes pas satisfaits et
bien qu’est ce que nous voulons vraiment, nous le vivrons, nous avons des
problèmes avec nos parents, nous allons vers notre vrai père et mère etc. Nos
enfants sont en conflit avec nous, tout cela sera réparé dans le temps et
l’éternité. Nous allons vers la réalisation de nos désirs les plus profonds,
alors au lieu de voir tout à l’envers, apprenons à voir le verre à moitié
plein.
Ce n’est pas du positivisme superficiel mais apprendre
à nous réjouir de ce que nous avons, voir à l’envers en retournant toutes mes
insatisfactions et en trouvant ainsi ce que je désir depuis toujours. Tout sera
réparé dans le temps et dans l’éternité.
En retournant comme un gant toutes mes insatisfactions
et manques, je retrouverai ce que je désire depuis toujours. Lorsque
j'étais abandonné à la naissance, Dieu
était là. Dieu est là dans tous mes passages, mes manques.
Comme je n’ai plus avoir peur de la mort, je la
prépare pour que tout se passe bien pour mes descendants. Si le médecin me dit
qu’il ne me reste que 3 mois à vivre, cela me donne un temps pour m’y préparer
sans oublier que la vraie vie commence lorsque je vais quitter mon corps
physique. J’entre dans la vie avec un grand V.
J’ai à prendre conscience de tout cela, j’ai été mal
préparé à la mort alors que le Seigneur vient nous faire sentir le monde
nouveau vers lequel nous allons, le monde de l’accomplissement, de la
complémentarité où chacun est à sa place, le monde de la paix, du vrai, de la
beauté.
Tout sera transfiguré, la nature, la musique, les
recherches. Si j’ai conscience de cela, je vais mieux vivre sur terre.
Quand on sait que l’on va partir en vacances, on
s’imprègne et s’y prépare et ressent une
joie à l’avance. Cela m’aide à accepter les petites difficultés quotidiennes.
J’ai la joie au cœur et même dans les moments les plus dramatiques, je peux
être écartelé et vivre en même temps une joie profonde comme lors d’un deuil,
il y a des moments d’abattements, de colère et en même temps des moments de
paix, des moments où cela s’ouvre, où je vais sentir une tendresse, m’affiner.
Tous ces passages me préparent au grand passage. Je
n’ai pas tout accompli sur terre, pas tout réussi, fait comme j’ai pu, fait des
erreurs, j’ai blessé et ai été blessé, je reçois ton pardon et offre mon
pardon. Je suis libéré parce que je n’ai plus de liens compliqués avec telle ou
telle personne parce que je les allège au cours de mon existence mais j’ai fait
ce que j’ai pu et me libère et vais vers toi et en allant vers toi, je le fais
pour toute mon hérédité, je le fais pour mes proches et mes descendants.
Quelle merveille de vivre chaque jour le mieux
possible sur terre tout en étant dans la perspective de l’éternité sans en
douter car je la vis déjà si j’ai expérimenté une seule fois cette grâce de
l’Esprit Saint, cette grâce divine où je me sens rempli pour connaître un tout
petit peu la joie du ciel. Alors oui, le meilleur est devant nous, nous nous
réconcilions avec la mort, nous n’en avons plus peur et la mort devient
l’amour.
Nous avons tous été blessés parce qu’il nous a manqué
la sécurité, la liberté, qu’il y a eu trop de rapports de force de nos parents
ou entre eux. C’est important de bien connaître nos blessures non pas pour
ruminer ou chercher des coupables mais pour mieux comprendre les autres. S’il y
a en moi un enfant blessé, je comprendrai mieux les autres et serai en
communion avec les autres.
Beaucoup d’entre nous, nous faisons beaucoup de soucis
pour nous, pour les autres, pour nos enfants. Nous avons à passer du souci à la
bénédiction : Seigneur tu bénis mes enfants, ce travail, cette opération.
Il faut passer de la revendication, la rébellion à une
acceptation positive, une intégration.
Il faut passer de la culpabilité lancinante à la
réceptivité à l’amour de Dieu ce qui demande de modifier l’image que j’ai de
Dieu. Dieu n’est pas quelqu’un d’intransigeant mais quelqu’un de réceptif qui
veut guérir mes blessures mais c’est à moi de présenter mes blessures.
Passer de la lourdeur à la légèreté, il n’y a aucune
blessure que Dieu ne puisse guérir pour que ces blessures deviennent
compassion, proximité, amour.
Seigneur tu viens bénir toutes mes blessures, celles que
je connais et celles que j’ignore, viens visiter toutes mes blessures, je les
mets dans ton cœur, tu viens m’embrasser partout où j’ai eu mal.
Au lieu de m’enfermer, me bloquer, agresser, me
blottir, dominer ou manipuler, je vais me laisser guérir pour avoir de
meilleurs rapports avec moi-même et les autres sans domination, possession,
manipulation.
Je me suis senti humilié. Quand ? On s’est moqué
de moi à l’école, de ma taille, mon nom, ma maladresse, ailleurs en famille, en
groupe .
J’ai eu un profond sentiment d’injustice, quand,
comment ? Quelqu’un d’autres choisi pour avoir la promotion que
j’attendais, mis de côté, dans mon enfance, quand j’ai été accusé à tort.. Quel
mot fait remonter en moi ce sentiment ? Si je veux connaître mon passé, il
suffit de voir qu’est qui fait aujourd’hui remonter en moi des sentiments
d’injustice. Que je dise oui à ces blessures pour que je ne les subisse plus.
Quand est-ce que j’ai eu le sentiment d’être
trahi ? Sentiment de trahison qui fait qu’aujourd’hui je me méfie, je
regarde certaines personnes de travers.
Quand est-ce que j’ai eu un sentiment de rejet ?
Mauvais résultats scolaires...
Sentiment d’abandon. Quand ?
L’humiliation, le rejet, l’abandon, la trahison,
l’injustice font le mot trahi qui est symbolisé par Judas
Ce qui me fait honte, c’est. Au niveau de la
sexualité, de ma recherche de la sexualité, honte de paroles qui ont fait mal,
d’habitudes que j’ai en privée, de mauvaises hygiènes de vie, ce que je ne
ferais pas devant les autres. Comme c’est beau lorsque quelqu’un dit à un
prêtre ou psychologue ce qui lui a fait honte dans sa vie. C’est si important
de parler de ses hontes.
Sixièmement, ce qui me dégoute, c’est ?,
Certaines personnes sont mal à l’aise devant du vomi ou des excréments, devant
des animaux (peur des araignées) alors que d’autres sont tout naturel.
Qu’est ce qui est lourd en moi. L’amour de Dieu attend
que je reconnaisse ces blessures pour qu’il les embrasse, pour ce qui est lourd
devienne léger et le fruit de tout cela est que je devienne humble et
compréhensif. Dieu n’est pas quelqu’un qui vient nous reprocher nos blessures
mais les aimer, qui les connaît et nous embrasse avec des larmes.
Huitième question : je me sens coupable de.. J’ai
des tocs, je nettoie partout.
Neuvième question : quand je suis en colère,
quelles sont les phrases poisons que je dis. Je dramatise plus et dis des
choses qui dépassent de loin ce que je devrai dire. Quelles expressions
maladroite que j’utilise quand je suis en colère
Dixième question : Phrases poison que j’ai
entendues, est ce que l’on m’a empêché de parler, attitudes qui m’ont le plus
blessé.
Onzièmement : réaction émotive, disproportionnée
quand ? Je le regrette ensuite. Pourquoi cette susceptibilité ? Quel
est le complexe qui est touché lorsque j’ai une réaction disproportionnée.
Ouvrir nos blessures pour qu’une onction vienne là où j’ai été blessé.
Douzièmement J’ai été accusé à tort de quoi ?
Cela me greffe sur Jésus qui a choisi l’injustice suprême pour sauver les
hommes.
13. Je n’ai pas su me défendre quand ? Devant
quelle ironie, quel humour ? Cela m’invite à trouver une parade
Il faut apprendre à me défendre non en faisant du mal
mais en me faisant respecter ; Est ce que j’ai appris à me faire
respecter ?
Trouver une phrase courte, une parade face aux
manipulations, à la possession.
Quatorzième question : j’ai particulièrement peur
de.
Est ce que c’est de me faire avoir, du jugement des autres, de l’avenir et je projette un
avenir sombre alors que l’avenir sera toujours différent de ce que je projette.
Le Seigneur vient rassurer chacune de mes peurs, peurs que mon côté adulte ou
nourricier n’arrive pas à rassurer.
Quinzième question : quelle attitude me
bloque ? Quand est ce que je me bloquais déjà adolescent ou enfant,
réflexion, regard de ma mère..Ainsi je me fais du mal et fais du mal autour de
moi.
Seizième question : je ne me sens pas compris
quand ? En famille, à l’école, dans mon couple, au travail.
Dix septième question : j’ai l’impression de ne
pas être écouté, entendu quand ? Qui m’écoutait d’une oreille distraite,
mon père, ma mère..
Je ne trouve pas ma place quand ? Dans quelles
circonstances je ressens cela et l’ai vécu dans le passé. Est ce que je trouve
ma place dans mon travail, mon foyer, ma communauté. Certains prennent toute la
place, d’autre le moins de place possible, quelle place prendre, ni trop ni
trop peu. Il y a une place pour moi partout où c’est ma vocation, travail,
famille, communauté, c’est à moi de la prendre justement.
Je n’arrive pas à pardonner, qu’est ce que je n’arrive
pas à pardonner ? Qui fait que j’en veux à Dieu, aux autres. Ces non
pardons se retournent sans cesse contre moi comme un poison que je me donne
jour après jour. Pourquoi en voudrais-je à quelqu’un alors que Dieu m’a tout
pardonné. Ce venin que je ne peux pas sortir me revient vers moi. Le pardon
n’est jamais donné totalement, c’est comme les écorces de l’ognon.
Je n’arrive pas à me pardonner quoi ? Qu’est ce
que j’ai fait ou dit qui fait que je m’en veux, cela peut être un choix de vie.
Il faut se libérer de tous ces regrets, ruminations pour entrer totalement
aujourd’hui là où je suis. Qu’est ce que je ne me suis pas pardonné ? Il
faut le dire à quelqu’un qui va m’accueillir inconditionnellement.
Je vais apprendre à ne plus accuser personne, ni moi
ni les autres, aime ton prochain comme tu t’aimes toi-même. Il faut demander à
Dieu la grâce de m’ouvrir à son amour qui vient tout nettoyer. Tout ce qui
m’alourdit tant et je m’en veux, c’est comme du sable dans ses mains et il a
tout pardonné et m’aide à tirer une fécondité de toutes ces blessures.
L’amour de Dieu vient transformer ces blessures en
fécondité, là où j’ai été blessé se trouve ma plus grande fécondité et je vais
être humble à cause de cette fécondité.
Quelle merveille que Dieu m’aime autant et dans mon
expérience de parent, n’ai-je pas ressenti beaucoup d’amour pour nos enfants ce
qui est une icône de l’amour de Dieu.
Il faut sentir l’amour et la
compréhension de Dieu pour chacune de mes blessures, Dieu qui va m’aider à
sortir de mes blocages, réactivités émotionnelles. C’est là que je vais
rencontrer Dieu, quelqu’un qui m’aime infiniment et comprend tout ce qui m’a
marqué. M’amener à ne plus fuir, agresser, me blottir dans un trou. Dieu vient
remplir nos trous, nos vides. Si je présente un dé à coudre, c’est un dé à
coudre qui sera rempli, une citerne, c’est une citerne qui sera remplie.
.
Ce mot mort me fait-il encore peur.
Vivre chaque jour en sachant que je vais mourir un
jour et que ce n'est pas un drame. Peut-être que je vais souffrir, vivre des
moments difficiles, même sûrement, mais quelle lumière après.
Comme nous sommes discrets sur la vie et la mort en
tant que chrétiens qui avons une bonne nouvelle à annoncer. Nous avons peu
d'informations mais le Seigneur veille à nous donner quelques éclairages. Les
bouddhistes ont un livre des morts, de même dans des milieux ésotéristes, on va
parler de la vie après la mort mais chez les chrétiens, on reste dans le vague,
on parle d'aller vers l'amour de Dieu, on projette des mal vécus de l'enfance
sur Dieu comme si en allant vers Dieu, il n'y avait plus rien de nous qui ne
puisse s'épanouir. C'est important de comprendre ce qu'est un père.
D'abord il faut bien comprendre ce qu'est le jugement,
on voit un tribunal qui nous envoie dans tel ou tel endroit selon ce que nous
avons fait. Or Il y a la crainte du jugement mais le jugement, c'est un mot
français mais le jugement, c'est un discernement : quand nous arrivons devant
l'amour total de Dieu, d'u Dieu qui ne nous en veut pas et nous reconnaissons
ce que nous avons désiré toute notre vie et arrivons devant un amour total sans
possession ni manipulation.
Nous sentons de tout ce qui dans notre vie a été
manque à l'amour et une guérison doit commencer, nous rendons compte que nous
nous sommes trompés dans toutes nos manipulations, projections et nous nous
rendons compte de toutes les fois où nous avons manqué à l'amour, des moments où
nous avons eu du mal à recevoir comme à donner l'amour, c'est une guérison, et
nous regrettons le fait de ne pas rendre aux autres tout ce que nous avons
reçu, il faut réapprendre à revivifier nos muscles de l'amour, c'est comme une
salle de gymnastique et je vais voir en revisitant toute ma vie dans l'amour de
Dieu tous ces manques d'amour et ce qui me gêne pour entrer totalement dans
l'amour de Dieu et cela va être ce nettoyage vers la lumière totale, l'amour
total.
Avoir peur de la mort, c'est quoi? C'est d'abord
projeter une fausse image de Dieu, comme si un enfant devait avoir peur de son
père, comme si le père du fils prodigue disait "maintenant, c'est trop
tard, tu as dilapidé mon argent", or ce n'est pas ce qu'il fait mais il
embrasse son fils.
Je voudrais dire aux personnes qui ont un sentiment
d'abandon ravivé dans une errance sentimentale, dans des couples difficiles
qu'il y a une raison à trouver dans l'enfance au niveau psychologique, un vide
que je retrouve dans mes relations. Mais il y a une raison beaucoup plus
profonde qui est que chacun d'entre nous a en profondeur abandonné Dieu. Nous
ne savons pas ce qui se passe en nous dans les rêves mais tout ce passe comme
si nous avons abandonné Dieu. Ce n'est pas seulement nos parents, Adam et Eve
mais chacun de nous porte une responsabilité d'avoir abandonné Dieu, nous avons
une responsabilité personnelle et nous en avons une trace dans notre profondeur
et une responsabilité personnelle. Tout ce passe comme si ayant abandonné Dieu,
le tout aimant, nous culpabilisions d'une culpabilité spirituelle et nous
provoquions des abandons par certaines personnes, nous nous punissions en
suscitant des abandons. Je vois comment le sentiment d'abandon est lié à un
abandon profond de Dieu et nous allons le retrouver: Voilà ce que sera la mort,
des retrouvailles avec celui que nous avons quitté.
Nous pouvons avoir peur de la décrépitude, la
souffrance. Dieu, les larmes dans les yeux, voyant le choix d'Adam et Eve, dit
vous connaîtrez la souffrance.
Heureusement qu'il y a la mort pour me libérer de mes
habitudes, enfermements. Il y a tout ce qui va se passer dans ce passage vers
la lumière et l'amour. Si j'ai rencontré l'amour du Père, comment penser un
instant que je ne serai pas accueilli les bras ouverts.
Que je regarde bien ce qu'il me reste de fausse image
de Dieu. Comment un père pourrait-il ne pas recevoir son enfant. Il y a en moi
des refus mais aussi beaucoup de blessures. Pourquoi ai-je été blessé dans ma
vie, suis insatisfait, c'est qu'en filigrane de tout, j'ai pu être déçu car
j'ai un étalon de référence dont je n'ai pas conscience qui est le vrai amour,
l'amour total, un étalon de ce qu'aurait été vraiment un papa ou une maman
aimante.
Je ne vais pas précéder ou provoquer la mort mais je
serai heureux d'aller vers Dieu et je sais que j'aurai à nettoyer tout mes
manques d'amour car pour respirer l'air pur, j'ai à me déconditionner. Je
l'accepte parce que j'ai envie de vivre l'amour total, parce qu'il y a un but
et ce but, c'est ce que j'ai cherché toute ma vie, vivre le grand amour.
Notre enkystement à tous dans notre égo fait qu'il est
nécessaire de faire éclater cela par la mort qui est une libération. Bien sûr,
nous n'arriverons pas à nous libérer de toutes nos blessures. Ce sont nos
problèmes psychologiques et héréditaires qui causent la souffrance. Il y a une
partie de nous-mêmes qui désire positivement la mort. Il ne s'agit pas d'en
finir mais de retrouver toutes nos recherches du grand amour et la mort est un
passage vers cette libération, ce grand amour. Lors de l'éclatement de notre
égo, nous allons retrouver l'amour total et voir tous nos manques d'amour, de
charité mais aussi toutes les blessures qu'il y avait derrière et nous allons
commencer un nettoyage. Tous ces nettoyages que je fais à présent présagent ce
que je ferai en allant vers Dieu.
Les gens disent "mais mon mari, mes enfants ne
sont pas pratiquants". Dieu a bien des façons d'atteindre les personnes et
nous ne savons pas quelle est leur relation avec Dieu, ils ont refusé mais nous
n'avons pas donné une image juste de Dieu et ne pouvons juger de l'évolution
intérieure de la personne.
Ce ne sera pas seulement une rencontre d'amour mais
aussi l'épanouissement de tous nos dons, facultés que Dieu a mis en nous. Au
cours de notre vie, nous ne pouvons tous développer et beaucoup de nos peurs ou
autres obstacles nous empêchent d'être vraiment nous-mêmes.
Avec Dieu, il n'est jamais trop tard. Nous allons
regretter de ne pas avoir suffisamment mis ces talents au service d'autrui mais
le Seigneur va nous donner l'occasion de le faire alors. Nous aurons tous une
fonction au ciel et aller d'accroissement en accroissement, de libération en
libération, de découverte en découverte.
Jésus en ressuscitant nous a montré vers quoi nous
allons. En guérissant, il nous a montré que le Seigneur va nous aider à guérir
de toutes nos blessures. Nous allons retrouver ceux qui nous ont quitté, cette
petite fille qui est morte, je vais la retrouver comme une belle jeune fille,
mon enfant mongolien, handicapé sera à l'aise dans son corps.
Nous savons vers quoi nous allons parce que l'au delà
a déjà commencé dans ma profondeur et nous devons nous exercer à aller de plus
en plus souvent dans cette profondeur car là, nous savons ce qu'est l'au delà et
n'avons plus de peur de la mort.
Pouvoir préparer la mort pour mourir en paix. La mort
est nécessaire pour nous libérer de ce carcan dans lequel nous nous sommes
enfermés. Se préparer, c’est nettoyer nos liens, nettoyer l’idéalisation que
nous avons fait de certains, pardonner. La mort est un passage vers la
plénitude, vers le déploiement total des qualités que Dieu a mis en nous,
allons mieux découvrir notre fonction pour aider les êtres humains sur terre,
aider à la paix, inspirer certaines découvertes. Il y a une circulation entre
le ciel et la terre par l’inspiration. Dieu est à l’origine de tout cela mais
il passe par des relais.
Si nous percevons bien cet agrandissement qui va se
passer au moment de la mort, la mort est commue un sablier, il y a un
rétrécissement avant un élargissement, une vue panoramique dans l’amour, alors
nous allons préparer nos proches à cela, mettre nos affaires en ordre. Ainsi,
nous allons relativiser nos erreurs.
Dans l’émission « retour en terre
inconnue », on voit des artistes vivre une vie complètement différente et
cela m’a fait penser au passage de la mort. Ils en reviennent bouleversés car
ils ont vécu une autre fraternité qui a ouvert en eux des horizons, comme si
ils avaient touché quelque chose de leur être profond, ils sont plus vrais
comme ceux qui ont connu une NDE, tous n’ont plus peur de la mort et sont
renouvelés.
Dans cette émission, la transformation chez ces
artistes, on peut l’avoir en étant projeté dans un autre milieu, un village de
montage et cela nous donne un aperçu du ciel, une vraie vie naturelle, simple
où nous allons retrouver ce que nous avons cherché dans notre vie sur terre.
Lorsque l’on montre à ces civilisations quelques mois plus tard des images
d’eux mêmes, ils regardent avec l’émerveillement des enfants, c’est ce que nous
allons vivre, des découvertes où l’enfant va applaudir et laisser tomber ces
fausses responsabilités que nous nous sommes mis sur le dos. La vraie
responsabilité, c’est d’être nous mêmes en servant les autres.
Tout notre perfectionnisme, nos idéalisations toujours
déçues s’expliquent par une recherche de l’image de Dieu et à la mort nous
rentrons dans un monde en harmonie avec nos désirs de paix, de communion. En
rentrons dans ce grand courant de l’amour, nous n’aurons plus peur de la mort
et pourrons faire de la mort une fête. Réconcilions-nous avec la mort, bien
sûr, elle peut être terrible dans le cas de la mort d’un enfant mais nos
proches nous disent qu’ils sont vivants et heureux.
Nous avons tous des expériences comme cela, à un
moment donné, nous avons touché un monde nouveau qui a fait ressortir le
meilleur de nous-mêmes et cela nous prépare au monde céleste.
Je peux vivre chaque jour mieux sur terre en ayant
conscience de ma mort et en allant vers une plénitude et je n’ai pas à en avoir
peur, le meilleur de moi-même qui va se déployer petit à petit, l’élargissement
de la conscience, la paix, la joie, l’amour au delà du psychisme, des
blessures.
Il faut que j’ai un émerveillement devant ce qui
m’attend, une envie de me dépouiller pour tout ce qui n’est pas cela pour le
vivre pleinement. Et pour cela il faut que je développe un regard transfigurant
et transfiguré que j’ai déjà quand j’observe parfois la nature.
« C’est toujours pareil, rien n’a changé »
disent les gens mais en même temps, c’est toujours différent.
On reconnaît quelqu’un parce qu’il y a une certaine
façon de penser, vision, allure. Autant c’est important de voir en nous
l’aspect stable, autant c’est important de voir l’aspect qui change au
quotidien. De même la nature, les arbres, le ciel, les rivières ne sont jamais
pareils.
Il faut aller vers plus d'unité et en même temps voir
tout ce qui bouge en moi. Il y a une richesse extraordinaire en moi dans le
bien comme dans le mal. Lorsque j’aurais compris cela, je ne dirais pas ces
phrases du gens « je te connais, je te connais comme si je t’avais
fait ».
Bien sûr un défaut que j’ai est toujours là (fumer,
boire), mais je ne parle que d’un petit bout de moi.
Il y a des phrases qu’il ne faut plus dire car elles
ont beaucoup plus de portée intérieure que l’on ne croit. En disant « rien
n’a changé », je bloque le changement au lieu de dire voilà les petits
progrès que j'ai fait depuis la dernière fois. J’encourage les petites pousses
de changement au lieu de dire « rien n’a changé » ce qui est une
façon de ne pas vouloir changer.
Tout change petit à petit et j’accompagne positivement
le changement.
C’est toujours pareil parce que je regarde d’une façon
restreinte avec mes mêmes lunettes négatives. La vie qui jaillit en moi est
toujours enrichissante. Marseille est chaque fois différent. Je ne prétendrai
pas avoir tout vu comme si je connaissais le vieux port mais chaque jour, je
découvre ce qui jaillit.
Voir chaque jour les choses d’un regard neuf. Voir les
différentes utilisations d’une boîte de conserve vide. Mc Gyver arrivait à
approcher n’importe quel objet en lui trouvant de nouvelles utilisations. Ce
qui va enrichir ma vie, c’est de voir les autres mais aussi la nature et les
objets avec un regard différent. Ainsi je vais aller à la découverte. Je peux
passer ma vie dans la même rue d’une ville et découvrir chaque jour des aspects
différents.
Ne plus dire « c’est toujours pareil » et
accueillir la vie qui change sans cesse.
A la campagne aussi, je vais découvrir chaque jour des
choses différentes.
L’humilité, c’est découvrir chaque jour les cadeaux de
Dieu sans me les approprier et sans penser que je connais tout.
La pauvreté consiste à au lieu d’être plein de mes
certitudes et croyances, d’aller chaque jour à la découverte, voir autrement.
Nous n’avons pas le même point de vue (exemple de l’éléphant). L’humilité est
de reconnaître qu’aucun d’entre nous a une vision complète de la réalité. Ainsi
nous allons nous enrichir par des points de vue différents. On peut être
vraiment chrétien et écouter ce que d’autres religions ont à nous apporter, il
n’y a pas la vérité d’un côté et l’erreur de l’autre. C’est encore plus vrai
entre dénominations chrétiennes, que chacun soit conscient de son joyau mais
aussi du joyau des autres.
Dans un couple, j’’ai idéalisé certains aspects ou
exagéré certains défauts or tu n'es pas toujours pareil avec tout le monde,
parfois tu es prise d'un fou rire avec
un commerçant etc.
Tu n’es pas toujours pareil, c'est fondamental pour la
vie conjugal, amical pour ne pas enfermer l’autre dans un seul aspect regard
toujours identique. De même lors d’un service, on peut dire "cela va, on a
compris", mais est ce que je suis sûr d’avoir compris. Une seule parole
comme "dis seulement une parole et je serai guéri" peut changer une
vie. De même si Dieu me dit "je t'aime", je peux le prendre avec ma
tête mais si je le prends dans mon cœur profond, je vais l'approfondir toute ma
vie, cela peut être le mouvement de toute ma vie. « Dieu est
amour », un seul mot approfondi n’est jamais pareil. Avoir une vision
panoramique est fondamental, ne pas s’arrêter, s’obséder sur un point.
La plupart des gens qui viennent voir un
accompagnateur sont obsédées par quelque chose, un enfant, une difficulté et au
lieu de prendre du recul, être dans la sérénité, ils sont obnubilés. Il faut
voir le problème, lâcher prise en n'oubliant pas que l'autre est autre même si
c'est mon enfant. Je peux l'écouter, le bénir mais tout cela pourrait se faire
d’une façon beaucoup plus légère.
C’est peut être le même enfant qui me pose les mêmes
problèmes mais le défi, c’est d’apprendre à réagir autrement. C’est toujours
pareil, il s’enferme dans sa chambre, je trouve du shit dans ses poches mais je
peux changer mon attitude, mon comportement. Nul n’est prophète en son pays,
souvent je suis le plus mal placé pour changer mon enfant mais je peux le
bénir. Livre qui face à un alcoolique propose que l'on bénisse Dieu pour le
fait qu'il boive, pour la boisson et il arrête de boire. Il y a la démarche
paradoxale qui consiste à faire l'inverse de ce qu'elle attend, elle attend
qu'on lui reproche et on ne lui reproche pas. Souvent en confrontant un problème
avec notre égo volontaire on augmente le mal, en étant plus léger, on permet à
Dieu d'agir.
En ayant un
panorama plus grand tout en se donnant des objectifs de changement, on peut
évoluer.
Même dans le bonjour, dans la voix, le visage qui dit
bonjour, tout est différent à chaque instant même si l'enveloppe extérieure est
identique.
Découvrir la richesse de la réalité va rendre ma vie
beaucoup plus heureuse.
L'approche paradoxale peut marcher. Pour l'ordinateur,
une approche serait de dire "mon fils, tu n'as pas passé assez de temps à
l'ordinateur, tu n'y a passé que 3 heures" mais l'essentiel, c'est de voir
que le changement doit venir de Dieu, nous ne sommes que des relais, le chef
d'orchestre, c'est Dieu, nous ne sommes que des instrumentistes, en prenant le
rôle de chef, je risque d'enfermer l'autre dans son problème. J'ai le droit
d'agir d'une façon normative ou autoritaire mais il ne faut pas que je ne fasse
que cela, me cristalliser dans une seule vision.
Notre façon de penser nous déforme constamment,
"il est ceci ou cela" toutes ces sentences doivent être passées au
tamis du réel et au tamis de mon cœur.
Pour que j'arrive à être plus vivant, je n'aurais pas
le même langage avec chacun, bref et pudique avec les gens stoïques, avoir de
l'empathie avec les gens plus sensibles pour qu'ils se sentent compris, plus
clairs avec les organisateurs, travailleurs, rire avec les rebelles plutôt que
de leur donner des normes. Ainsi je ne serai pas un manipulateur mais quelqu'un
qui ouvre sa vison en ne parlant pas toujours le même langage, en découvrant
plusieurs facettes de ma personnalité et l'entraînement consiste à voir des
choses que je n'ai pas vu auparavant, des gens autrement en les comprenant
mieux, comprenant leur passé. Avec cette vision ouverte, panoramique, en
relief, je vais mieux écouter les autres.
Rien n'est jamais pareil, tout est toujours changeant.
Il faut que je découvre toutes mes facettes et avec tout cela faire une unité
composée de quantité d'éléments différents.
La vérité nous affranchira dit Jésus, la vérité, c'est
que je ne te connais pas et c'est encore plus vrai dans la vie conjugale ou
communautaire car on se fixe sur certains défauts de son conjoint, au bout d'un
moment, on ne voit plus que cela et un étranger va voir autre chose. L'on dit
alors c'est vrai, je ne l'avais pas vu, je l'avais oublié. Il y a un peu de
vrai et un peu de faux dans tout. Dire mon épouse veut dire que
je le vois à ma façon, il vaut mieux dire Marie, Claude ou Nicole. C'est
pour cela que c'est si important d'avoir d'autres points de vue. Une épouse
dira "si vous le connaissiez à la maison, qu'il est hypocrite" mais
ce n'est qu'un aspect de son mari, d'autres lui diront "mais il est
formidable". Il a d'autres facettes
mais à un moment donné dans une relation on se cristallise dans des scénarios
répétitifs. Chanson de Sardou "mon père", montre qu'il est à la fois
tout cela, un bougon râleur qui se termine par papa, "j'aimerais que tu
sois à côté de moi, papa". La vérité c'est que ce papa mort est bien là à côté
du fils, que le fils doit découvrir d'autres aspects de lui.
Dans les éloges funèbres, on se demande si l'on parle
de la même personne, eh oui, on parle d'une autre facette, il y avait un carcan
qui s'était mis en place à la maison et qui ne te définit pas. Aujourd'hui je
découvres d'autres aspects et c'est tout cela papa. Au lieu de voir un bougon
fermé, et il y avait cela aussi, c'est vrai, je vais voir un cœur qui avait
besoin d'amour, qui n'a pas su le montrer et qui a su mettre de la générosité dans
certaines actions, de la joie ailleurs. Evidemment, je vais dire "mais il
n'est pas heureux chez nous mais au lieu de dire "c'est un
hypocrite", je vais dire, il y a aussi cette facette en lui ce qui va me permettre au delà de la mort de me
réconcilier avec lui.
On peut dire qu'au moment où nous mourrons, nous
quittons ce corps qui a donné un sentiment d'unité mais qui change chaque jour,
qui n'est qu'une expression que l'on anime de l'intérieur et que l'on habite,
qui n'est pas nous mais que l'on doit remercier et que l'on va quitter. Je vais
découvrir de plus en plus ce qui m'habite car je ne vais pas seulement vivre un
grand amour mais une grande fécondité et je vais contribuer à ce qu'il y ait de
plus en plus de bien dans l'univers. Déjà je connais si peu les habitants de la
terre et petit à petit, je vais être dans la découverte, je passerai l'éternité
à découvrir et nous n'aurons jamais fini de découvrir l'immensité de Dieu, de
sa création. Même une simple parole entendue à la messe peut être approfondie
chaque jour.
La foi ce n'est pas quelque chose d'intellectuel est
quelque chose de vécu profondément chaque jour dans une recherche de mieux
aimer, d'aller chaque jour plus profondément, en ouvrant sa vision et ainsi je
ne pourrais plus dire "c'est toujours pareil" et ne me cantonnerai
plus à un seul défaut ou une seule caractéristique.
Nous avons reçu un certain nombre d’injonctions, de
phrases moralisantes, qui d’un côté nous structuraient mais en même temps
réduisaient la vie et nous empêchaient d’être ce que nous sommes vraiment. Cela
a pu donner des personnes qui s’annihilent, se gomment.
Parfois, j’entends « je suis toute donnée »,
ce n’est pas vrai, j’ai des attentes. Quand on dit il faut, c’est le parent
normatif, il faut que l’adulte fasse un tri. On confond l’ego psychique et le
moi intérieur spirituel. Je serai égoïste chaque fois que je vais revenir sur
moi, me comparer, que je suis coincé entre un idéal irréaliste et une mésestime
de moi, ce qui crée un énorme décalage qui finit par m’annihiler. Le bon moi
que Dieu me construit, se donne des objectifs réalistes, est capable d’avoir
des objectifs à long terme mais qui sait qu’il y a un long chemin à parcourir,
toute notre vie et après la porte de la mort. Ainsi il y a moins de retour dans
l’égo qui se juge, se compare, se culpabilise.
Si je veux être parfait à l’instant, ou je vais
m’illusionner ou je vais me culpabiliser.
Il faut comprendre « il ne faut pas être
égoïste » comme arrêter les retours sur moi où je me juge et juge les
autres. Il faut reconnaître le panorama de mes qualités et défauts pour me
donner des objectifs de changement. Plus j’aurai conscience des qualités qui
m’habite, si l’on m’attaque sur mes défauts, je l’écouterai sans me sentir
déstabilisé.
Jésus a montré l’exemple de quelqu’un debout qui
savait trancher et ne se détériorait pas. Est-ce que je libère suffisamment la
vie qui est en moi ? Si je confonds l’égo avec le moi profond, je risque
de m’annihiler avec des phrases poison en comprenant mal « je ne dois pas
être égoïste », en passant beaucoup de temps à m’évaluer, à me juger sans
me changer.
Quand je fais la différence entre l’égo et le moi
profond, je renvoie aux poupées russes, au-delà des couches psychiques, il y a
le moi profond qui joue de rôle d’une pièce unique du puzzle, c’est l’endroit
où Dieu a mis en moi un potentiel, une vocation, un ministère, des qualités
uniques. Il y a un endroit lourd qui marine dans son jus, c’est l’égo et un endroit
léger, comblé d’amour, c’est le moi profond. Si l’égo cherche à être comblé
d’amour, il va demander à gauche et à droite et n’être jamais satisfait, un
trou va toujours se sentir vide. Notre égo risque d’idéaliser des relais dont
aucun ne pourra vraiment nous combler surtout si nous n’avons pas un bon moi
pour créer un fond au puits, un bouchon au trou. Au fond de moi, je suis
beaucoup plus heureux que je ne crois parce que là, je reçois l’amour total,
comblant de Dieu.
Autant l’égo se débat dans des demandes, exigences,
soumissions, dominations, autant le moi profond est dans la sérénité, le moi
profond est, c’est là où je suis. Dans l’égo, je me confonds avec ma
personnalité qui s’est construite au contact des autres.
N’être pas égoïste veut dire de découvrir l’endroit
profond où Dieu m’habite et le mettre à jour progressivement au cours de ma
vie. Etre égoïste, c’est s’éloigner de la création de Dieu en moi, être
dépendant de mon environnement, mes parents, ancêtres, mon milieu m’ont appris
et n’avoir pas fait le tri. Avec mon moi profond, mon étalon sera la parole
profonde de Dieu qui me dit « tu es mon enfant bien aimé » et en qui
j’ai mis des qualités. Comme je sais faire la différence, je serai locataire et
non propriétaire des qualités que Dieu a mis en moi et j’aurai le désir de les
faire croître et multiplier. Je vais dans mon égo chaque fois que je vais me
restreindre à un défaut ou une qualité que je vais porter aux nues,
m’identifier à une qualité ou un défaut alors que le moi profond a une vue plus
panoramique, il est dans la coopération, dans le service, dans la
complémentarité.
Ne pas être égoïste, c’est approfondir la vie de Dieu
en moi, les qualités qu’il a mis en moi.
Nous confondons l’égo et le moi profond spirituel. Se
connaître, c’est arriver à accoucher de son identité véritable, l’accueillir
comme un cadeau. Certaines approches psychologiques s’occupent trop des poupées
intermédiaires sans s’occuper de la poupée centrale où se trouve l’amour de
Dieu et certaines approches chrétiennes ignorent ces couches intermédiaires et
sont dominées par elles. La vraie humilité serait d’accueillir le moi profond
et s’aimer soi-même en prenant soin de la création de Dieu en moi, sans la
comparer aux autres. Si dans un repas, j’ai dans mon assiette les mets que
j’aime le mieux, je ne vais pas regarder l’assiette du voisin. Plus je découvre
les mets dans mon assiette, plus je vais faire goûter aux autres ces mets et
ils feront de même. Image du ciel et de l’enfer. Il y a les mêmes mets dans les
deux cas, la même source d’amour mais dans un cas on cherche à se l’approprier,
dans l’autre à la partager.
La surabondance de joie et d’amour que je découvre en
moi va me donner envie d’en donner aux autres, si je l’ai vue en moi,
accueillie, je vais le faire avec les autres.
Si j’en reste aux couches intermédiaires de la poupée
russe, je ferai la même chose avec les autres et serai tout le temps dans une
espèce de rumination qui n’est pas un épanouissement du don de Dieu en moi.
Est-ce que je dis merci à Dieu pour les dons qu’il a
mis en moi et dont j’ai envie par surabondance de faire profiter les autres.
Le véritable non-égoïsme, c’est de rendre à Dieu ce
qui est à Dieu. Si je ne suis pas dans l’égo, je vais découvrir mon être réel
profond et plus je serai conscient de mon être réel, plus je serai bien dans ma
peau, plus je ferai de bons choix et plus j’aiderai les autres à faire de bons
choix. Je verrai en l’autre qu’il a plusieurs couches comme moi et saurai
qu’au-delà de ses blessures, il a reçu un don merveilleux.
Etre égoïste, c’est s’approprier son être profond et
je dis je suis le meilleur ou une qualité ou souvent un défaut.
Pour découvrir son être profond il faut se demander
quelle est ta vocation, qu’est ce qui te rend vraiment heureux quand tu le
fais ? Retrouver tous les moments de ma vie où j’ai été en accord avec mon
être profond, je me suis dit « là, c’est moi », là je déploie les
qualités que Dieu a mis en moi.
Il faut être capable de dresser la liste des qualités
et défauts qui m’habitent et je travaille dessus.
Voilà la vraie humilité, c’est de recevoir son être de
Dieu, prendre conscience de ses qualités et défauts pour décider ce qu’il faut
changer en moi, Prendre Conscience, Décider, Appliquer.
Plus on a un panorama large de nos qualités et
défauts, moins on se sentira susceptible si on attaque une de nos qualités et
défauts. Je relativiserai mes qualités et défauts. Je ne suis pas que cette
qualité, ce défaut.
Il y a en chacun de nous un diamant et un écrin,
l’égo, pour mettre en valeur le diamant mais l’égo ferme le diamant ou se
l’approprie.
Je n’ai pas peur de la mort mais de la souffrance et
j’accepterai tous les nettoyages nécessaires pour que ma petite lumière soit au
service de la lumière.
Honorer Dieu et le glorifier pour ce qu’il a mis en
moi. C’est moi et en même temps je rends tout cela à Dieu et à mes ancêtres
pour en faire le tri. La mort ne me fera plus peur car j’y verrai un
déploiement de mon être intérieur. Comme c’est curieux d’être chrétien et
d’avoir peur de la mort.
Cela ne veut pas dire que je vais hâter ou provoquer
la mort mais j’y serai prêt car je vis en moi une autre réalité pas désincarnée
qui ne cesse de grandir. C’est l’égo qui a des angoisses, ma seule ambition,
c’est de partager un peu cette paix de mon moi profond. Plus je serai conscient
de ce moi profond, plus je serai capable de dire mes qualités comme mes
défauts, prendrai conscience de ce que j’ai à améliorer et le mettrai chaque
jour en pratique et verrai mes échecs non comme des péchés au sens lourd du
terme mais des erreurs.
Dans la ronde des élus de Fra Angelico, chacun est
différents, se réjouir de ce que l’on est parce que je mets de plus en plus la
création de Dieu en moi en étant humble, sachant que cela prendra du temps, et
en ayant le but de m’améliorer un peu chaque jour.
Pour beaucoup d’entre nous, il y a des saisons
préférées, le printemps et une partie de l’été et une difficulté à entrer dans l’automne
et l’hiver comme si ces saisons étaient un mauvais moment à passer. Se
réconcilier avec les quatre saisons comme l’a fait Vivaldi. Pour mieux vivre
avec Dieu, il faut accepter ce qui est et chaque saison. En automne, les arbres
s’allègent et heureusement sinon il y aurait trop de végétation. Certains
d’entre nous restent trop dans l’été et ont du mal à s’alléger de ce qui est en
trop pour plus s’intérioriser et se préparer au printemps. Les quatre saisons
sont une belle image de notre vie. L’automne avec les fruits de l’expérience,
le discernement, l’âge de la sagesse avec le dépouillement et la rentrée dans
la profondeur pour vivre plus intensément la vie puis l’hiver, la danse des
arbres, les bourgeons qui apparaissent dès l’automne et qui rougissent pendant
l’hiver pour être prêts à éclore au printemps.
Est-ce que c’est comme cela que je vis mon automne et
hiver quand j’avance en âge, quand j’ai un passage difficile dans ma vie qui
entraîne un dépouillement, une perte des habitudes anciennes pour me préparer à
un renouveau (deuil, séparation, chômage). Toutes ces étapes sont des étapes
d’approfondissement vers un intérieur pour devenir plus moi-même pour qu’à
chaque printemps, je reparte plus rajeuni, rafraîchi quelques soient les
épreuves que j’ai traversé, de tout Dieu fait un bien, j’ai un passage à faire
vers plus d’intériorité.
Je peux repositiver et surtout voir les choses dans la
lumière de Dieu et pour Dieu toutes les saisons sont belles, dans l’hiver de
notre vie nous allons vers l’essentiel, les personnes s’affinent et vont dans
l’allègement final. Si j’ai travaillé l’acceptation positive, le rythme des
saisons, je vais mieux avancer en âge et comprendre la beauté et il y aura en
moi plus de finesse dont mon entourage profiter.
Toutes les saisons sont l’analogie de ce qui se passe
dans ma vie lorsque j’ai un processus d’évolution et des transformations
nécessaires. Nous cheminons avec des cycles dans notre vie. La nuit il y a le
soleil quelque part et je le sais de même dans ma vie lorsque j’ai l’impression
que Dieu est absent, il est toujours présent sinon je m’arrêterai de vivre
immédiatement.
Je suis responsable de m’enfermer chaque année dans
des idées comme dire que l’on va « vers la mauvaise saison ». Or tout
est nécessaire et il faut se réconcilier avec chaque saison, l’enfance, le
nouveau départ, l’équilibre de l’été, la fécondité, le dépouillement de tous
les excès et les couleurs de l’automne.
Il y a le feu intérieur de la cheminée en hiver et mon
feu encore plus intérieur que je trouve dans le dépouillement. A l’automne de
ma vie, les bourgeons de la vie éternelle sont là et j’en aurais d’autant moins
peur que je me suis préparé au cycle des saisons dans des épreuves au niveau de
la santé, sentimentales, professionnelles, moments de passage où je me
déshabitue de l’ancien pour faire naître du nouveau.
Ai-je appris à me dépouiller pour rejaillir nouveau au
printemps. Si tu as du mal à dire ton âge, interroge toi, regarde la beauté de
certaines personnes à la fin de leur vie. Si j’ai appris les saisons, les
passages, je vais avec l’âge être une lumière pour mes proches, avoir la beauté
d’une vie totalement offerte.
Dieu n’a pas voulu la mort mais heureusement qu’il y a
la mort sinon nous resterions toujours enfermés dans nos handicaps pour sortir
de l’hiver et entrer dans le printemps du purgatoire. Nous avons du mal à
accepter notre âge mais aimerions-nous rester toujours enfant, toujours
adolescent, toujours adulte. Avec l'âge adulte nous sommes amenés à réfléchir
sur nos limites, sur le fait que nous ne sommes pas surpuissants et entrer dans
plus de charité. Si j'ai compris l'importance de la confiance, on se dit je
passe à une autre phase.
Nous pouvons devant une difficulté de l’existence ou
plonger ou repartir plus fort intérieurement. Nous avons tous eu des
difficultés dans notre vie. Si nous avons compris que de tout, Dieu fait un
bien, nous accepterons les automnes et l’hiver et les verrons autrement.
L’hiver, les paysages sont complètement différents de l’été mais pas moins beau,
quand toutes les feuilles sont tombées, on voit des choses que l’on ne voit pas
en été. Voir différemment les âges et les cycles de chaque année.
Si je suis à l’extérieur de moi je préfère le
printemps et l'été mais ai-je aussi appris à voir l'importance de l'automne et
de l'hiver? Je le saurai si étant plus jeune, je vois l'estime que j’ai pour
les personnes âgées. Est-ce que je ne vois que le fait qu’elles ont des rides
montrant la vie d’une personne ou vois-je la beauté d’une vie donnée comme
celle de mère Térésa. Ai-je appris à ne pas me focaliser sur un défaut de mon
corps ou de ma vie ? J’ai appris à faire deux parts de ce que j’aime et
n’aime pas mais aujourd’hui le Seigneur me propose de me réconcilier, à vivre
le prochain automne ou hiver en sentant toute la nature qui se prépare.
J’entends souvent « je n’ai pas avancé d’un pouce, suis à la case
départ » si j’ai appris à sentir les transformations intérieures je ne
dirais pas cela et comprendrais que je suis en train de vivre des changements.
Si je n’avance pas dans la vie, il faut bien qu’il y ait des évènements
extérieurs qui cassent ma coquille, mes murailles. On peut reconnaître
quelqu’un qui a été transformé par une souffrance et qui l’a accepté et est
devenu plus humble, ceux qui ont refusé la souffrance ou ne l’ont pas vécue
consciemment sont beaucoup plus durs. Il faut que j’accepte toutes les périodes
de ma vie.
Apprendre l’originalité et la spécificité de chaque
journée. Il n’y a jamais exactement les mêmes saisons, journées.
Depuis que je suis petit, je suis passé 60 fois par
les saisons, en ai-je tiré une expérience ?
Ai-je compris qu’à chaque printemps, il y aura un été
etc.. Est-ce que je vis lors d’une épreuve dans la vision du printemps qui va
suivre. Thérèse savait qu’il y avait un printemps derrière en voyant la
fécondité de ses épreuves. Ai-je compris qu’il y a une beauté de tous les âges,
certains ont court-circuité leur enfance ou adolescence et d’autres qui restent
en arrière. Quels sont les passages auxquels je n’ai pas dis oui ? C’est
moi seul qui fait obstacle à l’amour de Dieu qui de tout fait un bien, qui
irrigue toute ma vie et fait quelque chose de positif de toutes mes épreuves.
Quel obstacle je mets au courant de l’amour de Dieu qui de tout fait un bien,
au GPS de Dieu qui m’amène au port ?
Le soleil de l’hiver qui passe à travers les arbres et
entre dans les maisons parce qu’il est à l’horizontal.
Les hommes s’acclimatent à des environnements très
différents, du Groenland à l’Afrique. Toute ma vie va consister à s’adapter à
des environnements différents et à trouver le meilleur moyen d’y réagir. Il
faut s’adapter aux saisons et même mieux les apprécier toutes. Il faudrait
mettre sur une feuille de papier tout ce que nous aimons dans les quatre
saisons et ce que nous n’aimons pas. Il y a un tri à faire pour repartir plus
léger dans mon axe.
Accepter les choses, les saisons telles qu’elles sont.
L’expérience de mes ancêtres m’apprends à repartit, rebondir, comme c’est
extraordinaire de voir comment les hommes repartent après une guerre, une
catastrophe.
Passer du soleil extérieur au soleil intérieur.
Cheminée, appareils qui refont la lumière du soleil et lumière intérieure. Au
fur et à mesure que j’aurai traversé toutes les épreuves et transformations, je
deviendrai un vitrail plus transparent pour la lumière de Dieu.
Voilà ce que nous disent nos parents, ce
qu’ils nous disent après la mort
Se réconcilier avec ce qu’il y a de meilleur dans
mon père et ma mère, comprendre ce qu’ils ont vécu mais en même temps je fais
le tri. Au meilleur de soi un parent dit à ses enfants libère toi de ce que
j’ai pu te transmettre de lourd, nos problèmes de couple non résolus, ma façon
culpabilisée, culpabilisante de vivre ou de ne pas vivre la pratique
religieuse. Personnes qui ont rejeté l’église à cause de ce qu’ils ont vécu
dans des pensionnats religieux. Nos ancêtres nous demandent pardon et nous
demandent après la mort de nous libérer de ces lourdeurs. Personne qui ouvre
livre « Choisis la vie » tombe sur page « Libère-toi de ce que
j’ai pu te transmettre » et la page précédente « je te demande
pardon » pour toutes les fois où je t’ai rabaissé, critiqué, jugé. Voilà
ce que nous disent nos parents qui n’ont pu le faire dans leur corps physique.
Au-delà de la mort, ils viennent nous demander pardon et les pardons se
rencontre des deux côtés du voile, nous regrettons de ne pas les avoir assez
aimé, d’avoir été insupportables. Libère toi de ce que j’ai pu te transmettre,
dire du mal des autres absents ce qui t’a amené enfant à penser « qu’est
ce que l’on doit dire de moi quand je ne suis pas là ». Non, tu n’es pas
un incapable, je suis à tes côtés pour t’aider, je t’aime et vois toutes les
conséquences des paroles que je n’ai pas pu te dire. Sois toi-même homme mais
avec un cœur d’enfant. Par amour pour eux nous avons à faire le tri dans ce
qu’ils nous ont donné et dans le modèle qu’ils nous ont présenté. « Ne te
sens pas obligé de continuer mes erreurs, sois toi-même, aujourd’hui nous
voyons les conséquences et te demandons pardon ». Nos parents nous
demandent pardon et nous invitent à nous libérer pour les libérer eux-mêmes et
donc par amour pour eux, nous avons à faire le tri dans ce qu’ils nous ont
transmis.
C’est ce que nous disent nos parents après
leur départ du corps physique lorsqu’ils prennent conscience des conséquences
de leurs pensées et leurs actions. Nous ne sommes qu’un relais, c’est Dieu qui
t’a voulu, structuré, aimé, te soutien, te libère, le reste est passé à travers
nous mais à travers nous il y a eu beaucoup de déformations. Libère toi de ce
que j’ai pu de transmettre qui n’était pas dans l’amour de Dieu. Avant sa mort
un parent peut dire « surtout publiez cela » et sentir après sa mort que
ces écrits ont besoin d’être nettoyé et essayer d’empêcher que leurs enfants
publient cela, enfants qui par fidélité étroite vont vouloir publier ces
écrits.
C’est important que l’esprit saint nous
inspire les tris à faire. Etre fidèle à son hérédité, ce n’est pas transmettre
les mêmes erreurs mais être des petits nettoyeurs d’hérédité, ne pas
transmettre l’ironie mordante, le masochisme etc.. Il faut se détacher dans
tous les sens du terme et me nettoyer de ses tâches.
Je ne suis pas seul. J’ai retrouvé après mort
de mes parents un livre d’un ancêtre où il s’adressait aux générations futures.
Du côté de mon père qui n’était pas croyant mais qui avait des ancêtres
religieux ce message disait aux générations futures de vivre dans l’amour de
Dieu.
J’ai à sortir mes poubelles pour renaître, ne
plus être d’abord l’enfant de mon hérédité mais l’enfant de lumière, de Dieu et
c’est ce à quoi me poussent mes ancêtres convertis. C’est à Dieu que j’ai à être fidèle et à obéir
mais l’obéissance à Dieu n’est pas la même que celle à un père autoritaire ou
une mère castratrice. Mes ancêtres me demandent de me dépouiller de mon
hérédité pour rentrer totalement dans ce que Dieu me propose d’être car c’est
en étant libéré que je serai heureux, en prenant ma place, toute ma place mais
rien que ma place. C’est parce que je fais bien chaque jour la tâche que j’ai à
accomplir, en l’accomplissant avec le plus de sens que le monde ira mieux et
que la civilisation de l’amour va se développer. Il faut arrêter toutes les
pensées parasites pour accomplir au mieux la tâche que j’ai à faire et savoir
lâcher totalement après cette tâche. Dire Seigneur tu en fais un bien et de
toutes nos difficultés que nous avons traversées, dire Seigneur, cela va servir
de fumier pour ton action, tirer la leçon, ne pas se décourager, offrir et
faire le mieux à chaque instant ce que nous avons à faire.
Le message que des parents devrait dire à
leurs enfants adultes « fais le tri, efface les paroles négatives que je
t’ai dit, pour moi, cela va être un poids lourd après la mort ».
Accueillons leur demande de pardon, libérons-nous ! Libère-toi de ce que
j’ai pu te transmettre.
Dire des messes, c’est formidable, bénir ses
parents, ancêtres, penser à eux mais pas avec regret mais en continuons un
escalier d’amour vers Dieu. Ce qui va leur faire le plus de bien, c’est que
nous puissions entendre leur demande de libération à notre niveau.
Nous ne sommes pas des saints mais libère-toi
des habitudes de pensées et agir que nous t’avons transmis. Toi qui te sens jalouse
de ta sœur et qui voudrait te libérer de ta jalousie et quand tu vois que ton
chef au travail privilégie tel assistant, tu te sens jalouse, tu te sens aussi
jalouse de ton mari auquel tu vois assez vite des maîtresses potentielles.
Tu risques d’introduire un problème par tes
vécus anciens, il faut te libérer. Est-ce que c’est de la jalousie qu’il faut
te libérer, de l’orgueil, d’un côté cassant, côté plaignant, d’une
dévalorisation de toi-même, tout cela tu l’as vu dans notre famille et tu t’es
dit que tu ne recommencerais pas mais ce n’est pas facile.
Libère-toi de ce que j’ai pu te transmettre,
cela va m’aider à évoluer, à m’alléger.
L’étalon de ta vie, c’est Dieu, tout autre
étalon que tu aurais pu déifier que ce soi ton père ou quelqu’un d’autre, je
t’invite à le faire descendre de son piédestal et à faire le tri d’autant que
certaines idéalisations cachent une agressivité refoulée.
Ainsi j’ai rencontré une personne qui
idéalisait son père qui le rabaissait devant ses professeurs. Il disait j’admire
mon père mais pas j’aime mon père. Son père après la mort, lui a sûrement
demandé pardon et dit des paroles d’amour qu’il ne lui avait jamais dites, il a
dû lui dire « je suis fier de toi, je sais tout ce que tu a dû traverser à
cause de moi, j’ai enfreint des règles en t’écrasant, brimant ta créativité, ta
sensitivité et quand ta femme se plaint que tu ne sais pas montrer ton amour,
j’y suis pour quelque chose. Aimes-toi plus, reçois l’amour de Dieu pour toi
pour que quand tu passes à toi, il y ait un vrai et bon amour parce que tu
t’acceptes. »
Si le Seigneur t’a relevé, tu relèveras les
autres, si tu passes ton temps à te critiquer, te faire du mal, tu feras la
même chose avec les autres. Alors libère-toi de ce que nous avons pu te
transmettre de négatif, de contraignant.
C’est ce que devraient nous dire nos parents
avant de mourir ou qu’ils nous disent
après la mort, tout est toujours possible. Dieu seul est amour, sainteté,
vérité, nous nous étions imparfaits, alors s’il te plait fait le tri.
Rien de plus terrible que la notion de
patriarche ou matriarche, personnes qui sont vus comme un idéal et ont pourtant
bien des défauts et écrasent ceux qui sont autour d’eux.
On juge des gens très bien ou très mal par
comparaison mais quelqu’un qui est vu très négativement qui a beaucoup souffert
peut avoir une vie et un enciellement mieux réussi que quelqu’un qui va à la
messe et a un certain orgueil. Nous ne pouvons pas juger.
On peut faire autant de mal en étant connu et
dominateur qu’en étant enseveli dans des drogues. Derrière la personne qui se
drogue il y a un enfant blessé. Libère toi de ce que je t’ai transmis si je
t’ai transmis des valeurs dominatrices où certaines valeurs sociales et
économiques sont tellement valorisées. Pensons-nous que les présidents de la
République sont tellement mieux que les autres au moment où ils arrivent au
ciel. Le petit François ou Charles (de Gaulle) rejoindra la petite Edith etc..
Image de la pièce d’un euro qui arrive au
Paradis et qui est mieux reçue que le billet de 100 Euros : il vaut mieux
être une pièce d’un euro et avoir bien réussi sa vie quelque soit ce que l’on a
vécu qu’être une pièce de 100 euros qui est mal utilisée.
Libère-toi des valeurs que j’ai pu te donner.
Il n’y a pas de sots métiers, tu te dévalorises parce que tu n’as pas réussi
tes études, je te demande pardon, il n’y a pas que les études, libère tout ton
potentiel. Il vaut mieux gagner moins que s’obliger à faire un métier qui n’est
pas fait pour soi, où l’on pédale dans la choucroute et où l’on n’est pas à sa
place. Merveilleux métier de nettoyeur. Quand je vais sur une plage, je ramasse
les papiers gras, il faut valoriser les métiers de nettoyage et en nettoyant la
vaisselle, un espace vert, si j’ai conscience du service rendu à Dieu ou la création,
je contribue à la création. Tous les nettoyages intérieurs que je fais en moi
vont aussi contribuer au nettoyage de la planète. Libère-toi en nettoyant ce
que je t’ai transmis, c’est bon pour la planète mais surtout c’est bon pour le
cœur de Dieu et la civilisation de l’amour.
Ainsi nous allons aider toute notre famille,
notre hérédité à monter vers Dieu en ne répétant pas les scénarios négatifs
mais en faisant le tri et trouvant un schéma de libération.
Je t’ai amené à négliger ton corps, à penser
que c'est un vassal dont il ne fallait pas s'occuper mais il faut respecter
frère corps (St François), je t'ai dit de te méfier de tels gens, j'ai proféré
des jugements sur telle ou telle culture, libères en toi. Libère toi de cette difficulté que nous
avions de communiquer ensemble et avec les autres, retrouve ta spontanéité.
Libère-toi des idées fausses sur la
spiritualité, il suffit d’un mauvais confesseur pour que plus tard, l’on
rejette tout. Nous avons à dépasser cela, aller au-delà des déformations,
bénir, encourager pour que chacun remplisse au mieux sa mission. Je t’ai montré
une image d’un Dieu vengeur, courroucé, j’ai répété « comment j’ai mérité
cela ! » et je comprends que Dieu est la première victime de tout
mal, qu’il ne veut que mon bien et ne le fera jamais en dehors de ma volonté,
il m’amène à ma volonté la plus profonde de mon enfant de lumière et à faire le
tri sur tout le reste.
Libère toi de ce que j’ai pu te transmettre
et voilà la communion des saints.
Tu sauras que tu es en train de le faire si
tu es en paix avec nous, tu verras les qualités et les défauts que nous t’avons
transmis, je sens que tu ne nous en veux plus, tu comprends que ce n’est pas
facile d’être parent.
Libère toi des comparaisons, de la notion de
lutte des classes, ce n’est pas parce que tu es né dans tel milieu que tu dois
penser que ce milieu est le meilleur. Les grands de ce monde ont plein de
handicaps, prions pour eux mais ne les vénérons pas. Les gens qui ont des idoles,
si ces idoles étaient vraiment saintes, elles n’aimeraient pas que l’on les
idolâtre. St François n’aurait pas aimé qu’on le prenne pour Dieu, il était
humble. Quelle libération quand seul Dieu a mon admiration mais je dis merci à
tous les serviteurs qui font bien ce qu'ils font avec leur coeur, les mères de
famille qui font une offrande de leur fatigue, énervements.
Libère toi de ce que je t’ai transmis, trouve
ton originalité, ta spécificité, fais tout avec amour et sois heureux.
Le fondement c’est de découvrir en soi la
beauté de la vie religieuse au sens large, la capacité de revenir en profondeur
dans un endroit de paix, de joie spirituelle quelques soient les
dépouillements, un endroit où l’on ressent l’amour de Dieu.
Il y a un contraste entre la vie trépidante,
le jeunisme, la vie en ville et le dépouillement. Heureux ceux qui arrivent à
harmoniser la contemplation et l’action.
Je vois des religieux découragés par la vie
communautaire. On est confronté à des caractères, réactions auxquels on n’est
pas forcément préparé mais cela est aussi vrai dans la vie conjugale. De même
que des religieux peuvent aider des couples, des couples peuvent aider des
religieux.
Il faut guérir nos blessures d’enfance qui
font que nous n’arrivons pas à assimiler à quel point nous sommes aimés.
On voit des prêtres qui savent que Dieu les
aiment mais ne le sentent pas et ceci d’autant moins que l’on a dévalorisé le
senti dans les milieux religieux. Mais il y a deux formes de senti, le senti
extérieur des émotions et le senti profond qui exprime un cœur à cœur avec
Dieu. Il y a un sourire religieux qui montre que l’on a été tout au fond de
l’amour de Dieu pour moi. Il faut que j’aille dans cet endroit lorsque que je
ne suis pas content de moi, dans des périodes sèches.
Chaque
fois que je ne suis pas content de moi, que je rouspète, c’est le moment de
faire l’expérience de l’amour inconditionnel de Dieu pour moi, c’est cette
réaction de se précipiter dans les bras de Dieu quoique j’ai fait, quelques
aient été mes pensées parasites, mes actes et expérimenter que Dieu me prend
sur son cœur et me dit je t’aime. Cela me donne envie de m’améliorer.
Le découragement est à la porte de chacun de
nous, découragement mariage ou célibat ou veuvage ou vie religieuse difficile.
C’est important de demander à une communauté
de prier mais aussi pensez à prier pour les religieux, à leur dire merci pour
leur prière.
C’est grâce à toi médecin que j’ai été guéri
mais aussi grâce à toi qui a prié que ma main a été guidée pendant l’opération.
Il faut accepter le merci de Dieu, ce n’est pas de l’orgueil. Le merci de Dieu
que je vais recevoir pour tous mes efforts même quand j’ai raté car un père
prend en compte les intentions, doit être accepté. Merci pour tous ces temps où
j’ai eu des combats spirituels par rapport à ce à quoi j’ai renoncé, merci pour
me lever.
L’acceptation de ce merci n’est ni de
l’orgueil ni de la dévalorisation qui va à l’encontre de ce que Dieu veut pour
moi.
Oui, c’est vrai j’ai été à l’office, j’ai
accompli cette heure d’adoration même si je me suis demandé à quoi cela sert,
merci parce que je l’ai fait, je renonce au perfectionnisme, à la comparaison,
cette sœur me semble tellement plus spirituelle mais qu’est ce que j’en sais.
Dieu aime chaque personne totalement et différemment et valorise ces
différences. La fausse humiliation, les comparaisons, jugements sur moi sont
des tentations du malin au lieu de dire Je suis, me voici et c’est tout, je
suis quelqu’un qui se sent totalement aimé. Si je ne prend pas ma place dans le
puzzle, il y aura un trou, donc j’accepte d’être cette pièce et j’entends le
merci de Dieu et reçois son amour pour mieux m’aimer.
Je suis une pièce d’un puzzle pas seulement
par rapport à ma communauté mais par rapport à tous les hommes et ainsi je
comprends que mes prières ont un effet sur des personnes très éloignées. Chaque
fois que je me perds dans des ruminations ou jugements, je ne vais pas
pleinement jouer le rôle de pièce du puzzle qui est le mien.
Je vais faire de toutes mes prises de
conscience des offrandes. Une blessure
réactive un besoin de reconnaissance qui m'amène à de la haine et je m'en veux
et je pars dans des culpabilisations. Une autre façon, c'est de me demander
pourquoi j'ai si mal réagi à telle remarque de mon supérieur et je demande au
Seigneur d'identifier l'origine de ma dramatisation. Si je sors mes poubelles
devant le Seigneur et par exemple devant un relais extérieur en qui j'ai
confiance, je me sens apaisé. Dire ce dont on a honte devant quelqu’un qui
n’émet aucun jugement est la meilleure arme contre le malin. Dire mes désirs de
domination, mes soumissions excessives me permet d’écouter les autres.
Les prêtres qui semblent faire le plus de
bien sont ceux qui ont été labourés et comprennent ce qu’on leur dit avec leur
coeur profond.
Cette prise de conscience de ce qui m’habite
et le fait de dire oui, de reconnaître toutes mes infirmités et handicaps va
faire de moi un petit frère, une petite soeur universel. J’accepte de plus en plus
parfaitement mes imperfections, ce qui est la meilleure façon de les nettoyer.
Je n’oublie pas que je ne suis pas responsable de mon hérédité, de mes
blessures mais de mes réactions aux autres qui ne sont pas responsables de mon
passé. En nettoyant mon passé, je libère les autres. Aucun péché n'est assez
grand pour ne pas être brûlé dans la fournaise divine (Thérèse). Pensées
obsessionnelles sur lesquelles on revient tout le temps, cela signifie que l'on
n'a pas lâché sur tel défaut, tel partie de mon passé, tel défaut d'un autre,
telle comparaison avec un autre, envie d’autre chose qui m’empêche de vivre
pleinement le charisme là où je suis ce qui ne veut pas dire la passivité, j'ai
le droit de voir les défauts d'un supérieur et je peux soit attendre le bon
moment pour l'exprimer ou le mettre dans la fournaise divine en comprenant
pourquoi cela m’a tellement touché..
Rien de plus beau, de plus grand que cet
endroit intérieur que j'habite. Il faut que je purge tout ce qui me reste de
blessures. Dans la vie religieuse, l'ordre est important, ordre des tâches mais
cet ordre n'annihile pas la créativité, le cœur d’enfant doit rester vivant,
frais.
Je choisis de réagir ou pas à tel ordre mais
je ne subis pas. C’est le sentiment de victime qui va nous décourager. Si je
subis, je vais être ou dans la passivité ou dans l’agressivité. Je vois, je
perçois, je discerne, je décide mais je ne subis pas. Je peux me tromper mais
c’est un choix que j’ai fait.
J’aurais d’autant plus de temps d’intimité
avec Dieu dans la journée que je ne m’accuse pas mais que je dis « Me
voici ». Quand on est enseignant dans certaines classes, on voit
l’importance de l'autorité, les règles.
Il n’y a aucun mal que Dieu ne puisse
transformer en bien si nous lui donnant. Avons-nous compris l’immensité du
cœur, de l’amour de Dieu. Quel trésor d’amour, de patience et de persévérance
déjà chez une mère ou un père qui témoignent de l’amour du Père céleste pour
nous. Nous n'avons jamais fini de revenir à cette base essentielle qui peut
paraître puérile mais Jésus a dit que ces choses ont été cachées au sage. Les
parents aiment totalement leur enfant en tant qu’humain et de même notre papa
et maman intérieur ou divin nous aime totalement quelques soient les déceptions
que nous avons eu à nos yeux et à ceux des autres et c'est cet amour qui nous
fait repartir même si nous avons fait tout pour le décourager.
J’ai une grande reconnaissance
personnellement vis-à-vis du Seigneur car à chaque fois le Seigneur m’a aidé à
repartir et m’a dit "va maintenant faire profiter de ce que tu as appris
par tes défaillances, petitesses à tes frères et sœurs." Il nous est
seulement demandé de prendre conscience, d’avoir un regret, pas des ruminations
excessives mais un vrai regret.
Voilà le grand message que nous avons à
partager. Nous voyons parfois des théologiens qui parlent mais la théologie
peut séparer, ce dont les gens ont besoin c’est de rencontrer le cœur de Dieu.
Je peux être un théologien rigoureux mais avoir un coeur de petit enfant et
c'est ce coeur qui va me permettre de comprendre et de trouver ma juste place.
Lorsque l'on me fait des reproches, mon coeur de petit enfant va dire oui mais
ne pas y accorder trop d'importance et non pas réagir avec toutes mes
blessures.
La vie religieuse est la seule vie qui me
rattache à tous ce qui ont vécu de tous les temps. Hier j’ai eu une journée
difficile et ou je me laisse ensevelir par cela ou je me rattache à tous ceux
qui ont vécu des choses semblables. Je suis seul mais jamais seul, seul mais
solidaire.
Merci à vous pour tous ceux qui ont choisi la
vie de Dieu. Pour ne plus rentrer dans les ruminations, j’accepte le merci de
Dieu et je vois la beauté de mon choix.
Je vois beaucoup de personnes célibataires,
mariées, en séparation, situations difficiles, des religieux. Les moments les
plus heureux sont ceux où nous pouvons aborder ensemble l’émergence de la vie
avec Dieu, où la source divine peut vraiment jaillir.
Je voie parfois chez des religieux ou
religieuses des personnes découragées qui ont du mal à vivre leur sacerdoce.
Combien c’est difficile d’aller vers l’essentiel et de ne pas être séduit par
d’autres conditions de vie que la notre. J’ai vécu toutes sortes de choses et
le point commun de toutes ces conditions est que la joie profonde est la joie
spirituelle, d’établir en soi la permanence de la rencontre avec Dieu. Faire
repartir l’étincelle, nous qui sommes en couple, qui vivons difficilement les
relations au travail, devons comprendre que la vie communautaire est loin d’être
évidente. Heureusement qu’il y a un feu au départ.
Nous avons un psychisme blessé et c’est à ce
niveau que vont avoir lieu la plupart des tentations surtout si je néglige ce
niveau. Communications difficiles, conflictuelles entre moines, prêtres. Ce
n’est pas l’état de vie qui est important mais la façon de le vivre, il ne faut
pas voir des êtres parfaits mais des êtres imparfaits qui sont pourtant
porteurs d’une lumière divine. Il est fondamental de réapprendre les uns les
autres les règles de base de la communication. Ne jamais attaquer l’être, la
personne de l’autre, voir à tout moment la beauté, le bien que porte chacun et
ainsi je relativiserais les paroles, flèches qu’il m’envoie. La merveille de la
vie chrétienne, c’est l’amour de Dieu qui passe à travers des personnes
fragiles psychiquement. Nous n’avons pas à nous offusquer si nous voyons tel ou
tel prêtre ne pas résister à une tentation affective. Ceux qui résistent le
plus se célébralisent ou durcissent parfois.
Lorsque quelqu’un de découragé, qui n’en peut
plus qui frise la dépression vient me rencontrer, si on arrive à faire
rejaillir la beauté de la vie intérieure, c’est un moment de grande joie. Il
faut voir le ciel bleu au-delà des nuages pour une personne avec beaucoup de
stress de travail etc.. Les difficultés du parcours d’un religieux : au
départ on ne voit pas le dépouillement nécessaire par rapport au passé.
Il y a des jeunes qui ont eu une vie
sentimentale, sexuelle, parfois l’homosexualité, la drogue et se rendent compte
que ce qu’ils ont cherché dans la drogue, le sexe le travail à outrance était
un accomplissement intérieur dans un amour total. Combien c’est beau de voir
ces jeunes choisir cette voie aride allant vers l’essentiel. Dans les premiers
temps, nettoyage à faire de leur passé, certaines choses remontent la nuit,
parfois pendant les eucharisties qui vont les horrifier sauf si elles peuvent
en parler totalement à quelqu’un, un père spirituel, accompagnateur qui a une
formation psychologique et comprend la vie spirituelle. Personnes qui vont me
parler de ce qu’elles n’ont jamais dit à personne. Quelque chose du passé que
nous avons mal vécu, subi ou fait subir, nous l’avons confessé mais nous n’en
sommes pas vraiment libéré parce qu’il reste quelque chose des habitudes ou parce
que nous n’arrivons pas vraiment à nous pardonner. Repentance et compréhension
que ce passé va être source de bénédictions pour d’autres m'aidant à comprendre
de l’intérieur ce que d’autres traversent. De tout Dieu fait un bien et cela
ouvre en moi l’humilité, la charité et la communion avec tous.
C’est trop triste de voir certains d’entre
nous découragés, prêtres en dépression qui prennent des médicaments et barrent
une partie de leur capacité, empêchant l’entrée de l’Esprit saint. Nous avons
tous à être renouvelé et souvent c’est ou la comparaison à un autre état de
vie, religieuses qui ne voient pas que la vie conjugale n'est pas uniquement
merveilleuses, ou la tentation dans l'encombrement dans de multiples actions
charitables qui empêchent les temps de présence à Dieu. L'essentiel sont les
moments de coeur à coeur avec Dieu et pour cela il faut que mon coeur reste
ouvert. Pour qu'ils restent ouverts, il faut que je ne refuse pas mon passé.
Certains religieux se célébralisent ne comprenant pas qu'un coeur contrit,
blessé va être encore plus en communion avec les autres et va donner un petit
frère ou une petite sœur en communion avec les autres.
Point commun entre nous tous, célibataires,
mariés, veufs, veuves, un feu à l’intérieur de nous, l’endroit où Dieu nous
rappelle sans cesse notre vocation. Au-delà de notre psychisme compliqué, il y
a une immensité lumineuse qui nous habite où le ciel a commencé. Si je ne
réalise pas cela, je vais être pris dans les difficultés quotidiennes.
Lorsque l’on quitte son cœur profond, l’on
part dans la tête et la tête va juger.
Je ne peux rentrer dans des nuits que si je
garde quelque part la mémoire de ce que j’ai ressenti de l’amour de Dieu.
Prêtres qui savaient que Dieu est amour mais avaient du mal à le vivre dans leur
chair car ils n’avaient pas entendu de mots d’amour de leurs parents et qui
avaient du mal à comprendre combien Dieu les aimait. Il faut retrouver
vis-à-vis de Dieu cette innocence, cet élan de l’enfant. Savoir accueillir le
merci de Dieu, l’amour de Dieu.
La vie
religieuse nous est proposée à tous, une vie intérieure où nous nous sentons
enfants de Dieu. Au meilleur de nous-mêmes nous sentons qu’il est possible
d’aimer quantité de personnes d’une façon différente et c’est parce que je me
baigne chaque jour dans son amour que le petit enfant de lumière va remettre de
l’ordre dans mon psychisme blessé pour arriver à unifier toute ma personne et à
une transparence de tout mon être avec ce que je suis profondément dans le
regard de Dieu. Or nos éducateurs nous ont impliqué une image dévalorisée,
fausse de nous-mêmes. Nous sommes tous des vilains petits canards, avons une
image négative de nous et pensons en plus que cela est bien parce qu’on nous a
dit qu’il fallait être humble et pas égoïste. Le Saint Esprit va me faire voir
tout ce qui m’habite et en le voyant, l’acceptant, le baignant dans l’amour de
Dieu je vais beaucoup mieux accueillir les autres, les comprendre et ne pas les
juger. Le pire c’est le perfectionnisme, nous sommes tous frères et sœurs dans
la lumière divine qui nous habite mais aussi frères et sœurs dans nos
handicaps. Le Seigneur vient nous donner un regard juste où je suis capable de
voir ce qui m’habite, regretter certaines choses mais accepter mes handicaps. A
ce moment là nous aurons une autre approche, il ne s’agit pas de justifier ni
de condamner.
En mettant tout cela à jour, en laissant
l’amour divin le transformer, je vais aussi transformer mon hérédité, les
résidus d’une hérédité lointaine où il y a de tout.
La beauté de la vie religieuse, c’est ce
grand feu intérieur dans lequel je vais mettre tous les actes de ma vie, bons
ou mauvais, pour en tirer la leçon mais pas me condamner. Il n’y a rien de plus
terrible que se condamner, il y a une différence entre la prise de conscience
qui se fait dans l’amour de Dieu et la condamnation. La prise de conscience par
l’Esprit Saint va être imprégnée de vérité mais aussi de douceur et de
légèreté. Cela va me donner un cœur blessé mais ouvert par ses blessures. Toi
seul Seigneur est saint. Si nous comprenons cela, nous vivrions la vie
conjugale, religieuse différemment sans jugement. Nous avons tous à sortir nos
poubelles et ainsi nous ne rentrerons pas dans l’orgueil de dire moi je suis
bien, je n’ai pas connu tout cela. Ma prière va d’autant plus vers tous ceux
qui ont connu les mêmes erreurs, blessures, ainsi nous deviendrons des petits
frères, sœurs universels en laissant le Seigneur traverser nos blessures.
La vie religieuse, reliée, branchée à Dieu,
reliée à mon être profond nous concerne tous. On voit des personnes qui
n’accomplissent pas leur couple car ils pensent qu’ils ont manqué leur vocation
religieuse alors que l’on peut vivre sa vie religieuse au travail, dans le
couple en prenant des temps pour me ressourcer, me baigner dans l’amour de Dieu
et en sortant de mon psychisme où je veux dominer, sauver les autres.
Lorsque nous chutons de différentes façons,
ce n’est pas tellement la chute qui est importante mais l’accusation qui va
avec pour me décourager. J’ai le paraître et aussi au fond de moi une intensité
de la présence de Dieu que je dois retrouver chaque jour. Pour cela, il faut
retrouver certaines formes de sensations avec mes sens physiques et spirituels
en entendant, voyant, sentant intérieurement. Pour y arriver, il faut que me
rappelle de tous les moments de ma vie où j’ai senti ces effusions d’amour lors
d’office ou autres et il faut que je comprenne que cela m’habite sans cesse
comme le soleil au-delà des nuages et c’est ce ré-ancrage, la compréhension que
le cœur de Dieu m’habite au fond de moi-même et je vais le retrouver dans
l’amour conjugal.
Si je ne doute plus de l’amour de Dieu
inconditionnel, intemporel, définitif, tout le reste va me paraître secondaire
et je vais mieux accepter la relativité de mon couple. Pour cela, il faut que
je prenne des temps pour retrouver mon cœur profond. Si je n’y arrive pas,
c’est que j’ai des blessures du cœur sur lesquelles j’ai mis un cadenas. Les
paroles les plus dures de Jésus étaient pour ceux qui étaient devenu durs et
qui se trouvaient meilleurs que les autres.
Il faut retrouver le petit enfant blessé qui
reconnaît qu’il a fait des erreurs, qu’il était perdu et que sans cesse le
Seigneur lui a redonné son amour. Là nous avons une reconnaissance en ayant conscience
de notre passé, nos erreurs, dévoiements et en s’acceptant en sachant de tout
le Seigneur peut faire un bien. Je laisse passer le Seigneur à travers tout ce
qu’a été ma vie, alors là ma vie prend du sens et je peux toucher les autres.
Certains d’entre nous ont été blessé dans
l’Eglise, dans des confessions etc . Il faut passer au-delà du prêtre qui
m’a confessé ou des gestes qu’il a pu avoir au lieu de tout rejeter. Oui, il y
a plein d’erreurs dans l’église, chez les prêtres mais il y a quelque chose de
merveilleux qui est transmis. Il faut intégrer tout notre passé pour mieux
aimer les autres.
C’est le moment de prendre des
décisions de changement. Plusieurs fois dans l’année nous sommes amenés à
prendre des décisions pour approfondir notre relation avec Dieu et améliorer
notre relation aux autres, au début de l’année, au moment de notre anniversaire
ou lors d’un moment plus difficile où nous sentons qu’il faut changer quelque
chose.
Beaucoup de personnes attendent
que cela tombe et subissent leur vie mais si je veux que cela change et veux
mettre plus de soleil dans ma vie, il faut prendre des décisions mais quelles
décisions? Par exemple modifier mon emploi du temps.
Il faut bien regarder la façon
dont j’utilise le temps qui m’est donné. Combien de temps gâché ! Certains
rites sont nécessaires mais parfois un ronron s’installe qui ne me satisfait
pas. Je peux avoir le sentiment qu’il me faut plus de temps pour m’occuper de
mon corps.
Peut-être ai-je développé une
spiritualité désincarnée et dois-je harmoniser la contemplation et l’action. Si
je vais trop dans une vie intérieure où il y a une fuite vis-à-vis de blessures
subies dans l'action, je dois aller dans une vie intérieure qui reste présente
dans l’action à tout moment. J’irais peut-être ainsi moins profond dans la vie
intérieure mais je serai plus disponible pour passer de l'un à l'autre.
Histoire du moine qui toute sa
vie a désiré rencontrer le Christ et Jésus lui apparaît à midi moins le quart,
il est émerveillé et d’un seul coup, il se souvient qu’il y a des personnes à
la grille qui ont besoin de lui à midi mois cinq, il y va et revient et est
heureux de voir que le Seigneur est toujours là et lui dit Seigneur comme
j'avais peur de te perdre et Jésus lui répond "tu m'aurais perdu si tu
n'avais pas été à la grille".
Nous avons à apprendre à faire
ces allers et retours entre la contempla« ion et l’action. De ce point de
vue, j’ai à me réconcilier avec mon métier même si mon travail me semble bien
ingrat, si je me sens pressé comme un citron pour des résultats financiers, il
faut m’y mettre et si jamais il me semble qu’il faut changer, il faut le faire
progressivement.
Quelle décision je vais prendre
pour l’année qui vient, plus de temps pour moi, plus de temps pour mon corps,
temps relationnel, temps de formation où je vais développer mes dons, temps
dans la nature en écoutant de la musique. Qu'est ce que je vais réaliser de
différent dans l'année qui vient?
Décision, quand j’entends ce
mot, qu’est ce que cela me fait ? Vais-je dire je ne sais pas décider ou
les décisions, c’est du volontarisme, il faut laisser Dieu faire ou est ce que
je veux me dire l’Esprit Saint me propose un certain nombre d’idées mais a
besoin de moi pour les mettre en pratique. Cela ne se fera pas sans moi.
On confond de nouveau l’ego et
le vrai moi. Ce qui va me rendre heureux, c’est d’être un musicien dans
l’orchestre mais l’orchestre a besoin de moi, donc je prends ma place et le
fais de mieux en mieux chaque jour.
Beau père de mon fils qui est
berger, je me suis senti gêné chez lui. Regarde pourquoi tu as mal vécu la
rencontre avec cet homme. Jésus a parlé de ces métiers. Métiers que l’on
considère plus bas et qui ont été auréolé par le verbe de Dieu.
Quelles sont les valeurs profondes
qui m’habitent, comprendre les choix de Jésus qui vont me faire voir autrement
ma vie ? Cela peut être un objectif de voir tout ce que m’apportent les
métiers manuels, de l’environnement etc.. (idée bois pour chauffage). Si dans
ma tête, il y a une dévalorisation d’autres, il faut la remettre en cause, nous
avons besoin les uns des autres
Quelqu’un me dit aujourd’hui,
j’appelle mes parents et chaque fois que je les appelle je me sens mal, me sens
tout petit à cause d’un père dominateur. Cela peut être aussi à cause d’une
mère très anxieuse qui me parle toujours de ses problèmes de santé en ajoutant
« tu verras quand tu auras les mêmes problèmes » ou de ses peurs.
Alors j’ai à prendre une décision de me mieux positionner, personne n’a le droit
de me dévaloriser ou je n’ai le droit de dévaloriser personne. Je respecte mes
parents, comprends qu’à leur âge, ils ne changeront pas, renonce à leur
demander des changements qu’ils ne pourront plus opérer, mais moi je peux
changer, je n’ai pas besoin de les appeler quand je suis à table. Et si tu les
appelles, tu ne laisses pas leurs attaques, soucis ou angoisses te pénétrer
comme une éponge. Tu es un adulte avec ses blessures qui parle à un autre
adulte avec ses blessures, tu n’oublies pas que tes parents sont des relais de
l’amour divin, qui ont fait ce qu’ils ont pu mais qui ont toutes sortes de
défauts que tu as à détecter et avec qui tu n’établis pas une relation dans
laquelle tu es écrasé mais une relation d’égal à égal. Ils sont à respecter
dans leur rôle mais dans la relation qu’ils tissent, il faut que tu te
positionnes, tu peux dire « attends papa, c’est ton idée, mais voici la
mienne ». Et si le père rejette ma position lui dire je respecte ce que tu
penses mais accepte que je pense autrement, respecte ma pensée. Je ne me
laisses pas ensevelir par la souffrance ou l’angoisse de ma mère. J’ai à faire
un tri. Quelle décision, allègement, repositionnement ai-je à faire ? J’ai
à avoir un bon amour de moi, c’est Seigneur me voici, comprendre que j’ai un
potentiel divin qui va nettoyer tout mon psychisme blessé. Je suis, Dieu dit je
suis celui qui suit et l’enfant de Dieu en moi dit aussi je suis et cherche à
sortir des rapports de force, a une vision plus positive de tous les métiers,
remercie tous ceux qui travaillent, fais le mieux possible avec cœur et est
heureux de ce que je fais et j’entends le merci de Dieu qui me donne du cœur à
l’ouvrage et me permet de ne pas me décourager et je dis merci aux autres, les
aidant à ne pas se décourager.
Notre vie se remplit des
cadeaux de Dieu et ce même au cœur de nos blessures aussi faut-il être comme un
petit enfant pour savoir les reconnaître et s'en nourrir.
Nous recevons et donnons des
cadeaux, c'est le reflet de ce que Dieu fait avec nous. DIeu nous donne des
cadeaux. Crois-tu que Dieu veut te faire des cadeaux comme le fait ton meilleur
ami, comme autour du sapin. Si des parents aussi fragiles et limités que nous
sommes savent gâter leurs enfants, Dieu ne sait-il pas le faire encore mieux.
Pour recevoir les cadeaux de Dieu, il faut retrouver l'innocence, innocence qui
a été blessée, qui est recouverte de blindages. C'est librement que Jésus est
venu montrer la vulnérabilité du coeur de Dieu, de même librement, nous devons
choisir de retrouver notre innocence au moment de Noël où une part de
merveilleux entre dans notre vie au delà des inégalités, de ceux qui se sentent
seuls, il y a un moment de grâce. Si nous invitons nos enfants pour aller au
cinéma, est ce que nous sommes capables de découvrir un Dieu qui fait des
présents. Noël, il faut redevenir un petit enfant pour retrouver la légèreté,
la confiance, la vulnérabilité acceptée du petit enfant. Ce petit enfant est
protégé par des parents divins.
Lors de la fête de Noël, il y a
un petit enfant qui appelle le tout petit en nous, des parents et des anges qui
protègent. Si nous acceptons de retrouver le tout petit en nous, ce tout petit
va retrouver toute la tendresse de ses parents divins et la protection des
anges. Il faut aller au-delà de son psychisme blessé dans un endroit plus
profond, intact. L’agneau n’a pas de défenses mais a besoin du bon berger et ne
peut rien faire sans lui. Personnes qui ont une rancœur, un désir de vengeance,
la libération serait de pardonner et aller au-delà de la blessure initiale pour
retrouver le tout petit qui a un seul désir, aimer et être aimé. Le secret
divin est au fond du cœur de l’homme, le secret du bonheur est en nous et pour
le retrouver il faut retraverser nos blessures pour arriver au fond du cœur.
Il y a des moments de l’année
où nous nous faisons des cadeaux.
Nous venons avec des cadeaux pour Noël, tout
cela est ce que cela vient de nous-même ou parce que nous avons l’intuition de
ce que fait Dieu avec nous. De même à Pâques, il s’agit de voir les cadeaux
cachés avec nos yeux. Nous les verrons si nous renaissons comme Nicodème. Un
tout petit a besoin de ses parents et dans la crèche, on voit Jésus entouré de
ses parents. Renaître, c’est accepter de découvrir une dimension de soi-même qui
est entouré de ses parents célestes, qui fait tout avec Dieu, son père et sa
mère. Alors tout devient merveilleux, j’ai besoin d’une casserole et par hasard
il y a une promotion. Ces exemples si concrets montrent une façon de vivre avec
le Dieu d’amour où l’on s’ouvre à la providence non seulement pour la
protection mais pour l’inspiration. Je pense à cet ami qui m’a téléphoné un
jour à Paris pendant les 5 minutes où je suis passé dans un appartement sur 3
mois ce qui a fait une collaboration de plusieurs années. Ce qui m’émerveille,
c’est quand quelqu’un me propose quelque chose qui est justement ce dont
j’avais besoin et que je ne pouvais me procurer. Dieu savait ce dont j’avais
besoin et a inspiré cette personne.
J’ai souvent remarqué que
lorsque je fais une conférence ou enregistre une émission, il y a après un
cadeau, une rencontre, quelqu’un qui me téléphone, c’est comme si Dieu me
disait « merci, tu as désiré mieux faire connaître mon cœur et mon amour
et je te dis merci ». Ceci il le fait à condition que nous ne mettions pas
de blocages comme « j’ai pas de chance », « Dieu m’a oublié
etc », toutes ces phrases bidon qui me coupent de Dieu. Si j’invite à
arrêter toutes ces fausses croyances, c’est pour recevoir les beaux cadeaux de
Dieu.
Jésus dit « je suis à la
porte et je frappe » pas je te frappe mais je suis là avec des cadeaux
pour toi.
Le premier cadeau, c’est de
nous aider à habiter notre maison, que dans notre maison, il y ait quelqu’un
qui l’habite, qui ouvre la porte et les fenêtres, que je ne laisse pas entrer
n’importe qui. Tu n’as pas à te laisser juger, culpabiliser par les autres, le
premier cadeau c’est un amour qui te respecte contrairement à tous ces cadeaux
manipulateurs de gens qui cherchent à rentrer en nous, il y a un tri à faire. Le
jour où nous comprenons que le principal obstacle, c’est que nous ne nous
laissons pas aimer, ce jour là nous pouvons faire entrer Dieu dans notre vie.
Se laisser aimer est le point de départ de la vie avec Dieu.
Ces petites choses quotidiennes
que je vais décrire comme le hasard montrent la présence de quelqu’un qui me
chérit en m’aidant à réussir ma vie, être moi-même, découvrir ce que je porte
et le mettre à jour.
Dieu veut que nous soyons plus
heureux. Un père ou une mère digne de ce nom ne dit pas tu feras ceci ou cela
plus tard mais va m’aider à réaliser ce que je suis au profit d’un bien commun.
Chacun de nous porte en soi une
aspiration profonde dont la réalisation contribuera au mieux être de
l’humanité, un fond de compétence et au lieu de cela nous avons écouté des
phrases tendancieuses qui nous empêchent d’être nous-mêmes. Plus de terrorisme
relationnel, quand quelqu’un m’attaque, je n’ai pas à laisser entrer ce qu’il
me dit dans ma maison, peut être il y a un cadeau dans ce qu’il me dit mais il
faut que je fasse un tri. Il faut que je voie pourquoi il m'attaque, quelle
blessure il porte.
Personne n’a à me dominer et je
n’ai à dominer personne. C’est la ronde des enfants de Dieu, chacun a quelque
chose à donner et quelque chose à recevoir.
Premier cadeau me rendre à
moi-même, deuxième cadeau, me donner l’autonomie et une vraie liberté de choix.
Des évènements qui paraissent tout à fait négatifs au départ sont transformés
en positif, ruptures sentimentales, religieuses, géographiques. Des personnes
pensent rien de bon ne peut sortir de là comme on disait « Qu’est qu’il
peut sortir de bon de Nazareth ? » à propos de Jésus.
Homme trahi par sa femme qui
avait une partie en lui qui disait en comprenant ce qui s’était passé, en
bénissant la situation, quelque chose de bon pouvait en sortir. Vu de
l’extérieur on peut dire quel désastre, ils ont divorcé et c’est le meilleur
ami qui est parti avec elle mais cet homme a enfin rencontré une femme qui l’a
aimé, cela a été un amour plein. Dieu n'aurait peut être pas voulu que cela se
passe comme cela mais il a donné une autre chance. Est ce qu'il va dire que cet
ami qui a pris sa femme était un ennemi ou qu'il va voir qu'il y avait une
faille et travailler avec. Je suis heureux et celle qui était mon épouse est
aussi heureuse et nous avons appris ce qu’était le vrai amour qui permet la
joie et la réalisation de l’autre.
Toute notre vie peut être
cadeau si nous vivons tout avec Dieu. Il nous reste des tas de peurs car on
nous a dit que nous allons en baver mais nous confondons un chemin avec Dieu
avec un chemin où l’on critique les autres. Si quelqu’un critique l’église, au
lieu de justifier, on devrait lui dire il y a du vrai dans ce que tu dis au
lieu de cacher beaucoup de problèmes qui nous rapprocheraient des autres.
Moi-même j’ai mes interrogations, si l’on me dit que les couples chrétiens ne
sont pas forcément mieux que les autres, j’accepterai cela, je ne me sentirais
pas attaqué personnellement, j’ai entendu dans les moqueries contre Dieu et
l’église des blessures et non des blasphèmes. Dieu ne nous demande pas d’être
des combattants essayant de montrer qu’ils ont raison mais des combattants de
la paix. C’est vrai qu’il y a des abus, des paroisses perverties par les
jalousies, rivalités. Les groupes de prière confondent parfois psychologie et
spiritualité et sont étouffés par certains qui prennent toujours la parole et
cherchent à dominer. Autonomie, discernement et liberté vont faire que quand on
attaque le Seigneur, l'église je vais rester dans la paix et me centrer sur la
personne plutôt que sur l'attaque, je vais simplement dire c'est vrai ’ais
est-ce que tu es sûr que ce n'est que cela, que tu n'as pas une blessure.
Je crois que l’on reconnaît une
foi profonde parce qu'elle peut recevoir les critiques dans la paix. Si elle
est profonde et ancrée dans la vie, elle ne craint rien, si je réagis de façon
épidermique à des attaques sur ma foi, c'est que j'ai besoin de convaincre
l'autre car je ne suis pas convaincu par une expérience de vie.
Si la paix de Dieu est en moi,
je ne crains rien. Seul le cœur connaît vraiment Dieu, c’est ma tête, mon
psychisme qui entre dans les rancoeurs. Je n’ai pas d’ennemis me disait une
personne qui a souffert d’abus sexuels me disant qu’elle a compris les frustrations
de son oncle, les violences de son père le regardant comme un petit enfant.
On a le choix de se sentir
offensé ou pas. Si j'ouvre ma vision de l'intérieur, je vais être blessé mais
pas offensé, car je n’ai pas d'ennemis et au lieu de juger l’autre, de chercher
des boucs émissaires, il y a seulement une notion de gâchis et non des mauvais,
des fautifs et nous portons quelque chose de l’amour de Dieu à celui qui m’a
attaqué.
Des parents dignes de ce nom
ont envie de faire des cadeaux à leurs enfants mais il y a deux conditions, un
parent et un enfant. En Dieu il y a un parent mais en toi, y a-t-il un enfant
de Dieu. Si oui toute la vie change, tu vois tous les cadeaux de Dieu derrière
les heureux hasards, Dieu qui fait repartir de l’endroit où l’on est. Si au
lieu de juger les autres, nous rentrions dans l’amour de Dieu qui va les aider
à devenir qui ils sont, non pas pour rentrer au bercail mais pour continuer.
Dieu est le Dieu des recommencements, il nous demande une chose, c’est
d’accepter que nous ne pouvons tout faire tout seul. Il y a ceux qui attendent
tout de Dieu, ceux qui veulent tout faire par eux-mêmes et une troisième voie,
tout faire avec Dieu.
Avec Dieu, l’on voit des
blessures qui se sont infectées mais pas des coupables. Les gens qui ont
compris cela disent quel gâchis, ont mal, ressentent une énorme souffrance mais
ne rajoutent pas de la violence à la violence et sentent une partie en eux qui
comprend qu’à travers cela, ils peuvent ouvrir leur cœur. Ce que cet homme a
fait à ma fille, d’autres dans mon hérédité l’ont fait à d’autres personnes.
Aussi je bénis ce pauvre homme qui a fait un tel gâchis. Après les guerres il y
a des règlements de compte. Est-ce qu’il me reste des règlements de compte ou
ai-je un cœur qui ne juge plus mes comprend et ce cœur là va vouloir faire du
bien et verra les cadeaux de Dieu tout au long de la journée.
Où en es-tu avec ton
cœur ? La seule voie pour rencontrer Dieu est de retraverser tous les
moments où l'on a été amoureux ou blessé dans son amour. En retrouvant l'élan
d'amour à sa source, je vais vivre avec Dieu. Le besoin fondamental de chacun,
c’est de vivre l’amour. Au-delà de mes réactions protectrices, il y a en moi un
cœur qui a envie d’aimer et d’être aimé. Si j’ouvre ce cœur, je vais recevoir la
paix de Dieu, il y aura toujours en moi le psychique et l’enfant de Dieu qui se
fortifiera. Dans l’enfant de Dieu, il n'y a pas de jugements et d'attaque.
Chaque fois que je vais errer dans mon psychisme, je vais retourner dans cet
endroit profond où il y a une vraie joie.
La fête, mot que certains
adorent d’autres détestent. Beaucoup de jeunes disent on va faire la fête,
s’éclater sans penser aux conséquences.
Il y a des familles où les
retrouvailles se passent bien mais il y en a beaucoup où cela se passe mal, des
façons de vivre tellement différentes. La langue d’Esope, à la fois ce qui peut
faire le plus de bien et le plus de mal. C’est aussi vrai pour la famille qui
peut être la meilleure ou la pire des choses et nous avons à faire le tri dans
les invitations familiales. Parfois lourdeurs de repas. Ces réunions ne doivent
pas m’empêcher de vivre le Noël que je voudrais vivre, partir en vacances,
faire une retraite.
Il faut certaines règles mais
aussi un élan d’amour et ne pas m’enfermer dans une fête qui ne me corresponde
pas.
Pensons-nous que les fêtes que
nous connaîtrons dans le ciel auront la lourdeur de celles que nous connaissons
sur terre. Il faut venir ou accepter de ne pas venir dans la liberté.
J’ai le droit de discerner
étant donné mes fragilités ce que je suis capable de vivre face aux invitations
et aussi le temps que je suis capable de vivre une invitation en ne partant pas
trop tard. De même, je dois vivre les fêtes à ma façon quand c'est moi qui les
organise.
La table de fête, on voit
souvent que soit personne ne peut parler sauf les parents, soit tout le monde
parle en même temps dans la pagaïe. L’idéal, c’est que chacun prenne sa place
et communie avec les autres.
On trouve des personnes qui se
sentent mal dans ces repas car ils ont l’impression que quand ils sont à table,
ils n’ont pas le droit de s’en aller. Il faut qu’ils se donnent le droit de
quitter la table et d’y revenir.
C'est vrai aussi dans les
églises. Quelqu’un peut se sentir mal à l’église pour différentes raisons, il
peut sortir un instant et revenir plutôt que de ne plus aller à l’église.
Le fait qu’elles sachent
qu’elles peuvent quitter la table ou l’église va faire qu'elles vont se sentir
mieux. Le bon moi, c’est savoir discerner ce que je peux faire compte tenu de
mes handicaps et limites. Toute ma vie va être un apprentissage de
discernement. Il faut savoir se libérer de certaines contraintes au moins
momentanément.
Lorsque nous allons nous
encieler, nous aurons à nous dépouiller de toutes sortes d’habitudes, de
manques d’amour, de contraintes qui ne sont pas justes. Il faut mieux vivre les
prochaines fêtes. De même certaines personnes ont envie de voir des amis mais
se sentent dévalorisées sur place.
Il faut me réapprivoiser petit
à petit en me reparentant intérieurement, en recevant l’amour de Dieu, ces
phrases divines qui me font du bien mais comme je sais que je suis encore
handicapé et fragile, ne pas y aller trop longtemps, ne pas me sentir obligé
d’être fixé. J’ai le droit d’aller et venir, de bouger.
Bien vivre les fêtes, peut-être
que tel moment choisi n’est pas possible pour moi, si je ne peux y aller dire
que je prierai pour vous, serai en communion avec vous. Si les personnes en
face sont dans la légèreté, ils diront qu’ils comprennent, "vous serez
avec nous dans notre cœur" et ne feront pas peser des contraintes trop
lourdes. Nous irons tous vers l'amour et avons à nous exercer dès maintenant
pour avoir des relations plus justes et plus légères.
Il y a des vacances pour les enfants,
si il y en a pour les enfants, il devrait en avoir pour nous. Notre Père qui
nous aime va nous aider à équilibrer les temps de travail et de détente. Il est
illusoire de vouloir travailler sans s’arrêter. Quand les gens ne se donnent
pas le droit de faire des pauses, ils vont parler longtemps au téléphone ce qui
est une façon de se distraire Connaître mes rythmes, je ne suis pas corvéable à
merci. Il vaut mieux prendre des vacances régulières plutôt que 1 mois et ne
plus en prendre dans l'année.
Il vaut mieux plus souvent des
récréations, il faut prendre plus de temps pour notre couple, des périodes de 3
ou 4 jours. Il faut savoir se poser, se recréer pour reprendre de l’énergie.
Pas faire la fête dans le bruit, le bruit cela peut être lourd, une partie en
nous a besoin de silence, de calme. Regardez le bruit qu’il y a dans les
boîtes, à la sortie certains sont complètement KO et ont reçu des décibels qui
ne font pas forcément du bien à l’oreille interne.
J’entendais quelqu’un en prison
me dire combien c’était difficile dans sa cellule d’être avec quelqu’un qui
regarde la télé jour et nuit. Certaines personnes préfèrent être seule au
mitard plutôt que dans une cellule à plusieurs avec la promiscuité et le bruit.
La vraie fête peut être beaucoup plus légère, lumineuse, calme, profonde, de
même pour les vacances. J’ai le droit de sortir, d’être seul, il faut se donner
des temps à soi de ressourcement. La vrai fête, c’est la surabondance d’une
joie spirituelle intérieure car on sent le ciel en soi, la communion des
saints, une plénitude de l’amour de Dieu pour moi. Si je vis cette vraie fête,
je vivrai mieux les fêtes extérieures bruyantes mais je ne me sentirai pas
obligé d’y rester, je peux trouver des raisons de partir, m’aérer et revenir.
L’important, c’est que je ne perde pas le contact avec la présence en moi de
l’enfant de lumière. Il y a une voie du milieu où je peux aller dans des fêtes
tout en me ressourçant pour bien le vivre
Ne pas aller à une fête uniquement
en la subissant. Faire plaisir si je peux mais aussi tenir compte de ma liberté
et mes limites. Les gens arrivent fatigués à la fin de l’année, ce n’est pas le
meilleur moment pour faire bombance. Il y a quelque chose de cruel dans les
fêtes, c’est l’inégalité, ils sont en famille et moi je n’ai pas de famille,
ils ont des cadeaux et j’en ai pas, ils sont heureux du moins je le crois et
moi je ne pense pas l’être. Au lieu que cela soit une fête de la vie, on a une
fête de l’injustice. Il faudrait équilibrer une fête familiale, un
ressourcement spirituel et l'accueil de personnes qui sont défavorisées. Il ne
faut pas que l'un mange les autres. Je serais dans la fête céleste si je
respecte mon besoin de donner et de recevoir. J'ai vu des gens vivre un repas
de Noël avec des fruits et des légumes, avec une abondance de fruits et
légumes, on peut imaginer d'autres fêtes, dans un monastère, dans un lieu de
vacances où ils ont mangé très légèrement. L'important, c'est que ce ne soit
pas une habitude ou une routine mais un choix. A Pâques on peut avoir des oeufs
’ais aussi d’autres jours que Pâques, Noël, cela doit être tout les jours, tous
les jours que les bergers et les rustres sont venus et non les intelligents,
seuls quelques uns sont venus, les mages, en demandant leur chemin à Hérode, ce
qui a causé le massacre des innocents. Je peux réfléchir à l’aspect innocent,
cristallin de Noël pour le vivre tous les jours.
Si je vis Noël tous les jours,
je vivrais mieux les petites ou grandes Pâques de ma vie, les moments
difficiles. Jésus a d’abord reçu l’amour de ses parents et surtout recevait
l’amour du Père allant le chercher dans la montagne avant de vivre Pâques.
Jésus savait participer aux fêtes restant lui-même quand une pécheresse lui
lave les pieds ne laissant pas les pharisiens la critiquer. Il est temps de
vivre autrement ces fêtes, si je les prépare, j'y réfléchis sans me laisser
envahir par des stimulations extérieures, je peux proposer d’autres dates,
d’autres occasions, j’ai le droit de me promener, d’en tenir compte, d’être
moi-même avec mes richesses et mes limites, ma relation à Dieu sera préservé si
je vis des fêtes intérieures qui me remplissent au lieu du psychisme lourd qui
m'envahit. Si je vis mal certaines lourdeurs, c'est non seulement parce que
j'ai quelques expériences lourdes remontant à l'enfance mais aussi parce que
j'ai l'intuition d'un autre type de fête.
Le problème de l’autorité, la fermeté se pose
souvent pour les parents. Autorité abusive, parfois moqueuse, parfois
harcelante à une époque puis la révolte contre le père, nouvelle époque allant
dans le sens de la permissivité et aujourd’hui nous sentons bien que nous avons
beaucoup de mal à trouver une voie du milieu qui fasse la synthèse entre
l’amour et la fermeté. Dieu est papa et Dieu est père. L’effort pour trouver la
bonne autorité nous pousse à nous souvenir de ce qu’à été l’éducation pour
nous. Avons-nous eu un père tuteur, structurant qui donne des règles pour
protéger.
L’envie de s’éclater, de faire de la vitesse,
du bruit est là chez beaucoup de jeunes qui n’ont pas intégré la notion du
risque, risque que me font courir les autres par leurs erreurs et risques que
je fais courir moi-même. Le père est réaliste, il sait que l’enfant ne sait
pas, il s’agit d’éclairer. Pour cela, il faut une confiance, un dialogue sinon
il ne va pas m’écouter et passer par une phase passive-rebelle et là où je
n’aurai pas mis des limites, l’autorité va venir de la pression des groupes de
jeunes.
Le rôle du père est de prendre du recul par
rapport à la mère qui tend vers une forme de fusion surtout lorsqu’elle n’est
pas heureuse en couple et ainsi de permettre à l’enfant de s’autonomiser, ce
qui passe par le réalisme et la vision des conséquences.
Ai-je connu un père présent, structurant qui
va m’aider à prendre conscience des conséquences de mes actes et me donnant de
règles de base dont j’ai besoin pour me tenir debout.
Si la femme a connu un père trop autoritaire,
elle risque d’entraver l’autorité de son mari permettant à son enfant ce que le
père n’avait pas permis, ce qui fait entrer dans des jeux de manipulation.
Jésus savait jouer les jeux psychologiques, ne répondant pas forcément aux
questions, les déjouant etc..
Il faut accepter l’autorité. Si à contrario
je n’ai pas connu un papa qui me dise je t’aime, cela me manquera. Les deux
côtés père et papa doivent s’équilibrer. Il faut que nous en prenions
conscience et arrêtions ces jeux où nous contrecarrons l’autorité de l’autre
dans le couple ou dans les écoles.
Lorsque je vois des jeunes professeurs, ils
ont besoin de quelques années pour apprendre l’autorité et les mesures que je
peux prendre face aux actions des enfants. Ce qui est vrai chez les professeurs
est aussi vrai dans les familles, nous sommes dans un monde d’encombrement,
l’on voit des mamans qui n’ont pas eu le temps pour se ressourcer sur tous les
plans, nature, relations sociales et sur le plan spirituel (temps d’amour où le
petit enfant qui m’habite reçoit l’amour de son papa-maman, Dieu). Si je n’ai
pas ces temps de pose, recréation, je serai déséquilibré, Jésus avait besoin de
ces temps, est-ce que je pense que je suis capable de m’en passer, qui suis-je
par rapport à Jésus. Plutôt que de dire des mots poisons, il vaut mieux trouver
des temps de repos et mettre plus vite des sanctions.
Ai-je le droit de donner des sanctions ?
Réprimander, éveiller la conscience, il faut se réconcilier avec ces mots et se
donner le droit. Si je me donne le droit de donner des règles, limites,
sanctions, je m’énerverai beaucoup moins. Cette autorité naturelle se
travaille, c’est la notion d’unification intérieure. C’est important de repérer
quelle est la partie en moi qui parle, le parent nourricier avec sa
bienveillance n’empêche pas d’avoir une autre partie, le parent normatif qui
donne des règles et sanctionne. Il faut bien voir le déséquilibre éventuel
entre ces deux parents, il faut les deux. Il y a aussi le côté adulte qui se
dit qu’est ce que je ferai la prochaine fois et tire des leçons et la créativité
de l’enfant créateur. Mais bien souvent on est dans le soumis - rebelle en tant
que parent, on n’ose pas, ne se donne pas le droit puis on explose et cela se
passe mal et on donne le modèle de rebelle à l’enfant.
Mes enfants ont besoin de ma fermeté, il faut
que je la développe et que je travaille sur ce qui fait que j’entrave
l’autorité de mon conjoint car il est fondamental que nous soyons d’accord l’un
avec l’autre.
Souvent dans le milieu chrétien les personnes
ont un enfant soumis ou un parent normatif trop important
Sanctionner, c’est une phrase courte, claire
ou je me donne le droit de poser des limites et l’enfant sait par ailleurs que
je l’aime.
Importance de tenir sa parole. Parce que nous
avons du mal à tenir notre parole dans des sanctions aussi nous avons du mal à
pousser nos enfants à tenir leur parole.
Mon enfant se permet de faire un certain
nombre de choses et si je n’y veille, il sera dans la toute puissance et le
plaisir. J’ai le droit de donner des sanctions, une conséquence sans toucher
son intégrité corporelle ni morale, sans le dévaloriser mais imposer une
sanction, un pendant sans toucher peut-être au sport ou aux activités qui le
ressourcent mais à la télévision, les jeux vidéo et l’ordinateur.
Aujourd’hui on voit beaucoup plus de parents
qui n’arrivent pas à mettre de sanctions que de parents qui n’ont pas d’amour
pour leur enfant. On ne peut pas faire confiance à priori. Je peux te faire
confiance dans le meilleur de toi-même mais sais que je dois être prudent avec
ton psychisme blessé et tout ce qu’il produit pour se détruire et détruire les
autres. Il faut être candide comme des colombes et prudents comme des serpents.
De même vis-à-vis de moi.
La tête doit être au service du cœur,
l’intelligence au service de l’amour mais notre amour doit être protégé.
Quand on conduit, il faut faire attention,
ainsi partir fatigué après une réunion religieuse en parlant avec son voisin ou
écoutant des CD de louange n’aide pas à la vigilance. Je ne peux pas faire
totalement confiance, j’ai confiance en ton potentiel, ton avenir, Dieu a
confiance en moi jusqu’au bout mais je vais mettre des règles. On ne peut
demander à un adolescent de comprendre ce qu’un adulte de 35-40 ans comprend,
il faut des règles. Aujourd’hui beaucoup de méthodes éducatives privilégient
l’enfant et il n’y a plus de règles.
La meilleure façon c’est de commencer par
nous. Nous découvrons de plus en plus la nécessité de remettre des règles. Restaurer
le rôle du père comme le rôle de la mère même en cas de séparation.
Avec des règles strictes dans un lycée
technique, on améliore la situation. Mettre des règles, ce n’est pas écraser
mais pointer ce qui ne va pas. Si je veux pouvoir donner des règles sur la
politesse qui n’est pas être soumis, béni oui oui mais respecter l’autre, sa
sensibilité, son âge, son statut. Cela est fondamental et commence très tôt.
Apprendre le respect des camarades, ce n’est
pas entrer dans un groupe et se laisser tirer vers le bas mais c’est le respect
des autres, de la parole donnée, de la sécurité. On voit aujourd’hui une
démission dans beaucoup de familles car il y a un entraînement formidable des
camarades, d’autres familles.
Les règles passeront d’autant mieux qu’il y a
de l’amour, de la disponibilité mais il faut qu’ils sentent qu’ils ne pourront
pas dépasser certaines limites. Si nous ne voulons pas qu’ils soient influencés
par les camarades, leur manque de valeur et de limite, il faut que nous
prenions notre place en autre sur la politesse et le respect.
Le respect est un mot fondamental qui passe
par des toutes petites choses, laisser la place aux personnes âgées dans le RER
etc. Certains adolescents n’ont plus conscience de la nécessité de laisser la
place, d’autres l’ont.
Aujourd’hui, il est fondamental de retrouver
des règles de fonctionnement. Si il y a eu une époque avec des règles trop
contraignantes, il y a eu une époque sans règles avec trop de permissivité et
il faut faire la synthèse entre le père structurant qui ouvre à l'autonomie
dans le respect des autres et la mère sinon cela aura une influence sur
l’intégration de l’enfant. Le squelette dans notre corps correspond à un
ensemble de règles sans lequel le corps ne peut fonctionner.
C’est important de rétablir cette structure
en soi pour la rétablir autour de soi. Respect d’autrui ce qui ne veut pas dire
être influencé. Si je ne peux prendre ma place, alors c‘est les camarades qui
la prendront sans règles. Donner une envie aux enfants d’être poli, respectueux
et qu’il y a un respect fondamental, c’est celui de la parole donnée.
Quand j’abuse, suis harcelant, intrusif, je
ne suis pas respectueux. En fait nous manquons tous de respect : celui qui
donne des règles mais écrase ne respecte pas, celui qui laisse faire non plus,
celui qui dit du mal des autres non plus. Donc il faut que je travaille sur moi
et le respect que je montre chaque jour.
Est-ce que je donne l’image de quelqu’un qui
respecte mes parents, ce qui ne veut pas dire accepter qu’ils soient abusifs ou
être toujours d’accord avec eux mais poser des limites en sachant m’affirmer.
Je n'ai pas à intervenir si on ne me le
demande pas et si on me le demande que ce soit avec beaucoup d'humilité, de
respect, sans rapport de forces. Il faut travailler sur ma façon de m'exprimer
et sur tous mes énervements et emportements. Un parent qui est dans le rebelle
ne peut donner des règles de respect à son enfant, il faut qu'il ait développé
son bon adulte.
Le respect, c’est par exemple autour d’une
table, que les parents puissent s’exprimer (parfois l’on voit des familles où
les parents ne peuvent plus rien dire, ce qui n’est pas juste) et que les
parents respectent les enfants dans leur possibilité de s’exprimer. Il ne
s’agit ni de retrouver la table d’une certaine époque ni avoir l’éclatement
total, le bruit, le non respect. On est beaucoup là dedans et l’on est en train
de changer d’époque, tout va bouger et cela va demander tout un travail sur le
respect.
S’arrêter en voiture pour laisser passer un
piéton, regarder son comportement en voiture, ce que je dis quand un autre
automobiliste fait une erreur, laisser la place sur un parking à quelqu’un qui
veut l’avoir, cela peut être dans un magasin avec mes enfants où je dois être
ferme plutôt que rebelle, devant la caissière, durant la queue, tous ces
comportements vont appuyer ce que je vais dire à mes enfants. Nos enfants ont
besoin d’un squelette mais pour bien le donner je vais apprendre moi-même à
être de plus en plus respectueux.
Nous pourrions prendre un petit temps pour
regarder deux choses : est ce que je sais donner des règles et est ce que
je sais respecter les autres, leur intimité, l’endroit où il se trouve. Le
respect pour les parents, c’est de ne pas être intrusif, particulièrement vis-à-vis
d’enfants adultes, en tant que grands parents. On peut discuter mais pas d’une
façon où l’un veut absolument avoir raison et imposer à l’autre.
Vis-à-vis des professeurs de son enfant, il
faut dire les choses d’une certaine façon. Nous avons tous à demander au
Seigneur de nous éclairer sur nos manques de respect. Autorité qui n’écrase pas
mais structure. Règles quand l’un donne une règle, l’enfant voit l’autre et
apprend à manipuler ses parents. C’est beaucoup plus facile de laisser faire
que de mettre des règles claires.
Contrition à avoir sur ce qui m’empêche de
structurer mon enfant et le préparer à sa vie future dans la société.
Respecter les rôles, le rôle d’un parent n’est pas le
même que le rôle d’un enfant, de même le rôle d’un professeur et d’un élève.
Aujourd’hui, je vais remplir mon réservoir de
joie et d’amour. Chaque jour, je vais avoir des objectifs de travail, de
distractions ayant compris que la clé du bonheur est d’avoir chaque jour des
objectifs.
Ce qui est très important, c’est que le soir,
je puisse dire « j’ai fait cela ». Chaque jour j’ai besoin de trois
choses, réaliser des objectifs concrets ensuite avoir au moins un objectif où
je sens que je suis utile à autrui et sers Dieu tel que je suis (appel
téléphonique, rencontre, sourire..) et me ressourcer dans quelque chose qui me
fait du bien.
La dépression, c’est moi qui la prépare.
Quoique je vive, j'apprends à me redonner des objectifs.
Réaliser, objectifs, simples, trois mots qui
sont une des clés du mieux être. Les personnes qui n’ont pas d’objectifs vont
plus mal que les autres cela amène vers la dépression, la rumination. Même si
je ne range qu'un quart d'heure ma maison, je l'ai fait et je l'ai fait pour
toi Seigneur, pour mes frères et soeurs parce que je ne suis jamais seul mais
habité par ton amour. Le faire sans être perfectionniste.
Objectif simple pour les enfants : qu’il
n’y ait pas de vaisselle qui traîne dans la cuisine. Cela a commencé à mettre
un ordre dans la maison et responsabiliser chacun. Ne pas se dire cela n’est
rien par rapport à la souffrance du monde ou mon idéal. Chaque jour se couchant
en pensant aux objectifs de demain et après leur réalisation je m'en réjouis, premièrement
parce que je l'ai fait puis en ouvrant mon coeur spirituel en disant je l'ai
fait pour toi Seigneur puis pour vous car je ne suis pas le seul à lutter pour
me sortir de la solitude, m’organiser. Lorsque j’ai nettoyé une vitre, enlever
une toile d’araignée, je vois le résultat et ces petits objectifs et leur
réalisation vont me permettre d’aller mieux.
Il y a un vrai apprentissage de la
réalisation. Pour sortir de la dépression, il faut sans doute médicaments mais
aussi une thérapie, un endroit où je me donne des objectifs et ensuite que je
mette en pratique quotidiennement, des petits objectifs que je ne dois pas
mépriser. Il n’y a pas d’objectifs ridicules, qui n'ont pas de sens. Ramasser
une épingle peut sauver une âme disait Ste Thérèse, En remettant les choses à
leur place, je mets de l’ordre en moi, dans ma tête.
Je n’attends pas de l’extérieur qu’il me
rende heureux ou me mette en l’ordre mais je mets de l’ordre en moi en me
donnant des objectifs et les réalisant.
Nous avons tous des objectifs, au travail, en
tant que mère de famille. Aujourd’hui alors que je suis en retraite ou en
vacances, j’ai moi-même à décider d’objectifs renforçant ainsi le bon moi et
non le moi râleur, passif ou critique. Me reposer peut être un objectif mais si
je sens qu’une apathie s’installe, alors il faut me donner des objectifs, me
donner des limites horaires pour protéger ma peau etc. Sinon, c'est le
glissement vers l'apathie, le non sens et tous les excès possibles. Il n'en
faut pas trop ni trop peu. On ne peut vivre une vie satisfaisante sans
objectifs. Au moins un objectif chaque jour où je fais du bien à quelqu’un,
quelque chose que je fais pour autrui, au moins un objectif pour me remplir
intellectuellement, affectivement ou physiquement comme marcher, contempler la
nature, ce qui n’est pas rien, me donner des règles de vie comme une hygiène
alimentaire, arrêter la télévision etc..
Dans la vie des saints, il y a toujours des
actions même si c’est des actions de contemplation, même malade ou agité, leur
vie a du sens par l’offrande des souffrances.
J’ai fait telle modification dans la maison,
fait travailler un artisan, je suis un bon gérant de mes journées, ma maison,
ma vie. Ma vie ne m’appartient pas seulement, je ne vis pas comme un affreux
propriétaire de ma vie, mon corps, ma maison mais je suis locataire de ma vie
et apprends à l’utiliser pour moi et pour autrui et pour témoigner de ma foi
montrant que je suis quelqu’un qui réalise et qui est heureux d’avoir rempli
mes objectifs et qui dit « Merci Seigneur ».
Tout ce que je vais apprendre à bien faire va
fortifier mon moi et non mon ego. Se faire à manger correctement. Quelqu’un qui
croit que c’est de l’égoïsme va dire « quel bien je fais à
l’humanité » mais c’est une erreur, le fait de bien faire le repas, je
peux rajouter une assiette pour le Seigneur, en faire une célébration et une
communion puis ranger, c’est un objectif qui a sa valeur. St Paul
« quoique vous fassiez, que vous buviez, mangiez ou dormez, faites le pour
le Seigneur ». Quoique vous fassiez, faites le bien et en communion avec
Dieu et les autres. Ma responsabilité, c’est de ne pas plaquer sur mes actions
des étiquettes inutiles du genre ce n’est pas important. Tout ce que je vais
faire, ce n'est pas rien, je le fais pour Dieu et vais découvrir quelle
importance cela a pour mon père. Même si j'ai donné à manger à mon chien, moi
célibataire de 57 ans, je le fais avec tous les autres célibataires, je donne
au bénéfice de tous chacune de mes actions.
On est énervé par l’avachissement des autres,
déjà moi, que je rentre dans une dignité intérieure où je ne m’avachis pas. Les
vaches ruminent et il ne faut pas faire vivre en moi uniquement la vache. Jésus
n’était pas avachi. Même en se lâchant, en se reposant, on peut ne pas être
avachi et dans cette attitude intérieure, il y a la communion. Ne pas subir sa
vie en ruminant. Quand on conduit sa vie, on ne peut être avachi.
Tout ce que nous disons est pour arriver à
atteindre de grands objectifs. D’abord arriver à aller mieux avec chaque jour
de petits objectifs en entretenant une dynamique de réalisations d’objectifs
qui va me permettre d’atteindre des objectifs beaucoup plus grands comme
réorganiser sa vie et je vais y croire parce que j’ai réussi de petits
objectifs.
Par exemple, j’ai 75 ans, il faut entretenir
au mieux ma santé, mon intelligence pour pouvoir agir et chercher comment faire
de profiter de mon expérience comme les sages, c’est aussi me préparer à
l’enciellement en rangeant mes affaires, en regardant ce qui me reste à
accomplir, en préparant mes proches à mon départ leur disant que je serai avec
vous peut-être encore plus que maintenant en contribuant à votre bien-être et
vous aussi par les prières pourrez contribuer au mien. Ce qui va me donner une
jeunesse intérieure, c’est d’avoir des objectifs sur tous les plans. La mort
peut être un objectif formidable. J’équilibre ma vie pour être léger quand je
mourrai. Des personnes qui ont eu des NDE disent qu’elles ont été confrontées à
trois questions : est-ce que tu es content de ta vie ? as-tu appris
ce que tu as à apprendre ? as-tu reçu et donné ce que tu devais recevoir
et donner ?
Pour réaliser un grand changement de travail,
si je vois que l’objectif du changement, j’aurai beaucoup de mal, je me dirai
c’est trop tard, pas réaliste et alors je vais fractionner en petits objectifs.
Financier qui veut soigner, s'informer, découvrir métier d'ostéopathe, voir
comment se former, économiser etc.. Cette émission est faite pour que nous nous
branchions sur la vie divine en se donnant des objectifs, les savourer et
remercier Dieu pour leur réalisation.
Parents dont l’un de leurs
enfants sinon tous leurs enfants ne viennent pas les voir et ne donnent plus de
nouvelles. Situation plus fréquence que l’on ne croit.
Pourquoi un enfant prend du
recul ? Problème à l’adolescence, mal à donner de l’amour de la part de
parents qui eux-mêmes ont manqué de signes d’amour, d’autres parents ont du mal
à montrer une autorité juste.
Nous n’avons pas à nous
culpabiliser à outrance, le Seigneur nous remercie pour nos efforts mais il
faut comprendre. Nous avons deux mains, l’une pour l’amour, l’autre pour la
structuration nécessaire de l’enfant, les limites, le soutien. Heureux les
parents qui ont su faire les deux, amour et sagesse et qui d’autre part se sont
bien entendu en tant que parents car les enfants savent tirer profit des
divisions entre parents et sont plus attirés par celui qui est plus
compréhensif et celui qui met des règles et des limites, ce qui est le rôle du
père.
Toute cette pédagogie difficile
va faire que le fruit de notre relation va se manifester quand les enfants
deviennent adultes, certains prenant du recul et d’autres coupant. Que faire
par rapport à ces situations ?
D’autres enfants se manifestent
moins pour la sauvegarde de leur vie sentimentale ou de couple. Ai-je travaillé
sur le fait de ne pas avoir besoin de lui ou d’elle parce que je n’ai pas un
réseau d’amitié suffisamment riche, de travail ou d’objectifs pour me permettre
de ne pas trop en demander ? Est-ce que je vois l’éloignement de mes
enfants comme une occasion pour eux de mieux se découvrir et pour moi de mieux
réaliser ma vocation, de retrouver une fonction, une mission qui rende ma vie
plus féconde.
Peut-être ai-je quelque chose
d’envahissant, si je mets moins de pression, il viendra plus facilement en son
temps et ensuite je pourrais faire les petites démarches simples et efficaces
pour permettre de renouer, mais pas comme avant.
La base des relations humaines est
une synthèse entre les moments ensemble et les moments où chacun est autonome.
Ai-je été quelqu’un qui dans ma
relation avec mes enfants a pesé, demandé, qui a besoin de leur présence parce
que je n’ai pas réalisé ma vocation, ma mission et attendu trop d’eux ?
La première des choses, ce
n’est pas se culpabiliser mais accepter de voir le type de relation que nous
avons tissé.
Il y a la petite enfance où
nous sommes indispensables pour nos enfants mais où aussi ils sont un trésor
pour nous et nous devons leur dire. Nous ne devons pas en faire des
bouche-trous en évitant de mettre toute ma demande d’amour sur l’un ou
plusieurs de mes enfants. Enfance, l’adolescence avec ses difficultés et
ensuite l’entrée dans le monde adulte qui passe par une forme de séparation par
rapport aux habitudes fusionnelles que nous avons pu avoir.
C’est une phase nécessaire
comme dans une conversion, il y a d’abord un sentiment de plénitude puis petit
à petit on intègre ce sentiment plus profondément et on a l’impression que cela
s’éloigne mais le père céleste nous aide à prendre le relais et se retire dans
nos profondeurs ce qui va nous amener à le chercher dans ces profondeurs où il
se tient en permanence.
Cette phase nécessite de
renoncer à certains idéaux tels que nos enfants vont bien, nous sommes une
famille parfaite mais Dieu seul est parfait. Si tu vis cette séparation comme
une occasion de renaître comme enfant de Dieu et se développer alors tes
enfants reviendront.
Ce serait heureux d’accepter la
réalité toute simple que toute famille est unique et de ne pas comparer avec
celle de tel autre que l’on croit parfaite. Comme c’est triste de dévaloriser
son couple et sa famille par rapport à tel autre couple ou famille. Le danger
d’avoir un idéal de perfection, c’est dans l’immédiat que je vais me
dévaloriser et survaloriser d’autres personnes, ce qui n’est pas leur rendre
service en pensant qu’ils sont parfaits (pas refaits). Si moi-même je parais
trop parfait aux yeux des autres, je leur fais du mal car la vraie perfection,
c’est une humilité qui fait que les autres se sentent rehaussés et non
dévalorisés.
Je n’ai pas à me culpabiliser à
outrance, je peux regretter mes erreurs vis-à-vis de mes enfants, mais une fois
que c’est fait, et c’est fait une fois pour toute, si mes enfants continuent à
me reprocher d’avoir fait ceci ou cela, je dis d’accord et maintenant ?
Mes enfants peuvent se protéger
d’un excès qui a été le nôtre, d’avoir trop vécu à travers nos enfants, avoir
fait un couple avec un des enfants et il faudra qu’ils prennent de la distance
ou sinon cela fera un Tanguy et j’aurai participé à cela parce qu’il y aura eu
une fusion trop grande.
Je devrai me réjouir de ce que
mon enfant s’éloigne momentanément et je dois respecter cet éloignement dans la
confiance totale de retrouvailles un peu plus tard une fois qu’un
affermissement se sera fait dans la vie de mon enfant. Là ce ne sera plus des
enfants soumis ou rebelles qui retrouvent leur parent mais des adultes qui
dialogueront dans le respect avec leurs parents et qui réclament un minimum
d’éloignement.
On peut être envahissant de
beaucoup de façon, affectivement et religieusement. Combien de parents
souffrent de l’éloignement de la foi de leurs enfants.
Là aussi, si il y a eu trop de
contraintes, on les pousse à une coupure qui est là pour qu’ils rechoississent
On a la foi parce qu’à un moment donné on l’a choisie. C’est beaucoup plus
parce que je saurais attendre, dire de temps en temps une petite parole très
courte et respectueuse et de témoigner par ma vie que mon enfant reviendra à 30
ou 35 ans à la foi.
J’ai le droit et le devoir de
témoigner, écouter, comprendre mais dans le respect. Plus je serai bien intégré
dans ma vie, plus je respecterai l’éloignement momentané de mon enfant.
Il peut se faire que la relation
ait été tellement difficile qu’il ait claqué la porte et que je n’ai plus de
nouvelles. Comment faire pour renouer petit à petit dans une relation plus
équilibrée ?
Si les enfants sont partis, si
cela s’est mal passé et j’ai eu une parole que je regrette, c’est fait. Alors
il y a plusieurs attitudes qui vont favoriser des retrouvailles, un
rapprochement petit à petit.
La première, c’est de voir ma
part, plus je prends conscience de mes excès, excès d’amour, de manque d’amour,
excès de direction au lieu de les aider à découvrir leur chemin plus je vais
pouvoir renouer en leur exprimant mes regrets. Le fait même qu’intérieurement
je change, que je me situe mieux, me dégage de mon excès d’autoritarisme qui
pourrait être sur le plan religieux en le regrettant, cela va favoriser un
changement d’inconscient à inconscient et un jour mon enfant va se manifester.
C’est le regret profond et un changement intérieur qui va être transmis à
distance et l’enfant vaun jour me téléphoner parce que je ne suis plus dans la
lutte intérieur, que je suis apaisé.
Si j’ai fait ce travail
intérieur, que je retrouve un amour sain pour mon enfant, à petit pas, je peux
proposer enfin que je puisse voir mes petits enfants que je ne voyais plus
depuis 6 ou 7 ans parce que je me suis apaisé, ne suis plus dans la
confrontation, vois mieux les choses et retrouve un amour sain. Si j’ai fait ce
travail, je peux me manifester par petits pas, réapprendre, s’apprivoiser
suivant des catégories nouvelles en abandonnant les anciennes, je peux faire un
petit cadeau d’anniversaire, peut-être il ne va pas attendre mais la
patience, la persévérance, la confiance va tout faire petit à petit.
J’attends et je me manifeste à nouveau toujours sans demande mais dans un acte
gratuit.
Ne pas aller voir soudainement
son enfant, ce qui peut être envahissant mais simplement téléphoner en disant
« je pense à toi » et laisser un message.
Il faut que je réfléchisse bien
au type d’approche que je vais avoir. Si je téléphone et que je l’ai en direct,
je peux retomber au mauvais moment dans des jeux de persécuteurs etc. et c’est
le pire, parfois il est en présence de sa femme avec qui j’ai aussi un
problème. Parfois, il vaut mieux laisser un email, une lettre courte, positive
où je laisse la liberté à l’autre de répondre.
Ce qui est difficile avec la
lettre, c’est qu’elle peut ne pas être ouverte ou être ouverte par le conjoint
et cela demande d’être inspiré par Dieu sur la façon, le contenu, le moment,
c’est toute une pédagogie et c’est cela, vivre avec Dieu.
J’ai beau aller à la messe tous
les dimanche, je peux ne pas vivre avec Dieu dans les relations humaines. Il
faut que je demande au Seigneur qui est le chef d’orchestre de me faire sentir
le moment, le contenu, la façon. Cela suppose que j’aurais pas mis toute ma
volonté et mon angoisse à agir trop vite et trop fort et Dieu saura me
conseiller la façon et le moment.
Parfois aucun enfant ne veut
plus voir les parents, effet de halo, l’un va s’éloigner parce qu’il a des
problèmes de couple, l’autre parce qu’il se sentait moins aimé etc..
Dans ce cas, il faut d’abord
que les parents voient leur part. J’ai vu des parents justifier le côté
autoritariste ou envahissant. Le travail est d’abord que les parents ne
justifient plus. Si les enfants ne veulent plus me voir, c’est peut être parce
que je ne veux pas voir un excès dans ma relation.
Dans ce cas, une bonne idée
peut être de commencer avec un des enfants, celui qui est le plus prêt à faire
le premier pas, cela permettra à un des enfants de s’aérer, d’exprimer ce qu’il
ressent, ce qui aura un effet de halo. Peut être est ce cet enfant n’a pas eu
la réussite financière ou professionnelle que j’ai eu ou que ses frères ont eu.
Souvent des parents ne réussissent pas l’analyse, c’est souvent pas pour les
mêmes raisons, place trop grande, complexe, ne pas s’être senti aimé. J’écoute
et exprime un vrai regret qui va permettre de repartir petit à petit, sur la
pointe des pieds en sachant que cela va prendre du temps. Ce qui va prouver mon
amour, c’est que j’accepte ce temps.
Si c’est un enfant qui
n’accepte pas de me revoir, il faut peut-être utiliser le relais d’un frère en
faisant attention au relais et surtout montrer qu’aujourd’hui je suis plus
léger.
Je pense à toutes ces familles
éclatées, parents désabusées qui ne comprennent pas. Il y a différents types de
mauvaises attitudes :
Etre super culpabilisé et
sombrer dans la dépression en se répétant que l’on n’a pas été un bon parent.
Rejeter toute la faute sur mon
enfant ou sa femme même si cette femme, ce conjoint a sa propre problématique
avec ses parents
Les secrets de famille, il faut
donner une explication qui n’a jamais été donnée. Il ne faut pas cacher mais
pas dire non plus de façon brutale ou dramatisante, pas pour s’excuser, pour me
libérer mais pour éclairer. Si il y a un obstacle parce que je n’ai pas dit,
que je demande au Seigneur le chef d’orchestre, de m’indiquer le bon moment.
Il faut plus se respecter entre
parents, trouver des activités qui donnent du sens pour être plus léger par
rapport à ses enfants, plus s’accomplir parce qu’ainsi ils ne se sentiront plus
harcelés.
Difficulté de dire clairement oui ou non.
Dans le milieu chrétien, beaucoup de personnes ont intégré qu’il fallait dire
oui mais c’est oui et on le regrette, oui et on fulmine, oui parce qu’il faut
être gentil et après je ne suis pas unifié, j’hésite, me sens coupable, ne suis
pas content de moi parce que je n’ai pas appris à dire clairement oui ou non.
Il faut un équilibre entre l’amour qui donne
et le discernement. Il ne s’agit pas d’alimenter les défauts de l’autre. Il
faut savoir dire non aux adolescents d’aujourd’hui sinon période de dépression
car il n’y a pas eu de règle. Aujourd’hui on ne sait plus dire non aux enfants
parce qu’on ne veut pas répéter le scénario parental.
L’image c’est le sablier, le oui et le non
équilibré.
Jésus n’était pas de ce monde et a dû être
confronté à ce monde dur allant jusqu’au bout de l’incarnation. Il était amour
et sagesse, il savait dire oui et savait dire non. Il savait équilibrer et dire
non quand il avait besoin de se retourner vers l’amour du père.
Ce qu’il ne faut pas, c’est dire oui mais ou
non mais...
Déjà être bien avec soi-même, c’est rester
dans les limites de son corps, s’accepter sans comparaison, dire oui à ce que
je suis et non à ce que je pourrais être autrement, à tout ce qui sort du réel,
aux excès, à tous ceux qui voudraient m’obliger à penser comme eux. Tu peux me
proposer un avis mais tu n’as pas à m’imposer ta vision. Tellement de gens
disent oui à contrecœur. Il faut dire oui avec joie ou non. Tout le reste vient
du malin, ce qui veut aussi dire que le malin peut travailler sur l’excès de
oui comme sur l’excès de non.
Exemple d’excès de non : nous avons
toute la vérité, les autres sont dans l’erreur. Excès de oui : tout se
vaut, tout est bien ou relativisme.
Chacun a une partie de la vérité, les autres
ont aussi une partie de la vérité, ainsi il y a une complémentarité des apports
sans confusion et sans rejet.
Est-ce que je sais dire non à mes parents, ma
femme mes enfants ? Si je sais dire non, je le dirai calmement.
Les valeurs chrétiennes, ce n’est pas que
non, l’épanouissement personnel, ce n’est pas que du oui.
Il faut que je sache me dire non mais si je
ne sais que me dire non, la vie ne coule plus.
Il faut savoir dire oui à la vie de Dieu et
non à mes ruminations mentales.
Quand on creuse le lit d’une rivière, il faut
la structure puis l’eau vient, de même pour une maison. Tout le reste, c’est
toutes les ruminations, hésitations, culpabilisations, le faire plaisir où je
suis plus enfant soumis à mes parents, amis au lieu d’être dans la liberté de
l’enfant Dieu. Tout le reste, c’est tout ce qui est compliqué, fumeux, confus
parce que je ne me donne pas le droit. L’Esprit Saint va me montrer quoi
travailler, le oui ou le non, comment et chaque jour.
Il y a des pays où quand on dit oui je viens,
cela veut dire peut-être. Au lieu de dire un oui trop vite, sans réfléchir,
sans prendre le temps et m'unifier, il vaut mieux dire non sinon il va falloir
réparer par la suite.
Donc il faut prendre le temps de discerner
avant de dire oui puis quand je dis oui, c'est oui.
En même temps, j’ai le droit de dire non, de
remettre les choses en place, que cela ne soit pas oui à toutes les demandes.
On dit tout le temps oui à des parents abusifs. Le oui ne doit pas m’empêcher
de mener ma vie. Mon oui n’est un vrai oui que si je me sens libre de dire
non.
Si j’ai appris à un peu mieux contrôler mes
sens, au niveau de la boisson, il faut savoir dire oui ou non à un verre, la
même chose au niveau de l’alimentation, des personnes végétariennes invitées à
un dîner ont le droit de dire « je ne prendrai que de la salade »
sans critiquer les autres.
La personne qui invite n’a pas à imposer sa
nourriture. Tout est limite, notre corps est une limite. Je ne suis pas que
dans les limites de mon corps mais si je n’accepte pas ces limites, je vais
grossir etc. Je serai d’autant mieux dans mon corps que je dirai oui à la vie
de Dieu. C’est la notion de limite qui est merveilleuse et que nous avons du
mal à accepter.
Il y a deux extrêmes, ceux qui n’ont pas de
limites et veulent prendre toute la place, souvent parce qu’ils ne trouvent pas
leur place ont du mal à se positionner dans la société et ceux qui sont remplis
de non, dont le corps est rempli de nons et va devenir squelettique, qui disent
un non à la vie.
Est-ce que j’ai à travailler sur la
gourmandise ou sur le refus de nourriture, sur la générosité trop forte sans
discernement si je prête trop rapidement ou sur le côté pingre. Beaucoup de
gens sont en procès parce qu’ils ont donné de l’argent que l’autre n’a pas
rendu. Il aurait mieux valu poser des règles au départ.
On a sans cesse des sollicitations dans le métro, il faut des règles de discernement, on n’est pas obligé de donner à quelqu'un qui met en avant une infirmité ou son petit enfant, on peut voir si personne accepte que l'on ne lui donne pas, réfléchir, trouver ses propr